Apprendre en construisant des hypertextes ? – Christian Euriat – Université Nancy 2 - 2002

5. Étude de terrain

 

5.1. Collège Alfred Mézières

5.1.3. Analyse des travaux des élèves - remarques

 

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Sans anticiper ici sur la discussion des résultats qui fera l’objet d’un chapitre ultérieur, on pointera simplement quelques constatations. La première est que ces productions présentent une certaine variété en termes de réussite au sens scolaire du mot, mais qu’aucun des élèves n’échoue ni ne réussit totalement. Par rapport à la manipulation du logiciel, si tous ont de petits ennuis, un seul semble vraiment avoir été perturbé au point d’en perdre la maîtrise de son activité.

En ce qui concerne l’essentiel de nos préoccupations, c’est-à-dire les opérations intellectuelles en jeu dans l’établissement des liens entre les éléments de l’hypertexte en vue de la construction et de l’apprentissage des notions, on a vu que si l’étude de ces productions nous a souvent confortés dans les hypothèses de l’analyse a priori, elle nous a néanmoins réservé quelques surprises, sans doute moins par rapport à certains pronostics sur les opérations intellectuelles et leurs exigences cognitives, que dans le domaine de l’interprétation des documents iconographiques par les élèves. Il semblerait que des opérations de coordination d’indices et de classification d’un niveau cognitif plus élevé que prévu ne soient nécessaires à la juste identification des documents, en amont de la question de leur placement à l’endroit adéquat sur les diapositives.

Le professeur a de lui-même estimé que l’exercice sur le stalinisme avait été trop complexe. Entraînés parfois aux limites de leurs capacités cognitives, ou, à tout le moins, au-delà de leur compétence à gérer utilement ces capacités, ses élèves avaient dû fournir un effort trop important pour seulement tenter de maîtriser la conduite de réalisation de la tâche, et cela au détriment de l’objectif pédagogique. Il a apporté les modifications importantes que nous avons vues pour le travail sur l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie.

Néanmoins, les remarques que faites après les observations de la séance sur le stalinisme restent en très grande partie pertinentes pour les deux autres séances, en particulier en ce qui concerne les aspects méthodologiques. La plus grande simplicité structurelle des exercices nous permet sans doute une appréhension plus directe des situations précises d’appariement de documents et des opérations intellectuelles qui sont alors en jeu. Le recoupement des déclaration des élèves lors des entretiens avec les observations et l’examen des productions ne vient jamais contredire strictement les hypothèses de l’analyse a priori, mais son enseignement devra nous inciter tout à l’heure à la plus grande prudence lors de la discussion des résultats.

 

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Amandine, Hervé, Jean-Pierre, Johann, Loïc, Thomas

Suite : Lycée Henri Poincaré

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