Chapitre 2
La radiométrie hyperfréquence comme outil de mesure de la salinité

La télédétection implique des instruments dits actifs (par exemple pour la mesure des vents à la surface des océans et de la topographie océanique) et des instruments dits passifs (par exemple pour la mesure de la couleur de l’eau ou de la température de surface des océans). Les premiers envoient un signal qui va se réfléchir sur une cible avant de revenir à l’instrument. On peut ainsi obtenir de l’information sur la cible, sur le milieu entre l’instrument et la cible, ainsi que la distance et la vitesse de la cible par rapport à l’instrument, comme avec le radar dans le domaine radioélectrique, ou le lidar dans le domaine visible. Les seconds mesurent le rayonnement propre d’une cible, et n’émettent pas de signal. De même que pour les instruments actifs, ils permettent de déterminer certaines caractéristiques de la cible ou du milieu entre l’instrument et la cible. Durant ma thèse, je me suis concentré principalement sur l’utilisation de la radiométrie, donc sur la télédétection passive, mais j’aborderai le thème de la télédétection active (radar et altimètrie) dans la partie 7.3.4. Dans la section 2.1, je décrirai les principes et hypothèses physiques sur lesquels reposent la télédetection de la SSS. Le terme ”hyperfréquences” fait référence à la gamme de fréquence dans laquelle l’instrument effectue ses mesures ; dans la section 2.2, j’indiquerai quelle fréquence a été choisie pour SMOS et pourquoi. Enfin, dans la section 2.3, j’expliquerai quelles sont les limites et difficultés de la télédétection de la SSS et j’introduirai les études que j’ai menées concernant la faisabilité de cette approche.

 2.1 Le principe physique de la mesure
  2.1.1 La permittivité de l’eau de mer
  2.1.2 La mesure faite par un radiomètre
 2.2 Pourquoi la bande L ?
 2.3 La méthode de mesure et ses limites