Sous-sections

A.6 Résultats des interprétations

Dans cette section, nous présentons deux dessins enregistrés sur lesquels nous avons appliqué en temps réel les filtres que nous avons proposés en les rejouant dans l'implémentation actuelle de SVALABARD. Ils présentent des erreurs d'interprétation principalement dues à la détection des phases du dessin (pour le premier) et à la fusion des points (pour le second).

A.6.1 Un dessin de l'étude

Le premier dessin est issu de notre étude préliminaire sur le dessin architectural en perspective (voir figure A.5). Il faut donc souligner que c'est un dessin réellement «libre», réalisé dans les conditions expérimentales que nous avons définies dans la section 3.3. Il n'a pas été conçu pour et avec les interactions du système et ses interprétations sous-jacentes, ce qui en fait un bon test pour identifier les problèmes restant à résoudre à ce niveau (voir section 5.3.2).

Figure A.5: Dessin (figure (a)), interprétation (figure (b)) et erreurs de traitements (cadres).
\begin{figure}\setcounter{subfigure}{0}
\begin{center}
\subfigure[Dessin origin...
...on.]{
\includegraphics[width=\textwidth]{resoger2}}
\end{center}
\end{figure}

Bien que l'interprétation déduite par le système (voir figure A.5(b)) puisse suffire pour l'observateur, elle n'en demeure pas moins difficilement exploitable en l'état par un système de reconstruction.
Nous avons encadré et noté les erreurs directement sur la figure pour en commenter les causes:

  1. Les erreurs notées A, B, C, D et E sont issues de détections erronées des phases du dessin, ayant alors entraîné un mauvais filtrage des traits. Pour l'erreur A, les traits nécessaires à l'interprétation sont manquants, alors que pour les autres des traits non désirés ont été gardés. Notons toutefois que dans ce cas, l'algorithme de fusion des segment a considérablement réduit leur nombre.
  2. Les erreurs C et F sont dues à une mauvais opération lors de la fusion des segments, un «bogue» que nous n'avons pas encore identifié (dans le cas de l'erreur C, il est d'autant plus difficile à déterminer que les traits et le point restant devaient être filtrés par la détection des phases).
  3. L'erreur G est un cas limite de la fusion des segments (angle très proche du seuil mais ne le dépassant pas) pour lequel les solutions topologiques que nous avons exposées précédemment seraient une solution possible.

A.6.2 Un dessin avec le système

Le dessin suivant (voir figure A.6) a été réalisé et enregistré avec notre première implémentation du système. Toutefois, le dessinateur n'observait pas les traitement et ne disposait pas non plus des interactions avancées que nous avons proposées dans nos travaux ultérieurs. Le but était donc aussi de dessiner librement mais en observant un modèle, ceci dans l'optique d'enregistrer quelques dessins pour des essais futurs. Par contre, dans ce cas, l'utilisateur connaissait la teneur de nos travaux et les opérations de traitement qui se déroulaient en tâche de fond.

Figure A.6: Dessin (figure (a)), interprétation (figure (b)) et erreurs de traitements (cadres).
\begin{figure}\setcounter{subfigure}{0}
\begin{center}
\subfigure[Dessin origin...
...tion.]{
\includegraphics[width=\textwidth]{respl2}}
\end{center}
\end{figure}

Dans ce cas, l'interprétation du dessin ne présente aucune erreur de filtrage des phases (toutefois moins nombreuses que pour le dessin précédent). Par contre, nous pouvons noter des erreurs dans la fusion des points, toutes dues à des cas «limites»:

  1. Les erreurs B et C sont des cas où des points n'ont pas été fusionnés car à la limites des zones les un des autres.
  2. Les erreurs D et E, à l'inverse, présentent des fusions indésirables de points, dues à une mauvaise adaptation de la taille des zones par rapport à la résolution du dessin.
L'erreur A, par contre, est issue d'un problème lors de la numérisation d'un trait qui, même si il est complet dans le dessin original, a du être tronqué à cause d'une pression trop faible sur le stylet (celle-ci n'était pas enregistrée, c'est pour cela qu'elle est représentée constante dans la figure A.6(a)).

Poursuivre de telles observations sur les résultats des traitements proposés pourront permettre d'identifier et de résoudre les problèmes précis, en particulier pour la détection des phases du dessin avec les méthodes adaptatives que nous avons déjà évoquées.
Mais ces résultats soulèvent aussi des voies d'amélioration, en particulier l'introduction de méthodes plus «continues» pour prendre en compte les cas limites de fusion des segments et des points.

Enfin, ces deux exemples montrent relativement peu d'erreurs par rapport au nombre de traits présents dans les dessins (nous ne cachons toutefois pas que certains dessins présentent plus de problèmes, mais toujours du même ordre). Dans le dessin A.5, nous n'avons pas non plus noté comme une erreur le segment «trop long» sur la droite du dessin, issu de la fusion d'un trait de construction avec des traits de l'enveloppe du bâtiment. Il nous parait peu envisageable de pouvoir considérer de tels cas de manière automatique. Par contre, vu le peu d'erreurs et de cas comme celui-ci, il est envisageable de les corriger manuellement, avec des interactions adaptées en manipulation directe sur l'interprétation.

stuf
2005-09-06