Les enjeux sociaux et environnementaux d’une optimisation des espaces d’habitation : quelques considérations sur l’habiter en maison individuelle dans les centralités des villes moyennes. Le cas de l’agglomération de Châlons-en-Champagne - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2023

The social and environmental stakes of an optimisation of housing spaces : some considerations on living in individual houses in the central areas of medium-sized towns. The example of the Châlons-en-Champagne conurbation

Les enjeux sociaux et environnementaux d’une optimisation des espaces d’habitation : quelques considérations sur l’habiter en maison individuelle dans les centralités des villes moyennes. Le cas de l’agglomération de Châlons-en-Champagne

Romain Rousseaux-Perin
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1378277
  • IdRef : 277355842

Résumé

In France, the single-family home has strong cultural implications. Since the 1950s, surveys have shown that over 80 % of French families want to live in a detached house. Yet today, single-family housing is seen as one of the major causes of urban sprawl. Consumers of space, detached houses are constantly taking over natural areas, undermining the balance of our landscapes. At the same time, people who are attached to this model of individual housing want to rediscover the amenities that have now been lost, and re-establish links with the towns from which they are moving away. But centrality has become a luxury : the closer our homes are to the town centre, the more expensive they are. What's more, the land available around the town centre is becoming increasingly scarce. So, over the years and decades, the suburban house has become the remote suburban house.Our ways of living and occupying space are changing. Yet housing remains relatively static in its design and in the responses it provides to new lifestyles. While the surface area of houses continues to grow, fewer and fewer people are living in them. At the dawn of new environmental, economic, social and societal concerns, can the detached house be a sustainable model for the sustainable city ? How can we reconnect residents with the “right to the city” cherished by Henri Lefebvre, while taking account of their aspirations ?In this thesis, we propose to go against received wisdom, by putting forward the principle that the single-family home can be a sustainable model for the sustainable city. By considering a significant reduction in the habitable surface area of the detached house, it is possible to envisage its reintegration into the interstices left free in the city. There seem to be many building plots in the very heart of towns, land on which we cannot imagine collective housing because of its small size and restrictive shape. These are all areas that could be used for small houses, providing a home for people who want both individual ownership and the opportunity to live in the city.
En France, la maison individuelle comporte des enjeux culturels forts. Depuis les années 1950, les différentes enquêtes montrent que plus de 80 % des familles françaises souhaitent vivre en maison individuelle. Or aujourd'hui, l'habitat individuel est considéré comme une des causes majeures de l'étalement urbain. Consommateur d'espace, le pavillon ne cesse d'investir des espaces naturels, fragilisant ainsi l'équilibre de nos paysages. Parallèlement, la population attachée à ce modèle de l'habitat individuel souhaite retrouver des aménités aujourd'hui perdues, et retisser des liens avec les villes dont elle s'éloigne. Seulement, la centralité est devenue un luxe : plus nos maisons sont proches du centre-ville, plus elles sont chères. Par ailleurs, le foncier disponible se raréfie autour de la centralité. Ainsi, la maison de banlieue devient au fil des années et des décennies la maison périurbaine éloignée.Nos manières d'habiter et d'occuper les espaces changent. Pourtant, l'habitat reste relativement statique dans ses conceptions et dans les réponses qu'il apporte aux nouveaux modes de vie. Si la maison ne cesse de croitre dans ses surfaces, elle abrite de moins en moins d'individus. À l'aube des nouvelles préoccupations environnementales, économiques, sociales et sociétales, la maison individuelle peut-elle être un modèle soutenable pour la ville durable ? Comment faire renouer les habitants au « droit à la ville » cher à Henri Lefebvre, tout en tenant compte de leurs aspirations ?Nous proposons ici d'aller à l'encontre des idées reçues, en avançant comme principe que la maison individuelle peut être un modèle soutenable pour la ville durable. En considérant une réduction significative des surfaces habitables de la maison individuelle, il est possible d'envisager sa réinsertion dans les interstices laissés libres dans la ville. Il semble exister de nombreuses parcelles constructibles au coeur même des villes, des terrains sur lesquels nous ne pouvons imaginer des logements collectifs du fait de leur exiguïté, de leur forme contraignante. Autant d'espaces qui pourraient accueillir des petites maisons, permettant ainsi d'abriter des habitants renouant à la fois avec le désir de la propriété individuelle, et celui d'habiter en ville.

Domaines

Sociologie
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-04559356 , version 1 (25-04-2024)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04559356 , version 1

Citer

Romain Rousseaux-Perin. Les enjeux sociaux et environnementaux d’une optimisation des espaces d’habitation : quelques considérations sur l’habiter en maison individuelle dans les centralités des villes moyennes. Le cas de l’agglomération de Châlons-en-Champagne. Sociologie. Université de Lorraine, 2023. Français. ⟨NNT : 2023LORR0239⟩. ⟨tel-04559356⟩
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