Long term effects of immunotherapies in advanced cancers : clinical benefit, resource utilization and organization of care
Effets cliniques, économiques et organisationnels à long terme des immunothérapies dans les cancers avancés
Résumé
In France, all new treatments for which reimbursement is sought are evaluated by the Haute Autorité de Santé (HAS) before their eligibility for reimbursement by the national health system and price setting. Until now, the evaluation included a medico-technical assessment by the Transparency Commission and, under certain circumstances, a medico-economic by the Commission of Economic and Public Health Evaluation. However, clinical benefits of treatments are assessed by molecule for a given indication.Immunotherapies in the anti-PD(L)1 class have been shown to improve overall survival and main-tain patients' quality of life in various indications. Currently, 6 immunotherapies are available in France in over 40 indications. Furthermore, these molecules accounted for 73% of the expenditure on the “liste en sus” in oncology in 2021.However, clinical benefits associated with immu-notherapies have not been evaluated at the treated population level or reassessed following the reimbursement. In addition, very little information is available on the consequences for care organizations. Yet, the HAS has recently published a cartography to assess the organizational impact of health technology.The aim of this thesis is to carry out a global assessment of the long-term consequences of immunotherapies.The first part of this thesis quantified the clinical benefits at the level of the treated population beteween 2014 and 2021. Over the period, 132,924 patients initiated an immunotherapy in the 21 indications of interest. These treatments prevented 16,173 deaths compared with previous standard of care at the December 31st 2021 cut-off. Over the period, immunotherapies enabled to gain 37,316 life years and 27,709 quality-adjusted life years.The second part of this thesis enabled to identify the main organizational impacts related to immunotherapies reimbursement in France, based on the HAS cartography. The main impacts were related to the skills and capabalities required by healthcare stakeholders and structures to implement the care process.The third section demonstrated a trend of decrease in healthcare resources utilization and associated costs for long term survivors treated with immunotherapy in non-small cell lung cancer. A maintenance of long-term quality of life of patients and carers was also observed in squamous head and neck cancer.This thesis highlighted the importance of assessing a posteriori the clinical benefits of health care technologies. For molecules with numerous extensions of indication, it is also relevant to study consequences at therapeutic class level, to avoid an underestimation.
En France, l'ensemble des produits de santé, pour lesquels un remboursement est souhaité, sont évalués par la Haute Autorité de Santé (HAS) en amont de l'accès à la prise en charge par la solidarité nationale et de la fixation du prix. Jusque lors, l'évaluation comportait une évaluation médico-technique réalisée par la Commission de la Transparence et sous certaines conditions une évaluation médico-économique par la Commission d'Evaluation Economique et de Santé Publique. Les bénéfices cliniques des traitements sont toutefois évalués à l'échelle d'une molécule dans une indication.Les immunothérapies de la classe des anti-PD(L)1 ont démontré leur efficacité dans l'amélioration de la survie globale des patients ainsi que le maintien de la qualité de vie des patients dans de multiples indications. Actuellement, 6 immunothérapies sont disponibles en France dans plus de 40 indications. Ces molécules participent, par ailleurs, à 73% des dépenses de la liste en sus en oncologie en 2021.Toutefois, les bénéfices associés à ces traitements n'ont pas été évalués à l'échelle de la population traitée ou réévalués suite au remboursement. De plus, très peu d'informations sur les conséquences pour les organisations de soins sont disponibles. Or, la HAS a récemment publié une cartographie des impacts organisationnels.L'objectif de cette thèse est de réaliser une évaluation globale des conséquences à long terme des immunothérapies.La première partie de ce travail a permis de quantifier les bénéfices cliniques à l'échelle de la population traitée entre 2014 et 2021. Sur la période, 132 924 patients ont initié une immunothérapie dans les 21 indications d'intérêt. Ces traitements ont permis d'éviter 16 173 décès par rapport aux traitements de référence au 31 décembre 2021. Sur la période, les immunothérapies ont permis de gagner 37 316 années de vie et 27 709 QALYs.La deuxième partie a permis d'identifier les principaux impacts organisationnels liés à la mise sur le marché des immunothérapies à partir de la cartographie de la HAS. Les immunothérapies ont principalement entrainé des conséquences sur les compétences et les capacités nécessaires aux acteurs pour mettre en oeuvre le processus de soin.Enfin, la troisième partie a démontré une diminution tendantielle des consommations de soins et des coûts des long survivants traités par immunothérapie dans le cancer bronchique non à petites cellules. Un maintien de la qualité de vie des patients et des aidants dans le cancer des voies aérodigestives supérieures a également été observé.Ce travail de thèse a mis en évidence l'intérêt d'évaluer a posteriori les bénéfices cliniques liés aux technologies de santé. Il est également pertinent pour les molécules avec de nombreuses extensions d'indication d'étudier les conséquences à l'échelle de la classe thérapeutique pour éviter de les sous-estimer.
Origine : Version validée par le jury (STAR)