Timber in the southern Balkans in the 5th millennium BC
Le bois de construction dans le sud des Balkans au 5e millénaire avant notre ère
Résumé
My PhD thesis concerns the study of timber in the southern Balkans in the 5th millennium BC. It inscribes itself in a coherent environmental and historical context. Indeed, as a witness of shared cultural identity, earthen constructions on wooden frames are omnipresent in the southern Balkans during this period. My work is based on the original analysis of unpublished archaeological material from three recently excavated sites. It provides the first synthesis based on a detailed study of preserved wood, as well as on the study of imprints left in the building earth, when the latter has been conserved by fire. I am therefore able to propose well-argued architectural reconstructions and to reconstruct the techniques used for woodworking. In parallel, I led a series of experiments on the entire timber working process, from the choice of the tree to cut down to the burning of a building, thus creating a frame of reference for burned architectural fragments. I try to place the construction wood and its working within a broader socio-economic context. I observe the evolution of different techniques during the 5th millennium BC, measure the role of the environment and technical traditions, but also the adaptability shown by the builders. My results raise questions about the management of natural resources and their exploitation according to the seasons. They also allow me to make assumptions about the skills and knowledge needed to work with wood, as well as about the processes of transmission of this knowledge.
Ce travail, qui concerne l’étude du bois de construction dans le sud des Balkans au 5e millénaire avant notre ère, s’inscrit dans un contexte environnemental et historique cohérent. Témoin d’une identité culturelle partagée, les constructions en terre sur armature en bois sont omniprésentes dans le sud des Balkans à cette époque. Mon étude est fondée sur l’analyse originale du matériel archéologique inédit de trois sites fouillés récemment. Elle se présente comme la première synthèse se fondant tant sur le bois conservé que sur les empreintes que celui-ci laisse dans la terre à bâtir, lorsque celle-ci a subi un durcissement par le feu. Je parviens ainsi à proposer des reconstitutions architecturales argumentées et à restituer les techniques mises en œuvre pour travailler le bois de construction. En parallèle, j’ai entrepris une série d’expérimentations sur l’ensemble de la chaîne opératoire du travail du bois d’œuvre, depuis le choix de l’arbre, jusqu’à l’incendie d’un bâtiment et la création d’un référentiel de fragments architecturaux incendiés. Je tente ainsi de replacer le bois de construction et son travail au sein d’un cadre socio-économique plus général. J’observe l’évolution de ces techniques au cours du 5e millénaire, mesure le rôle de l’environnement et des traditions techniques, mais aussi l’adaptabilité dont font preuve les bâtisseurs. Mes résultats soulèvent des questions sur l’organisation des ressources et leur exploitation en fonction des saisons. Ils me permettent de proposer des hypothèses sur les savoir-faire nécessaires pour travailler le bois, ainsi que sur les processus de transmission de ces connaissances.
Origine : Version validée par le jury (STAR)