the daily life of homeless women
La vie quotidienne des femmes en errance
Résumé
The pathway of people living on the street is complex and varied. The path for men is not the same as for women. Everyday life unfolds according to landmarks and strategies developed over time. The ordinary daily life is transformed with each encounter, and the diversity of the pathways of rough sleepers also implies itineraries specific to their needs and expectations. Moving around to make appointments with not-for-profit organizations or social workers, finding clothes, washing them, changing clothes, getting a food parcel, going to the toilet, taking showers, walking... Not living in the same place with all these familiar resources implies endless mobility to obtain each of them. The journeys of "street dwellers" are constructed in experiences, agreements, and interactions with others. Long seen as unsocialized people, other approaches show the density of the social links they create. The day-to-day life of women is less studied in the social sciences. Yet they are confronted with harassment and sexual violence. Most women have strategies to protect themselves, but they fear violence.This research describes the strategies put in place by wandering women, showing their resistance and at the same time their suffering. Demonstrating they never give in to circumstances, as we will see in the following pages.
Le cheminement des personnes à la rue est complexe et varié. Celui des hommes n’est pas celui des femmes. La vie quotidienne se déroule selon des repères et des stratégies développées avec le temps. L’ordinaire de la vie quotidienne se transforme à chaque rencontre, la diversité des parcours des personnes à la rue implique aussi des itinéraires propres à leurs besoins et attentes spécifiques. Se déplacer pour prendre rendez-vous dans des associations ou avec des assistants sociaux, trouver des vêtements, les laver, se changer, retirer un colis alimentaire, aller aux toilettes, prendre des douches, marcher… Ne pas vivre sous un même lieu en disposant de toutes ces ressources familières implique une mobilité sans fin pour obtenir chacune d’elles. Les routes des « habitants des rues » se construisent dans les expériences, les accords et les interactions avec les autres. Longtemps vues comme des personnes désocialisées, d’autres approches montrent à l’opposé la densité des liens sociaux qu’elles créent. La quotidienneté des femmes est nettement moins étudiée en sciences sociales. Pourtant elles sont confrontées au harcèlement, à des violences sexuelles. Elles ont des stratégies pour se protéger mais elles craignent en permanence la violence à leur encontre. Cette recherche décrit les stratégies mises en place par les femmes en errance, elles montrent leur résistance mais en même temps leur souffrance. Jamais elles ne se laissent abattre par les circonstances.
Origine : Version validée par le jury (STAR)