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Thèse Année : 2022

City of fear : feelings of insecurity, daily practices, and public space in Monterrey, Mexico

Ville de la peur : sentiments d'insécurité, pratiques quotidiennes et espace public à Monterrey, Mexique

Résumé

Feelings of insecurity on an urban context are particularly significant due to presence of terrorist attacks, crime, and violence around the world. Urban violence in Latin America has increased exponentially since the 1990s and has given way to research on how to better understand it and combat it. Solutions at city level become more relevant, as urban violence in the region is not an abstract political subject, but rather a problem that deeply touches and transforms everyday life. Such is the case of the city of Monterrey, Mexico. The war against drugs that began in Mexico in 2006 triggered several violent events in territories disputed by drug cartels. Direct aggression ranging from robberies to homicide turned into matters of everyday life, touching the vulnerable sectors of the regio society first and most. While the common narrative is that the city changed overnight, structural violence such as socio-spatial inequalities had gone unattended for decades, and they were the fertile ground for more direct forms of violence. It was not until this violence touched spaces other than marginalized neighborhoods that it became a crisis. By 2013, some dramatic levels of violence receded and mutated, while other forms of violence have emerged with different actors and levels of intensity. Meanwhile, city dwellers relied on individualistic solutions in the face of ineffective public action. In this context, public space has also been the object of dispute, the scenario of confrontation, the point of observation and analysis, and the laboratory of potential solutions. Public spaces were at first avoided and then transformed through strategies for fortification or aperture. However, in a highly unequal society, not everyone has the same power to make their voices heard, nor to distance themselves from public space or transform it. These spatial solutions, while appealing, have a limited scope and at times may even foster inequality. This unequal capacity to influence public policy and to access secure public spaces, along with the lack of effective public action for all social groups, lead to an over-reliance on individual practices and to the normalization of violence, especially in the more vulnerable sectors. In such an environment, feelings of insecurity and the daily life have often been overlooked since there are larger and "more real" issues at hand that require attention. Nevertheless, these apparently banal elements have an impact. This leads to the core research question of this project: What is the link between feelings of insecurity, public spaces, and daily practices in a context of chronic violence? At the crossroads of geography, urbanism and sociology, this thesis presents a multi-level analysis of feelings of insecurity, public spaces, and daily practices in a context of chronic violence. This research observes how the extraordinary and ordinary incidents become part of normal life in Monterrey, what material and immaterial strategies are put into place, and how socio-spatial inequality plays a role in them.
Le sentiment d'insécurité dans les villes est particulièrement important en raison de la présence d'attaques terroristes, de la criminalité et de la violence dans le monde. La violence urbaine en Amérique latine a augmenté de façon exponentielle depuis les années 1990 et a donné lieu à des recherches sur la manière de mieux la comprendre et de la combattre. Les solutions au niveau des villes deviennent plus pertinentes, car la violence urbaine dans la région n'est pas un sujet politique abstrait, mais plutôt un problème qui touche et transforme profondément la vie quotidienne. C'est le cas de la ville de Monterrey, au Mexique. La guerre contre la drogue qui a débuté au Mexique en 2006 a déclenché plusieurs événements violents dans les territoires disputés par les cartels de la drogue. Les agressions directes allant du vol à l'homicide sont devenues des questions de vie quotidienne, touchant en premier lieu les secteurs vulnérables de la société. Alors que le récit commun est que la ville a changé du jour au lendemain, la violence structurelle, telle que les inégalités socio-spatiales, est restée sans réponse pendant des décennies et a constitué le terrain fertile pour des formes plus directes de violence. Ce n'est que lorsque cette violence a touché des espaces autres que les quartiers marginalisés qu'elle est devenue une crise. En 2013, certains niveaux dramatiques de violence ont reculé et muté, tandis que d'autres formes de violence ont émergé avec des acteurs et des niveaux d'intensité différents. Pendant ce temps, les citadins se sont appuyés sur des solutions individualistes face à une action publique inefficace. Dans ce contexte, l'espace public a également été l'objet de disputes, le scénario des confrontations, le point d'observation et d'analyse, et le laboratoire de solutions potentielles. Les espaces publics ont d'abord été évités, puis transformés par des stratégies de fortification ou d'ouverture. Cependant, dans une société fortement inégalitaire, la capacité de faire entendre sa voix, de se distancier de l'espace public ou de le transformer n'est pas uniforme. Les solutions spatiales, bien que séduisantes, ont une portée limitée et peuvent même parfois favoriser les inégalités. Cette capacité inégale pour influencer les politiques publiques et pour accéder à des espaces publics sécurisés, ainsi que l'absence d'action publique efficace pour tous les groupes sociaux, conduisent à un recours excessif aux pratiques individuelles et à la normalisation de la violence, notamment dans les secteurs les plus vulnérables. Dans un tel environnement, le sentiment d'insécurité et la vie quotidienne ont souvent été négligés, car il existe des problèmes plus importants et plus "réels" auxquels il faut faire face. Néanmoins, ces éléments apparemment banals ont un impact. Cela nous amène à la question de recherche centrale de ce projet : Quel est le lien entre le sentiment d'insécurité, les espaces publics et les pratiques quotidiennes dans un contexte de violence chronique ? À la croisée de la géographie, de l'urbanisme et de la sociologie, cette thèse présente une analyse multi-niveau du sentiment d'insécurité, des espaces publics et des pratiques quotidiennes dans un contexte de violence chronique. Cette recherche observe comment les incidents extraordinaires et ordinaires s'intègrent à la vie normale à Monterrey, quelles stratégies matérielles et immatérielles sont mises en place, et comment les inégalités socio-spatiales y jouent un rôle.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03651740 , version 1 (26-04-2022)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03651740 , version 1

Citer

Edna Pezard Ramirez. City of fear : feelings of insecurity, daily practices, and public space in Monterrey, Mexico. Sociology. Université Paris Cité, 2022. English. ⟨NNT : 2022UNIP7001⟩. ⟨tel-03651740⟩
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