La femme-monstre en France au XVIIe siècle (Théâtre et Iconographie) - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2020

The monster-woman in France in the seventeenth century (theater and iconography)

La femme-monstre en France au XVIIe siècle (Théâtre et Iconographie)

Résumé

This work presents the theme of female monstrosity from 1635 to 1697 through the specificity of four case studies : Médée, Phèdre, Méduse and Madame Jobin inspired by La Voisin. The study of different theatrical genres like tragedy, musical tragedy and comedy, but also the analysis of engraved portraits and mythological or satirical engravings highlights the successive variations of the idea of " monster woman " in the whole XVII century. This thesis attempts to show that the portrayal of female monstrosity on stage or on pictures conveys the idea that the monstrosity is gradually destroyed. This destruction of the idea of monstrosity goes with the destruction of the hero or the heroin. These ideas have already been approached by Paul Bénichou and then by Sophie Vergne. This study shows that from Médée, model of the monster woman, no other woman can equal her. Every artwork follows the political, moral or aesthetic particularities contemporary to its writing. This context limits the display, on stage in particular, of a total female monstrosity as embodied by Médée. Every one of the theatrical and iconographic artworks, from Phèdre to the character of Lustucru, shows a meaning of the monstrosity that is specific to it, depending on it’s release or performance year. It indicates how the idea of " monster woman " always adapts to its context in order to represent successfuly the idea.
Ce travail de recherche aborde le thème de la monstruosité féminine, de 1635 à 1697, à travers les spécificités de quatre études de cas : Médée, Phèdre, Méduse puis Madame Jobin inspirée par La Voisin. L’étude successive des différents genres théâtraux comme la tragédie, la tragédie en musique et la comédie, ainsi que l’analyse des portraits gravés, des estampes à tonalité mythologique ou satirique met en valeur les variations successives de la notion de femme-monstre sur l’ensemble du XVIIe siècle. Il s’agit de montrer que la figuration sur scène ou en image de la monstruosité féminine suggère une destruction progressive de la monstruosité qui accompagne une « démolition du héros » ou de l’héroïne, notions déjà abordées par Paul Bénichou puis Sophie Vergne. Cette étude démontre qu’à partir de Médée, parangon de la femme-monstre, aucune autre femme ne parvient à l’égaler car chaque œuvre épouse les particularités politiques, morales ou esthétiques contemporaines à l’écriture et ce contexte limite désormais l’exhibition, sur scène en particulier, d’une monstruosité féminine totale telle que Médée l’incarne. Chacune des œuvres du corpus théâtral et iconographique, de Phèdre au personnage de Lustucru, apporte selon son année de publication ou de mise en scène, une définition de la monstruosité qui lui est propre, soulignant dans quelle mesure la notion de femme-monstre parvient toujours à s’adapter à son contexte en vue d’une représentation efficace.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03267683 , version 1 (22-06-2021)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03267683 , version 1

Citer

Marie Schoonaert. La femme-monstre en France au XVIIe siècle (Théâtre et Iconographie). Linguistique. Université de Limoges, 2020. Français. ⟨NNT : 2020LIMO0004⟩. ⟨tel-03267683⟩
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