On coordination in non-cooperative game theory : Explaining how and why an equilibrium occurs and prevails
La coordination en théorie des jeux non coopérative : A propos de la formation et de la prévalence d’un équilibre
Résumé
Our thesis proposes to change the ontology and methodology of game theory, appraising games as the understanding of the players’ strategic reasoning process. Our contribution is based on an interdisciplinary approach for a reassessment of the kind of intersubjectivity involved in strategic reasoning. We claim that the analysis of games should involve the study and the determination of the reasoning process that lead the players to a specific outcome, i.e. to a specific solution. A game should not be understood, like in standard game theory, as a mathematical representation of an individual choice at the equilibrium. This requires investigating the players’ capacity of coordination. We assert that understanding the process of coordination allows understanding strategic reasoning and ultimately to provide new answers to the indeterminacy problem of game theory which is one of the stalemates that game theory faces and which underscores its positive and normative difficulties. The thesis is grounded on the argument that understanding the players’ reasoning process in games necessitates first and foremost to explain how the players form their beliefs regarding each other’s choices, but also each other‘s perceptions and beliefs and reasoning processes in a strategic context. One of the purposes of the thesis is to show that a psychological theory explaining the formation of players’ beliefs is required to account for coordination, and that the Theory of Mind (ToM) offers such adequate psychological framework. We suggest building an alternative theory of games based on the simulation theory as such theory of mind. We then specify an axiomatic characterization of rational choices in games in the presence of players able to simulate the reasoning of others.
Notre thèse propose de changer l’ontologie et la méthodologie de la théorie des jeux, en définissant les jeux comme la compréhension du processus de raisonnement stratégique des joueurs. Notre contribution est basée sur une approche interdisciplinaire pour une réévaluation du type d'intersubjectivité impliquée dans le raisonnement stratégique.Nous affirmons que l'analyse des jeux doit impliquer l'étude et la détermination du processus de raisonnement qui conduit les joueurs à une solution spécifique. Un jeu ne doit pas être compris, comme dans la théorie des jeux standard, comme une représentation mathématique d'un choix individuel à l'équilibre. Cela nécessite d’enquêter sur la capacité de coordination des acteurs. Nous affirmons que la compréhension du processus de coordination permet de comprendre le raisonnement stratégique des joueurs. Cela permet d'apporter de nouvelles réponses au problème d'indétermination de la théorie des jeux qui constitue l'une des impasses auxquelles la théorie des jeux est confrontée et qui souligne ses difficultés positives et normatives. La thèse est fondée sur l’argument selon lequel la compréhension du processus de raisonnement des joueurs dans les jeux nécessite d’abord et avant tout d’expliquer comment les joueurs forment leurs croyances à propos du choix des autres joueurs, leurs perceptions et leurs croyances, ainsi que la façon dont ils raisonnent. L’un des objectifs de la thèse est de montrer qu’une théorie psychologique expliquant la formation des croyances des joueurs est nécessaire pour rendre compte de la coordination, et que la théorie de l’esprit (ToM) offre un cadre psychologique adéquat. Nous suggérons de construire une théorie des jeux alternative basée sur la théorie de la simulation comme théorie de l'esprit. Nous définissons une caractérisation axiomatique des choix rationnels dans les jeux lorsque les joueurs simulent le raisonnement des autres.
Origine : Version validée par le jury (STAR)