D. H Lawrence et la question de la pensée - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2020

D. H. Lawrence and the question of thought

D. H Lawrence et la question de la pensée

Résumé

From his early youth D. H. Lawrence was recognized as an outstanding writer. This was not however the case for his authority as a thinker. As he complains in a letter about Lady Ottoline and Bertrand Russell: "They say I cannot think". Lawrence did however demonstrate, from the beginning of his career as a writer, a taste for theoretical reflection. He was to write numerous essays and would insert long speculative passages into his fictional texts. How therefore are we to assess Lawrence as thinker? Can we find, in the supposed “weaknesses" of his thought, questions to be addressed to the canonical discourses of the philosophical order? Could it be the case that Lawrence’s thought, which borders on the territory of philosophy, even as the writer scrupulously refuses to be counted as a philosopher (in referring to his "philosophy", Lawrence resorts to deprecatory quotation marks or refers to “this pseudo-philosophy of mine”), might offer a perspective from which to question philosophy in its most ingrained evidence? Or indeed that philosophical discourse, so vigorously committed to the pursuit of questioning, might in its turn be incapable of asking certain questions concerning the procedures of thinking? The implication being that only the recourse to a more indirect path, by way of "literature", might enable us to ask certain decisive questions? The gain resulting from our venturing onto these byways, in our approach to the order of philosophical discourse, can be enumerated in terms of the three following guidelines: 1. The role of emotional processes in thought; 2. The importance of the “poetic function” of language for thought; 3. The pluralization of enunciation, made possible by the surprise of the enunciative constructions specific to literature or to the poetic.
D. H. Lawrence a été reconnu dès sa jeunesse comme un poète prometteur et un romancier exceptionnel. Il n’en a pas été de même de ses talents de penseur Comme il s’en plaint dans une lettre, à propos de l’avis de Lady Ottoline et Bertrand Russell sur ses idées : « They say I cannot think ». Pourtant Lawrence manifeste, très tôt, un goût pour la réflexion théorique, rédige de nombreux essais et inclut dans ses textes de fiction de longs passages spéculatifs. Qu’en est-il alors du penseur Lawrence ? Peut-on trouver, dans les « faiblesses » supposées de sa pensée, des questions à adresser aux discours philosophiques les plus légitimes ? Et si cette pensée, qui frôle l’espace philosophique tout en refusant scrupuleusement d’en être (Lawrence parle tout au plus de sa « philosophie », entre guillemets, ou de sa « pseudo-philosophie), permettait de mettre la pensée philosophique en question, dans certaines de ses évidences les plus inconscientes ? Est-ce que les discours philosophiques, si vigoureusement attachés à interroger, ne sont pas incapables de poser certaines questions concernant la pensée, si bien qu’il faudrait un passage par la « littérature » pour parvenir à les imaginer ? De ces voies transversales que la littérature permet de tracer en direction des discours philosophiques, nous retenons particulièrement trois choses : 1. Le rôle des processus émotionnels dans la pensée ; 2. L’importance de la « fonction poétique » du langage pour la pensée ; 3. La pluralisation de l’énonciation, rendue possible par des constructions énonciatives originales.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03208895 , version 1 (26-04-2021)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03208895 , version 1

Citer

Benjamin Bouche. D. H Lawrence et la question de la pensée. Littératures. Université de Nanterre - Paris X, 2020. Français. ⟨NNT : 2020PA100098⟩. ⟨tel-03208895⟩
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