Gestion de catastrophes et inégalités : processus et dynamiques multi-échelles au Chili - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2020

Disaster management and inequalities : process and multiscale dynamics in Chile

Gestion de catastrophes et inégalités : processus et dynamiques multi-échelles au Chili

Résumé

This thesis work concerns the analysis of the political and social effects of interventions carried out after socio-natural disasters (earthquake, tsunami, landslide) in Chile. The case of Chile is interesting because, due to its geography, it is regularly exposed to earthquakes and tsunamis, and at the same time, it is the first country where neoliberalism has been established since the early 1970s and served to develop a mode of disaster governance.Although the empirical study conducted as part of this thesis targets the treatment of the 2010 disaster, the set of analyzes included in this work relates to the actions carried out by the public actors (in particular the Chilean state) and private since the catastrophe of 1939 and questions the role of affected populations, involved or not in these processes. Thus, the first part of the text is devoted to the identification of the beginnings of responses that the public authorities have built to respond to disasters and which actors have participated in them. Driven by the socio-historical approach, this part of the work shows that the responses developed in the face of the most important disasters of the 20th century until the time of the Pinochet dictatorship gradually involved the services of the state and resulted in the development of repertoires of technical actions entrusted to the "technocratic experts" who aimed at the reconstruction of destroyed infrastructures. Then, from the 1980s, the role of the state diminishes and gives way to public-private partnerships which further limit the consideration of the needs of disaster victims and seek to avoid their active participation in the choice of objectives and solutions proposed during the reconstructions.The empirical study was conducted for seven years (2010-2017) and is based on an action research approach (2010-2013) carried out in the framework of support for victims through the Observatory of Reconstruction (Universidad de Chile’s project). It mobilizes the approach of political ethnography and relates to the analysis of socio-political dynamics observed in 3 localities affected by the disaster in 2010 (2013-2018) and allows the identification of factors and forms of vulnerabilities which manifest themselves and are provoked by this major disaster as well as during aid and post-disaster reconstruction interventions.
Ce travail de thèse porte sur l’analyse des effets politiques et sociaux des interventions conduites après des catastrophes socio-naturelles (tremblement de terre, tsunami, glissement de terrains) au Chili. Le cas du Chili est intéressant car, de par sa géographie, il est régulièrement exposé aux tremblements de terre et aux tsunamis et, en même temps, c’est le premier pays où le néolibéralisme fut implanté depuis le début des années 1970 et servit d’élaboration d’un mode de gouvernance de catastrophes.Bien que l’étude empirique conduite dans le cadre de cette thèse cible le traitement de la catastrophe de 2010, l’ensemble d’analyses menées dans ce travail porte sur les actions conduites par les acteurs publics (notamment l’état chilien) et privés depuis la catastrophe de 1939 et interroge le rôle de populations concernées, impliquées ou non dans ces processus Ainsi la première partie du texte est consacrée à l’identification des prémices de réponses que les pouvoirs publics ont construit pour répondre aux désastres et quels acteurs y ont participé. Portée par l’approche socio-historique, cette partie du travail montre que des réponses développées face aux désastres les plus importants du XXe siècle jusqu’à l’époque de la dictature de Pinochet impliquaient progressivement les services de l’état et se traduisaient par l’élaboration de répertoires d’actions techniques confiées aux « experts technocrates » qui visaient la reconstruction d’infrastructures détruites. Ensuite, à partir des années 1980, le rôle de l’état diminue et laisse place aux partenariats public-privés qui limitent encore plus la prise en compte des besoins des populations sinistrées et cherchent à éviter leur participation active dans les choix des objectifs et des solutions proposés lors des reconstructions.L’étude empirique fut conduite pendant sept ans (2010-2017) et repose sur une démarche de recherche-action (2010-2013) réalisée dans le cadre d’accompagnement des sinistrés à travers l’Observatoire de la Reconstruction (projet de l’Université du Chili). Elle mobilise l’approche de l’ethnographie politique et porte sur l’analyse des dynamiques socio-politiques observées dans 3 localités touchées par la catastrophe en 2010 (2013-2018) et permet l’identification de facteurs et formes de vulnérabilités qui se manifestent et sont provoqués aussi bien par cette catastrophe majeure que lors d’interventions d’aide et de reconstruction après catastrophe.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03069293 , version 1 (15-12-2020)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03069293 , version 1

Citer

Paulina Vergara Saavedra. Gestion de catastrophes et inégalités : processus et dynamiques multi-échelles au Chili. Sociologie. Université Grenoble Alpes [2020-..], 2020. Français. ⟨NNT : 2020GRALH004⟩. ⟨tel-03069293⟩
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