, Oubliant qu'il a, dans un premier temps, été un des promoteurs de la démocratie

, Loukachenka se dédit et propose une alternative pour sortir les Biélorussiens de la misère

, Comme les membres du BNF, il cherche dans l'Histoire un Age d'or. Il préfère la référence à l'URSS et au communisme : « les anciennes républiques de l'URSS ont un besoin vital de

, La fusion entre la masse et le leader

R. , Girardet développe sur les liens particuliers unissant le prophète et les masses. Il recourt à l'exemple d'Hitler pour expliquer ce lien religieux qui s'établit entre eux : « il en est l

E. Néanmoins, . Serbie, and . En-biélorussie,

. Karbalevitch-v, , p.53

. Girardet-r, , p.79

, République ne l'a pas éloigné de ses racines populaires « Ses discours effacent les distinctions sociales : il s'adresse à ses ministres comme aux journalistes ou aux ouvriers, sur un ton familier, n'hésitant pas à les tutoyer, à les appeler par leur prénom, voire par leur diminutif

, Cependant beaucoup à l'instar de A. Lapatniova, s'interrogent désormais sur le « bouffon, vol.604

. Loukachenka and . Finalement, tout ceci n'est-il pas une stratégie pour s'attirer les bonnes grâces du peuple, en lui parlant avec ses propres mots, en laissant croire qu'il est incapable de 602 Ibid, p.131

. Lapatniova-a, , p.113

. Ibid, 114 d'I. Wallerstein au nationalisme (Section I). Ensuite, nous étudierons comment les deux Présidents construisent les deux premières démocraties illibérales, donnant l'illusion d'accepter un régime démocratique, en fondant un, finalement

, Section I. Le rejet du système-monde postcommuniste

, Le concept de « système-monde » est incarné par la figure emblématique d'I. Wallerstein. Il n'est pas le premier à l'évoquer. Déjà, lorsqu'il rédige son célèbre ouvrage La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II

I. Selon and . Wallerstein,

. Wallerstein-i, , p.34

. Ibid, , p.160

, Comme les Juifs dans les années 1930-1940, les Serbes n'ont pas d'autre choix que de quitter leur foyer pour ne pas être exterminés. L'utilisation des termes « extermination, génocide, la situation : empêcher l'anéantissement de la culture serbe et limiter l'immigration. Les Serbes du Kosovo migrent vers Belgrade, les autres Serbes partent à l'étranger

. Moljevic-s, M. Gjidar, and . Simac-n, , p.212

. Hartmann-f, , p.63

, Qui que soit le responsable de ce retard économique de la Serbie au début des années, 1990.

D. Enfin, . Le, S. Du-pouvoir-de, and . Milo?evi?, Des nationalistes comme D. Co?i? affirment encore en 2018 que ces migrations internes n'ont pas eu lieu. Elles ont été pensées dans une logique d'échange de population. Finalement, les migrations internes ne sont dues qu'à la mauvaise volonté des non-Serbes et des autres Républiques qui n

L. Biélorussie, pour sa part, démontre qu'un nationalisme politique peut lui aussi bloquer l'universalisme démocratique

B. Biélorussie,

, elles sont présentées comme des attaques à l'identité nationale, alors que le communisme est l'essence du volk (1°), Loukachenka fait des valeurs démocratiques les ennemies de la Biélorussie

. Taguieff,

, Voir Partie I-Titre II-Chapitre I. La naissance d'Etats-nation extraordinaires

. Wallerstein-i, , p.146

A. Pour, Loukachenka, la CEI est d'autant plus intéressante qu'il y voit l'opportunité de faire

. Au-début-de-sa-carrière-politique and . Le-plan-d'a, Après la signature d'un accord douanier entre la Biélorussie et la Russie en janvier 1995, A. Loukachenka entreprend d'accélérer la création d'un Etat uni. Mais, dans les faits, cet accord ne dépasse pas le stade de la théorie

. Néanmoins, A. Loukachenka, fort de cette signature symbolique, revoit ses ambitions politiques à la hausse. La lutte contre la démocratie de type Occidentale est en marche, la Russie n'a pas totalement tourné le dos à son passé. Mais cette fois, c'est Minsk qui tient les rênes de l'Union. A cette époque, les Russes sont d'abord charmés par cet homme. Les masses et certains intellectuels sont séduits. A. Loukachenka entretient l'ambiguïté quant à la question de l'avenir de la Biélorussie, 1995.

S. B. Toutefois, Eltsine accepte l'idée d'une union plus étroite avec la Biélorussie, il n'entend A. Loukachenka, sans Etat uni, il ne peut pas légalement se 622 Ibid, p.304

, Le zapadno-russisme s'avère un échec, les recettes de la campagne de 1994

, Vexé d'avoir été dupé et voulant conserver sa stature en Biélorussie, A. Loukachenka déclare après le premier tour des élections russes « Eltsine a eu de la chance d'avoir eu Ziouganov en face de lui, ne sont pas suffisantes pour tenter de prendre d'assaut la Russie

L. Loukachenko, 75% pour Loukachenka, 25% pour Eltsine, vol.623

, Quoi qu'il en soit, l'universalisme communiste de la Biélorussie ne dépasse pas les frontières nationales. Désormais, il lutte non seulement contre l'universalisme démocratique Occidental, mais aussi contre le nouvel universalisme russe mêlant nostalgie soviétique et démocratie

. Occidentale, Les Russes, et les autres Etats membres de la CEI

Q. Loukachenka, ils ne souhaitent pas être dirigés par un « néo-traditionnaliste » mais par un « assimilationniste » 624 . Le nationalisme politique d'A. Loukachenka fonctionne néanmoins en 1994, sur les Biélorussiens. Ce succès est en partie dû au fait qu'il s'appuie sur un « populisme protestataire

, Un nationalisme porté par un populisme protestataire

. Le-populisme-protestataire-est, P. De-populisme-détectée-par, and . Taguieff, Il le définit comme une « mobilisation dont les motivations sont avant tout l'insatisfaction et le mécontentement

. Ibid, , p.304

&. Dans-la-typologie-d, Smith l'assimilationniste est celui qui abandonne les rites et valeurs traditionnels au profit de l'Etat-scientifique en raison des avantages qu

T. , , p.41

, De 1945 à 1986, la Serbie est une semi-périphérie de la RFSY et un centre du système-monde

, La publication du Mémorandum, en 1986, marque un tournant majeur dans la vie politique serbe et par extension yougoslave. Les Serbes osent affirmer ouvertement leur nationalisme

, Le projet des nationalistes n'est pas nécessairement de mettre un terme à l'Etat yougoslave

L. Ils and . Remodeler, en le débarrassant du titisme et en en donnant la direction aux Serbes. Les nationalistes Grand-serbe entendent faire enfin se superposer réalité, ressenti et imaginaire. Ils ont alors recours à tous les moyens pour y arriver (2°). 1. 1945-1986 : la frustration du sentiment périphérique

, Durant la Guerre froide, la Serbie appartient à deux système-mondes qui conditionnent son sentiment d'infériorité vis-à-vis des autres Républiques yougoslaves

D. , elle évolue dans le système-monde des Non-alignés. Tito est l'un des membres fondateurs de ce mouvement, il en est le premier Secrétaire général de 1961 à 1964. Son premier sommet se tient d'ailleurs à Belgrade en septembre 1961, La RFSY

L. Yougoslavie, sous n'importe quelle forme, est le seul Etat à accueillir deux fois un

D. Kosovo, . La-voïvodine, and . Du-monténégro, Il possède suffisamment de poids politique pour créer un nouveau système-monde

, Si la Slovénie se retire de la RFSY mourante, les sécessions croates et bosniennes ne font pas sans difficultés, La Serbie

S. Karad?i?, Désormais, il est clair que le projet Grand-serbe est une libre interprétation de V

, En avril 1992, une nouvelle Constitution est adoptée, elle donne vie à un nouvel Etat : la

. Toutefois, des voix s'élèvent au sein de l'Etat contre cet universalisme, notamment les Albanais et les Bosniaques. Les nationalistes, et particulièrement S. Milo?evi?, refusent toute contestation. Leur définition de la démocratie, sans partis, suppose l'impossibilité de voix dissonantes

E. Terreur, . Écrit-que-«-la-terreur-comme-réalisation-d'une-loi-du, and . Mouvement, dont la fin ultime n'est ni le bien-être des hommes, ni l'intérêt d'un seul homme mais la fabrication du genre humain, élimine l'individu au profit de l'espèce, sacrifie les parties au profit du tout » 631 . C'est bien ce que tentent de réaliser les nationalistes serbes. En mettant en oeuvre un Grand-serbisme ethnique, ils fabriquent un nouveau genre de Serbes, le Serbe idéal : Slave du Sud d'ascendance serbe, Orthodoxe

, Un nouveau système-monde basé sur l'ethnicité

S. Milo?evi?, construit un nouveau système-monde en RFY, dans lequel les rapports de force et les statuts sont bouleversés. De même, les relations ne sont pas établies en fonction de la place économique ou politique mais selon la nationalité

, Grand-serbisme hiérarchise les nationalités. C'est alors la dichotomie entre dominants et

, Ils sont donc par essence le nouveau centre. De ce fait, ils s'approprient tous les leviers du pouvoir : politique, juridique, militaire, économique? ce sont eux qui

, Les Monténégrins. Depuis, les Guerres balkaniques de 1912-1913

, Serbes représentent la plus forte minorité nationale de cette République

. Monténégrins, La fusion entre la Serbie et le Monténégro est telle, qu'après la chute de S. Milo?evi?, la RFY devient la Serbie-Monténégro. Le statut de centre et donc de dirigeants de la RFY, leur participation dans le projet Grand-serbe, dès les meetings-vérité entre, 1987.

H. Arendt, , p.820

. Toutefois, Ce phénomène est principalement présent au Kosovo. Dans cette Province, les Albanais sont rapidement exclus de la vie publique. Ils n'ont plus accès aux postes dans l'administration, ni à l'école pour les enfants? Dès l'été 1990, les députés albanais proclament la constitution de la République de Kosovaë, avec ses propres institutions et son propre gouvernement

C. Toutefois, République reste durant toute la période Milo?evi? une République fantoche, un shadow cabinet sans aucun pouvoir. Comme dans l'analyse d'I. Wallerstein, les produits de la périphérie ne sont pas capables d

L. Croates and . Bosniens, Reste la question des Croates et des Bosniens 632 . Ils sont des Slaves du Sud et des chrétiens. Ils sont, certes des obstacles à la réalisation de la Grande-Serbie mais possèdent des traits communs avec les Serbes. De plus, certains d'entre eux sont d'origine serbe, les aléas historiques, selon la formule de M

. S. Karadzic-v, M. Gjidar, and . Simac-n, , p.64

I. Voir-partie-i-titre and I. I. Chapitre, Une appropriation de la mémoire nationale L'échec du système-monde CEI. A. Loukachenka ne souhaite pas laisser cette idée de

. Serbie and . Otan, En avril 1999, après avoir subi de cuisants échecs à l'ONU pour exiger l'arrêt de l'opération, A. Loukachenka demande de mettre à l'ordre du jour du Sommet des Chefs d'Etats de la CEI la question yougoslave. A. Loukachenka n'a pas la superbe d'A. de Lamartine pour intéresser à la Question d'Orient. Si à l'origine de la démarche, B. Eltsine est favorable à l'idée d'une déclaration commune pour dénoncer une « agression de l'OTAN », il se ravise, Les autres Républiques membres sont favorables à cette intervention

, Loukachenka comprend qu'il ne peut plus réellement chercher une union avec la Russie. Bien que V. Poutine remette en question l'universalisme Occidental, il ne tient pas, au moins au début de sa carrière, à sortir de ce système-monde. Il en devient d'ailleurs un des acteurs principaux. Le Président biélorussien part en quête de nouveaux alliés. Rejeté par le système-monde dominant, refusant son universalisme, il se tourne vers ceux qui s'opposent à cette domination, La solution du système-monde des « tyrans

, Milo?evi? est le premier pas vers la construction d'un nouveau système-monde celui des « tyrans » 640 . Le nouveau projet d'A. Loukachenka est de se rapprocher de tous les leaders politiques qui luttent contre l'universalisme Occidental, et plus précisément tous les « antiaméricains ». Dans les années 1990, la politique de l'ONU et de l'OTAN envers la Serbie de S. Milo?evi? est l

, Pour le Président biélorussien c'est l'occasion de dénoncer cette situation en apportant son

, Il n'est pas possible d'imaginer un système-monde des « tyrans ». En effet, si les différents Etats entretiennent des relations entre eux, il n'existe pas de partage de règles systémiques pouvant créer un tel système

, Nous nous inspirons ici du titre d'un développement de V. Karbalevitch « Une passion fatale pour les tyrans » in KARBALEVITCH V, p.186

L. Biélorussie, L. Cuba, . Libye, and C. La,

, L'isolement de la Biélorussie des systèmes-monde réels ou imaginaires est dû à deux facteurs

L. Premier-est-le-zapadno-russisme, Au milieu des années 1990, plus aucun Etat européen, y compris la Russie, ne croit au communisme et en ses réussites. Tous les Etats sont passés à autre chose, à la démocratie. Ceci couplé aux réticences face à la personnalité atypique d'A. Loukachenka, ne permet pas à ce dernier de bâtir un nouveau système-monde

, La recomposition des systèmes-monde après la chute du monde communiste en Europe est un choc. Ne voulant pas rester hors du monde Occidental, toutes les nations nouvellement

. Belova-o, La Biélorussie sur la scène internationale : entre isolement et intégration, p.136

L. , Des ventes d'armes tous azimuts, pp.153-167

, L'usage des référendums. Les leaders politiques sont réélus et/ou confirmés par référendums

, Jusqu'à sa défaite en 2000, S. Milo?evi? est systématiquement élu. Lorsqu'il n'est pas

L. , , 2001.

. Qu'en-biélorussie,

S. Loukachenka and . Milo?evi?, ces démocraties illibérales prennent un chemin singulier. En effet, toutes deux se dirigent vers un régime « total

, Les démocraties absolues tombées, la parole se libère et s'affirment différentes visions de gestion de la nation se transformant en Etat. En France, la traditionnelle opposition entre Girondins, Montagnards et Jacobins marque le début des partis politiques. A l'origine, un mouvement purement ouest européen, La vie politique s'organise, depuis les premières Révolutions du 18 ème siècle, en une lutte entre partis politiques

, Du point de vue de la nation, l'idée de parti politique est antinomique avec cette dernière. La nation a vocation d'unir les membres de la communauté autour d'un projet commun

W. M. Voir and .. L'éthique-protestante, , 1991.

G. Hermet, B. Badie, P. Birnbaum, and . Braud-p, , p.222

S. Voir, Clivages et familles politiques en Europe, 2011.

, Il ne quittera plus le Parti. Il gravit rapidement les échelons lorsqu'il décide en 1984 de se consacrer pleinement à la politique. Il ne lui faut que deux ans

, A l'heure où le nationalisme se réveille dans la République, ce poste est à double tranchants : soit, S. Milo?evi? maintient la ligne communiste de la Ligue, soit, il s'adapte et absorbe le mouvement nationaliste. Au contraire de son mentor, il choisit la deuxième option

, Toutefois en deux ans, il n'a pas encore mis en place ce système original. Le Parti, ou du moins sa structure

, L'illusion démocratique du SPS

, Désormais, il n'agit plus seul mais en concertation avec l'Alliance du peuple travailleur, dans le cadre du Parti socialiste de Serbie (SPS), créé par S. Milo?evi?, luimême. Certes, la Serbie n'est plus sous la coupe d'un Parti unique, d'un Etat-parti mais elle la seule, elle n'est pas l'unique voie à suivre. D'autres peuvent s'exprimer, a priori, sans crainte. Le « socialisme » véhicule une image nettement moins mauvaise que le communisme. Tout en préservant les idées de gauche, il n'est pas entaché des crimes commis au nom du communisme. L'emploi de ce terme est très ingénieux, il renvoie aux théories marxistes du « socialisme scientifique ». Ainsi, en créant un parti dit socialiste, S. Milo?evi? sous-entend une idée de retour aux sources de l'idéologie et de détachement du passé

, SPS conserve, 1990.

. Serbie, M. Suivante, and . Milutinovi?,

. Ainsi, Milo?evi? en 1988, le système partisan est le seul que connaît la Serbie

, Le système partisan serbe est en constante mutation. A l'Assemblée, plusieurs partis, mouvements et coalitions se fondent, se côtoient, se combattent, se dissolvent, se succèdent. Parmi, les plus puissants

. Mouvement-démocratique-de-serbie, DEPOS), le Parti radical serbe ou encore Zajedno. Cette profusion des partis politiques montre

, Serbie, sans céder à l'explosion assez surréaliste dans les autres Etats de l'ex-URSS 651

. Toutefois,

L. Président, son parti et ses alliés, s'emploient à ne pas maintenir les mêmes personnes aux mêmes fonctions. De même, le système de coalitions et d'alliances donne le sentiment d'un renouvellement constant des partis au pouvoir. Or, il n'en est finalement rien, ce sont toujours le SPS et ses compagnons qui se partagent les arcanes du pouvoir. Ainsi, avant les élections locales et provinciales de l'automne 1996

, Lors des élections à la Orszaggyules en 1990, pas moins de cinquante partis ou associations sont crées avant

. Kosovo, Il faut attendre que les Serbes manifestent leur désaccord avec le régime Milo?evi? pour que l'OSCE envoie des observateurs

, Milo?evi? conclut un accord avec R. Holbrooke prévoyant notamment le déploiement de, 2000.

B. , Biélorussie : l'inutilité d'un parti politique

A. Loukachenka, Il n'interdit pas les partis politiques, mais n'appartient à aucun. Loin d'être une volonté de rupture avec le passé puisqu'il souhaite rétablir un régime d'essence communiste, c'est par pur calcul politique qu

A. Pourtant, Loukachenka n'a pas toujours montré que du désintérêt pour les partis politiques

, En juin 1991, il est à la tête des « Communistes de Biélorussie pour la démocratie », parti que soutien M. Gorbatchev durant le putsch de Moscou. A cette époque, le futur Président a besoin d'évoluer au sein d'un parti politique, 1991.

, Il ne ressent pas le besoin d'appartenir à un parti (1°)

, Il présente cela comme un lien de démocratie directe avec les Biélorussiens. En réalité, il s'agit d'éliminer toute compétition interne. Enfin et surtout, il prouve l'inutilité d'un parti politique par le recours constant, au début de sa carrière

&. A. Ne and . Loukachenka, Il n'en a seulement pas besoin. La preuve qu'il n'est pas antiparti est qu'il ne les interdit pas. Il en existe de nombreux en Biélorussie, ils ont le droit de concourir lors des élections. Leur liberté d'expression est certes très limitée et leur victoire est du domaine du rêve, mais ils ne vivent pas dans la clandestinité

, Elle donne l'impression d'un débat d'idées et de l'existence d'une contradiction. La vie politique biélorussienne semble, pour un regard non aguerri, avoir évolué dans le sens de la libéralisation de la pensée. L'Etat n'est plus un Etat-parti, il semble être un Etat « normalisé » et rationnel dans lequel s'affrontent plusieurs partis politiques, L'illusion démocratique réside également dans cette acceptation des partis politiques

A. , Il est très compliqué de connaître et de se fondre dans la ligne idéologique officielle. Le début de sa carrière est marqué par cette inconstance : d'abord pro-démocratie, puis anti-démocratie

, Elle change selon ses projets personnels, selon l'occupant du Kremlin ou encore selon le contexte international. C'est bien là que réside tout l'intérêt de ne pas appartenir à un parti politique, Mais surtout, sa position envers Moscou est variable

L. Ainsi and . De-cette-chaine,

. Seiler-d.-l, De la comparaison des partis politiques, 1986.

. Karbalevitch-v, , pp.223-226

, Un parti politique s'identifie à un tout or, par principe, il est plus petit que le tout. Bien que plusieurs personnes partagent les idées du parti, toutes n'adhèrent pas à celui-ci. Il existe des divergences y compris dans un Etat-parti. En se plaçant en dehors ou au dessus du système partisan, A. Loukachenka évite cet écueil. Le Père politique d'A. Loukachenka, il lui offre les pleins pouvoirs

A. Comme-À-son-habitude, En effet, sa procédure d'amendement constitutionnel par voie référendaire est inscrite dans la Constitution de 1994. Elle exige, pour être adoptée, un taux de participation d'au moins 50% des électeurs. Toutes les conditions légales sont remplies. Les Biélorussiens acceptent, volontairement, de donner deux années de plus à leur Président. Toutefois, le coup de force constitutionnel n'est qu'un semi-succès. A. Loukachenka explique, après sa seule

. Sartori-g, , p.76

, Des urnes « volantes » selon la formule de J.-C. Lallemand et V. Symaniec sont instaurées dans les campagnes et les casernes, en plus des bureaux de votes ordinaires. ans. Néanmoins, le septennat d'A. Loukachenka est exceptionnel, il n'en fera aucun autre, la Constitution prévoit toujours un quinquennat, renouvelable à l'infini. Le septennat était surtout une stratégie pour nation », il s'adresse plus volontiers aux premières qu'aux deuxièmes. D'ailleurs, il exprime régulièrement son mépris pour les élites qu'elles soient universitaires, politiques ou journalistiques. Il emploie à leur encontre un langage souvent ordurier, scatologique ou sexuel, qu'il estime être proche de celui des masses. Il n'a de cesse de rappeler que, lui, vient du peuple. Ainsi en 2006, il déclare à des journalistes ukrainiens : « Ce n'est pas la politique d'un gentil garçon issu d'une famille de l, Les résultats de la consultation de 1996 sont contestés par l'opposition. Nous donnons ici les chiffres officiels, tels que validés par le gouvernement. Les soupçons de fraude sont très forts, des suffrages anticipés ont lieu deux semaines avant le scrutin officiel

L. Symaniec-v, , p.57

, La Biélorussie est encore aujourd'hui, le dernier Etat à pratiquer la peine de mort sur le continent européen

A. , Loukachenka martèle qu'il envisagera de l'abolir quand les Etats-Unis feront de même

G. Hermet, B. Badie, P. Birnbaum, and . Braud-p, , pp.34-35

, appris nulle par, je suis arrivé comme je suis et je dirige le pays comme je peux. Moi, je suis sorti du peuple, de la masse, p.659

J. Pour-reprendre, V. Lallemand, and . Symaniec, grâce au référendum de 1996, « A. fait d'appartenir au BNF n'empêche pas d'être contre l'abolition de la peine de mort. Ainsi, par cette manoeuvre habile, le Président recueille des voix qui d'ordinaire s

, Les référendums de 1995 et 1996 sont une nécessité absolue pour A. Loukachenka. Il a, certes, été élu avec plus de 80% des suffrages exprimés en 1994 mais ses concurrents représentent toujours un danger

. Pozniak, chef de file du BNF sont toujours en embuscade pour contrarier ses plans. Les succès des deux référendums leur portent un coup fatal. Les Biélorussiens soutiennent leur

. Président, D'ailleurs ses réélections sont, elles aussi, des plébiscites. Toutefois, les suspicions et les preuves de fraudes sont nombreuses. Le soutien populaire s'est sûrement émoussé depuis 1994, mais, A. Loukachenka, tenant tous les leviers du pouvoir

&. A. Dans-la-biélorussie-d and . Loukachenka, Au contraire, depuis la campagne présidentielle de 1994, un parti politique se révèle être un handicap pour diriger l'Etat

E. Serbie and . En-biélorussie, le nationalisme ultra-puissant interdit la composition d'un tel échiquier politique. Sous couvert d'une approche novatrice de la politique, S. Milo?evi? et A. Loukachenka mettent un obstacle à la construction d'un système démocratique

. Karbalevitch-v, , p.166

L. Symaniec-v, , p.61

L. Néanmoins and . Deux, Présidents ne peuvent pas totalement se tenir hors du phénomène de transition démocratique. S'ils peuvent limiter le système partisan, ils ne peuvent pas empêcher l'expression d'une dissidence. Ils la contrôlent alors pour donner l'impression de sa liberté

, « dans tous les systèmes politiques

, Dans ce type de système, l'opposition n'a pas de place. Elle est un obstacle à la grand-oeuvre du pouvoir. Cette opposition, ennemie intérieure

S. Milo?evi? and A. Loukachenka, et s'emparant de tous les leviers du pouvoir, empêchent toute pensée divergente. Les minorités n'ont aucun droit, le dominant politique est le seul à pouvoir s'exprimer. L'opposition n'a d'autre choix que de se taire ou de s'y conformer. Toutefois, les paysages politiques serbe et biélorussien ne sont pas aussi pessimistes. Une opposition existe, même si elle est faible. La question qui nous intéresse ici n

G. Hermet, B. Badie, P. Birnbaum, and . Braud-p, , p.214

. Ibid, , p.273

S. Milo?evi? and A. , Loukachenka ne peuvent pas totalement ignorer les prémisses démocratiques. mouvements partisans. Toutefois, A. Loukachenka réussit le tour de force, assez extraordinaire d'être élu et de se maintenir au pouvoir sans le soutien d'un parti. Certes, la spécificité de la vie politique biélorussienne l'aide à accomplir cela, mais, il faut noter la rareté d'une telle situation sur le continent européen. L'expérience biélorussienne depuis, 1994.

&. A. Malheureusement, Loukachenka fausse la donne et ne permet pas d'établir une telle conclusion avec certitude

, Le type d'opposition est calqué sur le type de nationalisme. En Serbie, elle est avant tout ethnonationaliste

. Finalement, il s'agit dans la première période du gouvernement de S. Milo?evi? d'une opposition de personne

, Biélorussie, l'opposition démocratique a bien du mal à se maintenir après la Présidentielle de 1994

. Loukachenka, Grâce au succès de sa propagande contre le BNF, le Président parvient à ancrer l'idée que s'opposer au communisme

, En Serbie comme en Biélorussie, les deux Présidents procèdent selon la même stratégie

A. , Serbie : d'une opposition nationaliste à une opposition démocratique

, La Serbie un régime semi-concurrentiel. Dans ce type de régime, généralement en vigueur en Afrique postcoloniale, une concurrence entre des candidats pour des postes

E. Président and . Au-sein-d'un-parti-unique, Lors des élections locales et législatives, des candidats, tous issus du parti présidentiel s'affrontent pour être élus

S. S. Nous and . Ami, ennemi : le politique selon Carl Schmitt, formule simple, idée fausse », in SUR S. (dir.) Carl Schmitt, concepts et usages, pp.232-250, 2014.

L. Serbie-n'est-pas-un-régime-mono-partisan-:-outre-le-sps-de and S. Milo?evi?, Au contraire, ils sont tous de fervents défenseurs d'une Grande-Serbie, y compris, les partis se présentant comme démocratiques. Il ne s'agit alors pas d'une opposition idéologique mais de personne. Qui pour prendre la place de S. Milo?evi? ? (1°) Cette force du nationalisme ethnique, avec tout ce qu'il sous-entend alors de supériorité des Serbes sur les Slaves du Sud

, Une opposition nationaliste

S. , Milo?evi? séduit les Serbes en se construisant l'image d'opposant au titisme par sa récupération et son appropriation du nationalisme. Il apparaît, aux yeux de ses co-nationaux, à la fin des années, 1980.

. Lorsqu and . Mai, Assemblée nationale, Président de la République socialiste de Serbie, c'est en tant qu'opposant politique. Il est porteur d'une idéologie différente et concurrente au titisme : le nationalisme. Ici, il suit le schéma des autres nations de la région qui renversent le pouvoir communiste et le remplacer par une autre idéologie, jugée plus acceptable : la démocratie, 1989.

, Si l'opposition est définit comme l'ensemble des groupes partisans ou associatifs critiques envers le pouvoir, alors il est certain que la Serbie de S. Milo?evi? durant la période 1988-1996 ne connaît pas d'opposition. Des voix s'élèvent contre le Président serbe, mais ce n'est pas pour critiquer son nationalisme mais l'intensité de celui-ci. Les opposants sont tous d'ardents défenseurs du nationalisme Grand-serbe. Il ne s'agit donc pas réellement d'une opposition idéologique

, Durant un peu plus de dix ans, les leaders politiques serbes, qu'ils soient pro-Milo?evi? ou

. Le,

, Tous les partis proposent la réalisation de la Grande-Serbie, celle regroupant uniquement des Serbes vivant sur les terres de l'Empire médiéval. Le SPS remporte 47 sièges, le Parti radical 34 et la coalition DEPOS 20. Cette coalition est présentée comme démocratique, Des élections libres ont lieu sous S. Milo?evi?, sauf pour lui lorsqu'il sent que son pouvoir vacille

, A la fin des années Milo?evi?, il est, pour les Occidentaux, l'un des artisans de la chute du régime. Sa carrière démontre que son opposition n'a pas toujours été si claire, Au début des années, 1990.

. Bosnie-herzégovine, Ce Plan met en échec le projet d'union géographique. Enfin, preuve ultime de l'attachement de Z. ?in?i? au nationalisme Grand-Serbe : son soutien à R. Karad?i? à Pale en 1994

J. Rupnik, héritage partagé du nationalisme serbe. Le pouvoir, l'opposition et la société à l'épreuve de la guerre, Critique internationale, p.17, 1999.

C. Plan-de-paix-proposé-par, &. Vance, D. Onu, and . Owens, pour mettre un terme aux tensions en Bosnie-Herzégovine. Il imagine un découpage territorial de l'Etat en dix régions semi-autonomes, 1993.

, Le plan est un échec avant sa mise en place, dépassé par les avancées militaires et les nettoyages ethniques

, Un mouvement démocratique suit, finalement, la même ligne de vie, et connaît les mêmes incertitudes qu'un mouvement nationaliste. Nous ne nous intéresserons pas à ce processus de construction et de massification du mouvement mais aux raisons de la lenteur de ce dernier

, Milo?evi? lui-même, il parvient à faire du nationalisme Grand-serbe, l'idéologie la plus forte de la République. Les leaders politiques qui s'opposent, le contredisent

K. I. , Le cortège de la noce s'est figé dans la glace, 1985.

, De 1994 à 1996, l'opposition, notamment incarnée par le BNF, est un danger dans la réalisation des desseins du nouveau Président. Pour s'emparer des pleins pouvoirs, il doit donc éliminer ce concurrent gênant. Pour cela, il met en place tout un système de propagande à l'encontre du BNF, seul parti, à ne pas lui faire, au moins ponctuellement, allégeance. Pour dans cette préparation : le soutien des intellectuels, la création d'un sentiment belliqueux, la diffusion de mensonges et la création d'un ennemi, L'opposition victime de la propagande d'Etat 'affrontent, 1994.

C. N. Propaganda, , 2002.

, S'assurer du soutien des intellectuels. Pour, N. Chomsky, le soutien des intellectuels est

, Recourir aux mensonges. Pour N. Chomsky, la réussite de la propagande réside dans le fait qu'elle ne s'appuie pas nécessairement sur la vérité, Au contraire

. Karbalevitch-v, , p.7

, prolongation interne de l'ennemi externe. En effet, il est un des porte-voix en faveur d'un

N. Selon, Chomsky, la fabrication de l'ennemi se déroule en deux temps. Il faut d'abord créer un « monstre chimérique » 671 c'est-à-dire un ennemi aussi terrifiant qu

, Le simple fait de s'opposer au pouvoir, de proposer une alternative à celui-ci est suffisante pour être qualifié d'ennemi. Nous ne reviendrons pas sur ce point au sujet du BNF : nous avons exposé la 'Etat de droits « s'il n'était question que de la haine des Juifs ou des bourgeois, les régimes totalitaires pourraient, après la perpétration d'un unique et gigantesque crime, en revenir, p.672

, A. Loukachenka fabrique, dénonce et chasse depuis 1994 des ennemis à la Biélorussie

A. Toutefois, Loukachenka tente d'induire une telle fusion entre lui et l'Etat qu'il fait de ses

. Chomsky-n, , p.52

. Arendt-h, , pp.764-765

&. A. Loukachenka, des personnalités politiques d'opposition disparaissent. Ceci est directement lié à la création au milieu des années 1990 d'un « escadron de la mort » 673 , imaginé par V. Cheïman, secrétaire du Conseil de sécurité et I. Sivakov, Ministre de l'Intérieur

, Toutefois, les persécutions envers les « ennemis » ne se sont pas arrêtées pour autant

, Beaucoup d'opposants sont menacés, régulièrement arrêtés et condamnés pour divers motifs en lien avec la sécurité nationale. Beaucoup sont également reconnus comme prisonniers de conscience par Amnesty International

, Afin de sauver leur vie, les leaders politiques d'envergure choisissent l'option de l'exil. Mais

L. Biélorussiens and A. , Loukachenka et ses proches parlent d'une seule voix

, La Raison humaine, son sens critique et son indépendance mettent en échec la tentative d'omnipotence du pouvoir de S. Milo?evi? et d'A. Loukachenka. Tous deux doivent s'accommoder d'une opposition

S. En-serbie, Milo?evi? fait face à une opposition Grand-serbe. La question n'est pas l'idéologie au fondement du régime, mais son intensité et son utilisation

, En Biélorussie, la nature de l'opposition est plus « classique ». Il s'agit d'une opposition

, Pour une étude détaillée de « l'escadron de la mort » voir KARBALEVITCH V, pp.375-405

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A. Kosovo, l'illustration de l'importance de la langue de l'éducation 220

, Tito : la reconnaissance de la domination serbe 221

S. Milo?evi?, le retour de la « haut-culture » serbe 222

B. , Biélorussie : la complexité du choix de la langue de l'éducation 223

U. En,

A. Sous, Loukachenka : un bilinguisme russophone 224

, Biélorussie : une exclusion politique 248

I. I. Chapitre, La naissance d'Etats-nation extraordinaires 251

, Section I. L'échec de la transition vers l'Etat scientifique d'A

, Outre l'originalité des régimes qu'ils instaurent, ce sont leurs techniques d'accès au pouvoir qui interpellent. Ils ne commettent pas un putsch, mais détournent le processus de démocratisation de la région. Alors que les Etats voisins s'appuient sur le nationalisme et cherchent les origines de la nation pour bâtir des régimes inspirés de l'Occident et débarrassés du communisme, S. Milo?evi? et A. Loukachenka récupèrent cette logique de redéfinition identitaire pour s'opposer, Serbie et Biélorussie Résumé

M. Ferro, P. Nora, P. Ricoeur, A. Smith, and G. , Nous analyserons ensuite, à l'aide de certains auteurs, la mise en oeuvre du mouvement nationaliste (M. Hroch) et la façon dont les deux leaders séduisent le peuple par un discours populiste plus efficace que ceux de leurs concurrents démocrates, Cette recherche vise à comprendre comment ces deux leaders politiques travestissent les idéologies démocratiques et nationalistes, pour mettre en place des régimes anachroniques

. Schmitt,