. Id,

. Id, 153 jours en hiver

. Id, Un monde sauvage

S. Freud, Essais de psychanalyse appliquée, p.183, 1952.

. Petit-xavier-laurent, Un monde sauvage, p.61

. Id, , p.159

. Lherete-héloïse and . Le-sens-de-la-marche, L'imaginaire du voyage

, Dans ce même numéro, lire l'article de Jean-François Dortier « Homo viator, p.13, 2018.

. Gracq-julien, . En, J. Paris, and . Corti, , p.87, 1980.

. Solnit-rebecca, , p.24

L. Urbain-jean-didier and . Du-monde, , 2011.

,. Oster-daniel and . Gracq, /3) : une géographie sentimentale

. Jean-louis, Tissier s'interroge sur cette notion de culture géographique dans son article « De l'esprit géographique dans l'oeuvre de Julien Gracq

. Gracq-julien, J. Dans-son-entretien-avec, and . Tissier, , 1986.

. Id, Entretien radiophonique France Culture, 1977.

, Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédérique Pressmann

, La Revue des livres pour enfants -Dossier n° 235, L'écriture romanesque, interview de Geneviève Brisac par Nic Diament, pp.119-126

. «-entretien-avec-geneviève and . Brisac, Éditrice à L'école des loisirs, p.125

, Pastel, la griffe belge de L'école des loisirs a été créée en 1988 à Bruxelles

. Ibid,

H. Besse-jean-marc, Un monde à mon image, op. cit, p.217

. Mizubayashi-akira, Une langue venue d'ailleurs, p.20, 2011.

L. Petit-xavier-laurent and . Fils-de-l'ursari,

D. Euros,

. L'échiquier,

. Échec,

. Montalbetti-christine, . Narrataire, and . Lecteur, deux instances autonomes », Cahiers de Narratologie, vol.11, 2004.

. Langlade-gérard, . Le, and . Lecteur, auteur de la singularité de l'oeuvre » in Le sujet lecteur, lecture subjective et enseignement de la littérature, p.88, 2004.

, Lecture analytique du livre de Rachel Bouvet : « Vers une approche géopoétique, 2015.

, Par Kenneth White D'un livre écrit par un membre actif de l'Institut international de géopoétique, qui a longtemps dirigé un des ateliers de son archipel, La Traversée, on pouvait s'attendre à mieux. Mais ce livre est non seulement décevant, il est sérieusement déficient

, Le résultat est un salmigondis dont le lecteur novice pourra sortir avec l'impression que les écrivains en question sont marqués, avant tout, comme l'auteur de l'étude, par la bretonnitude ; que l'Institut international de géopoétique fondé par Kenneth White a existé, mais que l'archipel qu'il a instauré par la suite a pour mission (groupe québécois en tête) d'en prendre la relève ; et que la géopoétique n'est qu'une vague rencontre entre littérature et géographie. Quant au lecteur averti, il constatera chez l'auteur du volume un mélange assez curieux de naïveté et de prétention. « Je présenterai la géopoétique à partir des propositions de Kenneth White », déclare-t-elle, Sans entrer pour le moment dans l'intentionnalité de l'entreprise, plus ou moins consciente, plus ou moins latente, le défaut initial vient sans doute du fait que l'auteur a essayé de faire trop de choses à la fois : évoquer ses attaches bretonnes

, Regardons cela de plus près, en essayant d'y voir clair, ce qui n'est guère facile

, Je ne veux pas m'étendre sur l'introduction du livre, car on touche là au sentimental, et on peut, à la rigueur, sympathiser avec le besoin de l'auteur de revisiter le contexte de son enfance

, D'après la couverture du livre, où le mot géopoétique est imprimé en grosses lettres, comme horizon ultime, on pourrait penser qu'il s'agit d'une approche, certes modeste (« vers une approche »), du concept et de la théoriepratique de la géopoétique, Comme je l'ai suggéré plus haut

, Quant aux « lectures » annoncées, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne vont pas loin

C. Segalen and L. Clézio, thèmes de l'identité et de l'altérité, recherche de l'Ailleurs? Présenter Segalen, surtout en ces termes, comme « l'une des inspirations majeures de la géopoétique » est totalement faux, et fait partie de ces formules approximatives dont le livre est rempli. De l'oeuvre de Segalen, comme avec d'autres auteurs qui l'intéressent, White a fait une lecture non seulement critique mais érosive, afin de mieux définir la géopoétique par une alternance d'affinités et de différences, et de « projeter » les auteurs en question vers l'espace géopoétique, elles se cantonnent dans une problématique très banale : dialectique du réel et de l'imaginaire

. Dans-le-cas-de-white-;-entre-le-finistère-nord, ». Le-pacifique, L. Clézio-entre-«-le-finistère, . Sud, . Le-nouveau-mexique et al., White « voyage principalement entre les Côtes d'Armor et l'Écosse » !), et un petit signe de reconnaissance ici et là (« rappeler certains aspects essentiels de la pensée whitienne, à part une ou deux pages de présentation générale non seulement réduites mais réductrices (alors que Segalen voyage «

. Encore-une-fois, L. De-parler-de, and . Traversée, Mais dans le contexte de ce livre, elle en fait trop. Non seulement la matière de La Traversée devient prépondérante et encombrante, mais dans sa volonté de la mettre en avant, Bouvet réduit certains concepts fondamentaux de la géopoétique. C'est le cas, par exemple, du nomadisme intellectuel, mentionné rapidement, mais mis à l'écart comme individualiste, pour laisser place à la pratique collective des « ateliers nomades », présentés comme une spécialité de La Traversée, et comme la locomotive N° 1 de tout le mouvement géopoétique présent et futur. Or, si le terme d'« atelier nomade » est propre à La Traversée, la chose a été et est encore pratiquée par la plupart des groupes de géopoétique

, ce sur quoi il faut insister, si l'on veut saisir clairement le propos, le projet, les perspectives de la géopoétique, c'est que dans cette pratique excursionniste, on est encore dans la propédeutique de la géopoétique : initiation à l'espace, lecture de terrains. C'est utile, c'est nécessaire, c'est jouissif -mais ce n

, Ce qui nous amène à la nature et aux perspectives de la géopoétique telles qu'elles apparaissent (parfois de manière réductrice

, Si la géopoétique a trouvé une de ses premières expressions en terre québécoise et labradorienne, sur une certaine « route bleue » (à laquelle l'auteur fait quelques allusions superficielles), le groupe géopoétique québécois est né à l'UQAM (Université du Québec à Montréal), « à la jonction de la littérature et de la géographie ». C'était un avantage, sur le plan des moyens, mais qui se révèle, à la longue, un handicap. C'est que la littérature en question était, en grande partie (je laisse toujours place aux exceptions), une littérature de l'imaginaire, p.477

, Au contraire, mise à part une critique minime, elle est plus que complaisante envers une « discipline » qu'elle dit être « en émergence », celle de la « géographie littéraire » (alors que, pour qui connaît un tant soit peu le cours profond des choses, le rapport, théorisé, entre géographie et littérature remonte au moins jusqu'au début du XIXe siècle). La discipline universitaire qui s'est donné pour titre « Géographie littéraire » ne peut, du point de vue intellectuel, être considérée que comme une discipline secondaire, et sur le plan pratique, que comme un fourre-tout commode. Quant à la géocritique, autre pratique universitaire saluée par Bouvet, White a récemment pris la peine de préciser très clairement ce qui distingue la géopoétique de la géocritique

. Si and ». Géographie-littéraire, tout en saluant les bases et les perspectives élaborées et mises en avant par « le poète, l'écrivain, le philosophe, le voyageur, Kenneth White », elle se sent la vocation, la capacité de développer la géopoétique à sa manière. Là, elle pèche à la fois par la méthode et par la vision. Elle se réclame de la « méthode heuristique » du pli

, Avant d'aller plus loin, faisons un examen critique de la méthodologie du pli telle qu'elle est pratiquée par Rachel Bouvet, afin de démontrer en quoi elle est non seulement inadéquate

, Au contraire, pour définir des lignes, avant de les avancer, il faut (comme je l'ai dit plus haut à propos de Segalen) analyser les voisinages et opérer une différenciation. Sinon, on crée, non pas une ouverture, mais, pli sur pli, une nappe de confusion. C'est exactement ce que fait Bouvet. L'auteur accumule pêle-mêle des textes et des oeuvres de géographes, de philosophes, de critiques littéraires, de psychologues, et j'en passe. C'est ainsi qu'au milieu de grandes généralités sur la spatialité et la cartographie, on trouve des « cartographies imaginaires », des « figures imaginales », une « fusion idéale et idéelle entre le moi et le monde », un « réenchantement de l'espace », etc., etc., toutes notions qui, Si l'on veut « ouvrir » un territoire intellectuel, ce n'est pas en empilant à son pourtour tout ce qui peut approximativement lui ressembler

, Examinons maintenant le rapport entre l'Institut et son archipel, tel que Rachel Bouvet le conçoit dans ce livre

E. , Institut : « L'oeuvre de Kenneth White fait figure de pionnière : non seulement cet écrivain a-t-il jeté les bases de la géopoétique, fondé un Institut International de Géopoétique, mais très rapidement il a décidé de lui donner la forme d'un archipel. » Déjà dans cette fin de phrase, on voit se glisser, presque imperceptiblement, la distorsion et la perversion présentes partout dans le livre

, Bouvet ne veut y voir qu'un « programme officiel », qu'il s'agit de transformer. Pour elle, « il importe de ne pas se référer exclusivement » aux textes « officiels » et « programmatiques » mais de « tenir compte du développement de l'archipel géopoétique », en particulier durant la dernière décennie (c'est-à-dire, en clair, depuis la création, en 2004, du groupe québécois de la Traversée). Bref, il s'agirait, dans l'esprit de Bouvet, de « prolonger le geste et la réflexion » de Kenneth White et de transformer la structure actuellement en place, qui, mais aisément compréhensible pour qui ne s'arrête pas à des définitions primaires et à des dialectiques simplistes

, Pour introduire sa propre conception structurelle, notre maîtresse d'oeuvre nous fait un petit cours d'ethnographie, en prenant comme modèle analogique d'organisation, celui de? la Mélanésie

, en citant un passage de son livre d'entretiens, Le Poète cosmographe, où il évoque ses premières lectures du paysage : « Et puis, petit à petit, il y a eu une lecture plus globale du paysage : une côte fragmentée, des îles, des archipels [?] la notion d'une unité fragmentaire, non monolithique, constitué de morceaux épars. » « Morceaux épars ! », souligne-t-elle, triomphalement, en déclarant que la Mélanésie n'a jamais été des « morceaux épars », il y a toujours eu communication inter-insulaire. Bien sûr, et l'on sait (après Moerenhout, Malinowski et les autres) -White a assez souligné le faitce que ces expéditions ont apporté de connaissances géographiques, navigationnelles, etc., sur les courants, les vents, la faune et la flore, les couleurs et le goût de l'eau : le genre d'information qui est une des bases de la géopoétique, une des premières références à la notion d'archipel (il y en a eu bien d'autres par la suite, plus précises et plus développées)

, et même une salutation, certes un peu spécieuse, à l'Institut comme instaurateur et instigateur d'« un champ transdisciplinaire ouvert à la recherche et à la création », d'un « mouvement collectif », avant de dériver, vers? autre chose : si la géopoétique est « un champ ouvert où la rigueur est essentielle -sinon on ferait, p.479

, Il serait donc temps, après des décennies de puissance centralisatrice et d'autorité représentée par l'Institut, de « prendre la véritable mesure de l'archipel. » Et voici, explicitement, en quoi consiste l'archipel selon Bouvet : « Un ensemble d'individus qui s'interrogent sur leur rapport au monde, sur le sens des textes, des oeuvres ou de la vie, des individus qui sont sans cesse en chemin, au travail, grâce à la réflexion, c'est aussi « un champ offrant suffisamment de souplesse pour que des démarches personnelles différentes puissent s'y investir

. Qui, est que nous avons affaire à un des mouvements les plus intéressants de l'histoire culturelle récente, comparable seulement avec le surréalisme et le situationnisme. Il s'agit de continuer à développer le mouvement dans toute sa complexité. Après une phase de fondation, l'Institut a connu une phase d'expansion. Ce qui doit suivre maintenant, en toute logique organique, et, j'ose dire, en bon spinoziste que je suis, géométrique, c'est un temps de re-concentration, que seule une conception limitée, une idéologie bornée, interprétera en termes de « pouvoir centralisateur ». Concentration n'est pas pouvoir central, et autorité ne signifie pas autoritarisme. C'est à partir d'un centre de forces et de ressources, seul moyen de prévenir et d'éviter les déformations et le délitement, que l'idée géopoétique va continuer son expansion, l'Institut étant gardien et garant de son authenticité. C'est dans un climat ordonnancé par l'ancien concept héraclitéen d'harmonie (orchestration d'énergies) que l'Institut, avec ses groupes actuels, avec d'anciens groupes qui se reforment, Concernant l'organisation de l'Institut

, Maintenant qu'il existe, on peut lui reconnaître une utilité négative, si je puis dire. Il démontre dans quel bourbier (certes convivial, et même cartographié) l'Institut international de géopoétique pourrait tomber si des géopoéticiens en herbe empruntaient ses pistes à la fois tortueuses et naïves

C. Disait-le-sage-de-mantoue, paulo maiora canamus -phrase que je traduis librement : « Maintenons le discours à un niveau plus élevé

, Bonsoir, et merci encore pour votre texte : quel beau retour ! Je suis très impressionnée (et aussi très reconnaissante), c'est un réel bonheur de vous lire et je me réjouis donc de poursuivre l'aventure ainsi

. Désormais, approfondir l'évocation de votre goût pour la géographie durant l'enfance : vous avez mentionné un atlas, quelques livres d'aventures? et beaucoup d'imagination ! A mon tour d'être intriguée

, En résumé, tout ce qui aurait pu vous fournir des images d'un ailleurs plus ou moins lointain, de quoi rêver et nourrir un goût futur pour le voyage, une envie de partir explorer les environs : visiter la ville, la région

C. Petit, Je n'ai pas de nouvelles depuis mon dernier envoi mais je reprends contact malgré tout ; je sais que le serveur "laposte" est actuellement en travaux avec de gros dysfonctionnements, pas de chance avec le mois d'avril finalement

, Il me sera possible de renvoyer tout cela bien sûr ! Permettez-moi de tenter le sort une fois encore

, terminé mon premier tiers et j'avance donc patiemment dans les questions qui vous concernent, vous en tant qu'adulte maintenant, vos habitudes, vos goûts et votre rapport à l'espace géographique jusqu'à aujourd'hui

, Bref, tout ce qui pourrait nourrir ce lien que vous entretenez avec le monde qui nous entoure

, Le point suivant explorera votre lien aux espaces fictionnels, vos lectures, écrivains voyageurs etc. Enfin, une dernière vague de questions concernera votre travail d'écrivain pour la jeunesse, vos choix et votre actualité, nous retrouverons les sentiers battus). informatiques de "laposte

. Et, avez-vous reçu mes réponses sur "Les lieux de l'enfance

.. En-charente,

, L'air est frais mais le soleil semble de retour et ce repos tant attendu me fait le plus grand bien. Mes vacances sont bien sûr studieuses et j'ai lu votre texte avec grand plaisir

, S'il y a un tome 4, j'aimerais également que vous puissiez me parler de vos lectures : les écrivains que vous affectionnez, les genres de livres, les thèmes

, Je pense à certains écrivains géographiques dignes successeurs de Jules Verne, mais il y en a tant d'autres (Le Clézio, Tournier, Tesson et j'en passe), et sans oublier les écrivains étrangers

A. Balkans, . Bolivie, . Éthiopie, . Mongolie, . Sibérie et al., Si j'osais, je vous proposerais bien un exercice auquel je pense depuis quelque temps : que vous me parliez de chaque espace géographique concerné par ma thèse (avec tout ce à quoi vous pensez : une expérience de voyage, des lectures romanesques ou documentaires etc.), ce qui donnerait le fond documentaire pour élaborer le cadre géographique et bien plus encore il me semble : États-Unis, Mexique

, Je rentre à Angers dimanche prochain ou lundi, n'hésitez pas à utiliser l'adresse free

. Rebonjour, Je m'aperçois que j'ai oublié de vous reparler d'un écrivain-penseur essentiel dans mon approche géographique : Kenneth White ! Vous m'aviez laissé entendre une fois encore que le hasard était troublant et que vous vous intéressiez à la géopoétique

. Bref, aimerais que vous évoquiez cela pour moi (avant que je vous transmette le début de ma troisième partie où je reviens sur Kenneth White et les liens que je vois avec votre travail)

, Que savez-vous de lui et de son courant de pensée ? Pourquoi m'avoir dit à l'époque que vous tourniez autour de ce concept, Avez-vous lu ses textes ? (Lesquels) L'avez-vous rencontré ? (Ou écouté lors de ses nombreuses conférences ou émissions

, Si vous aviez encore un peu de temps à consacrer à cette idée, merci d'avance

, Pour info, je pars me promener à Brouage (j'ai lu quelque part que KW y trainait souvent !) création : il affirme que le corps a besoin du voyage pour bien respirer

, Bien sûr, je vous ferai lire ce travail si vous le souhaitez, c'est une entrée peut-être un peu plus intime et subjective, mais en même temps, j'essaie d'être juste et de mener ma réflexion le plus rigoureusement possible. De plus, que serait la littérature sans la posture créatrice et la réception ? Deux remarques me titillent cependant depuis ma lecture : -Je croyais que votre femme s'appelait Marie (anagramme d'aimer, ça ne s'invente pas) c'est ce qui est écrit dans Mon écrivain préféré que je relis aujourd'hui et qui me permet de croiser quelques informations

, est une très belle histoire familiale ! -J'étais également persuadée que vous étiez allé aux États-Unis et par conséquent la dédicace de Piège dans les Rocheuses m'intrigue : A Alain et Christine en souvenir de notre surprenante

. Voilà, espère que vous m'autoriserez à joindre vos textes en annexe et puis rassurez-vous, une thèse de doctorat rencontre bien peu de lecteurs !!! J'ai compris que vous aviez repris vos activités professionnelles

, De son "vrai" prénom, Mari(g)e s'appelle Marie-Geneviève

O. Je-l'appelle-"marie-;-marige and . Qu, utilisent la plupart des gens de notre entourage? qui a fini par déteindre sur moi. Quant à Meeteetse? J'aime lorsque j'ai une histoire en tête avoir devant moi une carte du pays dans lequel ça se passe, même si ce pays n'est pas toujours nommé. J'avais donc sous les yeux une carte du Montana en écrivant "Piège?", et la jolie sonorité du nom de cette petite ville me plaisait. Va pour Meeteetse. Quelques semaines (?) ou mois (?) plus tard, je discute de tout cela avec Christine et Alain : la soeur de Mari(g)e et son mari qui revenaient d'un voyage aux Etats-Unis? et étaient passés par Meeteetse. Ils m'ont montré les photos qu'ils avaient prises là-bas, Alain m'a donné un plan de la ville? Bref, Meeteetse a pris ce jour-là un grand coup de réalité ! D'une certaine façon

, Tout cela me donne bien sûr envie de voir les oeuvres. J'aime beaucoup ses sculptures et en explorant les peintures, son classement m'a fait sourire : espaces, voyages, chemins, ailleurs. Je confirme que tout cela est une belle aventure familiale ! (Quant à Meeteetse, l'anecdote est séduisante pour la chercheuse, effectivement une rencontre réalité/fiction parfaitement originale

C. Petit, La rentrée passée, je reprends contact afin de réamorcer mon travail universitaire : j'espère pouvoir finaliser cette année ce long et plaisant voyage dans vos textes et je me permets de vous envoyer la troisième partie (en cours) de ma recherche. Ainsi, dès la page 55, vous pourrez découvrir comment j'ai utilisé cette matière que vous m'avez si gentiment transmise

, / L'oeil géographique de l'écrivain)

, Afin d'aboutir et de conclure sur l'écrivain (c'est à dire vous), je souhaiterais connaître vos lectures d'adultes : les écrivains que 493 vous affectionnez, les genres de livres, les thèmes

, J'aimerais également que vous évoquiez pour moi vos liens avec Kenneth White et la géopoétique (et tant pis si vous avez lu ce que j'ai écrit sur lui). J'imagine que vous êtes très occupé, peut-être même en voyage, mais si vous pouviez poursuivre sur le questionnaire 4, j'en ferais mon miel, assurément ! N'hésitez pas alors à me demander davantage de précisions (le temps a passé) et rassurez-vous, je saurai être patiente

F. Amitiés,

C. Xavier, et vive ces vacances qui m'ont permis de me remettre en selle ! Je finalise la partie concernant "L'oeil géographique de l'écrivain" par un paragraphe conséquent sur la maison d'édition : il me reste donc à vous demander deux "chapitres

, L'angle d'attaque n°5 concerne par conséquent en priorité L'école des loisirs ! (et le n°6 -à suivre -s'attachera au métier d'écrivain pour la jeunesse)

, Je souhaiterais si vous le voulez bien que vous m'expliquiez ce parcours et vos choix actuels, et tout ce qui vous lie à l'éditeur. -Vous avez publié chez différents éditeurs : comment cela s'est-il passé à vos débuts ? -Pourquoi vous êtes-vous dirigé vers L'école des loisirs ? (J'imagine que, en tant qu'instituteur, vous connaissiez la ligne éditoriale, ça pourrait ressembler à une certaine consécration) -Il y a plusieurs générations d'auteurs phares dans le catalogue : vous considérez-vous aujourd'hui comme un pilier ? (notamment quand on fait l'objet d'un volet de Mon écrivain préféré) -Quels sont les auteurs jeunesse de la maison, Plusieurs éditeurs et aujourd'hui une vraie fidélité à L'école des loisirs

, -Y a -t-il un roman pour adolescent que vous placez au-dessus des autres ? -Vous intéressez-vous aux albums, livres illustrés ? (sans doute...) -Vous reconnaissez-vous dans les valeurs affichées

-. , Aimez-vous vous déplacer et rencontrer vos lecteurs ? -Vos livres sont traduits (j'ai demandé et reçu quelques chiffres) : suivez-vous ces distributions à l'étranger ? Savez-vous comment le choix du pays (et de la langue) se fait ? -De façon générale, avez-vous un droit de regard sur la couverture ? Comment se négocie le titre ? Vous a-t-on déjà demandé de revoir un aspect de votre texte ? -À quel genre d'événements participez-vous à l'étranger ? Allez-vous rencontrer vos lecteurs francophones ?, une collection de bandes dessinées un peu différente puisqu'elle puise dans les catalogues d'autres éditeurs

, Je ne veux en aucun cas perturber votre temps, je ne m'intéresse qu'à l'espace, vous le savez bien ! Merci encore pour cette confiance qui vous fait me répondre à chaque fois et pour les réponses toujours sincères que vous m'accordez

F. Amicalement,

C. Xavier, un parcours) avec votre premier métier ? -Qu'est-ce que vous défendez ? Qu'est-ce qui vous guide ? -En quoi votre rapport au monde influence-t-il votre travail ? -Comment constituer une oeuvre qui se construise véritablement à partir du regard juvénile (et s'éloigner de son centre, à l'inverse de l'écrivain égocentrique) ? -La fin d'un récit se doit-elle d'être heureuse ? (-t-il dans vos romans ? A-t-on la possibilité de parler de tout en s'inventant un jeu identitaire ? 495 -La littérature pour la jeunesse est assurément une littérature adressée : entre formatage et liberté, quelle place pour la création véritablement ? -Comment choisissez-vous votre personnage focalisateur ? Fille ou garçon, comment se fait finalement le choix ? Est-ce important ? -On parle beaucoup de textes résistants qui sollicitent l'enfant : jusqu'à quel point selon vous ? -Vous n'enseignez plus, mais votre premier métier a-t-il un lien avec le choix d'un lectorat en formation ? -Pensez-vous que vos romans sont des romans de formation ? -Comment avoir une intention éducative sans être un donneur de leçons ? Quel garde-fou at-on pour éviter le piège ? -Votre lectorat voyage incontestablement, alors êtes-vous un écrivain voyageur ? Un écrivain géographe ? -Comment jetez-vous votre dévolu sur un sujet ? Par quoi commencez-vous ? (un personnage ? un espace ?) -Comment savez-vous et quand pouvez-vous proposer un sujet à l'éditeur ? (ce qui sousentend que vous mènerez votre tâche jusqu'au bout) -Qui a le regard sur votre travail ? (Marige j'imagine volontiers, mais qui d'autre peutêtre ?) Avec qui échangez-vous lors de la création/finalisation ? -Un livre que l'on vous commanderait (genre "auteur en résidence") : qu'en pensez-vous ? (thème ou pays imposé ; il y a eu également ce recueil de nouvelles sur le thème du sport, Pour finir, et en attendant de nous rencontrer dans la vraie réalité de la vie, j'aimerais vous questionner sur votre métier d'écrivain pour la jeunesse : j'y vois volontiers des valeurs, une envie de transmettre? (une diversité et un certain nomadisme encore une fois) -Comment vivez-vous votre métier d'écrivain pour la jeunesse ? Comment définiriez-vous ce métier ? Pourquoi ce choix finalement ? Est-ce en lien (une suite

, Et je ne sais pas si je me saisirai de la réponse mais : sur quoi écrivez-vous actuellement ? Votre prochain roman se déroule-t-il en Australie ???, ?? Merci pour tout, Florence P.S. J'aime beaucoup les romans de Marie Chartres

J. Le-texte-de-présentation and . Des, Histoires Naturelles", la "série" que j'ai proposée à L'école des Loisirs, 2019.

, Si vous allez au salon de Montreuil, faites-moi signe, je serai à Paris ce week-end là (J'aurais adoré vous faire la surprise mais vous n'êtes pas annoncé)

L. Passé, de Bernard Lavilliers à l'Olympia, j'étais dans le coin mais vous étiez en dédicace seulement le dimanche en fin d'après-midi

, Cette année, je serai libre d'organiser mes déambulations littéraires dès le vendredi 30 après

B. Florence, Je ne suis pas un grand amateur de salon? N'ayant pas "nouveauté(s)" cette année (ça arrive en avril : BD, roman, et album avec Alan Mets !)

, Si la météo est de mon côté, j'irai faire une balade dans le Jura

C. Petit, L. Grande-aventure, and .. , touche à sa fin ! Je suis heureuse de vous annoncer que j'arrive au but : je finalise actuellement le dossier, écris l'introduction et la conclusion, aménage mes annexes et ma bibliographie... Bref, j'organise la soutenance et je vous assure que la thèse n'était qu'un vous le souhaitez, vous êtes le bienvenu bien sûr

M. Collot-en-sera-le-président, En attendant, vous trouverez comme promis en pj la troisième et dernière partie

, Encore un grand merci pour vos réponses et cette gentillesse qui m'a accompagnée tout au long de mon voyage universitaire. L'été s'annonce chaud, et une dernière fois studieux. ces romans : j'ai par moment l'impression de les (re)découvrir, comme si je n'en étais pas l'auteur ! C'est une sensation très étrange que de se retrouver comme un "autre" ! Le foisonnement de vos références aiguise par ailleurs ma curiosité : j'ai encore beaucoup à lire et découvrir

, Je ne vous promets cependant pas d'être là le 14 novembre, me voilà embarqué dans une "aventure" que je n'aurais jamais pensé vivre : l'écriture d'un livret d'opéra pour l'orchestre et la maîtrise de Radio-France ! Qui plus est, sur le thème de la mer, ce qui me sort de mon univers nettement plus terrien que "merrien

C. Fait, La période de novembre/décembre correspond au moment où je commencerai à travailler avec le compositeur? Bref, je verrai où j'en suis pour le jour J. Je vous souhaite, en attendant, d'excellentes vacances

, Géographies d'enfance Par Xavier-Laurent Petit Votre mail m'amuse, m'intrigue et me déstabilise aussi, en ce qu'il m'oblige à fouler des terres où je m'aventure rarement : mon enfance

, Je m'aperçois d'ailleurs, à la lecture de votre questionnaire, que j'ai finalement raconté peu de choses de cette période à mes propres enfants ! Impossible cependant, de répondre aux questions que vous me posez sans poser le "décor" familial, marqué par deux événements qui sont liés, Je n'en ai pas que de bons souvenirs, et évite généralement le sujet

, un de mes frères, à l'âge de cinq ans, et ensuite, les répercussions de cette disparition sur ma mère, qui, déjà assez fragile, est, à partir de ce moment

, L'influence de tout ceci sur ma géographie d'enfance : une grande sédentarité

, Mon enfance s'est donc toute entière déroulée entre la maison familiale, en banlieue parisienne, et la maison de ma grand-mère paternelle

, jamais habité, mais qui a beaucoup compté -et compte encore -dans l'imaginaire familial : la maison de ma grand-mère maternelle, vendue, je crois, l'année de ma naissance

, La maison familiale, d'abord : une grande maison

. Le, ou par temps de vent, cette maison pouvait devenir inquiétante. C'est du moins le souvenir que j'en garde : des craquements, le sifflement du vent sous les portes, ma chambre, légèrement à l'écart des autres

M. Dans-cette, une pièce un peu à part, que j'ai rarement eu l'occasion de trouver ailleurs. Ma mère, brièvement professeur de philosophie, ancienne élève de Bachelard, et dernier rejeton d'une très bourgeoise famille de scientifiques

, Cette pièce leur était pour ainsi dire réservée. Dans une longue bibliothèque vitrée -et dans le plus grand désordre -se côtoyaient quantité de livres, de Simenon à Kant

D. Colette and . De, Edmond Perrier, le grand-père de ma mère, et donc mon arrière-grand-père maternel, nombreux livres scientifiques du 19 ème et début du 20 ème

, Côté géographique, il y avait là un atlas, un atlas scolaire tout simple, édité par Bordas, je crois

, Celui de gauche a longtemps -au moins dans mon souvenir -été mon repaire. J'y emmenais de quoi goûter, de quoi lire, j'y rêvassais et étais capable de grimper assez haut pour avoir la sensation d'un véritable danger. Je me demande si ce n'est pas là que j'ai pour la première fois eu la sensation d'être "ailleurs, Plutôt fouillis et pas très entretenu, c'était un vrai jardin, je veux dire un endroit où jouer, se cacher et traquer les petites bêtes

, Elle est aujourd'hui remplacée par un immeuble avec un "espace vert" tristement réglé. J'ai eu l'occasion d'y retourner voici un ou deux ans. Je n'ai reconnu que le mur du fond, inchangé. Mon marronnier

, On retrouve cette maison et ce jardin dans L'homme du jardin -très peu géographique -où l'un et l'autre ont servi de (discret) modèle à la maison et au jardin de Mélie

, passé toutes mes vacances d'enfant dans la maison de ma grand-mère paternelle

. Charente, une maison que je ne peux mieux définir que comme celle de l'ennui. Quatre pièces en rez-de-chaussée entourée d'un jardin clos : à peu de choses près, mon univers de vacances se résumait à cela

, Veuve de guerre, ultra-religieuse, ayant élevé l'austérité à hauteur d'une maxime de vie, je crois aujourd'hui que ma grand-mère redoutait la "mauvaise influence" sur ses petits-enfants de tout ce qu

, Par un curieux renversement des choses, la monotonie -c'est peu dire -de ces semaines charentaises a été, me semble-t-il, un moment infiniment propice à la rêverie, une sorte de "morne plaine" où l'imaginaire avait toute latitude pour se déployer. Une façon d'échapper aux limites contraintes du jardin

. Là-bas,

, En revanche, les étés chauds -et même parfois écrasants -de Charente étaient un lieu idéal pour l'observation des insectes, lézards, orvets et autres bestioles? Une passion que j'ai toujours !, p.-

, Reste la troisième maison, celle de ma grand-mère maternelle, et dans laquelle je n'ai jamais mis les pieds. Grande baraque aux confins de la Sologne

, Mon frère et ma soeur aînés, d'une dizaine d'années plus âgés que moi, ont bien connu cette maison de Sologne et en parlent encore aujourd'hui avec une véritable émotion. Elle est restée pour eux synonyme d'une grande liberté, d'un contact fort avec la nature

, Étrangement, les uns et les autres n'avons jamais perdu de vue cette maison devant laquelle je suis passé à plusieurs reprises, avec même, voici une bonne vingtaine d'années

L. Quelqu'un-nous-a-précédé-:-maxime and . Forestier, Et j'aime assez qu'il en soit aujourd'hui le propriétaire ! Un mot sur Jane Duverne, cette grand-mère fantasque, grande-gueule, bonne vivante et créatrice de mode (autant dire l'exact opposée de la grand-mère paternelle) pour dire que c'est une femme dont je garde un souvenir très vif

A. De and L. Maladie, Alzheimer -ou d'une maladie neurodégénérative proche-elle s'est peu à peu "exilée" de la réalité, comme si elle s'effaçait du monde. J'ai tenté de raconter cet éloignement inéluctable dans Miée, un petit roman -très peu géographique, lui aussi -qui lui est dédié

, Une exposition lui a été consacrée, voici deux ans, à Tulle. J'ai été très touché de pouvoir y contribuer par des lettres et des photos? de sa maison de Sologne

, autour de mes dix ans, la richesse et la diversité qu'elle a aujourd'hui. Le choix, me semble-t-il était bien plus réduit et, au moins dans ma famille, les achats de livres neufs n'étaient pas si fréquents en dehors des périodes de cadeaux : Noël, et les anniversaires. Sans doute mes parents estimaient-ils -ils n'avaient pas complètement tort -que l'imposante masse de livres qui encombrait

, Une autre évidence : je n'ai pas débuté ma carrière de lecteur par Jules Verne

, Au premier rang des auteurs qui ont compté, et comptent encore, se trouve donc le grand Jules, bien sûr ! L'auteur "géographique" par excellence (il a écrit une Géographie illustrée de la France et ses colonies, ainsi que d'une Histoire générale des grands voyages et des grands voyageurs

, Enfant, ma mère avait reçu nombre de ses titres dans la collection Hetzel. C'est dans ces somptueux bouquins que j'ai découvert le capitaine Nemo, Michel Strogoff

, Au décès de mon père, frères et soeurs, nous nous sommes partagés les livres de la maison

A. Le-tirage, sort ne m'a pas été favorable et mon frère est reparti avec les Hetzel sous le bras ! J'aurais pu lui en vouloir (à Jules) de cette trahison, mais je lui suis cependant resté fidèle et, bon an mal an

, Stevenson (L'île au Trésor?), Robinson Crusoe? Il s'agissait souvent d'édition abrégées, ce qui n'avait aucune importance, je ne m'en apercevais même pas. À bien y regarder, il y a là-dedans pas mal d'horizons, de voyages et de voyageurs ! Je devais être en CM2, lorsque mon copain Philippe m'a prêté les livres d'un autre Verne, avec un "s" final, celui-ci : Henri Vernes, l'auteur de la série Bob Morane. Je me suis plongé dans les aventures de Bob et de son ami Bill Ballantine avec d'autant plus de délice que mon père n'appréciait pas du tout cette série, Autre souvenir précis : la bibliothèque verte

, Je devais donc ruser pour lire ces bouquins qui, eux aussi, m'emmenaient aux quatre coins du monde

, Adulte, j'ai tenté de relire quelques Bob Morane : le charme n'opère plus

B. D. Côté and . Bien-entendu-tintin, inutile d'insister sur ses rapports avec la géographie. Côté documentaires, je me souviens? -De Tout l'Univers. Une revue à laquelle je n'étais pas abonné mais que me prêtait un autre copain : Marc. Là encore, le titre (qui existe toujours) est assez explicite ! -Des encyclopédies Bordas

, J'avais à la maison deux titres, bien trop compliqués pour moi à l'époque (et sans doute encore aujourd'hui) mais dont les photos me captivaient : l'un consacré à l'astronomie

. -Également-de-petits-livre-sur, Les fleurs d'Europe" chez Fernand Nathan. Sur chaque planche, des dessins d'animaux ou de plantes avec leur nom -en français et en latin -en bas de page. J'ai conservé intact ce goût d'observer les "petites bêtes" et les plantes au cours de mes déplacements, qu'il s'agisse de voyage plus ou moins lointains, ou de balades parisiennes. Également intact, le plaisir qu'il y a à nommer précisément la nature en utilisant ces noms scientifiques qui "sonnent" comme un appel à en savoir plus, Les petits animaux des bois et des champs

, Certains noms de lieux me faisaient rêver, bien sûr, mais j'avoue ne plus savoir s'il s'agit là de réels souvenirs d'enfance ou d'une reconstitution d'adulte. Qu'importe ! Les plus beaux souvenirs sont ceux que l'on s'invente, c'est bien connu. Parmi ces noms, Samarcande, Nijni-Novgorod (déjà cité, je crois en fait qu'il se trouve dans Michel Strogoff, le détroit de Torres (dans 20 000 Lieues sous les mers), l'île de Pâques

, Quant aux musées, expos, films? J'ai très peu de souvenirs de tout cela

, Un seul musée fait exception : le Muséum d'Histoire Naturelle ! Tout à fait par hasard, un bus pouvait me mener directement (moyennant un peu de marche quand même) de chez moi à la gare d'Austerlitz, juste en face, donc, du Muséum. J'ai le souvenir -vrai ou faux ? -qu'assez tôt, mes parents m'ont laissé y aller seul

. Aujourd'hui, y emmène mes petits-enfants? avec un plaisir de gamin intact. Loin d'être enfants adorent !, p.-

, Comme je l'ai précisé dans mes réponses sur les lieux d'enfance, la famille, du côté de mon père, était très pratiquante, tendance "on ne rigole pas avec la religion

, Une bonne part de ma scolarité primaire s'est donc déroulée dans une école "jésuite" absolument extraordinaire : l'école Saint Georges, à Meudon. Pourquoi était-elle tenue par des jésuites en grande partie d'origine russe ? Mystère !

F. Mais-de, ce lieu proposait tout à la fois une école, une bibliothèque et un centre culturel russe, où l'on venait d'un peu partout pour apprendre la langue (pour les "grands") autant que la balalaïka ou la peinture d'icônes. Un grand vent slave y soufflait

. L'école-elle-même-Était-constituée-de-trois-maisons-de and . Bois, installées dans un grand parc et dont chacune abritait une classe (CE2, CM1 & CM2). Dans mon souvenir (mais il est possible qu'il s'agisse d'un souvenir "bricolé") ces maisonnettes étaient, façon isba

, En revanche, je voue un culte tout particulier à ma maîtresse de CE2 : madame Delalune (ou bien "de Lalune", voire même"de La Lune, ? Quoi qu'il en soit

. Chaque-soir, Nous étions prêts à partir, et elle nous lisait un passage du Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède ! Un moment de pur bonheur et de dépaysement, tout entier voué au voyage et agrémenté de noms parfaitement imprononçables (Madame Delalune -j'opte pour l'orthographe du tiers-état -s'entraînait-elle, elle nous faisait ranger nos affaires

. Incontestablement,

. L'école-n, existe plus, mais je crois bien que le centre culturel russe de Meudon, après avoir été à deux doigts de la fermeture voici quelques années, continue de proposer des activités linguistiques et artistiques slaves

, Hormis les allers et retours Région parisienne -Charente, et toujours pour les mêmes raisons, les "vrais" voyages n'ont pas fait partie de mes paysages d'enfance

, De la même façon, peu "d'étrangers" franchissaient la porte de la maison en dehors d'un tout petit cercle d'amis de mes parents, Au nombre des desquels quelqu'un qui a compté et à qui je dois certainement beaucoup : mon oncle Pierre

, Pour être clair, il ne s'agissait absolument pas d'un "oncle

, Grand lecteur, passionné de théâtre, grand amoureux des langues (outre le latin et le grec, il pratiquait l'allemand, le russe, l'anglais, l'italien et l'espagnol !), il travaillait donc comme lecteur-correcteur chez Hachette et me fournissait en livres divers

, Il partait seul chaque été à la découverte de tel ou tel coin d'Europe (il ne me semble pas qu'il soit allé beaucoup plus loin, hormis peut-être quelques virées en Afrique du nord?), et m'envoyait des cartes postales de Thessalonique, Catane

. Dijon-/-brion,

M. Maison and . Ma-compagne, Marige, et moi partageons notre vie entre deux lieux : Dijon, et un petit village du nord de la Côte d'Or, Brion. Côté ville

, La région -d'adoption -me plait, même si j'ai tendance à pousser un peu plus à l'est, du côté du Jura, par exemple, dans un environnement plus montagnard (même s'il ne s'agit que de petites altitudes), ce qui se fera, Marige y avait (et y a toujours) des attaches familiales fortes

. Marige--qui-est-plasticienne--travaille, Bien avant qu'elle ne rachète la maison, nous venions à Brion pour nous "ressourcer

, Enfants voyageurs"? Il n'y a pas si longtemps, nos quatre enfants vivaient sur quatre continents différents ! Ils sont actuellement -mais pour combien de temps ?-tous en France et depuis son retour d'Amazonie, voici deux mois

, et un peu libre de faire ce qu'il veut, les chélidoines et autres "mauvaises" (?) herbes cohabitent avec les plants de tomate et les salades, histoire d'accueillir les insectes et autres petites bêtes -hérissons et écureuils -qui auraient l'envie de

, Le centre-ville de Dijon est extrêmement minéral et notre maison est une "maison de ville", donc sans jardin, mais avec copains, sorties, théâtres, ciné, concert et apéro entre amis ! Quelques points communs cependant entre ces deux maisons, anciennes toutes les deux : le bois, la pierre, les sculptures et tableaux de Marige, Dijon / Brion : deux lieux exactement inverses

, Nos premières vacances, voici pas mal de temps nous ont menés sur le chemin de Stevenson, dans les Cévennes : une vingtaine de jours pour relier La Bastide Puylaurent à Montpellier, en suivant le chemin que Robert Stevenson avait lui-même emprunté un siècle plus tôt en compagnie de son ânesse, Modestine ! La géographie à l'allure du pas. Vallée après vallée. La marche donne le temps de regarder, Balades& plus? Marige et moi nous baladons, randonnons, ou "trekkons" ensemble depuis que l'on s'est rencontrés

N. Depuis and . Marchons, Qu'il s'agisse de Brion ou de Dijon, nous n'avons que l'embarras du choix sur les itinéraires : plus "civilisés" du côté de Dijon avec des randonnées à travers le vignoble et la côte, plus "sauvages" à Brion, lorsqu'on s'enfonce dans cette "vraie

. Et, L. Dans-le-jura, L. Chartreuse, and . Vercors?, Au final, où que nous allions, le voyage se fait en grande partie à pied (je ne parle pas, bien sûr, du déplacement d'un pays à l'autre), ou est entrecoupé de longues randonnées

, Une énumération serait sans doute ennuyeuse, mais? avec ou sans Marige, voici un petit florilège de destinations? Le plus nordique : le Scoresby Sund, le plus grand fjord du monde, en partie non cartographié lorsque Raphaël, l'un de nos fils, et moi y sommes allés en bateau. Marige n'était pas du voyage. Nous sommes restés quelques jours dans le village d'Ittoqqortoormiit, le plus septentrional de la côte est du Groenland

. Le and . La-tasmanie, Marige et moi y avons rejoint pendant plus d'un mois notre fils Raphaël -encore lui -qui travaillait là-bas. Nous sommes ensuite passés en Australie

. Le and . Le-canada,

, Mon appareil photo est mort là-bas, noyé par les pluies. Mais j'avais eu la bonne idée d'emporter un enregistreur : restent de ce voyage, Le plus forestier : l'Amazonie, avec Marige et notre fille, Manon alors qu'un autre de nos fils

H. Le-plus, voire 8000 mètres ! Le plus inconscient : un trek au Yémen, sur les hauts plateaux qui environnent Sanaa. Nous sommes au printemps 2001, chaque nuit, on entend des rafales d'armes : notre guide local nous assure qu'il s'agit de mariages ! Nous échappons également à quelques caillassages en arrivant dans certains villages? Il faut alors expliquer que nous ne sommes pas des Américains ! Quelques mois plus tôt, un navire américain avait été victime d'un attentat dans le port d'Aden. Quelques mois plus tard, c'est l'attentat terroriste contre les Twin Towers : nous apprendrons alors que le Yémen était une des bases d'Al Qaïda, un nom que nous n'avions jamais entendu auparavant ! Le plus familial : un long voyage en Indonésie en 2001 avec nos quatre enfants, suivie d'un "petit" sommet, le Naya Kanga, à 5 800m et quelques. La traditionnelle photo du sommet est ridicule : nous levons des bras de vainqueurs alors que nous sommes environnés de gigantesques sommets qui dépassent tous 7000, vol.12

, Le plus regretté : l'Inde où nous n'avons pas pu aller alors que notre fille Manon était à Chennai pour un échange de fac durant 6 mois

, Oui, bien sûr, il y a l'afflux des touristes (dont nous faisons partie !) mais il reste tellement de lieux, de rio, de campo, de campiello, de fundamenta en retrait, cachés, discrets, voire secrets, où il fait bon prendre le soleil avec un bouquin ! Deux absents inexplicables : la Grande-Bretagne ! Marige y est allée, mais je n'y ai jamais mis les pieds ! Pourquoi cela ? Aucune idée ! Et les États-Unis ! Oui, je sais j'ai bien quelques bouquins qui semblent bien se passer là-bas, et pourtant, je n'y suis jamais allé, Presque une habitude : Venise. Nous y sommes allés à sept ou huit reprises, parfois avec nos enfants, parfois à deux, mais toujours avec un émerveillement intact devant cette inextricable tissage d'eau et de terre

, voir à quoi ressemble l'île de Pâques, et Nantucket, sans compter que nous n'avons mis qu'un doigt de pied au Sahara et que les grands déserts du Kalahari ou du Taklamakan sont bien attirants? Nous aimerions retourner en Grèce, au Maroc, en Autriche, en Italie? En Turquie aussi, mais pour l'instant

&. Partir, Je m'explique : me retrouver ailleurs est un vrai bonheur. Y aller est un sale moment à passer, mais je n'aime pas les voyages

, Je ne supporte pas, les ambiances d'aéroports, cette impression d'être filtré, fliqué, passeporisé, ce grouillement de voyageurs, ces formalités?Je voyage en train toutes les fois que c

. À-vrai-dire, adorerais retrouver le rythme des voyages "d'autrefois", lorsqu'il fallait quelques les atlas. Sans être un collectionneur acharné, j'en ai accumulé quelques-uns, au fil des années

, des manques : le centre de l'Afrique était encore terra incognita, pour ne rien dire de l'Antarctique, ou du nord du Groenland? Ces mêmes atlas racontent aussi l'histoire : sur l'un, Empire de Russie, mais sur l'autre Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Sur l'un, Quoi de plus émouvant que de tomber sur un atlas du début du 19 ème , avec des zones blanches, des flous cartographiques

, Plus que nous et mieux que nous. Bilingues, tous (alors que je ne baragouine très médiocrement que l'allemand et l'anglais). Trilingues, même, pour l'un ou l'autre, Ayant tous vécu plus ou moins longuement "ailleurs" : Océanie (un voyage régulier pour Aurélien, notre aîné)

. Quant-À-nous, Dernière découverte en date, à une centaine de km de Dijon : Syam. Pas le royaume, non ! Dans le Jura. Magnifique. Tout autant que pourraient l'être les îles Kerguelen, les monastères du Mont Athos, une balade dans le cirque de Mafate ou la découverte d'un bon bouquin? La prochaine destination ? Peut-être la Réunion, ou bien les Cinque Terra, à moins que ce ne soit le Vietnam ou l'Engadine, un mot qui, Tant de pays et de gens restent à voir? Y compris au plus proche

. Côté-roman-américain,

J. Côté-roman, Le cavalier bleu) Côté revue : la dernière livraison d'America Côté BD : Le sang des cerises, de François Bourgeon (Delcourt)? terminé hier aprèsmidi ! En cours : Les rêveurs du désert, de Barbara Glowcsewski (Babel), un bouquin d'ethnologie. Évolutions Je m'aperçois lire nettement moins de romans qu'auparavant. En revanche je lis de plus en plus d'essais, de récits, de philo, de livres scientifiques (dont je ne comprends qu'une page sur deux dans le meilleur des cas. C'est toujours ça de pris !) et de livres inclassables

C. Dans-la, inclassables

, Dillard que j'ai intégralement relue (et pour certains titres, lus) -au moins pour ce qui a été traduit -depuis le début de l'été. Son? son quoi ? Essai ? Recueil de nouvelles ? Récits ? Bref, son livre En vivant en écrivant (The Writing Life) m'accompagne depuis déjà longtemps

, Il est un parfait exemple de ces lectures "à la croisée des chemins" que j'évoquais plus haut : tout à la fois réflexions, récits philosophiques, souvenirs d'enfance, observations naturalistes? Il ne m'a pas quitté depuis cet été et me suit pas à pas, au fond de mon sac, toujours

, Il y a dans les textes d'Annie Dillard une attention à la nature, aux paysages, aux lieux, aux climats, à la lumière, etc. dans laquelle je me retrouve pleinement

, J'aimerais également découvrir ses poèmes. Rude tâche : à ma connaissance

, Autre évolution de ces dernières années -géographique, celle-là -je lis moins d'auteur(e)s américains qu'auparavant

, Côté Australie, il est certain que le voyage que Marige et moi avons fait là-bas pour

, Avant notre départ, j'ai donc fouillé? et déniché pas mal de (beau) monde

, La plupart sont totalement méconnus de ce côté-ci du monde

, Il y a pourtant là une mine à explorer, et quelques-uns d'entre eux sont devenus pour moi des références en matière d'écriture, et plus encore "d'ambiance". Pour ne citer que quelques noms : -Anson Cameron, Les rosiers du silence -Actes Sud -John Bryson, Les chiens du désert rouge-Actes Sud (encore un bouquin inclassable, tout à la fois roman, récit et reportage) -Julia Leigh

, vrai" désert, les forêts tasmaniennes de Julia Leigh sont absolument terrifiantes? Personne n'oserait y mettre les pieds. Ici, l'humain n'est qu'un minuscule morceau de nature, et certainement pas le plus important ! Dans cette lignée australienne

, mais la découverte est venue ces dernières années de deux auteures qui, curieusement, portent le même nom : Ogawa. Yoko pour l'une (assez connue) et Ito pour l'autre. Point commun à ces deux femmes : une écriture minutieuse, attentive aux détails et aux êtres. Les petits riens du quotidien s'accumulent, Côté Japon? J'avais déjà lu quelques "grands" écrivains japonais (Kawabata, Tanizaki, Inoué?)

Y. , Pour autant, il ne s'agit pas de romans platement psychologiques, l'une et l'autre savent entraîner leurs lecteurs là où aucun ne pensait se retrouver. C'est sans doute ce côté inattendu qui m'attire dans leur travail ! Une sorte d

, Yoko Ogawa est publiée chez Actes Sud, Ito Ogawa, quant à elle est chez Philippe

. Picquier, Je ne connaissais pas très bien cet éditeur spécialisé dans les littératures asiatiques, depuis, j'ai fouillé le catalogue? et y ai découvert de vraies merveilles. Quart d'heure publicitaire : le tout dernier roman d'Ito Ogawa vient juste de sortir

, Un mot des revues Je m'aperçois en lire pas mal, et suis abonné à trois d'entre elles : -Espèces, qui est une revue "naturaliste". -Philosophie magazine -La revue dessinée qui

, À vrai dire, il s'agirait plus d'un portrait de l'Amérique anti-Trump ! America est donc une revue dont la fin est -on l'espère -programmée

E. Kenneth-white-?-quant-À-kenneth-white, je dois vous faire un aveu : je connais extrêmement mal son travail, en dépit d'un hasard dont je n'ai pas su profiter jusqu'à présent : je suis ami avec Olivier Delbard (nous sommes presque voisins) dont vous connaissez peut-être le travail. Il a, entre autres choses

G. Snyders, K. De, and . White,

, Compte tenu de votre travail et de mon amitié avec Olivier, je n'ai donc aucune excuse

X. Le-métier-d'écrivain-par and . Petit, Pourquoi ce choix d'écrire pour la jeunesse ? Plus je vieillis, moins j'ai l'impression qu'il s'agisse d'un choix. Dans l'une des toutes psychiatrique lourde, invalidante, et difficilement supportable au quotidien pour elle comme pour ses proches. À l'époque, les livres ont été ma planche de salut, leur pouvoir d'évasion était une issue de secours pour le gamin, puis l'ado que j'ai été, Merci à Jules

, Ce n'est pas un choix, c'est le prolongement adulte de l'ado que j'ai été. Et presque le remboursement d'une dette. Je devais bien cela aux livres. Qu'aurais-je pu faire d'autre ? ? D'autant que, par nature, je suis un "touche-à-tout". De l'anthropologie à la musique, en passant par les maths, la cuisine, l'astronomie ou les voyages, dix mille choses m'intéressent. Il me fallait donc un métier de dilettante. Instit, c'était un bon début, mais auteur, c'est encore mieux ! S'agit-il de romans de "formation, impression nette qu'écrire aujourd'hui pour la jeunesse s'inscrit dans la continuité de mes lectures d'alors

, qui me disent qu'ils "n'aimaient pas lire" jusqu'à ce que le hasard, un enseignant ou un bibliothécaire leur mette entre les mains l'un ou l'autre de mes bouquins (et qu'ils ne puissent échapper à sa lecture !) "Et là, j'ai pleuré, monsieur, tellement ça m'a touché(e), Les mêmes retours viennent parfois de documentalistes, bibliothécaires : untel ou unetelle qui ne lisait pas s'est soudain "décoincé

. J'imagine-bien-ne, heureusement ! Cependant, ces quelques témoignages suffisent à justifier les arbres qui ont été abattus pour fournir le papier de mes bouquins. J'aime l'idée que, au moins pour ces lecteurs-là, mes romans ont été l'occasion d'entrouvrir une porte sur un univers dont ils ne

, En définitive, mon seul objectif, c'est de raconter une "bonne" histoire. Une histoire capable de happer "mon" lecteur de la première à la dernière phrase. Capable, aussi, de l'emmener ailleurs

, Si je réussis cela, alors je fais sans doute assez bien mon boulot

, Libre ensuite au lecteur de réfléchir sur ce qu'il aura lu, mais ça, c'est son travail. Pas le mien. Littérature jeunesse Le débat de savoir si la littérature jeunesse est ou non formatée ne m'intéresse pas. Il renvoie à cette passion très française de la petite case dans laquelle on rentre, ou pas. Pour simplifier à l'extrême, il n'y a que deux littératures, la bonne et la mauvaise. Mais le mot même de "littérature" est trop pompeux. Il n'y a que deux types de romans : les bons et les mauvais. Les bons s'écrivent avec les passions, le passé, les désirs, les émotions? Les mauvais sont des produits formatés en fonction de tel ou tel lectorat supposé. Les uns nouent, dénouent, et renouent les liens assez mystérieux qui s'établissent entre le réel, Bien sûr, j'écris avec ce que je crois, ce que je pense, ce qui me passionne, m'émeut ou me révolte

, Comme un "bon" roman adulte, un "bon" roman jeunesse emmène ses lecteurs là où

, Faut-il un "happy-end" ? Non, à l'évidence. Pour autant faut-il noircir le trait ? Non plus (il y a eu, voici quelques années, une mode "noire" du roman ado, parfaitement insupportable : maman est junkie, papa est séropositif, et je pense très fort à me suicider quelque part dans un squat de banlieue pluvieuse, à deux pas de mon collège pourri, À partir de là, on peut toujours tenter de définir des codes : les "bons" romans finiront toujours par les bousculer

. De, Ces séquences n'avaient rien d'artificielles, et correspondaient au climat très dur du roman. Je les ai finalement laissées de côté. Comment aurait réagi Geneviève Brisac à leur lecture ? Je l'ignore. Une certitude : à aucun moment je n'ai eu l'impression de faire de l'autocensure. J'ai bien plutôt eu l'impression de respecter mes lecteurs. L'histoire était en elle-même assez violente, mon travail était alors de trouver les mots sur lesquels les lecteurs pourraient -ou non -poser des images qu'ils avaient vues -ou pas -par ailleurs (télé, ciné?) Mon travail n'était pas d'imposer ces scènes, mais de les suggérer. Choisir un sujet? Là encore, j'ai la nette impression de ne pas choisir. Et surtout pas un sujet ! Je dirais que le monde

, Lorsque j'en parle devant des classes, je dis souvent que la rencontre avec une histoire est comme le début d'une histoire d'amour. On échange un sourire, un coup d'oeil, un geste? Et à l'instant même, on sent au plus intime de soi qu

, Même chose avec les histoires, on assiste une scène dans la rue, on lit un article, on regarde un film, et soudain une certitude jaillit : c'est à moi de raconter cette histoire. Ce n'est qu'un minuscule début. Tout reste à construire

, Jusqu'à une période très récente, je n'ai jamais parlé d'un projet à mon éditrice avant d'avoir tout écrit, ou presque. J'envoyais un "produit fini

C. Lié-À-ma-façon-d'écrire, Je reste à l'affût de ce que je n'ai pas prévu. Et donc, jusqu'à la dernière page, je peux changer d'avis sur la fin

, Une toute récente exception, cependant, à cette façon de faire : je viens de proposer à l'EDL une "série" thématique qui s'appellera "Histoires naturelles

, Quant aux véritables livres "de commande

. Charlemagne, Pour des raisons mystérieuses, Marie Curie "marche" toujours bien, alors que Charlemagne a fait un flop ! Qui a le regard sur votre travail ? Vous avez bien sûr raison. Marige est la première lectrice

, Je retrouve avec elle -exprimée autrement -la même approche que Geneviève

C. Que-véronique, Histoires naturelles" (elle se passe en Tasmanie), j'ai réalisé que, sur un texte très rythmé, il y avait

. Aïe-!-la-redite and . De-déjà-vu, déjà-lu? c'est ma plus grande crainte. Rien n'est pire qu'un auteur qui radote. À plusieurs reprises, je me suis surpris à écrire des phrases qui avait un goût de "déjà écrit, Et pourtant, elles "fonctionnaient" bien, les bougresses. Je suis vigilant

, Elles s'adressent un public sensiblement plus jeune que les romans précédents, nécessitent sans aucun doute une écriture plus rapide, des scénarios plus resserrés, je vais travailler avec une illustratrice? Bref, je pars dans du nouveau !? Avec cependant une constante : le voyage. Par ailleurs, cette série abordera, au moins dans plusieurs des titres prévus, C'est peut-être pour cela (pour me renouveler), que je me suis lancé dans ce projet des Histoires Naturelles

, Deux sont déjà écrites et validées. La troisième est sur le feu ! -un Médium entre Australie et Papouasie dont l'idée est née en 2001 lors de notre voyage en Indonésie (la Papouasie étant à l'extrême est de l'Indonésie). J'avais commencé cette histoire dès notre retour, et m'y étais embourbé. Dix-sept ans plus tard, je la ressors des cartons, Dans les projets : -ces "Histoires Naturelles" donc

, Tout à fait par hasard j'ai rencontré Fabienne Rubert, directrice des éditions Critérion (et aujourd'hui

, Une quinzaine de jours plus tard, elle m'appelait pour me dire que finalement? elle publiait mon manuscrit, Le crime des Marots 1 . J'étais sur un petit nuage ! L'année suivante, sortait, toujours chez Critérion un autre polar : Le passage de la main

, Ensuite, les choses se sont un peu bousculées puisque la même année j'ai participé à un concours de nouvelles organisé par l'Atelier Imaginaire, et envoyé à L'école des loisirs mon premier texte. Côté nouvelles, il s'agissait de proposer un recueil entier, le prix consistait en la publication du recueil chez un éditeur choisi par les organisateurs du prix. Quelques prix précédents avaient été édités par Albin Michel, ou le Castor astral, L'année de la baleine l'a été par un "petit

, En pleine forêt et tout à fait isolés, ils se prêtent assez bien au crime? L'école des loisirs, Geneviève Brisac

, Toujours en 95, je propose donc Colorbelle-Ébène (devenu aujourd'hui, après une légère réécriture Ma tête à moi) à L'école des loisirs. Je n'y connais personne, mais, vous avez raison, en tant qu'ex-instituteur, être édité à l'EDL était une quasi-obligation ! Colorbelle a donc été ma première incursion à L'école des loisirs

, Je ne me suis jamais senti réellement à l'aise avec elle, et j'ai l'impression que c'était tout à fait réciproque. Quand j'y repense, c'était une situation assez étrange ! Je dois beaucoup à Geneviève, et à ces brefs coups de fils qu'elle me passait de temps à autre, lorsqu'elle trouvait que je n'avais rien envoyé depuis longtemps. Elle me demandait où j'en étais, si j'avais un texte, Je veux dire notre dernière rencontre en tête-à-tête. Nous nous sommes bien sûr revus par la suite de nombreuses fois lors d'événements organisés par L'école des loisirs pour la sortie d'un bouquin

C. Rassurant, aimait pas franchement ce que j'écrivais, mais qu'en tant qu'éditrice, elle trouvait que j'apportais une "voix" qui n'était quasiment pas représentée dans la collection Médium. Nous sommes de deux horizons opposés : l'écriture de Geneviève est une écriture de soi, une écriture de l'intime, alors que mes bouquins ouvrent grand les portes (du moins, je l'espère) sur l'autre et l'extérieur. Une écriture de l'extime, disait Michel Tournier. Nous avons quand même tenu vingt ans comme ça ! Le travail d'éditrice de Geneviève était tout en finesse, Et pourtant? Au moins une fois

, Au fait, as-tu pensé que tu aurais pu aussi l'écrire au passé ??" Le vers était dans le fruit : j'ai commencé à me relire? au passé. Elle avait bien sûr raison. J'ai tout réécrit ! Deux mots sur ce que vous appelez "l'affaire Brisac" : une tempête dans un verre d'eau. -Pour avoir rencontré Louis Delas à deux ou trois reprises avant qu'il ne prenne la direction de l'EDL, il était évident que ça ne pouvait pas "coller" entre lui et Geneviève. Difficile d'imaginer deux caractères plus opposés. Le plus surprenant n'est donc pas qu'il ait eu un clash, mais que ces deux-là aient réussi à "cohabiter" pendant les deux années qui ont précédé. -Je crois aussi que Geneviève en avait assez d'être plus reconnue comme éditrice que comme auteure. Elle voulait autre chose. -Enfin, l'édition est milieu où se pratique beaucoup le jeu des chaises musicales. Les postes valsent, les uns arrivent, les autres repartent? Ce qui n'est pas le cas à l'EDL où les gens en poste font généralement preuve d'une grande stabilité. Le départ d'une éditricemême s'il était conflictuel -méritait-il de convoquer Télérama, le Monde et Le Point ? L'école des loisirs : pilier et auteur-phare Nous sommes quelques-uns à entrer dans la catégorie "momificatrice" des "piliers" (je ne parle ici que des romans) : Marie-Aude Murail, Susie Morgenstern, Brigitte Smadja, Sophie Cherer ou Marie Desplechin? (mille excuses pour ceux -celles -que j'oublie) Pas beaucoup de bonshommes dans la liste : Thomas Lavachery, Eric Pessan (arrivé plus récemment) ? moi? Mais un pilier est bien trop massif, monumental et statique : je n'ai pas la carrure. Voilà bientôt 24 ans que mes bouquins sont édités à L'école des loisirs et j'espère bien avoir encore devant moi quelques, Peut-être serait-il intéressant de?"Et à chaque fois, elle touchait juste. Ses "petites remarques" m'engageaient à relire différemment mon travail, à l'aborder sous un autre angle et -de façon certaine -à l'améliorer

, L'école des loisirs : et aujourd'hui ? Trois personnes ont en charge le pôle éditorial de l'EDL

, Hélène Millot pour "Mouche, Véronique Haitse pour "Neuf

. Ça,

P. Dans-la,

, effectivement créé cette collection et m'en suis occupé pendant cinq ou six ans

. L'arrivée-de-rue-de-sèvres, EDL, a, de fait rendu la collection caduque. Elle n'avait plus de raison d'être et, en plein accord avec la direction de l'EDL, s'est arrêtée en janvier dernier. Je n'ai aucun regret, ni de m'être lancé dans l'aventure

. Livres,

. Au, . Le, L. De, L. Lowry, L. Passage-de et al., Les larmes de L'assassin d'Anne-Laure Bondoux, L'heureux gagnant de Hubert Ben Kemoun, L'île des derniers géants, de François Place, La guerre des chocolats, de Robert Cormier, La longue marche des dindes, de Kathleen Karr? Je ne suis pas en reste avec les albums, j'en ai même une collection dont je suis assez fier? et dans laquelle Simon et Marcel, mes petits-fils, piochent allègrement

, Je réserve une dizaine de journées chaque année pour aller prêcher la bonne parole dans des collèges, lycées, bibliothèques, etc. Mais là encore, c'est de la théorie

, Allemagne l'an dernier, et suis invité cette année à Saint Pierre et Miquelon : ça ne se refuse pas ! En revanche, je suis inflexible sur les périodes de travail que je me fixe de façon totalement arbitraire. Un exemple : je pars "causer bouquins" à la bibliothèque de Longwy lundi et mardi prochains, ensuite, rien jusqu'au début mars. Rien? c'est à dire aucun déplacement "professionnel" : je travaille pour moi ! Un mot sur Flammarion

, Les livres que j'ai chez eux se vendent particulièrement bien, ce qui compte quand même ! Régulièrement, Hélène Wadowski, la directrice éditoriale jeunesse, me téléphone pour me demander si je n'ai pas quelque chose pour eux, régulièrement je réponds "oui", et tout aussi régulièrement, ça reste plus ou moins inachevé dans un tiroir. Pourquoi cela ? Mystère ! Mais cette fois c'est dit. C', Je me suis très bien entendu avec l'équipe éditoriale qui, comme à l'EDL est d'une stabilité rare dans le milieu

, Une mante-religieuse, un hérisson, un serpent dans l'herbe, le cri d'un oiseau de nuit? Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été intrigué par "les petites bêtes" que je rencontrais ici ou là. Hasard ou pas, l'un de mes fils, biologiste, travaille, lui, sur de grosses bêtes : jaguars, loups, ours? Serait-ce héréditaire ? Car l'affaire vient de plus loin, 1900.

, Et de l'histoire naturelle aux histoires naturelles, il n'y a qu'un pluriel de différence

, Voilà longtemps que je tourne autour de ce projet d'écrire des "histoires naturelles", à la croisée de la fiction, du documentaire, de l'aventure, et de l'écologie. Commençons par le commencement : les histoires

, La nature ensuite, qui, tour à tour, séduit, intrigue, aiguise notre curiosité, nous étonne aussi

, attire les enfants : les animaux. Dans tous leurs états : sauvages, domestiques, vivants, disparus, menacés? Elles parlent également de nature, bien sûr, tantôt violente, tantôt accueillante, parfois étrange, toujours profuse, Ces histoires naturelles, histoires "presque vraies

, Au fil des pages, on y croisera Junior et son chien, rescapés d'un ouragan

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I. .. Partie,

, 19 1-a-La séduction du lecteur : faire illusion

. .. La-proximité, 29 1-b-Le cadre de l'histoire : authentifier le décor

. .. Situer-géographiquement,

. .. Légitimer-la-langue,

.. .. ,

. .. Une-Écriture-physique,

, Une sollicitation des sens

L. and .. .. , 81 2-a-Les unités significatives habituelles

. .. Temps-compressé,

. .. Espace-limité,

.. .. 2-b-transformer-la-durée,

.. .. Le-temps-de-la-narration,

.. .. C-une-littérature-de-voyage,

C. De-l'étranger and .. .. ,

. .. -l'échappée-du-quotidien,

.. .. Le-personnage-du-héros,

. .. Le,

.. .. La-tentation-du-conte,

.. .. Rêves,

.. .. Force,

L. Place-de-la-religion and .. .. ,

. .. L'humour,

I. .. Partie,

. .. Le, 169 1-a-L'adolescent et le récit

, 188 1-b-Une expérience spatiale, temporelle et intérieure

.. .. Le,

.. .. Le,

. .. Scènes-de-l'intime, 209 2-La construction identitaire dans l'espace géographique

L. and .. .. ,

L. and .. .. ,

L. and .. .. ,

.. .. De-paysage,

. .. Ailleurs, 265 3-a-Un contexte social, économique, politique

. .. Le-récit-de-vie,

. .. Se, 276 3-b-Connaissances humanistes, questions d'éducation

?. .. La-littérature,

?. .. Pour-une-géographie-littéraire,

I. .. Partie, 315 1-a-Histoire de la géopoétique

K. .. White,

L. De-géopoétique and .. .. ,

. .. Quelques-principes-fondateurs,

.. .. ,

. .. L'approche-littéraire,

. .. Un-axe-pluridisciplinaire,

. .. Motifs-géopoétiques,

C. and .. .. ,

. .. De-paysage, , vol.356, p.553

. .. La-pensée-paysage,

. .. Identité,

.. .. Géographies-de-l'enfance,

. .. Géographies-imaginaires,

. .. Les-lieux-de-l'écrivain, 383 2-b-Un écrivain géographe ?

. .. La-culture-géographique,

L. and .. .. ,

L. and .. .. ,

. .. Lignes-de-force,

L. and .. .. ,

. .. Un-métier-nomade,

, 427 3-a-La reconstruction de l'espace géographique

. .. Le-paysage-littéraire,

. .. La-réception-géographique,

.. .. Espace-romanesque,

. .. Le-sujet-lecteur,

. .. Une-lecture-géopoétique,

.. .. L'enfant,

.. .. Apprendre-À-lire-le-paysage, , p.454

.. .. Enseigner-la-lecture-intime,

. .. L'intérêt-géographique,

. .. Conclusion,

. .. Annexes,

, Lecture analytique du livre de Rachel Bouvet : « Vers une approche géopoétique »

.. .. Éclaircissements-À-propos-de-la-géopoétique,

.. .. ,

. .. Géographies-d'enfance,

. .. Géographies-imaginaires, , vol.503, p.554

. .. Les-voyages,

. .. Lectures,

L. .. Métier-d'écrivain,

. Les and . .. Cie,

. .. Histoires-naturelles,

.. .. ,

.. .. ,

. .. Bibliographie,