« La escritura como marca y máscara del significante ausente: Leonardo Padura y la visible ausencia de Guillermo Cabrera Infante », Hispanic Review, été, 2014. ,
The Detective Fiction of Leonardo Padura Fuentes, Motivos repetitivos en Vientos de Cuaresma de Padura Fuentes, p.109, 2006. ,
, Cahiers de Narratologie, 1er septembre 13 |, 2006.
, Éditions du Seuil, p.8, 1982.
, Littérature à stéréotypes. Réflexions sur les combinatoires narratives
, , p.90
,
Vientos de cuaresma, pp.97-98 ,
, , p.16
, , p.194
, , 2017.
Autour de mes lectures ,
Comment sont reçues les oeuvres, op.cit, p.165 ,
, , pp.60-64
, , pp.69-70
Vientos de cuaresma, p.49 ,
, , p.141
, , vol.248, pp.75-77
Vientos de cuaresma, pp.23-24 ,
, , pp.164-168
, , p.22
,
, , p.194
, , p.229
Éditions Hachette, Collection Contours littéraires, p.63, 1992. ,
, , p.110, 1992.
, , p.134
, , p.13
Vientos de cuaresma, p.27 ,
, , p.83
, , p.51
, , p.207
,
, , p.132
Vientos de cuaresma, p.79 ,
, , pp.105-106
Vientos de cuaresma, p.163 ,
827 , s'inquiète pour lui : « ¿en qué lío tú andas metido? 828 », prend soin de sa santé : « muchacho, qué facha tienes, por Dios 829 » et lui apprend même quelques bases en cuisine, savoir faire un bon café, par exemple 830 . À plusieurs reprises, elle affirme : « tu sabes que tú también eres mi hijo 831 », et Conde de répondre : « coño, claro que eres mi madre 832 ,
d'autant plus lors des soirées de beuveries dans la « maison familiale » où se trouve également el Flaco, véritable frère pour Conde. Il l'appelle même « mi hermano 833 ». Padura a formé autour de Conde une famille qui lui permet de se sentir aimé ,
, , p.23
Embargoed masculinities : loyalty, friendship and the role of the intellectual in the post-soviet Cuban novel, Latin American Literay Review, 2015. ,
, , p.234
Vientos de cuaresma, p.65 ,
, , p.188
Vientos de cuaresma, p.132 ,
, siempre a una conversación pasada por el alcohol, una comida pantagruélica y un fanatismo enfermizo por el béisbol 847, Leurs conversations recréent les dialogues qu'ils auraient pu avoir dans leur jeunesse, pp.rediez -dijo
Vientos de cuaresma, p.59 ,
Padura Fuentes y su detective nostálgico », Revista chilena de Literatura, n°74, 2009. ,
, , p.91
, , p.83
Vientos de cuaresma, p.127 ,
, , p.128
, , p.19
Vientos de cuaresma, p.20 ,
Vientos de cuaresma, p.41 ,
, , p.84
Vientos de cuaresma, p.46 ,
, , p.7, 2019.
, , p.7, 2019.
,
,
,
,
,
, , 2019.
,
,
véritable produit de consommation ? Quels sont les moyens utilisés pour influencer, le cas échéant manipuler, le lecteur ? A) Padura, l'un des représentants de ,
, La théorie de la mort de l'auteur émise par Roland Barthes est bel et bien abandonnée
Il prétendait que « donner un Auteur à un texte, c'est imposer à ce texte un cran d'arrêt, c'est le pouvoir d'un signifié dernier, c'est fermer l'écriture1002 ,
Trop encombrant, l'auteur est mis de côté pour laisser le champ libre au lecteur, qui devra alors juger le livre par lui-même, sans être perturbé ni par l'écrivain, ni par tout le paratexte. À l'inverse, l'une des tendances de ce début de XXIe siècle consiste à mettre l'auteur sur le devant de la scène : sa vie personnelle, ses diverses déclarations, sur tout et rien, ses actions. Il se doit d'être transparent afin que le lecteur puisse le connaître et ainsi mieux appréhender ses oeuvres. Leonardo Padura se voit considéré comme l'un des écrivains cubains les plus populaires, comme nous pouvons le constater à travers cet article de blog intitulé « littérature cubaine : trois auteurs à découvrir ou redécouvrir 1005 ». Listé aux côtés de Zoé Valdés et Karla Suárez, Padura est surnommé le « pape du roman noir cubain 1006 ». En guise d'introduction, la blogueuse formule cette question purement rhétorique « est-il besoin de présenter Leonardo Padura ?, Maurice Couturier ajoute que : « l'auteur doit mourir parce qu'il constitue un obstacle à la libre jouissance du texte par le lecteur1003 ». Derrida, lui aussi, « assum[e] la mise hors texte définitive de l'auteur et légitim[e] toutes les audaces, voire les prétentions des lecteurs1004, 1007. ,
, Éditions du Seuil, p.62, 1984.
La figure de l'auteur, Éditions du Seuil, p.12, 1995. ,
Nabokov ou la tyrannie de l'auteur, Éditions du Seuil, Collection Poétique, p.8, 1933. ,
, trois auteurs à découvrir ou redécouvrir, 2019.
,
,
,
Los cubanos que se van de Cuba nunca terminan de irse" », Diario de Córdoba, p.7, 2018. ,
« Les auteurs cubains en liberté surveillée ,
,
, Padura, écrivain "anonyme" sur une île au futur incertain
,
,
,
, , p.5, 1998.
, À sauts et à gambade. Promenades littéraires
, , 2017.
, , 2017.
, , 2015.
, , 2011.
El triunfo de un escritor cubano, 2017. ,
, Asturias de las Letras, 2015.
, El hombre que amaba a La Habana
, , 2017.
, , 2011.
, Les chercheurs universitaires dressent une liste exhaustive des distinctions afin d'appréhender l'oeuvre padurienne dans sa globalité avant d'exposer leurs conclusions et font de Padura un auteur méritant et primé, donc légitime dans ses écrits. Les journalistes et les universitaires participent à la création de cette aura qui entoure Padura : l'auteur cubain reconnu dans le monde entier. Lui-même se félicite d
,
,
repetición y paralaje en Las cuatro estaciones de Padura: verdad, ficción y realidad-real ,
,
, , 2017.
Padura ingresa a la Academia Cubana de la Lengua, 2017. ,
et le romancier cubain Padura Fuentes, sur un prétexte policier, parle de ce qui lui tient à coeur : comment vivre à Cuba, sous un régime qui, après des années de dictature révolutionnaire, semble, hypocritement, se libéraliser et laisser survivre, après les avoir brisés, les "traîtres à la Révolution, que sont les intellectuels, 1048. ,
, oubli et explorer le désenchantement des Cubains anonymes, telle est l'ambition de Padura dont il est nécessaire de rappeler qu'il vit à Cuba, écrit à Cuba et publie à Cuba 1049 ». En s'interrogeant sur les intentions de l'auteur, le lecteur tire des déductions immédiates, notamment qu'il « aime passionnément son pays ; c'est ce qui rend ses romans extraordinaires 1050 ». Anne Gimbert, s'est, elle aussi
,
, Secrets cubains
, , p.89
,
non-lieu" au non-lieu : pour une lecture spéculaire de Les brumes du passé/La neblina del ayer de Leonardo Padura Fuentes » « Para una lectura especular de La neblina del ayer de Leonardo Padura, Escrituras policiacas, la Historia, la Memoria, p.85, 2009. ,
, Historias escuálidas y conmovedoras en la renovación del género policial cubano. Las cuatro estaciones de Leonardo Padura Fuentes », Letras Intrusiones
« Padura muestra su "verdad" en sus novelas y trata de ser ,
,
, , 2015.
, , p.102
) Il faut et il suffit de chercher dans le texte ce que l'auteur a voulu dire, son "intention claire et lucide", comme disait Picard ; c'est le seul critère de validité de l'interprétation. (2) On ne trouve jamais dans le texte que ce qu'il (nous) dit, indépendamment des intentions de son auteur, 2011. ,
Désireux d'entrer en relation avec l'auteur qu'il lit, le lecteur se crée son Auteur Modèle, la personne avec qui il aimerait dialoguer à travers l'oeuvre ouverte. Cette relation favoriserait l'interaction nécessaire à la compréhension, à la lecture et donc à la réception de l'oeuvre : une véritable communication entre un auteur et son lecteur. Jean Milly rejoint Compagnon sur ce point : « une communication médiatisée par une fiction et par l'écriture elle-même. C'est à travers une histoire inventée que l'auteur dit quelque chose au lecteur et la forme et le style qu'il donne à cette histoire sont encore eux même des messages 1063 ». Tout constitue un sujet à interprétation : la forme du texte, les mots choisis, les lieux, les personnages, formeraient alors des moyens d'atteindre l'auteur. Cette théorie contredit donc celle de la mort de l'auteur et met au contraire ce dernier en avant puisque, finalement, toute lecture se focalisera sur l'auteur et ses intentions. L'autonomie du texte est annihilée, seul le lien entre le lecteur et l'auteur compte. Ce qui crée un nouvel équilibre (ou bien déséquilibre) dans ce processus de réception dont Padura constitue un emblème ,
rechercherait spontanément à percevoir celui qui, à l'autre bout de la chaîne, lui adresse un texte sans s'exhiber, souvent sans rien montrer de sa propre personne, simplement désignée par un nom sur la couverture. Il tente de concrétiser le dialogue en imaginant celui qui est à l'origine du texte, en lui prêtant un visage, un corps, un caractère, des opinions ,
, Sa position s'oppose à celle de Gérard Genette qui « considère l'auteur implicite comme une instance totalement superflue 1065 », étant tout bonnement imaginée par le lecteur. Le débat a donné la notion d'ethos ainsi définie par Amossy : 1061 COMPAGNON, Antoine, Le démon de la théorie, littérature et sens commun, p.91
Poétique des textes, Édition Nathan, p.35, 1992. ,
« La double nature de l'image d'auteur ,
,
,
, , p.73
, , p.12
littérature et sens commun, op.cit., p. 55, citation de BARTHES, Roland, Le bruissement de la langue, p.63 ,
policier cubain entre fiction et réalité : chronique de la société cubaine à travers les romans policiers de Leonardo Padura Fuentes, p.203 ,
, Passé parfait" », Ici dans mes montagnes
,
El género negro: el fin de la frontera, vol.12, p.255, 2012. ,
,
,
, Ou cet autre extrait d'un article de Philippe Lançon de Libération : 1079 REROLLE, Raphaëlle, « Leonardo Padura Fuentes, les décombres du rêve castriste
, , 2016.
, , p.31, 2016.
Para poder escribir como lo hago, necesito estar inmerso en la realidad cubana" » ,
je ne suis pas étonnée que cet homme soit très passionnant à écouter car il transparait une grande humanité à travers ses livres, l'amour de son pays et une grande place pour l'amitié. Certainement un "personnage" j'ai encore quelques titres à lire de lui et je m ,
, Grâce à cette humanité surexposée, l'homme / personnage / écrivain devient encore plus aimable, et pourra compter dès lors sur l'indulgence du lecteur qui comprendra aisément et acceptera aveuglément qu'il ne dénonce pas ouvertement les travers du régime cubain dans ses romans policiers. Exactement ce que fait ce blog : « Padura vit toujours à Cuba, il n'est donc pas étonnant que les critiques soient plus allusives que violentes et ne touchent pas au système politique? 1087 » ou bien « et puisque Leonardo Padura n'a pas choisi l'exil pour lui, on sait qu'on doit creuser un peu plus entre les lignes pour voir la critique -et elle y est -subtile mais bonne, 1088.
, Si certains voient son lieu de résidence comme une circonstance atténuante à son manque d'implication politique dans ses oeuvres, d'autres y voient surtout un grand courage : Padura est érigé en héros de Cuba, presque en martyr. Que ce soit en France ou en Espagne, les lecteurs connaissent le parcours professionnel de l'auteur, c'est « un journaliste cubain depuis 35 ans
, Livresque sentinelle
, À sauts et à gambade. Promenades littéraires, op.cit
Scriptus est, mes feuilletages, les petits billets de JMP, 2014. ,
,
, Passé parfait" », Ici dans mes montagnes
, , 2001.
No me pregunten qué va a pasar en Cuba, ese es el gran misterio, 2017. ,
,
Comme nous le remarquons dans ce dernier commentaire, elle apporte une touche d'humanité supplémentaire à cet homme aimable, proche de son public, en 2015 : 1095 « Leonardo Padura ,
, , 2017.
,
, Revista del Centro de estudios de Teoría y Crítica Literaria, vol.4
« La imagen de la nostalgia en Pasado perfecto de Leonardo Padura ,
Padura vuelve al lugar del crimen, 2019. ,
Je veux être un écrivain cubain écrivant à Cuba sur Cuba ,
,
, Cuadernos americanos, vol.764, p.114, 2014.
,
La realidad cubana es demasiado peculiar para explicarla con prejuicios a favor o en contra" », op ,
, , p.352
, Reconnue comme une maison d'édition spécialisée dans la découverte d'auteurs étrangers, « la maison d'édition Métailié à Paris, est l'une des plus représentatives du marché de la littérature sud-américaine en France, Belles Étrangères
, Les éditions Métailié apparaissent comme une maison d'édition fiable et de référence en matière d'auteurs sudaméricains. Elles sont même considérées comme « une vitrine de la littérature latino-américaine 1130 », qui joue la carte de découvreur de talent, puisque selon la même source, Métailié publie 84% d'auteurs inconnus 1131 . Très impliquée, Anne-Marie Métailié n'hésite pas à promouvoir sa maison, mais aussi à expliquer les conditions difficiles de l'édition ; dans une vidéo, elle définit le rôle de la maison d'édition dans la « vie » d'une oeuvre, évoque les relations exclusives et spéciales qui se nouent entre l'éditeur, est confirmé que « l'éditrice est identifiée par les professionnels et les lecteurs comme la spécialiste de la littérature d'Amérique du Sud 1129 », un statut qui renforce encore la légitimité de Leonardo Padura
El premio Nobel entierra al escritor" », El País, 2015. ,
, , 2015.
, , 2015.
,
,
,
, , 2013.
, , 2019.
Yo empecé a vivir con 30 años, pp.5-06 ,
Nada de lo que se escribe ahora me gusta. Todo me parece muy artificial" », ABC Cultural ,
,
, Tusquets Editores S.A, 1970.
Nada de lo que se escribe ahora me gusta. Todo me parece muy ,
,
, de la qualité de l'oeuvre, mais aussi du genre dans lequel elle s'insère et de ce qu'elle a de « spécial ». Métaillé est clairement annoncé en tant que spécialiste des auteurs d'Amérique latine, réputation qui laisse d'emblée présager un dépaysement, la découverte d'une culture étrangère. Le lecteur est aussi informé de l'audace de l'éditeur qui mise sur des auteurs inconnus et sur une région du monde, La publication des oeuvres d'un auteur par telle ou telle maison d'édition donne d'ores et déjà un aperçu au lecteur
,
Escribir es mi forma de vivir" ,
,
, Littérature numérique et Internet. Nouvelle édition
Es una ganancia que la tensión entre Cuba y Estados Unidos haya, 2017. ,
Auteur/éditeur création sous influence, Éditions Loris Talmart, p.231, 2000. ,
Profession éditeur huit grandes figures de l'édition contemporaine racontent, op.cit, p.80 ,
,
más importantes" del mundo », La Vanguardia, 2017. ,
Mario Conde ha dejado de ser un personaje para ser una persona », La Vanguardia, 2017. ,
, , 2017.
, oeuvre elle-même, mais bien autour de la personne / personnage de l'auteur créé(e) par les maisons d'édition. Le XXI e siècle annonce-t-il un changement radical dans la réception des oeuvres ? Le paraître, l'excès d'informations et la séduction sont-ils les maîtres mots de cette nouvelle vision du livre
, Gérard Genette a étudié les « phénomènes d'accompagnement de l'objet littéraire, phénomènes qui, selon lui, amènent le lecteur à ratifier un véritable pacte de lecture 1183 ». Nous allons voir que le paratexte, et notamment celui des oeuvres de Padura, joue le rôle de guide qui donnera d'emblée des clés déterminantes de compréhension au lecteur : un prisme supplémentaire à la lecture. Le paratexte est composé de multiples éléments qui dépendent de différents facteurs : les maisons d'édition, l'auteur, mais aussi toutes les critiques émises sur le roman. Pour Gérard Genette, le paratexte sert à « présenter » le texte, « le rendre présent, pour assurer sa présence au monde, sa "réception, Le livre n'est plus simplement un support pour le texte, il devient un objet capable de séduire le lecteur grâce à de nombreux stratagèmes
, Il fait partie intégrante de « l'objet-livre » dont l'enveloppe doit déjà attirer le lecteur
, Genette rajoute que « le paratexte est donc pour nous ce par quoi un texte se fait livre et se propose comme tel à ses lecteurs, et plus généralement au public 1185 ». Le paratexte des oeuvres de Padura est assez dense et permet donc au lecteur d'avoir, avant même la première lecture, une idée générale et des pistes d'interprétation de l'oeuvre. Encore une fois, la maison d'édition et l'auteur s'unissent et oeuvrent main dans la main à la promotion de l'ouvrage
Gérard Genette consacre un chapitre entier au paratexte éditorial en en détaillant chacun des composants de celui-ci. Il désigne sous le terme « péritexte éditorial » : 1183 GENETTE, Gérard, Seuils, op.cit, p.7 ,
Il se sert alors de leur notoriété pour installer la sienne. Padura développe sa stratégie de captation du lecteur, avec les citations en exergue. Il en appelle à l'encyclopédie du lecteur, comptant sur ses connaissances pour tisser un lien entre lui et les auteurs cités. Si le lecteur connaît les références que mentionne Padura, il connaîtra la valeur de celles-ci et appréhendera les oeuvres d'une manière différente : si d'autres auteurs connus appuient Padura, alors ses romans valent la peine d'être lus. Ces citations fournissent également quelques renseignements sur l'oeuvre et les thèmes abordés. Les citations initiales de Máscaras sont en rapport avec le titre, « Todos usamos máscaras. Batman 1215 », « Ante todo importa admitir que, al igual que la peste, p. 21. vez más, y como debe ser: para ti, Lucía 1212 ». La dédicace est un « hommage d'une oeuvre à une personne, à un groupe réel ou idéal 1213, p.7 ,
, , p.120
, , p.11
Toutefois, l'épitexte peut ne pas porter sur l'oeuvre en elle-même mais bien sur d'autres sujets. Concernant Padura, nous constatons que de nombreux articles traitent de la personne de l'auteur. Par exemple, le titre de cet article de journal « Habla el hijo de Nardo y Alicia 1242 » ou bien de sujets d'actualités, « La Cuba que ya cuenta el cambio 1243 ». Que ce soit les journaux français ou espagnols ils s'intéressent aussi à la personnalité de l'écrivain avec, par exemple, ce titre de chronique « Leonardo Padura attaqué par les fidèles de Castro 1244 ». Les maisons d'édition utilisent de nombreuses ressources afin de vendre les oeuvres grâce, entre autres, au péritexte éditorial, mais aussi à l'épitexte éditorial dont la fonction est « essentiellement publicitaire et "promotionnelle" 1245 ». Le plan de promotion est géré par la maison d'édition, l'auteur doit alors le suivre et accepter l'image qu'elle façonne de lui, interviews, entretiens) 1240 » et rajoute « tout élément paratextuel qui ne se trouve pas matériellement annexé au texte dans le même volume, mais qui circule en quelque sorte à l'air libre, dans un espace physique et social virtuellement limité 1241 ,
, il est à la charge d'instances extérieures, comme les journalistes ou les maisons d'édition. Toutefois, l'entretien reste un moyen, pour l'auteur, de faire entendre sa voix mais aussi de dévoiler sa personnalité publique. Friand des interviews, nous avons montré que Padura n'hésitait pas à mettre sa personne (et la création de son personnage) en avant. L'auteur doit se mettre dans le rôle qu'on lui assigne et coller parfaitement à ce qui est dit de lui : « la posture est le fait de l'écrivain. Elle désigne les modalités selon lesquelles il assume, reproduit ou tente de modifier la façon dont les discours d'accompagnement le donnent à voir 1246 ». Nous avons remarqué que Padura se prêtait de bonne grâce au jeu et collait à cette image d'auteur bienveillant et sympathique que les médias lui prêtent. L'épitexte n'est pas seulement composé d'écrits, p.11
,
, , p.31, 2016.
, , 2014.
, , p.349
« La double nature de l'image d'auteur ,
La même phrase de caractérisation de Carlos apparaît dans chacun des tomes, « ya no era flaco 1255 ». Il est possible de retrouver une variante dans le dernier tome (comme si l'auteur s'était lassé de cette détermination), « nada quedaba ya de la figura descarnada del que fuera el flaco Carlos 1256 ». La « silla de ruedas 1257 » détermine également le personnage del Flaco, elle fait partie de lui. Nous constatons que le personnage de Carlos est riche de significations, il forme une partie de l'identification de Conde et représente également les dégâts commis par la guerre en Angola, Le même schéma se reproduit dans chacun des romans : Padura campe le personnage de Carlos, sa relation d'amitié « alcoolisée » avec Conde ainsi que l'importance de Josefina ,
,
, , p.9
, , p.19
, , p.20
, Máscaras, op.cit, p.14
Vientos de cuaresma, « era el caso de bizquera intermitente más singular que el Conde hubiera visto »; p. 54 et Máscaras, « El teniente disfrutó de aquella mirada en la que flotaba la incertidumbre de una tímida bizquera: supo que había sorprendido a su esquelético subordinado, vol.61, p.34 ,
, « lucía uno de aquellos pullovers ajustados que le permitían exhibir sus pectorales de nadador y canchista empecinado en retardar la llegada del otoño », Vientos de cuaresma, p. 145, le troisième tome, « pensó el Conde, que siempre había admirado la vitalidad juvenil del mayor Rangel, tan lejana de sus cincuenta y ocho años reales, cultivada y regada con tandas de piscina y horas de golpear pelotas en una cancha », Máscaras, p. 30 et le dernier, « Seguía aparentando menos edad de la que tenía, p.41
ainsi que dans Paisaje de otoño, « ella mueve la cabeza y sobre los ojos le cae un mechón de pelo, p.254 ,
, , p.15
Vientos de cuaresma, pp.38-40 ,
, mais elle s'est vite érigée en topos. Aujourd'hui, chacune de ces données apparaît comme un cliché dans l'écriture de Padura et, de surcroît, consolide l'appréciation des lecteurs. Il est donc possible de « casser » cette tétralogie en la divisant en quatre romans autonomes puisque la compréhension de chaque oeuvre ne dépend aucunement des autres, tétralogie. À la base, cette répétition était légitime puisque les romans ne devaient pas former une série, (il s'agissait d'oeuvre ponctuelle)
, Elle définit Máscaras comme la « phase d'éveil "contrôlée" 1275 ». Pas étonnant alors que
, Métailié ait souhaité publier le troisième tome afin de coller aux stéréotypes du genre noir. C'est en prenant appui sur les incipit de chaque roman qu'elle met en évidence la brèche largement existante : une prise de conscience caractérisée par les actions de Mario Conde. Caroline Lepage affirme que « avec Máscaras, le pas est semble-t-il enfin franchi puisque l
, Máscaras apparaît comme le tome le plus « dénonciateur » puisqu'il aborde la marginalisation des homosexuels. C'est également dans ce roman que Padura éveille son personnage qui se demande « todo eso había sucedido en el mismo país donde ellos dos vivían 1279 ». Dans les deux premiers tomes, Conde est souvent placé dans des lieux fermés, tels que son « cubículo 1280 » qualifié de « pequeño », la voiture ou bien son appartement. Toutefois, dans les deux derniers tomes, Conde, commence à s'aventurer davantage vers l'extérieur, preuve d'un début de prise de conscience ? L'arrivée de l'ouragan destructeur, mais aussi salvateur à la fin de Paisaje de otoño, termine le cycle : Conde est bel et bien sorti de son cocon protecteur. La démission du policier serait alors le moyen pour Padura de mettre en forme sa critique : il extraie son personnage du gouvernement, avouant son désaccord, Nous sommes donc face à deux blocs distincts : Pasado perfecto et Vientos de cuaresma décrivent la vie d'un policier qui exécute les ordres de sa hiérarchie et résout les
Quatre saisons" par le filtre de son paratexte et de ses incipit ,
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01543840
, , p.13
Vientos de cuaresma, p.11 ,
, , p.109
Nous constatons donc que le désordre de la parution n'a pas perturbé les lecteurs, qu'il n'y a eu aucune conséquence sur la lecture. Logique, Padura ne commence à être connu qu'à la sortie de Électre à La Havane en France, soit quasiment dix ans après 1989, inscrit en début de récit. Puis il est devenu vraiment célèbre en 2011, après la parution de L'homme qui aimait les chiens en France. Le bouleversement dans l'ordre des tomes est passé inaperçu puisque que tous les volets étaient publiés et n'attendaient que le lecteur, p.28, 1288. ,
affiché sur la couverture de chaque tome des oeuvres en espagnol et la phrase « une enquête du lieutenant Mario Conde » sur les oeuvres traduites, martèle encore une fois l'appartenance du roman à une série et forme un des éléments relayant la continuité tant désirée ,
Dans ces conditions, l'aspect homogène de la tétralogie se verrait trahi par les différentes collections, érigées comme preuve d'une coupure, d'une discontinuité évidente. Toutefois, les maisons d'édition laissent imaginer le contraire : les quatre romans sont traités indifféremment. La cohésion réside dans le fait que l'uniformité de ces romans permet de tous (sans exception) les classer dans deux collections différentes ; chacun d'eux appartient au genre noir, mais provient d'un écrivain étranger, ce qui rajoute, encore une fois, du poids à cette homogénéisation des oeuvres de la tétralogie. De même, les éléments du paratexte, que ce soit les dates, les notes ou les dédicaces sont récurrents et presque « obligatoires » dans les romans de l'auteur, c'est la « petite touche de Padura », une des composantes de son écriture qui relie chacun des romans, Le packaging du livre évoque la cohérence, la continuité, tout comme l'insertion des oeuvres dans deux collections différentes ,
Monsieur Padura, j'ai lu tous vos livres. Je suis un fan de Mario Conde !". Illico, le jeune mulâtre, sort son smartphone, Clac 1295, p.9 ,
inoffensif" 1296 », Padura en appelle à l'empathie du lecteur. Les éléments de la captatio benevolentiae, permettent également de recréer cette continuité perdue, et cela, dans chacun des romans. Pour cela, rien de tel que les états dépressifs fréquents de Conde « me mata la soledad 1297 », « ningún dolor físico lo acechaba, pero el malestar de su conciencia apenas había recibido algún alivio durante las escasas horas de sueño y olvido 1298 », « abrió las ventanas del cuarto y apagó la luz. No podía leer. Casi no podía vivir 1299 » et « quiso creer que la lluvia que limpiaba los cristales también limpiaba su mente y lo ayudaba a pensar 1300 ,
Conde miraba el inalterable paisaje que se ofrecía desde la ventana de su cubículo 1301 » et « entonces sintió cómo empezaba a crecer dentro del él una ola previsible de sed y de melancolía 1302 ». Par ces mots, « colgado » et « dentro de él », Padura exonère Conde de toute responsabilité, il est défini par ces caractéristiques et ne peut s'y soustraire : tel est le poids du destin. Vincent Jouve évoque l'influence de la douleur dans la composition d'un personnage sur l'avis du lecteur : « le dernier thème étroitement lié à l'intimité du personnage est celui de la souffrance. L'individu semble ne pouvoir se livrer totalement qu'à travers sa blessure, comme le prouvent ces deux citations : « colgado de la nostalgia ,
, Padura augmente la souffrance de son personnage, il passe de la douleur « en lugar de alivio
, Conde se soprendió invadido de dolor 1304 » à la dépression « la depresión es un fardo pesado sobre los hombros que lo sigue hundiendo cuando se deja caer en la cama y cierra los ojos con la esperanza de sentir la huida del dolor de cabeza 1305 » et pense même à une mort symbolique : 1295 CLERMONT, Thierry, « Leonardo Padura, l'écrivain intranquille, 2017.
Quatre saisons" par le filtre de son paratexte et de ses incipit ,
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01543840
, , p.231
, , p.257
Vientos de cuaresma, p.224 ,
, , p.176
Vientos de cuaresma, p.11 ,
, , p.140
, , p.17
sa solitude est fréquente : condition de son autonomie mais aussi conséquence de sa rupture avec la société dont il n'accepte pas la corruption et désapprouve les valeurs, de sa lutte sans fin contre le mal et aussi d'une blessure affective ancienne. Ce loup, solitaire et blessé, p.190 ,
elle est palpable jusque dans son appartement : « esto es un cuarto vacío, dijo, y respiró el olor profundo y consistente de la soledad 1317 » qui représente le cocon douillet duquel il ne veut sortir de peur d'affronter le monde. Le seul élément être vivant partageant ce cocon avec lui est son poisson rouge Rufino, « el pez peleador 1318 » ; animal auquel Conde est tellement attaché qu'il donne le prénom de son grand ,
Conde ne cesse de répéter les mêmes actions, une sorte d'« eterno baile circular », enfermé dans sa routine, sa vie quotidienne ainsi que dans les idéaux scandés par le gouvernement. Agissant tel un poisson, il s'active, tourne en rond, mais reste muet, ne pouvant exprimer son opinion, mais surtout, il lui est impossible de quitter son bocal, sans quoi privé d'oxygène, il mourrait ,
, La disparition du poisson annonce un renouveau pour Conde : le personnage donne sa démission, sortant ainsi de son bocal mais aussi de son immobilité, il s'échappe de ce système gouvernemental qui le rendait aveugle. Mais cela présume-t-il d'une toute autre vision ? D'une dénonciation ? Cette sorte de renaissance du personnage est liée à la présence d'un nouvel animal plus indépendant et résistant que le poisson, le chien, Basura, qui viendra combler le manque d'affection dont souffre terriblement Conde. La continuité réside dans la présence d'un animal dans la vie du policier. Peu importe le poisson, finalement il sera remplacé par un autre et portera le même nom : rien ne change tout au long de la tétralogie. Ce n'est qu'à la fin, avec l'arrivée de Basura que la cassure se produit. Toutefois, Padura compte sur cette solitude étouffante pour captiver la bienveillance de ses lecteurs. Il expose un personnage seul et triste, p.63, 1320.
, , p.231
, , p.17
Vientos de cuaresma, p.86 ,
, , p.18
, Conde inspire la pitié, notamment lorsqu'il pleure à plusieurs reprises dans Vientos de cuaresma, « -pues llora, cabrón, que yo no puedo parar 1321 », renforcé par cette phrase : « últimamente vive con frecuentes deseos de llorar 1322 ». Les souvenirs plongent Conde -qui ne vit que dans le passé qui lui apparaît « parfait », élément récurrent, les rappels de son enfance rajoutent de l
, Par exemple dans Pasado perfecto, la présence de Tamara est l'un des éléments déclencheurs de cette tristesse : « quería espantar la mezcla de melancolía y excitación que lo estaba dominando mientras el auto se acercaba a la casa de Tamara 1323 » ou bien d'autres rappels du passé tels que l'évocation du rituel dominical 1324 ou bien de ses années d'études au Pre 1325 . En nombre conséquent dans le premier tome, ils prennent moins de place dans la suite des aventures du policier, sans pour autant être totalement effacés de l'ardoise empathique condienne. Dans chacun des tomes, Padura fait apparaître Conde comme un personnage qui ne vit qu'au travers de ses blessures. Il cherche constamment la souffrance, son véritable moteur qui devient un refrain répété dans tous les tomes. Peut-être est-ce cathartique. Ce qui expliquerait l'importance qu'il accorde à ses souvenirs ; Padura fait de Conde un « recordador de mierda 1326, L'évocation de ses souvenirs est souvent à l'origine des pleurs pour le personnage
, Il est vrai que, d'écrivain maudit, statut auquel le condamne le Mayor Rangel, « novelas que nunca vas a escribir 1327 », le personnage principal devient un écrivain en herbe, grâce à ses deux récits lus par deux lecteurs de choix : Marqués 1328 et el Flaco 1329 . Les nombreuses tentatives rédactionnelles de Conde sont relatées, mais souvent associées à la censure qui sévissait lors de son passage au Pre, décrit longuement dans Pasado perfecto de la page 56 à 61, Dès lors, il est possible de constater l'évolution de Conde, lui qui a toujours rêvé d'écrire
Vientos de cuaresma, p.196 ,
, , p.37
Vientos de cuaresma, p.38 ,
, , p.22
Vientos de cuaresma, pp.217-218 ,
, Il dévoile certains mécanismes de la tétralogie, qui sont réutilisés dans les 4 opus : 1333 SANTUCHO, Mario Antonio, « L'homme qui aimait le sarcasme. Entretien avec Leonardo Padura
Padura: no sé vivir en otra parte que en Cuba ,
Entretien avec Leonardo Padura ,
, Le Monde offrait un article sur la sortie de Électre à La Havane et montrait déjà Padura comme un explorateur de la réalité, « sous couvert d'enquête policière, Leonardo Padura offre une plongée dans la réalité cubaine 1339 ». Caroline Lepage confirme l'importance de cette date, 1998 : en France, la situation est d'autant plus compliquée du fait que c'est en 1998 seulement, date de la sortie de la première traduction, Élément fondateur de la réception, nous l'avons vu, les critiques aident au renforcement de cette vision de la tétralogie comme un tout. En effet, les avis des journalistes restent inchangés depuis de nombreuses années, 1998.
, Malgré de nombreuses aberrations dans les propos du journaliste, tels que « deux travestis ont été étranglés dans le bois de La Havane 1341
Cet article condense tous les éléments « caractéristiques » supposées de Padura : il semble être la base de l'ascension de l'auteur. Dès le début de l'article, la vérité s'impose, Padura, auteur légitime : « Padura sait de quoi il parle. Habitant à La Havane, il connaît tous ces personnages 1344 », il se sert du genre noir où « l'enquête n'est que prétexte pour plonger dans la réalité cubaine 1345 » dans un environnement dangereux, « Padura synthétise tous ces ingrédients dans un climat de peur et de persécution, ou bien « très mal noté par sa hiérarchie, 1346. ,
Je veux être un écrivain cubain écrivant à Cuba sur Cuba ,
,
Quatre saisons" par le filtre de son paratexte et de ses incipit ,
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01543840
,
,
, , p.24
,
,
déstabilisé par le drame des hauts dignitaires de l'armée cubaine, le général Ochoa en tête, exécutés en 1989 sous l'accusation de trafic de drogue 1347 », sa légitimité est accrue par ses larges connaissances concernant le genre policier puisqu'il fait de Conde un « Pepe Carvalho des Tropiques 1348 » et exploite « à fond les mécanismes du genre et que la présence textuelle de maître comme Hammett ,
, Le thème de l'amitié, ainsi que les conséquences de la guerre en Angola, sont évoqués, « seuls le sexe orthodoxe, parfois solitaire, et l'indéfectible amitié d'un ancien de l'expédition d'Angola, vivotant dans une chaise roulante, lui apporteront un minimum d'espoir 1351 » : voici la base, en France, des nombreux éloges écrits par la suite sur l'auteur. En Espagne, le plus vieil article trouvé, sur l'une des oeuvres de Padura est publié le 3 mai 1997 et traite de Máscaras, écrit par un auteur qui, pour le journaliste « ni siquiera me sonaba a pesar de que ya haya publicado un buen número de títulos 1352 ». Cet article servira lui aussi de base solide au socle des avis positifs sur Leonardo Padura. Máscaras est « una buena ficción 1353 », qui modélisent toutes les caractéristiques que l'on attend d'une intrigue policière, « los sucesos se enlazan con verosimilitud 1354 » où les personnages sont attachants puisque « cargados de humanidad en sus miserias y temeridades 1355 ». La dénonciation politique est déjà évoquée dans cet article où le journaliste, anonyme, affirme que « Máscaras tiene una dimensión notable de testimonio crítico valeroso del castrismo, mais aussi d'auteurs classiques, comme par exemple Virgilio Piñera, « l'un des plus grands écrivains de langue espagnole de ce siècle 1350
, Padura décrit le théâtre qu'est la vie, à travers ce roman « que abruma por la locura que cabe en el ser humano, pero alegra por su fresco vitalismo 1358 ». Nous le constatons, que ce soit en France ou en Espagne, les avis sont identiques et déclencheront la vague d, À la recherche de la « verdad a la vez testimonial y humana de un retrato colectivo 1357
,
,
,
,
, , p.5, 1997.
,
,
,
,
,
,
, Un Marlowe tropical enquête sur le meurtre d'un travesti : entre mensonge et mélancolie, troisième polar, non censuré, d'un Cubain de La Havane 1360 », il couvre la sortie du premier roman (troisième dans l'ordre chronologique de la série) de Padura paru en France. Cet article fait partie des premières critiques émises sur le roman, il forme la base sur laquelle s'appuieront les autres lecteurs de l'oeuvre. Le titre pose d'ores et déjà le contexte : l'intrigue se déroule à Cuba, la référence à Marlowe indique clairement qu'il s'agit d'un roman policier, tout comme le mot « meurtre ». Les mots « mensonge » et « mélancolie » donnent tout de suite le ton. Comme s'il était nécessaire d'insister, le journaliste précise encore que c'est le troisième « polar » (de nouveau il classe le roman dans la sphère policière) de Padura, la caractérisation « non censuré » renvoie au concept de dénonciation. Par conséquent, l'auteur dénoncera sans ménagement les agissements du régime et montrera, sans vérifier ni se documenter. Nous allons analyser deux articles représentatifs de ce phénomène, l'un provenant d'un journal français, l'autre d'un quotidien espagnol. En toute subjectivité, ils brossent un tableau de Cuba et exposent leur vision du roman dont ils parlent et de l'auteur
, Dès le titre, la légitimité de Padura se voit renforcée, tout comme ses intentions de révélation
En quelques mots Jean-Pierre Perrin semble définir Cuba et sa capitale détruite. La faute reviendrait-t-elle à l'idéologie castriste ? Oui, il l'affirme : « Désastres des vies, raturées parce qu'on les a jugées incompatibles avec cet homme nouveau que l'idéologie castriste voulait accoucher au forceps ». Mais est-ce vraiment le message de Padura dans son roman ? Nous avons prouvé que non. Dès le début de cet article, le journaliste impose une vision de l'oeuvre de Padura sous le prisme politique, prétendant rendre compte de la vision de l'auteur. Sans préambule, il passe à la description de Marqués, l'un des personnages les plus importants du roman par sa valeur symbolique : « brutalement tombé du haut de sa gloire sous l'accusation d'avoir voulu contaminer la jeunesse avec une esthétique petite-bourgeoise et une journaliste aborde « les purges purificatrices et l'inquisition révolutionnaire », des mots à forte connotation négative censés résumer le roman de Padura. Seulement, Jean-Pierre Perrin interprète les situations décrites dans le roman et les relie aux événements contemporains, il donne alors sa vision / son interprétation de sa lecture de l'oeuvre. Afin de donner un corps et une âme à Conde, le journaliste reprend une des phrases du roman. Le but étant de l'humaniser, Cette phrase d'accroche plonge directement le lecteur dans le vif du sujet : le chaos qui règne à La Havane. Pourquoi un tel chaos ? Divers motifs sont énoncés : « l'utopie ,
il est apte à émettre un jugement sur les erreurs commises) vivant toujours à Cuba (légitime à décrire la vie cubaine) et qu'il « fouille au scalpel les entrailles de la société cubaine ». Perrin termine sur l'un des éléments qui font de l'auteur un écrivain « non désiré » à Cuba et qui confirme son statut de critique : son premier roman a d'abord été publié au Mexique. Pour terminer, Perrin explique le désordre apparent de la publication des séries et dévoile une notion particulièrement importante du quatrième volet : Conde quitte la police. En écrivant cet article pour Libération, Jean-Pierre Perrin pose les bases de la réception des oeuvres de Padura. C'est l'une des premières critiques françaises émises sur l'auteur, raison pour laquelle nous avons choisi de nous y attarder. Il a permis de forger la réception littéraire des oeuvres de Padura et a toujours des incidences en 2019, Perrin ajoute quelques données biographiques sur l'auteur en précisant qu'il était un enfant de la révolution (l'ayant vécu de l'intérieur ,
En revanche, le soustitre est évocateur et montre la tournure positive que prendra l'article : « Leonardo no es el primer escritor que ha mostrado a los cubanos la magnitud del desastre. Pero sí es uno de los que, con más énfasis, ha intentado reconciliarlos con su derrota ». Avec cette phrase, l'auteur de cette chronique expose le sort d'un pays qui subit l'échec. Nous constatons donc que les deux articles, français et espagnol, dévoilent un pays en ruines où tout est perdu. Est-ce réellement l'atmosphère générale que dégagent les romans ? Ou bien est-ce celle que les journalistes veulent faire ressortir du roman ? Iván de la Nuez considère Conde comme « el 1361, Padura: el arte de perder 1361 ». L'année 2015 a vu fleurir dans la presse les articles sur Padura qui reçut le Premio Princesas de Asturias, vol.11, 2015. ,
Vientos de cuaresma, tomo II, Barcelona, Tusquets editores, Máscaras, tomo III, 1991. ,
, , 1999.
, Éditions Métailié, 2001.
Con la espada y con la pluma: comentarios al Inca Garcilaso de la Vega, Editorial Letras Cubanas, 1984. ,
, Editorial Verbum, 2014.
La novela policial en Iberoamérica », Hispamérica, n°84 12/1999, pp.37-50, 2002. ,
El viaje más largo, en busca de una cubanía extraviada, Ned Ediciones, Colección territorios, Espagne, Tusquets Ediciones, 2005. ,
2018. C) Corpus critique sur Leonardo Padura 1. Articles universitaires BALVERDE Gerardo J., « La Habana para un conde proletario. Las novelas policiales de Leonardo Padura Fuentes, La transparencia del tiempo, Tusquets Editores, Colección Andanzas, 2015. ,
Padura Fuentes y su detective nostálgico », Revista chilena de Literatura, n°74, 2009. ,
, Las neurosis existenciales del Conde de Leonardo Padura Fuentes y sus relaciones con la realidad cubana », Líneas, Numéros en texte intégral
, Cuadernos americanos, vol.764, pp.106-116, 2014.
Embargoed masculinities : loyalty, friendship and the role of the intellectual in the post-soviet Cuban novel, Latin American Literay Review, 2015. ,
, Ciberletras, vol.07, 2002.
, La novela policial revolucionaria ante sí misma, 1976.
, FERNÁNDEZ PEQUEÑO, José M, 1994.
« El canon de la novela negra y policíaca », Tejuelo: Didáctica de la Lengua y la Literatura, 2008. ,
, Revista del Centro de estudios de Teoría y Crítica Literaria, vol.4
policier cubain entre fiction et réalité : chronique de la société cubaine à travers les romans policiers de Leonardo Padura Fuentes, Thèse sous la direction de Françoise Moulin-Civil, École doctorale de droit et sciences humaines, Langues et littératures romanes : espagnol, italien, portugais, autres langues romanes ,
Ha cambiado mucho el país y he cambiado mucho yo, Reescritura de La Habana en la narrativa de Padura Fuentes, pp.49-60, 2012. ,
Numéros en texte intégral /, Leonardo Padura Fuentes faiseur / défaiseur de vérités, Le roman néo-policier de Leonardo Padura : un regard critique sur la réalité cubaine », Líneas, pp.165-177, 2018. ,
, Amérique latine -Identités et ruptures, PU Rennes, pp.89-102, 2008.
La neblina del ayer de Leonardo Padura Fuentes » « Para una lectura especular de La neblina del ayer de Leonardo Padura, La bibliothèque, lieu de mémoire ou d'oubli : les amours interdites et les livres dans La neblina del ayer de Leonardo Padura, pp.179-189, 2008. ,
« La Havane, mimesis des bouleversements de l'Histoire dans l'oeuvre de Leonardo Padura, En-deçà de l'Enfer? Michel Houdiard Editeur, pp.143-152, 2010. ,
« La escritura como marca y máscara del significante ausente: Leonardo Padura y la visible ausencia de Guillermo Cabrera Infante », Hispanic Review, été, 2014. ,
, reflet parfait ou approximatif de la société cubaine ? », Cahiers d'études romanes, 2006.
Amérique latine : circulation et épuisement des modèles », in América : Cahiers du CRICCAL, « Les modèles et leur circulation en Amérique latine », v.2, n°34, Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle, pp.111-117, 2006. ,
La littérature cubaine des années 1980 à nos jours, Presses Universitaires de Bordeaux, Collection de la Maison des Pays Ibérique, Traitement discursif du corps : portrait de Mario Conde en superhéros et Christ cubain », Journée d'étude « Le corps : figures et variations, pp.49-58, 1990. ,
, Quatre saisons" de Leonardo Padura Fuentes », colloque international Saveurs et savoirs, Numéros en texte intégral /, Leonardo Padura Fuentes faiseur / défaiseur de vérités, 2012.
Desencanto y literatura. Entrevista a Leonardo Padura », Iberoamericana, VII, n°28, Tras el legado de Marlow : novelas cubanas de hoy », vol.58, pp.81-99, 2007. ,
, Los rostros de Leonardo Padura, pp.15-26, 2016.
, Résistance et cubanité : trois écrivains nés avec la révolution cubaine : Eliseo Alberto, Leonardo Padura et Zoé Valdés, L'Harmattan, vol.36, pp.49-58, 2003.
El género negro: el fin de la frontera, vol.12, pp.255-260, 2012. ,
, Retrato de Cuba vista desde dentro
El género eterno : estudios sobre novela y cine negro, pp.351-357, 2015. ,
, A contra corriente, una revista de historia social y literatura de América Latina, vol.13, pp.105-127, 2015.
, las máscaras estéticas y sexuales de la Revolución, vol.80, pp.107-125, 2012.
repetición y paralaje en Las cuatro estaciones de Padura: verdad, ficción y realidad-real », Líneas, 2014. ,
The Detective Fiction of Leonardo Padura Fuentes, Motivos repetitivos en Vientos de Cuaresma de Padura Fuentes, pp.106-113, 2006. ,
, « ¿La verdadera novela policial ? », in Luis Rogelio Nogueras, 1982.
, Revista hispano cubana, vol.11, 2011.
, , 2007.
The Detective Fiction of Leonardo Padura Fuentes, apariencia y realidad en Las cuatro estaciones de Leonardo Padura, pp.65-87, 2006. ,
El proceso configurativo del detective en la literatura latnoamericana : la tetralogía de Las cuatro estaciones de Leonardo Padura, Cuadernos Americanos, vol.138, pp.113-122, 2010. ,
Siempre me he visto como uno más de los autores" », Espéculo, Revista de estudios literarios, 2005. ,
, Articles journalistiques
En los años ochenta, 2015. ,
, , 2011.
, , 2017.
, Padura, écrivain "anonyme" sur une île au futur incertain, 2017.
La sabiduría no llega con la edad, eso es un cuento" », Magazine Digital, 2017. ,
, , p.31, 2016.
No me pregunten qué va a pasar en Cuba, ese es el gran misterio, 2017. ,
, , p.16, 2018.
BECERRA MAYOR, David, « El caso Padura y el tiro por la culata del imperio, 2001. ,
,
, Asturias de las Letras, 2015.
, , 2017.
, El hombre que amaba a La Habana
, , p.31, 2016.
, , p.31, 2016.
, , p.5, 1998.
, , 2011.
, Leonardo Padura, l'écrivain intranquille, 2017.
Yo empecé a vivir con 30 años" ,
,
, , p.5, 2015.
, Juillet-août, 2016.
, , 2017.
,
El premio Nobel entierra al escritor" », El País ,
, , p.19, 2018.
,
, , 2017.
, , 2017.
, , 2017.
,
verdad" en sus novelas y trata de ser « lo más honesto posible, 2017. ,
El triunfo de un escritor cubano, 2017. ,
,
,
El arte debe tener un espacio de libertad", 2017. ,
, , 2019.
, , 2015.
, , 2017.
, , 2015.
, , vol.02, p.2, 2004.
, Actu du Noir
,
, , 2014.
, , 2017.
,
, Billar de Letras
, L'homme qui aimait les chiens, de Leonardo Padura, 2011.
menos negra y más social" », La Voz de Galicia ,
, , 2006.
, , 2017.
,
La realidad entra en mi casa sin tocar a la puerta, 1997. ,
Para poder escribir como lo hago, necesito estar inmerso en la realidad cubana" », Revista de Ideele ,
, , 2017.
, , p.31, 2016.
Nuevas traducciones y un libro de ensayo ,
Los cubanos que se van de Cuba nunca terminan de irse" », Diario de Córdoba, p.7, 2018. ,
Es una ganancia que la tensión entre Cuba y Estados Unidos haya descendido" », Faro de Vigo, 2017. ,
, , 2017.
No me interesa convertirme en una bandera política, porque no tiene que ver con mi vocación", p.31, 2016. ,
, Christophe, « Secrets cubains, 2014.
, , 2016.
, Historias escuálidas y conmovedoras en la renovación del género policial cubano. Las cuatro estaciones de Leonardo Padura Fuentes », Letras Intrusiones
Padura : ¡No me preguntes qué va a pasar (en Cuba) con Donald Trump, porque no lo sé!, 2018. ,
Ser o no ser, esa es la cuestión, 2017. ,
Mario Conde ha dejado de ser un personaje para ser una persona », La Vanguardia, 2017. ,
más importantes" del mundo ,
, , 2017.
, , 2017.
,
,
, , 2014.
, , 2017.
Este premio es un triunfo de la literatura cubana" », El País ,
Je veux être un écrivain cubain écrivant à Cuba sur Cuba ,
, , 2017.
, , 2016.
25/06/2008. THIERS, Benjamin, « L'homme qui aimait les chiens, de Leonardo Padura, Romans historiques.fr, 05/12/2011 ,
Mi función es escribir, y en Cuba ,
,
Escribir es mi forma de vivir" ,
,
Entretien avec Leonardo Padura », Culture Contretemps, revue de critique communiste, 2019. ,
Padura vuelve al lugar del crimen, 2019. ,
Un Marlowe tropical enquête sur le meurtre d'un travesti : entre mensonge et mélancolie, troisième polar, non censuré, d'un Cubain de La Havane ,
La realidad cubana es demasiado peculiar para explicarla con prejuicios a favor o en contra" », La Nación, 2017. ,
,
, , 2017.
, , 2017.
, , p.31, 2016.
,
Padura ingresa a la Academia Cubana de la Lengua, 2017. ,
, Caillois 2011 au Cubain Leonardo Padura
« Escribo de la Cuba que no sale en los periódicos, 2017. ,
Padura: no sé vivir en otra parte que en Cuba », Los Portadores de sueños ,
Leonardo Padura, la plume comme l'épée (1/2) », Cubania, 2011. ,
,
le film de Laurent Cantet déprogrammé du festival de la Havane, 2019. ,
Nada de lo que se escribe ahora me gusta. Todo me parece muy artificial" », ABC Cultural ,
, , 2015.
No me interesa convertirme en una bandera política, porque no tiene que ver con mi vocación" ,
, Articles de blogs
, Les lectures de Bill et Marie, 2015.
Autour de mes lectures, 2015. ,
, , 2015.
, , 2015.
Padura Introduction au cycle Mario Conde », Le vent sombre, Chroniques du noir, d'Asie et d'ailleurs, pp.1-2009 ,
, (accès le 30 septembre 2014). -, « Cuatro estaciones en la Habana », Le Vent sombre, Chroniques du noir, d'Asie et d'ailleurs
,
, , 2014.
Paysage d'automne" ? avant l'ouragan », Appuyez sur la touche « lecture ,
, , 2019.
, , 2015.
, , 2015.
, , 2015.
, La mante dévore les livres
,
,
,
, , 2015.
, La géographie du polar
, Parfum de livres? Parfum
Passé parfait" », Ici dans mes montagnes, 2015. ,
, À sauts et à gambade. Promenades littéraires
, trois auteurs à découvrir ou redécouvrir, 2019.
, Livresque sentinelle
, , 2015.
,
, « Mon coin lecture, moi et les livres, 2015.
, Électre à la Havane », Les coups de coeurs de BMR et MAM
Électre à la Havane" -Mario Conde 3 (Leonardo Padura), vol.27 ,
,
, , pp.1000-1001
, Le mange-livres, 22/05/2011, 2015.
, , 2015.
,
,
, Lecturas errantes
, Mis detectives favoritos
, , 2017.
, Mille et une frasques
En attendant l'ouragan ,
,
,
Ça coule de source, 2015. ,
,
Scriptus est, mes feuilletages, les petits billets de JMP, 2014. ,
, , p.5, 2018.
,
, Articles de sites de vente sur Internet et commentaires critiques « Adiós Hemingway
, Hemingway/36769/critiques (accès le 07 mars, 2019.
, « Commentaires client les plus utiles
,
,
, , 2014.
, « Critiques Passé parfait
, « Critiques sur Les Brumes du passé, 2014.
, « Critiques sur les quatre saisons, tome 1 : passé parfait, p.23, 2018.
,
,
, , p.7, 2019.
, , 2019.
, , 2019.
,
,
,
, , p.7, 2019.
,
, , p.7, 2019.
,
,
,
, « Les quatre saisons -vents de carême, 2019.
,
,
, , 2019.
, , 2019.
, , p.7, 2019.
,
,
, , 2019.
, , p.7, 2019.
, Interviews de Padura : supports audio et vidéo
,
, Entrevista: Leonardo Padura
écrivain cubain Leonardo Padura avec son éditrice française Anne-Marie Métailié ,
,
, , pp.93-105, 2010.
, Questions de réception, SFLGC, Collection Poétiques comparatistes, 2009.
, L'Aventure sémiologique, 1984.
, Le marché des biens symboliques. L'Année sociologique, vol.22, 1940.
, CHARPENTIER, Isabelle, Comment sont reçues les oeuvres, Creaphis, 2006. COMPAGNON, Antoine, Le démon de la théorie, Genèse et structure du champ littéraire, Éditions du Seuil, 1998.
Dictionnaire de critique littéraire, Edition Armand Colin, 2002. ,
L'acte de lecture, théorie de l'effet esthétique, Edition Pierre Mardaga, Bruxelles, 1985. JAUSS, H.R, Pour une esthétique de la réception, traduction de Claude Maillard, 1976. ,
, ARNOUX-FARNOUX Lucile et HERMETET Anne-Rachel (coord.), Questions de réception, SFLGC, Collection Poétiques comparatistes, pp.41-48, 2009.
QUÉRÉ, Louis, « Faut-il abandonner l'étude de la réception ? », Persée, Édité par Réseaux, 1954. ,
Wagner Frank, « Pannes de sens. Apories herméneutiques et plaisir de lecture, Poétique, issue.2, pp.185-203, 2005. ,
, Lector in fabula, le rôle du lecteur ou la coopération interprétative dans les textes narratifs, traduction de Myriem Bouzaher, 1980.
Une analyse de l'acte de lire selon W. Iser », Semen, 2007. ,
, , 2017.
, , 2017.
Collection concours littéraires, Homo fabulator, théorie et analyse du récit, Leméac/Actes du Sud, 1993. ,
, , p.12, 2017.
VECCHIONE, Stéphanie, « Comment faire d'une communauté de lecteurs une vraie force de frappe ?, vol.34, pp.144-161, 1999. ,
, , 2017.
, Lecteurs, quels sont vos réseaux ? », Ina, La revue des Médias, 2017.
, Autour des réseaux sociaux, des points de rencontre avec les livres, 2017.
,
Presses universitaires de France, Collection littératures modernes, Éditions du seuil, 1972. ,
Poétique du roman, 3e édition, Armand Colin, Collection cursus lettres, 2010. ,
, Édition Armand Colin, 1987.
Collection Contours littéraires, Paris, 1992. ROY, Max, « Du titre littéraire et de ses effets de lecture, Édité par Protée, vol.36, p.16, 2008. ,
, Frontières archipéliques, fictions critiques, p.4, 2018.
TODOROV, Tzetan, Poétique de la prose, Armand Colin, vol.2, 2012. ,
, , 2016.
PIÉGAY-GROS, Nathalie, « Le romancier et ses personnages (1) », Nouvelle Revue Pédagogique -Lycée, La figure de l'auteur, pp.14-23, 1989. ,
Une histoire fabuleuse de la traduction, traduction de Daniel Loayza, 2012. ,
« La traduction, une lecture comme un autre ?, Francesca MANZARI et de Fridrun RINNER, 2011. ,
, , 2002.
Dire presque la même chose, Expériences de traduction, traduction de Myriem Bouzaher, 2006. ,
, Entretien avec François Gaudry (traducteur/ Espagnol), p.27, 2018.
Les mouvements de la traduction, réceptions, réalisations, créations, MetisPresses, Collection Voltiges, 2012. ,
Les mouvements de la traduction, réceptions, réalisations, créations, traduit de l'espagnol par Fausto GIUDICE, MetisPresses, Collection Voltiges, Annick ETTLIN et Fabien PILLET (coord.), pp.23-44, 2012. ,
De la traduction à la conversion culturelle : une lecture du Divin Narcisse de Sor Juana Inés de la Cruz, Annick ETTLIN et Fabien PILLET (coord.), Les mouvements de la traduction, réceptions, réalisations, créations, MetisPresses, Collection Voltiges, pp.77-94, 2012. ,
, Annick ETTLIN et Fabien PILLET (coord.), Les mouvements de la traduction, réceptions, réalisations, créations, MetisPresses, Collection Voltiges, pp.95-112, 2012.
, Cahiers d'études romanes
, chez Conférences, Gallimard, coll. « Folio-Essais, vol.2, 1946.
, Les maîtres du roman policier, Bordas Editions, 1993.
, , 1992.
Autopsies du roman policier, Éditions 10/18, 1983. ÉVRARD, Franck, Lire le roman policier, Dunod, Paris, 1996. FRASER, Benjamin, « Narradores contra la ficcion: La narración detectivesca como estrategia política », Studies in Latin American Popular Culture, vol.25 ,
El deseo de los héroes y la infelicidad en la cultura, Thèse de doctorat sous la direction de Dra. Analía Gerbaudo et de Dra. Pampa Arán, Ciencias del Lenguaje con mención en Literaturas y Culturas Comparadas , marzo 2013, 318 pages (dactyl.), inédit ,
All the World's a crime : Thrillers from around the globe, ?fbclid=IwAR0vmoh-Af6810FjXJYrEK8dA37MR4rcHYrogerDR38VSjg5 ,
Le roman policier : introduction à la théorie et à l'histoire d'un genre littéraire, Éditions du CÉFAL, Collection Bibliothèque des Paralittératures, 1989. ,
Histoire sociale du roman policier, 1986. ,
, Littérature contestataire ? », Les Temps modernes, n° n°595, 1997.
, , 1949.
Crimen : anthologie de la nouvelle noire et policière d'Amérique latine, 2005. ,
, Les Temps Modernes, vol.595, pp.juillet-octobre, 1997.
RODRIGUES-MOURA, Enrique, Indicios, señales y narraciones. Literatura policíaca en lengua española, vol.128, 1989. ,
, entretiens avec Paco Ignacio Taibo II », dans Temps noirs, pp.159-187, 2005.
, , 1984.
Marginalidad y ética de la marginalidad en la nueva ciudad narrada por la novela negra latinoamericana », Anales de Literatura Hispanoamericana, pp.95-101, 2007. ,
,
,
, , 2013.
Profession éditeur huit grandes figures de l'édition contemporaine racontent, Imec éditeur, 2011. ,
Qui sommes ,
, , 2017.
Nouvelles Éditions lignes, 2009. ,
, , 2015.
Auteur/éditeur création sous influence, Éditions Loris Talmart, 2000. ,
, , 2008.
, Quelques outils d'analyse
, Types ou stéréotypes ? Les "Physiologies" et la littérature industrielle, p.20, 1989.
L'inéluctable va-et-vient, p.20, 1994. ,
, Le stéréotype, un concept clé pour lire, penser et enseigner la littérature », Marges Linguistiques, pp.19-30, 2001.
, Le stéréotype, un objet modélisé pour quels usages didactiques ? », Éducation et didactique, vol.4, 2010.
,
, , p.20, 1987.
Littérature à stéréotypes. Réflexions sur les combinatoires narratives, vol.17, p.20, 2018. ,
GIGNOUX, Anne-Claire, « De l'intertextualité à l'écriture », Cahiers de Narratologie, 1er septembre, 1982. ,
, Presses universitaires de Rennes, 2004.
Presses universitaires de France, Allégories réelles, pp.39-60, 1992. ,
SAINT-GELAIS, Richard, « La fiction à travers l'intertexte : pour une théorie de la transfictionnalité, p.7, 1979. ,
, Romantisme, pp.27-38, 2002.
, La littérature et les nouvelles technologies
, , p.24, 2005.
,
Du papier à l'écran : Lire se transforme », Lire dans un monde numérique, Édité par Presses de l'enssib, p.26, 2011. ,
,
La littérature numérique en quelques repères », Lire dans un monde numérique, Édité par Presses de l'enssib, p.26, 2011. ,
, Littérature numérique et Internet. Nouvelle édition, p.9782842461591, 2007.
Hyperlecture et culture du lien », Lire dans un monde numérique, Édité par Presses de l'enssib, p.26, 2011. ,
est pas le moment d'abandonner les commentaires, ni l'interaction avec vos lecteurs ! », French web ,
, Comment les avis d'internautes influencent les parcours d'achat, 2015.
Un état de l'art », La Revue des Sciences de Gestions, pp.111-119, 2008. ,
Nouvelle édition », Édité par Éditions de la Bibliothèque publique d'information, 2008. ,
impact du numérique sur la création littéraire », Digital studies, 2017. ,
, , p.4, 2018.
Monde des livres" pour l'été, p.25, 2018. ,
,
Quelques questions clés que pose la lecture sur écran », Lire dans un monde numérique, p.26, 2011. ,
Potter fan fiction », BBC News Online entertainment staff, p.24, 2018. ,
,
The Lady in the Lake, La dame du lac, dans Les enquêtes de Philip Marlowe, traduit par Boris et Michel Vian, Quarto Gallimard, 1939. ,
Le Faucon maltais, traduit par Pierre Bondil et Natalie Beuna pour la nouvelle traduction française de, 1929. ,
The Murders in the Rue Morgue, 1841. VIDOCQ, Eugène-François, Mémoires de Vidocq, Éditions Robert Lafont, 1828. ,
La huella del crimen, Adriana Idalgo Editora, 1877 pour la première édition, 2009. ,
,
, Cuba la révolution trahie, Les essentiels Milan, 2006.
,
La faillite d'une utopie, Gallimard, coll. « Folio actuel, 1999. ,
, l'homme qui aimait les voitures
, l'île des déconnectés, p.7, 2018.
,
, , p.16, 2018.
, , p.8, 2018.
, , 2018.
, H) Autres apports
, Tusquets Editores S.A, 1970.
, Pocket, 1862.
, « Notre palmarès des 25 livres de l'année, p.25, 2017.
, Syndicat National de l'Édition, Les chiffres de l'édition, rapport statistique du SNE 2017, 2018.
pour la présente édition, Éditions Flammarion, p.1, 2004. ,
Source : photographie de ©Bruno-Charoy, 2016. ,
Éditions Métailié, collection « Bibliothèque hispano-américaine, Couverture de trois romans de la tétralogie par les Éditions Métailié, collection « Bibliothèque hispano-américaine ». Sources : Couverture de Passé parfait, 2001. ,
Éditions Métailié, collection « Bibliothèque hispano-américaine », Paris, 1998 (traduit par Mara Hernández et René Solis), trouvée sur le site de Métailié, 1999. ,
, Couvertures de Passé parfait et de Vents de carême par les Éditions Métailié avec la précision « Noir ». Source : ? Première image : couverture de Passé parfait, 2001.
, , 2004.
, Couvertures de la tétralogie par la maison d'édition Tusquets
, Colección Andanzas, 1991.
, Tusquets editores, colección Andanzas, 1994.
, Tusquets editores, colección Andanzas, 1997.
, Tusquets editores, Colección Andanzas, 1998.
Sources : ? Première image, couverture de Pasado perfecto, Couvertures de la tétralogie dans la collection Maxi Tusquets, 1991. ,
, Sources : ? Première image, couverture de Máscaras, 1994.
,
, Sources : Photographie prise par nos soins de la quatrième de couverture de PADURA, Leonardo, Pasado perfecto, tomo I, Barcelona, Tusquets editores, PADURA, 1991.
, Tusquets editores, Colección Andanzas, 1998. F Fiction, vol.4, p.398
, , vol.13, p.395
, , p.108
, , vol.352, p.369
, , vol.15, p.342
, , vol.255, p.266
, Lecteur Modèle, vol.97, p.296
, , vol.370, p.371
, , vol.364, p.371
, , vol.361, p.378
, , vol.313, p.336
, , vol.287, p.364
, , p.14
, , vol.394, p.396
, , vol.96, p.278, 0206.
, Traduction, vol.364, p.398