, Numéro de l'élève

, Nom et prénom de l'élève

, Donc pour moi, le classement n'a pas grand intérêt, il fait plus de mal qu'il ne fait de bien

, Désormais, j'ai tendance à privilégier, chez mes amis ou chez les gens avec qui j'entre en interaction, la diversité, l'altérité en me débarrassant de mes « lunettes égo-socio-ethnocentriques » (Chaves, Flavier et Pélissier 2012 : 49). Je me rends compte que cette démarche est vraiment propice à l, Claudine Moïse a dit : « l'activité interactionnelle subjectivisée et décentrée nous donne à voir l'autre non pas à partir de nos propres catégories construites et rationalisées mais à partir des siennes propres telles que je peux alors les dé-couvrir » (Moïse 2009 : 91)

. De, interculturel et son application dans ma pratique pédagogique ont aiguisé ma curiosité vers ce qui est inconnu, et ont animé ma volonté d'aller vers ce qui est étranger. Pour moi, le désir de comprendre une réalité, d'apprendre des choses nouvelles, d'atteindre une certitude légitime et d'ouvrir sa conscience sont des éléments fondamentaux pour avancer dans la vie. J'avais tendance à avoir une posture de « cela ne me regarde pas », en ce qui concerne les gens, les choses et les domaines qui m'étaient inconnus. Je préférais rester dans ma zone de confort en refusant de plonger dans une sphère différente. Cependant, ma confrontation avec l'autre, mon travail de recherche, mon envie de faire naître la curiosité chez mes élèves? m

, Et pendant ces rencontres multiculturelles, j'ai pris l'initiative d'aller vers nos collègues « étrangers » en posant des questions sur leurs pays, sur leurs sujets de recherche, sur leurs loisirs, sur leurs langues, sur leurs idées? Cela m'a permis d'être en mesure de mieux comprendre ceux qui ont des vies, des expériences et des perceptions différentes des miennes, alors qu'auparavant, je ne réagissais pas si activement. Je n'étais pas une personne vraiment timide, mais je n'avais pas trop l'habitude de démarrer une conversation sur des sujets qui ne me concernaient pas directement. Ce processus demande de la volonté, des efforts et un apprentissage. Dans ce processus progressif de la prise d'initiative, j'ai remarqué que la plupart de mes interlocuteurs se sentaient considérés et respectés et qu'ils devenaient, à leur tour, plus sympathiques avec moi. Par exemple, je n'oublierai jamais les amis que j'ai rencontrés, Je voudrais citer un exemple parmi de nombreux autres. Lors de différents colloques internationaux auxquels, 2018.

. Pareillement, Au lieu de manifester une politesse de façade, le fait de montrer une véritable curiosité est devenu pour moi une excellente façon de construire une proximité avec l'altérité. J'ai constaté que cette curiosité croissante qui se forme petit à petit dans mon caractère personnel est un élan vers l'autre et m'aide à développer une plus grande ouverture d'esprit et l'acceptation de la pluralité et de la tolérance. J'ai ainsi essayé de faire naître ce désir, cette flamme pour la langue et la culture cible, voire pour l'autre en général dans l'esprit de mes élèves, car ceci n'a rien d'inné, cela s'apprend, et donc s'enseigne. Akira Mizubayashi, l'écrivain japonais d'expression française, a raconté le principe de son enseignement du français en disant : « Quand la flamme existe chez un individu, cela suffit, il peut être indépendant, également contribué à renforcer les relations avec mes collègues de notre laboratoire

, Mon histoire singulière m'a poussé à faire de l'interculturel mon objet d'étude, à privilégier la relation altéritaire dans mon intervention didactique. C'est le transfert de l'expérience vers les pratiques. De la même façon, cette expérimentation sur le terrain a, à son tour, provoqué chez moi un changement dans le sens positif en constituant ainsi un binôme

, Mon parcours interculturel et mon application de l'approche interculturelle dans un cours de langue a provoqué également un retour réflexif sur ma langue maternelle, ma langue de coeur -le mongol. La décentralisation du noyau conventionnel de la langue française dans mon cours pour me projeter vers une didactique de la francophonie, l'appréciation de différentes langues parlées par mes amis internationaux que j'ai côtoyés en France? ces éléments m'ont fait prendre conscience de l'importance d'intégrer une altérité linguistique non discriminée dans la vie. Cette prise de conscience a ressuscité le souvenir de jours anciens concernant la discrimination linguistique que j'ai vécue dans ma langue maternelle alors que je ne m

, Malgré le statut de minorité ethnique et de région autonome de la Chine

, Il n'est pas étonnant que les habitants aient leurs propres accents sachant qu'ils sont assez éloignés géographiquement les uns des autres. La distance entre la partie Ouest et la partie Est est environ de 2500 km, soit la plus grande distance de Chine en longitude, pour une province ! Le gouvernement central de Mongolie-Intérieure a désigné l'accent de XilinGol 88 comme Barimzaabya 89 , c'est-à-dire, l'« accent standard », si je traduis littéralement en français, Aimakes 87 et chaque Aimake a sa propre façon de parler la langue mongole

, Une ligue (Aimake) de la Mongolie-Intérieure qui se situe au centre de cette région 89 Il s'agit d'ici la transcription phonétique de l'expression mongole

, spécialisé en anglais pour mes études de licence à Pékin et j'ai été professeur d'anglais. Ainsi, le fait de s'approprier le français puis de l'enseigner représente, pour moi

, Parmi les langues étrangères que j'ai apprises ou que je suis en train d'apprendre (arabe, espagnol), l'apprentissage du français constitue un véritable investissement car c'est pour l'exploration de cette langue que j'ai quitté la Mongolie-Intérieure, et la Chine, et pris mon billet d'avion pour la France. Le fait de changer mon orientation professionnelle, c'est-à-dire de choisir la langue française juste après mes 4 années d'études spécialisées en licence LLCE anglais 95 , à l'École Normale Supérieure de Pékin, a été un exemple atypique pour mes camarades et pour mes professeurs. J'ai été le seul étudiant de notre section à suivre ce chemin, car la grande majorité de mes camarades de Pékin sont maintenant professeurs d'anglais. Se lancer dans l'aventure francophone a représenté pour moi un grand défi de la vie du fait que je n'avais pas une base linguistique solide, je n'avais pas reçu une formation systématique en langue française durant ma scolarisation en Chine. Tout ce que j'avais appris sur le français avant d'arriver en France, c'était le cours optionnel de deux ans de LV2 que j'avais suivi à Pékin

, Le désir de me lancer dans l'apprentissage de cette toute nouvelle langue représentait une envie de m'affranchir des limites de mon monde et de ma langue, une envie d'éloignement de ce qui est natal et semble naturel. Venu d'un pays comme la Chine où l'homogénéité des bagages culturels et les codes sociaux règnent, j'ai été subitement fasciné par la diversité du peuple, du creuset français, et j'ai réalisé que c'est cette diversité qui fait la richesse du monde. En observant de près, dans mon quotidien, ce pays qui est très différent de la Chine, voire opposé, sur les plans historique, social et idéologique, je me suis rendu compte à quel point notre connaissance de la France était limitée, simplifiée et stéréotypée. J'ai également réalisé à quel

, un dimanche après-midi ensoleillé, après une belle discussion, sur un banc du jardin de ville, avec un papy français qui surveillait ses petits enfants en train de jouer. J'ai été heureux d'avoir effectué trois heures d'échange avec une mamie française inconnue dans le TGV Grenoble-Paris, Les gens disent parfois qu'on peut apprendre la culture et la vision du monde d'un pays, p.95

, Langues, littératures et civilisations étrangères, études anglophones

, de la préparation d'une communication pour tel séminaire, de l'élaboration d'un slam pour tel congrès, de la composition d'un discours pour telle conférence? j'ai remarqué à quel point les langues s'influencent dans la construction de mes énoncés. J'ai l'impression de faire constamment une « gymnastique mentale » en adoptant chaque langue. La langue française étant ma quatrième langue après le mongol, le mandarin et l'anglais, la rédaction dans cette langue représente une expérience sensible. Ayant été étudiant spécialisé en langue anglaise, j'ai aimé la grande éloquence et l'expressivité de cette langue

L. , étant deux langues plus proches dans mon répertoire langagier, j'ai inconsciemment fait dialoguer mon Me anglais avec mon moi français lors de ma rédaction

M. Dans-une-interview and . Edwards, 2017 :18). C'est sans doute lié à mon parcours universitaire, lors de mon écriture en français, j'ai l'habitude de comparer, intentionnellement et parfois même inconsciemment, la structure syntaxique et l'expression de la langue anglaise avec celles du français. Cette comparaison habituelle dans le processus de la rédaction renforce sans cesse la sensibilisation à la diversité d

, beaucoup plus réflexif, beaucoup plus décentré, un « moi » ni tout à fait le même

, Mon identité réflexive et ma place à l'heure de la tribu planétaire

. Étant-un-chercheur-originaire-de-mongolie, Dans le nomadisme mongol, la quête de nourriture, de bons pâturages, motive les déplacements des êtres humains, alors que dans ma vie « nomade », la préoccupation prioritaire est sans doute la quête de mon identité, la quête de mon « moi » profond. L'expérience de cette thèse m'a poussé à réfléchir sur ce « moi », sur sa singularité

, mongol de naissance et français d'adoption. En outre, je décline en différentes langues cette identité multiple et cosmopolite, car c'est avant tout dans la langue que cette identité s'incarne chez moi et qu'elle trouve un passage vers la singularité. Le trajet de retour de la France vers la Mongolie-Intérieure, pendant les vacances, est très symbolique pour moi. Je parle français à l'aéroport Charles de Gaulle et j'utilise l'anglais pour communiquer dans les endroits où je fais escale. En atterrissant à Pékin, je m'exprime automatiquement en mandarin et je change tout naturellement mon code linguistique, en passant au mongol, dans le train direct Pékin-Hohhot. Ainsi, sur un trajet de 15 heures, quatre langues se succèdent d'une manière presque inconsciente et imperceptible. Je deviens en quelque sorte un carrefour où se

, Dans une interview, voici ce que le linguiste Heinz Wismann a déclaré : « Cette centralisation des différentes stimulations que l'on reçoit, c'est cela que j'appelle une identité réflexive. C'est une identité qui n'a pas besoin de s'identifier, mais qui possède la capacité d'intégrer » (Wismann 2013 : 51). La cohabitation des langues et des cultures différentes a sans cesse éveillé ma sensibilité réflexive. Plus les écarts entre ces langues rétrécissent, plus le sentiment du déracinement s'intensifie. Toutefois, je trouve que ce déracinement est plutôt un bien, comme l'a déclaré Akira Mizubayashi : « Se dessaisir de soi dans un premier temps pour aller vers l'autre, Ce plurilinguisme m'a permis d'acquérir la faculté de faire attention aux choses qu'autrement je ne percevrais même pas, 2018.

, Par exemple, grâce à ma maîtrise du français et de l'anglais, je me rends compte des erreurs véhiculées dans les deux sens par les clichés et des préjugés qui les engendrent 106 . Le chinois m'étant devenu presque aussi familier que le mongol, je remarque également un phénomène similaire dans ces deux langues. François Grosjean a dit que parler plusieurs langues représente « une entreprise de déconstruction des clichés » (Grosjean 2015 : 240). J'ai été bouleversé quand j'ai échangé avec l'ethnomusicologue français, Johanni Curtet 107 , qui a vécu pendant longtemps en Mongolie pour sa thèse sur Khöömii(le chant diphonique mongol) et qui parle très bien le mongol, Ce plurilinguisme en moi me permet d'apprécier les possibilités divergentes des langues et il m'incite aussi à m'abstenir de juger

, Même si la maîtrise de la langue est loin d'être suffisante pour éliminer complètement les préjugés, je constate toujours chez de telles personnes une vision beaucoup plus neutre et un regard beaucoup moins biaisé de l'altérité

, J'ai l'impression que mon identité devient de plus en plus malléable. Je comprends maintenant pourquoi Carmel Camilleri, auteur du livre Stratégies identitaires (1990) a proposé une « approche dynamique » des phénomènes identitaires, perspective complètement acquise aujourd'hui. Je ressens pleinement le plaisir d'être et de vivre ensemble à travers les langues et les cultures. Le fait de naviguer constamment entre les différentes cultures a favorisé chez moi l'émergence d'une nouvelle approche de la notion d'identité, « une identité qui serait perçue comme la sommes de toutes nos appartenances, Le sentiment de dépossession, de déracinement dû à la maîtrise assez équilibrée des différentes langues et l'immersion dans différentes cultures me pousse constamment à m'interroger sur mon identité

. Ainsi, Pendant l'entretien, j'ai présenté un peu mon parcours et le professeur m'a demandé d'un ton curieux et sérieux : « Alors, dans cette salle, il n'y a que vous et moi, il n'y aura pas de risque, dites-moi, au fond de vous-même, vous vous considérez plutôt comme un Mongol ou comme un Chinois ? ». Je constate à quel point les gens veulent nous attribuer une identité dominante, une identité fixe, alors que je vois en moi-même, en ma trajectoire, différents confluents, différents métissages, différentes influences subtiles et parfois même contradictoires. Tous ces éléments ont été englobés en moi, pas à la façon d'une mosaïque comme un patchwork

, de mon côté mongol, des Mongols avec qui j'ai finalement très peu de choses en commun, alors que de mon côté chinois, il y a des personnes de qui je me sens extrêmement proche. Et parfois sur certaines visions des choses, je me sens beaucoup plus francophone occidental que Chinois oriental. Au bout du compte, j'ai réalisé que le vrai « moi, Un Chinois ? Ni complètement l'un ni complètement l'autre, car à force de métissages et d'influences, je constate parfois dans mes racines

, Je remarque parfois, à travers les échanges avec les gens et à travers les médias, un phénomène de « diabolisation » réciproque entre la Chine et la France, entre la Chine et l'Europe. Le philosophe antique Protagoras a déclaré : « Ce que l'homme appelle vérité, c'est toujours sa vérité, c'est-à-dire l'aspect sous lequel les choses lui apparaissent ». Parfois, nous pouvons voir cette vérité, et parfois pas, car tout le monde peut avoir un regard différent. Regard avec lequel il peut arriver que nous ne soyons pas tous toujours d'accord. J'ai réalisé que chacun peut avoir partiellement raison tout en étant dans l'erreur

. Ainsi, altérité au coeur de mon enseignement du français à Shanghai pour une meilleure compréhension de l'Autre. En retournant en France, j'ai transmis mon expérience du terrain, à une échelle différente, en assumant le cours « pratique de l'interculturel » pour les étudiants de master 1 FLES

, interculturel sans le dire, le cours de master 1 était plutôt un exercice de réflexion sur les concepts clés de l'interculturel à partir de mes pratiques de terrain. Par mes efforts sincères, j'ai sensibilisé mes étudiants à l'importance de l'éducation à l'altérité dans leur future pratique pédagogique. J'ai ainsi transmis le principe de l'interculturel à des futurs enseignants qui vont utiliser ce modèle pédagogique et qui auront, à leur tour, une influence sur leurs propres étudiants. J'ai donc fait l'expérience de la « transmission à des transmetteurs

, En gardant à l'esprit l'importance de la compréhension réciproque entre les cultures, je me suis intentionnellement engagé dans le travail de « pont » en utilisant mes compétences linguistiques durant mon séjour en France et mon séjour à Shanghai. Interprète dans le cadre du 50 e anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises en 2014, interprète pour la délégation de la mairie de Rouen à Shanghai? j'étais ravi quand deux personnes ou deux groupes se comprenaient à travers moi

, Dans notre société moderne où le paysage culturel ne cesse de changer à chaque instant, ma mission pourrait donc être de continuer à transmettre cette interculturalité et de construire cette relation altéritaire comme l'art de vivre ensemble dans la mondialisation. J'emploie le mot « mission », non pas dans un sens narcissique

, Au bout du compte, j'ai pris conscience du sens de ma vie à travers ce travail de recherche. Maintenant, que me restet-il à faire ? Il me reste toujours à progresser, à transmettre l'interculturalité à un maximum de personnes par le biais de l'enseignement, par l'écriture, par l'élaboration d'un livre qui retrace mon histoire (ce serait sans doute passionnant de continuer dans cette voie), par le travail de « pont »? bref, par les différents moyens utilisables, J'ai déjà joué un peu mon rôle dans cette direction et je me suis déjà plus ou moins engagé sur ce chemin

, À travers ce travail de thèse, je commence vraiment à apprécier le fait d'être « entre ». Entre les pays, entre les identités, entre les cultures, entre les langues enfin. Je commence à aimer cette situation intermédiaire dans laquelle je me crée des « identités hybrides, 2009.

. D'une-langue-À-l'autre, une culture à l'autre, d'un pays à l'autre, cet incessant mais naturel va-et-vient a montré les frontières mouvantes de l'identité et a favorisé l'émergence d'un « esprit nomade » (Unesco 2009 : 6) chez moi. Le moi actuel est l'aboutissement de multiples croisements. Les nouveaux croisements vont continuer à me modeler dans l'avenir et il y aura donc certainement, si j'utilise le terme de Gabriele Budach et Ingrid de Saint-Georges

, Unpredictability arise from the complexe trajectories of the people that, emerging from unscripted configurations of experience, produce unexpected meanings, «When we combine mobility and complexity, antothertermes emerges: 'unpredictability', 2017.

, En retournant en France, j'ai commencé à analyser cette pratique interculturelle d'une façon approfondie à travers la lecture et l'écriture, ce qui a provoqué uneréflexion aiguë sur mon identité, sur ma singularité. C'est également une des raisons pour lesquelles j'ai utilisé l'expression « voyage intellectuel » pour intituler ce chapitre, car l'évolution personnelle est évidente dans ce processus. Ce dernier implique donc non seulement la révélation d'une capacité intellectuelle, mais également une réflexion approfondie sur moimême. Je me suis rendu compte que le chercheur se cherche lui-même, sans le savoir ou tout en le sachant, dans sa démarche scientifique, C'est en relation avec l'Autre que je découvre qui je suis, car l'autre c'est le miroir qui renvoie mon image

, Si Xinjiletu est un prénom typiquement mongol, que j'ai mis souvent en valeur dans mon quotidien pour me distinguer un peu de mes compatriotes chinois, ZHAO est un nom typiquement chinois. D'ailleurs, ZHAO est un des noms les plus communs, les plus représentatifs, parmi les centaines de noms de famille chinois, alors que notre vrai nom de famille est totalement différent et je pense que la plupart des Mongols ne connaissent même plus leurs véritables noms de famille. Ce phénomène est tellement intégré et incarné que je n'y pense même plus, c'est déjà dans mon inconscient, Les Mongols de Mongolie-Extérieure, vol.109

, Cet ensemble fortement symbolique pour l'identité d'un individu l'accompagne toute sa vie, le regard sur ce symbole me semble donc assez significatif. Mon travail de recherche étant également un travail sur soi a aiguillé mon regard vers ce symbole. Le mélange de mon nom chinois et de mon prénom mongol a donc constitué et montré toute ma dualité. Il y a dans mon nom cette cohabitation de deux cultures, l'une sédentaire, l'autre nomade, et cela montre à la fois une sorte de complémentarité et de rapport de force. Cette prise de conscience et cette réflexion concernant mon nom sont révélatrices dans le sens où je suis allé encore plus loin dans la découverte de moi-même et où j

. En and . De-recherche-dans-une-histoire-personnelle, Après ce long trajet, ce long voyage intellectuel et interculturel, je suis ainsi revenu sur moi-même pour boucler cette histoire. Ma thèse vient de ma vie et ma vie s'inscrit dans ma thèse, ce qui constitue ainsi une mise en abîme harmonieuse. Je me permets donc d'associer une signification plurielle à mon nom dans un acrostiche, qui pourrait être considéré comme ma signature finale pour ce travail

, Alter ego que je recherche par les échanges, Ordinaires ces gens ? -Moi je relève le challenge

, Xénophilie, valeur d'excellence cultivée dès mon enfance, Intégration, volonté de bienveillance illustrant ma tolérance

, Nomade dans ma vie personnelle, quelle satisfaction ! Joyeux dans l'apprentissage des langues, quelle inspiration ! Intimement séduit par la singularité quand l'univers se standardise

, Esprit ouvert à l'altérité, sensible à cette priorité

L. République-populaire-mongole, Le gouvernement chinois la nomme ainsi pour distinguer avec la Mongolie-Intérieure qui fait partie de son territoire. notion de la décentration évoquée par Jean-Pierre Cuq, 2003.

, la réflexion menée par Martine Abdallah-Pretceille (1999) sur la rencontre interculturelle ; l'approche de l'interculturel, par les représentations et stéréotypes développée par Luc Collès, 2003.

, le journal d'étonnement initié par Christine Develotte (2006) ; la notion de disponibilité sémantique introduite par l'Unesco (2013)? Ainsi, pour les dernières lignes de cette thèse, je souhaite revenir sur la conceptualisation de la notion d'interculturel, en faisant un lien avec les réflexions ayant émergé avec mes étudiants de master 1 FLES dans le cadre de mon cours « Pratiques de l'interculturel, Comparons nos langues » expérimentée par Nathalie Auger, 2005.

, Cependant, chaque séance traite un aspect différent de cette notion (identité, stéréotype, regards croisés, décentration, biographie langagière?) en faisant le lien avec mes pratiques sur le terrain, mon parcours personnel et ma lecture sur la littérature de l'interculturel. J'ai fait travailler les étudiants pendant chaque séance (travail collectif ou individuel) pour les faire progresser dans leurs réflexions, Veuillez donner votre opinion personnelle sans reprendre les définitions et les commentaires déjà publiés dans les ouvrages

. Ainsi, Vis-à-vis de mes étudiants de master, je suis passé du « face-à-face » au « côte à côte » en réfléchissant, en échangeant et en avançant avec eux tout au long du semestre. Leur travail de définition de la notion d'interculturel inclut donc nécessairement une part de mon engagement et de ma propre réflexion. J'ai sélectionné quelques extraits de leurs productions 110 : « Interculturalité, pour moi, c'est la notion qui permet d'envisager la rencontre interculturelle avec la conscience de sa culture d'origine et l'ouverture au cadre de référence culturel de l'Autre. C'est tendre vers une neutralité culturelle à travers une compréhension distanciée et une attitude bienveillante. C'est donc à la fois mesurer les enjeux et se, pour ce cours de master 1 qui représentait pour moi un prolongement et un enchaînement logique de ce que j'ai fait sur mon terrain à Shanghai

. Pour, interculturel est un processus de mélange qui constitue notre identité. Il est ainsi une créolisation de pensées, des manières de vivre et de comprendre le monde

J. ,

, notre identité s'enrichit, la diversité est une richesse pour l'ouverture au monde. » (Étudiante de master FLES, UGA), interculturel

, soi-même ou les élèves (en FLE) sur nos représentations en créant un échange avec les autres représentations présentes. Cela consisterait à se décentrer pour mieux comprendre l'autre et soi-même par cette occasion. En pédagogie, le principe ne serait alors pas d'enseigner 'une culture standardisée' par le biais de stéréotypes, mais de faire se questionner les élèves, en partant de leurs stéréotypes sur cette culture encore peu connue pour les déconstruire, les détisser, les partager pour aller vers une plus grande ouverture, « Après ce semestre, je définirais l'interculturel comme un processus qui consiste à faire s'interroger, réagir

«. De, un groupe, portant une culture autre que la mienne. C'est mon échange, ma rencontre avec une personne ayant une culture différente de la mienne qui va créer ce phénomène de l'interculturalité. (?) Nous pouvons réagir de manière différente face à cette rencontre : elle peut choquer, déranger, mais peut aussi pour ouvrir l'esprit, amener des réflexions, apporter du positif. Selon moi, le plus important pour bien 'bien vivre' l'interculturalité, c'est d'être curieux et intrigué car sans cela nous serons forcément dans de mauvaises conditions pour bien l'accueillir et je pense qu'il est nécessaire de voir l'interculturalité comme une bonne chose. Mais ce n'est pas seulement apprendre une nouvelle culture, c'est aussi partager la sienne, transmettre ses connaissances, provoquer un sentiment chez l'Autre. Pour moi, l'interculturalité est censée faire ressentir quelque chose et amène forcément à un questionnement (?), ça représente donc pour moi un phénomène inévitable dans notre vie

, En lisant les conceptualisations de mes étudiants, j'ai de nouveau voyagé dans les pays des idées. J'étais ravi de constater la profondeur de leur réflexion et leur esprit de synthèse. Si les lycéens de Shanghai se sont principalement livrés à travers l'entretien final, j'ai pu « susciter des verbalisations écrites

, Si l'émergence de cette notion a été contextualisée dans les années 1970 « dans un contexte migratoire européen lié à la scolarisation des enfants de migrants » (Chaves, Favier et Pélissier 2012 :15), la gestion de cette diversité culturelle du public s'est tout d'abord inscrite dans une perspective « rigoureusement monoculturel[le] » (De Carlo 1998 : 37) dans laquelle on a tenté d'« effacer les cultures minoritaires au profit d'une unique langue-culture dominante » (Blanchet 2007 : 22), Cette séance didactique autour d'une conceptualisation de l'interculturel m'avait fait revisiter encore l'évolution de cette notion

, Leurs travaux ont également dépassé le modèle du locuteur natif comme compétence de référence dans l'apprentissage d'une langue. L'interculturel est alors sorti, petit à petit, du champ exclusif des phénomènes migratoires. Divers travaux ont insisté sur le fait que l'éducation interculturelle était un choix éducatif global qui devrait être appliqué à tous les apprenants. Ainsi, on a pu lire les ouvrages de Carmel Camilleri, Le métissage, l'interaction, la réciprocité des langues et des cultures représentent une démarche véritablement interculturelle qui a été développée à partir des années, 1985.

, émerger une vision angélique de l'interculturel que j'ai mentionnée plus haut, comme ce qui a été formulé par Renaud Dumont : « L'interculturel, c'est faire face à l'Autre, non pas pour l'affronter mais pour le compléter, pour vivre en parallèle avec lui, l'écouter, s'ouvrir, construire le dialogue avec lui (?) L'interculturel, ce sont des langues-cultures qui se croisent et qui veulent se comprendre, 2008.

, Face à cela, je vois également des critiques faites à cette acception angélique de cette notion, Altérité en classe de langue, 2005.

D. Groux and F. Barthélémy, En ce début de 21 e siècle, nous assistons à un véritable boom d'écriture sur des réflexions autour de la notion d'interculturel au sein de l'espace institutionnel. À titre d'exemple, durant ces derniers années, l'Unesco a déjà rédigé plusieurs ouvrages comme Principes directeurs de l'Unesco pour l'éducation interculturelle, Compétences interculturelles : Cadre conceptuel et opérationnel, 2006.

, Cependant, ma navigation dans cette littérature de l'interculturel, durant mes années de doctorat, et sa revisite vers la fin de cette thèse, encouragée par cette expérience de conceptualisation avec mes étudiants de master, m'ont vraiment permis de réfléchir aux idées proposées par ces différents auteurs. J'ai ainsi voyagé au pays de l'inspiration et j'ai approfondi ma réflexion, ce qui représente un véritable déroulement constructif. L'interculturel étant une notion qui me concerne tant, je trouve toujours une part de moi-même dans la lecture des productions scientifiques qui s'y rapportent. En les revisitant et en appréciant les définitions élaborées avec mes étudiants de master, j'ai réalisé que j'avais touché un point central dans les études sur l'identité et la relation à l'Autre. Ainsi, cette expérience de conceptualisation m'a encore incité à m'orienter et à faire un retour sur les notions qui, Je ne peux certainement pas citer tous les ouvrages qui illustrent ces différents courants de pensée autour de l'interculturel et l'évolution de ce concept depuis les années 70

, mes étudiants abordent différentes dimensions de l'interculturel, mais celle qui revient le plus souvent est la dimension altéritaire : l'Autre et l'altérité sont des mots qui reviennent de façon récurrente dans les définitions des étudiants

, L'interculturel incarne la dimension de l'altérité qui se fait dans les deux sens. Il ne se limite pas à la connaissance de soi et à la connaissance de l'Autre, c'est également une relation d'interaction

, En naviguant dans ces articles, je me rends compte à quel point la relation altéritaire devient un enjeu capital de notre époque. À travers ma lecture, ma connaissance sur la relation altéritaire s'est enrichie. J'ai compris la réflexion de Jean-François Ray en lisant « 'altérité' s'emploie davantage? pour désigner un sentiment, une emprise, un régime : il y a des autres, La notion d'altérité a beaucoup été travaillée en sociolinguistique et en sciences humaines et sociales en général. Le Dictionnaire de l'altérité et des relations interculturelles dirigé par Gilles Ferréol et Guy Jucquois, 2003.

, J'ai saisi la pensée du philosophe Emmanuel Levinas qui considère l'altérité comme la structure fondamentale de la subjectivité en me plongeant dans son livre, 2011.

, j'ai compris que l'exotisme est en effet, un éloge dans la méconnaissance de l'Autre, comme l'a également précisé Claudine Moïse dans la continuité de cette réflexion « Exoticism always refers to an idealized representation of the foreign other, conceived of as being better than the same, in a refined, often reductive, worldview thatis an 'ode to the lack of knowledge' » (Moïse 2017 : 120). Ainsi, « La didactique du français et des langues ne peut renoncer à l'altérité, ni à explorer la relation à l'Autre : c'est son point de référence, 1989.

, Mes impressions de lectures sur la relation altéritaire, inspirées par mon travail de recherche, se sont nourries les unes les autres et ma réflexion sur cette notion s'est amplifiée de jour en jour

. Dans, Je préfère dire « l'éducation à l'altérité » ou « l'éducation à la relation altéritaire » que « l'éducation interculturelle » car ce n'est vraiment pas facile à donner une définition claire et nette du terme de « culture ». Elle désigne tout, elle englobe tellement de facteurs anthropologiques, artistiques, philosophiques, littéraires, des valeurs, des connaissances?, mais en même temps, elle désigne également « rien », car la culture n'est pas fixée, 1986.

«. La-personne-rencontrée-n, est pas nécessairement et obligatoirement représentative de sa culture d'appartenance. Si donc la communication, dans sa double dimension, linguistique et relationnelle, est prioritaire, les informations culturelles doivent être placées dans leur contexte d'énonciation et de production. Elles ne prennent sens que dans une situation précise

, Dans la même veine, pour une remise en cause de la dénomination « interculturel », Fred Dervin a mis en garde le risque du « culturalisme » et a dit : « L'inter-est bien sûr plus important, intéressant et stimulant que le radical? mais on continue à insister sur le 'culturel'? même si souvent le terme est utilisé de façon systématique, sans être ni précisé ni critiqué. » (Dervin et Debono 2012 : 94). De surcroît, Jean-Claude Beacco a signalé que « le terme 'culturel, La réflexion de cette auteure me semble intéressante dans le sens où elle m'incite à remettre en question la pertinence du mot « culturel » dans « interculturel

, attribue surtout au terme interculturalité le sens de capacité de faire l'expérience de l'altérité. Sous ce regard critique sur la notion d'interculturel, cette nouvelle proposition terminologique s, 2008.

, La notion d'identité est quasiment apparue dans chaque conceptualisation de mes étudiants de master FLE. J'ai donc encore renforcé ma conviction que, la problématique de l'interculturel, de l'altérité est, au bout du compte, la problématique de l'identité dans la relation. Cela m'a amené à questionner encore plus profondément la notion d'identité

. Le, je comprends mieux la relation entre la langue et l'identité collective. Les écrits d'Erik Erikson (1968) m'ont sensibilisé au poids du contexte social et de la socialisation des individus dans la construction identitaire. En lisant Papiers d'identité(s) de Jacques Thiers (1989), je me suis rendu compte que si nous sommes « tout » à la fois, nous ne mobilisons pas tous ces critères à la fois, En parcourant Pourrons-nous vivre ensemble ? Égaux et différents d'Alain Touraine, 1985.

&. Aujourd and . Hui, Amin Maalouf a présenté deux attitudes diamétralement opposées au sujet de l'identité : « Certains seraient tentés de tout refuser, d'emblée, et de se draper dans leur 'identité' en lançant des imprécations pathétiques contre la mondialisation, la globalisation, l'Occident dominateur ou l'insupportable Amérique. D'autres, à l'inverse, seraient prêts à tout accepter, à tout 'ingurgiter' sans discernement, jusqu'à ne plus savoir qui ils sont, ni où ils vont

. Thessalonique and G. En, Pour vulgariser la notion de mon travail de thèse, j'ai utilisé, dans mon slam, l'image de l'éponge et du bouchon pour montrer les deux façons d'envisager l'identité dans cette ère mondialisée. Si on prend l'océan comme le monde dans lequel on évolue, que vaut-il mieux être ? Une éponge ou un bouchon ? L'éponge s'imprègne, absorbe et elle est complètement influençable, alors que le bouchon monte à la surface et garde ses distances. Les êtres humains ont-ils tendance à être des bouchons qui gardent leurs distances à l'égard des autres ? En effet, En lisant la réflexion d'Amin Maalouf, je me suis rendu compte qu'il y avait un lien entre sa réflexion et la métaphore utilisée dans le slam que j'ai conçu et qui s'intitule Éponge et bouchon : la puissance de l'interculturel, 2018.

. Devenir-«-Éponge, absorber tellement de choses que l'on arrive plus à sortir la tête de l'eau, c'est risquer de perdre toute sa singularité. Mais en même temps, rester tout le temps « bouchon », dans la mesure où le bouchon refuse d'aller vers diverses espèces marines traduit un détachement total par rapport à la richesse culturelle océanique dans laquelle on peut s'immerger. À l'heure du « village global », il faudrait sûrement cultiver l'aptitude d'être une éponge car il est primordial d'« absorber

. Cependant, implique pas une assimilation totale et un dénigrement complet de sa propre culture, car notre altérité représente une richesse aussi bien pour nous-mêmes que pour autrui. Notre altérité peut également servir de miroir qui renvoie l'image de l'autre. Il faudrait toujours aiguiser notre sens du discernement pour ne pas nous perdre. Il faudrait donc également prendre conscience de l'importance d'être comme un bouchon sec pour éviter la noyade devant le déferlement des grandes vagues de la

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