, Séquences d'interprétation collective

, Nous avons réalisé un tableau qui retrace le parcours d'interprétation d'une situation : -en étapes successives d'interprétation [1 ère , 2 ème , etc.], -en types de séquences d'interprétation collective : décider d'intervenir, agir sur l'engagement d'activité, rendre-compte

, Les interprétations ou situations sont mises en lien entre elles

, Un homme se plaint de « tapage dans l'immeuble ». Le policier qui reçoit l'appel investigue plus avant la situation qui gêne le requérant : il lui pose des questions l'amenant à décrire ce qu'il entend et ce qu'il comprend de ces bruits. Le requérant : « c'est dans un appartement à côté, des gens crient, il y a du bruit, ils ont l'air de se battre, c'est un couple je crois

. -au-poste, un autre gardien de la paix présent [P2] demande : « C'est quoi l'adresse ? On y est déjà allé ?

, Cela ne me dit rien?

, « Il se peut qu'on y soit déjà allé ». Il donne l'adresse. Un des gardiens de l'équipage dit : « Ouais, ça me dit quelque chose

, Une fois la patrouille rentrée au poste, le chef de poste [P1] demande à l'équipage : « C'était quoi ?

, Un différend conjugal. Mais c'était terminé. Il n'y a pas de plainte. Encore une intervention pour rien ! »

, Ça nous disait quelque chose, mais en fait on ne les connaît pas. Par contre, c'est un coin où on va souvent, On les connaît ? ». [P4] répond : « Non

. L'homme, La pièce est en désordre et la femme est assise sur le lit, tête baissée. Le chef de patrouille dirige l'intervention et communique seul avec le couple. Il reste sur le pas de la porte, les autres sont derrière lui. Il pose des questions à la femme sur d'éventuelles violences commises [Séq.2] : « Il y a eu une bagarre ici. Madame que s'est-il passé ?, Etes-vous en danger Madame ? » [Séq

, C'est un exhibitionniste » : interprétations successives d'une même

, Au fur et à mesure que les gardiens de la paix obtiennent des informations sur l'activité de l'auteur de l'infraction, les interprétations se succèdent, et l'image de départ évolue. Les images de la situation évoluent conjointement avec celles de l'auteur de l'infraction, p.1

P. Secours and . 3h50, Nous patrouillons en voiture, les rues du quartier pavillonnaire sont désertes et peu éclairées. [P1] conduit le véhicule et perçoit un mouvement sur le côté à quelques dizaines de mètres : « Il y a quelqu'un, je crois ». Le chef de bord regarde l'homme, il regarde l'heure et dit : « On va voir ». Le véhicule s'approche doucement de l'homme. Nous l'apercevons marcher sur le trottoir derrière les voitures garées. Il doit avoir une cinquantaine d'années. Les gardiens observent en silence, machinalement. L'homme dépasse la file de voitures garées

. Stupeur-!-il-est-À-nu-!-a-moitié-nu-en and . Réalité, Le véhicule s'arrête, nous descendons, les gardiens de la paix l'interpelle et se dirige vers lui rapidement. Il ne semble pas bien comprendre ce qu'il se passe? Je pense : « On dirait qu'il dort. Cela me rappelle quand je réveillais mon frère jumeau, qui était somnambule étant petit

. Plus, les gardiens s'adressent à lui sans ménagement : « Ça vous arrive souvent de vous trimbaler la nuit à poil comme ça ? Hein ? Vous vous exhibez souvent ? Vous regardez chez les gens, qu'est-ce que vous cherchez comme ça à regarder dans les maisons ? Des enfants ? ». Les gardiens cherchent à comprendre. Le propos est ferme et inquisiteur. Les policiers pensent avoir attrapé un délinquant sexuel

, Cette interprétation collective se confirme quand nous descendons du véhicule, devant le domicile de l'homme. Les gardiens de la paix conversent entre eux, l'homme reste assis dans la voiture

, L'activité d'interprétation s'étend à la vie du policier tout entière : il utilise toutes ses

, Patrouille véhiculée Police Secours. 14H00. Nous roulons et nous approchons d'une zone industrielle

, Il y avait encore un camp de gens du voyage ici

:. Si and S. , ils sont encore là, j'ai mangé ici vendredi soir [l'avant-veille] avec X

, Je sais qu'ils sont encore là. On va aller voir au fond

, Pour construire une situation, les gardiens mobilisent des images de références temporaires, localisées, datées, qui permettent d'inférer des situations

. Ici, P2] a construit une image située dans l'espace, dans le temps et dans des collectifs : elle est datée (il y a quelques jours), localisée (j'étais ici) mais temporaire. La situation est ainsi construite au-delà des seules perceptions sensorielles présentes. Cette image antérieurement construite a permis aux gardiens d'inférer une situation. La même image construite quelques mois auparavant aurait été inutile. Ces images référentes-là sont rapidement périssables. Nous dirons que toutes les images référentes ou typiques sont périssables, elles sont des images d'activités qui sont en évolution dans des territoires en évolution

, Le cas présenté présente deux intérêts : l'un est lié à la confrontation de deux interprétations d'une même situation, l'une en amont de l'intervention par le chef de poste

F. Au-départ-d'un-train-qui-mène-dans-le-nord-de-la, l'un des gardiens de la paix se met à observer de façon insistante un groupe de personnes amassées autour d'un contrôleur en train de vérifier les billets à la porte d'un wagon, à 30 mètres de nous. Scène tout à fait banale, au premier abord, d'un groupe de passagers devant la porte d'un wagon de train dont l'entrée est filtrée. C'est du moins ce que j, p.1

, Je lui ai alors demandé : « Comment le sais-tu ? ». Il me dit : « Regarde. Ils sont ensemble. Regarde comment ils sont habillés. Ils ne parlent pas français, car un seul parle pour les autres au contrôleur. D'ailleurs, tu remarqueras le type avec un casque de moto. Il est français, il a un casque, ça veut dire qu'il a des papiers sur le territoire. Il est bien habillé, normal quoi. Il parle pour les autres, c'est le passeur. Après, le passeur s'en va, c'est fini pour lui. Le groupe va se diviser dans le train, J'observe les policiers s'agiter. Je demande à [P1] : « Il se passe quoi ? ». Il me répond : « On a repéré un groupe de migrants syriens, ils sont une dizaine, là-bas. Apparemment, ils ont des billets

, Ou alors, ce sont des incivilités constatées, ou sur demande d'un contrôleur ou d'un passager, sur demande d'un requérant ». Le quadrillage du train se met en place, les gardiens de la PAF suivent pas à pas le contrôle des agents de la SNCF à quelques mètres d'eux

, Il me regarde et fait un signe de type clignement d'oeil

, Il n'a « pas de papier » pour justifier de son identité. se dit alors que l'homme est en infraction. [P1] clos le contrôle, il salue la personne contrôlée, non sans dépit apparent. [P1] revient vers moi et me dit : « Les contrôleurs de la SNCF ne l'ont pas verbalisé, ils font exprès pur nous empêcher de travailler. L'homme n'a pas de papier, mais il a un billet, Etant donné qu'il possède un billet deuxième classe et non un billet de première classe

, Ils les « gardent à l'oeil, au cas-où ». La fin du voyage approche. [P2] dit aux autres : « Il reste le filtrage du train, c'est prévu sur ce train je crois ». J'en déduis qu'un dernier contrôle SNCF pourrait permettre aux trois policiers de réaliser un contrôle, avec cette fois quelque résultat, Le contrôle complet du train est terminé, ils repassent dans les wagons où se sont dispersés les membres du groupe repéré

, P3] sautent et détalent à leur tour. Sans vraiment réagir, n'y comprenant pas grand-chose, je vois s'éloigner mes compères, au loin. De l'autre côté du quai, à droite, en fin de course, un homme en civil, haletant, brandit d'une main ce qui semble être un document administratif. Je comprends alors qu'il s'agit d'un policier en position d'une réquisition. Je regarde la patrouille s'éloigner, et me rends compte, d'un coup, que si je les perds, je vais avoir un problème. Je me mets alors à courir aussi dans la même direction, Les portes du wagon s'ouvrent. [P1] observe le quai en tournant la tête de gauche à droite plusieurs fois très rapidement

, la patrouille et les effectifs du commissariat d'accueil se sont au final « partagé le butin », à savoir : trois infractions [ILE], dont deux seront comptabilisées pour la [PAF], et la dernière pour le commissariat d'accueil. Les autres syriens se sont échappés?

, Dans l'action, les gardiens cherchent à s'expliquer le cours des choses, identifier, définir et qualifier une situation (Quéré, 2006a, p. 13), et à anticiper l'évolution de la situation

, Et il était comme un pantin. En fait, on le tenait et on se parlait : « Ah, j'n'arrive pas à le faire basculer » / « Et toi qu'est-ce que tu penses ? ». Et le gars ne comprenait pas ce qui se passait, parce que nous on se parlait en essayant de l'emmener au sol pour le menotter. Et il ne comprenait pas ce qu'il se passait, Il y en a une que je raconte toujours quand on est tous les deux

, Des images de l'expérience en acte : l'histoire d'une interprétation collective La situation relatée est une situation vécue [SV] qui est devenue une situation typique [STQ], une image de référence. Le récit met en scène la construction d'une image opérative dans le but de faire tomber au sol l'homme qui doit être menotté

, Dans ce récit d'intervention, l'articulation entre le récit d'interprétation et celui des actes posés est visible

, Contrairement à l'accoutumée en intervention, l'interprétation collective [M3] ne se dissimule pas derrière des coulisses d'interprétation, elle se fait à vue : les dizaines d'observateurs présents pouvaient apprécier l'activité d'interprétation policière en même temps qu

, La situation d'intervention policière : situation d'action, situation d'activité et situation typique

, Dans la construction d'une même situation, nous distinguons trois types d'images : la situation d'action, la situation d'activité et la situation typique. Elles répondent à des enjeux de l'activité d'interprétation en patrouille : décider collectivement d'intervenir

, Une voiture transportant plusieurs personnes passe très lentement devant nous, feux de détresse allumés, -En patrouille véhiculée Police Secours. 20H00, il fait nuit

, Une fois le contrôle effectué, à la question posée par le chercheur : « Pourquoi y-êtes-vous allés ? » [P1] répondra : « Pour voir? Si quelqu'un a besoin d'aide, s'il y a quelque chose de louche. On ne sait pas trop

, Ils sont nombreux dans le véhicule ». [P1] et [P2] sortent de la voiture et s'avancent vers le véhicule arrêté. Comme à leur habitude

, De son côté, [P2] est en charge de la « surveillance de l'environnement » : il se tourne de trois quart et ses regards oscillent entre l'intérieur du véhicule contrôlé et les alentours. Il se tient à deux pas du véhicule, effectue les salutations d'usage et demande au conducteur de fournir ses papiers

, La convivialité de l'échange tranche avec les contrôles déjà observés jusqu'à maintenant, -La conversation est détendue, les quatre passagers comoriens ont ouvert les fenêtres : ils sont très souriants, ils blaguent et font sourire, et même rire, les policiers

. Soudain, ouvrent en même temps et les passagers commencent à en sortir. [P1] écarquille les yeux, ouvre la bouche, oriente ses mouvements et sa posture vers [P2], alors tourné vers l'extérieur, observant vers l'extérieur de l'espace d'intervention. [P1] se précipite sur la portière arrière gauche en criant fermement : « Ne sortez pas de la voiture ! »

, se retourne et le regarde surpris à son tour et inquiet. Leurs regards se croisent, [P1] fronce les sourcils. Interrompus dans leur mouvement, les passagers interpellés s'exécutent rapidement, en ramenant précipitamment dans l'habitacle les membres de leur corps qui s'étaient aventurés à l'extérieur, et ils referment les portes. Ces derniers sont silencieux, littéralement figés, l'air inquiet

. P2]-s'avance-brusquement, ] sont à présent de nouveau en formation serrée et empêchent les quatre hommes de sortir du véhicule

, Les passagers sont identifiés, ils ne bougent toujours pas, ne conversent pas et semblent en attente. Les gardiens de la paix semblent plus tranquilles

, Une fois le premier individu contrôlé, la tension relationnelle s'atténue, et les rires fusent de nouveau. Les autres passagers sont invités à descendre du véhicule. Les identités sont vérifiées et les gestes de sécurisation exécutés dans la bonne humeur. Les quatre hommes et les policiers conversent convivialement debout, autour du véhicule. Les corps policiers se distendent, l'espace de sécurisation se fait plus perméable, le chercheur s'approche et participe à l'échange, -Le conducteur se met à converser de nouveau avec les policiers, grand sourire aux lèvres

, chercheur : « Quand ils sont tous sortis d'un coup, quand même j'ai eu peur, mais heureusement, c'étaient des gentils (rires) [silence] J'ai eu peur une fraction de seconde », -Après l'intervention : Pendant la conversation avec le chercheur : « A force de ce genre de situation, on apprend à anticiper l'imprévu. L'imprévu, c'est prévu

, Un schéma de cette situation est disponible p, pp.187-188

, Tableau 16 -Parcours d'interprétation de la situation

S. Dans-cette, Les deux gardiens de la paix s'attendaient à voir le chauffeur sortir, et les trois autres patienter à leur place dans le véhicule, comme à l'accoutumée. La rupture dans le continuum d'interprétation collective fait aussi rupture dans le fonctionnement habituel du groupe et dans ce que nous pourrions appelé un fonctionnement émotionnel habituel, typique. La rupture observée dans le cours d'activité / d'expérience a possiblement des effets sur les constructions culturelles qui se, les policiers comme les individus contrôlés, semblaient « ne pas avoir l'habitude » de vivre une telle situation, ils ont été surpris

, Une fois la boucle interprétative effectuée (récit n°3), le scénario se reconstruit au regard de toutes ses étapes, en réintégrant le récit intermédiaire (récit n°2). L'expérience collective est aussi élaborée à partir de vécus individuels (affectés négativement). Le vécu de revirement émotionnel s'accompagne d'une mise en récit qui prend des sens différents

, Les erreurs d'interprétation : « Je n'aurais pas cru, il n'avait vraiment pas l'attitude ! Hein ?

, En patrouille pédestre, dans le wagon restaurant d'un train en circulation, le collectif de gardiens interpelle oralement un homme sans billet de train, qui vient d'être contrôlé par les agents de la SNCF

. -le-contrôle-d, identité commence : l'homme âgé d'environ 25 ans est très souriant et s'adresse de façon nonchalante et détendue aux policiers, qui s'adressent à lui de façon ferme et courtoise comme à leur habitude

-. Qu, il est « militaire en permission » et que ses trajets en train sont pris en charge, mais aucun document ne peut l'attester. Il cherche un document à présenter aux policiers, et il converse avec eux pendant qu'il cherche. [P1] ne semble pas convaincu par son histoire, il semble douter de l'histoire qui est racontée. Il se tourne vers [P2] et écarquille les yeux en souriant

/. Intranquillité,

, Après vérification, il est bien militaire

/. Intranquillité,

, -Il s'excuse à demi-mot en riant

. -une, les positions de sécurité (triangulation spatiale) en se rapprochant de l'homme, ils abandonnent les postures corporelles de sécurité (mise en tension du corps), relâchent leur attention vis-à-vis des mouvements du militaire, tout en restant en alerte vis-à-vis des autres voyageurs du train qui circulent dans le wagon. Le corps de [P1] se relâche d'un coup, le ton devient plus convivial et moins ferme, le visage devient souriant, les mouvements des uns et des autres sont plus libres. Mais la circulation des voyageurs est plus libre, l'espace créé par les policiers est plus perméable. Une conversation détendue s'engage entre le militaire

. -après-coup, P1] dira : « J'aurais pas cru, il n'avait pas l'attitude. Il n'avait vraiment pas l'attitude ! Hein ? La nonchalance? Il était trop cool avec nous », Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences ! (rires)

, Revirement émotionnel et actualisation des cadres d'interprétation

, Une autre interprétation, plus vraisemblable que la précédente au regard de l'ensemble des informations obtenues, donne une autre image du contrôlé : il passe de contrevenant qui essaye d'instrumentaliser la police à militaire pro-police qui a perdu ses papiers et qui a fait l'objet d'une erreur d'interprétation. Brusquement, des blagues et des rires fusent, La situation prend une autre couleur. L'activité du contrôlé a été réinterprétée à l'aune des nouvelles informations obtenues et un autre cadre d'interaction s'installe

, Au final, le militaire est vu au travers de la catégorie : « militaire qui n'a pas l'attitude », qui semble être une nouvelle catégorie ou une sous-catégorie de la catégorie « militaire », dont certains éléments seraient communs avec d'autres catégories qui désignent diverses attitudes non militaires, P1] retrace rapidement le cours d'interprétation (les images successives construites)

, Parcours des décors typiques

, constatons que : -l'organisation collective des contrôles d'identité des gardiens de la [PAF] est quelque peu différente de celle des contrôles de la Police Secours : la communication verbale peut être dirigée par un seul gardien ou le chef de bord

, le revirement émotionnel se manifeste et est observable à travers une réaction corporelle de surprise ; il fait suite à la révélation de l'identité du contrôlé, d'abord vécue par [P1] comme une image déroutante, déstabilisante ; [P1] se montre un peu penaud dans la suite de l'intervention

, est : l'homme ment, pour moi il n'a pas l'attitude d'un militaire

, -une fois engagé le mode collectif [M3] et donc une fois le voile levé sur l'erreur d'interprétation, l'enjeu dominant de l'activité d'interprétation est de rendre-compte de l'erreur commise

, -les décors de situation associés à des affects positifs

, De ces constats nous inférons : -que les décors typiques sont des décors d

, -que les gardiens de la paix expérimentés, qui ont construit des habitudes d'interprétation collectives et des catégories d'interprétation, ont tendance à mobiliser les images d'intervention types dans les cas routiniers et typifiés. Ces images sont donc des images empruntes à des expériences interprétatives passées, au cours desquelles les gardiens de la paix ont bâti en collectif un univers culturel d'interprétation

C. De-ces, nous inférons que la rupture s'effectue au niveau du flux d'interprétation, tandis que dans le cas du revirement de situation, la rupture s

. Ici, il s'agit d'une rupture de la mise en lien de la situation présente avec des images de références typiques (dysfonctionnement du fonctionnement habituel)

. -la-patrouille-est-constituée-d'un-gardien and . Expérimenté, Exp] et d'un gardien nouvellement imposé dans la brigade par la hiérarchie

, Notre véhicule s'engage dans une rue à stationnement alterné. Les voitures sont garées en quinconce, le passage est possible mais difficile, nous avançons très lentement, heures du matin, jour d'inversion du stationnement alterné (changement tous les quinze jours)

, Nous continuons la ronde en traversant une autre rue à stationnement alterné

, Exp] remue la tête et dit d'un ton ferme : « Pfff ! Non, mais c'est bon

, se tourne complètement vers son collègue et rétorque d'un ton revendicatif : « Mais c'est moi la chef de bord !

, On peut gratter maintenant, il est huit heures

, Exp] se met à crier : « Non ! Nous

, Le silence règne, les yeux traînent en direction de l'extérieur. Soudain, -Toujours en patrouille Police Secours, même journée, mêmes gardiens

, « Ah non ! ? Il vient d'avoir un accident ! »

, Le véhicule de police est arrêté, posté proche d'un carrefour avec un stop et [P.NouvArr] surveille les voitures en train de passer le stop, -Toujours en patrouille Police Secours, même journée, mêmes gardiens

. -un-véhicule-passe-le-stop, Ce n'est pas très bien marqué

. -un-véhicule-passe, NouvArr] dit : « Allez, lui? En plus, il a un feu qui ne marche pas

. Exp, « Vas-y, je te laisse faire

. Le, mais pas verbalisé. [P.NouvArr] revient vers le véhicule et dit : « Rien !

!. -un-Énième-véhicule-passe-;-«-oh and L. Lui, NouvArr] s'écrie, avec un ton teinté de joie

. -a-la-vue-d'un-véhicule-qui-ne-s'arrête,

, « Non, c'est bon ! Il s'est presque arrêté

, Le conflit d'interprétation rend visible l'émergence d'affects culturels Nous constatons que : -la prise de décision est l

, Les cultures d'interprétation propres à des sujets collectifs sont des construits de l'expérience non observables, mais que nous inférons afin de décrire la composition et la transformation de l'expérience collective en acte. L'expérience interprétative se construit à la faveur de l'émergence d'affects de situations typiques et d'affects culturels. Quand le consensus d'interprétation n'est pas atteint et que la composition du groupe est en jeu dans des échanges conflictuels, il s'effectue une rupture dans la construction collective de sens

, Dans les deux cas, les professionnels à qui s'adressent les injonctions sont des nouveaux arrivants et novices, Dans les deux cas présentés ci-dessous, un professionnel a été introduit récemment dans la brigade

, Les auteurs des injonctions interprétatives sont des

, Qu'est-ce qui a changé pour vous depuis vos débuts dans la police ? » -[P1] : « Ma façon de voir les choses » -Chercheur : « Comment avez-vous appris le métier sur le terrain ? -[P1] : « [?] Un jour en patrouille, le chef m'a collé au mur ! Il m'a dit : « Tu ne me refais plus jamais ça ! » Là, j'ai compris, j'ai appris, Le policier interviewé a une trentaine d'années et est policier depuis six ans

, Chaque gardien contrôle un véhicule dans un périmètre restreint, si bien que les gardiens de la patrouille sont à quelques mètres les uns des autres

, Nov] se met à tutoyer les conducteurs, qui le tutoient. La situation dégénère : [P.Nov] se met à hurler sur un ton familier

. Exp]-arrive-en-courant and . Lui-dit, Le gardien rétorque que les jeunes lui ont manqué de respect. Le chef de brigade salue le conducteur et laisse le véhicule partir. Il amène vigoureusement le jeune collègue près d'un mur à l'écart des collègues, Tu te prends pour qui ? On te demande de faire un contrôle, pas de jouer au cowboy avec les jeunes !

, En interprétant, à travers les significations et le sens qu'ils produisent autour des situations policières, les gardiens de la paix actualisent les cultures d'interprétation

, La culture d'interprétation n'existe pas, seules des cultures d'interprétation peuvent être envisagées

, Les cultures d'interprétation sont des outils mobilisés pour construire du sens (sens de l'activité, sens de la situation, et sens de l'expérience) et des récits d

, Les cultures d'interprétation sont le produit d'un continuum d'interprétation collective. Les cultures d'interprétation sont des constructions collectives portées par les sujets individuels et collectifs, qui fonctionnent comme des matrices d'action et qui sont le

, Elles sont propres à des groupes restreints (collectif policier) qui agissent en collectif (activité collective) en tant que sujets collectifs, quand ils sont engagés dans l

, A ces occasions, des cultures d'interprétation deviennent saillantes aux yeux des protagonistes qui peuvent les mettre en objet et/ou mettre en jeu la composition du sujet collectif

, L'acculturation est l'occasion de faire des apprentissages interprétatifs, 2012.

, Les cultures d'interprétation sont des construits de l'expérience collective, comprenant des cadres d'interprétation, des habitudes d'interprétation et des normes d'interprétation. 2 -En construisant des situations, les gardiens de la paix construisent de l'expérience collective : ils fabriquent des récits d'interprétation et des cultures d'interprétation, à travers diverses voies de développement culturel et expérientiel (spécialisation, production, diversification et renforcement culturels), s'accompagnant

, L'expérience collective en acte se construit entre continuités et ruptures. Elle est faite d'expériences typiques situées, c'est-à-dire d'expériences significatives, qui servent de cadres d'expérience (Goffman, 1991) à l'expérience en train d'être vécue, une expérience en acte(s), une expérience en train de s'élaborer

V. Léonard and . Barbier, L'expérience interprétative collective en acte des gardiens de la paix patrouilleurs est un récit interprétatif en perpétuel transformation, un récit politique, une histoire de police. de nos autres travaux, 2015.

, L'étude des transformations conjointes de l'activité, des sujets et de l'expérience, qu'elle soit intime ou collective, apparait aujourd'hui comme un préalable à toute ingénierie de formation

, Si dans les contextes professionnels, prônant de plus en plus le modèle de l'activité collaborative, l'analyse de sa propre expérience s'impose aux agents sociaux comme une

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