W. G. Sebald, ». La-cour-de-l'ancienne-École, C. Santo, and T. P. Charbonneau, Ce texte est en particulier étudié par Jan Ceuppens dans son article « Transcripts: an Ethics of Representation in The Emigrants, W.G. Sebald : History, Memory, Trauma, pp.251-263, 2003.

P. Michon, Le roi vient quand il veut, op.cit, p.281

P. Michon, Vies minuscules, p.72

P. Michon, , pp.82-83

M. Pic, W. G. Politique-de-la-mélancolie-chez, and . Sebald, Résistance, achronologie et divination », art.cit, p.28

L. Wittgenstein, 80 : « "Le temps" prend une signification différente selon que nous appréhendons la mémoire comme source du temps ou comme image conservée de l'événement passé ». Cité par Muriel Pic, « Politique de la mélancolie chez W.G. Sebald. Résistance, achronologie et divination, Remarques philosophiques, trad. Jacques Fauve, Paris, Gallimard, p.9, 2011.

P. Thompson and . Time, work-discipline and industrial capitalism », Past and Present, vol.38, pp.56-97, 1967.

W. G. Sebald and . Austerlitz, Die Zeit, so sagte Austerlitz in der Sternkammer von Greenwich, sei von allen unseren Erfindungen weitaus die künstlichste, p.149

, Austerlitz, op.cit., p. 269: "als gäbe es überhaupt keine Zeit, p.219

. Ibid, , pp.85-86

D. Viart, . Vies-minuscules-de-pierre-michon, . Paris, . Gallimard, and . Foliothèque, Aussi le récit ressemble-t-il parfois à celui d'un conteur. Fidèle à ces propos reçus jusque dans une certaine part d'oralité que son écriture préserve, il retrouve à sa façon un peu de ces récits francophones, d'Afrique ou des Antilles, p.28, 2004.

, Sur cette figure du Beau Parleur, cf. en particulier l'article d'Aurélie Adler, le narrateur des Vies minuscules écrit que la langue française lui donnerait « le seul pouvoir qui vaille : celui qui noue toutes les voix quand s'élève la voix du Beau Parleur. » Vies minuscules, pp.462-480

. Ibid, 282 : « Il y a beaucoup de blocs, de pépites comme ça que je ramasse dans ma mémoire et qui s'incrustent dans ce que j'écris. Mais l'emprunt transite souvent par la note, avant de passer dans la rédaction. C'est là qu'il se met à perdre ses guillemets

P. Michon-parle-de-sa-«-bibliothèque-neuronale, ». , and I. , Dans ses travaux sur la bibliothèque de Beckett, Dirk Van Hulle propose d'appliquer à la critique génétique cette notion d'esprit étendu qu'il emprunte aux sciences cognitives. Cf. en particulier Modern Manuscripts: The Extended Mind and Creative Undoing from Darwin to Beckett and Beyond, 2014.

. Cf, J. Particulier, «. Catling, and . Bibliotheca, Sebald's Library », dans Jo Catling et Richard Hibbitt (dir.), Saturn's Moons, op.cit, et Ulrich von Bülow, « L'éclipse d'un auteur en son oeuvre : quelques remarques sur les archives de W.G. Sebald », in Muriel Pic, pp.163-176

M. Pic and W. G. Sebald, , p.13

W. Benjamin, . Crise, and . Roman, À propos de Berlin Alexanderplatz de Döblin », trad. Rainer Rochlitz, dans OEuvres II, pp.189-197

. Cf, T. W. Exemple, S. W. Adorno, and . Benjamin, « L'intention de Benjamin était de renoncer à toute interprétation et de ne faire surgir les significations que grâce au choc provoqué par le montage des documents. La philosophie ne devait pas seulement rejoindre le surréalisme mais devenir ellemême surréaliste, pp.19-20, 1999.

, Les exemples suivants sont relevés par Dominique Viart : Rimbaud le fils, op.cit., p. 11 : « On dit que Vitalie Rimbaud, née Cuif, fille de la campagne et femme mauvaise

L. Onze, 11 : « Il était de taille médiocre, effacé, mais il retenait l'attention par son silence fiévreux, son enjouement sombre, ses manières tour à tour arrogantes et obliques -torves, on l'a dit » ; Maîtres et serviteurs, p. 87 : « Vasari, c'est-à-dire la légende, raconte que Lorentino, peintre d'Arezzo et disciple de Piero

, Mythologies d'hiver, p. 11 : « Muirchu, abbé, raconte que Leary, roi de Leinster, a trois filles jeunes et tendres

, Adomnan raconte que saint Columba d'Iona, qui s'appelle encore Columbkill, Columbkill le loup, de la tribu des O'Neill du Nord par son aïeul Niall des neuf Otages, est dans sa jeunesse un homme brutal » ; ibid, Les Annales des Quatre Maîtres racontent que Suibhne, p.29

P. Michon, L. Onze, and O. , Sauf pour la dernière occurrence, et comme pour le cas de la citation de Melville dans les Vies minuscules, la citation est indiquée par des italiques mais non référencée dans le texte, vol.85, p.77

, Pierre Michon insiste sur la « théâtralité de la Révolution, cette période de grande rhétorique où l'on a fait la révolution quasiment en toge romaine

P. Michon and L. Onze, , p.94

G. Genette, P. Palimpsestes, and L. Seuil, « Le pseudo-résumé, ou résumé fictif, c'est-à-dire résumé simulé d'un texte imaginaire, tel que l'a illustré par exemple Borges, appartient sans doute dans son esprit à l'ordre des forgeries, puisqu'il a pour fonction, vol.294, 1982.

M. Aurèle, . Pensées-pour-soi, V. I. Livre, P. Dalimier, and . Flammarion, Europe : des cantons du monde ; l'océan tout entier : une larme dans le monde ; le mont Athos : une petite motte de terre dans le monde ; l'instant présent : un point dans l'éternité. Tout est petit, change, s'évanouit. ». Version italienne : «tutto è piccolo, instabile, Asie, p.156, 2018.

P. Michon, Le roi vient quand il veut, op.cit, p.258

. Ibid,

D. Viart and . Chambre, s) d'échos. La parole rapportée chez Pierre Michon », art.cit., p. 80 : « À ces nourritures disparates, Michon emprunte à loisir, et il s'approprie les éléments sans souci de trop grande fidélité comme Montaigne, justement, en revendiquait l'audace

P. Michon and L. Onze, , p.79

P. Petitier, ». Une-houppelande-couleur-de-fumée-d'enfer, and É. , On pourrait commencer par remarquer, avec Antoine Compagnon, que la citation n'a pas de sens hors de son travail, hors de « la force qui l'agit, qui la saisit, l'exploite et l'incorpore 62 ». C'est à l'intérieur de sa mobilisation, de la force qui l'investit et la recueille, de la dynamique qui la prélève, se l'approprie et qui l'accueille que la citation prend sens. Sebald, Michon ou Tabucchi ne sacralisent pas le sens original des citations : chez eux, nulle hypostase du sens des grandes oeuvres, nulle vénération herméneutique, mais plutôt une utilisation, une appropriation dans le cadre d'un travail artisanal et minutieux qui relève du bricolage au sens précis où l'entendait Lévi-Strauss 63 . Le sens original, dans le contexte de départ, peut parfois être présent sur un mode fantomatique et spectral, comme dans le cas de la citation de Hamlet dans Le fil de l'horizon ; il peut aussi être fortement modifié, voire inversé, comme dans le cas de la métaphore de la cristallisation chez Stendhal et chez Sebald. Comme le dit Antoine Compagnon, avec la citation, « le même objet, le même mot change de sens selon la force qui se l'approprie : il a autant de sens qu, vol.4, 2009.

, De même que nous avions vu au chapitre précédent que l'usage des discours rapportés faisait intervenir une tentative de fonder l'authenticité du discours, l'usage des citations prend place dans une dynamique semblable d'autorisation

, Nous étudierons plus tard la manière dont ces écrivains se construisent, en particulier grâce à la citation, une posture d'auteur particulière, érudite, qui leur permet d'accéder à une certaine centralité dans le champ littéraire. Caractérisons pour l'instant le jeu avec l'autorité que cette insistance sur la citation construit : l'écrivain n'est pas l'autorité, ou celui qui ajoute, mais il apparaît comme celui qui vient après et qui recueille, qui emprunte, L'insistance avec laquelle sont mobilisés les procédés de la citation dans les textes de Sebald

A. Compagnon, La seconde main ou le travail de la citation, p.38

C. Lévi-strauss and L. , 35 : dans le processus du bricolage, « ce sont toujours d'anciennes fins qui sont appelées à jouer le rôle de moyens : les signifiés se changent en signifiants

A. Compagnon, La seconde main ou le travail de la citation, p.38

. Cf, Chambre(s) d'échos. La parole rapportée chez Pierre Michon », art.cit., p. 77 : « L'écrivain selon Michon n'est plus celui qui « ajoute, exemple Dominique Viart à propos de Michon : «

J. Catling, «. Wg-sebald, ;. , and W. G. Sebald, Jo Catling cite, parmi les exceptions, trois articles sur lesquels nous nous appuyons dans les pages suivantes : Noam L. Elcott « Tattered Snaposhots and Castaway Tongues: An Essay at Layout and Translation with W.G. Sebald, dans Muriel Pic et Jürgen Ritte (éd.), pp.203-223

L. L. Wolff, The Solitary Mallard: On Sebald and Translation, Journal of European Studies, vol.41, pp.323-340, 2011.

M. Stistrup-jensen and «. Le, Citer la langue de l'autre. Mots étrangers dans le roman, pp.203-215, 2007.

W. G. Sebald, Ungelenk und zugleich vollendet waren seine Bewegungen, von einer längst außer Gebrauch gekommenen Verbindlichkeit auch die Art, in der er sich uns vorstellte als Dr. Henry Selwyn. Wir seien gewiß, setzte er hinzu, der Wohnung wegen gekommen. Soviel er zu sagen vermöge, sei sie noch nicht vergeben, doch müßten wir uns in jedem Fall bis zur Rückkunft von Mrs. Selwyn gedulden, den sie sei die Besitzerin des Hauses, pp.10-11

, On pourrait rapprocher cette encyclopédie des violences historiques de l'entreprise de Jean-Yves Jouannais, L'encyclopédie des guerres, Cf. MOAB, 2018.

W. G. Sebald and L. Saturne, 149 : « c'est donc cela, se dit-on en marchant lentement en rond, l'art de la représentation de l'histoire. Il repose sur une perspective faussée. Nous, les survivants, nous voyons les choses de haut, toutes en même temps, et cependant, nous ne savons pas comment c'était. » Die Ringe des Saturn, et la langue des révolutionnaires polonais et ukrainiens. Parmi les langues étrangères mobilisées dans le récit de la vie de Conrad que fait le narrateur, pp.151-152

, Insistant sur les violences réelles infligées au cours de l'histoire, Sebald montre ainsi que la langue participe à ces violences

, Dans Austerlitz, on compte de nombreux mots en langue étrangère, qui interviennent dans une multiplicité particulièrement importante : l'allemand, le français, l'anglais, le gallois, le hollandais et le tchèque interviennent plus ou moins ponctuellement. Cette multiplicité des langues est le signe des combats du personnage avec les langues, exacerbés lors de sa crise du langage. Son rapport avec les langues participe du désarroi psychologique dont il est la victime. Austerlitz est un orphelin tchèque, élevé par des pasteurs gallois dans l'oubli de sa langue maternelle. Les passages en gallois ou en anglais qui ponctuent le récit de son enfance insistent tous sur l'obscurité de cette période, les derniers mots de Gwendolyn Elias, mère adoptive d'Austerlitz, que le récit retranscrit étant particulièrement significatifs, Le rapport à la langue maternelle, celle des souvenirs d'enfance, devient alors, dans les récits de Sebald, ce qui témoigne de la violence de l'histoire. La langue maternelle peut être tue, comme chez Korzeniowski, ou peut ressurgir, comme dans Austerlitz, et devenir l'objet d'une tentative de souvenir, de réappropriation, p.36

. L'obscurité-qui-domine-dans-le-récit-de-l'enfance-d, Austerlitz au pays de Galles correspond à l'ignorance de ses origines dans laquelle il est maintenu. C'

, Là encore, dans le texte original allemand, l'anglais intervient : Mais avant tout, ajouta Penrith-Smith, il était de son devoir de me révéler que sur mes feuilles d'examen je ne devais pas écrire Daffyd Elias mais Jacques Austerlitz. It appears, dit-il, that it is your real name, p.37

W. G. Sebald and . Austerlitz, Dann sagte sie, so leise, daß man es fast nicht hören konnte: What was it that so darkened our world?, Austerlitz, op.cit, p.97

O. Austerlitz, Austerlitz prononce devant V?ra est mémorisé et prononcé phonétiquement : Aussi m'étais-je contenté de bredouiller la phrase péniblement mémorisée la veille : Promi?te, prosím, ?e Vás obt??uji. Hledám paní Agátu Austerlitzovou, která zde mo?ná v roce devatenáct set t?icet osm bydlela, Je cherche une certaine Agáta Austerlitzová, vol.101, p.81

, Lors de cette scène de retrouvailles, le reconnaissance, V?ra l'appelle Jacquot, en français, la langue qu'ils parlaient autrefois tous les deux, selon un arrangement convenu avec les parents de Jacques, qui, dit V?ra, « nourrissaient une prédilection pour tout ce qui était français 46 ». Témoignant des violences du XX e siècle, l'identité de Jacques Austerlitz est donc traversée par diverses langues. Dans tous ses récits, Sebald met en scène ce plurilinguisme, les opérations de mémoire et d'oubli qu'il recouvre, en citant de nombreuses langues étrangères, en donnant à son texte une dimension plurilingue qui témoigne du fait qu'il est toujours pris dans des dynamiques de traduction et d'appropriation. Sans tenir de propos théorique sur la traduction et sur les langues étrangères, ou sur la domination d'une langue sur d'autres, il montre ainsi comment les rapports que les locuteurs entretiennent avec leurs langues, Ce n'est que plus tard qu'avec V?ra, Austerlitz apprendra à compter à nouveau 45 , et se familiarisera à nouveau avec sa langue maternelle oubliée, en s'appuyant en particulier sur les noms de lieux

C. , Avant-propos » de son exemplaire de Speak, memory, qu'il souligne dans la marge, Sebald note « superb sens ». Dans son ensemble, c'est toute la dynamique des langues dans Austerlitz, la présence de la traduction comme moyen d'à la fois rendre compte des violences de l'histoire et de tenter de les contenir, que l'on peut retrouver dans ces phrases : This re-Englishing of a Russian re-version of what had been an English re-telling of Russian memories in the first place, p.47

, Also stammelte ich nur den Satz, den ich tags zuvor mühselig einstudiert hatte: Promi?te, prosím, ?e Vás obt??uji. Hledám paní Agátu Austerlitzovou, která zde mo?ná v roce devatenáct set t?icet osm bydlela. Ich suche eine Frau Agáta Austerlitzova, die möglicherweise hier 1938 noch gewohnt hat, p.234

V. Nabokov, Citant un poème d'Emily Dickinson sur l'évocation et la convocation et les fantômes, il établit que la voix de la poésie a le pouvoir d'établir un dialogue avec les fantômes. Ensuite il parle de l'interprétation des rêves, avant de reprendre le récit de son rêve : dans son rêve, son père, âgé, ayant déjà subi une ablation du larynx, lui demandait comment il mourrait -la scène est similaire à celle que l'on retrouve au chapitre IV de Requiem. À la table du café, Tabucchi entend à nouveau la voix de son père, qui, alors qu'il ne parlait que toscan, s'adresse à lui en portugais. Tabucchi tente alors d'écrire son rêve, et spontanément, sans réfléchir, écrit en portugais. Revenant à un questionnement plus théorique et général, l'article aborde alors la question de l'écriture dans une autre langue que la langue maternelle, la question des accents, de la difficulté de rendre le timbre des voix dans un texte. Tabucchi cite en particulier Patrick Quillier, traducteur français de Pessoa, et une de ses études sur le Faust de Pessoa, qu'il propose de comprendre comme une tragédie de l'oreille, comme une tragédie de l'impossibilité de donner des mots aux voix que l'on entend intérieurement. De retour à sa chambre d'hôtel, Speak, memory: An Autobiography Revisited, Harmondsworth, Penguin, 1987, p. 10. romanesque à l'origine de l'écriture, sur les rapports entre le souvenir, les perceptions sensorielles, le vécu et la création littéraire

, La mémoire propre à mon état de veille me restituait la voix de mon père dans sa langue toscane qu'il avait utilisée toute sa vie pour me parler. Le fait qu'il ait pu me poser une question en portugais, et que le rêve se fût développé en portugais, provoqua en moi une très étrange réaction ; je m'assis à la table de ma chambre et me mis à traduire ces pages dans la langue de mon père

, une lutte avec moi-même qui me provoqua un malaise peut-être encore plus grand que le souvenir du rêve. J'allai de l'avant

, Il me sembla avoir ainsi commis, malgré mes bonnes intentions, un acte presque pervers : une voix m'était arrivée dans une langue et je l'avais travestie, j'avais défiguré un texte littéraire, c'est-à-dire une créature qui était née d'une certaine manière et qui s, J'avais devant moi des feuillets pleins de ratures et de corrections : un texte laborieux, à l'écriture maladroite et artificielle, p.61

A. Tabucchi, Autobiographies d'autrui, op.cit, Opere II, op.cit., p. 839: «la stranezza linguistica, p.45

I. I. Opere, 839: «La mia memoria dello stato di veglia mi riportava la voce di mio padre nella sua lingua toscana, così come mi aveva parlato tutta la vita. Il fatto che mi avesse posto una domanda in portoghese, e che il dialogo del sogno si fosse sviluppato in portoghese, mi provocò una strana reazione: mi sedetti al tavolo e mi misi a tradurre quelle pagine nella lingua di mio padre, cioè nella mia. Mi impegnai in una lotta con me stesso che mi provocò un malessere forse ancora più grande di quello che avevo provato al ricordo del sogno. Ne ebbi per molto, e finii a notte fonda, p.45

R. Guidée, Le temps n'existe absolument pas : photographie et sortie du temps dans Austerlitz de W.G. Sebald », intervention lors du séminaire « Sortir du temps », 12 mars 2007, disponible à l'adresse suivante, 2018.

C. Le-suggère-nella-arambasin, Littérature contemporaine et histoires de l'art : récits d'une réévaluation, pp.53-56, 2007.

«. Ulrich-von-bülow, éclipse d'un auteur en son oeuvre : quelques remarques sur les archives de W.G. Sebald », in Muriel Pic (dir.), Politique de la mélancolie, pp.163-176

, La forêt recule, en vérité, à une distance telle qu'on ne sait où elle a pu être, et la maison de glace se défait, et le givre dessine sur la campagne une image sans couleurs de la terre. C'est ainsi, quand le nerf optique se déchire, Aiguise ton regard et devant toi tu verras là-bas, dans le gris du soir qui tombe, tourner les lointains moulins à vent, p.63

, L'expérience de la perte de vue est ici reprise à la description qu'en fait Borges

J. L. Borges, ». Sept-nuits, . Dans-oeuvres-complètes, É. Ii, . Jean-pierre et al., , p.734, 1999.

, Cf. chapitre, vol.3, p.113

D. , Der Wald weicht zurück, wahrlich, / in solcher Weite, daß man nicht kennt, / wo er einmal gelegen, und das Eishaus / geht auf, und der Reif zeichnet ins Feld / ein farbloses Bild der Erde. / So wird, wenn der Sehnerv / zerreißt, p.38

E. Dans-un-entretien-avec and . Wachtel, Sebald insiste sur l'importance de la plurivocité des éléments symboliques : W.G. Sebald, L'archéologue de la mémoire, op.cit., p. 56 : « Les gens veulent toujours que les éléments symboliques d'un texte soient univoques. Mais bien sûr ce n'est pas comme cela que les symboles fonctionnent. S'ils sont bien choisis, ils sont habituellement polysémiques. Ils sont là simplement pour vous signaler qu'il y a à cet endroit quelque chose d'important mais ce que c'est et ce que cela signifie

. Cf and . Jacobs, Like the snow on the Alps" would not dead end, then, simply in whiteness. Sebald's threat to a vision-of-the-senses would not then exclude the possibility of signification, practiced as retrospective, and also deferred connection. A connection of pause, of distance, rather than fixed meaning, p.17

W. G. Sebald and . Austerlitz, Austerlitz, op.cit, pp.54-61

, le point de vue en histoire, qui reprend une citation du Pinocchio de Collodi 84 . C'est que Carlo Ginzburg joue sur les mêmes questionnements inquiets des méthodes, sur les mêmes tentatives de combinaisons d'éléments disparates et opposés, dans une écriture qui se conçoit également comme une tension reposant sur des couples de contraires -morphologie et histoire, rapidité et lenteur, traversée des surfaces et exploration des profondeurs, passages de la microanalyse à la macrohypothèse, repli intensif ou débordement excessif 85 . Ce sont ces dynamiques que nous proposons de lire ensemble, wie man ihn findet bei bestimmten Malern und Philosophen, die vermittels der reinen Anschauung und des reinen Denkens versuchen, das Dunkel zu durchdringen, das uns umgibt, p.11

C. Ginzburg and O. Di-legno, Nove riflessioni sulla distanza, Milan, Feltrinelli, 1998. À distance. Neuf essais sur le point de vue en histoire

, Pour plus de précisions, cf. en particulier Carlo Ginzburg, « L'historien et l'avocat du diable », entretiens avec Charles Illouz et Laurent Vidal, Genèses, vol.4, pp.112-129, 2003.

, is meant to be an handbook on the subject of literary evaluation, is so elaborately divided into chapters, sections, sub-sections and paragraphs, capitals and lower case that only a bureaucratic mind will derive any pleasure from reading it

W. G. Sebald, A. Horst, and . Glaser, It appears that what we are currently witnessing, at least as far as Germany is concerned, is the gradual transformation of a form of literary criticism neglectful of criticism to one neglectful of literature. This is not to say that "critical theory" has nothing to offer, Literaturwissenschaft und Sozialwissenschaften : Grundlagen und Modellanalysen, p.163, 1972.

D. G. Daviau, W. G. Sebald, and C. Sternheim, Kritiker und Opfer der Wilhelminischen Ära, Germanic Review, Cité par Uwe Schütte, « Against Germanistik, vol.47, p.163, 1972.

U. Simon, Der Provokateur als Literaturhistoriker: Anmerkungen zum Literaturbegriff und Argumentationsverfahren in W.G. Sebalds essayistischen Schriften, pp.78-104, 2005.

, Ce thème de la lévitation se retrouve à la fois dans l'oeuvre critique et dans les récits de

. Sebald, En plus de la présence commune de thèmes comme celui-ci dans les oeuvres critiques

C. Sebald and O. Sternheim, die Qualität der Erlösung, p.23

W. G. Sebald, Die Beschreibung des Unglücks schließt in sich di Möglichkeit zu einer Überwindung ein, op.cit., p, vol.12, p.17

W. G. Sebald, Daß es solcher Schwierigkeit und solcher Skrupel zum Trotz in der Wiederholung immer wieder Passagen gibt, die wie die bereits zitierte von dem mitternächtlichen Kellner fast ein Gefühl der Levitation vermitteln, ist ein Maß für die außergewöhnliche Qualität dieser Erzählung, deren insgeheimes Ideal, so scheint es mir, eines der Leichtigkeit ist. Nicht daß der Erzähler sorglos wäre oder unbeschwert; er wendet nur, statt von dem zu reden, was auf ihm lastet, seinen Sinn darauf, etwas herzustellen, was ihm und dem vielleicht gleichfalls trostbedürftigen Leser hilft, pp.176-177

. Cf, «. Par-exemple-ruth-klüger, W. G. Wanderer-zwischen-falschen-leben-;-Über, ». Sebald, +. Text et al., In seinen literaturwissenschaftlichen Essays [?] durchbricht Sebald das Tabu gegen den Biografismus, den wir Germanisten als naiv zu verachten gelernt haben. Sebald verbindet unbekümmert Leben und Werk, denn da seine ist ihm Ausdruck des anderen, vol.158, p.99, 2003.

. C'est, Comme dans d'autres articles qu'il publiera par la suite, en particulier dans « Un univers dans une syllabe », il se place dans la continuité par rapport aux méthodologies philologiques : intérêt pour les étymologies, appui sur la matérialité des mots, questions de traductologie que nous avons abordées précédemment, lui permettent de conduire des investigations critiques, des « vagabondages 20 », qui font largement appel à un corpus théorique similaire à celui d'articles universitaires. À plusieurs reprises, dans des entretiens, Tabucchi a d'ailleurs semblé séparer nettement ses deux activités, ses deux carrières, de professeur et d'écrivain, l'écriture littéraire impliquant ne relevant selon lui que de la fantaisie, du désir et des rêves 21 . Cependant, malgré cette séparation affichée de l'écriture littéraire et de la critique universitaire chez Tabucchi, on doit bien constater une proximité assez importante entre écriture littéraire et écriture critique, en particulier à l'intérieur des textes consacrés à Fernando Pessoa. Thea Rimini a ainsi avancé l'idée que le travail universitaire de Tabucchi, où il raconte des biographies qui sont en partie authentiques, en partie inventées, et où il s'inclut très fortement dans les récits. » et de Sienne, il a aussi occupé des positions institutionnelles importantes comme le poste de directeur de l'Institut culturel italien à Lisbonne

. Tabucchi, écriture universitaire vers l'écriture littéraire. Mais peut-être que cette dynamique est encore plus mobile, que ses termes sont moins fixés

, L'importance de Pessoa chez Tabucchi indique selon Vincenzo Russo une mobilité des rôles, une répartition des personnages du critique et de l'écrivain dans le cadre de ce qui ressemble à une pluralité d'identités, à une sorte d'hétéronymie fonctionnelle 23

A. Tabucchi, La parola interdetta. Poeti surrealisti portoghesi, 1971.

, Pour un étude de la place de cette anthologie dans la réception de la poésie portugaise en Italie, cf. en particulier Vincenzo Russo, « La poesia come antologia: il Novecento portoghese nella tradizione traduttiva italiana, Estudos italianos em Portugal, 2012.

A. Tabucchi, . Un, and . Dans-une-syllabe, Opere II, p. 843: «questo itinerario». Ce texte est d'ailleurs suivi d'une bibliographie similaire à celle que l'on, dans Autobiographies d'autrui, p.51

. Antonio-tabucchi, . Douter, ». Dénoncer-parfois, L. Lopez, and . Courrier-de-l'unesco, « J'aime être professeur d'université. La littérature est ma vie, bien sûr. Mais d'un point de vue existentiel, être professeur me convient. La littérature n'est pas pour moi un travail quotidien, pp.46-50, 1999.

T. Rimini, A. Tabucchi, A. Tabucchi, and S. Palermo, 96: «Di lì a qualche anno, il Tabucchi filologo presta il vocabolario al Tabucchi scrittore, 2011.

V. Russo, . Le, ». Di-tabucchi-su-pessoa, .. ). Dans-vincenzo-russo-;-dir, T. Novecento et al., Il rovesciamento del saggista nel narratore, almeno nel caso di Tabucchi, non si situa nella diacronia, non è un passaggio che si dà una volta per tutte, ma è un processo osmotico e reversibile che prevede sempre anche l'eventualità di un rovesciamento contrario e cioè del narratore nel saggista.» Notre Les positionnements de Sebald et Tabucchi à l'intérieur de leurs carrières universitaires sont donc bien différents, et témoignent également de rapports différents aux savoirs : si Sebald adopte une position polémique et critique, Tabucchi construit son oeuvre littéraire dans une idée de séparation par rapport à son travail universitaire, comme si les deux travaux adoptaient des points de vue différents sur les mêmes objets, quelle mesure peut-on alors lire ces oeuvres comme des « fictions critiques, pp.13-24, 2013.

, Dominique Viart a proposé le terme de « fictions critiques » pour décrire certains textes contemporains en France, comme ceux écrits par Annie Ernaux

, ces textes partageraient la caractéristique d'appartenir à une même « littérature transitive », revenant au monde, au réel, au sujet, après les avant-gardes « intransitives » des années 1950-1970, tout en étant encore porteurs du soupçon que ces dernières avaient porté contre ces notions. C'est donc dans le sens d'un héritage actif par rapport aux propositions critiques des avant-gardes textualistes que peut se comprendre les termes de « littérature transitive », ou de « fictions critiques » de Dominique Viart 25

Q. Tabucchi, En accord avec son orientation polémique, Sebald n'hésite pas à se montrer extrêmement critique envers Alfred Andersch, figure importante du groupe d'avant-garde allemand, et qu'il perçoit comme exemplaire de la position compromise des « émigrés de l'intérieur » : il voit dans son traduction : « Le renversement du critique en écrivain, au moins dans le cas de Tabucchi, n'est pas situé dans une diachronie, n'est pas un passage que l'on fait une fois pour toutes, mais est un processus osmotique et réversible qui prévoit toujours la possibilité d'un renversement contraire, de l'écrivain en critique. » Sur cette question, cf, même si elles sont quelque peu marginales, écrites depuis l'Angleterre ou sous l'influence du Portugal, s'inscrivent dans des champs nationaux bien configurés et fortement structurés, nous devons nous poser la question de leurs rapports aux avant-gardes actives dans ces champs

, La liste n'est bien sûr pas exhaustive. Cf. par exemple Dominique Viart, « Les « fictions critiques » de la littérature contemporaine », Spirale. Arts, lettres, sciences humaines, vol.201, pp.10-11, 2005.

, Pour plus de précisions sur l'élaboration de ces notions, cf. en particulier Dominique Viart, Bruno Vercier (dir.), La littérature française au présent, 2005.

. C'est-la-même-tâche-que-se-donne-pierre-michon, dans ses textes sur les divers artistes, peintres ou écrivains qu'il étudie à la suite des Vies minuscules. Lors d'un colloque consacré à « Jean-Pierre Richard, critique et écrivain », Dominique Viart a présenté les liens décisifs qui ont rapprochés Jean-Pierre Richard

P. Michon, Il insiste sur la « circulation des motifs 28 » entre l'écriture critique de Jean

P. Richard and . De-pierre-michon,

, Me lisant, est-ce qu'il s'est senti immédiatement le dédicataire de ces chapitres ? At-il vu que ce décor était planté pour lui, a-t-il entendu que je l'appelais dans la ronde ? Je le crois. Il a consacré à ce livre une étude merveilleuse, Pour un Rimbaud. Tout, de nos brèves rencontres, de notre contact, de nos frottements inconciliables, de notre conciliation pourtant, tout est dit : le blanc-seing que les vieux auteurs donnent aux plus jeunes

, qui, écrit-il délicieusement, semble « avoir migré du chef de Sainte-Beuve sur celui de Banville » -et en bout de chaîne, p.29

, cette transmission effective, cette « greffe » qui mélange complicité et rivalité, « la petite bouture, celle qui se transmet du plus vieux au plus jeune, la petite bouture du génie 30 » qui caractérise la relance de la littérature effectuée par Michon. Que le couvre-chef de Sainte-Beuve en soit l'expression n'est pas si paradoxal : à travers lui, c'est l'image d'un critique qui tient ensemble la littérature et la vie qui est aussi mobilisée

J. Richard, P. Paris, L. Seuil, and . Points, , p.9, 1955.

D. Viart and «. L'empoignade,

, critique et écrivain, p.197, 2015.

P. Michon, ». Relation-heureuse, and L. , , vol.164, p.22

P. Michon, , p.43

, Si on entend par postmodernité une culture qui s'est effondrée ou, pour mieux dire, les ruines d'une culture qui s'est effondrée, alors oui, je suis un fils de mon époque, p.36

, Quelques pages plus loin, Tabucchi oppose le courant postmoderniste, qui abandonne la volonté de donner une explication du monde, à d'autres courants littéraires contemporains, dont un courant « scientiste » « représenté par l'Italo Calvino de la dernière période, quand il disait que son écrivain préféré était Galilée, ou quand il publiait Palomar, un livre franchement épistémologique, qui [?] ne bénéficie pas de ma sympathie, justement parce qu'il prétend interpréter le monde et que je préfère, moi, les oeuvres qui s, vol.37

, Le terme rassemble pour lui les interrogations non-conclusives que l'on voyait à l'oeuvre dans ses récits d'enquête, le renversement des perspectives et des points de vue proposés par ses personnages. Il s'oppose à une tendance épistémologique présente dans le littéraire, dans des termes qui restent assez équivoques : contre les tentatives d'explication et d'interprétation du monde, il propose de s'interroger sur le sens du monde -ce qui demeure assez proche d'une tentative d'interprétation. La caractéristique principale de cette érudition postmoderne, Le postmodernisme est compris par Tabucchi comme un refus des explications trop rapides

, Alors que Tabucchi revendique ainsi la caractérisation de postmoderne, qu'il applique aussi à Borges -ce qui suffit à montrer la grande labilité du terme -, il semble qu'avec Sebald et Michon s'esquisse une littérature de l'après que l'on ne peut pas appeler « postmoderne », une littérature qui vient après des siècles d'écriture, qui en tient compte de manière inquiète, en posant la question de la possibilité de sa transmission entre les générations, tout en mettant en scène son anachronisme

. Sebald and . États-unis, où le terme de postmoderne a été largement employé pour caractériser les oeuvres de Sebald, même si c'était déjà pour marquer une certaine originalité ou une certaine extériorité par rapport à ce terme identifié à un mouvement littéraire 38 . Selon d'autres commentateurs, Sebald serait un « uncomfortable modernist, vol.39

A. Tabucchi and C. Gumpert, L'atelier de l'écrivain, op.cit, p.156

. Cf, R. Par-exemple-mark, . Mcculloh, W. G. Understanding, and . Sebald, Although Sebald's work clearly belongs to postmodernism, both chronologically as well as in its rejection of traditional narrative conventions, it is free of the irreverence characteristic of many postmodernist writings, pp.19-20

T. L'expression-vient-de, . Pitts, and . Vertigo, Chez Pierre Michon, l'adjectif n'intervient qu'une fois dans un entretien, pour être immédiatement refusé : Certainement que toutes les vies ne se valent pas. Mais je veux dans un moment de mise à l'épreuve poser sur chaque plateau de la balance une vie très chargée comme celle de Rimbaud, et une autre qui l'est moins, comme celle d'Izambard, et les faire s'équivaloir un instant, en l'air, avant de rétablir le fléau de la balance dans le bon sens. Je serais un postmoderne, un bradeur, si je pensais que tous les gens s'équivalent. Ce qui importe plus que jamais c'est de louer maintenant les grands hommes, largement consacré à des lectures très précises de Sebald. Disponible en ligne à l'adresse suivante, vol.12, p.40, 2018.

, Le terme de postmoderne chez Michon est équivalent d'un nivellement, d'un relativisme généralisé. Voici comment Dominique Viart rend compte de l'utilisation de la notion en littérature

, Les réécritures parodiques, la littérature au second degré, truffée d'allusions critiques destinées à prouver qu'on n'est pas dupe de ce que l'on écrit, connurent un certain succès. Plus, sans doute, à l'étranger (États-Unis, Espagne, Italie, Angleterre) qu'en France où la notion de postmodernité s'applique assez mal, Si « tout a été écrit », reste alors à tout redécouvrir en jouant avec les formes et les modèles comme avec les pièces d'un vaste jeu de constructions, p.41

, comme celles de Tabucchi, qui relèvent bien d'une littérature au second degré truffée d'allusions, pas dupe de ses procédés, et prenant bien l'aspect d'un jeu de construction et de combinatoire, pouvant éventuellement être rattachée à un certain « panfictionnalisme ». Nous pouvons également partager les limites que Dominique Viart perçoit quant à l'application dans la littérature française d'une telle postmodernité -à la condition d'y inclure également une partie de la littérature allemande. À côté de celle de Pierre Michon, parmi tant d'autres, une oeuvre qui nous semble caractéristique de ce refus du postmoderne entendu comme relativisme est celle d'Hélène Gaudy : elle s'appuie certes sur des oeuvres, littéraires (Sebald est celui qui lui permet « d'entrer dans la forteresse » de Terezin, dans Une île, une forteresse) ou cinématographiques (la série de David Lynch Twin Peaks, dans Plein hiver), prend place dans un après, mais pour développer un propos inquiet sur la transmission, Si nous pouvons toujours douter d'une exception française quant au spectre d'application de la notion, nous pouvons toutefois encore tomber d'accord avec Dominique Viart : sa description d'une littérature postmoderne rend compte avec pertinence de certaines oeuvres

P. Michon, Le roi vient quand il veut, op.cit, p.52

D. Viart, ». Introduction, and L. Dans, de constitution des documents, les manières dont des récits peuvent être tenus sur des événements historiques particulièrement tragiques, et sur les outils qui nous permettent de saisir l'histoire du camp de Theresienstadt. Les oeuvres d'Hélène Gaudy, comme celles de Sebald, interrogent les textes, les récits et les images qui les précèdent, et à travers elles les processus de constitution des documents, « l'effet de document », selon l'expression de Marie-Jeanne Zenetti que nous avons déjà mobilisée. Elles mènent une réflexion qui n'est ni « panfictionnaliste » ni postmoderne sur les rapports entre entre fait et fiction, en produisant une écriture qui relève de la littérature documentaire, mais qui insiste sur le fait que tout document, comme d'ailleurs tout fait, est une construction fragile, que l'on peut modeler, modifier, et déconstruire 42, leurs oeuvres, par rapport aux événements historiques, on retrouve une exigence éthique de fidélité, p.19

, Michon à propos de la Révolution française dans Les Onze 43 , comme pourrait le dire Sebald dans Austerlitz, définit en partie l'exigence de ces auteurs, loin d'une relativisation prétendument postmoderne des faits et des fictions

A. Les-oeuvres-de, W. G. Sebald, and . De-pierre-michon, il nous semble que nous sommes en face d'une proposition littéraire qui peut être rattachée à la critique de la notion de postmoderne menée par Jacques Rancière. Selon la formule de Rancière, la notion de postmoderne n'a d'autre pertinence que celle de masquer l'échec du modèle téléologique à l'oeuvre dans la modernité : Le carnaval postmoderne n'est que l'écran de fumée qui cache la transformation du second modernisme en une éthique qui lie le propre de l'art non plus à une émancipation à venir

P. Jacques-rancière, développement photographique peuvent nous le laisser entendre, les tendances prétendument postmodernes, insistant sur la pluralité des discours et des points de vue, étaient déjà à l'oeuvre dans la modernité, ce qui explique peut-être que l'on puisse mobiliser les deux termes, moderne et postmoderne, pour parler de Sebald. Pour Jacques Rancière, ce terme doit être abandonné si l'on veut bien percevoir les deux tendances contradictoires à l'oeuvre dans l'histoire de l'art : la recherche d'une autonomie proclamée de l'art

À. La-suite-de-rancière, on peut défendre l'idée que si ce terme est revendiqué par Tabucchi, et 42 Pour plus de précisions, je me permets de renvoyer à mon intervention au colloque « Territoires de la nonfiction », organisé par Philippe Daros, Alexandre Gefen et Alexandre Prstojevic

P. Michon, Le roi vient quand il veut, op.cit, p.158

J. Rancière, Malaise dans l'esthétique, p.170, 2004.

L. Le-fait-que-dans and . De-saturne, « le but du voyage à travers les campagnes anglaises n'est pas de nous rappeler l'interminable histoire des destructions humaines », mais « de tisser, à son propos mais aussi à son encontre, vol.46

C. De-manière-radicale-que-sebald-se-débarrasse-de-la-question-qui-vient-d'adorno, extrême de la destruction : comme les souffrances provoquées par l'oeuvre de destruction excèdent notre pouvoir de représentation, la question n'est plus de savoir ce qu'on a ou non le droit de représenter. D'ailleurs, comme nous l'avons vu, les représentations des souffrances sont souvent tissées de « stéréotypes destinés à combler l'excès de ce qui a été vécu sur ce qui peut se dire 47 » ; c'est en particulier la fonction de la représentation des animaux, car les humains ne disposent pas de stéréotypes vécus de la souffrance animale. Sebald rapproche ces représentations stéréotypées de la souffrance de la tendance des hommes « à oublier ce qu'ils ne veulent pas savoir, à détourner le regard de ce qu'ils ont devant les yeux 48 », et leur oppose une manière de mettre en relation les événements, dans une manière de « contredire et racheter l'oeuvre de destruction 49, vol.50

, Nul besoin d'appel au postmoderne pour la caractériser : il s'agit d'une érudition critique et commune, horizontale, tendue vers une communauté à construire, critique envers les procédures habituelles de validation des savoirs, attentive à la particularité et à la fragilité de sa parole, qui tente de lier sans subordonner ni détruire. Cette tendance de la littérature contemporaine, qui se poursuit largement autour de Sebald et Michon, peut apparaître grâce à ce terme d'érudition, à condition de bien percevoir la force dialectique et critique qu'il met en marche : contre des savoirs établis, L'érudition défendue chez Sebald et chez Michon nous semble similaire : une érudition commune, tendue vers une diffusion des savoirs, et une érudition critique, p.130

W. G. Sebald, Die Fähigkeit der Menschen, zu vergessen, was sie nicht wissen wollen, hinwegzusehen über das, was vor ihren Augen liegt, wurde selten auf eine bessere Probe gestellt als damals in Deutschland, p.51

J. Rancière, Les bords de la fiction, p.135

, et les usages des savoirs qu'ils nous proposent, dans leur dimension conflictuelle et polémique, ouvrent la possibilité d'un usage commun et non destructeur des savoirs

, ou les divers écrivains que l'on trouve -pas exclusivement -dans Unerzählt par le biais de reproductions de gravures de Jan Peter Tripp, forment une sorte de communauté de regards, qui est une communauté d'inquiétude et de reconnaissance, qui rejoue la question éthique posée par John Berger dans son texte sur le regard des animaux. La distance introduite par la barre noire sur la photographie du passeport n'est d'ailleurs pas étrangère à cette exigence éthique qui s'élabore dans cette posture de l'écrivain insistant sur les regards, sur la distance qu'il établit entre les matériauxhistoriques, mais aussi autobiographiques -et les récits, sur la communauté de regards qui inclut également les regards des animaux. Par le biais des photographies d'écrivains qui se trouvent dans les oeuvres de Sebald, se construisent ainsi les bases d'une posture qui permettra de définir la situation de l'écrivain Sebald : un écrivain en rapport avec d'autres, d'autres photographies d'auteurs, qui ne sont pas toujours identifiés explicitement, qui sont même anonymisés par un dispositif de mise en série. Les photographies d'autres écrivains dans les textes de Sebald sont surtout des photographies de regards : ceux de Wittgenstein et de Jan Peter Tripp qui font face aux animaux nocturnes au début d'Austerlitz

, Iconographies de l'auteur, un phénomène de passage s'établit entre l'oeuvre de l'écrivain et son image : L'auteur figure [?] la puissance singulière de l'oeuvre (sa potentialité, son pouvoir être) telle que l'oeuvre seule la recèle et la laisse après coup entrevoir

, La figure de l'auteur ne représente rien d'autre que l'idée de la création : l'auteur est celui qui détient la puissance et la grâce propres qu'il est nécessaire de supposer à l'origine de l'oeuvre. Ainsi l'auteur est-il déduit de l'oeuvre : il en est la virtualité jointe à l'énergie de l'effectuation. Il n'y a donc rien de plus dans l'auteur que dans l'oeuvre

F. Ferrari and J. Également, Si la question de l'auteur est liée à celle de son image [?] c'est alors au thème de l'image, de son statut épistémologique et ontologique que cette question devra se confronter afin que, par la suite, une fois l'auteur disparu, la radio photosensible qui en conservera la mémoire puisse être plongée dans les acides de la rumination de l'écriture. Il se pourrait que l'on obtienne ainsi une image inédite de l'auteur, une iconographie du sujet auteur, sa nouvelle « incarnation ». [?] L'image devient semblable à une porte d'entrée, à une clé de lisibilité qui permet que soit rendue visible

F. Ferrari, J. Montier, and A. Reverseau, « La littérature n'est pas une culture "hors-sol" », dans David Maertens, Anne Reverseau (dir.), L'écrivain vu par la photographie. Formes, usages, enjeux, Presses universitaires de Rennes, p.22, 2005.

F. Ferrari, ;. Jean-luc-nancy, D. Cité-par, J. Maertens, A. Montier et al., Par la notion de photosensibilité, Nancy et Ferrari incluent dans leur propos le fait que dans la photographie se retrouvent deux traditions historiques distinctes associées aux images : un pouvoir de révélation, lié à la lumière, et une dimension indicielle, comme trace de ce qui a été. Ces deux traditions font de l'image photographique de l'auteur un révélateur particulier de son oeuvre. C'est à l'intérieur de ce dispositif que Michon étudie le passage énigmatique de la puissance de l'oeuvre à l'auteur dans Corps du roi, qui développe un propos sur l'écart entre le corps physique de l'écrivain, les déterminismes du contexte biographique et la grandeur de l'oeuvre littéraire. Chez Pierre Michon, on ne trouve pas directement dans les récits des photographies de l'auteur lui-même, mais on trouve de nombreuses réflexions décisives sur ce que la photographie fait à l'auteur, sur l'écrivain vu par la photographie, pour reprendre le titre d'un colloque qui s'est tenu au centre de Cerisy en 2014 14 . Aux photographies d'écrivains étudiées par Michon, celle de Beckett ou de Faulkner, il faut ajouter les portraits mentionnés dans le texte au moment où la théorie historique de Kantorowicz, p.23

, et il a un autre corps mortel, fonctionnel, relatif, la défroque, qui va à la charogne, qui s'appelle et s'appelle seulement Dante et porte un petit bonnet sur un nez camus, seulement Joyce et alors il a des bagues et l'oeil myope, ahuri, seulement Shakespeare et c'est un bon gros rentier à fraise élisabethaine, p.15

, écrivain : dans ces portraits, à travers ces images, photographiques ou picturales, c'est la question de l'incarnation d'un pouvoir qui passe par la littérature qui est posée ici avec ironie et moquerie, ailleurs avec plus de conviction -« le seul pouvoir qui vaille, celui qui noue toutes les voix quand s'élève la voix du Beau Parleur 16 » -ou un peu plus loin, à propos de Flaubert, à travers une image chamanique : Rendre des oracles, en effet, c'est bien la seule chose qui puisse nous faire écrire. On appelle oracle une parole au-dessus des mortels, quoique énoncée en termes de mortels, qui s'autorise elle-même, de son énonciation, qu'elle appelle les dieux. Pour sérieusement appeler dieux sa propre parole, il faut fendre les boyaux, p.17

L. «-l'écrivain-vu-par and . Photographie, , 2014.

P. Michon, Corps du roi, pp.13-14

P. Michon, Vies minuscules, p.20

P. Michon, En évoquant divers écrivains comme des incarnations d'un même pouvoir, d'une même puissance dynastique qui se transmettrait d'auteur en auteur, Pierre Michon reprend peut-être en partie la pensée anonyme et impersonnelle de la littérature que Borges défendait à propos des traducteurs, dont nous avons déjà montré que Sebald la reprend également en partie, et que Blanchot avait également reprise 19 . Pour Jérôme Meizoz, « Pierre Michon fait voir combien la figure d'écrivain se crée simultanément par les constructions externes des biographes (anecdotes, objets, photos, vol.20, p.26

, Dans la manière dont Michon aborde ces photographies d'écrivains, on peut encore percevoir les traces des conflits qu'il entretient avec la « belle langue » de la littérature, et qui se retrouve également dans sa manière de tenir ensemble posture érudite et imposture. S'appuyant sur des commentaires développés sur ces écrivains, il multiplie les anecdotes plus ou moins vérifiables, plus ou moins reformulées et inventées, tout en les présentant comme authentiques et attestées, et ne cesse pour autant de miner l'autorité affirmée de son propre discours, en insistant dans ses entretiens sur le bluff que représente l'exercice de la littérature 23 . Nous devons revenir quelques instants 18 Pour plus d'information sur la notion d'autorité, sa mise en crise et sa pertinence, S'interrogeant sur les dynamiques de formation des grands auteurs, sur ce qui fait un grand auteur, sur la disproportion entre les éléments banals et triviaux de la vie et la grandeur de l'oeuvre, 2010.

. Cf, M. Particulier, and . Blanchot, « A la fin, il y a une sorte d'hypothèse : c'est peut-être la voix de tous, la parole impersonnelle, errante, continue, simultanée, successive, dans laquelle chacun de nous, sous la fausse identité qu'il s'attribue, découpe ou projette la part qui lui revient, rumeur transmissible à l'infini dans les deux sens, procession qui, ne s'arrêtant pas, pp.483-484

J. Meizoz, Postures littéraires, p.46

. Sur-ce-sujet and . Laurent-demanze, Encres orphelines, op.cit., p. 259 : « il aura fallu que l'écriture vienne développer l'archive photographique, pour faire apparaître cette scène fantasmatique où la genèse de l'oeuvre, la généalogie d'un écrivain et la naissance d'une image se fondent

, Si Pierre Michon revient régulièrement sur la notion de bluff dans ses entretiens, c'est parce que cette notion permet d'entrevoir un usage décisif des savoirs, propre à l'art et non seulement à la littérature, et ses rapports ambivalents à l'autorité. C'était déjà ce même goût du mystère, du séparé, du sacré qui caractérise les grands auteurs, que le narrateur de La grande Beune soulignait à propos des peintres préhistoriques 24 . Si l'on se demande où Pierre Michon a pris cette idée de l'imposture, du bluff, comme élément constitutif de l'activité artistique, il faut s'appuyer en particulier sur les entretiens qu'il a donnés, Pour bien comprendre les singularités de la posture érudite chez Pierre Michon, nous devons ici étudier les dynamiques entre posture et imposture qui sous-tendent toutes les représentations d'écrivains que l'on trouve dans ses oeuvres et dans ses entretiens

, entretien repris dans Le roi vient quand il veut sous le titre « Cause toujours », à la question de savoir si un écrivain est toujours un imposteur, Michon répond : C'est la question de la vérité en littérature. Sans doute qu'à partir du moment où la littérature s'est constituée comme fin en soi, sans Dieu, sans justification extérieure, sans idéologie qui la soutienne, en champ autonome comme dit Bourdieu, c'est-àdire en gros avec Flaubert et Mallarmé, ou un peu avant, à partir de ce moment tout écrivain a été un imposteur, puisqu'il ne pouvait s'autoriser que de lui-même. Mais c'est aussi ce qui fait la force de la littérature depuis ces gens-là : tout écrivain se tient seul face à la totalité de l'être, sans béquilles. C'est ainsi que tous les auteurs de ce siècle ont vacillé entre le sentiment de leur incapacité

, Bourdieu permet de placer historiquement un moment de rupture, qu'exprime la conquête de l'autonomie littéraire, sa libération des autorités politiques et religieuses instituées

, À partir du moment où l'écrivain ne peut s'autoriser que de lui-même, à partir du moment où il s'institue lui-même, il devient simultanément, à condition de faire une grande oeuvre, un roi et 24 Cf, vol.3, p.137

, Pierre Bourdieu, l'insoumission en héritage, Bourdieu et la littérature, 2010.

P. Michon, Le roi vient quand il veut, pp.146-147

, comme publique de Sebald aux États-Unis et en Angleterre 35 . Dans ces deux articles, elle insiste sur la « grandeur 36

, Au vu de l'implacable dévolution de l'ambition littéraire, et de l'ascension inexorable du tiède, du facile et de la cruauté absurde -qui sont devenus une norme littéraire -à quoi pourrait bien ressembler une noble entreprise littéraire ?, Une des rares réponses, p.37

, Cette grandeur littéraire semble dériver du tragique du sujet des Émigrants, mais elle concerne également la voix particulière du narrateur et de l'auteur : Ce qui nous semblait étranger, tout autant que très séduisant, c'était l'autorité surnaturelle que dégageait la voix de Sebald : sa gravité, sa sinuosité, sa précision, p.38

, Susan Sontag insiste dans la suite de son article sur la construction fictionnelle du narrateur des récits de Sebald, qui rejoue la figure du promeneur solitaire, élaborant des récits qui se présentent comme des voyages dans des paysages marqués par la destruction naturelle et historique. Que la grandeur soit le premier terme de cette réception décisive de Sebald aux

. États-unis-;-le-petit, Mais la perception de cette grandeur nous semble découler en partie de la posture érudite adoptée par l'écrivain, de la responsabilité de son entreprise de recueil des voix, de compilation de documents, de la mise en récits et en relation des divers matériaux et éléments de son oeuvre. Il n'est pas anodin de voir que c'est aussi une même appréciation de la grandeur qui a ouvert la réception critique de Pierre Michon, dans une même relation en apparence paradoxale avec le minuscule. L'article que Jean-Pierre Richard consacre aux Vies minuscules dans L'état des choses s'intitule « Servitude et grandeur du minuscule, que l'autorité de la voix de l'auteur soit ainsi mise en avant, peut sembler paradoxal étant donné ce que nous avons vu du goût de Sebald pour la marginalité

. Cf, R. Exemple-ce-qu'en-dit-mark, . Mcculloh, W. G. Understanding, and . Sebald, For the Englishlanguage audience as a whole, however, Susan Sontag's review is perhaps the most influential, given her stature as a writer and cultural critic, p.106

S. Sontag, Sebald has written an astonishing masterpiece: it seems perfect while being unlike any book one has ever read. Bewitching in its subtlety, subtle in its directness and in the grandeur of its subject, The Emigrants is an irresistible book, Times Literary Supplement, vol.29, 1996.

S. Sontag, « Mourning sickness », Times Literary Supplement, 25/02/2000. Trad. française Jérôme Schmidt, WGS. Face à Sebald, p.385, 2011.

. Ibid, , pp.385-386

J. Richard, «. Servitude, and ». Du-minuscule, Une transaction : non pas une transition -car l'oeuvre de Michon a besoin de seuils et de barrières, elle répugne à la continuité, elle multiplie les dualismes -, mais une traversée et en même temps un pacte, un passage en forme de reprise, de réappropriation réglée. » parvient difficilement à établir entre les « grands mots » et les « vraies choses 40 ». En soulignant leur rapport avec les personnages minuscules qui le traversent, Jean-Pierre Richard insiste sur l'importance des références littéraires et de quelques représentations mythiques qui permettent de faire avancer le récit : Pas de paralysie non plus dans le rapport avec les grands auteurs, souvent cités, mais à petites doses, moyen peut-être de les honorer tout en s'en délivrant. Le récit utilise enfin, de manière répétitive, et comme musicale, quelques grandes figures mythiques, p.41

, Le minuscule est dont abordé dans ses liens avec la grandeur : c'est qu'il « représente la chance d'un passage 42 » entre les oppositions et les conflits qui structurent les personnages ou le narrateur, entre la parole impuissante et la belle langue, entre le père et le fils, la nature et la culture, la présence et l'absence : « Il est ce qui n'est presque pas, et s'est mis pourtant à exister

. Situé-entre-Être-et-rien-;-?]-pétri and . De-michon, d'être et de rien, son roman célèbre l'existence de ceux qui ne sont ni tout à fait personne, ni tout à fait quelqu'un, ou les deux peut-être à la fois. Heureux donc les minuscules, puisque le royaume des Lettres est à eux -et, p.44

, La référence biblique, les vies bousillées résolues dans la gloire de la lettre, que puis-je souhaiter de plus ? Mais je voudrais revenir sur ce terme de minuscule, qui a été la cause de bien des malentendus -terme que d'ailleurs Jean-Pierre Richard avait parfaitement cerné, en disant qu'il serait regrettable d'en faire un synonyme d'humble, de modeste, de pauvre, de petit, etc. Il n'y avait pas de misérabilisme dans cet adjectif, p.45

, La mise en cause a priori de la valeur est caractéristique de la démarche d'écriture littéraire qui insiste sur l'autonomie de sa prise de parole

. Ibid,

. Ibid,

P. Michon, Le roi vient quand il veut, op.cit, p.151

V. Zutique, . De-giono, and . Et-l'enfer-de-dante-47, Ces diverses chroniques appartiennent entièrement à l'oeuvre, car elles sont abordées avec un grand souci de la forme -le compte rendu de Par-delà nature et culture commence par une sorte de prosopopée animiste particulièrement frappante, qui vient encore illustrer les usages de l'anthropologie que l'écrivain multiplie. La réflexion sur la littérature y est constante, comme « le souci d'ajuster ce qu'on lit à ce qu'on voit, à ce qu'on vit 48 ». La variété de la liste de ces contributions est à l'image des usages des savoirs que nous avons tenté de mettre en évidence : à travers ces références, se construit la figure d'un érudit particulier, mêlant bluff, distance et connaissance intime, désir de partage, et se met en place en même temps un rapport horizontal aux livres, qui privilégie l'usage personnel qui peut en être fait : avec une certaine inquiétude

, Dans l'ordre de publication : « Des âmes et des corps », 11 septembre, 2015.

». «-une-sainte-douceur, , 2015.

«. Soulever-la-poussière, , 2015.

«. Bove, , 2015.

. «-l'aventure-d'un-corps, , p.22, 2016.

«. , , 2016.

». «-l'inhabitable, , 2016.

. «-simple-comme-un-piège, , p.15, 2016.

«. La-légende-de-chose, « Giono en Arcadie, 2016.

D. «-le-petit-bonnet-de, où Dante est conduit par Virgile : « lui premier, moi second ». On ne résiste pas au plaisir de boucler la boucle, qui montre définitivement dans quelle mesure ces écrivains se comprennent dans une communauté et une relation : D'après nature commence par cette citation placée en épigraphe du chant II de l'Enfer, 2004.

P. Michon and ». Giono-en-arcadie, Pour s'assurer de l'incomplétude de notre travail, un mot d'un élément qui nous a frappé lors de la relecture, au point de nous faire hésiter à rajouter un dernier chapitre. Cela n'était pas pensé ou prévu à l'avance, mais il semble bien qu'un des points communs à ces trois oeuvres, et aux divers chapitres que nous avons proposés pour leur étude, un des thèmes transversaux qui se retrouve ponctuellement à divers endroits de notre travail soit l'instauration d'un certain rapport avec l'éternité. L'érudition désuète, le travail littéraire particulier que nous avons tenté d'aborder, pourrait se rapporter en fin de compte à une certaine approche de l'éternité. On retrouve ici, une dernière fois, la figure tutélaire de Borges, qui marque profondément les écrivains contemporains. Que cela soit par le biais d'éléments empruntés au bouddhisme et à l'hindouisme chez Tabucchi, dont le cycle romanesque entamé avec Nocturne indien autour des personnages d'Isabel et de Tadeuz s'est terminé par Pour Isabel, sous-titré Un mandala

. Sebald, Pour bien être convaincu de la dimension paradigmatique du corpus que nous nous sommes fixés, on peut désormais l'ouvrir, comme incitaient également à le faire les diverses épigraphes qui précédaient nos chapitres : dans quelle mesure ce terme d'érudition pourrait-il être appliqué à diverses oeuvres littéraires françaises ou européennes contemporaines ? Quelle serait sa pertinence pour parler de la manière dont Mathias Énard aborde les relations entre Orient et Occident, de l'encyclopédie des guerres que conduit Jean-Yves Jouannais, de l'approche du paysage et de la faune de Jean Rolin, des rapports d'Emmanuel Carrère avec la Russie ou le christianisme, de la manière dont Jaume Cabré ou Javier Cercas abordent l'histoire de l'Espagne, ou de la Mitteleuropa de Claudio Magris ? Comme notre galerie de portraits et de figurants de l'érudition, la liste des écrivains faisant aujourd'hui des usages particuliers de l'érudition, à la suite ou en même temps que nos écrivains, reste ouverte. Y trouve-t-on une même poétique érudite, apparaissant comme une poétique des seuils, des transitions, des mises en relation, du « selon » qui permet une construction commune et une transmission du sens ? Quelle est la part d'inquiétude qu'on peut y entendre, vis-à-vis de la conscience des destructions qui nous sont contemporaines ou dont nous héritons ? La situation historique de ces écrivains semble bien être celle d'un seuil, d'un entredeux, tendue vers un avenir que nous ne pouvons qu'apercevoir. Quelle sera la part et l'importance de cette transformation que certains présentent comme une révolution, encore par cet art de voler qui relève aussi de la suspension du temps, ou par l'appel à qui clôt les Vies minuscules, de nombreux éléments témoignent de ce rapport particulier à l'éternité, qui fait partie des thèmes et des sujets qui restent encore à étudier concernant les liens entre ces trois écrivains

, Pierre Michon -OEuvres citées Vies minuscules, p.2010, 1984.

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G. Steller and . Wilhelm, Sebald et Antonio Tabucchi. À l'aide d'une définition pragmatique des savoirs, une étude des représentations de l'érudition dans la fiction est menée à partir de divers personnages, secondaires ou plus importants, qui jouent tous des rôles d'intercesseurs dans la production, la transmission et la diffusion des savoirs. S'ils fonctionnent bien d'un certain côté comme des figures de l'érudition, images idéales de savoirs efficaces, ces personnages portent aussi des critiques des savoirs établis et de ses hiérarchies. Les lieux associés aux savoirs, bibliothèques et musées, sont également abordés selon cet angle polémique. La seconde partie de cette thèse s'attache à l'étude des usages des savoirs par les écrivains choisis, et fournit des éléments pour une poétique des textes littéraires contemporains construits sur un rapport à l'érudition. Sont abordées successivement les diverses modalités des usages des paroles rapportées, que cela soit à travers l'oralité, par des citations, ou la présence des langues étrangères, pour montrer les usages particuliers des savoirs que font nos écrivains, Prenant son point de départ dans l'étude du rapport fantastique avec le savoir mis en évidence par Michel Foucault à propos de Flaubert, vol.309, 0203.

W. G. Sebald and A. Tabucchi, Mots-clés : littérature et savoirs, érudition, personnages, usages des savoirs, citation, Pierre Michon