Phylogeographic study of a vulnerable species, theLong-fingered bat, (Myotis capaccinii Bonaparte, 1837) and strategies for conserving residual populations
Etude phylogéographique d'une espèce vulnérable, le Murin de Capaccini (Myotis capaccinii Bonaparte, 1837) et stratégies de conservation des populations résiduelles
Résumé
The study carried out on the Capaccini murine showed the usefulness of genetic markers to answer certain questions linked to the history of the species and to a lesser extent, to its biology. The presence of the Capaccini Murin is ancient in the Mediterranean without a region of origin being possible. The populations present around the basin are divided into two very distinct genetically distinct subsets, so much so that one might think that a process of speciation is underway, but the genetic divergences are lower than those usually observed between two species (with several notable examples). Each of these East and West groups shows a strong structuring of populations in connection with the Pleistocene climatic crises (ФST = 0.88). The interpretation of the results made it possible to detect two or even three refuge areas. The first in the East is centered on Montenegro (Greece has not been sampled and represents a good candidate for one or more refuge zones). The second is centered on Provence and the third, not precisely determined, could be located in Spain or North Africa. The absence of brutal demographic expansion at the level of refuge populations is an interesting element with regard to its dynamics of colonization. The probably weak natural demographic dynamics of the species does not favor a recolonization of space by demographic explosion of the refuge populations. The most plausible explanation is colonization step by step or by hopping and setting up in a favorable sector. This interpretation is supported by the fact that populations far from the sea generally have a low diversity of genes related to a founder effect (H between 0 for populations whose distribution is marginal and 0.89 for a coastal population) . The genetic data testify to the philopatry of the species. The phylogeography of the species makes it possible to define conservation and management units at the scale of the Mediterranean basin.
L'étude réalisée sur le Murin de Capaccini a montré l'utilité de marqueurs génétiques pour répondre à certaines questions liée à l'histoire de l'espèce et dans une moindre mesure, à sa biologie. La présence du Murin de Capaccini est ancienne en Méditerranée sans que l'on puisse avec précisison une région de provenance. Les populations présentes autour du bassin se partage en deux sous-ensembles très distincts génétiquement à tel point qu'on peut penser qu'un processus de spéciation est en cours, mais les divergences génétiques sont inférieures à celles habituellement observées entre deux espèce (avec plusieurs exemples notables). Chacun de ces ensembles Est et Ouest montrent une forte structuration des populations en lien avec les crises climatiques Pléistocènes (ФST = 0.88). L'interprétation des résultats à permis de détecter deux voir 3 zones refuges. La première à l'Est est centrée sur le Monténégro (la Grèce n'a pas été échantillonnée et représente un bon candidat pour une ou des zone refuge). La seconde est centrée sur la Provence et la troisième, non déterminée avec précision pourrait se situer en Espagne ou en Afrique du Nord. L'absence d'expansion démographique brutale au niveau des populations refuge est un élément intéressant vis à vis de sa dynamique de colonisation. La probablement faible dynamique démographique naturelle de l'espèce ne favorise pas une recolonisation d'espace par explosion démographique des populations refuges. L'explication la plus plausible est une colonisation pas à pas ou bien par sauts et implantation dans un secteur favorable. Cette interprétation est appuyées par le fait que les populations éloignées de la mer ont en général une faible diversité de gènes en rapport avec un effet de la fondatrice (H compris entre 0 pour les populations dont la distribution est marginale et 0.89 pour une population côtière). Les données génétiques témoignent de la philopatrie de l'espèce. La phylogéographie de l'espèce permet de définir des unités de conservation et de gestion à l'échelle du bassin méditerranéen.
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