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E. Mme-p-:-non, de se dire c'est terrifiant ce qui peut arriver, parce que là on se rend compte que ça peut arriver à n'importe qui. Un moment j'ai à dit à ce monsieur, « je pense que cette petite fille a mal vécu la séparation, donc elle est dans la mort d'une relation. La mort qui revenait tout le temps, pour moi c'était ça ; la mort il n'y a plus rien après, on vous arrache d'une famille d'accueil » Entretien avec M. et Mme G PF : Pouvez-vous me raconter votre carrière

M. , et pas nous seulement, c'est grâce à notre association qu'on nous a proposé de réfléchir

G. Mme,

M. , ils ne travaillent pas du tout comme nous; C'est ça qui nous a amené à travailler avec cette association, moi, toi aussi, tu as fait deux années d'approche systémique, moi j'ai fait deux ans d'approche systémique, donc voilà, ça apporte quand même de travailler avec des thérapeutes, au quotidien, ça nous aide beaucoup. Moi, ma carrière, mais on peut commencer par toi, tu as commencé bien avant moi ; je vous expliquerai après comment j'ai pu en arriver à faire ce métier, alors que j'étais pas du tout, oui, et je pense que les assistants familiaux Ase

G. Mme, avec des enfants en bas âge et ils étaient plus chez la nounou qu'avec moi M. G :et il y avait Thérèse

. Mme-g-:-oui and . Ma-belle-mère, et je me suis dit pourquoi pas et je me suis lancée, ça a mis un peu de temps car il faut un an, un an et demi, j'ai eu mon agrément en décembre, et en mars j'ai accueilli mon premier enfant, alors que je n'avais aucune formation PF : ça a démarré sur les chapeaux de roue

G. Mme, « ça été très très vite, tout de suite avec l'association Racines

. C'était-que-de-l'intermittence and . Sympa, Début avril, l'Ase me contacte pour Brendon, qui était en pouponnière et il y a eu toute une adaptation, les procédures? et je me suis retrouvée avec deux employeurs complètement différents : un employeur « Racines » qui travaille avec la systèmie et avec les parents ; les enfants sont confiés, mais ils sont accueillis avec leurs parents-et l'Ase où le parent, il est...euh quasiment inexistant. Pour moi, au départ, si l'enfant était confié, c'était parce que le parent était mauvais, G : les grands ont fait un courrier, ils étaient vraiment? Brendon était arrivé à quatre mois, Fabrice et Jules, ils avaient quel âge ? Mme G : sept et huit ans

M. , oui on les a associés, on leur expliqué que Brendon allait devenir notre enfant

, Moi ce qui m'a choqué, quand Brendon était adoptable, c'est comme ça qu'il faut dire

C. Qu, on a reçu un courrier disant qu'il fallait qu'on se porte candidat pour l'adoption, ça, ça m'avait? des candidats on en voit à la télé Mme G : il y en a plein !

M. , je me disais il va y en avoir beaucoup, il va partir n'importe où PF : ça vous a insécurisé M. et Mme G : oui PF : on ne vous a pas expliqué que c'était pour vous

, Mme G : non ça on nous l'a pas dit, on nous a dit : il est pupille de l'État il est adoptable PF : on ne vous a pas dit que vous étiez prioritaire

, Mme G : non plus, et je vous assure qu'on a eu quelques semaines de grand stress, candidat? il faut que notre lettre soit la meilleure

M. , on a fait une lettre on l'a même montrée à des collègues de Racines pour qu'ils nous aident

G. Mme,

M. , moi personnellement j'étais anxieux, j'ai vécu des semaines assez difficiles?

. C'est-ce-que-je-dis and . Souvent, moi je voulais écrire cette histoire, parce que?on traverse des périodes, par moment c'est difficile? quand on veut le bien d'un enfant qu'on accompagne, et qu'on sait pas ce qu'il va devenir?parce que c'est un peu ça

. Mme-g-:-non, Brendon a été adopté, et le plus jeune des frères a été adopté en plénière ; Brendon a l'info qu'il ne pourra pas revoir celui-là, les autres il pourra les rencontrer, ils n'ont pas été adoptés. C'est compliqué de les voir, Le PF : les jeunes de vous accueillez sont là très probablement au moins pour quatre ans, M. I : Oui ça fait quand même une certaine durée PF : comment vous vous projetez pour la suite

, mais je n'en utilise que deux, je ne veux pas d'un troisième enfant car je n'y arriverai pas ; ici c'est pas l'usine ; il m'arrive d'accueillir ponctuellement un troisième enfant pour un relais, le week-end, mais c'est tout; Celui qui ne voit plus ses parents

M. , il a six frères et soeurs et c'est le seul à être placé mais il y a de grosses difficultés PF : s'il y a un projet de retour en famille vous êtes associé à ce projet ?

M. , Bien sûr oui, j'imagine qu'on essaie de le préparer, après c'est le juge qui dit s'il va rentrer PF ça créé un peu une épée de Damoclès le fait qu'on ne peut pas prédire ce que le juge va décider ?

M. , et moi je dis au service, ce gamin, il flotte dans l'air, il est posé nulle part, il n'est pas chez sa mère, pas chez son père, pas ici ; il attend un truc qui n'arrivera peut-être jamais ; le problème c'est que la maman entretient le mystère, elle lui dit « oui je fais tout ce qu'il faut, dans maximum trois mois je vais te reprendre à la maison », ça fait deux ans et demi qu'il entend ça, ce garçon espère depuis deux ans et demie qu'il va pouvoir rentrer chez sa mère et depuis deux ans et demi il ne pense qu'à ça

. C'est, une des complexités de notre métier de rester neutres face à ça, de privilégier un potentiel retour en famille sans prendre position, c'est compliqué. PF : C'est ambigu, il y'a un projet

M. , Il y a l'AEMO, pour aider la maman, l'aider à gérer son budget, son ménage. PF : Et les liens avec sa fratrie

, Ce qui s'est passé avec ce garçon, c'est que quand il s'est senti bien, il est devenu énurétique, diurne, ça lui était jamais arrivé, et quand il a commencé à âtre bien il a commencé à faire sur lui, en plein journée, à l'école, ici, un truc incompréhensible Et quand on a commencé à creuser un peu ça avec la psychologue on a compris que il se sentait tellement bien, qu'il lâchait tout, un truc de dingue, il avait jamais fait ça

M. , I : oui, entre 4 et 6 mois PF : c'est de lui dont vous disiez qui ne voulait pas grandir ?

M. , I : oui, et ce garçon, quand vous voulez lui parler de l'avenir, il percute pas

M. , I : oui, il demande des câlins comme un petit de sept ou huit ans Entretien avec M

J. Mme and . :-j'ai-commencé-À-travailler-en, A l'époque ce n'était pas du tout professionnalisé et? du coup j'ai vu la professionnalisation arriver ; je peux même dire que je suis heureuse de ce qui est arrivé parce qu, 1999.

. Moi, On s'est dit ce n'est pas grave, peut-être qu'on va adopter. Mais on ne voulait pas imposer à nos enfants un fardeau, parce qu'il nous semblait un fardeau lourd à porter, on avait peur d'un échec et on se disait qu'est-ce qu'on va leur transmettre, leur laisser, donc on s'est dit : on va les laisser grandir

J. Mme and . Oui, Quand on s'occupe d'enfants en souffrance, si on ne note pas par exemple, dans les cahiers, entre autres, dans les outils qu'on a, si l'enfant a pris son traitement, il va pas le prendre. Donc un moment donné on s'est dit qu'on serait beaucoup plus efficaces à la maison. Donc j'ai commencé moi de travailler à la maison, mais on a toujours commencé petitement, pour deux raisons. On ne voulait pas que ce soit notre projet parce que?on n'aurait pas fait ça pour nous, on aurait fait ça à l'inverse, pour les enfants. On ne voulait pas que ce soit quelque chose d'égoïste, voyez, nous on a eu trois enfants, certes on peut le dire : vous êtes frustrés, de ne pas avoir la famille que vous avez désiré, mais nous on est pas frustrés

, Mais surtout ce qu'on s'est dit?moi je me suis mariée jeune, mon mari aussi, moi j'avais 18 ans, lui 22, à 23 ans j'avais trois enfants. A 40 ans nos enfants, n'étaient plus à la maison, partis faire des études, et on s'est dit, qu'est-ce qu'on va faire de notre vie, Mme J : on va les chercher des fois toute une journée. Les deux frères qui sont ici ont demandé à être baptisés, les deux grands sont restés ici toute la journée

, Quand ils vont chez les parents, ils y vont ensemble, les quatre à l'aller et au retour. Quand ils étaient petits, on les emmenait quinze jours en vacances. PF : ils se connaissent bien

. Mme, je fais des extensions d'agrément pour qu'ils restent chez nous, c'est très bien, oui, oui. PF : alors vous débutez avec une jeune fille qui a beaucoup de troubles, j'imagine que la vie familiale n'est pas facile

, Mme J : non, notre dernière fille était déjà partie à D, mais nos enfants?comment dire ?.nous accueillons en famille. Avant on se retrouve en famille et on discute. L'accueil

J. Mme and . Voilà, et de ce fait nos enfants sont toujours un peu partie prenante. J'aurai peu d'accueillir si nos enfants nous disaient?déjà j'aurais peu de casser l'équilibre familial, c'est une relation familiale très intense, et deuxièmement on souhaite que les enfants partagent cette vie familiale, et que si on n'est pas d'accord, c'est difficile le partage familial PF : ils sont souvent là en week-end vos enfants ?

, ) elle est là presque tous les jours, pour le gouter, ils vont à l'école ensemble, font des activités, vont au cathé, on est douze autour de la table le mercredi, oui oui? en été, ma fille elle a une piscine, les enfants vont chez elle à la piscine presque tous les jours PF : donc c

J. Mme and . Oui, on partage les transports, quand ma fille de T a été malade, les deux frères elle les emmenait chez elle le week-end, oui oui PF : cette jeune fille qui arrive à douze ans, abimée, est-ce qu'un travail a été fait pour la soutenir dans sa relation avec sa famille ?

J. Mme, On savait bien qu'il faudrait de gros moyens pour pouvoir l'aider, j'avais l'habitude car dans le foyer je connaissais bien ce type de difficultés et je savais bien de quoi elle avait besoin. Elle avait besoin d'être prise en charge en psychia?enfin par des psychologues. Je savais bien qu'il fallait bien trouver un réseau extérieur pour qu'on puisse tenir, et du coup le service a toujours -à l'époque on avait les moyens-et du coup ça a été un gros plus pour qu'on puisse réussir cet accueil ; Le service n'a jamais dit non, par exemple je me souviens par rapport aux vacances, on l'emmenait à la piscine au jacuzzi pour qu'elle se détende, car comme c'était une gamine qui était vraiment très révoltée et qui avait de gros troubles du comportement, elle avait besoin d'être prise en charge, d'espaces, d'endroits où elle puisse vivre autre chose, pour pouvoir sortir de cette colère, quoi. Et donc quand elle est arrivée, je savais que ce serait difficile

, Je suis restée pantoise, je me suis dit, bonté divine, c'est ça le secret que tu voulais me demander ? Tu aurais pu le dire aux autres, mais comme ailleurs, c'est les mêmes règles, on travaille en équipe, donc on verra avec l'éducatrice, a priori non, tu n'as que douze ans, mais les choses comme ça, on va pas travailler en cachette -« ah parce que moi je fume »-peut-être que tu fumes mais peutêtre que tu ne sais pas si tu as le droit de fumer. Et pour le coup j'en ai très vite référé à l'autorité parentale parce que son père n'avait jamais été déchu de son autorité parentale et je lui ai dit « écoute, c'est ton père qui a autorité, s'il, Ce que je voulais c'est que la gamine comprenne qu'on était pas là contre elle mais à côté d'elle, pour l'accompagner et que je n'allais pas me laisser faire parce que la première rencontre qu'on a eu, elle a essayé de me rouler

, Le but aussi avec l'équipe c'était de la confronter à la réalité, à une autorité extérieure PF : qui construit dans un accord entre adulte

, Mme J : voilà tout à fait PF : elle a avait l'habitude de diviser

J. Mme and . Le-temps, quand elle a demandé aux autres de sortir pour me demander de fumer, là je me suis dit, Josépha, 632 tu vas colmater des failles ! C'est pour ça que j'ai toujours négocié les mêmes choses. PF : elle a essayé de vous diviser tous les deux ?

J. Mme and . :-oui-oui, elle essayé même d'accuser mon mari

M. , Josépha est d'accord?ça m'étonnerait que Josépha soit d'accord, on va lui demander

, Mme J : elle était très intelligente PF : et vous dites qu'elle a accusé votre mari

J. Mme and . :-oui, Je la regarde, je lui souris et je lui dis "OK puisque tu as l'air de dire que mon mari n'est pas très clair, on va le chercher il est dehors, il n'y a aucun souci à s'expliquer". Nous, comme on n'a rien à cacher ni...au fait mon mari, il faisait le jardin dehors, on a un bout de terrain, il bêchait son jardin, et comme il avait chaud, il a eu le malheur d'enlever le haut et vous comprenez (rire) ses pauvres petits yeux innocents?et donc du coup l'éducatrice était furieuse, on avait fait des travaux, la table de la cuisine elle était là, et elle commence à insinuer que mon mari ne serait pas très clair

J. Mme, M. :-très-dangereux, and . Ben-non, je travaillais à C mais le soir quand j'arrivais, je vivais avec eux, on faisait des choses ensemble, la piscine, le jardinage, i y avait un par cet un grand jardin, ou aller faire du sport avec eux, du foot, des trucs comme ça, déjà à ce moment-là. Ensuite on a accueilli Laurine, elle c'était son travail, moi j'étais dans le bâtiment, mais le soir, tout ça, on vivait la même chose tous les deux, toujours en équipe. C'est pour cela que quand elle disait Josépha elle est d'accord, bref, on était surs que l'autre ne disait pas ça, bon, on va voir?ça m'a mis dans le bain, jamais rien dit de? « ben non » et M. J : on a déjà commencé pendant deux ans dans le foyer

J. Mme, elle est sortie de la violence, et du coup c'est vrai, comment dire?c'est gratifiant. Ça a duré six ans, et pendant six ans, une à une on a travaillé toutes ses difficultés ; Voyez un moment donné elle était sous traitement et elle commençait de grossir de grossir de grossir, alors en équipe, je leur ai demandé comment j'aurais pu l'aider, et du coup on s'est dit que le meilleur moyen serait de doser les quantités

. Elle-dit-«-ah-bon-?-»-je-lui-dis-oui, parce que je vais te donner à manger correctement, mais si tu m'en redemandes, c'est pas la peine, tu pourras crier autant que tu veux. C'est pour ça qu'on va à la guerre

J. Mme, ailleurs elle m'a dit : « personne n'a jamais été aussi dur avec moi que toi, mais personne ne m'a jamais autant aidé et autant aimé que toi ». Parce que je n'ai jamais cédé rien, mais rien du tout

, J'essayais de rester toujours dans la réalité ; par exemple elle fumait, ça, ça été toujours quelque chose de compliqué. Elle a essayé de trente-six façons de me rouler par rapport à la cigarette, Ensuite, petit à petit on est passé de?on voyait bien des difficultés réglées, on avançait dans une autre puis ensuite dans une autre

J. Mme and . Oui, Quand il est trop en colère, les éducateurs n'arrivent pas à faire signer, alors ils me demandent, « alors Mme J, une signature ? [rire] ». Et du coup on dépasse de beaucoup ce que certains collègues diraient professionnel ou pas professionnel. Certaines signatures je ne les demanderais pas aux éducateurs un dimanche car je sais que c'est compliqué, combien ils sont débordés. Quand ils ont été baptisés, le jour de Pâques, c'est mon mari qui a pris la voiture à sept heures le matin chercher les parents à 140 kilomètres, qui les a emmenés à l'église, au restaurant, et c'est lui qui les a repris et ramenés chez eux, mais tout ça avec l'accord du service. Je ne voulais pas que le père se dise

, En revanche on a fait bien attention car comme on est une grande famille, on est vingt-cinq? PF : alors vingt-cinq, c'est qui

, Mme J : ça fait les cinq enfants plus nous deux, sept

M. ,

, Elle montre le tableau) ça c'est mon cadeau de grandmère de la part de mes filles. La plus âgée a quinze ans, puis il y a son frère, Mme J : on a neuf petits-enfants

M. , les deux, en haut, sont frère et soeur, il y a une fratrie de cinq, une de trois, et un tout seul PF : ça ce sont les enfants de vos filles

, Mme J : oui de nos filles qui sont là

M. , celle-là habite à C (ville de M. et Mme J), celle-là D (100 km), celle-là à T

, donc ceux de T sont sept, ceux de D sont trois, ça fait dix ; ceux de C sont cinq, ça fait quinze, ensuite nous sommes sept, ça fait vingt-deux ; ensuite j'ai deux nièces que j'ai reçues, Mme J : elles sont toutes les trois mariées

D. , et nous on l'a réparée comme une enfant placée. Le but c'est de les aider, les soutenir pour qu'ils apprennent à rêver, puis soutenir leurs rêves, pas faire à leur place. Le but c'est de les aider à devenir acteur de leur vie

, PF : vous accueilli pas mal d'enfants qui avaient des troubles importants, des angoisses importantes

J. Mme and L. :-oui,-on-taïbi-qui-peut-Être-en-train-de-développer-une-certaine-schizophrénie, Christophe on a arrêté, mais c'est parce que la pédopsychiatrie nous a demandé d'arrêter, parce qu'il développait vraiment de gros troubles de schizophrénie, et puis de toute façon on aurait arrêté parce qu'il fallait protéger les autres, c'est compliqué. On reste en lien, sauf que Christophe il est à G (450km) mais il est venu plus d'une fois, par exemple pour son anniversaire il aime bien venir

L. Qui-on-ne-reste-pas-en-lien-c'est-une-jeune-primo-arrivante and . Pourquoi, Elle est à Dijon, moi je la suis sur Facebook mais elle ne contacte pas, c'est la seule. Mathias, je le croise de temps en temps, mais il est parti de la région, Mathias, comment dire, il n'est pas resté longtemps chez nous, il ne venait que le week-end, il est parti dans le sud de la France. Sarah c'était plus compliqué car son compagnon est gitan et c'est plus compliqué le lien

, Mme J : qui donc ?

M. ,

J. Mme and C. Zoe, PF : vous avez accueilli une mère avec son enfant ?

J. Mme and . Oui, Elle est restée pendant toute la grossesse et elle est partie quand la petite, Clara, avait dix mois. Elle est partie à D mais il fallait qu'elle parte, pour deux raisons. On avait trouvé une école PF : c'était un accueil difficile à préparer

, Les biles qu'on a mises à la naissance, on aurait dû les mettre à l'école ; on avait eu l'accord du service pour qu'elle puisse avoir des cours particuliers, on avait acheté un livre pour lui apprendre des bases. Comme ça fait des années que je suis ici, les profs ont accepté qu'elle y aille, elle aurait pu avancer, mais c'était sans compter sur ce choc, comme vous dites, qui a fait que. Peut-être qu'un jour elle donnera signe de vie. Je sais où elle habite parce que je la suis sur les réseaux sociaux mais elle ne donne pas signe de vie, Mme J : non, on n'a pas pu préparer, on est partis avec de fausses infos, du coup c'était difficilement accompagnable. Les billes n'étaient pas à la bonne place

, Mme J : c'est un sacré outil bien utilisé PF : vous devez avoir un sacré réseau sur Facebook Mme J : oui M. J : jusqu'en Amérique

, Mme J : mais ce qui est intéressant, vous voyez, c'est que, sans cette histoire des réseaux sociaux

M. , c'est des enfants, depuis petits ils étaient curieux, très curieux ; là le fait de savoir, de voir les photos

J. Mme, ce sont des enfants qui ont l'air d'avoir une vie à peu près normale, qui vont à la pêche, qui vont en en vacances, qui ont des enfants. Les autres ils vont moins bien mais ils savent qu'ils se soignent, vous voyez, ils ne sont pas complétement perdus. Ils savent que ceux de la mère ils sont plus abimés, en moins bon état

J. Mme and . :-c'est-possible, elle a mis des années à parler de sa famille, et quand j'ai posé la question, elle a fini par me dire qu'elle est d'une fratrie immense, dix, douze

J. Mme and . :-oui, ils sont plus avancés par rapport à la loi, tout ce qui est écrit, ils sont moins souples qu'à B, ceci dit, quand je vois une bonne pratique professionnelle, je l'applique même à B. Je demande. Par exemple à P on nous demande de faire une fiche info tous les quinze jours, c'est une très bonne chose, il y a toutes les infos, bonnes ou pas bonnes, et du coup, même pour le rapport de l'éducateur, à la fin il suffit de regarder

, on nous a dit que les écrits ça reste, moi j'ai toujours appliqué les écrits parce que c'est important et c'est intéressant ; déjà, d'une, on a des traces ; plus tard si les enfants veulent voir, moi, à partir d'un certain âge, je ne cache pas aux enfants, je leur montre, par exemple la synthèse des C, neuf ans et demi et onze ans, Mme J : voilà, et donc du coup je fais la même chose, mais depuis qu

M. , on discute avec les enfants, on leur montre, on leur dit on va faire la synthèse, Mme J : qu'est-ce que tu en penses

J. Mme and . :-oui, est vraiment ça que tu as dit », Taïbi c'est pareil, il va ou confirmer ou infirmer, des fois je lui dis : « tu es sur que c'est ça ? ». Parce que je n'ai rien à cacher aux enfants, le but n'est pas de leur cacher quoique que ce soit. Parce que même avec les parents qui sont en difficulté, vous voyez, on est arrivés au stade -la mère de Taïbi ça fait des années qu'on note les mêmes choses et là on est à se demander si elle n'a pas une grosse pathologie, et Taïbi, du coup, a appris à se protéger, et il est vraiment dans la réalité

J. Mme, Taïbi a toujours eu?je me suis toujours posée des questions parce qu'il a un suivi psychologique lourd, Tercian et Risperdal. Je me suis toujours posée des questions car j'ai toujours observé chez lui une protection exacerbée de sa famille et des angoisses autour des visites, autour de ça

, Donc cet enfant, pour beaucoup d'enfant d'ailleurs, je deviens leur bouche, et même PF : et il se soigne

J. Mme, le traitement il l'accepte très bien PF : c'est une sacrée démarche qu'il ait été voir dans le dictionnaire

, Mme J : ah oui c'est une sacrée démarche

M. , il voulait savoir

J. Mme, . :-oui, and . Qu, il disait qu'il était à part, qu'il était pas comme les autres et du coup comme il se sentait pas entendu, il a cherché par lui-même et ils ont bien été obligés de bouger au service, y compris la psy. Elle m'a dit, « ah maintenant on comprend ce que vous vouliez dire Mme J

, PF : [rire] parce que ça fait pas mal d'années que vous transmettiez vos observations? Mme J : Oui !

M. , est que nous on vit avec eux 24h sur 24, on voit ce qui se passe. Après on remonte ça au service, mais pour eux c'est peut-être pas? PF : et vous êtes attentifs à ce que l

, Apprendre à regarder ses angoisses c'est aussi apprendre à les dire, apprendre à s'en débarrasser. Pour moi ça, c'est super important, vraiment, et c'est vrai que?même aux enfants leur dire « de quoi t'as peur ? » ou « c'est normal d'avoir peur ». Les deux frères, quand ils sont allés chez les parents, autant les ainés ils ont tout caché, autant -c'est mon mari qui fait les allers et Pierre qui fait les retours-ça s'était mal passé. Il demande ça s'est bien passé, Mme J : c'est important, la plupart des enfants en souffrance, en tous cas arrachés à la famille, le plus dur au départ, c'est les angoisses

, Et pour le coup, ils y sont allés qu'une seule fois et le juge a tout de suite suspendu le temps sans personne parce qu'ils y allaient avec une TISF et on s'est dit : les enfants demandent plus de temps, même sans la TISF et nous on s'est dit : les enfants sont bien armés, ils peuvent y aller car ils savent se protéger, et effectivement, ils sont arrivés et Maxime a dit : « moi des visites comme ça je n, Mme J : oui, il a dit « mon père m'a dit de rien dire mais moi je dis

. Mme-a-:-je-pense, est ce que j'ai pu dire quand il y a eu le bilan de situation, ce profil-là n'était pas adapté à ma fille, et que quand on débute, voilà, c'est pas évident, et en plus on faisait la formation de soixante heures à ce moment-là et on a plein de choses, il y a tellement d'informations d'un coup, on a un état de stress?moi ça a été ça?euh?là j'étais dans une difficulté et je me suis sentie paniquée, je me disais estce que j'ai

, PF : est-ce qu'on ne peut pas penser que vous avez été maltraités par le service, en ne vous donnant pas les moyens

, Mme A : non, non, je pense qu'ils ont des enfants à placer et ?euh?ils ne font pas cas, pour eux c'est comme j'ai pu entendre, « ça y est, j'ai réussi à le placer », c'est choquant quoi ! C'est

, Ils sont placés mais il faut aussi que la rencontre ça soit adapté avec la famille d'accueil ; ça implique déjà pour l'enfant d'arriver dans un foyer nouveau, avec des personnes qu'on doit apprendre à connaître ; c'est pas en trois quatre mois qu'on se connait, c'est un an, un an et demi. Tout le monde se rencontre et c

, PF : j'ai deux ou trois questions sur cette situation, tout d'abord, est-ce que vous savez ce qu'elle est devenue

, Je lui ai dit « je ne juge pas, je ne suis pas là pour ça, est-ce que ce n'est pas se faire un pansement que, voilà, est-ce que tu n'as pas des choses à faire avant de t'engager en tant que maman, tu sais de quoi ça implique? » Elle l'a pas pris mal, c'est vrai que petit à petit elle n'a plus donné de ses nouvelles mais c'est vrai qu'à l'autre famille d'accueil elle n'a jamais donné de nouvelles, mais c'est vrai que nous elle nous en donnait. Mais quand on arrêté l'accueil on avait demandé qu'il y ait un piquenique de fait et on avait fait un petit cadeau de fin d'accueil, pour lui expliquer le pourquoi, Mme A : elle a eu quelques liens avec moi, pendant quelques temps et c'est vrai qu'elle nous appelait régulièrement pour donner des nouvelles

, PF : autre question sur cette situation : qu'est-ce que vous avez compris de sa situation familiale ?

, Mme A : qu'elle avait d'énormes difficultés avec sa maman et je pense que c'était ça qu'était pas simple et son histoire avait beaucoup de violence et je pense que c'était sa manière aussi -les scarifications, les fugues, c'était un moyen d'appeler au secours-et elle avait pas les bons moyens

, Mme A : oui PF : elle un père, une fratrie ?

, c'est souvent ce qui se passe, ce genre de situation c'est plusieurs cas que j'ai là, l'enfant est placé mais les frères et soeurs ne sont pas placés et ça aussi c'est violent pour eux, de se dire, Mme A : elle avait des frères, un beau-père mais qui n'étaient pas placés

A. Mme and . Voilà, Je pense aussi qu'ils n'apprennent pas aux parents la manière?de trouver les mots. Quelques fois les mots sont violents PF : est-ce que vous avez senti que quelqu'un s'occupait de cette relation parentenfant ?

, En revanche, dans d'autres situations que j'ai eues, il y avait ce? d'où la présence des TISF, pour un autre accueil et pour ceux que j'ai actuellement aussi. Il y a des TISF qui sont là mais après ça dépend de la situation de la famille, Mme A : non ; non, il n'y avait pas

, Mme A : voilà, parce qu'il y en a qui refusent catégoriquement le placement

, PF : justement, après cet accueil?vous avez dû vous demander si vous alliez continuer

, est-ce que vraiment j'apport des choses à ces enfants, parce que c'est ça qu'on se dit, et moi, par deux fois, et j'ai pu le dire aux éducateurs, je me suis remise en question, et il y en a « et bien c'est bien de vous remettre en question ! » (ton arrogant) PF : quelqu'un qui dit ça c, Mme A : ah on se pose en continu cette question-là : est-ce qu'on continue

, Mme A : certains éducateurs sont un peu comme ça, c'est eux qui décident, c'est comme ça et pas autrement, ils sont le référent de l'enfant, alors qu'ils ne le voient pratiquement pas, et en une heure, j'ai pu leur dire, on peut vous montrer le meilleur de son visage sans vous montrer certaines choses. Au quotidien il n'y a pas le masque, et c'est normal? en une heure? PF : vous êtes dans un service qui n'a pas l

, Mme A : je dirais que pour les deux situations que j'ai actuellement, j'ai deux éducateurs qui m'intègrent ; on se sent une équipe, et quand, comme tout le monde

, PF : c'est un effet de personnes, avec certaines vous sentez le soutien

A. Mme and . Pf,

, on fait attention à notre service, on fait attention à ce qu'on peut dire et à ce qu'on peut faire ; on est assez méfiants car d'une situation à l'autre, d'une assistante familiale à l'autre, ils réagiront pas de la même manière, on a pu voir ce genre de choses. Un moment on a avait une psychologue, une fille très bien, qu'on voyait régulièrement et on se sentait à l'aise, et là on a une nouvelle, Mme A : voilà, tout à fait. Après, on a pu s'apercevoir avec certaines situations de collègues, qu

, Mme A : parce que c'est pas comme ça qu'on fonctionne, à prendre les gens de haut?

, Mme A : oui, voilà, en discutant on se dit, on a eu des accueils, certes ils n'ont pas duré, c'est vrai, la première un mois, la deuxième, la mineure isolée, deux ans, mais on se dit

M. , A : la première bien qu'on l'ait gardé un mois, un mois et demi, on a réussi à garder des liens pendant deux ans, pas des grands liens mais elle nous envoyait des coups de téléphone

, PF : et je pense que pour elle, c'est une famille où elle n'était pas en état de rester, là où elle en était dans son parcours mais où elle aurait pu rester

. Mme-a-:-oui, était accueil provisoire et administratif, il s'est transformé aujourd'hui en judiciaire mais on l'a pas gardé car il s'est avéré au fur et à mesure qu'il y a des troubles, le placement servait justement pour détecter, déceler s'il y avait une problématique de troubles du comportement et c'est vrai qu'on est montés dans des extrêmes, avec cet enfant, et la pédiatre de V disait « mais vous vous rendez compte, c'est pas avant huit ans qu'on peut les mettre dans des établissements » et je lui ai dit « au jour d'aujourd'hui, vos établissements, madame, il va falloir les ouvrir plus vite, parce que les enfants ont de plus en plus tôt des troubles du comportement, c'est la société qui est comme ça ». Et c'est vrai que quand on entend CMPP, ils sont?débordés, ils n'ont pas de place, et quand je vois ce qu'a eu cet enfant, les responsabilités que j'avais en lui donnant ses médicaments, à la fin ! On se dit, ce sont des médicaments qui sont super forts. Il faut pas se tromper et on a cette responsabilité-là de les donner et c'

, Mme A : je ne sais plus mais c'était à base de stupéfiants, on nous a dit qu'il fallait faire très attention M. A : c'était super puissant

, Mme A : il prenait ça et ça ne faisait pas d'effet PF c'est un garçon accueilli après la jeune mineure isolée ? PF : tous ces signes, on va dire de carence affective précoce

, un mémoire à faire pour ma formationj'ai travaillé sur l'enfant que j'avais en accueil, sur le trouble du comportement et j'ai fait des recherches, j'ai étudié, on a eu une psychologue en formation et c'est vrai j'ai pu poser de questions, et j'ai pu m'apercevoir que ces troubles-là c'était du fait d'une carence affective assez importante derrière. Si les histoires sont différentes

, Ils aiment leurs parents bien qu'ils sentent, comme a pu nous le dire la grande « je suis mieux en famille d'accueil, elle pourra pas, maman, s'occuper de moi ». Mais c'est vrai, on lui a pas dit, des fois le service dit pas les choses, comme vous avez pu dire, on leur dit que c'est du provisoire sauf, un moment donné, quand il y a une maladie présente d'un parent, Mme A : il y a un fond commun et on sent que quelque part, ils aiment leurs parents bien que?c'est difficile

. Mme-a-:-non, mets les bons moments que tu as passés, les mauvais, la balance, tu dis là j'en ai plus là en mauvais, c'est pas bon, mais qu'est-ce que je peux faire, le meilleur moyen, et on peut en discuter ». On essaye de leur apprendre pour que ça aille mieux. C'est pas évident pour et c'est vrai que si nous-mêmes on leur ment, on l'habitude de discuter de différents sujets qui fâchent ou qui fâchent pas, à table c'est comme ça, on discute, il y a un problème on crève l'abcès, ben on s'aperçoit, les enfants interviennent, ils leur expliquent « attends, tu te rends compte de ce que tu dis? », et c'est là qu'on peut s'apercevoir de toute la difficulté des jeunes qu'on peut accueillir, c'est qu'ils ont du mal à?ils ont eu tellement peu d'affection, c'est compliqué pour eux d'évoluer comme ils pourraient évoluer s'il y avait une stabilité familiale. On sent qu'il y a quelque chose de blessé?euh?il y a des blessures qui sont compliquées et du coup l'affect, la maturité elle est pas là, on sent des choses qui manquent, et c'est vrai que tant que le service est là -c'est qui est un peu bête dans ce système, c'est que tant que les enfants sont chez nous, on les cocoone jusqu'à un certain âge, on leur accorde tout sans leur expliquer le pourquoi du comment en disant « fais attention » comme nous on pourrait dire en tant que parents, « toute chose a une conséquence, fait attention à ce que tu fais », c'est comme je leur dit, « avec vos erreurs vous en apprenez, ça vous apprend à ne pas refaire deux fois la même erreur, Il y a un traitement, certes, mais il y a des hauts et des bas ; tu as des visites, tu vois bien que tu ne vas pas chez maman, tu es avec une TISF, c'est des choses que je lui ai apportées et elle m'a dit « on ne m'a jamais dit ça, on ne m'a jamais dit que maman, je ne pourrai jamais retourner chez maman, et quand je l'ai dit à l'éducatrice : « ah bah oui, les pieds dans le plat ! »

, est jamais de leur faute, c'est toujours X, le rapport qu'ils ont avec leur éducateur?.c'est pas?c'est pas nécessairement bénéfique, toujours parler des choses sans aller en profondeur, leur dire, « là tu as été un peu trop loin, on arrête là » et on sent que?à 18 ans les choses changent totalement, ils passent d'un système à un autre, Mme A : je ne suis pas responsable

, Mme A : voilà, et ils sont perdus

J. , 18 ans, le service a appelé, « vous lui faites ses valises et vous l'envoyez au service ». Ils ont déposé les valises, elle est repartie, elle m'a dit, ça faisait mal au coeur mais il y avait rien derrière, il y avait pas de projet, rien, il était perdu

, On ne travaille pas au fond des choses et département n'a pas été très sympathique en termes de choses, autant aller dans un autre département. Chacun a son service et ils s'en portent pas plus mal, Mme A : apparemment il était reparti un temps dans sa famille

M. , PF : vous êtes déjà dans le travail

M. , A : on est déjà dedans, pas toute la journée non plus, il y a le travail à côté, mais le week-end, les soirées, les matins

A. Mme, Une famille ne comprenait pas, je lui ai expliqué : « quand on reçoit un enfant, nos conjoints signent le contrat, notre conjoint est autant famille d'accueil que nous, donc si je ne peux pas emmener l'enfant avec moi parce que j'ai x raisons, par exemple un rendez-vous pour un autre enfant, et bien c'est mon mari qui garde l'enfant

, Mme A : ce n'est pas femme d'accueil et homme d'accueil, c'est famille d'accueil. PF : [rire] et il n'y a pas une partie séparée de la maison pour l

, Mme A : voilà, c'est une famille, c'est notre famille qui vous accueille, c'est un ensemble. C'est pas une personne, c'est un ensemble de personnes

M. , A : les grands ont parfois du mal à comprendre que j'ai de l'autorité parce que je signe le contrat, je suis là pour tout le monde PF : et vous êtes le père de famille

, Mme A : et ça ils ont parfois beaucoup de mal à comprendre

M. , A : ils acceptent facilement les remarques de Martine, mais quand c'est moi? PF : c'est intéressant, c'est peut-être aussi qu'ils ont l'habitude d'être placé en institution?

, une femme plus que d'autres, par rapport à l'attitude. Pour la grande je vois, il n'y a pas de père, on sent que quand elle revient, ben c'est compliqué, elle n'aime pas ça, je lui dis « tu écoutes ce qu'il a à te dire ». La petite oui, on sent qu'elle l'a, mais elle attribue, elle a sa personne, elle n'accorde sa confiance qu'à une personne, par rapport au quotidien, les choses qui sont faites, après il y a la difficulté avec les hommes M. A : elle a eu des problèmes avec l'homme, Mme A : il faut voir aussi par rapport à leur profil familial

, Mme A : il ne pouvait pas s'approcher

M. , A : au tout début on a été -ma cousine a une ferme, on a été voir les animaux pour essayer de rapprocher la petite-mon oncle s'est approché

, Mme A : elle était accrochée à la poussette et elle regardait, elle était sur un système de défense et d'observation qu'il ne s'approche pas M. A : il s'est écarté un peu et après elle est allée regarder les deux veaux PF : il doit y avoir de mauvais souvenir derrière

A. Mme and . Jour, est un rituel, on lit une histoire, elle fait un bisou à Tristan et il faut qu'il retourne dans sa chambre lui faire un bisou et out le monde doit lui faire un bisou, et c'est vrai qu'elle aime bien se cacher sous la couette, elle dit « t'appelle tonton » donc elle se cache et elle me dit « Nanou, cache-toi » et il doit faire un guili et la dernière fois il m'a fait un guili et elle était en larmes, elle criait, il fallait surtout pas qu'il me touche et elle devenait agressive parc que voilà, Tristan me chatouillait

, Mme A : elle a vécu une insécurité profonde, on voit bien avec le doudou, la prise des choses dans la bouche

L. Mme-a-:-elle-est-instable and . Doudou, depuis son arrivée ici il est comme ça (Mme A montre une taille rétrécie) donc je l'ai réparé, elle me dit « t'es docteur Nanou, tu vas me refaire un chapeau » je lui refais un chapeau ; on sent bien que c'est compliqué, elle a aussi deux petits bébés en doudou, au jour d'aujourd'hui les deux bébés n'ont plus de mains

, PF : vous disiez toute à l'heure que vous reconnaissiez certains troubles, au corps, mais aussi à ce genre de comportements

, Mme A : oui, l'alimentation aussi, l'envie de se faire vomir M. A : les réveils intempestifs dans la nuit

, Mme A : elle était en relais et la collègue m'a dit : elle a super bien dormi, mais le jour de la visite, à six heures et demi elle était debout, elle avait mis la lumière, elle était en train de lire

M. , A : oui PF : vous pouvez en parler un petit peu ?

A. Mme, . Tu-ne-t'inquiètes-pas, and . Nanou, tu peux en parler ; on pourra en parler avec les éducateurs, tu t'inquiètes pas » et si tu as un moment peur, tu sers très fort ton doudou et tu penses à Nanou. Et c'est vrai qu'elle dit facilement les choses, et ça s'aperçois parce qu'elle va dire des gros mots le dimanche soir, « d'où ça sort ? », « c'est papa qui dis ça », donc elle dit facilement les choses PF : elle -mais c'est une question plus générale pour les cinq-est-ce que vous pouvez prédire s

, est sur ; la grande ce sera très compliqué par rapport à son pays, il y a cette insécurité de ne plus savoir où est sa famille?la première qu'on a accueilli, je pense pas, c'est des liens très compliqués et qui n'ont pas été travaillés. Pour le petit, ça va être compliqué aussi, du fait de ses difficultés, de ses troubles. Pour la petite qu'on a actuellement c'est justement là que c'est en train de se jouer ; on sent que pour elle, elle ne veut pas rentrer, Mme A : pour la grande il n'y aura pas de retour

, Mme A : sauf que la famille ne l'entend pas et je ne sais pas comment la semaine prochaine je vais la récupérer

, M. A : on est inquiets

, Mme A : on est inquiets parce que ça fait une semaine qu'elle est là-bas et ils ont refusé que des personnes rentrent, les TISF, ils ne veulent plus travailler avec le service ; la petite elle est là-bas mais est-ce qu'ils vont accepter qu'on la récupère? PF : c'est une mesure judiciaire ? Mme A : oui PF : ça risque de se terminer avec une suspension des droits d'hébergement?

. Mme-a-:-oui, . Le, and . De-juin, il y a eu une réunion où on est là, nous famille d'accueil et il y a eu du changement parce qu'auparavant c'était l'éducatrice qui présentait la situation et là, on m'a demandé, la conseillère éducative enfance qui est la binôme de l'inspectrice enfance, de présenter l'enfant et de comment ça se passe au quotidien, les soins, choses que je ne faisais pas auparavant

, Mme A : oui, on a pu discuter des choses et de toute façon on retransmet nos notes aux éducateurs qui les reprennent pour le rapport au juge, donc, au jour d'aujourd'hui ce sont mes observations qui apportent des choses au juge après les entretiens qu'ils ont avec les familles ils

, PF : pour les enfants c'est une grande insécurité de ne pas savoir qui va décider quoi Mm A : on le sent bien PF : vous ne pouvez pas les rassurer parce que vous-mêmes vous ne savez pas?

, Mme A : ce n'est pas évident parce que ça reflète?quand on voit que les échéances arrivent, on les sent perturbés, comme la dernière fois, pendant une heure et demi elle n'a fait que répéter ça, elle a dit « j'ai bien compris

C. , « voilà, elle va rentrer au mois de juin », qu'est ce qui lui est dit à cette petite ? Elle se dit, je suis bien là mais en même temps?c'est des enfants, sans s'en rendre compte et je pense qu'ils ont comme un sixième sens, ils ressentent les choses. Même si on ne lui dit pas « tes parents vont arriver », elle sait bien, ils vont appeler, il y a la visite, on sent qu'il y a des choses, elle n'arrive pas à se repérer dans le temps, elle a des difficultés aussi là-dessus, elle sait pas ses couleurs, elle a pas appris, qu'est-ce qui est dit pendant le DVH (droits de visite et d'hébergement) ? Les parents ont pu dire devant nous et devant l'enfant

, PF : ces droits de visite et d'hébergement, est-ce que vous en avez des retours, est-ce que vous savez ce qui est travaillé dans ces visites ?

, comment s'occuper de la petite et là sur ces droits d'hébergement c'était travailler les sorties, parce que c'est une enfant, si les enfants sont là deux heures, c'est deux heures à table, pâte à modeler, coloriage, coloriage pâte à modeler?C'est une enfant qui ne sort pas mais c'est une enfant qui a besoin de sortir, de se dépenser, faut que ça bouge, et c'est vrai que c'est frustrant pour elle ce genre de choses?Elle a pas le droit de bouger, on lui dit surtout faut pas qu'elle bouge. Quand le papa descend ça veut dire que les choses se sont pas bien passées ; si la mère descend seule, il y a des choses qui se sont passées, on va nous dire, Mme A : alors les TISF qui viennent deux heures, à un moment ils travaillaient sur l'alimentation

, il y a un petit frère, ils sont sur le point potentiellement d'être expulsés de leur logement, c'est des gens qui peuvent bouger d'une famille à une autre, ils ne se posent pas. Le père a une place très importante et qui est décideur de tout ; elle c'est une femme qui est soumise, qui a des difficultés par rapport à son parcours scolaire, Mme A : ils sont sans emploi

, « c'est moi qui décide », on a pu voir un moment il m'a menacée, à dire que c'est lui qui décidait, voilà, très imposant dans les choses, qu'une femme puisse décider aussi, être dans une égalité?on sent bien que la parité, c'est pas comme ça que ça fonctionne. C'est vrai que la petite, ici par rapport à Tristan, on voit que ça se joue, Quand on lui dit des choses elle les entend, que lui non, il refuse

, Avec mon ainé, elle va s'amuser, mais s'il met un cadre et qu'il dit stop

. Thomas, elle va essayer de s'imposer, d'imposer les choses, elle ressent les gens qui ont du caractère ou non. C'est comme la grande qui n'en a pas nécessairement tout le temps, ça va l'agacer et bien elle va pointer d

M. , A : elle sait bien où pointer, elle se trompe pas beaucoup, elle sait faire mal

, Mme A : elle sait que sa place est ici et il y a ce conflit, dernièrement elle a pu dire à la grande : « moi j'irais avec Nanou au parc, et toi, tu resteras pas là », on sent bien que les deux jouent leur place ici, alors que leur place à toutes les deux elle est ici !

, PF parce que pour les deux, il y a une insécurité?

, Mme A :? mais c'est une situation familiale qui nous fait peur ; moi ça me fait peur de savoir qu'elle est là-bas, qu'on acte des temps aussi longs, sachant l'historique. Je me dis dés fois il n'y a pas de logique. Il faut collaborer avec les parents mais parfois c'est trop de collaboration aux dépens de l'enfant, en le mettant dans l'insécurité. La grande c'était : on avait les visites

M. , A : l'école qui changeait?elle passait en 6°?

, Mme A : l'insécurité de la maman par des choses, des paroles?à un moment en réunion j'ai dit : « il y a des appels tous les quinze jours, sans compter les grandsparents, les visites de deux heures-et-demi qui ne sont pas simples, sans compter deux fois par semaines ses rendez-vous à (un sigle), tout est nouveau, elle peut pas se poser ! Elle est tout le temps stimulée émotionnellement

, PF : une question pour conclure : dans les cinq situations j'ai l'impression qu

, même si aujourd'hui on nous dit projet de l'enfant?on n'est pas mis à contribution dans le projet de l'enfant, on en parle beaucoup sauf que le projet de l'enfant il se fait au compte-goutte, Mme A : on ne parle pas du projet pour l'enfant

, Mme A : non PF : il y a un retard par rapport à l'esprit de la loi Mme A : oui PF : si on suit l'esprit de la loi, vous devriez être tous autour de la table pour coconstruire, le service, les parents, l'assistant familial, autour de l'enfant

, Mme A : moi je trouve que c'est important M. a : bien en parler à partir des choses concrètes

, Je ne veux pas comme j'ai pu avoir pour le garçon : je suis famille d'accueil, je ne suis pas thérapeute, je ne suis pas psychologue, même si j'ai des compétences pour observer, mais à un moment donné vous nous demandez des choses, d'être infirmier, mais c'est pas notre rôle ; autour d'un enfant il y a tout un système, sinon c'est au détriment d'autres enfants. Et en réunion on me dit « Mme A, qu'est-ce que vous avez fait auprès du CMPP ? », « Ecoutez, ce n'est pas moi le représentant légal, c'est aux parents de le faire », on a bien su me dire que c'était aux parents de le faire et ça fait un an qu'on se bat pour que cette petite soit suivie par le CMPP, et c'est seulement maintenant que les parents, qui ont trouvé une difficulté un week-end, se sont décidé à faire la démarche, Mme A : qu'on leur explique ! Je vois pour la petite, ça fait un an et demi que je bats pour qu'elle soit suivie par le CMPP, qu'on l'aide ! Je leur ai dit : je ne peux pas tout faire

, Comprenez bien j'arrête pas de dire qu'il faut qu'elle soit accompagnée, et personne n'entend. Aujourd'hui si elle évolue, petit à petit, c'est simplement parce que je suis là

. C'est-Ça-que-je-trouve-difficile, et les enfants ont de plus en plus de difficultés, ça nous épuise, et on peut pas avoir la solution et il y a des professionnels qui sont là. Mais ces professionnels, euxmêmes sont débordés, avec des enfants qui ont beaucoup de difficultés, et on en arrive avec des enfants qui sont sous traitement, et je trouve ça lamentable. La société, elle est pas belle là, plus ça va, ça devient catastrophique et j'entends plein de collègues, il y a des enfants, il faut voir ! J'ai une collègue, un enfant de onze ans, il a tout cassé dans la maison, on nous demande beaucoup de choses, sans s'en rendre compte

, cas du garçon de six ans, il a fallu beaucoup de temps, que ça aille très loin pour qu'ils

, PF : à certains moments vous n'êtes responsables de rien, et quand ça arrange le service, vous êtes responsables de tout

A. Mme and . Oui, Ça s'est passé comme ça pour le petit garçon, le médecin du centre m'a dit que c'était de ma faute s'il était comme ça

M. , alors qu'on aurait pu discuter vraiment ensemble?

, Mme A : en discuter mais quand l'infirmier était absent ils ont refusé de le prendre parce qu'il faisait des crises et personne ne nous en avait parlé, à quel degré, et d'où ça provenait? en discutant avec une infirmière, je me suis demandé si, en tant que fumeur passif des produits du père

, Arrêt de l'entretien (quelqu'un a sonné à la porte)

, Pour la nouvelle année, je lui envoie un message, pour son anniversaire, elle me renvoie des messages

, PF : elle est reconnaissante du travail que vous avez fait

, Mme A : oui, et comme ça a été violent, cette fin d'accueil M. A : même pour elle

, Mme A : j'étais très fatiguée physiquement et psychologiquement parce que j'ai fait de la contention parfois pendant deux heures et pendant un mois et demi, donc ça ?j'ai eu beaucoup de mal, et pendant plusieurs mois, j'étais très fatiguée, j'avais un moral?pas bien, elle a été reconnaissante du travail que j'ai fait et le petit, je lui expliquais, c'était pas contre lui mais que ça devenait compliqué, que je ne pouvais pas gérer, quoi. Elle a été très reconnaissante

, on se dit, malgré tout on a aidé quelqu'un quand même ; on pose un petit truc dans leur vie. PF : c'est ce que j'allais vous dire

M. , A : à six ans, ses troubles, c'était énorme, mais à côté de ça, il sautait dans les bras

, Mme A : c'est des enfants qui ont beaucoup d'affection

M. , A : tout un amour qui ressortait en quelques minutes, cinq minutes avant il était en colère

, Mme A : et la petite est comme ça, elle peut être très en colère, parce que c'est pas évident, elle est frustrée, elle a pas d'autres moyens pour s'exprimer mais en même temps, elle a un amour à donner, et des fois on se dit, pfut?on en a marre ,elle est enquiquinante ! Et en même temps elle fait des câlins?on sent qu

, Pourquoi ou pas, à expliquer, je ne sais pas pourquoi, mais c'est une petite qui a vraiment besoin de beaucoup d'amour, qui a besoin d'être rassurée. PF : vous vous battez à ses côtés pour qu

. Mme-a-:-oui, ils aillent mieux ; je disais à la grande : « ne dis pas que tu es en famille d'accueil, tu es comme tout le monde ; oui ton profil familial est différent, tu n'as pas la même vie que d'autres, mais voilà, tu es comme tout le monde, tu as le droit de faire les choses comme tout le monde », et c'est vrai que souvent ils ont du mal et du coup on a pu voir au collège, « oui elle est en famille d'accueil », et elle a eu une bonne parole l'éducatrice, elle leur a dit, « si vous êtes toujours à faire ça?ils sont pas différents des autres. Si elle a une sanction, elle a une sanction, si vous la prenez toujours en pitié, ça ne va jamais marcher », il y en a qui utilisent ce système ; non ils ne sont pas différents. Je dis à la grande

, PF : j'ai deux questions à ce sujet ; la première c'est que quand un jeune a des troubles, le réflexe des enseignants et des gens autour, c'est souvent : mais qu'est-ce que fait cette famille d'accueil pour que ce jeune aille aussi mal ?

, Mme A : oui, oui [rire] , ou c'est la famille d'accueil qui va gérer le problème : là on y arrive plus, il va falloir que, oui c'est un peu ça, Vous êtes responsable

. Mme-a-:-oui, Dernièrement la petite c'est pareil, très compliqué à l'école, ils n'en voulaient plus à la journée ; je leur ai dit : « c'est de la discrimination?parce qu'elle ne rentre pas dans votre moule, parce qu'il y a des complications, voilà, elle a du mal, elle l'exprime et vous n'arrivez pas, donc, du coup, c'est à moi de gérer le problème, trouver les solutions, je lui dis à un moment donné, non

, PF : ça a remis les choses en place

, « oui mais ne vous énervez pas », « je ne m'énerve pas, je vous dis carrément ce que je pense, à un moment donné je ne suis pas d'accord, vous êtes en train de la cataloguer. » La petite on se bat

, PF : la deuxième question, c'est qu'avec les étudiants en travail social, qui connaissent mal le placement familial, très peu y font des stages ; Quand on parle du placement familial, les uns ne comprennent pas : élever un enfant comme le sien, ce n'est pas un métier

, Mme A : mais les éducateurs nous le disent : je ne pourrais jamais faire votre métier

, donc on a tout ça derrière qui fait qu'on a une pression : si on fait ce choix-là, est-ce que derrière ils vont être d'accord ? Un moment donné, si on fait comme bon nous semble, on nous fait comprendre : vous n'avez pas à le faire, c'est au référent, c'est pas à vous de le faire, C'est comme si on élevait nos enfants, certes, mais ce ne sont pas nos enfants et on a une administration

, PF : donc on retrouve ce qu'on a dit au départ de notre discussion

. Mme-a-:-oui, On élève, mais tout en ayant les désirs des parents, qu'il faut surtout pas offusquer, voilà, c'est des choses qui sont pas simples, on le sent bien, comme la grande qui dit, « on a fait la chasse aux oeufs, on a eu du chocolat » j'ai bien senti que derrière

. Pâques, donc tous les enfants ont eu leur chasse à l'oeuf. Des choses pas évidentes pour eux, Noël c'est pareil, les anniversaires, c'est compliqué pour eux, c'est empiéter. Couper les cheveux, c'est tout un art, couper les cheveux des enfants. Normalement c'est un acte usuel

, Mais quand la maman a vu la coupe -c'était un petit carré, ça la changeait, elle faisait vraiment jeune fille-ça a été une catastrophe, Mme A : le look de l'enfant, et bien pour les uns il faut demander, pour les autres on fait comme on veut

, Ou les parents disent : on va couper les cheveux, mais quand on voit le résultat, bah ils l'aident pas?c'est pas évident, tout comme les vêtements, des choses comme ça, nous on aime bien qu'ils soient bien habillés

M. , A : on a aussi la chance d'avoir nos enfants qui sont devant, qui suivent l'évolution Mme A : de la mode

M. , A : on essaie qu'il soient à peu près à la mode, parce qu'à l'école, c'est la mort assurée, ils vont tous se mettre sur le cas? PF : mais est-ce qu'on ne se dit pas qu'à un moment donné, c'est au jeune de décider, il y a un âge

, Mme A : pour la grande, pour sa coupe de cheveux, -c'est folklo pour une coupe de cheveux-elle me dit « mes cheveux s'emmêlent », « il faut peut-être un petit peu les couper, ça va leur faire du bien, ils sont abimés », « ah oui oui

, Elle rentre de week-end : « mamie a dit qu'elle ne voulait pas que je me coupe les cheveux et maman ne veut pas que je me coupe les cheveux». Alors je lui ai dit « toi, qu'est-ce que tu veux, Bon je demande à l'éducatrice : « pas de souci vous faites tant que ça transforme pas », bon

, Elle dit « je veux me couper les cheveux, j'ai envie. » « Bon le débat est clos, c'est tes cheveux, ta grand-mère c'est pas elle qui les a sur la tête, tu as envie de te couper les cheveux, tu vas te couper les cheveux, tu es en âge de décider». Elle a voulu une paire de chaussures de marque, je lui ai dit de participer avec son argent de poche, « tu veux être comme tout le monde OK, mais moi le service, je suis ric-rac ». Elle me dit OK et quand elle dit à sa maman qu'elle aime bien les choses de marque -« comment ça maintenant t'aimes les choses de marque », on sent qu'ils ne comprennent pas. Mais c'est qu'un moment donné c'est pas en achetant des baskets qui font de la lumière?la gamine au collège, on va se moquer d'elle. Il y a des habits qui ne sont pas adaptés, il y a des moqueries, alors quand elle a envie de choses, je lui dis, « tu le sais mais En revanche il va falloir faire ça ça ça, je fais des démarches, à un moment donné faut qu'on arrête

M. , je vois au niveau des habits on a a été obligés parfois de la restreindre : « tu aimes ça, mais fais attention, à l'école ça ne va peut-être pas aller du tout? ». Des fois on emmène nos enfants avec nous : « demande à Thomas

, PF : et c'est pas évident pur es enfants d'être entre deux mondes

, parce que dans les deux cas tu te sens bien mais il y a un problème d'identité, tu ne connais pas papa et il y a cette difficulté de savoir qui tu es vraiment ». Et là j'ai touché un point que personne n'avait encore pointé et c'est vrai qu'un mercredi on est allé au service et j'ai dit : « il faut que vous parliez au sujet du papa parce que là, je sens que j'ai touché quelque chose, que ça l'a un petit peu chamboulée et que c'est important d'en parler ». Elle me dit « d'accord mais si elle veut en parler ». Mais 'est aussi à nous en tant qu'adultes d'apporter les choses ; c'est vrai que là on a pu en discuter et je lui ai dit « pose la question à ton frère, à ton grand-père, à ta grand-mère », « parce qu'avec maman elle me dira telle chose » je lui dis « oui, est-ce que tu penses que tu auras la réponse avec maman ? », « non », « Mais il faut aussi que tu expliques, ton frère a une image de ton père qui est négative, toi tes recherches c'est d'avoir un point de vue objectif ; il faut que tu arrives à leur dire que tu veux savoir qui est ton père, mais leur propre opinion, pour que tu aies des réponses ». elle a pu me dire, « est-ce que tu pourrais m'aider ? ». « Il y a des choses que je peux te trouver, mais ça c'est pas de mon habilitation que de faire des recherches pour trouver ton père, Mme A : il n'y a pas les mêmes normes, ils la voient encore petite fille et elle ne sait pas sa place. Il y a des thèmes que personne n'a abordé avec elle et des fois je vois des sujets, là je vois que je pointe un truc, « là t'arrives dans un âge où tu ne sais pas t'identifier, t'arrives pas à identifier si tu dois rester petite fille ou si tu dois grandir

, elle avait été dans une famille mais elle ne savait pas qui c'était, et le hasard a fait que j'ai retrouvé cette famille d'accueil PF : c'est comme si les ruptures qu

, « apparemment c'est ta famille d'accueil de quand tu étais petite, bébé » et elle m'a dit « je vais pouvoir mettre un visage sur les gens », « tu vois j'ai des réponses à certaines choses de ton passé » elle m'a dit « maman m'avait dit que c'était des barjots » « eh bien non, c'est des assistants familiaux et c'est des gens qui sont très bien ; c'est toi qui va juger maintenant, moi, c'est mon point de vue à moi et tu vois, inconsciemment je t'apporte des réponses». Et c'est ça, elle a besoin de réponses, sur plein de choses

, éducateur : « quand elle se braque, qu'elle ne veut pas parler, il ne faut pas aller gratter plus loin ». Justement, moi je gratte ; plus on grattera, plus elle arrivera à dire les choses, je pense ; ça va faire mal sur le coup mais on peut l'aider à comprendre les choses et à avoir des réponses? PF : et on peut aussi se dire que ça fait partie de la convention internationale des droits de l, Mme A : on va juste faire des consultations ou comme dit l

. Mme-a-:-c'est-ce,

M. , A : creuser un peu c'est aussi pour libérer ce qui est engrangé dans le fond et qui lui fait mal malgré nous

, PF : lui apprendre donc à parler de ses préoccupations Mme A : oui PF : tu as le droit de ne pas être toute seule avec ces préoccupations qui tournent dans ta tête

A. Mme and . Le-problème-c'est-Ça, elle est accompagnée sans être accompagnée, quand je dis à l'éducatrice, « e sujet du papa c'est important il va falloir creuser », « ah oui, c'est vrai, ça revient », ben oui, à douze ans il y a une recherche d'identité, c'est un âge critique, ça arrive en adolescence, si elle a cette difficulté de pas savoir qui est son père, c'est des choses qui sont pas simples

, Mme A : des choses toutes simples, elle va être confrontée à la réalité, même ici, on lui fait violence en même temps, il y a un père il y a une mère, ils voient comment ça fonctionne avec nos enfants, ça leur fait mal aussi, de voir ça

, Je pense qu'ils aimeraient avoir cette façon de vivre, mais dans leur famille. PF : ça les renvoie à ce qui leur manque

. Mme-a-:-voilà and . Le-système-ne-se-rend-pas-compte, on leur fait violence dans les familles d'accueil, ils voient des choses que eux n'ont pas, qu'ils aimeraient avoir, et des fois ils se mettent des rêves qu'ils ne peuvent pas atteindre, ils idéalisent une famille qu'il est compliqué d'avoir. Les gens ne se rendent pas compte de ça

A. Mme and . Oui, Une demi-heure avec la psychologue au centre (sigle)?des fois j'ai vu dix minutes, un quart d'heure. Elle ne va pas bien, pourquoi en dix minutes, un quart d'heure. On se pose la question, qu'estce qui est travaillé réellement en dix minutes, un quart d'heure, après ça peut suffire, je ne sais pas ce qui est travaillé, mais c'est assez étrange? PF : surtout si vous qui êtes la

, Mme A : il y a une période où elle parlait de choses qui étaient assez sombres, à faire peur aux autres enfants, elle a dit qu'elle allait passer à des actes, à certaines choses, pour les autres enfants ça pouvait être violent ; c'est vrai que c'est des choses qu'ils peuvent évoquer?dix minutes au centre (sigle). C'est pas possible, on ne peut pas laisser une enfant qui parle de choses?tentatives de suicide?avec les autres, c'est pas en dix minutes qu'on peut faire un entretien PF : d'autant que

. Mme-a-:-c'est-Ça, ce sont des enfants qui peuvent très bien, en fonction des personnes avec qui ils sont, s'adapter. Je vois, j'ai une collègue qui la garde le temps que je suis en congé, je demande

, On se dit -c'est ce qu'on s'est dit-elle va pouvoir s'adapter mais je sais que quand elle va arriver à la maison, ça va pas se passer comme ça, il va y avoir cette autre attitude, et la petite, c'est pareil, quand elle va en relais chez ma collègue, ma collègue n'a pas toutes les difficultés que je peux rencontrer, le mal-être, les somatisations? PF : c'est que les enfants ne peuvent montrer leurs difficultés qu'à ceux avec qui ils ont une vraie sécurité

, Mme A : ?d'accord?bon, vous me donnez une réponse, [rires] je me demandais comment ça se fait que les autres -c'est ce que j'avais pu dire à l'éducatrice de la petite : « je ne comprends pas : tout se passe bien chez Mme D, et chez moi il y a difficulté de sommeil, il y a des crises, c'est pas possible, je fais mal mon travail. C'est vrai sur le coup on se dit ça !

M. A. , été dernier où on est parti trois semaines et c'est parti très dur dans l'autre famille d'accueil, il y a eu quelque chose qu'elle a mal supporté, virée du centre de loisirs, à trois ans ! PF : ah oui ! Mme A : ah oui ! La petite, elle m'a tapée

, PF : il faut dire que pour elle, à trois ans, c'est compliqué? Mme A : oui

M. , A : très compliqué même

, Mme A : elle n'a pas d'autres manières que ça d'exprimer son mal. On aimerait, on voudrait qu'ils aillent mieux mais on ne sait pas quoi faire

M. A. ,

, Mme A : donc maintenant on sait que quand ça va pas bien, ça veut dire qu'ils sont bien?

M. Rencontre-avec,

, Assistante familiale de l'association C, pp.10-2017

, Intervention lors d'une journée de cours avec des étudiants éducateurs spécialisés, à l'invitation d'une collègue formatrice auprès d'assistants familiaux

, En aparté avant l'intervention Mme K, elle dit : je ne comprends pas, on fait tous le même métier, et d'un service à l'autre chacun s'autorise à le faire à sa manière

, Avant je suis arrivée en France, il y a 20 ans, j'avais le diplôme d'infirmière, mais pas l'expérience, j'ai d'abord élevé mes enfants

, appris en France que ce métier existe, en Algérie ça n'existait pas

, Une voisine m'a expliqué, et j'ai travaillé pendant six ans, il y a 20 ans, puis Je me suis séparée et je ne pouvais plus travailler car ce n'était pas possible d'être famille d'accueil en étant famille monoparentale

J. Fait-une-Équivalence,

, L'agrément, la liste des services, l'association C a tout de suite dit oui

, Il y a eu d'abord l'accueil d'un jeune de 9 ans. C'était la découverte de ce que ce métier est devenu

, travaillé avec cette petite fille de neuf ans, pendant un an. J'ai eu des soucis, pas avec la fille, mais avec l'éducatrice et la chef de service qui ne comprenaient pas ma façon de travailler

, C'est différent si le travail est un choix ou obligation. Moi c'était un choix, je cherchais à comprendre

, changé de service pour travailler avec des adolescents, J'accueille deux jeunes

, Je me suis affrontée à une éducatrice, quatorze ans de carrière, par rapport à la jeune de quinze ans qui a un frère de onze ans, elle placée depuis l'âge de deux ans. L'enfant arrive avec une histoire, mais au fur et à mesure, les choses évoluent, il ne faut pas rester là-dessus, les parents peuvent évoluer. Moi, cette jeune elle avait une histoire qui datait d'avant mon accueil

, Il se passe plein de choses. Qu'est-ce qui évolué, quel travail a été fait ?

. Le, hébergement : ça change tout. Bien non : on dit à la fille : tu dois dire au juge que tu dois rester au service et que ton papa ne peut pas t'assumer. J'étais hors de moi

, De quel droit critiquer un père que je ne connais pas. Dans mon service ils ne veulent pas qu'on rencontre les parents. C'est idiot : la fille connaissait le trajet dans les deux sens

, En synthèse, j'ai l'impression d'être la seule à la connaître ; les travailleurs sociaux ne vivent pas avec et ne connaissent pas comme nous et ce qu

, Une fille arrivée à 15 ans, gentille, ne demandant rien : pour moi c'est inquiétant, ce n'est pas normal ; ça évolue. J'ai dû me battre pour qu'elle puisse passer le jour de l'an avec sa famille

, Il y a eu un conflit avec la famille il y a six ans

, Je leur ai dit : laissez-lui décider, ce n'est pas une petite fille ! On ne sait pas ce qui peut se produire. Laissez les choses, bientôt on ne sera plus là, cette fille elle me dit son besoin ; lui, l'éducateur

, Des collègues assistants familiaux disent : il a changé, il s'oppose. Tant mieux ! Une étudiante : je suis apprentie en Placement Familial et je me bats, j'interroge la place des assistants familiaux, la valeur de la parole, qui n'est pas si évidente que ça, les éducateurs spécialisés sont en position de pouvoir ; en fait c'est une histoire de communication, il faudrait que les assistants familiaux fassent un compte rendu par jour mais les éducateurs ne supportent pas d'être appelés tous les jours, interpellés ; la communication est troublée au final. Vous êtes au quotidien avec les jeunes et c'est quelque chose qu'ont tendance à oublier beaucoup d'éducateurs. J'arrive pas à comprendre pourquoi ; les trois-quarts n'ont pas commencé en Placement Familial, beaucoup d'ES ont travaillé en foyer, ils acceptent mal de ne pas décider, ce n'est plus moi, ce n'est pas ma parole qui a le plus de valeur

, Mme K : oui il est perdu

, Autre étudiante : il y a un enjeu de statut, en foyer on vit avec, c'est un peu le statut bâtard de l'éducateur qui veut garder sa casquette

, Cette place n'est pas facile et devrait changer pour que le jeune trouve sa place Etudiante apprentie en PF : on m'a dit les assistants familiaux sont tes collègues, au même titre que les psys, que les autres éducateurs, mais en réalité il y a une hiérarchie, le juge, l'aide sociale à l'enfance, les éducateurs

, Mme K : on devrait être juste après le juge

, Autre étudiante : il y a la question de qui fait le compte rendu à qui, qui analyse ; chez l'éducateur, il y a toujours une tentative d'analyse, de compréhension de la situation

, Mme K : tout dépend de la façon dont on travaille avec l'assistante familiale NF : il y a la question de la rencontre, comment on se rencontre où, à quel rythme ? Il faut aussi se donner les moyens d'aller à leur rencontre, chez eux, chez elles? Une étudiante : ce qui n'est pas évident NF : ce n'est pas évident mais c

, Une étudiante : est-ce que les éducateurs viennent vous rendre visite ?

K. Mme, Les rencontres ça dépend des situations ; là ils m'ont vu trop

, moi j'y vais souvent, parce que je ne me détache pas de..., pour moi tout est lié. Une étudiante : les éducateurs viennent chez-vous ? ?

, Mme K : oui, mais ils n'ont pas beaucoup de temps, il n'y a pas de régularité, moi, pour la deuxième, j'ai demandé une rencontre par mois, mais c'est souvent annulé

. L'éducateur, il ne sait pas ce qui peut se passer dans la journée, il peut y avoir des urgences, je ne lui en veux pas, elle peut planifier et il se passe quelque chose ; ils ne vont pas négliger mais remettre à plus tard? F : je trouve qu

. Dans-mon, rencontrent tous les parents ; or quand chacun rencontre séparément les parents, ou ne les rencontre pas, l'enfant se met à jouer des choses différentes, à vous il va dire certaines choses -qui sont vraies -mais au référent il va dire d'autres choses qu'il ne vous dit pas et qui sont vraies aussi, car souvent les enfants sont ambivalents par rapport à leurs parents, par exemple à vous, la jeune peut vous dire son envie de voir son père et à l'éducatrice dire sa trouille de le rencontrer

, Une étudiante : c'est comme dans les familles, l'enfant habite chez vous, le père n'a pas le droit de savoir où vous habitez, ça me fait l'impression de secrets de famille, ça peut générer des tensions

. Mme-k-:-c'est and . Clair, Je fais comprendre aux filles que tout ce qui se passe, je suis au courant et elles sont au courant. Le jour où on me balance une histoire qui s'est passée chez moi quand je n'étais pas là, c'est simple, j'ai dit aux filles, on arrête, il n'y a pas d'exception. A votre âge, vous appréciez d'être chez moi -elles le disent, elles apprécient tellement d'être chez moi -ben, il y a un prix à payer. Je ne veux pas apprendre, un jour quelque chose que je ne connais pas. Je leur dit, avec moi ça va se passer comme ça, ils doivent me communiquer tout ce qu'on leur dit et moi je fais pareil

, Tu veux passer le jour de l'an chez ton père ? Tu peux écrire, tu peux aller demander, je t'aiderai

K. Mme, . :-son-droit, and . Ça-elle-n'y-connaissait-rien, Il y a beaucoup de choses qu'on a travaillées, d'ailleurs ils m'ont dit : vous n'avez pas peur qu'elle vous attaque ? Mais j'ai hâte, moi, j'attends ça, qu'elle s'énerve, dise je veux ça, vol.17

, Ils veulent le contrôle total, ils disent nous on l'a depuis six ans. J'ai chamboulé tout le programme

, Mme K : tout à fait, pour la paperasse Une étudiante : c'est plus compliqué que ça, c'est aussi que la paperasse c'est appeler les parents

, Une étudiante : pourquoi ce n'est pas vous qui faites les démarches ?

, Le service il est entre nous et l'Ase, service gardien, ça se dit comme ça. L'Ase lui confie certains dossiers, l'Ase décide tout et si j'ai besoin de quoi que ce soit, je passe par mon service et mon service contacte l'Ase, Mme K : parce que tout se passe à l'Ase

, Je n'ai pas les coordonnées du référent Ase et mon service prendrait très mal si je le contactais

, ce sont de vraies collaboratrices, qu'on appelle très souvent et qui nous appellent, et elles participent à énormément de réunions. Je suis un peu étonnée que dans les placements associatifs ce soit autrement. Mais contrairement à ce qui vient d'être dit, alors qu'on aurait pu penser qu'à l'Ase on leur laisse moins de place, elles rencontrent les parents, elles ont l'adresse des parents. Voilà c'est complètement? F : ce n'est pas le fait que le service soit Ase ou associatif. Les différences dont nous parlons : faire partie de l'équipe, Une étudiante : pour contrebalancer ce qui vient d'être dit, moi je suis en stage à l'Ase et on travaille avec des assistantes familiales en service d'accueil familial (SAF)

K. Mme, Pour les autorisations je passe par mon service qui passe par l'Ase

, Celle que j'accueille depuis deux ans, je n'ai jamais rencontré le référent Ase. Pour la jeune qui voulait sortir chez son père, ça a bloqué

, Pour mon troisième agrément, j'aimerai travailler directement avec l'Ase

, D'un service à l'autre, les salaires sont différents, l'argent de poche, l'habilement c'est différent, les budgets vacances

, Il y a aussi des services qui licencient facilement

, Une étudiante : je ne connais pas votre métier, vous êtes éducatrice, et parent, je vous voie entre les deux, en quoi consiste votre métier ?

. Mme-k-:-c'est-différent-de-ceux-qui-n'ont-fait-que-Ça, Mon travail? Déjà accueillir, une personne qu'on ne connait pas, comprendre ses besoins, prendre le temps, poser des questions. Je sais que je n'aurai pas toutes les réponses. Un enfant accueilli ça veut dire des problèmes. On l'a éloigné des problèmes mais le but c'est le retour

, Difficile de mettre des mots sur ce que je fais. Dans mon quotidien j'oublie que c'est un travail. Elles, j'essaie qu'elles ne s'en rendent pas compte. Question sur la nomination : comment elles vous appellent ?

, Mme K : elles préfèrent m'appeler « tata » ; une veut que je sois sa vraie tata

, Une étudiante apprentie en PF : un assistant familial de mon service dit : « tant que je les accueille ce sont mes enfants, le jour où ils voudront partir, j'accompagnerai. Des travailleurs sociaux critiquent cette approche

, Mme K : ils disent : « faut pas les aimer !

K. Mme and . Dit, mais il n'y a aura personne pour l'écrire ! Mais si je n'aime pas la personne

, des bébés prématurés restant longtemps dans le service: aurais-je pu le faire sans les aimer ? J'aurais pu travailler avec des enfants cancéreux, j'ai fait une nuit, je n'ai pas pu ; mes enfants étaient petits? NF : en formation, quels que soient les lieux on a des personnes qui témoignent de cette injonction: faut pas les aimer ; nous psys on nous demande qu'est-ce que vous en pensez ? Si on veut tricoter une relation vraie il s'agit d'aimer les gens

, Une étudiante : d'où la nécessité de travailler avec les parents

K. Mme and . Évident, Pour les parents on devient leur pire ennemi, vous voyez l'atmosphère. Quand ça se passe mal entre les parents et la famille d'accueil l'enfant c

, Les rencontres ont lieu au service

, Pour la 2° c'est un placement administratif, là on prévoit une rencontre. C'est un placement demandé par la mère avec l'accord de la fille. La mère est patiente, ça fait plusieurs semaines que sa fille est placée Une étudiante : le mot amour est tabou alors que c

, Vous avez des enfants ? Oui : 26, p.24

, Mais je n'accueille pas des enfants du même âge, j'accueille des 15-18 ans ; je manque de temps pour montrer l'essentiel. Une qui vient d'arriver a toujours vécu en famille, elle a des bases. Elle a besoin de se poser

, Mais l'autre de quinze ans je lui apprends des choses que ma fille de neuf ans a acquises

, Quel travail a-t-on fait ? Elle ne sait pas faire une machine, ce qu'est un Tupperware ; elle a peur des responsabilités. L'éducatrice ne m'a rien dit. Mais elle a évolué ; elle a fait son courrier puis ça a été un déclic, elle a demandé à voir son dossier

K. Mme, Elle était pressée de partir de cette famille

, Une étudiante : est-ce que vous fermez tout à clef ?

. Mme-k-:-non, Je leur explique : le respect mutuel

, Chez moi chacun a ses couleurs de serviette

, Les ados il n'y a pas mieux : leur dire ce que vous êtes. Ils savent avec qui ils sont. Je leur facilite la tâche. Voici ce que je suis

, Q : est-ce que vous travaillez la fin de la prise en charge ?

K. Mme and . Oui, Celle qui a été placée à 2 ans aura plus de chance d'avoir un Contrat Jeune Majeur. Ça l'inquiète. L'administration, c'est long. Je lui explique, quand on est placé il y a plus de chances

, Etudiante en PF : Les jeunes qui partent des familles d'accueil c'est violent, des jeunes qui étaient autonomes en famille d'accueil, ils perdent leurs repères et c'est la panique, faire les courses, faire à manger, qu'est-ce qui fait que c

K. Mme, Moi je les prépare. Parfois je ne prends pas de décision, exprès : on mange quoi ? Je ne sais pas? Une fille, quand elle a trois ans, un frère handicapé arrive et elle, on l'oublie, elle reste chez la grand-mère

, Tu as neuf ans, tu peux demander ça, ça et ça, mais moi je peux aussi demander. Avec sa mère elle est étouffante

, Une étudiante : que pensez-vous de l'adoption ?

, Mme K : on a un cas, avec une collègue, c'est son premier accueil, l'enfant est rendu adoptable. Ça m'a surpris, ce n'est pas évident. Il a 2 ans et demi

, Q : avez-vous pensé à adoption

, Non jamais ; mais si je n'avais pas eu d'enfant dans ma vie?

, Il y a 20 ans, mes enfants étaient petits, on m'a confié une jeune de 13 ans. Je me posais des questions

, Ils savent que ma porte sera grande ouverte, mais pour quelqu'un qui fait quelque chose ! Pour mes enfants c'est pareil

, Question sur la relation entre vos trois enfants et les enfants accueillis

, La petite est très liée à une des deux filles. L'autre, elle aime bien sans plus, mais la deuxième, elle l'attend, elle regarde à quelle heure elle va rentrer. Je n'interviens pas, on découvre ses propres enfants? Ma grande protège A

, On retrouve un collège ; après une semaine il y a une embrouille. La première personne appelée c'est moi. C'est rare car à quinze ans les jeunes essaient de se débrouiller sans les parents? Mon fils est intervenu ; ça a surpris l'école, c'est rare. Il a dit le métier de maman c, La jeune a été déscolarisée deux ans

, Les petites choses je signe, « famille d'accueil ». Sinon, c'est l'éducatrice. Quand c'est possible l'éducatrice envoie à la référente Ase qui envoie à la mère

, Etudiante apprentie en PF : moi j'appelle les parents, je fais plus simplement. C'est

, Mme K : c'est là que je réalise que je fais un travail. La deuxième qui veut se couper les cheveux. C'est trop compliqué ; pour faire plus simple, j'ai dit à la jeune : demande à ta mère de faire un courrier pour dire qu

K. Mme and . Si-je-veux-partir-en-urgence, Ase préfère que les jeunes restent dans ma famille ; dans mon PF, ils sont orientés vers d'autres familles d'accueil. Sinon pour les vacances on choisit soit de partir ensemble

, Mais à dix-sept ans elle a d'autres choses à faire que partir avec moi

, NF : avec un assistant familial homme qui accueille un jeune très carencé, l'accueil est

, Dans des services c'est une obligation de partir en vacances sans l'enfant

, Mme K : des FA qui disent : vous avez choisi d'être FA, plus de vie privée. Question indiscrète : votre rémunération ?

, Mme K : on a un salaire et des indemnités d'entretien 14 euros par jour, 14 pour un bébé ou pour un ado

, Etudiante référente en PF : la professionnalisation décale la famille d'accueil par rapport à la rivalité entre parents. Quand on explique aux parents que les assistants familiaux sont des professionnels, ils se détendent

, Mme K : beaucoup de choses, les filles le font pour me faire plaisir ; elles me le disent

, Je ne donne pas d'ordre. La deuxième, on me dit : déjà vous leur avez donné les clefs ? Oui. Elles font tout. Si vous ne testez pas la confiance

A. ,

, elle était surprise ; je ne ferme rien, je n'ai pas à me protéger d'elles. Sinon c'est fini. Quand on les traite comme des grands, quand on confie les clefs? Une étudiante : Vous l'autorisez Question sur la professionnalisation

K. Mme and . Non, La grande n'a pas encore la notion de l'argent. Elle reçoit quarante-cinq euros

, Etudiante apprentie en PF : exemple d'une jeune qui téléphone au service pour signaler

, Vous jonglez entre le personnel et le professionnel : vous donnez aussi de votre argent

, Mme K : je le fais de temps en temps, ce n'est pas obligé

, NF : une de mes soeurs est assistante familiale ; ça va de soi pour toute la famille que les enfants aient un cadeau sous le sapin, mais ça n'est pas le cas partout. Question : et par rapport à la nourriture

K. Mme, On fait les courses on achète ensemble, Moi je respecte toutes les religions

, ce n'est pas la peine d'acheter quelque chose qu'ils n'aimeraient pas

, On a grandi avec notre famille et on peut avoir ce problème de se sentir exclu ; Cette fille est d'accord mais elle n'est pas chez elle. Question : et la religion ?

. Oui, Pour moi c'était logique : elle a sa famille ! Au décès de sa grand-mère elle s'est retrouvée avec son père qui ne la comprenait pas. Elle m'a dit : si j'étais restée chez moi je serais de toute façon partie, vol.18

, Chez moi viennent des musulmans, des athées, des juifs, des noirs, des asiatiques, tous sont différents

, A part le ramadan que je pratique. C'est une période qu'elles apprécient, on mange bien. Ça ne leur pose pas de questions. NF : Pourquoi fait-on ce métier ? Question : que faites-vous si une des jeunes revient après son départ de chez vous ?

, Mme K : une jeune qui a 21 ans qui va mal et qui revient, je l'accueille bien sûr mais je veux comprendre ce qui s'est passé pour voir ce qu'on va faire