, Sur la première réception de Kant en France, voir François Picavet, « La philosophie de Kant en France de 1773 à 1814 », publié en avant-propos de sa traduction de la Critique de la raison pratique, Félix Alcan, pp.p. i-xxxvi, 1888.

E. Behler and C. Kant-vu-par-le-groupe-de, Le Groupe de Coppet : actes et documents du deuxième colloque de Coppet 10-13 juillet, pp.135-167, 1974.

B. Franco, L. Despotisme, and . Goût, Débats sur le modèle tragique allemand en France 1797-1814, pp.414-427, 2006.

V. E. Sur and . Behler, Le Premier Romantisme allemand, trad. Élisabeth Décultot et Christian Helmreich, PUF, « Perspectives germaniques, pp.37-45, 1996.

D. Frayssinous, « Discours pour la distribution des prix du concours général, OEuvres oratoires complètes de De Frayssinous, p.997

J. J. Dussault, ». De-l'allemagne?, and . Edmond, Eggli recueillie dans son excellente étude historique sur le romantisme français naissant, Le Débat romantique en France 1813-1816, un grand nombre d'échos -en majorité défavorables

J. Marsan, « Introduction

P. Bénichou, Le Sacre de l'écrivain, Romantisme français, p.271

É. Deschamps, « La guerre en temps de paix », La Muse française, pp.263-279

L. Séché and L. Cénacle-de-la-muse, Selon lui, c'est Charles Nodier qui explique et défend le premier le mot « romantique » dans son article « De quelques logomachies classiques », paru dans la dixième livraison d'avril 1824. Sur la réticence du mot « romantique », voir aussi Bernard Degout, « La société des Bonnes-Lettres. Introduction aux débats sur le Romantisme français, p.27, 1989.

C. Desmarais, Pour aller plus vite, le ciel est moins miroir que toile. Pour la regarder (« regardez le ciel ! »), il faut savoir imaginer, rêver, se figurer, car sur cette toile se profile seul ce que notre imagination croit y voir, Hugo nous en convainc dans la suite du poème : Puis voilà qu'on croit voir, dans le ciel balayé, p.11

, Puis se dresse un palais

, L'édifice effrayant des nuages détruit S'écroule en ruines pressées

, Il jonche au loin le ciel, et ses cônes vermeils

, Pendent, la pointe en bas, sur nos têtes, pareils À des montagnes renversées 606

, Crocodile, palais, ruines et puis montagnes renversées. Ce qu'il y a de plus im

H. Damisch and . Quitter, remarque dans sa Théorie de nuage que les nuages fascinent les peintres modernes par leur mobilité davantage que par leur configuration. En cela, il rejoint Gaston Bachelard qui, dans L'Air et les Songes, n'a cessé d'insister sur la dynamique de l'imagination dont les nuages sont une matière 607

, C'est exactement pour la même raison, ajoutons-le, que les nuages ont fasciné le

V. Hugo, « Soleils couchants », OEuvres complètes, op. cit., « Poésie I, p.650

G. Bachelard and L. Songes, Voir notamment l'introduction « Imagination et mobilité, José Corti, 1943.

H. Damisch and L. Théorie-de-nuage, Le goût des modernes pour le nuage, qui suscite « le désir de la liberté et d'une nature émancipée du gouvernement de l'homme, Seuil, p.33, 1972.

V. Hugo and . Fantômes, OEuvres complètes, op. cit., « Poésie I, p.512

C. Baudelaire, Mon coeur mis à nu, OEuvres complètes, p.676

H. , « Introduction » dans son édition de La Poésie, Flammarion, « GF, pp.38-39, 2007.

, Il ne serait pas inutile de rappeler que le poète des Odes et Ballades insère le poème « Le Nuage » entre « La Chauve-souris » et « Le Cauchemar », entre ces deux poèmes éminemment allégoriques

P. Labarthe-;-gallimard and «. Foliothèque, Petits Poèmes en prose de Charles Baudelaire, p.64, 2000.

C. Nodier, . Moi-même, J. Sangsue, and . Corti, « Collection romantique », 1985, p. 46. man « qui n'en est pas un », dit l'auteur

, Dans le premier chapitre où il se présente lui-même, Nodier anticipe l'étranger baudelairien, qui se définit négativement par rapport aux questions qu'on lui pose pour savoir qui il est : Une jeune fille se lève dans la foule et demande si je suis beau ou laid ? Ni l'un ni l'autre. Un philosophe, Et cette position intermédiaire et précaire s'incarne le mieux dans la personne du « je » narrateur

, Un politique, si je suis jacobin ou chouan ? Ni l'un ni l'autre 622

, Le jeune auteur de vingt ans passe outre à ces questions alternatives, questions qui forcent l'interrogé à choisir l'une ou l'autre épithète ou « étiquette » et, ce faisant, dispensent l'interrogateur de tout effort pour mieux comprendre l'autre, Ajoutons, vol.1820

, À propos de moi, j'avais dix-neuf ans passés quand j'ai écrit ceci. J'étais amoureux, sage, pédant, débauché, studieux, indolent, bizarre, inconstant, original, quand j'ai écrit ceci

, Je suis bon par caractère, libertin par étourderie, paresseux par goût, amoureux par caprice, joueur par désoeuvrement, malheureux par imagination, modeste par amour-propre, et je barbouille du papier quand je n'ai rien de mieux à faire 625

, Afin de s'émanciper de cette obligation contraignante, Nodier se jette dans une cascade d'adjectifs, dont l'abondance témoigne de la difficulté de se donner une iden

, Voir à ce sujet l'introduction de Daniel Sangsue dans ibid, pp.13-14

E. C. Voir-par, L. Nodier, and . Pierre, , pp.77-83

A. Voir-À-ce-sujet, L. Glinoer, P. Littérature-frénétique, and L. Littéraires, , 2009.

C. Nodier, Moi-même, op. cit, pp.45-46

, Ce n'est pas un hasard si la vision eschatologique connaît une certaine vogue dans les premières décennies du XIX e siècle, qui ont vu, selon Marie-Antoinette Grunewald, la publication des oeuvres ayant pour titre « Le dernier homme

«. De-nodier, De la fin prochaine du genre humain ». Voir sur ce point Marie-Antoinette Grunewald, « Charles Nodier et sa prévision de la fin du monde, Europe, pp.54-59, 1980.

M. Sukiennicka and . Charles, Nodier et la fin du genre humain », Arts et Savoirs, 2016.

M. Voir, C. Milner, and . Pichois, Histoire de la littérature française?, p.98

A. De-musset, La Confession d'un enfant du siècle, OEuvres complètes en prose, op. cit, p.69

P. À-ce-propos and . Barbéris, Balzac et le mal du siècle. Contribution à une physionomie du monde moderne, Genève, Slatkine, t. 1, 2002, chapitre I « Définitions et perspectives, pp.31-139

M. Nel and . Crouzet, Alfred de Musset. Premières Poésies. Poésies nouvelles, p.278, 1995.

F. Lestringant and . Préface, dans son édition de La Confession d'un enfant du siècle, Libraire Générale Française, « Le Livre de Poche, p.15, 2003.

A. Voir-À-ce-sujet, L. Ubersfeld, . Roi, and . Le-bouffon, Étude sur le théâtre de Hugo de 1830 à 1839, José Corti, pp.17-25, 1974.

, Sur ce point, je renvoie aux études réunies par Dominique Rabaté (dir, Figures du sujet lyrique, PUF, « Perspectives littéraires, 1996.

C. Nodier and C. Corday, Ce texte est repris dans C. Nodier, Souvenirs de la Révolution et de l'Empire, Charpentier, t. 1, 1850. À ce sujet, Michel Delon remarque très justement : « La dispersion du moi et l'éparpillement de l'histoire, dans les souvenirs révolutionnaires de Nodier, cherchent confusément une nouvelle écriture autobiographique et historique que notre modernité n'a sans doute pas encore trouvée. » (Michel Delon, « Nodier et les mythes révolutionnaires, Souvenirs de la Révolution, p.42, 1980.

. (cité-dans-annie-le-brun and . Le, Philosophie magazine, hors-série n o 33, « Les anti-Lumières, p.7, 2017.

F. Hoffman, Anciennes et nouvelles Odes de M. V. Hugo », art. cit

A. Guibourg, Boutade sur l'imagination, P. Mongie aîné, 1825, p.5

É. Deschamps, Études françaises et étrangères, op. cit., p. LVI. tiples fonctions de la préface dans les oeuvres des années 1830. J.-L. Diaz, « Préfaces 1830 : entre aversion, principe de plaisir et happening, pp.37-54

T. Gautier and . Préface-»-des-jeunes-france, Romans, Contes et Nouvelles, op. cit, p.13

A. Vigny, Dernière nuit de travail », OEuvres complètes, op. cit., t. 1, p.759

H. De-balzac, Cette consécration de l'écrivain par rapport au journaliste, du livre par rapport au journal, de la littérature par rapport à la paralittérature ou sous-littérature, serait cependant à remettre en cause dès lors que la ligne de démarcation entre ces deux statuts, entre ces deux écrits, s'estompe, p.458, 1977.

, Inventant ou généralisant des genres littéraires comme roman-feuilleton et poème en prose, la presse apportera une profonde mutation à la nature même des productions littéraires ainsi qu'à l'organisation de la vie des écrivains 700 . Et, ces transformations littéraires par l'élargissement de la sphère d'influence de la presse, personne les ne connaît, il faut le dire, mieux que Balzac

, Le journalisme convertit ainsi le travail intellectuel en travail manuel, l'oeuvre en

, Le développement de la presse sous la monarchie de Juillet, développement symbolisé par la fondation de La Presse d'Émile de Girardin 702

. Marie-Ève, Thérenty atteste à juste titre que même si l'histoire se passe sous la Restauration, c'est bien le journalisme sous la monarchie de Juillet que Balzac vise dans Illusions perdues

M. Thérenty and «. Roman, Sur la relation que Balzac entretient la presse, voir notamment l'étude de Roland Chollet, Balzac journaliste, op. cit. ; pour s'en faire une idée générale, voir la présentation de Marie-Ève Thérenty dans son édition de Balzac journaliste, Illusions perdues, actes réunis par André Guyaux et José-Luis Diaz, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, pp.7-40, 2003.

A. Voir, L. Vaillant, and O. 'histoire-littéraire, et notamment ces remarques importantes sur la réorganisation de la vie littéraire dans les milieux médiatiques : « Tous les groupes un peu structurés et influents d'auteurs sont en fait formés par les milieux d'écrivains-journalistes : c'est pourquoi toutes les tentatives pour constituer des groupes littéraires sur le modèle du Cénacle romantique de Victor Hugo -comme l'ont essayé les "petits romantiques" au sein de la bohème -sont vouées à l'échec, parce que l'initiative littéraire ne leur appartient plus et que, d'ailleurs, les meilleurs de ces candidats à la marginalité artistique sont, p.313

H. De-balzac, Illusions perdues, La Comédie humaine, p.382

M. Voir, A. Thérenty, and . Vaillant, 1836 : l'an I de l'ère médiatique. Étude littéraire et tion théâtrale : « Ce serait un suicide que d'écrire des choses vulgaires 707 . » 2. Temps de réflexion, temps de pause « Nous sommes des marchands de phrases

, Désormais, il doit être appliqué à quiconque veut vivre de sa plume 708 , écrivain ou journaliste, termes qu'on finit par lier d'un trait d'union. Il ne faut pas se tromper sur le métier de l'écrivain-journaliste, il est marchand de « phrases » et non de « pensées » ; c'est cette injonction de la Société matérialiste qui tourmente Chatterton, cet aristocrate de la pensée, Ce constat dont les journalistes du roman balzacien font leur devise est, en effet, à généraliser

, Il s'agit bien de l'idée, grand Dieu ! ce qui rapporte, c'est le mot. Il y a tel mot qui peut

. Qu'un-félicien and . Vernou, Ce qui détermine la « valeur » d'une production littéraire n'est plus la profondeur de la pensée philosophique ou de la beauté esthétique avec lesquelles elle s'est faite, mais tout simplement, l'a-t-on vu plus haut, le nombre de colonnes et de pages stipulé dans le contrat de librairie. « Il s'agit bien de l'idée, ce n'est pas avec des idées qu'on écrit, c'est avec des mots

A. De-vigny, «. Esquisses, and . Chatterton, , p.839

. Marie-Ève, Thérenty montre, s'appuyant sur le recensement des contrats de librairie des années 1830, que l'« écrivain vivant de sa plume » constitue un mythe qui ne s'applique en réalité qu'à une poignée de privilégiés, Mosaïques, op. cit, pp.24-39

A. Vigny, . Chatterton, I. Iii, and O. Complètes, , pp.792-793

«. Sur-une-plage-déserte-un-homme-court-contre-le-sablier,

J. Prévert-dans-un-aphorisme-intitulé-«-performance, Renfermé dans ce sablier, le temps signifie plus qu'un memento mori. Il ne suffit pas, dès lors, de le redouter ou de le méditer comme l'ont pu faire les poètes de la génération des Méditations poétiques : Cependant ô mortel ! le temps échappe et fuit

M. Voir and . Thérenty, Vivre au rythme du journal », dans La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIX e siècle, D. Kalifa, P. Régnier, M.-È. Thérenty et A. Vaillant (dir.), Nouveau Monde Éditions, « Opus Magnum, pp.1309-1317, 2011.

A. Caunes, . Essai-sur-le-classique, and . Le-romantique, , pp.51-52

J. Prévert, . Imaginaires, . Oeuvres-complètes,-Éd.-danièle, A. Gasiglia-laster, . Laster et al., Et tu dis dans ton coeur, quand la mort te poursuit : De l'aurore à la nuit, de la nuit à l'aurore Renvoyons le réveil : qu'importe un jour encore 715 ! Autres temps, p.176, 1996.

, Comme quelques grains de sable du sablier, il est à jamais isolé de l'immensité du Temps. La vie cesse alors d'être « oisiveté », comme le pouvait dire un Leopardi, ou « Loisir

. «-chaque-grain-de-sablier and . Est, Il n'y a donc pas une minute à perdre. Ouvrier comme écrivain, machine comme homme, toutes choses pareilles, il s'agit d'augmenter l'efficacité, d'améliorer justement la « performance ». Pour ce faire, il faut avant tout diminuer le gaspillage du temps, à commencer par celui de « réflexion, écrit Vigny dans Le Journal d'un poète

L. Cappot-de-feuillide, . Temps, F. Toulouse, and . Vieusseux, , p.3, 1823.

, Cette anecdote grotesque sur le paiement de sa dette rejoint celle de l'héroïne, non moins démunie, de L'Âne mort et la femme guillotinée, dont le corps est vendu à l'École de médecine : « Chatterton, pour sortir de chez lui, a promis par écrit et signé? -oh ! je l'ai lu? il a signé que tel jour (et ce jour approche) il payerait sa dette, et que, s'il mourait dans l'intervalle, il vendait à l'École de chirurgie? on n'ose pas dire cela? son corps pour la payer, p.801

. «-mais-le-loisir-a-fui,

, Le Temps s'est réveillé ; ma tâche recommence, p.67

A. Voir-À-ce-sujet, A. Jardin, and . Tudesq, La France des notables. 1. L'évolution générale 1815-1848, Seuil, « Points Histoire, p.91, 1973.

A. Vigny, L. Journal-d'un-poète, . Oeuvres, . Baldensperger, . Gallimard et al., regardant une pendule, on a honte du temps que l'on perd à chercher une rime qui ait la bonté de ne pas trop nuire à l'idée 720 . » C'est alors que le Poète, au seuil de la société capitaliste, p.1071, 1948.

, Aveu qui reflète le coeur en conflit de tous les écrivains-journalistes contemporains, pour qui le mot « conscience » -mot que Lucien de Rubempré finira par oublier -n'a pas encore perdu son sens. Étant donné la contrainte de la périodicité, le temps de réflexion n'est rien d'autre que le temps inactif et improductif

, idée selon laquelle la réussite d'une création littéraire participe des qualités de ses réflexions philosophiques et esthétiques ; donc, au sein de ce système médiatique, qui confond allègrement temps de réflexion et temps de pause, patience et paresse, il est structuralement impossible de produire une « oeuvre » littéraire digne du nom. Dans cette optique, quoiqu'il ne se destine point au journalisme, Chatterton, ce héros de la création dramatique de 1835, est lui aussi soumis aux impératifs de l'écriture périodique. Il faut écrire pour vivre, mais « écrire pour vivre » signifie le suicide du Poète, vocation qui se tient aux antipodes de « journaliste » ou de « feuilletoniste 722 » dont la vie tient de la plume et non de la pensée, Or

A. Vigny, . Chatterton, I. Iii, and O. Complètes, , p.794

R. Voir-graham, La Poésie de Baudelaire et la poésie française 1838-1852, pp.313-321, 1993.

A. Vigny, Dernière nuit de travail », OEuvres complètes, op. cit., t. 1, p.753

. Chatterton, « inconvénient du trop grand nombre de livres » comme la cause de la lourdeur d'esprit qui se fait sentir chez les Modernes. D'après Bonald, la causalité n'est nullement contradictoire si l'on remonte aux temps d'Horace et de Virgile, voire d'Homère où « nous trouvons toujours moins de secours pour produire, et de plus grands effets produits ; moins de livres à consulter, et plus de ce génie qui enfante par sa propre fécondité : image du Créateur, qui, pour produire toutes choses, n'a besoin que de lui-même 724 . » Toutes les grandes oeuvres qu'on appelle communément « classiques » sont comme produites ex nihilo, leurs auteurs ayant consacré beaucoup moins de temps à lire qu'à se lire. Les Anciens savaient s'enrichir de leur propre fonds. Aujourd'hui, c'est ce « face à face avec soi-même » qui est mis en cause non seulement par l'accroissement du nombre des livres et du temps forcé de lecture, mais surtout, ipso facto, par l'activité de lobby et la fréquentation des « gens de lettres

. Bonald, Autrefois un écrivain, obligé en quelque sorte de vivre sur son propre fonds, passait ses jours dans la retraite, et il redoutait, au milieu des gens oisifs, le renom importun d'homme occupé : Grave inter otiosos

B. Louis-de, Sur la multiplicité des livres, pp.24-1811

. Écrits, J. Gengembre, C. Pranchère, and . Garnier, avec le fonds d'autrui est un homme du monde, parce que tout le monde est devenu savant. La science était un but, Bibliothèque du XIX e siècle, p.352, 2010.

, La note des éditeurs traduit les mots latins de Tacite par « Gênant au sein d'une

, Aussi ne croyait-on pas l'oeuvre possible au théâtre 727 . » Balzac aurait résumé la pièce en trois lignes : « Premier acte : Dois-je me suicider ? / Deuxième acte : Je dois me tuer. / Troisième acte : Je me tue 728 . » Mais cette absence d'action n'est nullement due à l'inaptitude de l'écrivain au genre dramatique. Grand admirateur et traducteur de Shakespeare, Vigny sait au contraire ce qu'est le drame romantique. Dès lors, ce manque d'action ou de vraisemblance demande à être considéré comme un effet voulu. Là encore, la préface permet d'éclairer la question, Or, on sait que la création de Chatterton est souvent accusée d'être antithéâtrale à cause de l'absence d'action 726

, est une histoire d'un homme qui a écrit une lettre le matin, et qui attend la réponse jusqu'au soir ; elle arrive, et le tue. -Mais ici l'action morale est tout. L'action est dans cette âme livrée à de noires tempêtes, p.353

S. Voir-À-ce-sujet, . Marchal, and . Le-poète, Association des Amis d'Alfred de Vigny, vol.24, pp.59-81, 1995.

P. Berthier and «. Dans-chatterton, dans Statisme et Mouvement au théâtre, textes réunis et présentés par Michel Autrand, pp.131-138, 1995.

S. Ledda and . Chatterton, harmonies poétiques et funèbres », Association des Amis d'Alfred de Vigny, pp.19-26, 2012.

T. Gautier and . Reprise-de-chatterton, Histoire du romantisme suivi de Notices romantiques et d'une Étude sur la poésie française, Félin, « Les marches du temps, p.121, 2011.

H. Lyonnet, ;. Le-véritable-chatterton, «. Dans-stéphane-arthur, and . Chatterton, enthousiasme de poète" ou drame véritable ? La presse et le drame du poète », dans Lisa Sabourin et Sylvain Ledda (dir.), Poétique de Vigny, Honoré Champion, « Romantisme et Modernités, p.183, 1926.

A. Vigny, Dernière nuit de travail », OEuvres complètes, op. cit., t. 1, p.759

. Musset,

, Le Poète est le volcan qui attend l'éruption, mais qui sait quand elle se produit ? -dit Vigny dans la préface de Chatterton

C. Dans, Musset chante l'éloge de la « paresse » dans son fameux poème de 1842 « Sur la paresse ». Dans cette épître à François Buloz, directeur de la Revue des Deux Mondes, qui alors ne cesse de lui réclamer les manuscrits, Musset

, tous deux encouragés par l'évolution des techniques d'imprimerie 736 , entraînent pour corollaire l'excès de demande et « l'abus de l'écriture 737 » qui en résulte, situation peu réjouissante pour les écrivains consciencieux, L'épanouissement des périodiques et l'augmentation des publications

A. De-musset and «. Sur-la-paresse, , p.574

, Musset prononce également l'éloge de la paresse et la critique de l'éditeur-imprimeur : « Mon imprimeur crie à tue-tête / Qua sa machine est toujours prête, / Et que la mienne n'en peut mais. » (A. de Musset, Poésies complètes, éd. Maurice Allem, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade, Le désenchantement du poète (1835-1845) », dans Musset, poésie et vérité, textes réunis par Gisèle Séginger, p.23, 1957.

A. De-musset, «. Sur-la-paresse, ». , and P. Complètes, mis-rédacteur pour qu'on me chicane sur l'emploi de mon temps 738 ? », demande le poète à son frère Paul. Parfaitement conscient de la mauvaise foi du journalisme, qui n'attend des écrivains que l'utilité (« Le mal des gens d'esprit, c'est leur indifférence, / Celui des gens de coeur, leur inutilité 739 »), Musset touche le noeud du problème : Sur notre état présent qui s'abuse aujourd'hui ? Comme dit Figaro : Qui trompe-t-on ici 740 ? Ces fausses questions insinuent que « l'abus de l'écriture » n'est pas dû aux écri-'hirondelle : D'ailleurs, est-ce un plaisir d'exprimer sa pensée ?, p.574, 2006.

, Elle tombe, palpite et meurt, et le passant Aperçoit par hasard son pied taché de sang

. Hélas-!-pensée-Écrite, , p.741

, À quoi bon faire preuve de vérité et de sincérité là où mensonge et hypocrisie sont la norme ? En veillant à une telle déontologie au milieu des « goujats » qui n'en font aucun cas, l'écrivain ne s'expose-t-il pas aux

M. Paul-de, Points, p.235, 2010.

. Ibid, Pour n'en citer que quelques exemples, Hugo rapproche, dans Contemplations, le poète et l'hirondelle par leur goût commun pour la solitude et la tranquillité (« L'Hirondelle au printemps cherche les vieilles tours »), Oiseau porte-bonheur, l'hirondelle est l'un des compagnons privilégiés des poètes romantiques dans lequel ils aiment à se mirer, pp.59-60, 1993.

, saurait souffrir même l'indifférence du public, comme le montre Vigny dans son autoportrait d'écorché vif : « Sa sensibilité est devenue trop vive

«. Jetons-l'oeuvre-À-la and . Mer, la mer des multitudes 743 », ainsi s'exhorte Vigny à la fin du poème « La Bouteille à la mer ». Dans l'avant-propos de Chatterton, il fait entendre sa plainte par la bouche du Poète s'adressant à la même « multitude » : Il crie à la multitude : « C'est à vous que je parle, faites que je vive ! » Et la multitude ne l'entend pas ; elle répond : « Je ne comprends point ! » Et elle a raison

, Il est à noter que, tout en en appelant à la multitude insensible aux oeuvres de la

C. Pensée and . Ne, Il se plaint et se pique d'être un « Paria intelligent 745 ». Ce n'est qu'avec une aversion profonde qu'il regarde cette multitude d'hommes qui composent la société oppressive : Il voit les masses d'eau, les toise et les mesure, il refuse davantage qu'il est refusé

. Le and . Fort, est sensible en matière de mise en scène : tandis que Chatterton se prépare à la mort dans une parfaite solitude en vidant la fiole d'opium (voir son monologue dans acte III, scène VII), c'est le bourgeois John Bell qui mène avec lui cette « multitude », représentée par un groupe d'ouvriers qui le suivent (acte I, scène II). La présence en masse des ouvriers, bien qu'ils soient derrière la porte vitrée

A. Vigny, Dernière nuit de travail », OEuvres complètes, op. cit., t. 1, p.753

A. De-vigny, L. Bouteille-À-la-mer, ». , and I. , , p.159

A. Vigny, « Dernière nuit de travail, p.754

A. Vigny, . Chatterton, I. Iii, and I. , , p.794

A. De-vigny, L. Bouteille-À-la-mer, ». , and I. , , p.153

P. Bénichou, Les Mages romantiques, in Romantisme français, op. cit. t. 2, p. 1130. de l'âme. À ceux-là, je n'ai rien à leur dire. Ils méritent d'être économistes dans ce monde

, Maupin constate en la creusant la division du public en deux groupes : amis et ennemis de l'Art 752 . L'optimisme ou je-m'en-foutisme du Gautier de 1835 atteste qu'il croit pouvoir choisir son public. Mais les choses ne vont pas ainsi ; dix ans après, Baudelaire en est parfaitement conscient en dédiant son Salon de 1846 aux « bourgeois », ces nouveaux patrons, peu désirables, de l'Art. Les flatteries baudelairiennes témoignent bien par défaut

, Les trois derniers mots seraient une manière de dire et donc à traduire : « l'on doit vivre

C. Qu'il-rejette and . Gautier, se flatte, comme Baudelaire, des « épiciers » afin de rectifier leur goût vulgaire 754 , à Vigny, les oeuvres littéraires du XIX e siècle ne ressemblent-elles pas aux tortues marines, dont la vie est vouée, de la naissance à l'âge adulte, à une succession de hauts risques ? Si, déjà, en amont de la création littéraire interviennent plusieurs difficultés sous formes de réclamations et demandes des éditeurs

T. Gautier, ». Préface, and . De-mademoiselle-de-maupin, Romans, Contes et Nouvelles, op. cit., t. 1, p.229

P. Voir-sur-ce-texte, . Tortonese, and . La-préface-de-mademoiselle-de-maupin, Revue des Sciences Humaines, vol.295, pp.115-131, 2009.

C. Baudelaire, , p.352

, Entre-temps, Gautier ne se cantonnait pas, en effet, à son intransigeant « art pour l'art » ; dès 1840, il va se réconcilier, quoiqu'en partie, avec le « dieu de l'Utile », celui vénéré de ces bourgeois ou épiciers qu'il avait nommés « économistes » en 1835. Voir à ce sujet Claude-Marie Book, « Théophile Gautier et la notion de progrès, Revue des Sciences Humaines, pp.545-557, 1967.

P. Junod, les lecteurs, cette multitude de juges, ne répondent pas moins à l'attente de ceux-ci, Théophile Gautier ou les paradoxes de la modernité, vol.50, pp.59-64, 2002.

, Si votre livre est écrit dans la solitude, l'étude et le recueillement, je souhaite qu'il soit lu dans le recueillement, l'étude et la solitude ; mais soyez à peu près certain qu'il le sera à la promenade, au café, en calèche

. Pensée and . Qu, on ne peut consacrer à la lecture qu'un temps limité. Désormais, lire -mais aussi écrire -est un acte qui se fait entre-temps car ce n'est autre que la perte du temps (rappelons que pour le jeune Musset la poésie était un « passe-temps »)

«. , Les livres faits avec recueillement n'en donnent pas 756 . » Il s'est ainsi avéré que tout travail de bonne foi est une spéculation ruineuse, au double sens du terme. En 1830, les méditations poétiques ne payent plus, le Poète se nuit en méditant

S. À-ce, Musset ne se trompe pas sur ce qu'on attend de lui quand, dans la dernière strophe de « Sur la paresse », il met au jour les arcanes de l'art poétique propre à l'époque journalistique : Ami, vous qui voyez vivre, et qui savez comme, Vous dont l'habileté fut d'être un honnête homme, À vous s'en vont ces vers, au hasard ébauchés

, Mais vous me reprochez sans cesse mon silence, p.757

A. Vigny, O. Stello, and . Complètes, , p.665

A. Vigny and L. Journal-d'un-poète, OEuvres complètes, issue.2, p.1029, 1948.

A. De-musset and «. Sur-la-paresse, Poésies complètes, p.579, 2006.

, Telle est la morale de cette satire, dont l'auteur se vante d'ailleurs en ces termes fort radieux : « Voilà [?] ce que j'aurai fait de plus habile dans toute ma carrière littéraire 759 . » Si le journalisme est friand de discours clinquants et de publicités tape-à-l'oeil, rien n'est plus attendu qu'un poème ayant pour titre si accrocheur « Sur la paresse » (il ne fait guère de doute que celui-ci est l'un des titres les plus piquants dans l'oeuvre poétique de Musset), L'ironie du poème atteint ici son paroxysme. Musset répond à l'habileté par l'habileté, à l'immoralité par l'immoralité, en affirmant sans gêne qu'il a essayé de ne temps journalistique : un poème vite fait, écrit au gré de la plume habile, relégué au degré zéro de la Pensée

, Le babil étourdi vaut mieux que le silence pensif. Aujourd'hui, le lecteur de

, Vigny devrait sans cesse se rappeler que c'est dans cette adversité circonstancielle

A. Vaillant, Presse et Plumes. Journalisme et littérature au XIX e siècle, Nouveau Monde Éditions, « Cultures / Médias, p.325, 2004.

P. De-musset, , p.234

. À-ce-sujet, V. Selon, and . Bui, la presse sous la monarchie de Juillet favorise l'imbrication étroite entre l'écriture journalistique et l'écriture publicitaire. Voir Véronique Bui, « Quand l'article fait l'article : la publicité, un siècle avant la civilisation de l'image, pp.200-215

. Sa-foi-dans-la-poésie, Il entonne la deuxième partie de « La Maison du berger » : Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée ! Les tumultes du coeur, comme ceux de la mer

». Le-moi-créateur-s'est-renfermé-762, . Le-poète-coquille-veut-se-renfermer, and . Ici, au milieu même de la foule, dans un purisme séraphique et bientôt anachronique (Musset appellera Vigny « le vieil ange 763 »). Le flux et le reflux de sa position vis-à-vis de la société en mouvement, issue de la révolution de Juillet, représente un tournant décisif dans la relation que les artistes entretiennent

. Vigny, en haut et d'en bas 764 . » D'une civilisation à l'autre, de l'aristocratie à la démocratie de l'Art, Vigny ne passe qu'à pas comptés 765 . Il ne se donne pas le mal d'en rabattre

A. De-vigny, L. Maison, and . Berger, , p.123

J. Richard, É. Sur-le-romantisme, and S. , , p.186, 1970.

, Voir la lettre de Sainte-Beuve à Victor Pavie, 9 octobre 1863, Sainte-Beuve, Correspondance générale, éd. Jean Bonnerot, Toulouse, Didier-Privat, t. 13, p.315, 1963.

A. Vigny and L. Journal-d'un-poète, , p.1203

, à la religion de l'esprit, il repoussait, par une sorte de contradiction au moins apparente, les voies et moyens de ce progrès moderne et plusieurs des résultats ; il s'en prenait aux débats publics, aux discussions éclatantes, à ces chemins de fer qui créent ou qui centuplent les communications humaines et les échanges de la pensée, au développement et aux conquêtes de la démocratie. Il regrettait de l'ordre ancien plus de choses encore qu'il n'en espérait de l'ordre nouveau ; il voulait et il ne voulait pas. » (Sainte-Beuve, « Portraits de poètes contemporains, Sainte-Beuve commente très justement cette perplexité « antimoderne » que Vigny éprouve au seuil de l'époque moderne : « Philosophe et penseur, se rattachant à quelques égards aux écoles du progrès et de l'avenir, pp.1203-1204, 2004.

«. Sainte-beuve, . Poètes, . De-la-france, . M. Xix, and . De-vigny, Servitude Ô soir, aimable soir, désiré par celui Dont les bras, sans mentir, peuvent dire : Aujourd'hui Nous avons travaillé ! -C'est le soir qui soulage Les esprits que dévore une douleur sauvage, Le savant obstiné dont le front s'alourdit

, Ce qui prête attention à la lecture de ce diptyque du paysage parisien, c'est que le mot de travail y est attribué non seulement aux « ouvriers » et « savants

S. À-ce, voir notamment la présentation d'Alain Vaillant dans son édition de Baudelaire journaliste, pp.7-33, 2011.

A. Compagnon, . Baudelaire-l'irréductible, . Flammarion, and . Tandem, , pp.41-89, 2014.

C. Baudelaire, Conseils aux jeunes littérateurs, OEuvres complètes, op. cit, pp.14-15

C. Baudelaire, ». Le-squelette-laboureur, and I. , , p.94

C. Baudelaire, ». Le-crépuscule-du-soir, and I. , , p.94

, ceux qui s'engagent dans un « travail » à proprement parler -qu'il soit d'ordre physique ou intellectuel -mais aussi et surtout à ceux qui sont exclus de la société de ces citoyens laborieux et honnêtes : « Et les voleurs

, Vont bientôt commencer leur travail, eux aussi, vol.774

, Ces vers feraient scandale, au moins aux yeux de ces travailleurs-là, dignes du nom. Voleurs, débauchés, catins, escrocs? on compte plusieurs types nocturnes dans ces poèmes parisiens, et leurs appellations sont à comprendre ici, le mot « travail » aidant

«. Crépuscule and . Soir, qui sont rapprochés aux « gens d'affaires

D. Si and . Lamartine, méditation et isolement, silence et solitude constituent les conditions sine qua non du « travail » des écrivains

. Le-gazetier-776, intellectuel qui ne s'accomplit qu'appuyé sur ce dernier. De ces journalistes « jacasseurs », Baudelaire dit : « Je ne les plains pas, parce que je devine que leurs effusions oratoires leur procurent des voluptés égales à celles que d'autres tirent du silence et du recueillement ; mais je les méprise 777 . » On voit s'affronter, ici encore, deux valeurs diamétralement opposées, celle des « marchands de phrases

, Je souligne, p.95

C. Baudelaire, ». Le-crépuscule-du-matin, and I. , Je souligne, p.104

, Ensuite, « ami » devient « un grand politique de gazette » sur l'épreuve de La Presse (1862). Enfin, la Revue de Paris du 25 décembre 1864 publie la présente version : le mot « gazetier » apparaît de manière ad hoc, peut-on dire, Dans la première version de 1855 publiée dans l'anthologie Hommage à C. F. Denecourt, on lisait « ami » au lieu de « gazetier

C. Baudelaire, ». La-solitude, and . Oeuvres, Comme le directeur de journal attend la suite du manuscrit, l'époque journalistique attend celle de la poétique, car le poète d'aujourd'hui n'est plus ce fabricant de perles, qui peut se donner une étendue vertigineuse de Temps pour n'avancer qu'avec une « lenteur difficultueuse 783 », comme le dit Sainte-Beuve parlant du processus créatif de Vigny. De même, il n'est plus cet ami de la grande Nature qui, p.315

, La vie de l'écrivain-journaliste ne se scande pas par la cloche dont le son se ré

«. M. Sainte-beuve and . De-vigny, 1835. (Servitude et grandeur militaires) », Portraits contemporains, p.475

L. Voir-sur-ce-point-j.-m.-roulin and . Sylphide, , p.30

, Voir à ce sujet la lettre de Baudelaire à Fernand Desnoyers, fin 1853 ou début 1854, Correspondance, éd. Claude Pichois et Jean Ziegler, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade, p.248, 1973.

, Comme en témoignent parfaitement les deux poèmes en osmose dans Tableaux parisiens, vol.14, pp.211-224, 2011.

C. Baudelaire and . La, , p.281

, « Le silence et la solitude de la nuit », ces compagnons du travail spirituel servent pourtant ici à essuyer les « opprobres subis » dans la journée, dirait Mallarmé

, elle vit de son seul effort, et ne se sent libre que parce qu'elle s'est soustraite à l'actualité même 791 . » Si cette remarque de Georges Poulet sur l'emploi du temps « nocturne » vaut pour l'activité créatrice de Vigny, elle ne s'applique plus au cas Baudelaire, chez qui la fuite hors de sinistres » approchent. Qu'est-ce que le manuscrit si ce n'est le projet du rêve, et la « date sinistre » la réalité qui vient l'écraser ? Aussi le Poème rêvé reste-t-il à jamais en deçà de la réalisation, à l'état de « désir » si l'on veut, car toujours voué à l'échec. Pour reprendre le titre d'un autre poème du Spleen de Paris, le poète est le prisonnier du « désir de peindre ». À une heure du matin, les poètes d'hier pouvaient écrire « quelques beaux vers ». Aujourd'hui, ils ne peuvent que désirer les écrire, vouloir cette preuve du Poète qui les mettrait au-dessus de tous les détestables « hommes de lettres » et « journalistes » dont, à vrai dire, eux-mêmes font partie. Cette prière à la supériorité et à l'unicité est d'une sincérité touchante, mais aussi, il faut le dire, d'une banalité affligeante car, pour reprendre les mots de Steve Murphy

G. Poulet, Études sur le temps humain, p.247

S. Murphy, Recueille-toi, mon âme, en ce grave moment, Logiques du dernier Baudelaire. Lectures du Spleen de Paris, p.186, 2003.

G. Robb, Les origines journalistiques de la prose poétique de Baudelaire », Les Lettres romanes, p.25, 1990.

«. Charles-de-rémusat, ». De-l'état-de-la-poésie-française, and L. Globe, , pp.12-1825

C. Baudelaire and . Le-crépuscule-du-soir, Ce besoin de repli sur soi, parfois exprimé sur le mode de la prière, se trouve partout dans la poésie baudelairienne, en prose comme en vers : Sois sage ô ma Douleur, OEuvres complètes, op. cit., t, vol.1, p.95

L. Tu-réclamais and . Soir,

, Après la lecture de « La Solitude » et d'« À une heure du matin », on devine de quelle « Douleur » il s'agit pour commencer ce sonnet nocturne d'une beauté d'autant plus introuvable

. En and . Recueillement, doit être mesurée à l'aune de cette dialectique de la réussite et de l'échec de poièsis. Sans doute, est-ce là l'une des preuves de la « modernité romantique ». On aurait tort de conclure, avec les quelques exemples que je viens d'évoquer, que, chez Baudelaire, les « intrulancinant d'un « abîme », si je puis dire, qui attribue une beauté si rare aux poèmes baudelairiens : Pendant que des mortels la multitude vile, Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci, Va cueillir des remords dans la fête servile, Ma douleur, donne-moi la main

. Le, visualisant l'aversion du poète envers « la multitude vile » -qui rime avec « ville » dans la strophe précédente -et la nécessité vitale de s'en arracher. « Entends, ma chère

C. Baudelaire and . Recueillement, , p.140

. La-beauté-baudelairienne, Pour que la muse se révèle à lui, il faut qu'il ait en quelque sorte dépouillé toute son existence matérielle dans le calme, dans le silence et dans le recueillement 800 . » Le jeune Hugo pouvait définir en ces termes, on l'a vu, la poétique « idéaliste » de Vigny. Contrairement à cet idéalisme spirituel des années 1820, qui se défroid, si je puis dire, d'où la beauté et l'intensité dont font preuve certains vers des Fleurs du mal comme ce fameux alexandrin du « Balcon » : « Je sais l'art prisme d'un autre poème comme « L'Examen de minuit

. Ibid,

L. «-je-ne-prétends-pas-que, Joie ne puisse pas s'associer avec la Beauté, mais je dis que la Joie [en] est un des ornements les plus vulgaires ; -tandis que la Mélancolie en est pour ainsi dire l'illustre compagne, à ce point que je ne conçois guère (mon cerveau serait-il un miroir ensorcelé ?) un type de Beauté où il n'y ait du Malheur. » (C. Baudelaire, Fusées, ibid, pp.657-658

V. Hugo, « Éloa ou la soeur des anges. Mystère. par le comte Alfred de Vigny », La Muse française, p.249

. Le and . Hernani, On dit que l'histoire du romantisme se divise en deux périodes : celle d'avant et celle d'après Hernani. La « victoire » du drame hugolien en cette soirée du 25 février 1830, Théophile Gautier l'évoquera avec un enthousiasme tout juvénile -mais seulement quarante ans plus tard -dans son Histoire du romantisme (1872), un des mémoires qui a largement contribué

, Dans l'introduction de la présente étude, j'ai évoqué cette oeuvre posthume de

Q. Gautier and . Demande-À-Être-relue-de-manière-critique.-l', Histoire du romantisme est une oeuvre inachevée, disais-je, interrompue par la mort de l'auteur. Précisons toutefois que la phrase n'est pas terminée : ces mémoires personnels de l'ancien soldat romantique sont interrompus dans le chapitre, justement, d'Hernani. L'histoire d'Hernani n'est donc pas finie. Dès lors, il me semble nécessaire de la reprendre là où Gautier s'arrête. À ce sujet, Henri Girard note à juste titre : « On est la dupe, quand on parle du romantisme, des cris de victoire que poussèrent les novateurs, aux environs de 1830, après la bataille d'Hernani, quand ils eurent définitivement vaincu leurs adversaires

A. Voir-À-ce-sujet, L. Ubersfeld, and . Roman-d'hernani, Mercure de France et Comédie-Française, Presses universitaires de Vincennes, « Culture et Société, pp.13-27, 1985.

M. Roman and . La, bataille" d'Hernani racontée au XIX e siècle : pour une version romantique de la "querelle" », dans C. Saminadayar-Perrin (dir.), Qu'est-ce qu'un événement littéraire au XIX e siècle ?, Le XIX e siècle en représentation(s), pp.125-149, 2008.

P. Bara, S. Berthier, A. Vielledent, C. Bernadet, and . Narjoux, Hernani et Ruy Blas, Neuilly, Atlande, « Clefs concours -Lettres XIX e siècle, pp.63-69, 2008.

H. Girard, I. I. Introduction, ». Un-théoricien-du-romantisme, É. Deschamps, U. Hernani et al., XXX. lui-même dupe de cette « légende », dont l'écho ne va crescendo qu'au fil du temps avant de s'imposer dans les manuels d'histoire littéraire ? En 1831, on pouvait toujours dire : « On ne peut guère maintenant lancer un petit ouvrage dans la circulation sans s'expliquer sur l'école littéraire à laquelle on appartient, ou à laquelle on a la prétention d'appartenir 803 . » On pouvait toujours s'opposer aux vainqueurs définitifs : seulement deux mois après la « victoire, collaborateur du Constitutionnel, publie La Conversion d'un romantique, vol.804

, Si, toutefois, la querelle des classiques et des romantiques semble s'apaiser après

. Juillet, En premier lieu, comme on l'a déjà vu sur l'exemple d'un Vigny et d'un Gautier, les romantiques des années 1830 trouvent dans, 1833.

C. Nodier and . Préliminaire, Souvenirs, épisodes et portraits pour servir à l'histoire de la Révolution et de l'Empire, p.p. xxxiii, 1831.

A. Jay, L. Conversion-d'un-romantique, M. De, and J. Delorme, Voir sur cet ouvrage, le résumé de Gérard Gengembre dans son édition de V. Hugo, Hernani, Pocket, « Pocket classiques, pp.257-258, 1830.

A. Glinoer, La Querelle de la camaraderie littéraire, op. cit, pp.78-84

. «-théâtre-français--hernani, Première représentation », Journal des artistes, vol.28, issue.1830

. Relativisant-la-«-victoire-»-d'hernani, Pierre Moreau rappelle le regain des classiques dans les années 1830. Voir P. Moreau, Le Classicisme des romantiques, pp.232-253

. Hugo, Pour n'en citer qu'un exemple, en 1824, Alexandre Soumet, quittant La Muse française pour se glisser dans l'habit vert, s'obligea à abjurer la foi romantique en affirmant la supério, Sainte-Beuve (1844) et enfin Vigny (1846) et Musset (1852), 1841.

. Beau-contraste-qui-illustre-le-changement-de-paradigme, Académie surtout depuis 1827 -année de l'élection du politicien libéral Royer-Collard -sans jamais se départir cependant de sa mission originelle : celle de normaliser la langue française. Le 29 juin 1830, dans la séance de réception de Ségur et de Pongerville, Antoine-Vincent Arnault, avec son confrère Étienne de Jouy, s'acquitte de ce devoir suprême. Il anime ce « festival antiromantique 809 » en vitupérant les néologismes romantiques

J. Janin, Institut qui « chaque jour [?] comprend mieux ce que c'est que la liberté dans l'art [?] 810 . » Deux ans après, l'académicien récidive en répondant cette fois à Antoine Jay, dont j'ai évoqué plus haut la virulence antiromantique

D. Et-shakespeare-en-faveur-de-racine and V. De, Amitié qui lui vaut, à l'issue des Cent Jours, l'exil et l'exclusion de l'Académie (qui lui rouvre ses portes en 1829) : « Sa vie littéraire, pour moi, finit à ce moment -dira Sainte-Beuve en 1853 -: non qu'il n'ait encore écrit, causé, raillé, ou même risqué des tragédies et comédies ; mais, si l'on excepte ses agréables Souvenirs

A. Soumet, Discours prononcé dans la séance publique tenue par l'Académie française, pour la réception de M. Soumet, le 25 novembre 1824, p.7, 1824.

C. Nodier, Discours de la réception à l'Académie française », dans P. Souday, Les Romantiques à l'Académie, pp.84-85

C. Duchet, Sur cette séance académique, Lesur, Annuaire historique universel pour 1830, vol.1832, pp.253-254, 1983.

, Journal des débats, 1830.

, croisse réellement cet héritage de choix, le seul dont la postérité se soucie 811 . » Décidément, les Jeunes-France de 1830 -« fatale secte qui renversa les Bourbons

, Balzac dans Illusions perdues -n'avaient plus rien à attendre de ce survivant sexagénaire de l'Empire, sévèrement persiflé, ainsi que Jay et Baour-Lormian, par le jeune auteur de « Daniel Jovard ». Rappelons aussi que malgré la sensibilité libérale dont il se targue, Arnault est l'un des cosignataires de la fameuse pétition de 1829 à Charles X au sujet de l'interdiction des pièces romantiques dans le Théâtre-Français 812

, Arnault ne put devenir Auger (qui est d'ailleurs de six ans son cadet

L. Ainsi, Journal des débats : « Les romantiques aujourd'hui remplissent les vides du discours académique 813 » ; le Courrier des Théâtres encore plus sèchement : « Mais, excepté M. Arnault et la célébrité de M. Alex. Dumas, qu'est-ce qui

. Sainte-beuve, J. De, and . Janin, doute de l'opportunité d'une campagne antiromantique aux lendemains de Juillet : « Nous nous permettrons aussi de trouver que la

«. M. Sainte-beuve, . Arnault, and . Institut, Causeries du lundi, 3 e édition, Garnier Frères, t. 7, 1867, pp.514-515

, Concernant la date d'édition du tome 7 des Causeries, absente sur les couvertures, je me réfère à J. Bonnerot, Bibliographie de l'oeuvre de Sainte-Beuve, t. 3, 1 ère partie, Giraud-Badin, p.327, 1952.

, Un homme de lettres entre classicisme et romantisme, Honoré Champion, « Les dix-huitièmes siècles, notamment chapitre XV : « Classiques et romantiques, pp.279-300, 2004.

R. , Séance du 16 juin, Journal des débats, pp.23-1832

, Courrier des Théâtres, pp.22-1832

S. B. , Académie française », Le National, 20 juin 1832. L'article est repris avec le titre « Étienne Jay. Réception à l'Académie française » dans Premiers Lundis, pp.83-90

, La société ne se divisa plus à leurs yeux qu'en bourgeois et en artistes, -les épiciers et les hommes 816 . » Derrière cette nouvelle division de la société entre les « bourgeois » et les « artistes », entre les utiles et les inutiles, ne peut que s'atténuer celle, traditionnelle, entre les classiques et les romantiques. À l'issue de la révolution, Le Figaro propose l'armistice à ces deux écoles littéraires pour mieux combattre leur ennemi commun : Il est nécessaire que classique et romantique s'entendent pour demander une protection qui ne fasse pas descendre l'art à une position de vasselage honteux. Dans un gouvernement constitutionnel, où toutes les tendances sont vers l'utile, les arts ne peuvent espérer d'encouragements qu'autant qu'ils concourront avec la littérature aux progrès de la société, au développement des idées généreuses, morales et patriotiques : c'est à cela que doivent songer les artistes, Après Juillet, l'Académie française n'est plus le siège antiromantique. Celui-ci s'installe désormais au coeur de la société indifférente aux choses de la littérature et de l'art

, En ce sens, ce qui contribue à désamorcer le débat romantique en ce début des années 1830, c'est sans doute moins la bataille d'Hernani que la révolution de Juillet. Le soir du 27 juillet, autour du Théâtre-Français, hier fréquenté par des jeunes « claqueurs », on voit maintenant se dresser des barricades 818 . Hugo a gagné

L. Larchey, , p.121, 1861.

«. Que, ?. , and L. Figaro,

S. À-ce, On pouvait lire dans Le Constitutionnel du 23 août : « [I]l [le public] n'y va pas pour chercher une vaine distraction, mais pour entretenir au contraire ses émotions de la veille par quelques chants empruntés au temps de notre première révolution [?] 821 . » Partout retentit La Marseillaise, partout passent des pièces patriotiques et révolutionnaires, « car on avait besoin, après la victoire, de se réunir pour entonner des chants de triomphe et jurer vengeance aux morts : jamais plus saint enthousiasme n'a éclaté 822 . » Désireux de partager un moment d'émotion, Albert Thibaudet remarque : « 1830 n'est pas seulement l'année où l'on se bat à pas pu s'estomper devant celle d'un pays ou

, En ces jours de fête et de deuil, « le spectacle était un prétexte 823 ». Qui se souvient alors que la Comédie-Française avait constitué la pomme de discorde, elle qui se décide, dès les lendemains des Trois Jours, à ouvrir ses portes au bénéfice des blessés, des veuves et des orphelins ? Dans cette exaltation révolutionnaire, qui s'intéresse à la « vieille, Champs-Élysées après la finale de la Coupe du monde ou encore ceux de 2015 à la place de la

E. Hernani, . Où-l'on-pense-classique, and . Romantique, mas celle où l'on se bat sur les barricades, et où la vie politique va, pendant plusieurs années capitales, penser et vivre résistance et mouvement. » (Albert Thibaudet, « Romantisme et politique » (1930), Réflexions sur la politique, éd, p.407, 2007.

, Voir sur ce point Jean-Claude Caron, La France de 1815 à 1848, 2 e édition, Armand Colin, « Cursus Histoire, pp.227-228, 2000.

J. Bory, La Révolution de Juillet. 29 juillet 1830, Gallimard, « Trente journées qui ont fait la France, p.291, 1972.

». Spectacles and L. Constitutionnel, , pp.23-1830

». «-théâtre-des-nouveautés and L. Figaro, Sur la situation du théâtre après Juillet, voir Sylvie Vielledent, 1830 aux théâtres, Honoré Champion, « Romantisme et Modernités », 2009, le chapitre premier de la deuxième partie « Théâtre et révolution, vol.3, pp.105-194

». «-théâtre-de-l'opéra and L. Figaro, , 1830.

, Hernani pour sa seconde représentation patriotique, la Comédie-Française a offert ce qu'elle a de plus lucratif pour le moment. Mesurons donc l'éloge à l'importance du cadeau et laissons, pour aujourd'hui, le côté littéraire de cette question, d'ailleurs passablement jugée depuis les derniers échecs du Romantisme 825 . » La révolution de Juillet -et non la bataille d'Hernani -a divisé l'époque et parlant, un événement historique -ou « historial » selon l'expression de Heidegger -, qu'il soit glorieux ou tragique, instaure d'emblée un avant et un après, séparant à jamais qui nous sommes de qui nous fûmes. De cette rupture brusque résulte un effacement du passé récent : pour n'en citer qu'un exemple, si au Japon on se rappelle mal nos vies d'avant le 11 mars 2011, notre amnésie vient même, avant qu'ils ne prennent conscience de quelques conséquences sociales et politiques que va entraîner la révolution de Juillet, Sur les représentations théâtrales des trois journées révolutionnaires, voir Jean-Claude Yon, 11 août, après environ deux mois d'absence, le charitable Hugo abandonne ses droits d'auteur à ces victimes de Juillet. Le Courrier des Théâtres raconte dans quelle ambiance le drame a été joué : « En donnant, hier

. Ensuite, Juillet 1830 a pour programme le renouvellement de l'histoire et le rajeunissement de l'esprit. Guidée par les jeunes libéraux, elle s'efforce de sceller l'« Ancien régime 827 », comme le dit François Furet, en instaurant le gouvernement représentatif

«. ,

S. Vielledent, 1830 aux théâtres, pp.122-131

, Courrier des Théâtres, pp.12-1830

J. Sur-le-rôle-de-la-révolution-de, P. Dans-le-débat-romantique, and . Berthier, La Presse littéraire et dramatique au début de la monarchie de Juillet, pp.424-429, 1997.

, Hachette Littératures, « Pluriel, pp.121-123, 1988.

, Hugo a tôt fait d'en chanter les louanges dans son ode originairement intitulée « À la Jeune France », publiée dans Le Globe du 19 août : Oh ! l'avenir est magnifique ! Jeunes Français, jeunes amis

, Ce rappel à la « Jeune France » -expression dont on se servait dès la veille des

, epuis la révolution de juillet, continue Pépin, nous avons changé tout cela. La vieillesse est méprisée, insultée ; et des anciens -nobles, clergé et « le vieillard qui a été le Roi 832 » -et les nouvelles idées saint-simoniennes de « progrès », la société après Juillet promettait, du moins dans un premier temps, un renouveau politique, économique, idéologique et culturel. À cette heure du rajeunissement à tous crins, rien d'étonnant que le débat romantique, sempiternellement poursuivi depuis l'« Ancien régime

. Prenons-un-exemple-qui-nous-en-convaincra, En 1832, le dramaturge et rédacteur de la Tribune romantique, Étienne Cordellier-Delanoue publie, en guise de préface de sa pièce de théâtre, une longue dissertation « De la question littéraire après Hernani

, tout en saluant son ami Hugo ainsi que Sainte-Beuve et Mérimée, souligne que la querelle des classiques et des romantiques se trouve complètement dépassée : « Des romantiques et des classiques en 1832 ! concevez-vous ! mais c

A. Pépin, La Royauté de juillet et la révolution, Delaunay, t. 2, 1837, p.233

V. Hugo, Dicté après Juillet 1830 », OEuvres complètes, op. cit., « Poésie I, p.688

F. Voir-À-ce-sujet, . Baldensperger, and . Le, , vol.10, p.6, 1930.

A. Pépin, La Royauté de juillet et la révolution, pp.234-235

V. Hugo and . Préface, des Feuilles d'automne, OEuvres complètes, op. cit., « Poésie I », p. 563. lution de juillet 833 . » Et le Journal des débats d'enchaîner : « Depuis longtemps on ne parle plus de classiques ni de romantiques. La révolution de juillet les a tués, ou, pour mieux

A. Carrel and . Du-national, Nous croyons, nous, le moment arrivé où peut se vider cette querelle déjà ancienne entre l'école yeux des gens de ce temps, qu'ils soient pour ou contre Hugo -Carrel l'éreintait par trois articles en mars 1830 836 -c'est donc moins Hernani que la révolution qui fait date dans l'histoire du débat romantique. Or, on sait que ce drame a des affinités avec la révolution, sans parler de leur proximité : l'un et l'autre sont motivés par la soif de la liberté

, on le comprend mieux dans la situation après 1830. C'est « folie » de publier un recueil de poèmes en ces temps politiques troublés -dit Hugo en 1831 dans la préface des Feuilles d'automne -pour justement résister à l'air du temps antipoétique. Les créations théâtrales ne sont pas indemnes. Marion Delorme aurait été un grand événement du jour, lit-on dans Le National du 15 août 1831, si elle avait été jouée avant la révolution, Que les affaires politiques imposent aux écrivains une perspective peu réjouissante

É. Cordellier-delanoue, «. De-la-question-littéraire-après-hernani, ». , L. Barbier-de-louis, and X. I. , , p.XIV

J. «-l'écolier-de-cluny, Journal des débats, pp.27-1832

A. C. ,

A. Ubersfeld, L. Roman-d'hernani, and O. , , pp.85-97

M. Roman and . La, Myriam Roman nuance ce jugement, disant : « Peut-être pourrait-on dire que la réception d'Hernani reflète les forces en présence en juillet 1830 mais qu'elle n'en est pas une préparation, p.129

J. , « Première représentation de Marion Delorme, drame en cinq actes et en vers, par M. Victor Hugo », Journal des débats, pp.15-1831

J. T. Première-représentation-de-le-roi-s'amuse, M. Victor-hugo, ». , and L. Quotidienne, 25 novembre 1832. À propos de la « perruque de Sylla », je renvoie au résumé donné par Florence Naugrette : « En 1821, Talma triomphe dans le Sylla de Jouy, en se coiffant d'une perruque qui le fait ressembler à Napoléon ; le sens de la pièce s'en trouve considérablement infléchi, juste après l'annonce de la mort de l'Empereur en exil?, p.193

. Carrel, « apostasie 849 » -pour y mener une campagne antiromantique jusqu'en 1834. Il est notamment connu comme auteur d'Études de moeurs et de critique sur les poètes latins de la décadence (1834) et de l'Histoire de la littérature française (1844-1861), ouvrages qui contribueront à établir sa mauvaise réputation : dogmatisme classique et chauvinisme franco-français 850 . Ici, je voudrais remonter plus en amont pour examiner les débuts de sa carrière critique en me référant aux articles qu

L. National, Ces premiers écrits de Nisard méritent d'être découverts en ce qu'ils

, on pourrait s'étonner de ne pas y trouver la virulence antiromantique telle qu'elle marque ses oeuvres ultérieures 852 . Époque d'« adoration », dira-t-il vers la fin de sa vie dans la préface des Essais sur l'école romantique. Le mot peut être exagéré -Baour-Lormian chante dès 1829 : « Bon NISARD, vengez-nous du classique effronté 853

D. Voir-À-ce and . Nisard, Cette autobiographie est précieuse mais parfois défectueuse concernant les datations. Sauf erreur de ma part, Souvenirs et Notes biographiques, op. cit., t. 1, pp.1-8

M. Sur-les-idées-littéraires-de-nisard and J. Turiello, Rousseau et ses continuateurs jugés par Désiré Nisard, Yvert et Tellier, pp.127-139, 1914.

J. Nordmann, La Critique littéraire française au XIX e siècle, pp.61-63, 2001.

J. ,

G. Cabanès and . Larroux, Critique et Théorie littéraires en France, pp.65-69

«. Klincksieck and . Circare, Redécouvrir Nisard. Un critique humaniste dans la tourmente romantique, 2009.

M. Bury, Désiré Nisard ou le mal aimé de l'histoire littéraire », dans Louis Bergès (dir.), La Construction du grand auteur, pp.67-75, 2011.

M. Jarrety, L. Critique-littéraire-en, and F. , Histoire et méthodes (1800-2000), Armand Colin, « U », pp.68-78, 2016.

. Sainte-beuve, Le Cahier brun, p.226, 2017.

, Voir à ce sujet André Hallays, p.543

P. Baour-lormian, applaudir Shakespeare ; que, pour les lecteurs instruits, érudition et description sont les deux délices du roman de Walter Scott 856 , etc. Jugements somme toute assez favorables, qu'on a beau chercher dans ses études de 1834 sur les poètes latins, dans lesquelles il tourne ses armes, Les Nouveaux Martyrs, Delangle frères, 1829, p.20

L. Hugo and . Lui, En évoquant ses propres écrits de jeunesse vers la fin de sa vie, Nisard parle d'une rumeur selon laquelle il aurait brûlé ce que il avait adoré 858 . Parmi ces souvenirs littéraires mis au pilon, le malveillant Larousse compte volontiers Le Convoi de la laitière, nouvelle que Nisard a pu écrire en 1831 -« récit sentimental tricoté avec les plus grossières ficelles du romantisme ambiant 859 », dans les mots enfiellés d'Éric Chevillard -récit dont « on prétend

, Il n'est pas dans mon propos ici d'examiner la raison de son apostasie, qui peut être anodine comme le montre le cas de Daniel Jovard, personnage fictif de Gautier qui se convertit au romantisme sous l'influence de Ferdinand, « fashionable

D. Nisard, . Odes, M. V. Ballades, and . Hugo, Essais sur l'école romantique, p.19

D. Nisard, Harmonies poétiques et religieuses, par M. Alphonse de Lamartine, p.91

, Journal des débats, vol.6, issue.1830

P. Voir-À-ce-sujet and L. Tortonese, Homme en action, op. cit, pp.130-133

D. Nisard and . Préface,

É. Chevillard and D. Nisard, , p.157, 2006.

C. Dans-ibid, À ce sujet, p.18

, Dictionnaire des parlementaires français, Bourloton, t. 4, 1891, p. 497. mantisme ; en d'autres termes, qu'il a montré que la question « qu'est-ce que le romantisme ? » suppose nécessairement cette autre question « qu'est-ce que le classicisme ? », question à laquelle les défenseurs de ce dernier pouvaient jusqu'ici ne pas songer ou presque, tant leur doctrine paraissait évidente et légitime devant celle, qu'ils veulent discutable, de la nouvelle « secte » romantique. Sur ce point, Henri Peyre dit à juste titre : « [L]'ère romantique (1815-1843 si l'on veut) est loin d'avoir uniformément médit des classiques. Elle en a même, tout bien considéré, fort peu médit 865 . » Dans son étude plus récente, Stéphane Zékian présente une perspective voisine : selon lui

. Cependant, De 1820 à 1830, le classicisme passe de l'attaque à la défense, et c'est Nisard qui en représente la figure de proue dans cette deuxième mi-temps. Il relance l'« invention des classiques », et ce, autrement qu'en invoquant le nom de Boileau et celui de Racine, systématiquement rabâchés par ses insouciants devanciers sous la Restauration. Beaucoup plus en amont qu'au « siècle de Louis XIV », il remonte à l'époque dite du « Haut-Empire », afin de mener à bien la bataille littéraire en comparant

, Je voudrais m'intéresser ici à deux articles que Nisard a publiés dans Le National

H. Peyre, Qu'est-ce que le classicisme ?, édition revue et augmentée, Nizet, p.230, 1964.

S. Zékian, Les études poursuivies par Stéphane Zékian méritent attention en ce qu'elles proposent de relativiser le schème binaire classique / romantique -schème auquel je m'appuie tout en cherchant à le déjouer -et de questionner cette « hypothèse romantique, L'Invention des classiques, p.13

. »-(s.-zékian and . Le-roman-des-origines, Une « période sans nom ». Les années 1780-1820 et la fabrique de l'histoire littéraire, p.330, 2016.

, deux articles qui me paraissent d'une grande importance. Le premier, daté du 19 juillet 1832, porte sur Satires et Épîtres d'Horace

L. Deuxième, , vol.1834

H. Ici, . Et-thucydide-importent, and . Moins, Comme il est d'usage chez les journalistes du XIX e siècle, les auteurs et oeuvres qu'ils présentent ne sont le plus souvent qu'un prétexte pour développer leurs propres idées littéraires et philosophiques : dans son article sur Horace, Nisard commente les poèmes de celui-ci seulement dans la troisième et dernière colonne, qui plus est

C. Féletz, Au XIX e siècle, la presse offre ainsi un lieu de manifeste aux journalistes, comme la préface aux écrivains. Si ces deux articles de Nisard méritent attention, c'est donc à cause de ses « apartés

, Plus on est préoccupé de littérature contemporaine, et plus on trouve de charme à l'ancienne littérature 868 . » Est-ce une évidence qui n'a pas besoin d'être soulignée ? Sans doute, mais « préoccupé

. Nisard-parle-de-«-crainte-»-et-de-«-scrupule,

, Voir à ce sujet, Paul Gerbod, La Vie littéraire en Europe au XIX e siècle, Honoré Champion, La collection s'étend de 1826 de 1839 puis de 1842 à 1849 et compte au total 212 volumes, pp.584-586, 2003.

D. Nisard and . Histoire-de-la-guerre-du-péloponèse, Le National de 1834, 5 mai 1834. pris pour devenir une passion. L'ennemi a éveillé leurs idées ; il leur a fait voir des beautés qu'ils croyaient, par Thucydide, traduite en français par Ambroise-Firmin Didot, vol.4

, Voilà ce que voulait dire exactement cette phrase déjà citée : « Plus on est préoccupé de littérature contemporaine, et plus on trouve de charme à l'ancienne littérature. » Phrase qui résume à elle seule la lutte d

C. Dans-ce, la publication des collections des auteurs classiques au milieu du XIX e siècle comme ladite « Bibliothèque latine-française » de Panckoucke (1826-1839, 1842-1849) puis la « Collection des auteurs latins » dirigée par Nisard lui-même, pp.1837-1887

. Cependant, une réévaluation des classiques, il ne suffit pas d'en publier les oeuvres. Reste à les rendre accessibles, « lisibles » au public de 1830. Comment raviver notre croyance littéraire en ces auteurs grecs et latins ? Comment redonner la vie à ces grands hommes si pi(t)

X. Louis, . Le-classicisme-eut-besoin-d'ordre, . De, and . Consacrées,

. Nisard, « nous y verrons ce que nous y voulons voir ; nous l'admirerons pour d'autres services que nos pères 876 . » Pour ce faire, il propose une lecture autre des classiques, celle qui s'adapte au goût du jour : Nos ancêtres n'y voyaient que l'art, la façon, la forme pure ; ils portaient tout l'effort de leur sagacité à rétablir des textes, à les interpréter, à rééditer, pour ainsi dire, par la philologie, toute l'antiquité littéraire. Nous, nous avons d'autres préoccupations. Derrière ces textes, nous cherchons les moeurs, la vie domestique, les passions individuelles, les caractères particuliers, toutes choses qui s'y montrent à peine, obscures, effacées

, Là où nos pères cherchèrent l'« art », nous cherchons la « vie »

D. Nisard, T. Horace, and . Second, Satires et Épîtres? », art. cit

D. Nisard and . Histoire-de-la-guerre-du-péloponèse?,

. Ibid,

, Cet ouvrage de 1834 est le revers des « Études des moeurs au XIX e siècle » de

. Balzac, On sait que les « études de moeurs » furent très en vogue dans les années 1830

A. , Abel-François] Villemain, « Études de moeurs et de critique sur les poètes latins de la décadence, p.93

D. Nisard, Études de moeurs et de critique sur les poètes latins de la décadence, p.331, 1834.

, Journal des débats, 27 mars 1834. intéressaient la presse parisienne : « Nisard, sera-ce la difficile Ritta [sic] ? sera-ce la facile Christina, Janin 886 ? » Rapprochement singulier, qui montre sans doute à quel point ce débat romantique a, Études de moeurs et de critiques sur les Poètes latins de la Décadence, par M. Désiré Nisard. Deux

«. Débat and . Donc, Alexandre Guiraud proposait de remplacer « classique/romantique » par « vérité absolue/vérité relative », Émile Deschamps par « esprit prosaïque/âme poétique », pour mieux entrer dans la question des choses. À ce propos, Armand Carrel comprend pourquoi Nisard parle de « difficile/facile » en lieu et place de « classique/romantique » : « Ces dénominations ne sont pas de l'histoire nationale, elles ne les journaux et revues -mais, comme je l'ai vu plus haut, qu'il a irrémédiablement perdu de son « actualité ». Si Nisard avait intitulé son article « D'un commencement de réaction contre la littérature romantique », il n'aurait sans doute pas suscité autant d'échos. Tant sa « littérature facile, Pourquoi traduire ? On se souvient que dès les années 1820 les romantiques reniaient ce mot péjoratif. Ainsi, en 1824

, De plus, en 1820, la question romantique fut essentiellement la question « drama

N. Justice-de-paix, En 1829, Janin s'inspire de ce fait divers pour esquisser une théorie sur le « monstre » dans les romans (« Ritta et Christina », Journal des débats, 30 novembre 1829). Théorie qu'il mettra en pratique avec Un coeur pour deux amours (1836), p.3

D. Nisard, Voir aussi Jean Malavie, Un bourgeois de Louis-Philippe à l'épreuve de l'esprit démocratique, Désiré Nisard dans la crise de 1848, (thèse présentée devant la Faculté des Lettres et Sciences Humaines d, vol.16, p.240, 1970.

». , Pour en être convaincu, il suffit de rappeler le discours d'Auger

. Qu'est-ce-donc-que-la-«-littérature-facile, il entend par ce mot la littérature qui ne demande ni études ni réflexion, mais qui préfère la quantité à la qualité et s'écrit par fantaisie, c'est-à-dire facilement et « trop » facilement. J'insiste sur « trop » car ce mot s'impose aussi dans le lexique de notre critique. Le mot « facile », lui, est ici synonyme de « fantaisie », dont on sait qu'il est un des mots d'ordre pour les romantiques et

S. Nisard, L. Conte, and . Le-drame, Afin d'entrer d'emblée dans le vif de la querelle, je voudrais m'intéresser principalement à sa critique du « conte ». Le choix n'est pas fortuit, d'ailleurs, parce que c'est bien le conte qui semble se marier le mieux avec la notion de « fantaisie 889 ». À preuve, Nisard s'attaque nommément à Jules Janin, qui, un an auparavant, vient justement de publier les Contes fantastiques et Contes littéraires. La définition nisardienne du conte est très simple : « le conte, c'est quelque chose qui n'a pas la force d'être un roman 890 ». Le conte, c'est donc un « petit » roman

P. Voir-À-ce-sujet, L. Castex, and F. Conte-fantastique-en, Sur la notion de « fantastique » appliquée aux créations théâtrales romantiques, voir O. Bara, « D'un théâtre romantique fantastique : réflexions sur une trop visible absence, L'Autre théâtre romantique, pp.69-86, 1951.

D. Nisard, ». Manifeste-contre-la-littérature-facile, and E. , Dans cette version définitive, à laquelle je me réfère, Nisard apporte quelques remaniements à la version initiale parue dans la Revue de Paris sous le titre de « D'un commenceêtre concret, les romanciers d'aujourd'hui, ayant épuisé tous les moyens de tuer les personnages comme suicide, noyade, charbon, anévrisme, phtisie? ne savent plus trouver le dénouement ; si bien qu'ils finissent par laisser vivre leurs héros et héroïnes, « faute de pouvoir leur donner une mort qui ne fût pas un plagiat 893 ». Constat qu'il reprendra en 1838 dans son conte narquois « Mary, Nous sommes imitateurs et plagiaires, p.181

, Nisard le précisait dès son article de 1832 paru dans Le National, article d'une grande importance dont l'argument préfigure l'essentiel de sa critique de la « littérature facile » : Tout le procédé de la littérature à la mode, de la littérature qui paraît avoir adopté invariablement pour cadres le roman et le conte, c'est de faire vite, Faire trop et faire vite, telles sont les deux injonctions de l'oeuvre d'art à la société de consommation

, D'ailleurs, ces deux opérations s'expliquent l'une par l'autre

. Nisard, ». Mary, . Paris-londres, D. Delloye, and . Et-cie, Dans ce récit plein d'ironie à l'égard des codes romanesques contemporains, Nisard pousse au paroxysme ces « mesures de survie ». Mary, héroïne insectophobe, tente de se suicider en vain, p.70, 1838.

, Une crainte plus forte l'avait guérie du désir de mourir. » (Ibid, pp.71-72

N. , [. D. Nisard, ]. , and «. , Espagne romantique, ou Contes de l'histoire d'Espagne ; par don Telesforo de Trueba, pp.16-1832

. «-littérature-facile, Il continue : Le public est pressé ; les abonnés des cabinets de lecture n'ont jamais assez de nouveautés, nous dit-on, et le personnel des écrivains qui fournissent à cette consommation ne suffit pas, quoiqu'il admette autant d'élus que d'appelés. Alors, je conçois l'empressement de la littérature à la mode ; il est louable, il est inspiré par une touchante sollicitude ; faites donc vite et faites donc des choses faciles, estimables auteurs, puisqu'aussi bien le public vous y force ; donnez-lui la pâture qu'il veut ; renouvelez sa litière tous les huit jours, tous les jours s'il le faut ; ne faites pas languir ces âmes tendres, qui n'ont pas trop d'une infortune ou d'un amour par semaine pour exercer leur sensibilité ; auteurs et public, vous vous entendez, nous vous convenez, régalez-vous, embrassez-vous, pour la plus grande prospérité des papeteries et la plus grande gloire des fabricants de papier, Nisard ne peut que se rallier à la poétique d'un Vigny dont la « lenteur difficultueuse » -dans les mots de Sainte-Beuve -fait un beau contraste avec le slogan du temps : faire vite et faire facile

. Le-public, Ainsi la critique de la « littérature facile » est-elle triple. D'ailleurs, au sein de ce système du capitalisme culturel, l'écrivain est moins coupable que victime, moins producteur qu'exploité comme le dit Nisard à propos précisément de son adversaire Janin : Que n'a-t-elle pas tiré de lui, cette grande et insatiable fabrique d'écriture que j'appelle la littérature facile ? Elle l'a sucé jusqu'à la moelle des os. Elle était là à sa porte dès le matin, en cabriolet de remise ou de place, ne le laissant pas dormir, et venant lui arracher sa pensée avant qu'elle fût éclose

. Ibid,

D. Nisard, « Manifeste contre la littérature facile », Essais sur l'école romantique, op. cit, p.210

, « Le public est pressé » : faut-il revenir sur l'étymologie de la presse ? Ce que Nisard dit ici des abonnés des cabinets de lecture s'applique également à ceux des journaux et revues, de ces apôtres des « actualités » qui s'appellent médias. Nisard accuse Janin, ce prince de la « littérature facile », de fécondité et de rapidité dans l'exécution : « Ses défauts, très susceptibles d'amendement, sont de faire trop et trop vite ; de là des négligences, des redites, de la au rythme hebdomadaire, voire quotidien -les « périodiques », ce creuset de la littérature facile, Exploiteuse ou femme fatale, la « littérature facile » non seulement gâche le talent de l'écrivain mais déprave le goût du public, p.191

L. Conte, qui se fabrique avec moins de travail que le roman, serait par là même conte » ? Nisard explique : « Deux amants se suicident

, Contes fantastiques, par M. Jules Janin, pp.23-1832

A. Nettement and H. Politique, , p.115

D. Nisard and «. , Espagne romantique? », art

, Excepté la « légende », genre littéraire « encore plus expéditif, plus facile, plus vite fait et plus vite lu que le conte ». Nisard la présente d'ailleurs comme « auxiliaire du conte ». Voir à ce sujet ibid. amants se marient, un conte ; votre perroquet est mort

U. Marie and . Conte,

U. Clothilde and . Conte,

U. Fanchon and . Conte, Avec le conte, ce genre littéraire qui absorbe n'importe quel sujet -le verbe absorber s'impose puisque, selon Nisard, l'essence de la « littérature facile » se

, Le fait divers devient littérature

. Ibid and . Cette-banalité-omniprésente-du-«-conte-»-rappelle-celle-du-«-drame, que Balzac constate dans son article précité de 1830 sur les mots à la mode : « Vous voyez passer un corbillard, dites à votre voisin : Il y a du drame ! La cour d'assise, Frilay, Bouquet, -il y a du drame. -La cour, drame. -Le bagne, drame. -Il est partout, p.753

, tout est donné dans un fait divers ; ses circonstances, ses causes, son passé, son issue ; sans durée et sans contexte, il constitue un être immédiat, total, qui ne renvoie, du moins formellement, à rien d'implicite ; c'est en cela qu'il s'apparente à la nouvelle et au conte, et non plus au roman. C'est son immanence qui définit le fait divers, p.189, 1964.

, Voir à ce sujet la présentation de Sylvain Ledda dans son édition d'A. de Musset, pp.26-29, 2010.

«. Créer-un-poncif, Je dois créer un poncif. » (C. Baudelaire, Fusées, XIII, OEuvres complètes, p.662

A. Carrel, ». Revue-de-paris?, and . Juillet,

, Publié en douze fois dans Le National du 9 mars au 2 mai 909 , le « Salon de 1833 » est le seul, si je ne me trompe, à propos duquel il ait jamais écrit. Ce texte et, partant, son activité en tant que « critique d'art

, En sus des mots de « facile » et « trop », celui de « petit » -qui résume à lui seul le genre littéraire du conte -mérite d'être également souligné dans la mesure où il est constitutif, ce me semble, de l'art de l'époque industrielle après Juillet. À cet égard

. La and . Lui,

. De-ce-point-de-vue and N. Pour, le meilleur des écrivains est Chateaubriand, qu'il prône en 1834 dans sa préface des Lectures des Mémoires de M. de Chateaubriand, et le meilleur des artistes est Ingres

, Ingres n'a exposé que deux tableaux : le Portrait de

, Qui « a eu récemment le bonheur d'être assez malade pour qu'on l'envoyât se guérir en Italie

, Salon de 1833 », Le National, 22 mars 1833.) Voir aussi D

. Nisard, Souvenirs et Notes biographiques, op. cit., t. 1, p.308

N. Sur-le-détail and . Mcwilliam, monde : « M. Ingres produit peu, et j'ajoute même trop peu ; c'est un artiste qui conçoit plus qu'il n'exécute 910 . » Théophile Gautier lui emboîte le pas, avançant que la question n'est pas quantitative mais qualitative : « M. Ingres n'a au salon que deux portraits, A Bibliography of Salon Criticism in Paris from the July Monarchy to the Second Republic, pp.26-27, 1991.

, il jamais fait que cela dans sa vie, ce serait assez, à mes yeux, pour le proclamer grand-maître 911 . » Le jeune critique d'art fait l'éloge de la « fermeté détermination monastique, Nisard la reconnaît également dans l'auteur des Mémoires d'outre-tombe, qui « écrit pour un monde qui ne l'aura pas là, vivant, pour l'applaudir 913 . » Par sa sobriété même

, Nisard se plaint de ce « trop » -et il est loin d'être le seul à le remarquer -qui nous prive du temps de nous arrêter devant chaque oeuvre et, par suite, ne nous permet pas de contempler : méditer. « Le public est pressé » autant en peinture qu'en littérature, en 1833 furent exposées 3318 oeuvres, soit le plus grand bazar durant la monarchie de Juillet

, Salon de 1833, p.1833

T. Gautier, Salon de 1833, p.152

. Ibid,

D. Nisard and . Préface, des Lectures des Mémoires de M. de Chateaubriand, Lefèvre, 1834, p.p. v

J. Voir-À-ce-sujet and . Kearns, Je me permets ici une petite digression, Sur les informations statistiques du Salon sous la monarchie de Juillet, voir Alister Mill, « Artists at the Salon during the July Monarchy, pp.137-180, 2015.

, On lit sur le site internet du Petit Palais : « L'exposition "PARIS 1900, LA VILLE SPECTACLE" invite le public à revivre les heures fastes de la capitale française au moment où elle accueille l'Exposition Universelle qui inaugure en fanfare le 20 e siècle. » Ce qui m'a frappé, c'est qu'il y avait tellement de tableaux couvrant les murs que je ne savais pas trop quoi regarder. Maintenant que je ne me souviens plus d'aucun de ces tableaux sur lesquels j'aurais dû pourtant promener les yeux, je me rends compte que ce qu'on montrait là n'était pas ces tableaux, mais la façon dont on les exposait il y a un siècle

. C'est-en-raison-de-cette-«-sobriété, Mais justement, dit Nisard, cela permettrait de reprendre les mots de Nisard, la sculpture est « condamné[e], par sa nature même, à n'être pas une industrie 916 . » En revanche, c'est la peinture de genre qui constitue l'art populaire de l'époque. La peinture de genre, parfois qualifiée de « petit » genre, il la compare au « conte » qui est, on l'a vu, un genre littéraire aussi populaire et aussi « petit ». Ces deux genres s'entendent très bien dans la mesure où l'un et l'autre traitent de sujets anecdotiques et légers et que, par là même, que Nisard affirme que « l'exposition des sculptures y est supérieure à celles des peintures 915

«. Le-succès-de-ce and . Petit, Au crépuscule de la Restauration, l'auteur des Mémoires d'outre-tombe aurait dit, désabusé : « Quoi qu'on dise ou qu'on fasse, le temps des rois est passé [?] 917 . » Dix ans après, Gautier dira dans le « Salon de 1841 » : « [L]es dieux sont partis, genre est bien sûr en corrélation avec la chute du « grand » genre : la grande peinture

, Gautier annonce que l'avenir de l'art se trouve dans la voie du minimalisme : 915 N, Salon de 1833, p.1833

. Ibid,

F. De-chateaubriand, É. Mémoires-d'outre-tombe, . Jean-claude, C. Berchet, L. Garnier et al., Selon Jean-Claude Berchet, cette phrase se trouve seulement dans les corrections manuscrites de provenance inconnue, vol.32, p.420, 2004.

T. Gautier, Nous aimons mieux après tout de petits tableaux faits grandement que de grandes toiles petitement peintes, et puis il faut en définitive que les artistes fassent leur deuil des dimensions exagérées, car tout l'arrangement de la vie moderne s'y oppose ; et d'ailleurs il ne faut pas tant de place pour faire un chef-d'oeuvre, Salon de 1841, p.60

, Dès 1828, Ludovic Vitet remarquait l'inconvénient des grands tableaux : « Les vrais coupables sont donc les grands tableaux ? Hélas ! oui » ; public : Le grand tableau est le contemporain des monarchies absolues. Il a pour protecteurs naturels ce qu'on appelle les grands rois, lesquels aiment souvent mieux ce qui est grand que ce qui est bon, Quand Louis XIV bâtissait Versailles, il avait besoin, pour ses immenses galeries, de tableaux immenses

. Mais-la-révolution and . Grande, Révolution mettant les arts hors du gouvernement et des classes privilégiées, le public s'est déplacé de ces « grands » rois vers les « petits » bourgeois, chez qui il faut repeindre sur mesure : [I]l faut faire des tableaux pour la portée de ses sens [du public], pour ses arrangements particuliers, pour les dimensions de ses appartements ; il faut lui éviter de faire exhausser ses plafonds pour placer les ouvrages qu'il achète

, Car, en fin de compte, ce qui détermine la grandeur d'un tableau n'est pas sa dimension mais le talent de l'artiste. Ainsi Nisard peut-il rapprocher la miniature de

, Mme de Mirbel à la toile d'Ingres : « Il n'y a toujours rien de plus fin, de plus exquis, de plus vivant que les petits portraits de Mme de Mirbel. C'est le modelé de M

T. Gautier, , p.164

L. V. , Salon de 1827, pp.6-1828

. Cependant, Chez les Modernes, s'il n'y a plus de place pour les grands tableaux, il n'y en a pas non plus pour les grandes passions. À ce sujet, Jules Janin déclare en répondant à la diatribe ad hominem de Nisard : « [J]'ai renoncé pour toujours à la grande littérature 924

L. Contes-fantastiques-et-contes-littéraires and . Conte, qui sied à notre condition morale : Les poètes n'en peuvent plus, les grandes actions leur manquent, les grands malheurs sont épuisés, les grands hommes sont morts pour la poésie, ou, pour ainsi dire, les malheurs modernes sont de si grands malheurs, les grandes actions de nos jours sont de si grandes actions, et les grands hommes contemporains sont de si grands hommes, que la poésie, en s'élevant de toutes ses forces

, mettront leur art au niveau de leur vocation nouvelle, et feront de très-petites choses, comme autrefois ils faisaient, en se jouant, de très-grands poèmes, es poètes s'étant réfugiés des grandes passions dans les petites

, Gustave Planche reconnaît lui aussi le grand mérite de Mme de Mirbel dans ce genre mineur : « Elle a tenté dans son art, si étroit en apparence, p.214

J. Janin and . Manifeste-de-la-jeune-littérature, , p.30

J. Janin, Salon de 1840 », Gautier exprimera une idée voisine en matière de peinture : « Malgré de nobles efforts faits par des hommes de talent, nous n'en persistions pas moins à croire les sujets de l'histoire moderne tout-à-fait rebelles à la grande peinture, Avant-propos » des Contes fantastiques et Contes littéraires [1832, pp.13-14, 1979.

». and L. Presse, 22 mars 1840.) Voir à ce sujet, Marie-Hélène Girard, « "Du génie vu par le petit bout de la lorgnette?, Gautier et la peinture de genre historique, vol.34, pp.65-66, 2012.

J. Janin, « Manifeste de la jeune littérature », art. cit, p.19

, Il ne faut pas viser trop haut, il ne faut pas faire exhausser les plafonds de la poésie comme chez les Anciens car la littérature n'est plus capable de grandeur, de grandeur grandement grande ; c'est parce que la langue n'est plus pour la poésie

. Nisard,

. Sainte-beuve, père des « petits » poètes Il n'y a plus de place pour la poésie. Par cette reconnaissance amère s'ouvre la poésie moderne. À cet égard

. Sainte-beuve and . De-paris, Nisard le qualifie du « René dans la vie bourgeoise » : C'est, en un mot, René dans la vie bourgeoise. Le René de M. de Chateaubriand est un jeune homme de race, un fils de famille, qui peut promener sa mélancolie d'un hémisphère à l'autre, et qui a l'Océan, les grands voyages, les spectacles de la vie errante, pour s'enlever à lui-même, et s'emplir l'âme de distractions

. Du-monde, il s'y est reposé, comme en un port, d'une vie ravagée choses quotidiennes : Le poète des Consolations n'a pas un nom historique ; et, quant à ses voyages, ce sont des promenades solitaires aux boulevards Neufs et à l'île Saint-Louis. Ce René-là nous entretient de sa tante de Boulogne-sur-Mer, de son poêle en décembre, de sa jolie cousine ; mais ce sont de petits textes à de grandes idées

, Les Consolations, poésies, par M. Sainte-Beuve », vol.9, p.66, 1830.

M. Ibid, J. Huet-brichard-entreprend-une-Étude-comparative-entre-rené, and . Delorme, Marie-Catherine Huet-Brichard, La Poésie de Sainte-Beuve : un imaginaire de l'échec, « Cahier romantique n o 4 », Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 1999, chapitre II « Une vie, un destin, une poésie ?, pp.47-69

, âme mélancolique sait trouver de haute et touchante poésie dans les choses de la vie commune 929

. En and . Gautier, si Chateaubriand est un écrivain « grandement grand », Sainte-Beuve est un poète « grandement petit ». Misérable miracle ? Sans doute, mais il instaure ainsi une grandeur à l'échelle humaine

, Son premier recueil, recueil de poèmes et de pensées, Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme est en effet très riche en sonnets et surtout en réflexions sur cette « petite » forme poétique. Cependant, à côté de ses analyses très savantes et très élaborées sur l'évolution de la poésie française, ce qui me paraît le plus saisissant et le plus important, ce sont ces quelques lignes à tonalité de confidence : Tel filet d'idée poétique chez André Chénier découlerait en élégie, ou chez Lamartine s'épancherait en méditation, et finirait par devenir fleuve ou lac, se congèle aussitôt chez moi et se cristallise en sonnet ; c'est un malheur, et je m'y résigne, Il n'est pas inutile de rappeler ici que Sainte-Beuve a fait ressusciter la forme poétique oubliée depuis l'époque de la Pléiade, le sonnet

, Le passage raconte l'humilité de Sainte-Beuve, qui croit, pourtant, à la « force » de sa faiblesse, Une confession voisine se lit dans Mes Poisons : « Les très grands

D. Nisard, Les Consolations, poésies, par M. Sainte-Beuve, p.67

H. Lardanchet, Les Enfants perdus du Romantisme, Librairie académique Perrin, p.34, 1905.

. Sainte-beuve, P. Vie, J. Et-pensées-de, and . Delorme, , p.208

. Sainte-beuve, Il y a toujours dans la poésie de Hugo des coups de marteau de Vulcain et ses plus beaux vers semblent encore battus à l'enclume. Lamartine a des cascades intimes et sa poésie épanchée se perd en éblouissante poussière comme le Staubach, Pour moi? si parva licet? mon rayon de poésie ne m'arrive, p.15, 1988.

, Sainte-Beuve dit qu'il ne peut justement pas chanter comme Lamartine

, Reprenant la définition nisardienne du conte : « Le conte, c'est quelque chose qui n'a pas la force d'être un roman », on pourrait dire ceci : « Sainte-Beuve, c'est quelqu'un qui n'a pas la force d'être un poète ». Telle serait, pourtant, la condition du poète « moderne ». D'où la nécessité de renouveler la forme poétique

. Sainte-beuve,

, Du Bellay a choisi le sonnet, comme Sainte-Beuve, pour chanter le désenchantement et la faiblesse poétique qu'il a éprouvés, en 1550, devant les ruines de la ville tant rêvée de Rome. À propos de ce poète désenchanté

, Trois siècles plus tard, c'est Sainte-Beuve lui-même qui recueille l'héritage de Du Bellay pour en faire la condition du poète de 1830. Pour résumer, l'éclat du sonnet beuvien n'est pas celui d'une sobriété ingresque, mais cette fois, c'est celui de l'impuissance ; maintenant il nous faut quitter Nisard, parce que ce n'est plus la « petitesse par sobriété », mais la « petitesse par impuissance » qui marquera l'ouverture de la poésie moderne. Le sonnet de Sainte-Beuve est un cristal : il est gelé comme la plaine d'automne. Pour terminer, lisons son poème « La Plaine » : Après la moisson faite, et tous les blés rentrés, Quand depuis plus d'un mois les champs sont labourés, Qu'il gèlera demain, « Il n'est jamais plus sincèrement poète que lorsqu'il dit de cet accent pénétré et plaintif qu, pp.34-35

, Voir à ce sujet André Pavie, « Sainte-Beuve et Joachim Du Bellay », Médaillons romantiques, pp.175-194, 1909.

. Sainte-beuve, Se retourne en fuyant, OEuvres françaises de Joachim Du Bellay, gentilhomme angevin, avec une notice biographique et des notes, par M. Ch. Marty-Laveaux », vol.1867, p.223

, Et de loin l'on entend la charrette crier Sous le fumier infect, le fouet du voiturier, De plus près les grillons sous l'herbe sans rosée, Ou l'abeille qui meurt sur la ronce épuisée

, D'ailleurs personne là pour son plaisir, sinon Des chasseurs, par les champs, regagnent leurs demeures, Sans avoir aperçu gibier depuis six heures? Moi pourtant je traverse encore à pas oisifs Et je m'en vais là-bas m'asseoir où sont les ifs 935

, Après André Chénier et après Lamartine, arrive Sainte-Beuve qui dit : « Après la moisson faite ». Tout en sachant que la moisson est faite

, découvrir un sentier qui est le vôtre et créer une élégie qui est vous-même 937 . » Et Sainte-Beuve, à son tour, ne dira pas autre chose au poète condamné des Fleurs du mal, qui, lui aussi

. Sainte-beuve, P. Vie, J. Et-pensées-de, and . Delorme, , pp.182-183

P. Sur, . Labarthe, and . Joseph, Delorme ou Les Fleurs du mal de la veille », Cahiers de l'Association internationale des études françaises, vol.57, p.250, 2005.

M. V. «-réponse-de and . Hugo,

». Sainte-beuve, C. Dans-sainte-beuve, P. Vie, J. Et-pensées-de, and . Delorme, , p.13

, Lamartine avait pris les cieux, Victor Hugo avait pris la terre et plus que la terre

, Musset avait pris la passion et l'orgie éblouissante. D'autres avaient pris le foyer, la vie rurale

, Théophile Gautier avait pris l'Espagne et ses hautes couleurs. Que restait-il ? Ce que Baudelaire a pris

S. Sainte-beuve-est-un-poète-«-moderne and ». , est pas parce qu'il a écrit des poèmes parisiens, mais c'est parce qu'il a pu écrire « après la moisson faite », c'est-à-dire à l'heure où il n'y a plus de place pour la poésie

;. C. Sainte-beuve and . Baudelaire, OEuvres complètes, op. cit., t. 1, p. 790. L'éloge de Baudelaire adressé à Sainte-Beuve n'est pas moins célèbre : « Joseph Delorme, c'est Les Fleurs du mal de la veille », écrit-il vers la fin de sa vie. (C. Baudelaire, lettre à Sainte-Beuve, 15 mars 1865, Correspondance, op. cit, Petits moyens de défense tels que je les conçois, p.474

, Peu s'avisaient, cependant, que de cette question qu'ils voulaient frivole allait résulter ceux qui prétendent le clore. Pour n'en citer qu'un exemple, tout en refusant de participer à ces saturnales littéraires, le jeune Hugo de 1824 -bien avant qu'il n'ait écrit la préface de Crowmell -fut l'un des meilleurs penseurs du romantisme

, La question du classique et du romantique est frivole, il est vrai, mais c'est dans

C. Schmitt-avait-bien-dit and L. Critère, du politique consiste à distinguer l'ami de l'ennemi : le politique ne peut qu'être « dualiste » qui divise le monde, tout le monde, en nous et eux. On comprend mieux, dès lors

É. Cordellier-delanoue, «. De-la-question-littéraire-après-hernani, ». , L. Barbier-de-louis, and X. I. , , p.VI

, une à l'autre, cela modifie tout au plus le paysage du parlement, jamais son effectif ni son économie. Tout se joue dans le cadre des prémisses et des promesses institutionnelles. En définitive, c'est sans doute en ce sens que le débat romantique peut être dit « frivole » : que vous soyez ultra ou libéral

, Le débat romantique de 1820 est « frivole », peut-on dire rétrospectivement. Car le pire arrive après. C'est bien ce territoire proscrit

, La littérature de 1820 est régie par le politique, celle de 1830 par le journalistique. Écrivain et journaliste, leur opposition n

, En 1830, un tel mélange ne fait plus scandale, remplacé par celui, beaucoup plus grave, de littérature et d'argent. Si, selon Paul Bénichou, l'écrivain de 1820 fut un être-face-à-Dieu, la décennie suivante a fait de lui un être-face-au-public, Sous la Restauration, on pouvait parler de « mélange adultère d'irréligion et de monarchie 941

, Pierre Lepape retrace la discussion poursuivie par les encyclopédistes du XVIII e siècle

P. Lepape, . Journalistes, and . Hommes-de-lettres, Les positions de l'Encyclopédie », Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, pp.105-113, 1995.

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. De-balzac, L'époque médiatique fait que tous les écrivains désormais ont en eux un

L. De and R. Et-un-chatterton, Pour revenir à la question du classique et du romantique, on répétera que son enjeu n'est finalement pas de taille, comparé à la gravité d'une telle menace existentielle. Hier Racine, aujourd'hui Shakespeare

. Le, On change d'école comme on change de chemise. À ce propos, ce n'est peut-être pas un hasard si le tout premier historien du romantisme en France, un certain Eugène Ronteix, est également auteur d'un traité sur la mode. D'autres écrivains plus connus attestent que le romantisme est avant tout un engouement social et culturel. Théophile Gautier nous en convainc par l'aventure de Daniel Jovard, jeune classique qui va s'initier aux moeurs romantiques sur les conseils d'un ami « fashionable ». De même, Dupuis et Cotonet, personnages fictifs de Musset, avancent que le romantisme s'apparente à la mode par sa « variabilité », dont témoigne l'abondance des adjectifs. Celle-ci est doublement significative

, La remarque sur l'usage du « langage » telle que Musset l'a formulée peut ap

. Le-langage-de-la-tendance, qu'il soit aristocratique ou populaire, est une maladie conromantique. Mais c'est Stendhal, encore, qui a le mieux politisé la question en révélant le rapport entre les sensibilités politiques et l'usage du langage. Les ultras écrivent abominablement beau, pense-t-il. Ainsi, en matière de « style

, L'opposition du vers (droite) et de la prose (gauche) suppose d'ailleurs une opposition de la forme et du fond, de l'expression et de l'idée. Mais, quel que soit le désaccord politique entre les ultras et les libéraux

, La question du style est d'ailleurs indissociable de celle de la rhétorique

, En 1824 -année décisive dans l'histoire du romantisme -l'intervention de

. Hoffman-dans-le and . Auger, Cette fois, l'enjeu n'est pas tant politique que poétique. La discussion entre Hoffman et Hugo mérite d'être redécouverte, parce qu'elle esquisse en quoi réside la spécificité de la poésie moderne. Hoffman dénonce la poésie romantique comme une poésie abstraite, « idéaliste », c'est-à-dire dépourvue d'« images

, En définitive, le débat Hoffman-Hugo se présente comme affrontement d'un

, Hier figées dans une acception classique, les figures poétiques sont réactivées pour s'exposer à un perpétuel mouvement, comme en témoigne la métamorphose des « nuages » dans un autre poème hugolien. Avec le romantisme, métaphore et allégorie retrouvent leur dynamique originelle

A. Transfert, étymologie grecque permet de mieux comprendre pourquoi ces deux figures sont privilégiées par les romantiques, âmes inassouvies qui aspirent toujours à partir ailleurs. La poésie classique amarre le sens sur l'« ici et maintenant », la poésie romantique coupe ces cordages pour le destiner à une errance sans fin, quitte à s'égarer -Leroux ne tarde pas à le remarquer -sur un sentier

, Quoi qu'il en soit, rien ne reflète mieux la différence principielle des deux écoles que cette divergence en matière de « style poétique » : l'idéologie classique tend à l'immobilisme, l'esprit romantique se cherche dans le dynamisme. Pour que le classicisme rompe avec son dogmatisme figé

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X. Chapitre, Temps de réflexion, temps de pause, Trois lectures de Chatterton 1. Épicier et journaliste : ennemis des romantiques de 1830

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X. Chapitre, Penser la littérature après Juillet

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