, ) ; puis avec ceux de L2 sur le droit à la ville avec de grands reporters, écrivains ; en géographie économique à partir de la conception d'un jeu de société en fin de semestre sur la région Nord-Pas de Calais ; en SIG pour L3 en partenariat avec la résidence d'artiste de la Compagnie Nathalie Pernette à l'Université d'Artois d'abord

, est, malgré la pluridisciplinarité des formations, parfois, moins présente à l'ENSA où la géographie, ne faisant pas partie du champ des Sciences Humaines et Sociales, est sinon contestée, du moins cantonnée à des aspects utilitaires, physiques et environnementaux. J'ai ainsi proposé aux étudiants d'envisager l'espace, son occupation, selon les ambiances sonores, en collaboration avec l'unité de radio mobile DUUU, en résidence dans l'une des folies du Parc de la Villette, et force est de constater que cette expérimentation ne fut pas immédiatement perçue par les étudiant·es comme un outil saisissable, La liberté offerte par l'université, notamment dans les travaux dirigés d'apprentissage d'outils d'analyse spatiale

, Je considère, néanmoins, la proposition expérimentale mettant en relation l'étude de terrain et l'expression spatiale des rapports sociaux comme partie prenante d'une formation professionnelle. La connaissance des deux milieux d'enseignement supérieur (université et ENSA) où l'espace est au coeur des préoccupations constitue une réelle richesse et pousse plus avant la question du rôle des apports des géographes dans la société

, Il me semble que le besoin d'être conforté·es quant à l'utilité immédiate des enseignements pour un avenir professionnel prédéfini se fait plus pressante à l'université et plus encore à l'ENSA Paris La Villette. L'un et l'autre établissements ont des publics assez distincts. A l'université d'Artois, les étudiant·es sont plutôt issu·es de villes moyennes, d'environnements ruraux ou périurbains propres au Bassin minier. Découvrant la géographie universitaire, ils la conçoivent assez rapidement avec une curiosité motivante, dès lors que le débat est entrevu, sans que cela soit consciemment formulé, comme une dialectique. A l'ENSA Paris La Villette, les origines comme les intérêts sont surtout urbaines. Les pratiques sociales et culturelles y sont, elles aussi, urbaines. La spécialisation architecturale fait passer la courte présence de la géographie dans les années de licence pour une sorte d'outil technique, parfois superflu, même si la fréquentation de la carte topographique et des moyens d'interprétation et de production cartographique y est peu fréquente. Aussi, assez paradoxalement, l'accompagnement des étudiant·es en séminaire Architecture/S et Paysage/S durant les trois premiers semestres de master fait de certain·es d'entre elles/eux, une sorte de « Monsieur Jourdain » de la géographie, le temps de la production d'un mémoire d'initiation à la recherche, Durant ces années d'enseignement, les publics rencontrés ont évolué dans leur réception à l'enseignement universitaire et cela nécessite des adaptations pédagogiques en particulier en L1

, Université d'Artois, ou des cours magistraux de géographie en L2 à l'ENSA Paris La Villette, j'ai eu la chance de pouvoir travailler avec de petits effectifs permettant de porter une attention plus personnalisée aux étudiant·es, au suivi de leur travail, En dehors des cours magistraux pour les étudiant·es d'histoire, géographie et sciences politiques en L2 à l

, Reprenant en 2011 les stages de terrain de Master, j'ai proposé en 2012 d'en transformer le déroulement. Le cadre, habituel, classique consistait à emmener les étudiant·es sur un terrain où ils rencontraient des acteurs que nous avions préalablement contactés. Les étudiant.es prenaient notes et photos, souvent s'ennuyaient et se déchargeaient sur un·e camarade par groupe missionné·e pour suivre attentivement les entretiens. Ils rendaient quelques semaines plus tard un petit rapport. Tenant compte de cela, la transformation proposée consistait à mettre les étudiant·es en situation de recherche, leur faisant acquérir un certain nombre de méthodologies et les obligeant à un travail d'équipe. Un mois avant le départ, des thèmes convenus avec les acteurs étaient présentés aux étudiant·es. Ils/elles devaient se les approprier et présenter un premier travail faisant état de leur compréhension du territoire et de la problématique proposés devant les acteurs-experts, les groupes d'étudiant·es en excursion et concevoir avec elles/eux, chaque fois, des programmes différents

, L'implication de chaque étudiant·e s'en trouvait augmentée et les méthodes mieux comprises dès lors qu'elles étaient acquises dans l'expérimentation

, Cela m'a obligée à me positionner autrement qu'en « conteuse » de cours magistral, induisant des interactions, des dynamiques où empirie et théorie ne sont pas exclusives l'une de l'autre. Toutefois, cette organisation est facilitée par les effectifs restreints que j'ai connus avec les groupes de L1, licence professionnelle, M1 et M2 de l'Université d'Artois et ce n'est plus le cas dès lors que les voyages d'une ou de trois journées de l'ENSA Paris La Villette concernent plus de 50 étudiant·es, peu autonomes sur le terrain, se déplaçant en bus. En effet, la couverture de près de la moitié d'un département n'autorise quasiment pas les déplacements à pied et ne donne qu'une perception archipélagique d'un territoire global, Je trouve un grand plaisir à concevoir des propositions pédagogiques mettant en action l'apprentissage en situation de « jeu