. Eventuellement, peut être que la parabole s'éloigne un peu de la morale pratique pour aller plus loin vers une morale plus élevée, toujours d'après Saint-Marc Girardin 1-La place des images particulière dans la fable Quelle définition d'Ardène donne-t-il du mot image ?

. C'est-la-représentation-vive and . Qu, il puisse être, comme la copie que le peintre trace de notre figure est notre propre image souvent flattée

, Cela lui laisse une liberté d'agir et de modifier l'image sans sortir des limites de la ressemblance

, La conformité entre l'objet représenté et son image fait la beauté de l'image. La beauté de l'image c'est d'être une représentation fidèle et quelque peu embellie. Il faut suffisamment ressembler à l

L. , Ardène consiste précisément dans les images, à l'inverse de La Fontaine qui dit que la moralité est l'âme de la fable : Ces images sont tout ce qu'il y a de plus propre à répandre l'agrément et de la chaleur dans la Poésie

, Ardène trouve que La Fontaine a réussi à peindre ses images : La Fontaine est riche de ces beautés. Il manque rarement l'occasion de peindre, il peint toujours d'après nature 576

, La Motte critique les images de La Fontaine car selon lui, il leur manque la justesse. Mais d'Ardène trouve que les images de ce même fabuliste sont riches. Nous pouvons comprendre cette opposition par le fait que La Motte parle au nom de raisonnement et D'Ardène parle au nom du beau récit et de la peinture naturelle : Ce sont de pareilles images qui font le plus grand charme de la Fable. Mais il faut que ces images soient bien frappées ; il faut qu'elles nous transportent comme par enchantement dans les lieux qu'elles nous décrivent, auprès des Auteurs qui y agissent, L'image dans les fables de La Fontaine a une valeur surtout parce qu'elle est représentée naturellement car le lecteur croit entrer dans la fable

, Nous voyons bien ici que les images sont du côté de la « peinture

, Contre ceux qui critiquent les images de La Fontaine, d'Ardène dit : 574 Ibid, pp.29-30

. Ibid, A-La longueur dépare les ouvrages En général la longueur de n'importe quel ouvrage nuit à sa beauté, p.32

, Pourquoi spécifiquement la fable, par rapport aux autres genres ? Car la fable est « une poésie dont le but est d'exciter une impression vive et durable, vol.608

, et la longueur pour l'esprit ! La fable s'adresse « au coeur beaucoup plus qu'à l'esprit » , donc pour parler aux sentiments , il est plus utile de parler brièvement car ceux qui reçoivent la parole brièvement sont satisfaits, au lieu que « parler trop longtemps c'est parler vainement 609 » car cela ennuie. Donc selon d'Ardène, L'équivalence est discutable : la brièveté pour les sentiments

, Ardène l'apologue « dont le but est d'exciter une impression vive et durable, qui doit parler au coeur plus qu'à l'esprit, leur parlerait vainement s'il leur parlait trop longtemps 610

, Mais la concision doit être réglée : « il est vrai que si cette brièveté était excessive, je craindrais que l'impression ne fût manquée, ou que la durée n'en fût pas longue 611 » Ce qui est intéressant c'est donc l'impression que le langage peut donner, c'est l'effet de la réception de ce langage

, La question de la longueur dépend de l'impression que la fable doit laisser chez le

, On peut penser aussi à la différence entre la langue latine et la langue française. La langue latine est naturellement concise ; c'est-à-dire avec peu de mots latin, un auteur peut 607 Ibid, pp.55-56

. Ibid, 610 Ibid, vol.612, p.57, 0613.

, Ardène trouve qua La Fontaine avait essayé cette manière et qu'il l'avait réfuté car ces strophes, donne à l'apologue « un air de stance que l'apologue ne comporte point 629 » donc D'Ardène affirme que « La Fontaine en a fait quelques-unes en ces deux genres, mais je pense qu'il s'y est déterminé beaucoup plus par l'attrait de la variété, vol.630

D. Quand, Ardene nous conseille d'éviter les répétitions dues aux dialogues, il dit : un seul exemple pourra nous en convaincre. J'ajoute néanmoins que cette observation tient

, D'Ardene étaye ses propos toujours en s'appuyant sur les exemples

, L'enjambement est la marque de toute poésie, il est un trait esthétique pour la poésie

, La fonction de l'enjambement est de faire beauté, L'enjambement représente la libéré du fabuliste vis-à-vis des règles et son amour de la diversité Ce n'est pas une règle propre au genre de la fable

, La Fontaine pouvait s'exprimer sans faire l'enjambement, il n'était pas obligé à le faire mais il choisit de le faire. Pourquoi ? Il transporte dans un demi vers qui suit

, C'est sans doute par goût de la variété Pourquoi la Fontaine privilégie-t-il les vers courts dans les fables ? Les petits vers sont ceux dont la fable s'accommode le mieux. Ainsi les vers de huit syllabes doivent y être admis par préférence ?

, L'utilité de la variation de la longueur des vers ; l'irrégularité des vers

, Cette variation n'a pas échappée à D'Ardène, qui la considère comme une règle. Cette variation de longueurs représente la variation des tons dans la fable. La simplicité, la naïveté, la familiarité et la gaieté se manifestent dans la fable à travers la variation de longueur des vers. C'est l'art de La Fontaine : Ce fabuliste possédait trop les finesses de son art, pour nous décrire une pareille occasion autrement qu'en des vers d'une mesure très courtes et même irrégulière. C'est au goût, La Fontaine écrit avec un mélange de vers de différentes longueurs : courts, moyens et longs. Il crée ainsi un son qui sonne à l'oreille du lecteur

, Quand le fabuliste cherche à représenter une idée enjouée et vive, il utilise des vers court. Les vers courts répondent aux idées enjouées et vives. Quel relation y-a -t-il entre les vers courts et la joie ?, La fonction des vers courts. = exprimer les sentiments, aisance et liberté, brièvetés

. Quand-le-fabuliste, par exemple a quelque chose de vif et d'enjoué à nous présenter, on sent parfaitement qu'une tirade de petites vers est plus propres à son dessein, qu'une suite de vers de douze syllabes plus lents et plus sérieux 633

, C'est-à-dire que la joie demande la vitesse et le « non sérieux. » c'est-à-dire la gaieté

. Donc, est la situation du personnage qui réclame la brièveté et qui dicte la longueur des vers. Ainsi, par exemple, D'Ardène considère que celui qui est en train de

, Le discours rapporté indirecte, implique l'utilisation des formules précise comme dit il, commande -il, proclame -il. » Pour désigner l'interlocuteur Pour éviter les répétitions qui pouvait être un point faible dans le style, La Fontaine, fait parler ses. « Un moyen de les supprimer, c'est de rendre le sens de la réponse tellement propre à l'un des interlocuteurs, qu'on voie d'abord clairement quel est celui qui parle. » p46 donc tout d'abord il faut mettre sur scène le personnage puis le faire parler, il le représente dans une situation puis c'est le personnage qui continue. C'est-à-dire La Fontaine, « La fable est ordinairement un dialogue entre des animaux ou un récit que le fabuliste nous en fait 635 ». L'importance des dialogues dans les fables de La Fontaine de remplacer le discours rapporté dans un récit

, Ardène dégage cette idée et la conseille à ses élèves d'autant plus qu'elle anime la fable, par la vivacité, « surtout l'art avec lequel, sans désigner les interlocuteurs

, L'inversion syntaxique D'Ardene identifie chez La Fontaine la figure la plus courante dans les vers qui est l'inversion syntaxique 636 . Par cette technique il renverse l'ordre canonique des mots dans ses

. D'ardène and P. Ibid, , p.46

. «-le-loup and . Le-chien, Qu'est-ce là? lui dit-il. -Rien. -Quoi? rien? -Peu de chose. -Mais encor? -Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. Sans inversion : Le collier dont je suis attaché est peut-être la cause /De ce que vous voyez -Attaché? dit le loup: vous ne courez donc pas Où vous voulez? -Pas toujours; mais qu'importe? -Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Sans inversion : Je ne veux en aucune sorte de tous vos repas

C. «-le and R. Le, Tenait en son bec un fromage. Maître renard, par l'odeur alléché, énoncés, elle l'aide à mettre en valeur les mots qu'il veut et à donner à ses vers le rythme qu'il cherche : Chez D'Ardène lui-même nous trouvons cette technique d'inversion par exemple dans la fable « Le, Maître Corbeau, sur un arbre perché

, Le complément circonstanciel est antéposé

D. Ainsi, Ardène nous apparaît comme l'analyste des procédés stylistiques de La Fontaine

, Il veut percer le secret de son écriture. C'est plutôt une stylistique de la fable qu'une poétique du genre qu'il cherche à constituer

, Sans inversion : Maître Corbeau perché sur un arbre /Maître Renard alléché par l'odeur /Lui

, qui se réduit en premier temps à leur « faire scander les vers 639 » c'est-à-dire à « compter exactement les pieds », n'est qu'« un abus contraire au bon goût 640 ». Cette « dangereuse coutume 641 » est l'origine d'une « déclamation monotone, que la plupart des jeunes gens contractent, et qui rend maussades, quand ils passent par leur bouche, les vers les mieux faits 642 ». Par cela on comprend qu'Aubert réfute l'idée d'apprendre aux enfants à lire les vers en tenant compte, seulement, du rythme. Les règles métriques ne sont pas suffisantes pouvant s'acquérir que par un grand usage du monde, et les enfants étant encore bien éloignés de le connaître, puisqu'ils manquent souvent à ceux mêmes qui se chargent de leur instruction, Cette tradition scolaire que suivent les professeurs pour apprendre aux enfants la lecture des vers, vol.644

, Pour les premières leçons, ses réflexions s'adressent à des personnes « d'un âge tendre, qui n'ont encore que de la mémoire 645 ». Ce sont des enfants qui n'ont pas encore d'expérience dans la vie ni de jugement de goût. Et ces règles doivent correspondre à leur capacité de compréhension et de perception : Examinons de quoi ils sont capables, et ne leur demandons que ce qu'ils sont en état de nous accorder

, Pour les leçons plus avancées, il s'adresse aux personnes « d'un âge un 638 L'Abbé Aubert, Fables Nouvelles, avec un discours sur la manière de lire les fables ou de les réciter, Autrement dit, leurs capacités sont limitées, ils ne peuvent appliquer les règles qu'après les avoir mémorisées, vol.640, p.18

D. Le-discours, Aubert souhaite offrir, dans cette perspective, quelques outils de réflexion permettant d'adopter une attitude active face au texte pour lire la fable. 3-Les processus d'apprentissage de la lecture de la fable selon Aubert

D. Le-discours, Aubert vise à une initiation à la lecture méthodique de la fable. L'art de réciter correctement la fable sert à mieux comprendre et faire comprendre la leçon morale qu'elle illustre. Plusieurs paramètres sont, en effet, à prendre en compte : ils vont de la prononciation au rythme

, A-La suppression de l'aspect poétique

, Selon Aubert, la fable est un genre différent des autres formes de poèmes

, Aubert vient du fait qu'une cadence marquée et régulière produit un registre soutenu

, Or vu que le registre de la fable, généralement, relève du registre courant, la fable ne doit pas

, est une « manière vicieuse » que de lire les poètes du XVIII e siècle de la même manière que ceux du siècle d'Auguste et surtout en ce qui concerne les vers de la fable. La fable est un poème dont la caractéristique essentielle réside 654 Ibid, p.23

, C'est une attitude très moderne d'Aubert. C'est La Motte qui avait cette attitude, mais

, Aubert qui adopte la même position exagère et va plus loin que La Motte. La Motte n'a jamais voulu prosaïser le vers, il n'a jamais voulu transformer le vers en une prose améliorée. 656 L'Abbé Aubert, p.16

. Dans-le-vers-libre, qui empêche la « déclamation mesurée » recommandée par les autres formes de poésie : Les odes demandent une certaine déclamation mesurée. La forme et l'arrangement symétrique de leurs vers semblent même inviter au ton soutenu. Le poème épique, l'églogue, et plus particulièrement encore les drames lyriques

. C'est-ce-lien-Étroit-entre-le-ton-soutenu and . La, déclamation mesurée qui ne convient pas à la fable dont le ton communément est familier. La fable est un genre proche de la prose « d'une grande naïveté en soi, la mesure des vers y est tellement arbitraire, le ton en est uni, si simple, si peu emphatique, qu'il ne semble pas exiger plus de déclamation qu, vol.658

, Aubert vis-à-vis d'une lecture prosaïque de la fable est la conséquence d'un rêve didactique. Le didactisme chez Aubert conduit à un système prosaïque car il veut que la fable soit d'abord et avant tout une démonstration, Cette position radicale d'

, Aubert prend conscience que le problème n'est pas forcément le style poétique de La

. Fontaine, Ce qui est intéressant, selon lui, dans une fable comme poème c'est la structure narrative et le style rhétorique

. B-la-maîtrise-de-la-structure-narrative-le-point-de-départ-dans-le-discours, Aubert est le style de la fable chez La Fontaine où on y rencontre « des tours, des figures, des finesses de sens et surtout des allusions fréquentes 659 ». C'est un style qui semble simple mais qui

L. Avec and . Motte, Aubert trouve que le style de La Fontaine attire l'attention sur lui-même et non pas sur ce qu'il représente 660 . Et par conséquence, ce qui charme dans ses fables c'est son langage poétique et non pas le sens qu'il porte

, Mais le problème qui surgit des ornements et des procédés de composition dans le style de la fable est la difficulté de comprendre la fable, vol.659, p.19

. L'importance-de-la-méthode, de la technique, des procédés de composition. Les ornements qui s'ajoutent à l'organisation du discours apportent un supplément de plaisir et c'est le cas de La Fontaine selon Aubert

, II-Les fables d'Aubert entre poésie et style poétique La thèse d'Aubert

, L'abbé Aubert s'intéresse aux ornements et à ce que l'on appelle les grâces du style. Ses fables prouvent qu'il utilise des procédés de poète. Il utilise des figures poétiques et une grammaire de poète, Pour comprendre la pensée d'Aubert, il faut distinguer ce qui relève du style poétique et ce qui relève de la poésie

, Mais il limite la question de la poésie à la question du style poétique. Il élimine le problème du rythme, de la versification : alors la fable devient prose avec une introduction du style poétique

L. Fontaine, y a pas que les grâces du style, mais également les grâces de la diction, du rythme. Ces grâces, Aubert n'est pas capable de les renouveler

. Il-singe-l'écriture-de-la-fontaine-sauf-que-lui, Il était aux yeux de la plupart de ses contemporains le meilleur fabuliste après La Fontaine avant l'arrivée de Florian et dans une de ses fables il réclame la deuxième place

, Il ambitionne seulement être en seconde place après La Fontaine car il est difficile d'arriver à être poète comme La Fontaine et savoir plaire par ses poèmes : Plus j'ose marcher après toi

, Avec le don de plaire Apollon 676 te fit naître

, Apollon n'a rien fait pour moi Pourtant si je pouvais des rayons de ta gloire Détourner sur moi quelques traits : Si des rivaux que tu t'es fait, Un seul me cédait la victoire, vol.677

J. Aubert, , pp.301-302

L. Apollon and . Dieu-de-la-poésie, Et mes voeux seraient satisfaits ! La raison à mes yeux retrace les images Des dangers que court un auteur Qui prétend au brillant honneur D'égaler tes divins ouvrages : Mais les poètes sont-ils sages ? De la raison qui crie entendent-ils la voix ?

A. and L. Fontaine,

L. Fontaine, ce guide aimable, Dont j'ose dans ce temps suivre les pas hardis Composa ses charmants écrits Pour un siècle bien moins coupable 679

, Il montre que La Fontaine est « un sage » car dans ses fables, il avait châtié « des vices

, Aubert cherche à défendre son idée de la fable en mettant au premier plan des finalités

, Dans les vers suivant nous verrons que la fable est un genre éducatif qui rejoint l'agréable à l'utile par son allégorie, qui voile la leçon morale 680 : Un auteur qui veut être utile, Doit semer ses écrits d'agréables leçons

, La fable comme genre offre des leçons avec un style moins brillant que l'épopée : Qu'un autre aille en un plus haut style Chanter les faits d'Hercule et ses brillants travaux

, Qu'il représente ce Héros De cent monstres cruels brisant la tête altière

L. Temple-de-mémoire,

J. Aubert, Fables nouvelles, p.48

, Nous sentons bien la pensée religieuse antiphilosophique

L. Aubert and O. ,

. Par-le-moyen-d'une-allégorie-le, humain d'une folie qu'il nomme « frénésie » : L'homme n'écoutant plus qu'un orgueil téméraire, Qu'il appelle vertu, sagesse, liberté, Outrage la Divinité Les lois, les souverains, la raison qui l'éclaire, À l'oubli des devoirs joint le mépris des moeurs, Et dans ses coupables erreurs, Par une inconséquence extrême

, Puissé-je le guérir de cette frénésie nous comprenons qu'Aubert veut guérir les hommes pour les rapprocher de Dieu. Puissé-je réprimer l'effort ambitieux De son impatient génie

. Lui-faire-respecter-les-dieux, Chérir ses rois, et servir à sa patrie

, Lui rappeler les droits, ces droits si précieux, Que sur son coeur ingrat la nature réclame

, Le rendre à ses parents, à la société

, Et renouveler dans son âme, La source des vertus, la tendre humanité !

, Dans le prologue du septième livre, Aubert montre que son projet en tant que fabuliste

. L'homme-À-lui-même-impénétrable, Aux yeux d'autrui déguise encore ses traits : Plein d'un orgueil insupportable

, De ses pareils sans cesse il se méfie

, Au dernier terme parvenu, Il meurt au milieu d'eux sans en être connu. Le montrer tel qu'il est, la chose est impossible : Mais sous une image sensible, En paraissant le ménager, Je trahis des défauts qu'il s'obstine à cacher. Heureux

, Grâce à ce Prologue théorique, on voit qu'Aubert cherche montrer l'homme tel qu'il est, mais sous une image sensible pour le ménager. Le 681 Ibid, p.2

. Ibid, , pp.261-262

, la fable a comme mission de corriger l'Homme. Les hommes voient dans leurs semblables des sots, des ingrats. Pour corriger l'homme, il ne faut pas le fuir et se retirer. Chaque homme se croit sage et prétend corriger les autres 683

, Aubert exprime sa vision opposée à la philosophie rationnelle, comme dans le prologue du deuxième livre : À force de raison nos coeurs sont dépravés. Que jusque-là cette raison s'oublie

, Que pour ouvrir nos yeux A la philosophie, Elle étouffe en nos coeurs cet instinct précieux Ce germe renaissant de pitié, de tendresse, Qui nous fait plaindre, aimer, servir l'humanité

, De ce coupable effort mon esprit révolté, Si c'étaient-là ses traits

, Aubert rapproche la fable de la parole des livres de religion. La fable, comme la parabole christique, s'adresse à la sensibilité de l'homme. La moralité de la fable prend l'Amour comme guide. La fable prend le devoir de rappeler au lecteur la parole du ciel qui apprend à « chérir et aider ses semblables. » L'insensibilité n'offre que de l'ennui

, Aubert essaye de montrer que la plupart des défauts humains viennent du mépris des hommes pour les préceptes de la religion

, Aubert s'adresse au lecteur pour lui montrer quelle image de l'homme il veut faire. Il a crayonné dans ses livres l'image d'un homme généreux, sans orgueil, sans hypocrisie dont le coeur Ne connaîtrait la haine ni l'envie

, Qui du bonheur d'autrui ferait tout son bonheur 686

, Et si Aubert remplit son ouvrage de l'image de l'Homme dont il rêve, le devoir du fabuliste (sage) est de rappeler aux hommes toujours comment être des mortels généreux. 683 Ibid, vol.684, p.91

. Ibid, , p.131

, Le prologue du livre cinq rejoint le précédent pour montrer que l'Amour est l'essence de la vie humaine : Il est, je répète

, Dont l'impression vive et pure Est plus doux plaisir des mortels vertueux : Cet instinct c

J. Quant-aux-fables, Pascal nous indique que, « profitant de la concision du genre

«. Le-pyrrhonien, . Le-verre, and . Ardent,

, Nié par maint auteur à cet homme semblable, Comme en un centre réunis, Dans un récit clair et concis Mêlé d'une adroite critique, Réveillant ses sens engourdis

;. Dans-la-moralité, V. Ii, and J. , Pascal nous explique que « le fabuliste est donc monté en chaire pour apostropher les « incrédules » en les menaçant de la fin du monde. Il tonne de très oratoire manière, comme un prédicateur emporté par son sujet, oubliant que c'est un conte naïf qu'il vient de conclure, pas une parabole édifiante. » Incrédules mortels, ceci s'adresse à vous : Race ingrate, parlez ; sera-ce quand la foudre Aura réduit ce globe en poudre, à la fin de la fable « Les mites

. De-même and «. Dans, âne et son maître » (I, XIV) Tout en irait mieux sur la terre Si chacun se bornait à faire

. Ibid, Prologue livre cinq, p.175

J. Pascal, Les Successeurs de La Fontaines et d'autres articles écrits par J.N. Pascal nous confirment qu'Aubert défend la théologie en couvrant de ridicule les audacieux qui s'y aventurent en nous, À voir un autre article « L'Âne, l'Ours et les Choux : à propos de l'abbé Aubert », dans Bretagne et Lumières, mélanges offerts à Jean Balcou, pp.167-186, 2001.

L. Aubert and . Fables, , vol.690, p.77

, Amour est très présent dans ses fables, il s'agit de l'amour dont Voltaire 692 a parlé

A. Dans-«-les and . Voeux, , vol.II

L. «-le-bouc, L. 'ane, L. Renard, and . Taureau, pour Aubert, doit instruire sans vexer l'amour propre, qu'elle s'attaque à l'oisiveté (« L'Ephémère et Le Frelon, vol.II

, Ni moi non plus : mais je te dois instruire

, Tout homme est glorieux ; c'est la commune loi : Tout homme met autrui fort au-dessous de soi. Cet orgueil-là vraiment a de quoi faire rire : Tandis qu'à vos dépens moi-même je m'admire

, Un tiers vient qui vaut mieux et que vous et que moi 693

, Et parfois, il arrive à Aubert, avec humour, de décrypter lui-même l'emploi qu'il fait des personnages de la fable, Le moucheron et les trois dogues

, pris un moucheron ; je pouvais à sa place Choisir maint petit prince, orgueilleux, imprudent

, Dans la première lettre, Voltaire confirme à Aubert « le mérite du style, celui de l'invention », dans la deuxième lettre, Voltaire, met Aubert à côté de La Fontaine. 693 Ibid, A la fin de l'édition 1773 on a deux Lettres de Voltaire adressées à Aubert, vol.694, p.141

, Rien de plus naturel selon Florian que de recevoir les éloges qu'il s'est lui-même envoyés : les auteurs regardent les éloges comme « le prix de leur travail, qui n'est souvent que le salaire de leur lecteur 697 ». L'hommage et la louange pour ses oeuvres sont le prix qu'attend un écrivain de ses lecteurs. 1-La banalité de l'idée de l'invention des fables Florian ne met pas en cause l'idée que la fable est une imitation. Ainsi il refuse de soumettre l'invention à des principes. Il est même allé jusqu'à chercher une origine orientale au genre de la fable, dont les fables d'Ésope seraient une première imitation. Florian essaye de prouver que la fable trouve son origine en Inde et que cette manière d'utiliser des tournures ou des images est la manière d'écrire des Orientaux, Ce vieillard amateur de fables comble d'éloges Florian pour la qualité de ses fables, vol.698

, Nous dégageons là un point de différence avec La Motte qui estime que pour faire des fables nouvelles, il faut détruire l'ancien système des fables et construire un nouveau système avec de nouveaux principes. Néanmoins pour Florian, l'imitation n'est pas un principe de reproduction car il est possible d'inventer des fables aussi. Mais il n'est pas promoteur de l'écriture de fables nouvelles à tout prix : La Fontaine n'a pas eu besoin d'inventer tous ses sujets

, Florian est allé chercher ses fables chez tous les fabulistes qui l'ont précédé. Nous pouvons constater que ce qui est intéressant chez Florian ce sont les sources où il a puisé ses fables ; en plus des fables inventées, Florian a cherché des fables non seulement chez les Anciens mais aussi chez les fabulistes étrangers 699

F. Florian and D. Pascal, Centre international d'étude du XVIII e siècle, p.84, 2005.

. Florian and . Fables, , p.95

, Que les fables de Florian aient comme source des fables étrangères est un signe que le succès

, Les fabulistes du siècle des Lumières se contentent de se détourner de l'ombre de La Fontaine

, Tout ce qui importe, c'est de traiter les sujets qui lui conviennent, même s'ils n'ont pas été traités par La Fontaine : « Je ne me suis fait aucun scrupule de m'en emparer. J'en dois quelques-unes à Ésope, à Bidpaï, à Gay, aux Allemands, vol.702

, Il dégage les fables d'inspiration antique (Ésope, Phèdre) dont les récits se caractérisent par leur brièveté ; les fables d'inspiration orientale, dont les narrations sont soit développées (Bidpaï), soit brèves (Saadi) ; les fables d'inspiration anglaise (John Gay), les fables d'inspiration allemande (Christian Gellert 704 et Lichtwehr), les fables inspirées d'Yriarte, les fables inspirées de Desbillons, celles inspirées de Gros ou des fabulistes français et finalement les fables inventées. Même si Florian a inventé des fables, cette idée de s'inspirer le narrateur discute est évidemment Florian lui-même, ce qui est invention et ce qui est imitation, dans un livre sur les fables de Florian qu'il a publié en 2005 703

, Il banalise donc la question de l'invention des sujets et même de leur imitation pour montrer que ce n'est pas une question importante, que le sujet soit déjà traité ou non. C'est une question superficielle, qui n'ajoute rien à la fable : « qu'importe à vos lecteurs que le sujet d'une de vos fables ait été d'abord inventé par un Grec

. L'important, La Bruyère a dit : « le choix des pensées est invention 706

F. Florian and D. Pascal, centre international d'étude du XVIII e siècle, vol.701, pp.35-48, 0703.

, Ses fables sont adaptées en français par Boulanger de Rivery en 1754

. Florian and . Fables, , p.83

L. Bruyère, Caractères (Des ouvrages de l'esprit, vol.62

, vieillard déplace donc la question et ajoute qu'il est possible d'inventer des sujets en saisissant des situations quotidiennes et en mettant des mots sur les émotions que l'on éprouve 707

L. Motte, Quant à Florian, il fait son recueil de fables avant de réfléchir au genre de la fable, c'est-à-dire sans suivre de règles de construction. Le vieillard lui dit : Ce genre d'ouvrage est peut-être le seul où les poétiques sont à peu près inutiles

, Ce qui est important dans le genre de la fable, c'est le « talent » du fabuliste. Le refus de la poétique de la fable est dû à l'idée qu'elle est un genre indéfinissable

, Il pense que la définition que donne La Motte à la fable est applicable à tous les

, se manifeste quand on l'applique sur les fables de La Fontaine ou d'autres fabulistes qui omettent un élément de la structure imposée par La Motte. Chez La Fontaine, il y a des fables qui n'ont pas d'action comme par exemple « Philomèle et Pogné, vol.II

;. «-le-paon-se-plaignant-À-junon, L. Renard, and . Buste, , vol.II

, « Le Rieur et Les 707 A un moment donné dans le discours, Florian est fâché de l'idée qu'il est difficile d'écrire après La Fontaine, le vieillard lui dit qu'à ce moment précis il lui est possible d'écrire une fable sur la colère, il y a aussi celles qui manquent de morale comme « L'ivrogne et sa Femme »(III,7)

. Florian and . Fables, , p.85

, « Naïf » a ici le sens classique de « spontané

. Florian and . Fables, , p.87

. Poissons, Le Testament expliqué par Ésope, vol.II

, La Motte par sa définition prescrit une manière de faire des fables

, Que la fable corresponde aux règles qu'a établies La Motte ne préjuge pas de la qualité

J. Le-dit and . Pascal, Ainsi certaines de ses fables « sont plutôt des poésies fugitives que des fables au sens strict 711

, De l'art de l'argumentation chez La Motte à l'art de raconter chez Florian

, La Motte qui a prescrit des règles sur le genre de la fable a écrit ses fables

, Florian retrace l'histoire de la critique de la fable

«. M. , Marmontel a bien développé l'idée de la définition de la fable, il trouve qu'il n'y a pas de règles précises pour faire une fable

, Marmontel explique pourquoi on trouve un grand charme à la lecture des fables de La

. Fontaine and . Lui-la-fontaine, Il donne ses observations, des vérités : Ce n'est pas un poète qui imagine, ce n'est pas un conteur qui plaisante ; c'est un témoin présent à l'action, et qui veut vous y rendre présent vous-même. Son érudition, son éloquence, sa philosophie, sa politique, tout ce qu'il a d'imagination, de mémoire, de sentiments, il met tout en oeuvre, de la meilleur foi du monde, pour vous persuader ; et c'est cet air de bonne foi, c'est le sérieux avec lequel il mêle les plus grandes choses avec les plus petites, c'est l'importance qu'il attache à des jeux d'enfants, c'est l'intérêt qu'il prend pour un lapin et une belette, qui font qu'on est tenté de s'écrier à chaque instant : le bonhomme ! La fable est donc une transmission de son observation : La Fontaine emmène facilement le lecteur dans son univers. Selon Marmontel, on ne peut plus reprocher à La Fontaine ses leçons immorales, car il réussit à transmettre un savoir malgré l'absence d'enseignement moral, par la naïveté et la simplicité de son style. La Fontaine a entendu ce qu'il dit, il l'a reçu, il l'a senti, c'est l'enthousiasme du poète qui lui dicte. C'est cela la différence avec La Motte qui raisonne sur les fables avant de les sentir

P. Comme-le,

. Jean-noël, l'habile mélange du récit assumé par le narrateur et des paroles attribuées aux personnages, l'efficacité de la caractérisation de ceux-ci qui doit, s'il s'agit comme le plus souvent d'animaux, orienter le lecteur vers une application au monde des hommes, qui sera la moralité, Pascal dégage chez Florian les caractéristiques d'une bonne fable : l'intérêt du sujet

, Quant à la poésie, elle est l'élément qui couronne la narration dans une bonne fable

, L'élévation poétique sera d'autant plus grande que cette narration saura être l'expression plus

. Florian and . Fables, 714 Ibid, Comment faire des fables après La Fontaine ? 4-La fable comme comédie, p.48

F. Ne-cherche-plus-À-Égaler and L. Fontaine, il en a bien expliqué les raisons en montrant qu'il n'y a qu'un seul La Fontaine au monde et que ceux qui écrivent après lui peuvent avoir une deuxième place, ce qui n'est pas rien. Cependant nous pouvons dégager cent actes divers, / Et dont la scène est l'univers

F. De-ce, avant de considérer la fable comme une « instruction » à la manière de La

. Motte, L. De, . Fontaine, and . Comédie, Envisager l'apologue comme un petit drame signifie qu'« il a son exposition, son noeud, son dénouement 717 . » Concernant les acteurs, qu'ils soient animaux, plantes, dieux ou toute autre chose, il est essentiel de les présenter sur scène. Pour la suite de la fable

, que nous étudierons successivement : d'abord peindre les acteurs et les faire jouer, puis conter gaiement un récit. Il s'agit de posséder le talent de peindre et de le réunir avec celui de conter, ce qui n'est pas toujours évident. A-Peindre les acteurs et les faire jouer La dramaturgie dans les fables de Florian repose sur la peinture des personnages, Cette comparaison de la fable et de la comédie entraîne deux conditions à respecter

, L'auteur compense l'absence physique des acteurs en insistant sur la lecture 718

. Florian and . Vieillard, met l'accent sur le décor dans l'exposition de la fable, comme si nous assistions à une pièce de théâtre. Cette procédure permet de peindre la 716 Ibid, Fables

, C'est un indice que la fable est un genre narratif

. Scène, Elle permet au fabuliste de bien situer son texte et de présenter le vrai paysage, pour éviter que le lecteur n'imagine un autre paysage : Car il faut qu'il montre aux regards ce théâtre, ces acteurs qui lui manquent ; il faut qu'il fasse lui-même ses décorations, ses habits ; que non seulement il écrive ses rôles, mais qu'il les joue en les écrivant

, On voit que la tâche du fabuliste est loin d'être simple. Il n'est pas seulement écrivain, mais aussi metteur en scène

, La peinture des personnages et des petits détails n'est pas suffisant pour faire une

. B-conter-gaiement-nous-empruntons-ce-titre-au-texte-de-florian, Conter gaiement : art difficile et peu commun ; car la gaieté que j'entends est à la fois celle de l'esprit et celle du caractère. C'est ce don, le plus désirable sans doute puisqu'il vient presque toujours de l'innocence, qui nous fait aimer des autres parce que nous pouvons nous aimer nous-mêmes, change en plaisir toutes nos actions et souvent tous nos devoirs ; nous délivre, sans nous donner l'attention, d'une foule de défauts pénibles

, Si cette personne est un écrivain, son écrit pourra aussi transmettre la gaieté au lecteur. Par conséquent, l'écrivain muni de ces deux qualités, la capacité de peindre et la gaieté, pourra s'approcher de La Fontaine : « Tout fabuliste qui réunira ces deux qualités pourra se flatter, La gaieté n'est pas définie par les rhétoriques classiques, parce qu'elle relève davantage des qualités humaines, vol.721

, Florian se contente de ces deux qualités, peut-être parce que ceux qui sont avant lui ont déjà beaucoup parlé de cette question

. Florian and . Fables, , vol.720, p.92

, le fabuliste intervient et décrit la situation en tant que narrateur au point de vue omniscient, qui sait tout ce qui se passe. Il nous exprime ce que l'enfant pense : D'abord il aima son image, émotions dans la fable et pour attirer l'attention du lecteur

, Et puis, par un travers bien digne d'un enfant Et même d'un être plus grand Il veut outrager ce qu'il aime, Lui fait une grimace

, Puis le récit se déroule logiquement, sans intervention extérieure ni fioriture, dans une succession d'actions et de réactions unies par une unité d'action évidente : Alors son dépit est extrême

, Il lui montre un poing menaçant, Il se voit menacé de même

, Ici Florian redonne son point de vue en qualifiant l'enfant de « marmot » : Notre marmot fâché s'en vient, en frémissant, Battre cette image insolente

, Il se fait mal aux mains. Sa colère en augmente

F. Et and . Désespoir,

, Dans les deux vers suivant, le narrateur engage le lecteur à se présenter en tant que spectateur et lui présente l'enfant en disant « le voilà ». L'acteur par-là est mis sous les yeux du lecteur : Le voilà devant ce miroir, Criant, pleurant

, il fait entrer en scène un troisième personnage, la mère de l'enfant, qui représente le sage qui sait donner des conseils pour de bons comportements : Sa mère, qui survient, le console, l'embrasse, Tarit ses pleurs, et doucement lui dit : N'as-tu pas commencé par faire la grimace A ce méchant enfant qui cause ton dépit ?-Oui

, Tu tends vers lui les bras, il te les tend de même

, il ne se fâche plus : La leçon morale est explicite à la fin de la fable

. Le-bien,

L. Nous, . Hibou, and . Le-pigeon, IV, 4) une fable parce que c'est un conte moral dont les acteurs sont des animaux. Nous voyons bien que Florian s'est bien intéressé à l'art du récit

, Il apparaît ainsi que malgré son refus apparent de donner une poétique au genre de la fable, Florian en respecte les caractéristiques principales. Alors pour La Motte, les « vérités » (les leçons) contenues dans les fables de La

. Fontaine, La vraie fable doit refuser les ambiguïtés et être claire, en limitant la poésie au rôle utilitaire d'adjuvant à l'enseignement moral : c'est la pommade qui fait passer l'histoire. Cette poétique de La Motte a fourni ensuite aux pédagogues du XVIII e siècle

L. Grozelier and . Barbe, une base théorique, qu'on retrouve aussi chez les professeurs auteurs de manuels de poétique

F. , abbé Le Monnier), un refus décidé et la revendication de pouvoir pratiquer

S. Intellectuelle, Il s'intéresse à la formation de l'être humain par l'éducation. Il pose par exemple, l'importance de la place de la mère dans l'apprentissage, dans le prologue de la fable « Le Phoenix et Le Hibou

L. «-l'homme and . Sirène, Il met l'accent sur un constat intemporel et éternel, il se comporte en moraliste détenteur du bon sens, qu'il doit rappeler à son lecteur : Quelle espèce est l'humaine engeance ! Pauvres mortels, où sont donc vos beaux jours ? Gens de désir et d'espérance, Vous soupirez longtemps après la jouissance, vol.II

, Jouissez-vous ? Vous vous plaignez toujours

, Quand ferai-je ceci ? Quand aurai-je cela ? Jupiter vous dit, le voilà, Demain dites-m'en des nouvelles, Mille et mille projets roulent dans vos cervelles

, Ne vous y trompez pas ; toute chose à deux faces

, Moitié défauts et moitié grâces

, Que cet objet est beau ! Vous en êtes tenté. Qu'il sera laid, s'il devient vôtre ! Ce qu

L. Par-la-fable and . Motte, Une fois qu'ils ont l'espoir de jouir ils passent toujours au désir suivant, ils ont toujours « Mille et mille projets » qui les empêchent de jouir du moment présent. La J.-J. Rousseau, chez qui l'homme naît bon avant d'être corrompu pas la société. Chez La Motte, l'homme n'est pas vraiment bon par nature (peut-être est-ce lié au péché originel), et c'est par l'éducation seulement qu'il peut se corriger 724 . Dans ses fables, La Motte n'essaye pas de transmettre des savoirs mais de laisser 723 Voici cette narration : D'une sirène un homme était amoureux fou, il évoque la question du mécontentement du « Pauvre mortel » qui désire toujours et qui vit dans l'insatisfaction

, Se tenait là, soupirait tout son saoul. La nuit l'en arrachait à peine, Les soucis avoient pris la place du sommeil

, Et la nuit se passait à presser le soleil De revenir lui montrer sa sirène. Quels yeux ! Quels traits ! Et quel corps fait au tour ! S'écriait-il : quelle voix ravissante ! Le ciel n'enferme pas de beauté si touchante. Il languit, sèche, meurt d'amour. Neptune en eut pitié. ça, lui dit-il un jour, La sirène est à toi

. L'hymen-se and . Fait,

, Pauvre homme ! Autant l'avaient travaillé ses transports

M. Par-le-prologue-de-la-fable-«-apollon and L. Berger, 10) La Motte essaye de nous faire prendre conscience que l'homme par nature est ingrat : L'homme est ingrat, vol.II

, Comme une grâce il sollicite un bien

, Place-t-on un nouveau ministre ? Il faut pour ses flatteurs agrandir son palais. Des grâces, des trésors n'a-t-il plus le registre ? Une solitude sinistre Fait déserter jusques à ses valets, On a bien fait ; il n'en doit rien

, Mais où l'on a donné, l'on revoit plus personne

, Je plaindrais un vendeur d'encens Qui n'en débiterait qu'aux coeurs reconnaissants. On a tort ! Les plaisirs que l'on daigne nous faire Doivent être payés du coeur

, Dans sa pédagogie, La Motte confirme l'idée que ce n'est pas seulement notre propre expérience qui nous apprend et qui nous forme, mais que nous pouvons apprendre de l'expérience des autres, notamment des expériences des personnages dans les fables. La fable devient l'image d'une expérience pratique. Le lecteur se réapproprie la fable et vit virtuellement l'expérience 725 . La Motte expose les défauts des hommes car il croit qu'en faisant prendre conscience aux hommes de leurs défauts, il les corrige, alors que La Fontaine croit que l'homme est prisonnier de sa nature. La Motte croit que l'homme fait ce qu'il peut faire, même si finalement il n'atteindra pas l'absolu. Sa vision anthropologique descriptive est fataliste, mais pas pessimiste

, Je voudrais qu'en mes vers tout âge pût apprendre

, J'imagine et j'écris pour tous

, Laissez à vos enfants ce qu'ils en pourront prendre

, Et gardez le reste pour vous 726

, Aubert qui condamne la manière classique d'apprendre les fables de La Fontaine aux enfants. Ce sont des fables que les enfants ne sont pas toujours capables de comprendre, et il faut donc proposer des processus spécifiques d'apprentissage des fables concernées. Aubert, par ailleurs, défend fortement l'idée que la fable soit écrite d'une manière facile à lire et à comprendre. Mais, comme souvent les fabulistes pédagogiques, il ne s'intéresse pas à la conclusion surprenante du processus d'apprentissage, qui fait qu'une fable apprise par coeur à un moment donné, n'arrive à avoir un sens bien clair que plus tard, ** Nous avons bien montré que le traité pédagogique de La Motte trouve son écho dans le discours de l'abbé

, Mais nous, sans intérêt obligeons les humains. d'avarice

, Elle se paye par ses mains

, Dans ce prologue nous avons une double leçon ; la première est que celui qui donne a droit à la reconnaissance ; la deuxième est qu'il faut donner pour le plaisir de donner et non pas pour recevoir des remerciements. La bonne conduite morale c

, Ce que nous pouvons reprocher au système éducatif de La Matte est que les fondements de ce système sont très classiques, il s'agit de la transmission des savoirs d'une manière structurée et rigide. 726 « L'Amour et la Mort

, est probablement la meilleure façon de faire passer le sens : Une façon d'exprimer nos pensées, éloignée de toute recherche et de toute ostentation, c'est ne leur point donner trop d'éclat ; c'est suivre moins la subtilité du raisonnement et de la réflexion, que l'attrait du grand sens et l'inspiration de la nature ; c'est ne point courir après des ornements trop recherchés qui défigurent cette aimable simplicité

S. Le, il reste le style du fabuliste qui peut réussir à concilier poésie et genre pédagogique. C'est encore D'Ardène qui exprime le mieux les qualités du style du poète fabuliste, reposant sur le mélange des tons au sein du style simple. On peut admettre dans la fable même le ton sublime ( il s'agit de la sublimité des pensées

. Il and . Qu, ils soient clairsemés et qu'ils sortent de la bouche du seul fabuliste, qui étant regardé comme externe dans l'apologue, a plus de liberté de dire ce qu'il veut et comme il veut, vol.728

, On peut même parfois s'autoriser à s'élever au-dessus du ton familier et naïf, vers celui de la grande poésie : Il est également permis au fabuliste, sans que cette licence altère la simplicité de son style, d'admettre certains vers dont le tour et l'expression

L. , Le style de la fable peut admettre les tons de la poésie 730 . Ces tons, nous les goûtons quand nous écoutons le fabuliste qui récite la fable

A. , Le fabuliste rend sa fable plus agréable et embellit ses idées en y ajoutant les ornements nécessaires à ce genre car ce sont les responsables de l'émotion du lecteur. La fable est toujours présente au titre d'exercices d'écriture, elle est un support de l'écriture d'invention dans les programmes de l'enseignement secondaire. Elle intervient dans l'apprentissage des bases de la narration

. D'ardène, OEuvres Posthumes, t.1 qui contient ses fables et un Discours sur ce genre de poésie

. Discours, , pp.36-37

. D'ardène, , p.37

, chez lui le style simple ce n'est pas le style recherché, ce qui rend ce style attirant c'est les tons de la poésie que le fabuliste peut introduire. Il écrit les termes qui se présentent à son esprit sans mettre en oeuvre ses capacités à les rendre agréables, sans s'obliger à les orner. Il écrit facilement : ce sont les mots qu

, de développer les circonstances de l'action, de perfectionner l'art de conter, au moyen de l'hypotypose (qui permet de décrire avec vivacité un fait du récit) et de l'éthopée, c'est-à-dire de la caractérisation des personnages, de leur moeurs dans la prise de parole. Ces techniques rhétoriques avec les tons de la poésie mondaine font tout l'art de la fable de La Fontaine et ont été, En ce qui concerne la narration, la fable permet à l'apprenti rhéteur

. Comme and . Vu, De même, pour favoriser l'objectif d'instruction, il faut annoncer la moralité. Ce sont des supports qui soutiennent la moralité cachée afin qu'elle se dévoile. Richer parle d'un autre moyen qui aide à la compréhension de la fable, les estampes. Il propose de joindre à la fable des images et des dessins. Il s'en explique en recourant au fonctionnement de la mémoire : Les diverses sensations se prêtent un secours mutuel ; et ce qui frappe tout à la fois les yeux et les oreilles, s'imprime plus aisément et plus profondément dans la mémoire que ce qui n, pour rendre la fable compréhensible et à la portée de tout le monde, il est préférable d'utiliser des objets physiques comme personnages de la fable

. ***,

, Ce dont La Motte voulait parler en traitant de la modernité et des vérités nouvelles. c'est de ce qui est spécifique à chaque auteur : ce par quoi l'on se distingue, ce qui caractérise l'individu, devient finalement commun, car cela est adressé à tout le monde. La spécificité de l'auteur ne lui appartient plus dès qu, Mais revenons pour finir à La Motte et à la notion de la modernité, p.732

, arroser les plantes est très important pour qu'elles puissent pousser, au cas où il n'y aurait pas de la pluie, la fable est en quelque sorte la pluie qui

, Si nous regardons le monde dans lequel nous vivons, est ce que les leçons de la fable participent à édifier les individus et à bâtir des sociétés ? Rarement, hélas ! La nature animale de l'homme est beaucoup plus forte que ce qu'on essaye de lui offrir à travers les fictions

, Cependant le recueil de Richer est dépourvu d'illustrations, à l'exception d'un frontispice, alors que celui de La Motte a bénéficié d'une édition richement illustrée en 1719, La Motte ou d'autres écrivains cherchent à corriger les sociétés, nous pouvons regretter que l'homme soit souvent incorrigible dans un monde où l'injustice règne, p.12

, qui est de culture à la fois arabe et française, comme cela a été historiquement le cas de certains intellectuels nés dans le nord de la Syrie avant l'indépendance et comme cela explique la vigueur des études francophones dans la région de Lattaquié. important, ce sont les caractères et les comportements : l'homme est l'animal qui vit en société civilisée. Ainsi, l'utilisation des animaux, dans la fable, en présentant des images des animaux qui se tuent les uns les autres, doivent amener l'homme à s'interroger sur sa raison, le conduire à un comportement raisonnable, lui faire prendre conscience qu'il ne faut pas forcément être le plus fort st manger ses frères

, La visée de La Motte de former les gens à travers des vérités voilées et dévoilées pour 'avertissement souvent visionnaire. Le fabuliste, selon La Motte

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, Après un succès d'une vingtaine d'années, les Fables d'Aubert, à l'exception de quelques pièces prisées par les pédagogues, ont rapidement quitté le paysage éditorial. L'auteur en a écrit quelques-unes de plus, jamais réunies en volume (mais insérées dans des périodiques sous le nom de Louis Aubert

, Bestseller dès sa parution, le recueil de Florian a connu un nombre considérable d'éditions, officielles ou piratées. On se limite ici à mentionner l'édition originale et les éditions modernes utiles. ? 2005 -Florian, 2005.

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