. Ibid,

G. Bensussan, « Lévinas et la question politique, Noesis, vol.3, p.95, 1999.

. Ibid, , pp.95-96

C. Chalier, Lévinas : L'utopie de l'humain, op. cit, p.140

P. Ae, , p.264

G. Bensussan, « Levinas et la question politique, p.97

, hospitalité est possible dans la création ex-nihilo, avant que la raison suive la loi morale

E. Dépasse-un-acte-Éthique-consistant-en-un-soin.-c'est-«-''viens-au-dedans'' and &. 'viens-en-moi, non seulement vers moi, mais en moi : occupe-moi, prends place en moi, ce qui signifie, du même coup, prends aussi ma place, ne te contente pas de venir à ma rencontre ou ''chez moi''. Passer le seuil, c'est entrer et non seulement approcher ou venir » 102 . Il semble que l'étranger devienne l'hôte, l'hôte pousse l'étranger à faire cela. Certes, il y a une critique pratique qui semble quelque peu déréaliser sur cette logique. Mais, l'hospitalité n

. D'autre-part, Il faut donc d'abord non pas fermer, mais ouvrir, et puis il faut la séparation pour être ensemble dans un lieu, pour vivre ensemble sous le même toit. La séparation est la condition de l'hospitalité. Donc, le Même est avec l'autre comme un étranger ou l'étranger comme un autre en supposant la séparation. « L'étranger [?] se tient à la fois dans l'identité, il est l'autre-dans-le-même, et sur la scène peuplée des tiers dont il fournirait la figure la plus éminente, vol.104

L. Le-même'',-selon, formule dont se sert Levinas pour désigner la structure de la subjectivité, signifierait donc une étrangeté à soi du sujet » 107 . Le sujet ne peut pas originellement refuser l'installation de l'étrangeté chez lui et ne peut pas de force l'expulser. Il désire plutôt faire une part à mon étrangeté, accueille chaleureusement l'étrangeté au lieu de lui faire violence

J. Derrida, Anne Dufourmantelle invite Jacques Derrida à répondre De l'hospitalité, p.109, 1997.

P. Ae, , p.246

G. Bensussan, Éthique et expérience : Levinas politique, op. cit, p.78

, « le recueillement dans une maison ouverte à Autrui -l'hospitalité -est le fait concret et initial du recueillement humain et de la séparation, il coïncide avec le Désir d'Autrui absolument transcendant, p.187

G. Bensussan, Éthique et expérience : Levinas politique, op. cit, p.87

J. Butler, Vie précaire: Les pouvoirs du deuil et de la violence après le 11 septembre 2001, trad., Jérôme Rosanvallon et Jérôme Vidal, p.74, 2005.

P. Ti, , p.235

P. Ti, , p.236

F. Sebbah and . La, Fraternité selon Lévinas, Les Cahiers Philosophiques de Strasbourg n°14 automne, p.52, 2002.

E. Levinas, Noms propres, p.227, 2014.

P. Ae, , p.142

, Mais chez Kant, il s'entend comme réceptivité recevant ce qui, par l'intermédiaire du schélmatisme, va remplir les concepts en eux-mêmes vides de l'entendement et permettre au savoir d'accomplir son oeuvre. Levinas voit qu'il est comme affection par l'altérité non phénoménale de l'autre

S. Petrosino, J. Rolland, ;. Paris, and L. Découverte, Au contraire, le Dit est au service du Dire au sens où tout Dit demeure proposition adressée à l'autre et où le Dit ne se dit que dans le Dire en tant qu'exposition à l'autre. « L'être et l'étant pèsent lourd par le Dire qui leur donne le jour. Rien n'est plus grave, rien n'est plus auguste que la responsabilité pour l'autre et le Dire, absolument sans jeu, est d'une le Dit, n'y a-t-il pas de risque que le Dire s'absorbe dès que le Dit se formule? Par exemple, « si la signifiance de la proximité et la signification sue et dite pouvaient entrer dans un ordre commun ; si le Dire obtenait une pleine contemporanéité avec le Dit ; si le Dire entrait dans l'essence sans trahir la diachronie de la proximité, si le Dire pouvait rester dire en se montrant savoir, c'est-à-dire si la thématisation entrait dans le thème en guise de souvenir » 68 , toute signification se placerait dans l'être. Mais, « l'intrigue du Dire qui s'absorbe dans le Dit ne s'épuise pas en cette absorption. Elle imprime sa trace à la thématisation elle-même, qu'elle subit hésitant entre structuration, régime d'une configuration d'étants -monde et histoire pour historiographes -d'une part, et le régime de l'apophansis non nominalisée, de l'autre, où le Dit reste propositionproposition faite au prochain, ''signifiance baillée'' à Autrui. L'être -verbe de la proposition -est thème, certes, mais il fait résonner l'essence sans assourdir entièrement l'écho du Dire qui la porte et lui donne le jour » 69 . Même si le Dire reste inséparable du contenu parlé, pour autant qu'il laisse sa trace énigmatique parmi les phénomènes en tant qu'exposition à l'autre, il montre l'intrigue qui ne se réduira jamais à la thématisation du Dit. Et cette intrigue est autre que celle qui rattache une noèse au noème, La vérité nomade : Introduction à Emmanuel Levinas, p.44, 1984.

. «-le-dire-précisément-n'est-pas-un and . Jeu, Antérieur aux signes verbaux qu'il conjugue, antérieur aux systèmes linguistiques et aux chatoiements sémantiques -avant-propos des langues -il est proximité de l'un à l'autre, engagement de l'approche, l'un pour l'autre, la signifiance même de la signification, p.17

P. Ae, , p.78

P. Ae, , p.261

P. Ae, , p.79

L. Mais, non-ontologique ne se prêtent-ils pas en fin de compte au dit ontologique? Nous avons déjà dit l'indicible dans un thème. « La philosophie revendique une coïncidence entre sa pensée et l'être où elle se tient. Cette coïncidence signifie pour la pensée qu'elle n'a pas à penser au-delà de ce qui tient à l'acte d'être ni à s'aventurer vers ce qui modifierait sa

. Cependant, Dieu est absolument un au-delà de l'être pour entrer dans la philosophie

, Dieu peut-il avoir sons sens hors de la recherche de Dieu? 131 L'oeuvre de la philosophie consiste à « tout en montrant l'en deçà, à réduire aussitôt l'éon qui triomphe dans le Dit, et dans la monstration ; et à garder, malgré la réduction, sous les espèces de l'ambiguïté -sous les espèces de l'expression dia-chronique, le Dit dont le Dire est, tour à tour, affirmation et rétractation -l'écho du Dit réduit » 132 -« Réduction toujours à tenter à cause de la trace de sincérité que les mots eux-mêmes portent et qu'ils tiennent du Dire en tant que témoignage, même quand le Dit dissimule le Dire dans la corrélation qui s'instaure entre le Dire et le Dit » 133 . Dans la mesure où la signification elle-même se montre, en dépit de la thématisation de la philosophie, l'au-delà de l'être est une subversion de l'être, un désintéressement. Cela exprime aussi la transcendance qui va du Même à l'Autre. Il y a la façon dont l'Infini peut signifier sans perdre son sens transcendant. L'Infini que la pensée ne saurait contenir évoque une pensée qui est plus qu'une pensée qu'on peut penser. Il ne cesse donc de réveiller le Même en donnant la signifiance, Malgré cela, sans faire appel à la philosophie, il n'y a pas de possibilité de remonter à un sens qui ne se dirait plus en termes d'être ni d'étant

. C'est,

. «-sans-dieu,

D. Mais-avec, toute attestation devient superflue, insignifiante ou secondaire. L'attestation, c'est-à-dire aussi le testament. Dans l'irrépressible prise à témoin, Dieu resterait alors un nom du témoin, il serait appelé comme témoin, ainsi nommé, même si parfois le nommé de ce nom demeure imprononçable, indéterminable, en somme innommable dans son nom même ; et même s'il doit demeurer absent, inexistant, et surtout, à tous les sens de ce mot, p.45, 2000.

P. Ae, , p.75

P. Ae, , p.237

?. , 'écriture des deux pouces et la communication

J. De-nos, quel que soit l'endroit où les interlocuteurs se trouvent, il leur est possible d'être, par la transmission de textes, de voix, d'images, dans au moins un autre endroit à la fois. « Un espace sans distance et un temps sans délais se superposent peu à peu à l'espace-temps ''classique'' de chaque ''branché'' » 140 . Les interlocuteurs peuvent communiquer de leurs places respectives avec le numéro composé. Pour parler ou écouter, le concept de l'ancien espace des concentrations se dilue. Grâce à la facilité du contact à distance par le téléphone portable, il n'y a plus à demander la rencontre inéluctablement directe pour le dialogue. On peut décrocher le téléphone portable dans le confort de la prise de distance toujours possible. Mais, contrairement au dépassement des limites spatiales, le téléphone portable doit encore supposer la simultanéité temporelle entre des interlocuteurs. Cependant, le fait est que même les limites du temps ont tendance à s'annuler. Pour éviter la coïncidence du temps, les hommes écrivent, des deux pouces 141 , un sms (short message service) sur l

, Le langage écrit remplace-t-il la parole? La parole émet la voix, la nuance, le ton du sujet parlant. Mais, l'écriture au pouce des messages élimine ces particularités, et néologise afin de taper plus vite

S. Néanmoins, . Cette-Écriture-confuse, and . Dans-cette-Écriture-nouvelle, nous devrions distinguer le langage de la relation originelle du pour-l'autre. « Platon maintient la différence entre l'ordre objectif de la vérité, celui sans doute qui s'établit dans les écrits, impersonnellement et la raison dans un être vivant » 142 . Le discours vivant et animé sait à qui il s'adresse, il « n'est donc pas déroulement d'une logique interne préfabriquée

F. Jauréguiberry, Les branchés du portable, p.10, 2003.

M. Cf, P. Serres, . Poucette, L. Paris, and . Pommier, Michel Serre a baptisé un nouvel humain Petite Poucette et Petit Poucet. En somme, il habite dans le monde virtuel. Par téléphone mobile, il accède à toutes personnes ; par GPS, en tous lieux, 2012.

P. Ti, , p.70

F. Jullien, Fonder la morale : Dialogue de Mencius avec un philosophe des Lumières, p.137

É. Xunzi, T. De-maître-xun, P. Ivan, and . Kamenarovi?, Les Belles Lettres, pp.93-94, 2016.

?. Ibid, De la prospérité des pays, p.122

?. Mozi, De la nécessité de normes, p.40

?. Mozi, Faites-lui espérer des richesses et des distinctions, faites-lui craindre de justes châtiments. C'est pourquoi Mozi a dit : Si les rois, les ducs et les grands personnages de par le monde veulent sincèrement pratiquer la magnanimité et l'équité et être des hommes supérieurs, s'ils veulent d'une part suivre les traces des sages-rois et contribuer d'autre part au bienêtre du peuple, ils ne peuvent se passer d'examiner et de comprendre le principe d'identification au supérieur. L'identification au supérieur est vraiment le fondement du gouvernement et l'essence de l'ordre » 38 . L'identification au supérieur se présente en fait sous la forme d'un État totalitaire. Mais, elle n'est pas pesée pour le compte du supérieur même. Le supérieur unifie les normes pour présider à l'organisation de la pluralité humaine. Il subit plutôt sa propre inégalité pour pratiquer l'amour universel. Il est celui qui arrive le premier pour le peuple qui souffre, et il prend soin de son peuple d'abord et ensuite de soi. « C'est pourquoi quand il trouvera son peuple souffrant de faim, il le nourrira, et quand il le trouvera souffrant de froid il le vêtira. Dans la maladie il le soignera et à sa mort il l'enterrera » 39 . « Le roi, c'est celui qui tient table ouverte : c'est celui qui nourrit les hommes. La table où s, La promotion des gens vertueux(?), p. 59. bons résultats. « C'est pourquoi Mozi a dit : Quiconque ordonne à son peuple de s'identifier avec son supérieur doit l'aimer tendrement. Car le peuple n'obéit pas aux ordres si ceux-ci ne sont pas donnés avec amour et exécutés dans la confiance

L. Schématiquement and . De, Mozi pourrait être substitué au sujet de Levinas et le peuple à l'autre. Le sujet est assigné par l'autre

C. , Mais le sujet et l'autre est la relation à deux, le supérieur est d'emblée en relation avec la multiplicité comme peuple. Selon le point de vue de Levinas, c'est la transition directe à la multiplicité, à la politique sans la référence à la relation éthique

, Mais sa charge est de maintenir l'ordre des choses, et de favoriser leur évolution. Le supérieur ne peut s'abstenir d'être soucieux de sa charge

?. ?. Mozi, , p.101

?. ?. Mozi, , pp.118-119

E. Levinas, É. Paris, and . De-minuit, surplus de ses devoirs sur ses droits. Cette charge est donc le souci du monde, la responsabilité du monde. Elle le rend suffisamment moral, vertueux. Par conséquent, le déploiement et la pratique de sa moralité est sa politique. Et c'est naturel que la conscience soucieuse infiltre la politique. « Quel est alors le chemin qui conduit à pratiquer la vertu? Que celui qui a la force soit attentif à aider les autres, que celui qui a la richesse s'efforce de la partager avec autrui, que celui qui possède le dao l'enseigne à autrui avec persuasion. De cette manière, ceux qui ont faim seront rassasiés, ceux qui ont froid seront vêtus, ceux qui ont peur seront rassurés, Lectures et discours talmudiques, p.41, 1982.

, L'amour de Mozi conduit-il à la négation des parents ou du fils? Parce que Mozi a dit qu'on

, « Ce sentiment que l'autre n'est pas simplement quelqu'un que j'ai rencontré, mais qu'en un sens il est prolongement de moi-même, de mon ego, que ses possibilités sont les miennes » 42 . L'amour universel ne commence pas à partir de la famille. Il ressemble à l'appel à la fraternité de Levinas. « Il s'agit alors de lier le pluralisme de la famille à l'ordre politique, L'amour universel dépasse la relation biologique, donc il devrait être pensé au-delà du concept biologique, vol.43

J. Ne, . Le-peuple-de-zou-que-le-peuple-de-chu, and . Le-peuple-de-lu-mieux-que-le-peuple-de-zou, Quand on les frappe, leur douleur ne s'étend pas à moi. Pourquoi devrais-je résister à ce qui ne me cause pas de douleur mais ne pas résister à ce qui me cause de la douleur? C'est pourquoi je préférerais les voir mourir pour mon bien plutôt que de me faire tuer pour leur bien

?. Mozi, La promotion des gens vertueux(?), p.76

E. Levinas, Un entretien avec Emmanuel Levinas, p.22, 2011.

S. Critchley, ;. Cohenlevinas, and B. Clément, 310~311. les situations. C'est comme si une fraternité de tous les hommes n'existait que dans la proximité. « Il faut prendre en compte tous les autres, résister à l'un pour sauver l'autre, choisir entre eux et les considérer comme égaux » 46 . L'amour universel n'exige pas seulement de moi la pratique pour un autre, mais pour tous les autres. Tout homme qui possède la bonté est de ceux qui pratiquent l'amour universel. J'aime un homme comme mon propre enfant. Qu'un homme aime quelqu'un ne signifie pas qu'il aime les hommes en général. Le nombre des hommes dans le monde est infini, comment alors est-il possible de les aimer tous? « L'infini est incompatible avec l'amour universel ». Il y avait, à l'époque, l'objection comme cela. Pour cela, les moïstes postérieurs usèrent de leur dialectique pour essayer de réfuter cette objection, Cinq problèmes de la conception Lévinassienne du politique et l'esquisse d'une solution, 2007.

, Explication du Canon'' développe cette affirmation comme suit : ''L'infinité (Objection) : Si le sud a une limite, il peut être inclus in toto [c'était une croyance commune dans la Chine ancienne que le

, Il est impossible de savoir s'il a une limite ou non, et, par suite, il est impossible de savoir s'il peut être inclus ou non. Il est impossible de savoir si les hommes remplissent cet [espace] ou non et, par suite, il est impossible de savoir s'ils peuvent être inclus in toto ou non. Ceci étant, il est erroné de soutenir que tous les hommes peuvent être inclus dans notre amour.'' (Réponse) : ''Si les hommes ne remplissent pas l'illimité, alors, S'il n'a pas de limite, il ne peut pas être inclus in toto

, Mais si les hommes remplissent ce qui est illimité, alors ce qui est [supposé] illimité est limité, et alors il n'y a pas de difficultés pour inclure ce qui est limité, p.47

, Donc, s'il y a le manque d'amour pour un seul homme, la doctrine de l'amour universel est-elle invalidée? Par un exemple extrême, si je tue l'usurpateur ou le persécuteur cruel, n'est-ce-pas que je ne suis pas l'enseignement de Mozi? « ''Tuer un bandit est tuer un homme'' est l'autre objection majeure contre les moïstes, L'amour universel est l'amour qui embrasse tous les hommes

C. Chalier, Lévinas : L'utopie de l'humain, p.110, 1993.

P. Fong-yeon~lan, Mozi et Levinas ont un décalage de l'espace-temps incomparable. C'est donc impossible que nous les considérions d'emblée sur le même plan. Il est naturel de différer la pensée de deux penseurs, en plus, p.140

M. Mais and . Cela, « Mo-tseu tire en effet une morale d'une remarquable élévation. Chez lui, l'altruisme [?] devient l'amour universel poussé jusqu'au sacrifice de soi-même : ''Tuer un homme pour sauver le monde, ce n'est pas agir pour le bien du monde. S'immoler soi-même pour le bien du monde, voilà qui est bien agir!'' (Ch. 44.) » 50, ces deux penseurs ont condamné la guerre, et ils ont souligné la consumation du soi-même pour l'autre, pour les autres, p.51

D. Inhumaine, Et ils ont inventé chacun la fraternité et l'amour universel pour appliquer la politique en tant que bon fonctionnement de la société. Ainsi, l'oeuvre de l'État se modèle sur la fraternité, l'amour universel sur la base de la proximité, Nous pouvons imaginer un monde idéal qu'ils ont voulu réaliser. Leur utopie ne serait pas différente sans doute de la nôtre

R. Grousset and H. De-la-chine, Des origines à la Second Guerre mondiale, pp.31-32, 2017.

E. Levinas,

?. , La naissance de Nim par le totalitarisme « Nim » tout simplement, ce n'est pas Nim. Tout ce qui est inséparable

, Si tous les êtres vivants sont Nim de Bouddha, la philosophie est Nim de Kant

, Si Nim de la rose, c'est la pluie de printemps, Nim de Mazzini, c'est l'Italie. Nim, non seulement je l'aime

S. Le-lien-d'amour-est and . Liberté, Nim aussi est liberté. Mais vous, aux doux nom de la liberté, ne vous imposez-vous pas une permanente astreinte? Pour toi aussi, Nim existe-t-il ? Si oui

N. Qui-est, Ou c'est l'appellation la plus respectueuse indiquant une personne. Mais pour ce poète 2 , Nim exprime l'amour, le bouddha, les êtres humains, la patrie, le peuple, la vérité, sinon ce serait tout ce que l'on cherche, tout ce que l'on espère, tout ce que l'on veut toucher du doigt. Nim ne se limite donc pas à une seule signification. Même si nous limitons Nim à une seule expression, c'est poétique, religieux, post-colonial, philosophique, social. Ce nom, Quel est Nim? Nim, c'est grammaticalement le suffixe honorifique que l'on met après un titre ou une fonction professionnelle ou sociale en coréen

, En ce sens, quand ce nom s'exprime sous le vocable « Silence

L. Han-yong-un, . De-nim, . Hyeon-ju, M. Pierre, and M. , Éditions Autres Temps, p.23, 1996.

H. Yong and U. , Le premier mars 1919, avec d'autres indépendantistes, il proclamait « la déclaration d'Indépendance ». Et il a été emprisonné à cause de cela. Par la suite, il résistait continuellement à l'oppression de l'impérialisme japonais. Mais avant le 15 Août 1945 de la libération du pays natal, il a mort en 1944. Même s'il n'a pas vu l'indépendance de ses propres yeux, son oeuvre, Le silence de Nim, transmis jusqu'à nos jours est encore récité par ses descendants qui habitent le pays indépendant, 1879~1944), son pseudonyme est Manhae. Il faisait de solides études de chinois classique dès son jeune âge. À 18 ans, il s'engageait dans une jacquerie populaire de paysans réduits à la misère

. Han, Autrement dit, il n'a pas pu laisser le peuple gémissant sous le joug du totalitarisme. Moi, j'ai entendu une révélation d'un moine. ''Toi, ligoté par les chaînes de l'amour, n'en accepte pas la souffrance. Tranche le lien de l'amour! Alors ton coeur goûtera la joie!'' Ce maître Zen est-il à ce point stupide! Etre ligoté par les liens de l'amour, certes cela fait mal! Mais cela veut dire qu'il ignore que mourir d'avoir tranché les liens de l'amour est encore plus douloureux, Yong Un qui se convertit au bouddhisme pour rompre tout lien avec la société n'a pas finalement pu être indifférent à l'exigence de l'esprit du temps 5

Ô. Nim, de peur que le lien d'amour par lequel vous me tenez ne se relâche, ce lien qui me fait vous aimer je l'ai doublé

. «-révélation-d'un-maître-zen,

, Il fut emprisonné derrière les barreaux pendant trois ans (01/03/1919~21/12/1921) en tant que cheville ouvrière du mouvement pour l'indépendance. Mais, malgré sa peine injuste de trois ans infligée par le pénal japonais, il s'est inquiété de ce que le militarisme japonais du régime totalitaire fasse autant du mal au peuple japonais

. Bouddha, il a libéré son esprit des attachements grossiers envers la famille et les proches, de l'apathie pour les étrangers et de l'hostilité à l'égard des ennemis

. Le and . Petit, En revanche, selon le bouddhisme du Grand Véhicule, l'adepte doit vivre au milieu de ses semblables pour leur rendre service

, êtres pour parcourir la voie. S'il a voulu l'accès à la voie au travers de l'hymne à Nim, ce serait pour tous les êtres souffrants par la guerre, p.74

Ô. Nim, au point que les racines du mûrier deviennent coraux. Ô Nim, ô amour, ô premiers pas des rayons du matin! Ô Nim, vous savez bien que la justice est lourde et l'or, léger, champ inculte du mendiant, semez la graine du bonheur. Ô Nim, ô amour, ô chuchotements cachés du vieux paulownia! Ô Nim

, Soyez Bodhisattva de miséricorde semant des larmes au coeur du faible. Ô Nim, ô amour, ô brise printanière sur une mer de glace! « L'éloge

, Et l'auteur projette sur ce Nim l'esprit de liberté, d'égalitarisme, de vérité, et de salvation. Nim est à la fois le départ et la fin de toutes les relations dans ce recueil

, Le titre lui-même du Silence de Nim présente la vérité qui n'existe que par l'absence. Nous pourrions les voir à travers l'intégralité du Silence de Nim. Nim revêt aussi les formes les plus diverses. Le poète voit surtout les formes variables de l'être dans les phénomènes naturels. Mais je peux seulement le sentir

, Comme il n'est pas d'objet de la connaissance ou de la conscience

, Quand on appelle « amour » l'amour, c'est comme il n'est plus l'amour

, Dans un ciel même sans vent, les feuilles de paulownias tombent doucement en ondulant? De qui sont-elles les empreintes? À la fin de la lourde saison des pluies, à travers la brèche ouverte dans des nuages noirs et menaçants poussés par le vent du couchant, le bleu du ciel fait des clins d'oeil? De qui est-il le visage? L'insaisissable parfum passant sur la mousse

, Dorénavant abrégé TI) sans fleurs puis frôlant le ciel serein par-dessus une vieille tour? De qui est-il l'haleine? Venu d'on ne sait où, le ruisseau qui fait chanter les galets et court en mince filet de vallon en vallon? De qui est-il le chante? D'un talon léger, tel la fleur de lotus qui foule une mer sans fin, d'une main fine, telle une pierre précieuse qui caresse un ciel infini, le couchant apprête le jour qui tombe? De qui est-il poème? La cendre qui reste du feu se mue à nouveau en huile. Mon coeur, lui, brûle sans pouvoir se consumer? De qui est, p.41, 2009.

, Selon le bouddhisme Zen, la nature de Bouddha est donnée à tous. Mais l'homme ordinaire ignore ce fait, donc pour obtenir l'Éveil, il faut parcourir un chemin au bout duquel il redécouvre cet inconcevable et inexprimable état d'Éveil dans lequel disparaissent la distinction sujet-objet et les notions de perte et d'obtention. Et pour ce chemin, nous pourrions nous référer à la métaphore du dressage du boeuf comme illustration du chemin vers l'Éveil que les maîtres du Zen s'en sont servi pour instruire et inspirer leurs disciples, Par rapport au bouddhisme, Nim, en tant que tel, pourrait être interprété comme le processus allant en quête de la voie de l'Éveil

P. Sdn, , p.27

, Comme on ne lui a pas encore expliqué la possibilité de prendre conscience de sa nature véritable, il ne sait pas exactement où il faut qu'il cherche. 2. La vision d'empreintes : l'être humain suit les empreintes du boeuf, « 1. La recherche du boeuf : l'être humain erre dans la forêt la corde à la main

L. , Il a eu sa première vision directe, ou kensho, enfin! Maintenant il est sûr que le boeuf de la vraie nature est partout et qu'il s'exprime en toute chose. Mais cette prise de conscience glisse rapidement à l'arrière-plan et il se trouve encore bien loin d, l'être humain entrevoit l'arrière-train du boeuf

, Le bouvier est conscient de sa véritable nature à tout moment et dans chaque situation ; il n'en est jamais séparé, ne serait-ce qu'un seul instant. Mais son esprit continue à être turbulent et indiscipliné, et il doit se concentrer pour éviter de se laisser distraire, La capture du boeuf : l'être humain tient attaché par une corde le boeuf qui résiste

L. , Le bouvier est installé dans son vécu de la nature véritable, au point que les pensées ne le distraient plus parce qu'il se rend compte que comme tout autre chose dans l'univers

L. Retour-sur-le-dos-du-boeuf-:-l'être-humain, L'union parfaite entre moi et Nim, ce serait un tout indivisible. Je ferais l'expérience de ce que moi et Nim ne sommes qu'un. Nim s'attacherait au moi et vice versa. Il ne faut donc pas dépendre la cause et les conditions. Mais de ce point de vue, il semble que Nim soit proprement l'existence inhérente du moi comme s'il existait par mon pouvoir propre. Strictement parlant, Nim n'est pas réduit au moi. Nim se démarque de moi comme objet de l'amour qui ne devient pas nous. Mais, il n'y a ni ma parole, ni mon mot qui peuvent définir Nim, car il est absolument autre que moi

, Dire du visage de Nim qu'il est ''joili'' n'est pas le mot qui convient

, C'est que le mot joli se dit d'un visage humain

L. Nim, sa beauté est au-delà de ce qui peut être dit d'une réalité humaine

, Comment la nature a envoyé, comme homme, un aussi joli Nim, quelque idée que j'en aie, je ne puis le savoir. Je vois. C'est qu'il n'est rien dans la nature qui puisse être son partenaire

, Une fleur de lotus telles les lèvres de Nim, où existe-t-elle? Ou une gemme, blanche comme la chair de Nim, où existe-t-elle? À-t-on vu une ride sur un lac de printemps

O. Le-boeuf, Ce boeuf a été une métaphore bien pratique à amener chez soi. Finalement, pourtant, le bouvier et le boeuf ne font qu'un! Comme il n'y a rien d'autre à chercher, le bouvier est parfaitement à l'aise, il vit la vie au fur et à mesure qu'elle se déroule. T 8. Le soi et le boeuf oubliés tous les deux : un cercle vide. Les dernières traces d'un soi séparé sont tombées et avec elles les derniers vestiges de la prise de conscience ont disparu. Même la pensée ''je suis éveillé'' ou ''je suis la personnification de la nature de bouddha'' ne peut plus se produire. L'être humain est alors, simultanément

, Après avoir fusionné avec sa source, l'être humain voit tout dans toute sa diversité (douloureuse et plaisante, belle et laide) comme l'expression parfaite de cette source. Il n'a plus besoin de résister ni de changer quoi que ce soit : il ne fait qu'un avec la vie, Le retour à la source : la nature resplendissante sans l'observateur

, Sans la moindre trace d'un soi séparé à éveiller ou pouvant être la victime d'illusions, la distinction entre les deux se dissout dans une activité spontanée pleine de compassion. Maintenant, le bodhisattva se déplace librement à travers le monde comme l'eau à travers l'eau, sans la moindre résistance, en répondant joyeusement aux situations telles qu'elles se présentent, en apportant son aide là où c'est approprié et bien sûr en suscitant l'Éveil des autres, L'entrée dans le monde avec des mains secourables : le bodhisattva heureux et ventru avec un sac sur l'épaule, pp.248-249, 2007.

E. Levinas, . Éthique, and . Infini, Dialogues avec Philippe Nemo

U. De-nim, dans la lumière d'un matin, l'a-t-on goûté? Une mélodie céleste, voilà l'écho de la chanson de Nim

É. De-belles, voilà la manifestation de l'éclat du regard de Nim. Ah, ah! Moi, je suis l'ombre de NIm. Nim, excepté son ombre

«. Le-visage-de-nim, , vol.12

?. De-nim-comme-féminin, Parce que Nim ne se dévoile peu à peu que par l'absence et la négation. Le poète ne montre pas en quoi consiste le fondement de Nim. Il semble que Nim joue à cache-cache avec nous. Mais nous pouvons suffisamment sentir son existence par sa pudeur, son mystère. Surprise par le bruit des pas vifs de Nim, le léger assoupissement se brise. Sans pouvoir vaincre des cils alourdis, j'ai ouvert la fenêtre et jeté un oeil dehors, comme avenir Nous ne pouvons pas savoir qui est Nim

L. Sonore, laissée par le bruit de la pluie sur les feuilles du bananier devant la cour, joue à la balançoire. Dans le bref instant où sentiment et raison se heurtent, démon à visage humain et ange de brutalité

, le rêve tristounet d'un petit singe, dans son premier sommeil, s'est brisé au bruit d'une fleur qui choit. La fleur perlée de la flamme d'une lampe veille, solitaire, sur une nuit qui se meurt. Impuissante à vaincre son propre poids, elle baisse doucement. Un pitoyable esprit, embrasé par un feu de folie

, Même si elles ne sont pas la rose sur le point d'éclore, mes lèvres chastes, comme une gemme blanche brute, n'ont même pas pu atteindre ces lèvres baignant dans une sourire, Ô fleur du désert, à pleine lune de la dernière nuit du mois, à visage de Nim!

. Ah and . Est-ce-bouddha, Est-ce Satan? La vie est-elle poussière? Le rêve, d'or? Ô petit oiseau! Ô petit oiseau qui s'endort sur la branche fragile agitée par le vent! « ?

, Levinas dit que le féminin demeure absolument autre, il a « un mode d'être qui consiste à se dérober à la lumière ». « Le féminin est dans l'existence un événement différent de celui de la transcendance spatiale ou de l'expression qui vont vers la lumière. C'est une fuite devant la lumière. La façon d'exister du féminin est de se cacher, et ce fait de se cacher est précisément la pudeur. Aussi cette altérité du féminin ne consiste-t-elle pas en une simple extériorité d'objet. Elle n'est pas faite non plus d'une opposition de volontés. L'autre n'est pas un être que nous rencontrons

, Le fait d'être réfractaire à notre pouvoir n'est pas une puissance plus grande que la nôtre

C. , Son mystère constitue son altérité » 14 . Nim ne montre jamais en personne sa propre figure. Il n'est partiellement connu qu'à travers plusieurs marques laissées au moment de partir. La séparation est le mode fondamental de la présence de Nim. Ce dont je suis capable, c'est donc seulement l'attente 15 . Je l'attends toujours pour collecter ses fugitives marques laissées, pp.61-62

E. Levinas, L. Paris, and P. , , 1994.

. Moi,

. Moi, je vous prends dans mes bras

, Même quand vous ne venez pas, moi, exposée à tous les vents, bravant la neige moullée

. Vous, une fois l'eau traversée, sans vous retourner, vous vous en allez, n'est-ce pas? Mais, sans savoir quand, je sais seulement que vous viendrez

. Moi, en vous attendant, jour après jour, je m'use

. Moi, L. Vous, and . Passager, , p.41

, est pas que j'en aie l'intention, c'est que j'y suis poussée » 16 . C'est précisément la patience, car « elle est attente sans attendu, sans intention d'attente » 17 . En plus, la séparation, c'est l'événement dont je comprends l'extériorité. Nim s'en est allé. Ah, ah! Nim tant aimé s'en allé. Par le sentir qui fend la lueur bleuâtre de la montagne et

, Brillante et forte comme un bouton d'or, la vieille promesse, se muant en cristaux de glace, s'est envolée dans la brise d'un soupir. Le souvenir du premier ''baiser'' brûlant bouleverse le cours de ma destinée puis recule : il s'est évanoui

À. Moi and . La-parole-parfumée-de-nim, je me suis fait sourd ; et à votre visage semblable à une fleur, je me suis fait aveugle

L. , Dès la rencontre, non qu'on ne s'inquiète de la séparation et qu'on n'y prenne garde

. Mais, sachant que ce qui finit par faire de l'adieu une source de larmes inutiles brise délibérément l'amour, j'ai changé la puissance incontrôlée de la tristesse

, De la même façon qu'au moment de la rencontre nous appréhendons le départ, lorsque nous nous quittons, nous croyons aux retrouvailles

. Ah, Nim s'en est allé, certes, mais ce n'est pas moi qui l'ai laissé partir! Une chanson d'amour, impuissante à contenir sa mélodie

«. Le-silence-de-nim, , vol.18

, Nim dépasse toute expression verbale à travers le sens profond caché sous le langage du Silence, d'ailleurs le langage risque d'être factice du fait de l'extériorité de Nim. Ce qui me lie à Nim n'est pas le langage. C'est « langage sans enseignement, langage silencieux, entente sans mots, expression dans le secret » 19 . Nim ne se révèle paradoxalement que par la séparation. Je ne peux donc sentir son amour qu'à travers la douleur de la séparation

, La douleur [?] est celle de l'être humain qui doit vivre dans le monde de la négation » 20 . Mais, cette douleur fait l'hypostase. Cela devient aussi un moment qui refait l'hypostase. La séparation rompt le cramponnement à l'être dans le procès de la référence à soi. Je recule par rapport à moi-même, attends sa révélation de la transcendance par rapport à Nim. En dépit de la séparation, Nim est à jamais enchainé à moi

, L'adieu est création de beauté. La beauté de l'adieu n'est ni dans l'or impalpable du matin, ni dans la soie noire sans maille de la nuit, ni dans la vie éternelle sans mort, ni même dans la fleur bleue du ciel qui ne fane pas

Ô. Nim, hors l'adieu, je ne peux à nouveau vivre de rire après être mort de pleurer

«. , , vol.21

, Il y a donc la dimension du temps entre moi et Nim. Cette dimension du temps serait la promesse de m'enrichir. Étant donné la situation historique du poète, la promesse serait pour un futur meilleur. Il croit que l'enchaînement ontologique à soi du présent peut se dénouer par Nim. C'est-à-dire, il voit l'espoir dans la souffrance même du présent. Nous découvrirons à plusieurs endroits du Silence de Nim la promesse que l'oppression du présent se changera en espoir, La relation avec Nim est « comme un jeu avec quelque chose qui se dérobe, vol.22

. Après-votre-départ, La raison me concerne plus que vous. Pour moi, parce que sans terre à labourer et à planter, il n'est pas de moisson! N'ayant pas de quoi préparer le souper, j'allai chez le voisin emprunter millet ou pommes de terre ; le maître de céans m'a dit : ''Pour le mendiant, pas de dignité. Pour un homme sans dignité, pas de vie. T'aider est un péché

L. R. Kim-uchang and . Coréen, Essai de littérature et de philosophie, p.88

, SDN, p.26

, Pour moi, il n'est pas même de maison, et, pour d'autres raisons, pas d'état civil. Il y avait un général qui, pour m'outrager, me disait : ''Celui qui n'a pas d'état civil n'a aucun droit humain. Quelle intégrité pour toi qui es sans droits?'' Après m'être opposé à lui, p.82

L. Ah and . Loi,

, Accueillerai-je l'amour de toujours? Ecrirai-je à l'encre sur la première page de l'humanité? Boirai-je du vin? Tandis que j'hésitais

«. Je and . Vu,

, Et aussi, ce que l'homme sans dignité voit, « c'est l'ordre moral en tant que norme qui revendique la dignité humaine, indifféremment par la propriété ou par le droit. L'homme sans personnalité ''vous'' voit en tant qu'être fondamental qui le rassure. [?] nous voyons que la position de l'absence est transmuée en position de l'être plein, transmutation dialectique généralisée dans les deux dernières phrases » 24 . Si la morale et la loi ne sont que le masque de la puissance de la violence et de l'économie, Lorsque je vous ai vu dans l'humiliation, ce que j'ai vu serait l'esprit de protestation et l'inverse de la colère, de la tristesse

, Il voit aussi la possibilité de sortir de la clôture de l'identité de soi. Tout cela est l'avenir au-delà de mon propre être. Et cet avenir est ce qui m'est imparti vers quelque chose qui ne m'est pas imparti et qui cependant est de moi. Ce n'est pas la mort, Mais, il est encore tôt pour nier radicalement le champ historique, pour s'abandonner au désespoir. À travers Nim, le poète voit la source du bien absolu assurant la vie

, De par le monde, les chemins aussi sont nombreux. En montagne, chemins de pierres. En mer, chemins maritimes. Au firmament, chemins des étoiles et de la lune

, Au bord du fleuve, le pêcheur laisse l'empreinte de ses pas sur le sable. Dans les champs, la femme qui cueille des plantes potagères

L. Droit, pour une juste cause, foule le fil de l'épée. Le soleil qui tombe sur la montagne de l'ouest foule la lueur empourprée. La rosée limpide d'un matin de printemps joue au toboggan sur la crête des fleurs

L. R. Kim-uchang and . Coréen, Mais en ce monde, je n'ai pas de chemin, excepté deux : Soit, p.90

. Soit, . Fait, and . Jeter, En effet, s'il s'avère impossible de me jeter dans les bras de Nim, l'autre chemin est plus dangereux et douloureux que le chemin de la mort. Ah, ah! Mon chemin, qui l'a ouvert? Ah, ah! De par le monde, Nim seul peut ouvrir mon chemin

S. Pourtant, Nim qui a ouvert mon chemin

, Ce chemin autre que celui de la mort peut donner la liberté humaine en moi. C'est, au sens lévinassien, la liberté qui consiste à se faire pardonner mon être par l'altérité. Mais l'altérité ne se trouve pas dans le sujet qui lui-même. « Cette altérité ne me vient que d'autrui » 26 . « L'altérité d'Autrui ne dépend pas d'une qualité quelconque qui le distinguerait de moi, car une distinction de cette nature impliquerait précisément entre nous cette communauté de genre qui annule déjà l'altérité » 27 . Donc, moi et l'être aimé ne sont pas dans la collectivité d'être ensemble, ils ne sont pas réciproques. L'altérité ne me vient que de la part de l'être aimé. « Nous ne trouvons pas au sujet les moyens de son salut. Il ne peut venir que d'ailleurs, quand tout dans le sujet est ici » 28 . Mais comment puis-je connaître le chemin de l'altérité? Il est d'abord impossible de le connaître par l'intermédiaire, par la médiation

. Moi, Mon Nim, où est-il? Je vais aller le voir. Ô glaive, ouvrez-moi le chemin qui mène à Nim

E. Levinas, J. Paris, and . Vrin, , p.211, 1993.

P. Ee, Si je te le procure, Nim ne pourra venir -Que je m'y engage seulement, sans que Nim ne vienne, cela suffit. -Si je te procure le chemin par lequel ton Nim se propose de venir, ton Nim viendra par un autre chemin. Ainsi, te mettrais-tu en route, tu ne pourrais le rencontrer. -Dans ce cas, prends ce chemin et porte-le à mon Nim. -Il en va pour ton Nim comme pour toi! À chacun son propre chemin. -Alors que faire pour rencontrer Nim qui m'a quitté? -Livre-toi, toi-même, à la route que tu voudrais suivre. Puis marche, sans répit. -Je voudrais bien, p.159

A. Le-glaive-me and . Dit, Dans ce cas, je vais te faire étreindre ton Nim tout contre toi

, Moi, j'étreignis mon Nim de toutes mes forces

, Mais à l'instant même, mes bras heurtèrent ma poitrine à m'en faire mal

, La relation avec l'altérité, n'est-ce pas la relation « avec ce qui dans un monde, où tout est là, n'est jamais là avec ce qui peut ne pas être qui n'est pas là quand tout est là » 30 ?

, Nim serait la transcendance plutôt que le vide au bout de ce chemin. Certes, la voie humaine peut être d'un côté celle qui ne mène à nulle part, car on ne peut rien embrasser. Mais d'un autre côté elle peut être interprétée comme l'espoir qui transcende, Nim est

. C'est-«-une-transcendance-infinie, Nim est plus qu'une pensée qu'on peut penser, vol.31

L. Donc and . Relation-avec-nim-ne-concerne-pas-la-connaissance, Il demeure infiniment étranger. La relation avec lui commence par mon réveil par lui, non pas par mon approche envers lui. Quand il frappe sur mes parois, les qualités qu'il m'a essentiellement manifesté ne sont pas la force, la charité, la beauté. Elles peuvent plutôt être la vulnérabilité et la 29 SDN, p.46

, En ce sens, cela peut également s'appliquer à l'amour, à l'entre deux amours. L'amour n'est pas effectivement sans raison. Mais cette raison n'est pas visée par une vision. J'aime Nim, mais en fait il m'aimait immémorialement. Il me renvoie à un passé immémorial, m'instruit de l'élection anachronique. Je ne peux qu'aimer son amour. C'est ma réponse à son appel. Votre visage est l'étoile paisible d'un ciel de printemps? Ce n'est pas qu'il n'existe de visage semblable à une demi-lune qui se, p.157

. Alors, aime que les jolis visages, pourquoi vais-je broder aux coins de mon oreiller les étoiles et non la lune? Votre coeur est un jade pur, sans défaut? Ce n

. Alors, pourquoi vais-je fabriquer ma bague avec un jade et non avec une pierre précieuse? Votre poème est un saule semblable à des veines d'or qui bourgeonnent à nouveau lors des pluies de printemps? Ce n'est pas qu'il n'existe de poème semblable au lys qui lève et fleurit sur une mer d'immondices

A. , quand je n'aime que les belles phrases, pourquoi vais-je chanter le saule, et non la fleur? Lorsque les gens du monde entier ne m'aimaient pas, vous seul m'avez aimée. Moi, j'aime votre

«. , , p.32

, Ceci ressemble évidemment à mon élection par le Bien chez Levinas. Levinas dit que j'ai été désigné avec le Bien avant de l'avoir choisi. « Comme s'il y avait dans le moi, toujours irréductible à la présence, un passé en deçà de tout passé, un passé absolu et irreprésentable » 33 . Le Bien élit le sujet avant tout choix, et cette élection est celle de la responsabilité du moi. Pour HAN Yong Un, l'amour de Nim m'élit identiquement au lieu de tous les hommes, cet amour était avant tous les amours de la terre, p.109

, Même si je ne le veux pas, j'aborde l'amour dont j'ai à répondre. Si l'amour pour Nim n'est pas de choix arbitraire, il semble qu'un heurt est inévitable entre la liberté et l'amour. Mais, selon Levinas, il y a la compossibilité. Il se produit évidemment la finitude ou la limitation dans une région de liberté. Mais cette liberté limitée ou finie n'affecte pas dans son vouloir, « car le vouloir qu'elle anime veut sur fond de passivité plus passive que toute passivité, de passivité non assumable. Elle est finie parce qu'elle est relation avec un autre ; elle reste liberté, parce que cet autre est autrui. Elle consiste à faire ce que l'on a la vocation de faire, à faire ce que personne d'autre que moi ne peut faire. Ainsi, limitée par autrui, une passivité antérieure à toute réceptivité -un passé qui ne fut jamais présent, vol.34

J. De-bon-coeur-À-lui, Même si cela signifie une inégalité, c'est la façon de transformer en amour pour Nim l'amour donné par lui depuis un temps immémorial. C'est la gratuité sans l'équilibre des comptes. L'obéissance de mon amour pour Nim éveille plutôt l'élévation en moi : « Sujétion et élévation s'élevant dans la patience au-dessus de la nonliberté, p.37

, Les autres disent qu'ils aiment la liberté, mais moi j'ai un faible pour l'obéissance. Ce n'est pas que j'ignore la liberté, mais je désire seulement vous obéir. À vous. Où il y a désir d'obéir, l'obéissance est douce, plus encore que la belle liberté

S. Mais, . Vous-me, and . Dites, Obéis à un autre'', à cela seul je ne puis obéir

C. Que,

E. Levinas, , p.200, 2013.

, On peut aussi trouver le sens de cette substitution dans le poème de HAN Yong Un. « Cependant, à cause de vous, je ne déteste pas vieillir, ni même tomber malade ou encore, mourir. Que vous me donniez la vie, que vous me donniez la mort, ne faites que selon votre bon vouloir. Moi, autrement dit, je suis vous. » 40 Ma présence à moi-même est dès le début défaite dans l'amour avec Nim. Je suis dès le départ otage de la substitution supportant l'ensemble en tant qu'êtres humains d'un monde composé en sauvant les autres, en aimant les autres, en accueillant les autres. En ce sens, être moi ne consiste pas à devenir un être libre. Cela consiste à se substituer aux souffrants jusqu'à la mort. « Admettons pour un instant le moi libre, capable de se décider à la solidarité avec les autres. Du moins reconnaîtra-t-on que cette liberté n'a aucun délai pour assumer ce poids urgent et que, par conséquent, elle est comme comprimée ou défaite sous la souffrance, vol.39, p.68

, de la souffrance et de la faute d'autrui ne déborde en rien la passivité : elle est passion

, Cette condition ou incondition d'otage sera donc au moins une modalité essentielle de la liberté, la première, et non pas un accident empirique de la liberté, p.41

, Celui qui obéit arrête de persévérer dans son être

, L'obsession suggère « la passivité absolue d'un soi qui n'a jamais eu à s'écarter de soi pour rentrer ensuite dans ses limites et pour s'identifier en se reconnaissant dans son passé, vol.42

, ne suis que pour Nim comme si j'étais possédé par lui. Par lui et pour lui, je l'ai en moi

, Ce psychisme qui signifie l'altérité en moi me qualifie dans l'assignation. Même si mon 39 DMT, p.211

. «-s', il ne s'agissait de vous?, p.45

P. Ae, , p.203

, geste pour lui est malhabile, c'est moi qui s'approche en premier lieu de lui. « Moi non interchangeable, je suis moi dans la seule mesure où je suis responsable. Je puis me substituer à tous, mais nul ne peut se substituer à moi. Telle est mon identité inaliénable de sujet » 43 . Quand il m'appelle, je me mets à sa place. « Oui, AE, p.180

. Oui, j'arrive tout de suite. Mince alors! En voulant allumer la lanterne, j'ai fixé la bougie à l'envers! Que faire? Ces gens vont en rire

Ô. Nim and !. Moi, Nim me reproche d'être paresseuse. Flûte! Vois un peu ça! ''Le fait d'être pressé est signe de paresse

, une seul chose : la corde du keomun'go de Nim perdrait-elle de sa vivacité? Ô Nim, ce qui forme l'ombre de l'orme en franchissant une mer sans même un ciel, ce n'est pas la clarté de la lune, mais la lumière qui point. Sur son perchoir, le coq agite ses ailes. À l'écurie, À entendre les reproches de Nim, qu'y a-t-il de déplaisant? Je ne crains qu

«. Le, , p.44

H. Dans-le-dernier-poème-du-silence-de-nim and . Yong, Un n'oublie pas de demander « aux lecteurs ». « Lecteurs, moi, j'ai honte de paraître un poète à vos yeux. Lorsque vous lirez mes poèmes, je sais que vous me plaindrez et que vous vous plaindrez vous-même

, À ce moment-là, je ne sais si lire mes poèmes ne reviendrait pas à écraser dans ses mains des fleurs de chrysanthèmes séchées et à les porter à ses narines, tout en étant assis dans un massif de fleurs d'un printemps bien tardif » 45 . Il leur parle de la négation de la valeur de son recueil poétique tout entier, car il s, Moi, mes poèmes, je n'ai pas envie de les faire lire jusqu'à vos descendants

, déborde sans cesse le cadre politique, religieux, social, philosophique et même poétique. Autrement dit, il est transcendant à toute classification conventionnelle des domaines de la pensée, pp.97-98

. «-aux-lecteurs-» and . Sdn, Mais il est convaincu que l'essence de l'homme est originellement et radicalement éthique, que le monde est aussi plein de lumière et qu'une telle figure originelle est seulement cachée. Ce que le juste fait dans la société injuste, c'est de devenir le témoin de cette lumière cachée » 46 . L'humanité de l'humain apparaît sous la forme d'absence en témoignant l'absence de l'humanité dans le monde, Yong Un pense sans aucun doute au personnalisme intègre, p.127

H. Levinas and . Yong, Un ont passé leur vie contemporaine pendant des temps obscurs

, Ils ont la crainte de l'autre homme plutôt que la peur sous l'oppression du totalitarisme

. Ils, Au lieu d'une lutte contre la violence, « il faut reconsidérer le sens d'une certaine faiblesse humaine et [?] être patient soi-même, sans demander la patience aux autres ; et, pour cela, admettre une différence entre soi et les autres. Il faut trouver à l'homme une autre parenté que celle qui le rattache à l'être -ce qui permettra, peut-être, de penser cette différence entre moi et l'autre, cette inégalité, dans un sens absolument opposé à l'opposition » 47 . Ils voient aussi la nouveauté par l'Autre, Nim. La nouveauté, pour Levinas, signifie l'autrement qu'être de la transcendance, de la signification. Et pour HAN Yong Un, la nouveauté signifie l'amour qui s'en va pour revenir dans le futur. Je pense que tous les deux se réservent la possibilité de faire une histoire nouvelle comme fondement de l'espoir, Parce qu'elles nous mènent à la passivité, à l'obsession pour la résonance de l'humanité

, Bien qu'il n'y eût pas de contact direct entre Levinas et HAN Yong Un, il semble qu'ils visent à la même chose : la vie vraiment humaine, la vie qui s

, Même si leur langage et leur terme philosophique sont différents, leurs pensées se ressemblent l'un à l'autre comme les différents gènes d'une même famille

L. Kim-uchang and . Roman, Conclusion Jusqu'au jour de ma mort devant le Ciel Que je n'aie le moindre soupçon de honte? Moi qui ai toujours été sensible Au seul bruissement même du vent dans le feuillage ! D'un coeur qui chante les étoiles Je dois aimer tout ce qui va mourant, p.272

, Cette nuit encore les étoiles se laissent caresser par le vent

. Yun-tong-ju-1-,-«-poème-préface,

, dans une réalité pire que le cauchemar, a déclaré que si une croix lui était réservée, comme pour Jésus-Christ ; il serait bienheureux de souffrir, « inclinant la tête sous le ciel qui s'obscurcit Il versera[Je verserai] silencieusement le[mon] sang formant comme une fleur » 3 . La guerre déversait de la violence dans l'âme de tout le monde. Dans la situation où le monde est la proie des flammes et où les hommes meurent comme des fourmis, les origines de l'univers, les secrets de la nature et la nature de l'homme sont un problème marginal. La guerre a fait comprendre à l'homme que le fait d'être en vie en est plus violent que la guerre elle-même. Même si une personne l'a poussé dans un état le plus déplorable, il n'a pas de haine envers cette personne

Y. Tong-ju, En 1944, il est jugé et condamné à deux ans d'emprisonnement au pénitencier de Fukuoka, pour violation de la clause ? de la loi de maintien de la sécurité prohibant toute activité à visée indépendantiste. À la prison de Fukuoka, il recevait quotidiennement une piqûre, puis il était d'une très grande maigreur. Son père et son cousin remarquaient une cinquantaine de Coréens alignés devant l'infirmerie, dans l'attente de recevoir des perfusions. Un jeune gardien japonais a déclaré que YUN Tong-ju, au moment de mourir avait poussé un grand cri dont il n'avait pas compris le sens. Le décès fut enregistré comme ayant en lieu à 3h 36 du matin le 26 février 1945, 1917~1945) est l'un des poètes les plus connus et les plus respectés en Corée

C. Yun-tong-ju, E. Vent, T. Et-poèmes, . Kim-hyeon-ju, M. Pierre et al., , p.29, 1997.

«. La-croix, ». , and I. , , p.127

, Il se ruine l'âme en détruisant les autres. Il se détourne de l'humanité et laisse sa haine et sa rage s'exprimer. Cependant, ce serait très difficile de voir de ses propres yeux que tout homme est impuissant face à la douleur

, S'il y a une chose qu'on ne doit jamais oublier, c'est qu'il était un homme blessé, brisé

, Donc, ce jeune homme aimait tout être au seuil de la mort

«. Le, Dans l'affirmative, comment passe-t-il de « l'outrage subi à la responsabilité pour le persécuteur » 5 ? En fait, vol.4

. Mais, je ne puis rien affirmer que je dégage toute responsabilité du persécuteur. La responsabilité pour l'autre se place dès l'origine là où se perd le privilège de la question

, et je suis responsable « de l'effet de la persécution et du persécuteur même où s'abîme le persécuteur » 6 en tant qu'il est mortel. Il existe une responsabilité d'un mortel pour un autre mortel, je ne suis cendre et poussière responsable que d'une étoile mais les étoiles innombrables scintillantes dans le ciel nocturne comptent aussi, Malgré cela, si nous soulevons la question ; pourquoi je suis responsable du persécuteur?, nous pourrions trouver la réponse dans la phrase susmentionnée : il est aussi « un homme blessé

. Au-sens-large, Il y a, d'entrée de jeu, de la violence dans la relation : je suis interpellé par l'autre contre ma volonté, et ma responsabilité pour Autrui émerge de cet assujettissement même » 7 . Devant la mort de l'autre, l'injonction de ne pas être indifférent à l'autre me retient. Parce que la mort de l'autre, « comme possibilité sans substitution possible » 8 , est l'évènement qui m'affecte et auquel je ne puis demeurer insensible. Cet évènement exceptionnel en tant que rapport purement émotionnel me réduit en responsabilité, la responsabilité pour l'autre, qui m'incombe, « ressort directement du fait d'avoir été persécuté et outragé par cet Autrui

E. Levinas, , p.175, 2013.

P. Ae, , p.176

P. Ae, , p.121

J. Butler-;-trad, . Gildas-le-dem, and F. Paris, même quand cet autre n'est pas un proche, même quand il s'agit d'un inconnu, comme si j'en étais coupable. C'est-à-dire « la mort de l'autre est cela même qui m'affecte dans ma plus profonde et ma plus incessible intimité de répondant » 9 , et aussi elle « se glisse déjà dans les replis de ce qui m'est le plus propre, le plus intime et le plus proche, comme un phénomène incontournable face à la question de la mort en général, comme si la mort de l'autre faisait déjà partie intégrante de toute compréhension anticipative de ma propre mort » 10 . Levinas a donc pensé que la mort de l'autre est non seulement mon affaire, mais qu'elle est plus importante que ma propre mort. « C'est de la mort de l'autre que je suis responsable au point de m'inclure dans la mort. Ce qui se montre dans une proposition plus acceptable : ''Je suis responsable de l'autre en tant qu'il est mortel, Vers la cohabitation : Judéité et critique du sionisme, p.92, 2013.

, L'autre en appelle à moi, et il paraît évident que sa mort me concerne par excellence. « Comme si, l'un parmi d'autres, je me trouvais -précisément je ou moi -celui qui, assigné, a entendu l'impératif à titre de destinataire exclusif, comme si vers moi seulement, vers moi avant tout, cet impératif allait : comme si moi, Autrement dit, l'autre m'interpelle jusque dans son mourir afin que je ne puisse demeurer indifférent à sa mort

, adresse en guise de convocation à la responsabilité fait la relation d'unique à unique. C'est-à-dire l'autre est un qui se place sous ma responsabilité, et je m'individue dans la responsabilité que j'ai de lui. J'ai donc à répondre de l'autre en tant qu'il en appelle à moi

. Cependant, empare de moi avant tout choix, autant dire qu'elle me persécute, me prend en otage. Dans ce cas, la mort de l'autre devient-elle vraiment mon affaire? La responsabilité qui s'impose contre mon gré n'est-elle pas déjà une violence? Pourquoi devrais-je, dès le commencement, supporter cette persécution violente? Ces questions seraient à elles-mêmes leurs propres réponses

E. Feron, P. De-la, and M. , Sur les traces de Levinas, p.46, 1999.

E. Levinas, Entre nous : Essai sur le penser-à-l'autre, p.170, 1991.

, ce qui constitue la réponse à cette(ces) question(s). La version du Même vers l'Infini qui n'est ni visée ni vision, c'est la question, question qui est aussi réponse » 14 . S'il s'agit du rapport à l'autre, il faut se nouer en tant que responsabilité. C'est-à-dire, pour que j'existe dans la socialité avec l'autre, p.213

, Mais cela suppose le face-à-face, ensuite de cela je me permets d'assumer la condition d'otage afin d'être responsable de l'autre. C'est en tant que non-conscient, et « le nonconscient est compris comme le non-volontaire de la persécution, laquelle en tant que persécution, interrompt toute justification, toute apologie, tout logos » 15 . La persécution n'a ni conscience, ni raison précise, ni principe. Donc, je ne suis pas persécuté pour une raison précise, par un autre sujet

. «-Être-soi, Au moment de la persécution, au moment où l'autre prend ma place, me la dérobe, me prend en otage, je suis d'emblée atteint et touché. Je ne demeure donc plus intact. La persécution ne me laisse pas intact. « Quelque chose d'''autre'' vient à ma place, et je ne peux plus comprendre ma place que comme une place déjà occupée par un autre. L'autre n'est pas ''là-bas'', au-delà de moi, mais me constitue fondamentalement. À vrai dire, l'autre ne me constitue pas seulement -il m'interrompt, installe l'interruption au coeur de l'être que je suis pour moi-même » 17 . Si je suis interrompu par l'autre, c'est parce qu'il ressort de moi, et je suis nulle part sans lui. En d'autres termes, la responsabilité comme relation constitue la structure fondamentale de la subjectivité, et cette responsabilité naît de la persécution, otage -c'est toujours avoir un degré de responsabilité de plus, la responsabilité pour la responsabilité pour l'autre » 16, p.133

, AE, vol.1, p.193

. Ae, , pp.185-186

J. Butler, Vers la cohabitation : Judéité et critique du sionisme, op. cit., p. 93. qu'elle s'adresse à moi. Mais « si je n'étais pas persécuté par l'exigence qui m'est adressée, alors je ne saurais en aucune façon ce que signifie la responsabilité, vol.18

, Mais cela inaugure l'idée que j'ai de moi, c'est-à-dire la formation du sujet. Dès l'origine, je ne suis pas indépendant de l'autre, et ma formation n'est que dans une relation qui définit la responsabilité. Autrement dit, je me présente en apparaissant comme moi accusatif qui est livré à l'autre. « Qui prend en fin de compte sur soi la souffrance des autres, sinon l'être qui dit ''Moi'' ? » 19 Je suis impliqué dans une relation de responsabilité à cause de la condition d'être sous l'emprise de l'autre. Quel que soit l'autre, quoi que fasse l'autre, autant qu'il ait un visage, il peut me demander l'exigence éthique ; même s'il est un homme qui me brutalise. Parce qu'il possède un visage auquel je ne peux qu'être sensible. « Ce serait une façon de saisir la

P. Néanmoins and . Levinas, Qui plus est, ce visage me regarde, m'individuant par son interpellation, p.20

. «-Être-persécuté, mais l'envers d'une responsabilité universelle -d'une responsabilité pour l'Autre -plus ancienne que tout péché » 21 . Je n'ai pas commis de faute contre l'autre, je n'ai pas maltraité l'autre. Pourquoi je suis pourtant coupable? La culpabilité sert évidemment de motif pour être persécuté. Mais de quoi ai-je été accusé? La cause de sa propre souffrance n'est-elle pas en lui-même? Même si je n'ai rien fait, être coupable sans avoir commis de faute, n'est pas péché originel

E. Levinas, D. Liberté, A. Paris, and . Michel, , p.120, 2006.

J. Butler, T. Le-récit-de-soi, V. Bruno-ambroise, and . Aucouturier, , p.290, 2007.

, Mais les valeurs valent avant la liberté : la responsabilité la précède. La persécution est un traumatisme -violence par excellence sans avertissement ni a priori, sans apologie possible, sans logos. La persécution ramène à une résignation non consentie et, par conséquent, traverse une nuit d'inconscient. C'est le sens de l'inconscient, nuit où se fait le retournement mouvement de volonté, [l']accusation obsessionnelle et persécutrice » 23 . L'autre en tant qu'autrui peut m'accuser jusqu'à la persécution à cause de l'indifférence de ma responsabilité. C'est de ma faute si l'autre est misérable. Parce que je n'ai pas répondu à l'appel et au cri, à la souffrance et à la détresse de l'autre. Ma survie serait au détriment de quelqu'un d'autre, mon action ou inaction pourrait expliquer la mort des autres. Sa misère que l'autre me fait entendre aurait donc été l'épreuve que je dois à chaque fois subir comme la mienne. Sous cet angle, l'autre est ma victime et je lui fais tort par le seul fait que j'existe. Il est trop faible, vulnérable. Ce fait me réveille de l'état d'indifférence où je me trouvais jusqu'à maintenant, et ensuite il est naturel que le sentiment de culpabilité naisse dans ma conscience. Sans que le sentiment de culpabilité se rapporte à une faute précise que je pourrais ramener dans le présent par une réminiscence, il fait pénétrer en moi la responsabilité pour ne pas être indifférent à la misère de l'autre. Et à mon insu, j'assume des engagements que j'aurais pris par une réminiscence. La conception de la responsabilité inclut donc une idée de culpabilité. La responsabilité ne se distingue pas de la culpabilité, les deux sont essentiellement liés. La responsabilité, antérieure à ma liberté, surgit d'une faute que je n'ai jamais commise, d'une culpabilité -sans faute et sans dette -accusée d'occuper l'aire de l'être dans mon innocence. La responsabilité qui me place dans la non-indifférence va jusqu, « La persécution ramène le moi à soi, à l'accusatif absolu où s'impute au Moi une faute qu'il n'a ni commise ni voulue et qui le désarçonne de sa liberté. L'égoïsme et l'altruisme sont postérieurs à la responsabilité qui les rend possibles. L'égoïsme n'est pas un terme de l'alternative dont l'altruisme serait l'autre terme, la liberté choisissant dans l'indifférence

, Seul le persécuté peut entendre l'appel de l'autre, c'est-à-dire je suis le seul qui répond

, Je ne peux décliner la responsabilité, car il est impossible que le moi persécuté se replie sur lui-même. En ce sens, la persécution implique l'indéclinabilité à laquelle je ne suis pas permis de me dérober. « Plus je reviens à Moi, plus je me dépouille -sous l'effet du traumatisme de la persécution -de ma

, de moi en soi sous le traumatisme de la persécution -passivité plus passive que toute passivité en deçà de l'identité, responsabilité, substitution, vol.1, p.195

. Ae, , pp.174-175

P. Ae, , p.258

P. 1. Ae and . Universalisable, En plus, la responsabilité n'est-elle pas relative à l'assomption d'une action accomplie dans un monde social où importent les conséquences? « En effet, notre époque est celle d'une perpétuelle banalisation de l'''éthique''. De toute part, pour commander à l'individu des ''valeurs'' ou pour instituer dans tel ou tel domaine du ''vivre ensemble'' des règles de conduites, nous ne cessons de nous réclamer l'''éthique''. En somme, l'''éthique'' aujourd'hui ne se réduirait qu'à la pratique de résoudre des dilemmes moraux en s'interrogeant sur les besoins de l'autre afin d'y répondre concrètement par une prise en charge mesurée à l'aune de leur satisfaction. Il s'agirait donc aujourd'hui de nommer ''éthique'' l'élaboration d'une pratique où l'efficacité s'évaluerait par la capacité de solutionner telle ou telle situation moralement problématique » 32 . Pour Levinas, l'éthique s'évade notoirement de l'universalité de la loi morale, ne se réduit jamais à un mode d'emploi contextualisant selon l'évolution de la pensée. Il a en revanche voulu chercher un sens de l'éthique non-programmatique afin d'assigner le titre de philosophie première à l'éthique. Il aurait pris en considération toutes les réactions, toutes les références en fonction de son éthique qui paraît injuste. Pourtant il maintient l'idée d'une sujétion du sujet éveillé en une responsabilité infinie du pour l'autre. Parce que, dit Levinas, « Cet injustement est un élément essentiel de la responsabilité, Une responsabilité supérieure allant jusqu'à la substitution à l'autre, jusqu'à « la susception du don ultime de mourir pour autrui » 31 , ce n'est possible que pour les héros, les martyrs ou les saints

, dans leur espace vital, c'est une usurpation de l'air et de l'oxygène au détriment des autres

, Dans notre société en proie aux plus déchirantes haines, il faut donner mon pneuma pour que l'autre puisse vivre. Le pneuma « ne révèle tout son sens que dans la relation avec autrui [?] qui est responsabilité pour lui, substitution à lui. Ce pneumatisme n'est pas le ne-pas-être, il est dés-intéressement » 34 . La respiration est la vie

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P. Ae, , p.278

, S'il n'y a donc pas de respiration, l'homme meurt. Au sens biologique, elle est indispensable à tous les hommes, vol.35

, Si nous comprenons ce fait, on pourrait dire que notre respiration même est une pratique qui met un pied devant l'éthique de la persécution. Donc, nous ne sommes pas complètement infidèles à Levinas. Qui suis-je? Comment je vais vivre? Vais-je devenir un ambitieux qui blesse beaucoup de gens afin de voir mon rêve se réaliser, qui ne se soucie uniquement que de mon rêve? Vais-je devenir un fainéant qui fuit le monde, Mais, cette respiration m'est métaphysiquement celle de la responsabilité pour tous les autres invisibles

, Mais même si je ne sais pas vraiment comment aider les autres hommes, même s'il me manque le moyen de le faire, même si je m'évertue à découvrir davantage de voies 36 qui me permettraient d'aider, donc même si je ne me comprends moi-même que dans le rapport avec les autres, l'éthique commencerait là. Si l'on ne peut en effet pas isoler le je de la pression de la vie sociale, donc si je ne peux plus vivre pour moi-même, selon une façon qui a une signification éthique, je devrais rendre compte du je dans les conséquences du fait d'avoir été apparenté aux autres aux niveaux de l'existence. Il y a au moins un autre qui est face à moi. Et je n'ai pas quelque prétexte plausible pour m'opposer au postulat levinassien d'une persécution pré-ontologique réalisée par cet autre. Je ne serais donc compris que dans le cadre de la réponse éthique et la responsabilité pour l'autre. À cause de lui, si « à l'obsession de l'autre, je ne peux échapper définitivement, Ai-je pensé que ma façon d'agir fait souffrir d'autres hommes? Bien qu'elle me mette dans une colère, n'ai-je vu aucun moyen de faire quoi que ce soit, vol.37

, Il y a un enseignement suivant du Talmud : « Celui qui sauve une seule vie sauve le

«. Ce and L. Fait, est son caractère viable ; elle ne conduit pas vers un but, mais c'est par elle qu'on peut passer -qu'on ne cesse de pouvoir passer, de sorte qu'on peut toujours avancer (au lieu de s'enliser, de voir son chemin s'obstruer). Elle est la voie praticable ». François Jullien, Un sage est sans idée : Ou l'autre de la philosophie, Éditions du Seuil, pp.117-118, 2013.

F. Sebbah, Parce que la substitution signifie que, même si quelqu'un me met sur la croix, donc alors même que j'aurais envie de le haïr, je ne le peux jamais haïr. Mais comme dit Helen Keller, « Aucun pessimiste n'a jamais découvert le secret des étoiles, navigué vers des terres inconnues ou ouvert un horizon nouveau à l'esprit humain ». Il faut faire pour l'autre avec le plus grand sérieux à partir d'un petit détail. « Il est possible de dégager la rectitude naturelle même à partir d'un détail. Lorsqu'elle est dégagée, elle devient perceptible. Devenant perceptible, elle est plus manifeste. Étant plus manifeste, elle devient claire. Devenue claire, elle met les réalités en mouvement, Levinas : Ambiguïtés de l'altérité, op. cit., pp. 80~81. la substitution à quelqu'un, c'est vraiment trop demander

, Même si ma vie devient précaire, la vie pour l'autre justifie qu'on la parcourt avec ses dangers. C'est « le beau risque à courir, on n'a jamais suffisamment pensé au mot ''beau''. C'est comme antithétiques de la certitude et, en somme, de la conscience que ces termes prennent leur sens positif et ne sont pas l'expression d'un pisaller, vol.39

, Tout d'abord, il faut « une inquiétude qui n'épargne pas son propre exercice » 41 , ensuite l'exercice devrait être inventé 42 . Il n'y a là aucune compréhension pour moi ou l'autre, car, lorsque l'on agit du point de vue de la compréhension, cette compréhension est toujours séparée. Il faut donc au préalable m'ouvrir vers l'autre, et l'ouverture doit être entière. L'autre ne peut placer sa hauteur, son privilège que dans mon ouverture, et il me transforme en se mêlant le plus intimement à mon existence. C'est-à-dire, « Les philosophes ont seulement interprété le monde de diverses manières, vol.40

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?. , Le différend sur la responsabilité illimitée ???????????? 126

, Chapitre 3 -La proximité et la subjectivité ??????????? 138

?. La, proximité : l'intrigue qui se noue à l'autre ???????????, p.138

?. , La trace de l'autre et l'ubiquité de l'illéité ????????????, p.146

?. La and ?. , , vol.153

?. La and ?. , , vol.159

?. , Me voici » : une dédicace pour l'autre ?????????????, vol.164

, Chapitre 4 -L'interposition du tiers : la correction de l'asymétrie et la naissance de la justice

?. , , p.168

?. De-la-responsabilité-À-la-justice and ?. , , vol.173

?. , La source de légitimité de la politique et de l'État ????????, p.179

?. , La fraternité et la structure de la justice comme la possibilité de l'éthique universelle ???????????????????????????? 188