, pas au sens folklorique du terme, mais en raison de l'intonation. C'est intime, familier, mais aussi tellement arabe et donc au-delà de la Palestine elle-même, vol.699

, Darwich pose le débat en ces termes : « Je fais partie de ceux qui considèrent que la pensée, la conscience et la culture ne peuvent déboucher sur la poésie qu'en passant par les sens. Le poète se doit de cacher ses sources de connaissance pour s'avancer comme si tout lui venait de l'instinct. Le paysage poétique arabe est aujourd'hui le théâtre d'un débat entre deux courants : celui des partisans de la poésie 'mentale', et celui des partisans de la poésie 'lyrique'. » 700 Changer le monde, c'est viser l'universel mais à partir de son propre monde, 1990.

, de figure nationale suscite plus d'intérêt et d'attention que sa seule stature d'écrivain et de poète. Ceci constitue une source de frustration identitaire pour Darwich : les autres lui imposent une identité fixe que lui-même a dépassé sans pour autant la nier. Il veut s'envoler avec sa langue, mais un boulet au pied le retient au sol. Sans relâche, il cherche à maintenir une distance entre sa poésie et la politique

, Subhi Hadidi constate que « Darwich s'est résolu à prouver qu'il était un poète possédant un projet, qu'il était activement impliqué dans l'expérimentation, de façon, a ce que l'on ne puisse le confiner au seul rôle ' de poète de la résistance'. Il entra en conflit avec ses lecteurs qui lui demandait d'être surtout, si ce n'est exclusivement, la barde de la lutte

, Humanité qui lui demandait s'il regrettait d'être perçu comme un poète politique : « Je revendique toujours ma palestinité, je suis toujours en plein dans le sujet, il m'est impossible de m'en extraire

M. Darwich, La Palestine comme métaphore, op.cit, p.37

S. Hadidi, M. Le-poème-d'amour-de, and . Darwich, , p.172

L. Dans-la, Dans la langue, nous essayons d'apparier le connu à l'inconnu. Dans la langue, nous voyageons et revenons. Dans la langue, nous ancrons pour le voyage les bases symboliques d'un voyage, qui se rompent elles-mêmes pour s'auto-ériger ou qui rompent le voyage, la langue nous réconcilions que qui est, dans la réalité, irréconciliable? et dans la langue nous déclarons notre guerre et nous faisons notre paix

, Mais où voyageons-nous en dehors de la langue ? Y-at-il un voyage dans ce voyage ?, vol.758

, Grâce à la langue, le poète rassemble les éléments premiers de l'Être, retrouve le degré zéro de l'entendement humain face à son existence. « La poésie est dans les choses premières

P. Dans-sa, le désir s'apparente à l'esprit du soufisme, où dans l'entremêlement de la perte et du désir la perte est conçue « non pas comme une nostalgie ou un regard, p.762

. ??????, . ????, ?. .. ??????, and . ???????-????,

, Je n'ai trouvé d'utilité aux mots, hormis l'envie des mots

D. De-changer, , p.764

. Donc, le principal défi identitaire de Darwich fut comment construire une identité singulière, riche, quand le monde, vous réduit constamment à un stéréotype ?

M. Darwich, La Palestine comme métaphore, p.45

, Najat Rahman « La nostalgie menacée et la quête perpétuelle, p.216

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.2, p.124

M. Darwich, La terre nous est étroite, op.cit, p.184

. Dès-le-début-de-murale,

«. Qui, Le Moi n'est plus le Moi que l'on croit connaître et reconnaître. La question « Qui suis-je ? » qui devrait déboucher

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.299

M. Darwich, Ne t'excuse pas, trad. Elias Sanbar, Actes Sud, p.88, 2004.

M. Darwich, affirmation, se transforme en une autre question qui en interroge un autre, OEuvres complètes

?. ?????,

. Le-poète-parle-désormais-À-un-moi-Étranger/familier, Il sent que son intérieur est occupé par un étranger, et cet étranger occupe de même sa langue, son sang, jusqu'à prendre complètement la possession du Moi. L'être du poète parle, comme s'il était deux. Il s'adresse souvent à un autre

, Mais le dialogue avec cet

. ??????-?????-????-????!?-????, Désormais, la construction identitaire et plus précisément le questionnement identitaire doit inclure la dualité du Moi en plus de la mort dans l'équation de la relation avec la réalité. La mort s'ajoute au Moi et au Moi-Autre et devient un troisième élément

, Prendre distance de Soi pour l'interroger, va être amplifié par cette expérience de la mort. L'Être qui éprouve la mort devient en quelque sorte un Moi double : le Moi qui vit et le Moi qui doit faire face à une mort qu'il est obligé d'intégrer. Est-ce la mort qui engendre cette distance entre les deux êtres

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.25

M. Darwich, T. E. Murale, and . Sanbar, , p.14, 2003.

P. Dans-sa, constate Alaa Khaled, « Darwich a élaboré un système de nature dialectique ou dialogique qui assure sa durabilité et son fonctionnement perpétuel

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.52

M. Darwich and . Murale, , p.27

, Les consciences se dissolvent toutes

. Lui-en-moi,

. En and . Le-moi-en-se-cherchant-retrouve-un-autre, et ce même Autre en se retournant vers le Moi ne retrouve qu'un Autre Moi à son tour. Ce dédoublement poussé à son paroxysme

, Murale se présente ainsi comme un non-retour à soi, pourtant le poète désire le retour du début qui commence à la fin de l'être face à la mort. Ce retour va être accompli par le don d'une femme, cet Autre extérieur, Qui des Autres double est Moi ? Ce n'est

. Le-poète and . Je,

. Il-le-dit-en-renonçant-À-l'être, au nom de celle qui a donné naissance à une nouvelle vie

M. Darwich and . Murale, , p.16

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.9

M. Darwich and . Murale, , p.7

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.23

, Je suis l'étranger 883

. Puisque, André Gide dans Les nourritures terrestres : « tout ce qui se renonce s'affirme » 884 , ce jeu de renoncement au Moi est le lieu de la liberté du poète dans sa quête de vouloir et d'être son vouloir

, Cette multitude du « Je », fait que l'auteur est un autre. Ainsi, il entame un voyage de découverte de Soi dans cet infini entre le début et la fin, mais il sait qu'il ne trouvera personne, personne ne l'attend, car il est déjà très loin, personne ne peut partager l'expérience de ce qu'il a vu. Il est seul, Lorsque son nom parle, il parle au pluriel de la dualité « où sommes-nous maintenant

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. Personne,

?. ?????????-????????-?????-???????-????-??????-?????-888, . ?????, and . ??????-????,

M. Darwich and . Murale, , p.14

A. Gide, Les nourritures terrestres, Gallimard, p.182, 1977.

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.44

M. Darwich and . Murale, , p.22

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.10

L. Mort-elle-même, car elle échappe à l'observation et à l'entendement. Sans paroles, elle est silence et stupeur. La poésie n'est donc pas habilitée à dire la mort, mais, par contre, elle peut en parler. Le silence essentiel de la mort, Darwich va le convertir sous la forme d'une révélation, voire d'une divulgation des secrets de la mort

. «-cette-volonté-d'être-»-chez-le-poète, qui peut être perceptible à travers toute son oeuvre, s'est affirmée face à l'exil, à la souffrance, à l'occupation et maintenant face à la mort. Elle lui permet d'échapper à l'exigence de la capitulation que lui impose la mort

. Le, Il dialogue avec la mort comme avec quelqu'un qu'il rencontre de manière insignifiante. telle qu'il l'a voulue, comme s'il attendait la mort depuis toujours et non comme une vie de retour qu'il voudrait reprendre et vivre de manière différente maintenant qu'il arrive à sa fin. La mort est une continuation de la naissance, donc de la force de la vie? ?????

?. ?????? and . ?????,

M. Darwich and . Murale, , p.38

, Mahmoud Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.62

M. Darwich and . Murale, , p.35

, Si le poète par sa langue échappe à son exil et à sa solitude, la mort quand a elle reste exilée, déchue, seule dans sa dépendance antagoniste à la vie. « Que pourrait dire de plus le fil d'une vie, d'une écriture, sinon que s'élève encore la métaphore pour porter la condition

, Mahmoud Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.55

M. Darwich and . Murale, , p.28

, Mahmoud Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.58

M. Darwich and . Murale, , p.30

L. Prologue and N. Revue, Carnets de l'IISMM, vol.20, p.12, 2002.

, Mahmoud Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.220

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.24

O. Cioran, . Complétes, and P. Gallimard, , p.34, 1995.

, Mahmoud Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.55

M. Darwich and . Murale, , p.28

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.246

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.49

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.44

M. Darwich and . Murale, , p.23

, Darwich nous invite à regarder la mort en tant que forme de devenir , un retour à la case départ de la renaissance

, Il libère donc la vie de l'avènement de la mort, c'est la vie elle-même qui devient potentialité et continuité, et surtout continuel étonnement. « La poésie est née des premiers étonnements devant la vie

. Donc, nous sommes en présence d'un dialogue avec un cadre spatio-temporel en continuel recommencement qui se situe dans un présent porteur et initiateur du devenir

. Ainsi, L'être demande à son nom, comme à une identité séparée, le lieu et le temps, l'espace-temps précis où il se trouve dans l'ici et le maintenant non encore connu, mais su par le nom et non su par l'être, comme si la localisation et la temporalité étaient l'affaire du nom et du nom seul. Et puis dans la nonréponse au nom, le désir de devenir devient pluriel

, La vraie liberté pour le poète est d'être oublié dans le sens d'être à l'abri, être capable de forger sa vie sans qu'aucun s'en mêle, de vivre et même de mourir par choix. « Le salut réside dans l'oubli. J'aimerais pouvoir tout oublier, m'oublier moi-même

J. , aucun encouragement ni d'aucune compassion car, si déchu que je sois, je me sens puissant, dur, féroce. Je suis en effet, le seul homme à vivre sans espoir. C'est là le sommet de l'héroïsme, son paroxysme et son paradoxe. La folie suprême, je devrais canaliser la passion chaotique et informe qui m

M. Darwich, Entretiens sur la poésie, trad. Farouk Mardam-Bey, p.39, 2006.

B. Mazo and N. , Carnets de l'IISMM, p.107, 2002.

S. Fathy and «. Au-nom-de-la-murale, Mahmoud Darwich, revue Europe, pp.1053-1054

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.264

. Oublier, Mais ne s'agit-il pas plutôt d'un désespoir ? Cet 'espoir' ne constitue-t-il pas la négation de toute espérance ?

, Mais pour Darwich, l'oubli dans le monde de l'étrangeté et l'incompréhension devient un avenir qui ouvre les voies et élargit l'espace de l'histoire personnelle, libère le passé et le présent

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«. , Ses limites ont été dépassées par ses limites, où l'avant et l'après ont fait un avec l'instant présent. Le lendemain, l'hier et l'aujourd'hui font un

. Quand-le-temps-devient-insupportable, Un acte désespéré de vivre dans le monde par la réalité de l'imagination. Quand le monde matériel du palestinien est réduit à l'oppression et la répression, pour Darwich il devient fondamentalement clair que pour protéger son psyché de devenir opprimé, son imagination poétique doit se tourner vers la créativité et trouver par le fait un sens de libération et de compensation

. Palestiniens, mais plutôt que son créativité poétique a fourni une compensation psychique qui atténue la douleur des conditions réelles de la répression. « Je serais un jour ce que je veux », se déplace dans le prototype du NOUS et devient : « nous serons, un jour ce que nous voulons

. ??????-????-?-?????? and . ???????,

O. Cioran, . Complétes, and P. Gallimard, , p.52, 1995.

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.12

M. Darwich and . Murale, , p.8

S. Fathy and «. Au-nom-de-la-murale, Mahmoud Darwich, revue Europe, p.232, 2017.

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.16

, Un jour nous serons ce que nous voulons 941

L. Mais and . Réfèrent, identitaire du lieu même dissocié du temps se révèle comme nécessaire à une identité qui ne peut que se situer dans un lieu quelconque. Ainsi, l'attente devient supportable quand elle se subit comme étape

. L'attente-se-veut-créatrice-d'espoir, Si le temps est figé, le lieu reste chargé de possibilités, de quelque chose qui peut arriver. L'inconnu réconcilie la victime à sa temporalité même si cette temporalité en attente est

?. .. ?????? and . ??????????,

. Dans-ce-sens, Ainsi nous observons que le poète est en continuel voyage vers un endroit qui une fois atteint, initie un nouveau voyage, une nouvelle découverte. Ce renouveau porte en soi l'élargissement du sens et permet par le fait de mieux saisir les mystères de l'incompréhensible. C'est un va et vient, un flux et reflux éternel entre le Soi et le Soi qui « s'étrange », mais retrouve sa vraie nature. Ce qui porte le poète à trouver un lieu imaginaire qui dépasse son temps

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M. Darwich and . Murale, , p.10

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.301

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.89

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3

, Je marche, je me présente à moi-même : Tu es

, Alors la mort, peut attendre dans son exil ce Moi lui-même attendu par la mort, afin que ce Moi achève un entretien avec le reste de sa vie. La mort peut donc venir après cet achèvement du retour à soi, du retour de la naissance. Cet achèvement est en soi la mort

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M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.304

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.93

, Mahmoud Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.321

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.108

. Libéré, Au cours de son hospitalisation Darwich dit : « Mon plus grand souci durant cette période était la peur de perdre ma capacité à écrire de la poésie. Je peux vraiment affirmer que la poésie était tout le temps présente, malgré les douleurs et la souffrance qui laceraient mon esprit et mon corps

, Par conséquent, on dirait que la poésie, et la poésie seule, est l'essence de ma vie? je dirais

, Essence de la vie, seul le vers poétique permet non d'éliminer la dualité du Moi, mais de la nommer, et par le fait, de la rendre compréhensible, déchiffrable, tout en y suggérant un sens. Par le fait, à la question que pose Darwich à son Autre qui ne lui répond que pas une autre question : il peut dorénavant répondre et affirmer « je suis l'étranger avec toute la puissance que me donne ma langue

. .. ?????-?????????-???????-????-????:?-??????, . ????, . ???, . ????????, . ???? et al.,

, Publié en arabe dans le magazine saoudien Majalla et dans la revue anglaise Banipal, Carnets de l'IISMM, p.51, 2000.

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.67

M. Darwich and . Murale, , p.34

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.22

, Génératrice de sens, la langue se transforme par le fait, en génératrice du réel, de l'espace et du temps et par le fait de l'identité. Par la force de la langue, le Moi-étranger prend distance de l'existence et se contemple

. ??????, . ????????, . ???????, . .. ????, . ?. ????? et al.,

M. Darwich and . Murale, , p.13

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.124

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.572

, Notre traduction

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.351

. Ibid, Mon identité, ma langue. Moi? et moi, p.473

, O ma langue ! Serai-je ce que tu seras ? A mon que toi, ma langue

, Tout devient poésie et parole, par le fait, le poète peut dépasser la dualité déstabilisante du Moi. Il se conçoit par rapport à la potentialité à être dans l'avenir comme il le souhaite, ou comme il se veut être. C'est une ouverture hors de cette situation éphémère. Cette affirmation se veut et ne peut se concevoir que comme un état donné. Darwich vit en poésie, son identité c'est la poésie. Le poète chante une liberté éternelle, qui le délivre même du poids de son nom. Il se situe dans l'entre deux de l'absurde, en état de suspens. « La vie commence par la souffrance, et finit par la souffrance, la souffrance de la mort ? Durant cette amère expérience, j'ai graduellement recouvre la conscience, Soi +) le poète retourne la situation et c'est lui maintenant qui interroge la mort, p.970

, le Soi se regarde, se retrouve et se reconnaît. Cette reconnaissance dans la recherche solitaire donne forme au lieu. Le lieu de même devient comme produit de la recherche dans le sens qu'il devient chemin

, Ce chemin s'élargit, devient espace vital et identitaire au fur et à mesure que s'élargit

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.129

M. Darwich, Comme des fleurs d'amendier ou plus loin, trad. Elias Sanbar, p.89

, Après un long exil, Darwich revient sur la terre de Palestine. Mais après ce retour, il aperçoit que ce retour est un nouvel exil. La maison est exil, p.50

. .. ???????-????-?????-???????,

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. Maintenant,

, On ne revient jamais à un paradis perdu. Précisément, puisque celui qui revient n'est plus le même que celui qui est parti ; de même

?. ????, . ?????, and . ??????, Identité et exil se révèlent en tant que transformation et recherche continuelles. Par le fait, le retour de l'exil n'est pas la retrouvaille d'une identité jadis perdue, car le retour est en soi un nouvel exil. C'est un retour dans le présent de la conscience

?. ?????-?, ?? 973 ???????".? ???? ???????? ???? Si tu reviens seul, pp.dis-toi

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.367

M. Darwich, Comme des fleurs d'amendier ou plus loin, op.cit, p.89

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.223

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.28

D. Ici, Assisi ci, Toujours ici Eternels ici. Nous avons une seul bit

M. Darwich, Comme des fleurs d'amendier ou plus loin, p.125

, Mahmoud Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.179

M. Darwich, Etat de siège, op.cit, p.74

M. Darwich, Les similitudes d'un destin commun sont rappelées, vol.3, p.182

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.120

M. Darwich, Etat de siège, p.16

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.129

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.199

M. Darwich, Etat de siège, p.19

S. Le and . Qu, avec chaque vers, le char recule d'un mètre, c'est parce qu'il impose ses propres règles

, Il essaye d'agir non sur la force du bourreau mais sur sa perception du monde et partant du sens qu'il donne à ses actes. Si le bourreau renie l'humanité de sa victime, la victime quant à elle reste même fragile et impuissante un être humain. Elle fait même preuve de plus d'humanité en s'adressant à son bourreau en situation de déshumanisation. S'il s'adresse à l'autre israélien, le poète montre qu'il ne peut concevoir son identité que par, Et Darwich refusant de rester une victime passive tente de pousser le bourreau à enlever le voile qui couvre ses yeux

, « La façon dont un homme accepte son destin et toutes les souffrances qu'il engendre ; la façon dont il porte sa croix, lui donne amplement l'occasion -même dans les circonstances les plus difficiles -d'ajouter un sens plus profond à sa vie. Il peut rester courageux, digne et désintéressé, ou dans le combat acharné pour l'auto-préservation, il peut oublier sa dignité humaine

, Darwich garde son humanité voire même un surplus d'humanité qu'il cherche à montrer à son ennemi qui lui par ses actes a perdu son humanité. Le compositeur américain Garrett List qui a mis en musique le recueil État de siège confesse : « Ce qui m'impressionne le plus chez lui

M. Darwich, Etat de siège, p.56

, The way in which a man accepts his fate and all the suffering it entails, the way in which he takes up his cross, gives him ample opportunity-even under the most difficult circumstances-to add a deeper meaning to his life. It may remain brave, dignified and unselfish. Or in the bitter fight for self-preservation he may forget his human dignity and become no more than an animal, p.67, 2006.

. Lui, nous nous interrogeons sur nos émotions et nous plongeons dans nos contradictions, p.1003

, En même temps, le poète se protège en fait pour ne pas tomber dans l'inhumain. Ne pas justifier les actes de l'ennemi, c'est en même temps un refus de justifier ses actes ou ses réactions qui pourraient être inhumaines de même. Les morts son égaux devant la mort, la victime aussi bien que le bourreau. Darwich affirme ainsi que, dans les moments la violence, de rage et de guerre, la victime malgré tout ce qu'elle subit demeure responsable devant son devenir de préserver son humanité

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. Par-le-fait, la victime rappelle à son bourreau que l'identité n'est point vengeance, et que la souffrance subie ne justifie en aucune manière la souffrance infligée à l'autre

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C. Bédarida and L. Monde, , pp.28-29

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.138

M. Darwich, Etat de siège, p.34

, temps de brutalité, la différence entre bourreau et victime devient troublée

, Il parle de la situation dans laquelle se trouve l'homme, quand il est prison, mais pas de la barbarie du geôlier, pour tenter de lui faire réaliser, que lui aussi en tant qu'humain peut se retrouver dans la situation de la victime, et ressentir la même chose qu'elle. C'est un jeu de miroir que le poète pose devant les yeux de son bourreau, p.privée

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.167

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.170

M. Darwich, Etat de siège, p.64

. Ibid, , p.66

B. Dhillon and . Voix, Revue Europe, N 0 1053-1054, d'encrage identitaire, la victime refuse l'assujettissement dans le sens de lui inculquer une manière d'être, Mahmoud Darwich

, Face au déni d'humanité, qui relègue la vie de la victime dans l'absence

, Cette non-appartenance au monde, est devenue une déshumanisation, produite par la

, La victime est anonyne, banale, La victim? comme la vérité, est relative, p.1012

, Reléguée hors de l'humanité, la souffrance de la victime révèle d'un certain relativisme. La question n'est plus celle de la souffrance en soi, mais c'est une question sur l'identité de celui qui souffre. Pas de la victime en absolu mais de l'identité de la victime. Le droit à la vie de cette victime en particulier est donc un point de vue, une opinion, et non pas un constat encore moins un impératif catégorique, La victime n'a pas de nom jusqu'à même devenir inexistante et absente, l'exceptionnel épouse la normalité

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M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.187

M. Darwich, Etat de siège, p.83

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.253

M. Darwich, Ne t'excuse pas, op.cit, p.55

, « je suis la victime », même si personne ne m'entend. La victime éthiquement solitaire est rendue invisible ; la domination est d'autant plus tragique que personne ne l'écoute. La « solitude éthique », (ethical loneliness) un terme inventé par la philosophe Jill Stauffer 1015 , reflète la double expérience d'être abandonné par l'humanité, p.1016

, Darwich réclame le dépassement de cette solitude éthique et du ressentiment en appelant à la réconciliation avec l'exigence de retrouver le libre arbitre, quand les conditions de dominations imposées par l'israélien nient les fondements de la justice. La capacité du récit poétique permet d'expier la « solitude éthique

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. La,

L. Ainsi and . Poète, peut appeler son adversaire supérieur par les forces des armes à le rejoindre, à reconnaître que c'est lui (le poète) la victime et de créer les vraies conditions de la paix

, Enfin, la question de l'être, que le poète cherchait et essayait sans cesse d'atteindre, porte différentes réponses dans ses poèmes, Murale, il trouve enfin la réponse

J. Stauffer, Ethical Loneliness the injustice of not being heard, Columbia University Press, Jill Stauffer, 2015.

M. Darwich, OEuvres complètes, vol.3, p.199

M. Darwich, Etat de siège, op.cit, p.95

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