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I. Annexe, Il s'agit ici d'exposer plus amplement le travail de classement avec d'autres commentaires issus d'autres épisodes, d'autres saisons ou d'autres plateformes. Pour des raisons de lisibilité et de fluidité, nous avons donc fait le choix d'incorporer en annexes de ce travail, les commentaires correspondant à la saison 2 de la Flander's Company, Tableaux de classement des commentaires par types Les tableaux présentés font suite à ceux proposés dans le chapitre 5, dans la partie « Évaluation

. Mc-neuvillers, Quels noms tu donnerais à ces concepts ? C'était des courtsmétrages ? C'était déjà des web-séries ?

F. Descraques, En fait, le terme web-série, c'est un terme que moi même je ne suis pas sûr de pouvoir identifier à 100%. Pour moi, si c'était un format où il y avait 6

, Je faisais autre chose. La première que j'ai faite s'appelle Frenchman c'était une série d'animation. J'en ai fait 6 après j'ai fait « Ok j'en ai fait 6 c'est bon ». On a fait les Grands débats aussi, même si c'était finalement un format d'improvisation et ça pour le coup, c'était tellement simple à faire qu'on a pu en faire 30. Et on continue encore maintenant. Pour moi c'était plus ou moins des webséries, même si maintenant on dit que les web-séries c'est plus clairement de la fiction, Et le but à chaque fois, c'était de faire 6 vidéos dans le même format, et après j'arrêtais

. Mc-neuvillers, Oui, il y a cet aspect sériel, l'histoire se suit avec un récit. Là ça n'était pas forcément le cas du coup ?

, Même si Frenchman c'était des sketchs, il y avait quand même une continuité. Le Visiteur du futur à la base, c'était des sketchs, François Descraques : Non, pas forcément

, Les trois premiers épisodes c'est juste 3 sketchs indépendants. Les sketchs ça a toujours été un truc que j'aimais bien faire, mais ce que je voulais vraiment faire c

, On a créé des personnages forts et une situation forte parce que c'était un sketch, et il fallait que ce soit une formule. Et très vite on s'est dit « Ok maintenant qu'on a la formule, Mais le problème du sériel, c'est que si tu t'embarques direct dans un truc très ambitieux, très vite tu te perds, tu t'emmêles les pinceaux

. Mc-neuvillers, quelle forme ça prend ? François Descraques : Frenchnerd maintenant c'est une boite de production dont les associés sont moi, Slim, Anaïs Vachez et Thibault Geoffray. Maintenant on est coproducteurs de la chaîne YouTube Frenchball avec Endemol. C'est une entité qui nous François Descraques : Oui, il y a une famille qui vient nous voir souvent et tous leurs enfants, Pour en revenir à Frenchnerd, pour toi aujourd'hui

, Est-ce que c'est arrivé -par exemple comme ça a été le cas pour la refonte du site du Visiteur du Futurque des fans aident vraiment, concrètement, à ce genre de chose?? François Descraques : Celle qui a refait le site c'est Marie Lemaitre. Maire Lemaitre à la base c'est une fan que je connaissais depuis longtemps, dont le métier est webmaster. On se crosait régulièrement et au bout d'un moment, elle a pris les rênes du forum Frenchnerd. Donc c'est elle qui a refait le site avec mes indications, mais c'était son oeuvre. Mais oui j'ai beaucoup collaboré avec? Et c'est elle qui à chaque fois qu'on a besoin de figurants, nous fait une liste, et nous dit « J'ai ça, j'ai ça, j'ai machin, j'ai lui? Si vous voulez du jeune, j'ai machin, si vous voulez du grand j'ai machin ». Donc oui, il y a une vraie collaboration directe. Plus récemment, des fois, sur certains tournages, MC Neuvillers : J'imagine oui. Dans la communauté Frenchnerd il y a aussi beaucoup de gens qui suivent l'actualité sans forcément faire partie du forum

. Mc-neuvillers, Oui j'ai vu qu'il y a des making-of pour la première saison

F. Descraques, Oui ça c'est un gars que j'ai connu par internet. Il m'a envoyé un message, j'aimais bien ses vidéos. Il m'a demandé s'il pouvait passer faire un making of j'ai dit « ok ». Lui, il a fait les making of de la saison 1 surtout

. Mc-neuvillers, Est-ce que ce sont plus que de simples fans ? Ils contribuent à l'identité Frenchnerd ?

F. Descraques, :. Ah, and . Oui, Il y a surtout des artistes, des dessinateurs, des dessinatrices, vraiment très forts, même si ce n'est pas vraiment leurs corps de métiers, il y a vraiment des gens de talent qui ont beaucoup apporté au Visiteur. Dans les fans arts, j'en ai reçu tellement, et il y en avait des tellement bien? En fait Le Visiteur du futur, c'est une série qui a commencé de façon très humble, et les fans ont toujours eu un train d'avance sur l'ambition de la série, sur le rendu visuel. Ce qui fait que, même quand la série se passait encore dans ma cuisine, des gens dessinait le futur « post-apo » tel qu'ils l'imaginaient. Et moi ça m'inspirait, ce qui fait que je me suis toujours dit « Quand j'aurais les moyens, il faudra que ça ressemble à ça

. Mc-neuvillers, Notamment les dessins d'une jeune fille que j'ai reçu à Nantes, à la fin de la saison 3. C'était une imagination de la saison 5. Elle avait dessiné les personnages tous dans le futur. Il y avait Raph dans le futur avec une cape? Et je vois les dessins et je fais « Ok ça c'est la prochaine saison. C'est la prochaine saison et je les veux tous dans le futur, Ça a eu une vraie répercussion sur l'écriture ? François Descraques : Oui, oui, totalement

, MC Neuvillers : Ça, est-ce qu'elle l'a su par exemple ?

, ça m'a vachement influencé, leurs capes et tout? ». Et comme je les ai tous mis dans mon? En fait j'ai un bureau à Ankama, où j'ai un mur entièrement recouvert de dessins, et donc comme j'ai passé 2 ans là bas à voir ces dessins, ça m'a pas mal? MC Neuvillers : Pour en revenir au Visiteur du Futur justement, comment l'histoire t'est venue ? Est-ce qu'il y a des inspirations en particulier ?, Je sais qu'il y a beaucoup de personnes -et je reprends les commentaires -qui disent que ça leur fait penser à Dr Who

F. Descraques, Dr Who ce n'est pas du tout une référence de base parce que je ne connaissais pas quand j'ai créé la série. Je l'ai connu après. Pour moi la référence la plus simple, c'est Terminator, le premier

, On s'est dit « C'est un gars, il a pris les premières fringues qu'il vraiment les commentaires qui m'ont influencé puisque? À partir du moment où les gens commençaient à poser des questions, à dire « Mais d'où il vient ? » « Pourquoi il est blessé ? », des trucs où nous on avait à moitié les réponses. Le fait qu'ils posent les questions, je me suis dit « Ok il y a un univers au-delà de la vidéo qu'il faut gratter. » Et donc j'ai dis « On va essayer d'apprendre à faire ça ». Donc j'ai écrit les 3 d'après, 4-5-6? et je me suis dis « On va ajouter un personnage, un policier et on va comprendre que le policier et le visiteur, ils sont un peu ennemis ». Et à la fin du 5 il est embarqué et je me suis dis « On va tester un truc, Terminator, le gars qui vient du futur qui prend des habits? Et nous on s'est inspiré de ça avec Florent

, Et à ce moment là Dailymotion? c'était la première fois en fait que Dailymotion mettait en avant régulièrement la même vidéo. En fait Dailymotion à cette époque là c'était les seuls, la seule plateforme qui mettait en avant des gens. Ils m'ont mis en avant, mais ils m'ont dit « D'habitude on ne met pas deux fois en avant la même vidéo, Pour moi les épisodes 4-5-6 c'était pour tester si les gens continuaient à suivre, même si on changeait les règles

. Mc-neuvillers, Mais alors justement, comment cela s'est-il passé ? Parce que tu as choisi de le mettre sur Dailymotion. Est-ce que c'était pour cette raison ?

, Ce n'était pas un endroit où tu pouvais émerger. Et il n'y avait que Dailymotion qui, s'ils te mettaient en home page, tu pouvais avoir 100 000 vues, ce qui était énorme à l'époque. Et Dailymotion, il y avait un gars qui regardait les vidéos, comme ça, un humain, et qui disait « Ça j'aime bien, ça j'aime moins ». Et ce gars là m'avait remarqué. Il s'appelle Frédérique Fleurier, et il a changé la vie de beaucoup de gens, ce gars là a découvert tout le monde. Il a découvert Norman, François Descraques : À cette époque là en fait, 2009.

L. Donc-À-cette-Époque-là, . Fait-d'être-vu-par-ce, . Là, and . Qu, il te mette en avant? sachant qu'à l'époque on pouvait pas gagner d'argent sur internet. Dailymotion ne donnait pas d'argent. Donc en fait, on faisait ça juste pour être vu quoi. me suis piégé ». Après j'ai du me sortir de mon propre piège. C'est comme ça que j'ai écrit la saison 1. La saison 2 c'était différent parce qu'elle a été écrite en plusieurs temps

, Et donc j'ai fait les trois premiers épisodes, c'est pour ça que ça s'appelle « Reboot, partie 1, partie 2, partie 3 ». C'était tourné, écrit et réalisé en même temps et en plus ça a été fait dans le plus grand secret. À l'époque où on pouvait faire ça. On a tourné ces trois épisodes juste après la saison 1, mais peut-être juste deux mois après la saison 1, alors que personne n, Je savais que Ankama était le seul producteur qui pourrait comprendre le Visiteur, mais je savais qu'ils avaient besoin d'une preuve visuelle que ce n'était pas juste une série amateur

J. Expo and .. ,

, C'était génial parce qu'on avait prévu le coup et les gens étaient là à dire « Bon est ce qu'il y aura une suite ? » et on fait « Vous voulez voir le teaser ? » et les gens ont fait « Quoi ?? » et on fait « Ouais

. Mc-neuvillers, Oui c'était une qualité complètement différente

, François Descraques : Surtout par rapport au fait que 4 mois avant, c'était dans mon jardin tu vois. Et donc ça on les a vraiment mis sur le cul

. Mc-neuvillers, Mais comment êtes-vous passés de dans ton jardin

F. Descraques, Mais c'était pas compliqué en fait, parce que le matériel on l'a emprunté, on l'a loué. C'était des trucs que j'avais que je voulais pas utiliser, parce que je savais que c

. Mc-neuvillers, Ankama ils ont mis un an avant que j'ai un rendez-vous avec eux. Entre le moment où j'ai fait ces épisodes et le moment où ils m'ont vu, il s'est passé un an. Et j'ai senti le temps passer et j'ai fait « Merde ». Et on s'est dit « bon, on a qu'à les mettre sur internet » sauf qu'on s'est dit si on les met sur internet au bout d'un moment les gens ils vont dire « Bon ben la suite quoi ». Le problème, c'est qu'on peut pas faire la suite de la saison 2, tel qu'on a commencé la saison 2. Ce n'était pas possible. Donc j'ai re-re-rechangé le paradigme, j'ai fait « On va refaire une équipe réduite mais on va essayer d'avoir la même qualité d'image que le début de la saison 2 alors qu'on sera que trois personnes, Et que tu étais dans l'expérimentation ? François Descraques : Voilà. Et puis j'ai dit « Ok maintenant on peut les utiliser » et j'ai loué un peu de matos mais c'était pas

. Mc-neuvillers, François Descraques : En fait la plus grosse mauvaise expérience tournage de toutes les saisons qu'on a faites, c'était le début de la saison 2, c'était ce côté

:. Mc-neuvillers, Très pro ?

, Et quand on est repartis à l'épisode 4, 5, 6 de la saison 2, on s'est dit ok on tourne un épisode par jour, et on avance dans le truc au fur et à mesure et on verra. On verra qui seront les méchants, on verra, François Descraques : Oui, et surtout trop nombreux. Trop de gens et trop de gens qui parlent, qui donnent leur avis, vol.8, p.9

, On y va ». Et chaque fin de saison c'était ça en fait, chaque fin de saison tout le monde pleurait parce qu'on se disait « c'est la fin ». Et c'est ça qui a permis à la série d'être une belle série, c'est qu'elle n'est jamais devenue un automatisme pour nous, elle a toujours été à deux doigts d'arrêter. Et donc la saison 2 a été faite comme ça et en parallèle il s'est passé un an. J'ai pu voir Ankama au bout d'un an, et chez Ankama ils m'ont fait « Ok » et j'ai fait « Ok pour quoi ? » « Ok on veut bien le faire » « Mais faire quoi ? ». Et ils m'ont dit « On veut saison 3, saison 4, une BD et d'autres choses si on a le temps ». Très bien. Et ils me disent « Combien ça coute une saison ? » « Ça coute tant ». J'ai sorti vraiment un chiffre très estimatif. Ils m'ont dit « On peut les mettre, là où tout d'un coup j'ai commencé à dire « Ok maintenant je sais que les méchants c'est eux » et c'est là que j'ai commencé à préparer la fin

, Et donc la saison 3 c'était 2 épisodes de 13 minutes, le format on l'augmentait à chaque fois. J'avais une vision de la fin mais qui changeait au fur et à mesure. La saison 3 est tournée par bloc de 2 épisodes, 1-2, 3-4 et il n'y a que les épisodes 7-8-9-10 qui ont été tournés vraiment en même temps et où là j'étais obligé de savoir la fin. Après pour la saison 4, là pour le coup je savais que je voulais tourner dans un lieu que je voulais créer et qu'on ne pouvait pas tourner, revenir, tourner, revenir, jours d'affilées, et 5 jours d'affilées. Et donc j'écrivais à chaque fois l'équivalent de 2 épisodes tournées sur 5 jours

, C'était la première fois que les acteurs recevaient un scénario de 200 pages où il y avait toute la saison -de 130 pages plutôt -et où ils pouvaient savoir de A à Z ce qu'il se passait et où, tous les jours, on tournait un bout de l'épisode 2, un bout de l'épisode 10

, C'était notre premier gros tournage crossborder comme on dit, on dit crossborder, où tout est mélangé

. Mc-neuvillers, Finalement Le Visiteur a eu du succès très rapidement, ça a rencontré un engouement assez rapide

, Le succès qu'on avait au début c'était un succès lié au fait que c'était une sorte de mode, de tendance, de truc genre « C'est rigolo ces vidéos, François Descraques : Oui, mais ça a toujours été progressif

. Mc-neuvillers, Sais-tu si les premiers épisodes du Visiteur du Futur ont été vus par

F. Descraques, En gros Le Visiteur du Futur c'était la première vidéo un peu buzz que je faisais. C'est à dire que c'était la première fois que les gens découvraient

, En gros à l'époque je devais avoir peut être sur mon blog, je me rappelle j'avais 300

, Pour moi c'était énorme. Et avec Le Visiteur du Futur c'est monté à 5000 personnes tous les jours. Beaucoup de gens ont rattrapé, personnes qui venaient tous les jours

, est marrant, c'est une stratégie qui fonctionne beaucoup d'avant mais qui maintenant a moins de sens, mais à l'époque je savais que l'intérêt, même si ça marchait pas, c'est que si une vidéo allait marcher

. Mc-neuvillers, Oui parce que les gens reviennent sur

:. François-descraques, Voilà, donc les gens ont découvert toutes les vidéos en grande partie grâce au Visiteur. Après quand j'entends des jeunes parfois qui me disent « J'ai connu avant, par autre chose » c'est rare tu vois, Mais globalement les gens connaissent Frenchnerd par Le Visiteur

. Mc-neuvillers, Finalement c'est un peu le Visiteur qui a fait que Frenchnerd s'est développé et pas forcément l'inverse. Et à cette époque, pendant la production de la première saison

, François Descraques : En fait très clairement pendant les deux premières saisons

, À la fin de la saison 1 c'est la première fois, c'est Dailymotion qui a organisé une projection au cinéma

, C'est là où ça a un peu changé nos vies parce que, internet c'est cool mais c'est virtuel. Et le fait de voir des gens, ça a beaucoup changé ma perception de la série et du public et donc la première séance Dailymotion a permis ça parce que, nous on ne savait pas ! En plus à l'époque on se disait qu'on allait présenter la saison entière qui était déjà sur internet et le dernier épisode en avant-première. Mais pour nous on se dit « Si ça se trouve les gens ne vont pas venir, D'habitude ils faisaient ça pour faire une sorte d'anthologie de courts-métrages

, Une façon d'être honnête, pour eux d'avoir un suivi de notre parcours et de ne pas mentir aux gens sur ce qu'on devient. D'avoir toujours dit « Nous on veut être professionnels, Et 3 mois après on s'est dit « Il y a le Japan Expo » et on a été beaucoup aidé par des François Descraques

. Mc-neuvillers, Eux se revendiquent comme amateurs

, François Descraques : Oui, eux ils ont vraiment eu un parti pris très différent, eux ils revendiquent qu'ils sont amateurs, que ça n'est pas leur métier, qu'ils ne veulent pas travailler avec d'autres boites de production. Nous on a toujours dit, Quand on a commencé on était des étudiants et on voulait être professionnels, et on voulait produire la série mais on savait pas comment et on voulait faire des trucs pro

. Mc-neuvillers, Vous n'avez jamais caché que ce serait un tremplin ? François Descraques : En fait pour nous c'était une carte de visite

. Mc-neuvillers, Pas un tremplin mais une vitrine

:. François-descraques, Oui c'était ça pendant deux ans, même les deux ans où la série a été autoproduite ça m'a permis d'avoir du taff ailleurs. Les gens venaient me voir en me disant « Ah tu fais le Visiteur, on a besoin de toi pour faire ce genre de vidéo ». Donc ça m'a permis moi de voir à côté et mes copains d'avoir aussi une vitrine

. Mc-neuvillers, Est-ce que tu penses que le fait d'avoir été honnête, de dire « Je veux devenir professionnel » a aidé au succès ? Quand je lis les commentaires je vois une certaine bienveillance des gens. Ils vous appellent des amateurs même

, François Descraques : Oui complètement

. Mc-neuvillers, Pour en revenir à l'autoproduction, ce qui est fait sur le web a souvent tendance a être rattaché à de l'amateurisme

, Pour une communauté de gens le mot amateur c'est un compliment, tu es amateur ça veut dire que tu aimes ce que tu fais et c'est comme ça que se positionne Noob. Dans ce cas là, oui. Mais dans ma tête, j'étais peut être un peu naïf mais je me disais toujours « C'est pro, c'est pas le top mais c'est pro quand même dans le sens où c'est quand même présentable ». J'essayais de faire que les acteurs jouent bien, que ça ait du sens, que ce soit rythmé, qu'il y ai pas de fautes de son, même si c'état cheap je voulais pas que ce soit vraiment irregardable. Je pense que les gens ne s'en rendaient pas compte, François Descraques : Non. C'est marrant parce que le mot amateur il peut être à double tranchant

, Ce que les gens veulent dire par amateur ? François Descraques : C'est horrible de dire ça mais en fonction des gens je dis « Oui je suis amateur » ou « Oh non je ne suis pas amateur ». Je m'adapte en fonction de la personne que j'ai en face

, le système de l'autoproduction, est-ce que tu le vois comme un circuit de production à part qui s'est développé aussi grâce au web ? Est-ce que c'est un système D, ou une transition ? François Descraques : Ça dépend. Pour moi tous les grands cinéastes ont tous fait des courts-métrages, MC Neuvillers : J'imagine que c'était la seule option au départ mais

, Moi ce que je trouve bizarre, c'est que maintenant il y a une nouvelle génération qui se dit « Je vais commencer mais je ne vais pas mettre d'argent de ma poche, je vais directement demander par kick-starter, Je trouve ça rapide comme façon de faire

, Des fois j'en parlais à des gens « Pourquoi tu demandes de l'argent alors que tu as fait zéro preuve ? » ils me disent « Ben ouais mais comment tu veux que je commence ?

, Il faut que d'autres gens leur donnent de l'argent. Et internet permet ça. Je trouve ça étrange. Nous même si on était autoproduit, on était pas payé. Les t-shirts ne nous permettaient pas de vendre assez pour payer les gens comme si c'était un taff. Ça payait la bouffe. C'était vraiment sur notre temps libre. Pour les acteurs ça allait, ça leur prenait un dimanche toutes les deux semaines, trois semaines, Et tu as une nouvelle génération pour qui c'est pas naturel ça

, C'est du temps que je prenais pour moi

. Mc-neuvillers, Tu penses que ce manque de moyen qui a influé sur les tournages a été bénéfique quelque part ? Au niveau de la création par exemple ? Est ce que ça a donné une touche

, Donc finalement c'est ça qui a permis à la série d'être aussi originale et décomplexée. C'est de se dire on sera jamais produit et ça passera jamais à la télé [rires] c'est raté finalement. L'objectif de base a été raté, François Descraques : L'écriture a été faite dans l'optique de ne pas être produit

, Quand 5 ans plus tard j'ai vu à la télé les premiers épisodes de la saison 1, j'ai fait « C'est une blague, c'est vraiment une blague. C'est trop drôle

. Mc-neuvillers, Chaque saison est un peu une nouvelle série. Je n'ai pas eu l'impression d'avoir fait un truc pendant 5 ans. Je pense avoir créé un univers qui me permet d'exprimer plein de choses. Ça c'est ma plus grande fierté d'avoir créé un univers avec ses cohérences, ses réseaux de personnages qui non seulement continue à vivre dans François Descraques : Non rien, rien du tout. Ça a été réellement la continuité directe de ce qu, Tu le vois comme ça aujourd'hui ? François Descraques : Pour moi c'est très délicat, pour moi c'est comme si on avait fait 4 séries

. Mc-neuvillers, Très clairement le budget c'était un budget pour le web. Le Studio 4 fonctionne comme une entité de production, ils ont un fond développement de l'état pour faire des trucs internet. Mais des fois, ils le mettent à la télé mais en seconde fenêtre, Aucune adaptation pour la télévision ? François Descraques : Aucune

. Mc-neuvillers, L'année dernière pendant un festival à La Rcohelle, l'équipe de Studio 4 -pas spécifiquement pour le Visiteur -disait qu'il devrait y avoir sûrement à un moment, un travail sur certaines web-séries, de refonte

, François Descraques : C'est marrant parce que Les Opérateurs on l'a vraiment écrit avec eux, ils ont validé les synopsys, les séquenciers, les dialogues et on devait aller dans leurs bureaux

, C'était un peu plus cloisonné, même si on a été quand même assez libre. Et sur le Visiteur du Futur c'était en mode « Ok allez

, Donc en fait c'est ouf comment, en fonction de la série et en fonction du rapport qu'ils ont avec les prod et en fonction de l'avancée du projet sur lequel ils sont

, MC Neuvillers : tu n'as jamais eu peur que ça dénature l'esprit

, J'ai toujours eu peur de ça mais j'ai toujours dit « Laissez moi faire ». Le truc c'est qu'on avançait tellement vite, la stratégie c'était de leur dire « Il faut qu'on tourne, dans deux semaines, François Descraques : Pour le Visiteur en fait ce n'était jamais

. Mc-neuvillers, Comment ça a été pris ? Dans les commentaires il y a cette notion de mérite, « Ils méritent de passer à la télévision » et en même temps il y a un public qui voit la télé pas forcément, Tu parlais du fait que vous étiez très honnête que vous montriez l'envers du décor à votre communauté

, En fait ceux qui regardaient sur internet ne regardaient pas sur la télé

. Mc-neuvillers, Il y a deux publics ?

, François Descraques : Oui, disons que la télé, c'était des gens qui avaient déjà vus la série et qui se disaient « Allez on se fait un marathon

. Mc-neuvillers, Un peu, quelques uns, mais pas tant que ça. Personne n'a eu l'impression, vu que la série a toujours été disponible gratuitement sur internet, les gens n'ont pas eu l'impression qu'il y a eu un moment où « Vous avez changé, Il n'y a pas vraiment de gens qui sont venus de la télé

. L'erreur-qu'avez-faite-nerdz, Nerdz ils ont fait une saison 4, produite et il se sont dit « vu que la saison 4 est produite, elle sera payante sur internet ». Et là les gens ont rejeté ça en masse. Tu peux pas habituer les gens à un truc et en changer en cours de route. Donc pour nous la série, c'était simple, on l'a commencé gratuite, on la finissait gratuite. Par contre, si on change de format, si on change de support, c'est pas pareil. C'est pour ça que quand on a fait la BD

. Mc-neuvillers, Et là ils étaient d'accords ?

, Et là je me suis pris la tête avec des gens qui disaient « ouais vous trahissez l'esprit d'internet en faisant des produits dérivés ». Et là je lui ai dit « mec, tu sais que faire un roman, 1) c'est un rêve pour moi et 2) quand tu lis tes romans d'habitude, tu les vole ? Ben voilà, c'est pareil, François Descraques : C'est marrant parce que la BD il n'y a pas eu de problème. Par contre le roman, les gens étaient un peu vénère

, Eux je les défonce

. Mc-neuvillers, Est-ce que tu vois cela comme des produits dérivés justement ou comme une forme de transmédia ?

, François Descraques : Non ! Justement, c'est ça le truc. Eux ils disent produits dérivés, moi je leur dis non. Un produit dérivé c'est une tasse. Mais là

, MC Neuvillers : C'est une déclinaison ?

, François Descraques : Oui ! Surtout c'est la suite. La BD on s'est pas dit « On va faire la saison 1 en BD », mais non, c'est une aventure à part entière

. Mc-neuvillers, Donc c'est du transmédia ? François Descraques : C'est du pur transmédia

. Mc-neuvillers, Est ce que c'est parce qu'on vous l'a proposé à un moment ou est ce que c'est une façon de pallier aux attentes ?

, On nous l'a proposé et puis il y a des histoires qu'on ne peut pas mettre dans le Visiteur et d'autres formats permettent ça, François Descraques : Les deux. C'est deux trucs

, Et aussi on voulait changer un peu le point de vue. Le roman La Meute c'est le point de vue du docteur Henri Castafolte donc on a une histoire qui est entièrement du point de vue de Henry, racontée par Henry et comme c'est écrit par Slim, c'est important qu'il se l'approprie. Donc chaque fois ça nous

. Mc-neuvillers, On parlait de Noob, et du côté amateur, une fois que vous avez été

F. Descraques, Alors oui et non parce qu'en fait, moi j'ai été assez franc. Les making of servent à ça. Ils servent à montrer comment on tourne. Et on ne cache pas comment on fait les choses. Il y a des gens sur internet qui cachent, qui font semblant

:. Mc-neuvillers, D'être amateurs ?

, un sujet de discussion avec beaucoup de gens d'internet, j'en ai parlé beaucoup avec Mathieu Sommet, lui est beaucoup là dedans, c'est lui fait Salut les geeks. Le côté mentir à son public, créer un décor de ta chambre, faire croire que c'est ta chambre alors que c'est un studio de tournage, François Descraques : Oui. Tu vois de quoi je parle ? Moi c'est un truc qui m'a pas mal choqué ces derniers temps et c'est devenu

, Nous on les montre les 40 personnes et on les interview. « Lui il fait ça, elle, elle fait ça et son métier c'est important vous savez » et on montre aux gens qui fait quoi, et pourquoi c'est important d'avoir ces gens là, et que François Descraques : Déjà ça comble un vide, ce qui fait que si tu fais une web-série en te disant « Le but c'est que je sois diffusé à la télé » je pense qu'elle va pas forcément marcher. Parce qu'elle va « sentir » télé et tu vas pas profiter de toutes tes armes que tu as d'internet. Il faut assumer, si c'est une web-série, si tu veux faire une série télé va voir des gens de la télé parce que tu auras plus de chances de le faire, MC Neuvillers : D'un côté l'autoproduction est presque devenu « bankable » pour certaines personnes ? En tout cas l'image de l'amateurisme ? François Descraques : Voilà exactement. C'est comme si nous on refaisait les premiers épisodes du Visiteur du Futur avec des caméras Red mais qu'après on détériorait et qu'on faisait croire que c'était « Oh la la, on est vraiment entre copains » alors qu'en fait derrière nous y a 40 personnes

, Entretien réalisé le 18 mars, 2016.

. Mc-neuvillers, Pourriez-vous me dire quelques mots sur votre parcours et sur votre arrivée sur le projet Studio 4 ?

, comme toute bonne éditrice, 3 ans de stage dans une maison d'éditions. Il se trouve qu'un peu par hasard, mon premier job a été d'aller à France TV Distribution, qui est une filiale commerciale. J'étais assistante éditoriale dans le service livre de FTD et mon job c'était, avec mon responsable, d'essayer de faire des livres à partir d'émissions de télévision du groupe France TV. Je suis arrivée à la télévision vraiment par le biais du livre et on a fait ça à peu près un an

, et qui est une direction qui est comme une antenne, c'est-à-dire qu'on a un budget pour produire du contenu, des programmes et nous, nos programmes, sont uniquement numériques. Donc ils prennent plein de formes : c'est de la web-série, des applications, des sites expérimentaux mais c'est en gros tout ce qui ne va pas à l'antenne. J'ai été embauchée en tant que responsable Studio 4. Il y a, en gros, 2 missions principales : c'est à la fois la gestion opérationnelle de la plateforme, donc mettre en ligne les vidéos sur YouTube, montrer toutes les vidéos, il y a pas mal d'opérationnel, Je suis arrivée en interne au sein des Nouvelles Écritures qui est une direction qui a été créée il y a 5 ans maintenant

. Mc-neuvillers, Le Studio 4 a donc été créé en même temps que Les Nouvelles Écritures ?

, Ségolène Zaug : La mise en ligne officielle a été en octobre 2012, 2012.

, Mais la Direction a été créée un an avant, à peu près, et l'année a servi à développer et produire les premières web-séries qui ont été mis en ligne sur Studio 4 ; 4.0 à l'époque, entre temps on l'a renommé Studio 4. Les projets en tant que tels ont été initiés dès le début de la création de la Direction mais la plateforme en tant que telle

. Mc-neuvillers, Pour en revenir aux acquisitions, le fait de choisir Le Visiteur du Futur comme première acquisition, c'est quelque chose de symbolique ou c'est simplement parce que ça marchait bien ?

, Moi quand je parle d'acquisition c'est plutôt un travail de curation, c'est-à-dire, identifier à l'étranger des web-séries qui sont pour nous dignes d'intére?t pour différentes raisons et de qualité. Et du coup, là ça reste une acquisition très classique comme à l'antenne ou? on paye à la minute et on a le droit de diffuser ces web-séries sur notre site. Pour nous Le Visiteur du Futur c'est une coproduction parce qu, Ségolène Zaug : En vrai, ça n'est pas trop une acquisition. C'était une web-série autoproduite pendant 2 saisons et on est rentrés en co-production sur les saisons 3 et 4. de saisons

. Mc-neuvillers, Mais le fait que ce soit, je crois la première

, Ségolène Zaug : Non, la toute première c'était Les Opérateurs, mais qui a été créée par

F. Descraques, Je n'étais pas là à l'époque, mais je pense qu'il y a eu un appel à projet à mon avis, et c'est comme ça qu'on a rencontré cet auteur là, François Descraques, qui est venu avec tout son collectif dont Slimane-Baptiste Berhoun, Raphaël Descraques et tous les autres comédiens et gens qui travaillent pour

. Frenchnerd and . Ça, était une des plus belles rencontres parce que maintenant, chaque année, on fait un nouveau projet avec toute l'équipe parce qu'on s'entend bien et parce qu'on a les me?mes affinités et la même façon de travailler. Là c'était une vraie découverte

, mais je suppose que les gens de l'époque, qui sont encore là aujourd'hui, ont apprécié la qualité de l'écriture, de l'histoire, la fac?on de réaliser de Franc?ois sans aucun moyen à part juste son temps libre sur ses week-ends

. Mc-neuvillers, Est ce qu'il y a parfois une réticence de la part de certains créateurs que vous approchez ? Il y a des appels à projets mais j'imagine qu'il y a aussi des contacts directs avec des créateurs parce qu'une web-série marche bien ou que vous la trouvez intéressante

, Ségolène Zaug : C'est un peu malheureux mais on n'a pas eu tant que ça à aller chercher des gens, parce qu'on est tellement sollicité, on nous envoie tellement de trucs, on pourrait ne pas aller chercher des gens. On aurait quand même assez de web-séries

. Non, Après, jamais auprès des producteurs parce qu'ils sont en demande de financements, et auprès des auteurs, des fois ils posent des questions, les gens ont peur qu'on les empe?che de faire ça ou ça

. Mc-neuvillers, Malgré tout, ça reste affilié à une chaine de télévision, à France TV, il y a quand même un rapport assez ambigu à la télévision

:. .. Ségolène-zaug and . Oui,

. Mc-neuvillers, De la part du public, je le lis parfois dans certains commentaires, certains se posent comme contre-public de la télévision, on veut rester sur le web, et la télévision

, Et nous même on se pose juste les mêmes questions qu'eux, et humainement parlant ça se passe à chaque fois bien, et ce n'est pas un point négatif d'e?tre France TV. Déjà pour une raison très simple, c'est qu'on en finance, on a du budget donc ça ils ne disent pas non très concrètement. Et vraiment, humainement, ils ont compris notre démarche, qu'on est là pour essayer de renouveler les fac?ons d'écrire, les auteurs et les fac?ons de raconter des histoires donc ça les branche, ils ne prennent ça comme un challenge. Le fait de passer à la télé, depuis le début, on ne leur dit jamais que c'est une promesse en soi parce que d'une part, ils s'en fichent complètement, et de deux, nous mêmes on ne peut pas le garantir. On n'est pas la télé, on ne gère pas les projets, la programmation nous intègre. On met en relation les gens et des fois ça ne donne rien, Ségolène Zaug : C'est su?r. Tous ces gens là, la plupart ne regardent pas la télé. Ils ont compris que nous au sein de France TV

, MC Neuvillers : Concrètement, comment se passe une co-production ? Au niveau du financement ?

S. Zaug, Après il y a des petites bagarres mais vraiment pas souvent. On rencontre la personne qui nous l'a envoyé, cette personne là ce n'est pas forcément un producteur. On a toujours été dans la démarche de rencontrer les auteurs directement, En gros le schéma un peu classique : on nous envoie un projet, on a une adresse mail toute simple que tout le monde connaît [rires] et on reçoit vraiment beaucoup de projets, mais pas que de la web-série, on reçoit plein de trucs

, Ségolène Zaug : Les producteurs, c'est souvent les me?mes personnes parce qu'ils ont compris comment on fonctionnait, après les auteurs on en reçoit tout le temps des nouveaux

. Mc-neuvillers, Non je voulais dire, auteur et producteur, il y a encore beaucoup de projet où le créateur, en cas de besoin, monte une structure de production

, Donc, si la rencontre se passe bien et s'il n'y a pas de gros problèmes, on décide de faire un développement d'écriture. Ça, c'est le même processus qu'une chai?ne de télévision par contre. Ce n'est pas très orignal. Ça veut dire que nous, France TV et un producteur, Ségolène Zaug : Oui, oui bien su?r

, Après selon les projets, des recherches de décor si c'est vraiment crucial dans la série, ce genre de trucs. À la fin du développement d'écriture, tout le comité éditorial qui avait choisi le projet relis tous les livrables, c'est toujours des décisions collectives chez nous, et donc là, 3 options : soit on décide pour différentes raisons que le projet n'est pas satisfaisant, qu'il ne peut pas aller en production auquel cas on n'arre?te là. Ça n'arrive, pas très souvent mais ça arrive. Deuxième option : c'est génial, on est tous emballés et on part en production. Et une étape un peu intermédiaire : on trouve que c'est un projet qui vaut la peine d'e?tre produit mais on a des doutes

. Mc-neuvillers, Sous réserve

, En gros, il y a 3 solutions possibles, et si on part en production -en fait le pilote c'est une mini production, c'est la production d'un épisode -c'est là ou? on donne beaucoup d'argent, on donne un plus gros chèque et là c'est vraiment en mode préparation de tournage, casting définitif, le tournage, la post prod, la livraison des épisodes, Ségolène Zaug : Oui, c'est un peu un sous réserve, et quand on fait le pilote à la fin, on refait un comité éditorial et on dit soit oui, soit non

, C'est souvent les auteurs, comme Franc?ois Descraques qui avait déjà une communauté

, Nous on a vraiment pleinement conscience que ce sont les porteurs du projet qui peuvent s'adresser à leurs fans, alors on les aide, on leur donne des conseils, on leur donne un budget marketing, on fait tout pour les aider. Mais c'est vraiment entre leurs mains, parce que personne n'est mieux placé qu'eux pour le faire

, Et puis la production c'est sur la base d'un devis de production MC Neuvillers : Et justement, est-ce qu'à l'inverse, parce que j'imagine que vous faites de la veille ou du prospect, et 20 000 euros et on paye la moitié

, Et je l'ai rencontré lui, pas du tout les auteurs pour le coup, dans un premier temps. Eux, ils ne faisaient que des vidéos unitaires, ils n'avaient pas de série, et là c'est clair que, moi en tout cas, la thématique m'intéressait parce que dans la logique du catalogue c'était bien de parler du jeu vidéo de toute fac?on. L'humour des vidéos était assez inégal, mais il y en avait qui était bien réussie. Du coup, typiquement on a identifié le manager et moi, sur une vidéo qui s'appelait Gaming Heroes et on s'est dit « ça, ça a le potentiel d'e?tre développé en série ». Après on a rencontré les auteurs, on leur a proposé d'écrire une saison et là ça s'est fait comme ça. C'est su?r que si The Fantastiques n'avait pas existé, Ségolène Zaug : Oui ! Alors pareil, ça n'est pas arrivé 50 000 fois, mais Gaming Heroes notre web-série hybride sur les jeux vidéo

. Mc-neuvillers, Je me suis posée la question du fait de la popularité de Frenchnerd à l'époque, et que ça ait été la première coproduction de Studio 4, de la même façon qu'aujourd'hui Canal rachète les droits de diffusion de certaines web-séries parce qu'elles font des milliers de vues

, pour faire ça on lui a demandé « c'est quoi ta saison 3 ? » et il nous a prouvé qu'il avait envie de faire un truc encore plus ambitieux que les précédentes saisons. Et me?me une saison 2 d'une websérie qu'on a lancé... C'est pas du tout systématique de faire une saison 2, on a déjà refusé des saisons 2 d'une web-série parce qu, Ségolène Zaug : On n'a pas fait l'acquisition des deux premières saisons du Visiteur du Futur pour faire apparaître 20 millions de vues à notre compteur

, Alors que La Louve -c'est une femme trentenaire super libérée qui parle de sexe pour faire très rapidement le pitch -là c'est majoritairement féminin et c'est un peu plus âgé, plutôt 25-30. Mais ces chiffres là, typiquement, La Louve c'était en partenariat avec un féminin, Grazia je crois, et eux ont un deal avec Dailymotion et sur leur plateforme ils ne mettent que des en-têtes Dailymotion. Donc on gère la chaine Dailymotion, mais il faudrait croiser ces stat avec celles de YouTube mais on a tellement de web-séries qu'on ne peut pas le faire pour tout. Et en plus de ça il y a les gens qui vont sur le site, Google, sur la base de ces chiffres là on sait que la majorité du public du Visiteur du Futur a entre 15 et 18 ans et est majoritairement masculin

. Mc-neuvillers, Si ce n'est que ça reste un public assez jeune

S. Zaug, Mais en gros voilà, c'est 15-25 filles, 15-25 garçons, 25-35 filles, 25-35 garc?ons les grandes cibles

. Mc-neuvillers, Le département s'appelle Les Nouvelles Écritures, qu'est-ce que vous entendez par « nouvelles écritures

, C'est une nouvelle fac?on de raconter des histoires ; ça sous-entend une façon différente de la télévision et donc nouvelles écritures, c'est un terme que les québécois ont utilisé avant nous, parce que c'est vraiment le Québec qui a fait un manifeste des nouvelles écritures. Pour la web-série et pour le web en général, c'est vraiment eux qui l'ont fait en premier, c'est eux qui ont structuré des cellules équivalentes aux nôtres, c'est eux qui l'ont fait avant nous. On s'est calqués sur leur modèle, et ce qui est marrant, c'est qu'après nous les belges ont fait la même chose. On est en contact avec nos équivalents belges à la RTBF, mais ils sont moins nombreux que nous, ils nous demandent toujours des conseils comme « c'est quoi votre stratégie pour cette année ? Comment vous vous structurez ? ». Et après les belges, les suisses, la RTF, ont fait la même chose. Eux sont encore plus petits que les belges, c'est marrant, on est en contact avec tous nos homologues francophones. C'est vraiment en cascade à partir du modèle québécois, Ségolène Zaug : Typiquement, ça prend en compte les web-séries mais ça prend aussi en compte toutes nos productions web

, Et il nous a dit « En 6 ans je l'ai écrit en 52mn, en 26mn, en 12mn, j'ai fait tous les formats du monde, Les engagés, l'auteur l'a dans ses cartons depuis 6 ans. Le pitch : on est projetés dans une association LGBT à Lyon

, Donc on l'a rencontré et il m'a dit « ça fait 6 ans que j'ai ce projet, tout le monde me l'a refusé » et moi direct, je lui ai dit « ça a l'air cool ton truc ». En effet on a trouvé un propos, la cause LGBT, un truc très engagé. Ça nous a plu et typiquement les antennes ont toutes refusé et on se dit que c'est à nous de le faire parce que personne d'autre ne le fera sinon. C'est soit dans les thèmes, » et soit les producteurs voulaient bien le produire, mais toutes les chaînes disaient « ça ne m'intéresse pas » soit les producteurs disaient « je ne comprends pas

, Mais vraiment l'approche par genre c'est quelque chose que j'ai remarqué. Souvent les web-séries c'est évident quand c'est un truc que l'antenne ne peut pas faire

. Mc-neuvillers, Au niveau du genre est-ce qu'il y a un ciblage par communauté ? Ou est-ce que ça reste vraiment par projet ?

, Après pour chaque projet on identifie une promo-communauté et c'est là dessus qu'on met un peu de budget marketing et en gros, soit c'est un grand succès et ça arrive à traverser les frontières, soit ça reste dans sa communauté. Mais ce n'est pas grave, Ségolène Zaug : C'est vraiment projet par projet

. Mc-neuvillers, Une dernière question, est-ce que ce que vous recevez est majoritairement amateur ? Parce que beaucoup de créateurs s'estiment professionnels parce qu'ils ont produit beaucoup de choses et en me?me temps ce terme d'amateur reste affilié pendant longtemps pour des projets, parce que ce sont des gens qui n

, Ségolène Zaug : Bien sûr

, Il se trouve que c'est une société de production en plus d'e?tre un diffuseur et là ils vont nous produire une série. Parce qu'en plus de gérer leurs talents ils ont besoin de rentrer de l'argent tout simplement et ils produisent des projets pour les autres. Ils sont super sympa et on parle à peu près le même langage, et on va réussir à collaborer ensemble. Studio Bagel, Canal, derrière ça c'est Lorenzo Benedetti, c'est un ami de Boris Razon. Il a produit le prime Le web contre-attaque avec les talents Studio 4 sur France 4, mais c'est Studio Bagel qui a produit parce qu'ils ont un métier de producteurs. Peu importe le groupe qui est derrière. Et juste pour terminer, on serait complètement débiles de s'interdire de fréquenter ces gens là parce que de toute façon, les talents, Ségolène Zaug : Alors, TF1, ils font particulièrement tout au dernier moment, c'est encore très réduit Xtra mais ils vont se développer

F. Descraques and G. Moustache, Le truc c'est que ça finit vite par être un peu consanguin, même en même temps, entre les premières et les dernières web-séries de François Descraques, il a quand même lui-même repéré des comédiens, des comédiennes, qui commencent à nous connaître et apparaissent dans d'autres séries Studio 4 et ça fait vraiment comme une famille qu

, elle me l'a envoyé en premier et elle m'a dit « je veux absolument le faire avec toi parce que je sais que tu ne vas pas me faire chier sur le format, sur ce que je veux raconter » et naturellement, comme ça s'est toujours bien passé, ils viennent nous voir parce qu'ils savent qu'on leur offre, de l'argent certes

L. Entretien-réalisé, , 2016.

. Mc-neuvillers, Pourrais tu me dire quelques mots sur ton parcours avant la création de Nexus VI ?

R. Jesionek, Au bout d'un moment tu te dis « qu'est ce que je fais de ma vie ? ». Je me suis dit que j'allais faire un diplôme qui me permettait de travailler. J'ai toujours été bon mais je n'aime pas les études. J'ai fait un BTS commerce international, à la suite de ça je me suis dit « je vais faire un truc, c'est difficle d'y entrer mais après ce sera tranquille ». Du coup j'ai passé les concours d'écoles de commerce, j'ai été accepté dans toutes les écoles et j'ai choisi l'EM Strasbourg, j'ai fait un master grande école en marketing stratégique et opérationnel. J'ai fait des stages en humanitaire surtout, j'ai fait un projet humainitaire au Togo. Je voulais vraiment m'orienter vers la gestion de projet de solidarité internationale. J'ai enchainé par un an de recherche d'emploi, j'ai galéré. J'ai trouvé un poste au Luxembourg en tant que Directeur administratif et financier dans une boîte qui bosse avec l'Afrique, ça me permettait de garder un pied sur le terrain. J'ai démissioné et j'ai attendu à nouveau un an avant de trouver du boulot. Et pendant ce laps de temps, je me suis dit « je suis créatif ». On avait notre boite de prod avec des potes. Je l'ai volontairement omis : on fait des films depuis qu'on a 10 ans avec des potes et ce qui était un hobby est devenu une association, et ce qui était une association est devenue une boite de production. En sortant de l'école, on a monté cette boite de prod, j'ai été le Directeur Marketing de la boite, mais non rémunéré. J'ai arrêté au moment où j'ai trouvé le poste au Luxembourg, Je sors d'un bac ES. Après le bac, j'ai fait 2 semaines de prépa et j'ai arrêté. Je n'avais pas la maturité pour bosser autant et je n'ai pas trop aimé le discours « vous êtes l'élite de la nation » c'est peut-être la vérité

. Mc-neuvillers, Et dans cette boite de prod, ce sont uniquement vos films que vous avez produits jusqu'ici ?

R. Jesionek, En fait le buisiness plan, c'était de faire de la prestation pour avoir de l'argent pour pouvoir, à côté, produire nos trucs. Sauf que pendant très longtemps on a surtout fait de la prestation pour gagner de l'argent et on n'a jamais réussi à avoir assez pour faire nos propres trucs à côté. Disons qu'on faisait quand même nos trucs

, Et au moment où les Visiteur du Futur, Noob, Norman ont commencé à exploser, c'est le moment où on a arrêté et on s'est toujours dit « on rate un truc ». C'est pour ça que je me suis dit, on a le temps, je suis dans la région on y va. On faisait de la prestation de service, du film d'entreprise, institutionnel, Nous on aime beaucoup faire des clips, on faisait beaucoup de parodies de clips quand on était petits

. Mc-neuvillers, Ça marchait bien ?

R. Jesionek, Ça marche pas mal, mais on ne se réumérait pas. C'est pour ça que j'ai du arrêter. Mais je suis revenu avec eux sur ce projet là

. Mc-neuvillers, Nexus VI existe depuis combien de temps exactement ?

R. Jesionek, On a lancé le premier épisode en décembre 2014, donc ça fait un an et demi

, MC Neuvillers : L'idée de départ a été élaborée autour de quel concept ?

R. Jesionek, Alors ce n'est peut-être pas forcément le cas, mais moi je ne connaissais pas et en tout cas, les youtubeurs connus, ce n'était pas ça. Aujourd'hui c'est plus diversifié. Et je me suis dit « je pourrais parler de littérature, de SF ». Au bout d'un moment, je me suis dit « ça va être difficile à illustrer, à rendre vivant ». Autant si tu parles de Dune, tu vas avoir des images pour illustrer, le film, la série, mais si je parle du dernier Baxter sorti le mois dernier, tu n'as même pas une image sur internet, J'étais dans mon lit un matin, je me suis dit « ok on va être youtubeur

. Mc-neuvillers, Et le web comme média, vous l'avez choisi parce que c'était plus facile ? Parce que ça laissait plus de possibilités ? Vous avez décidé de devenir youtubeurs un jour

R. Jesionek, ;. Non, and . Hui, Certains de nos clips sont passés sur MCM, mais là encore c'était dans des émissions qui allaient chercher des trucs sur le web. C'était vraiment axé web. Par contre, on a produit quelques clips qui sont passés sur des chaînes en tant que clip. Mais là ça ne payait pas pour nous, c'est pour l'artiste que ça marche. Parce que, la production, les gens vont rarement voir qui a fait le clip. C'était assez réfléchi, on s'est dit qu'il y avait un truc à faire aujourd'hui. Il y a un déplacement de l'intérêt du public pour ce média. La télévision devient moribonde, ça ne va pas disparaître du jour au lendemain, je ne pense pas. Mais ces gens-là font déjà du YouTube. Quand tu vois le replay, c'est ça. Le replay c'est YouTube. C'est pour ça que ça me fait rire quand un youtubeur est invité à la télé, et qu'il se fait défoncer par les journalistes qui ne comprennent rien. Ils ne comprennent pas que, eux-mêmes, leur émission elle est en directe, mais les gens ne la regardent peut-être pas à ce moment-là, Ça nous laisse une liberté. Même si on est dépendants de la plateforme YouTube, ça nous laisse quand même une certaine liberté. J'ai du mal à voir comment, nous, on aurait pu s'en sortir autrement

Y. , Et puis c'est un vivier créatif, il n'y a personne au dessus de toi qui te dit « tu ne peux pas dire ça, à telle heure on ne peut pas diffuser ça

. Mc-neuvillers, Vous êtes combien à avoir élaboré le projet ? Est-ce que c'était l'ensemble de la boite de production ? Combien êtes-vous ?

R. Jesionek and ;. Alex, Il y a Thomas qui est l'ingénieur son et Cyril qui est le gérant et le producteur. J'ai un statut d'auteur et avant j'étais avec eux. Mais c'est vraiment eux les 3 fondateurs de la boite. L'idée, elle vient de moi. J'ai commencé à écrire sur Prometheus et puis j'ai laissé un peu tomber. Un soir, j'étais avec Alex et je lui ai dit que j'aimerais faire ça avec eux et il me dit « écris-le, finis-le et tu me le donne ». C'est vraiment Alex qui a remis la petite couche. Et qui est même allé plus loin, Là, j'ai un statut d'auteur dans la boite de prod, mais ils sont réllement 3

. Capitaine, mais je voulais faire ça sur fond vert, mettre un décor de vaisseau sur fond vert

. Mc-neuvillers, Vos inspiratons, aussi bien du côté de la réalisation que des thèmes abordés dans les épisodes, d'où viennent-elles ? Je ne parle pas forcément de la SF

R. Jesionek, En terme de réalisation, c'est Alex le réalisateur alors je suis un peu moins bien placé pour répondre, mais lui c'est un pur produit des réalisations des années

, Il vient vraiment du clip. Après, pour ce qui est du style de la chronique et de la web-série en soi, il y a une forte inspiration de la série Firefly de Joss Whedon qui a été annulée au bout d'une saison, qui est sur internet considérée comme l'une des séries les plus injustement annulée, en tout cas dans la communauté SF. C'est une série assez culte, il y a eu 13 épisodes, l'annulation, et un film qui a conclu l'histoire parce que la demande des fans a été telle qu'ils ont dit « ok on fait un film ». Mais c'est une série qui revient souvent dans les discussions quand on parle de séries de SF superbes... C'est une série de SF mais l'ambiance, c'est un western dans l'espace. C'est-à-dire que les codes utilisés c'est purement le western. Tu as des planètes développées, des planètes centrales et des planètes moins développées, c'est vraiment ce côté far west. Et la musique, l'ambiance, il y a des vaisseaux spaciaux mais tout le reste c'est vraiment du western, il veut vraiment donner ce côté très kitsch, et moi j'aime ce côté là mais des fois j'aimerais donner autre chose et on n'est pas d'accord. C'est aussi un pur produit de la génération MTV et du clip

. Mc-neuvillers, Et sur ce qui avait déjà été fait sur YouTube ?

R. Jesionek, Et au bout d'un moment, je me suis dit que les gens allaient croire que je voulais être le Joueur du Grenier du cinéma de SF alors que ça n'était pas le but. Je voulais parler de choses qui me plaisaient. C'est juste que, c'est plus facile pour un premier épisode de parler de quelque chose que tu n'as pas aimé. Inévitablement, sur certains aspects, en termes de rythme ou d'intonation, inconsciemment presque, j'ai un peu chopé des trucs que tu consommes à côté et dont tu t'inspires inévitablement. Après ça n'était pas volontaire et je ne le ressens pas quand je regarde l'épisode. Mais oui, Karim Debbache François Theurel, Le premier épisode, on m'a souvent dit qu'il faisait penser au Joueur du Grenier

. Mc-neuvillers, Comment tu qualiferais le format de Nexus VI ? Car il englobe plusieurs choses en même temps finalement

R. Jesionek, On ne m'a jamais posé cette question... C'est une... [Il marque une longue hésitation] Je ne peux pas définir ça en 3 mots. C'est une chronique d'analyses d'oeuvres de science-fiction

. Mc-neuvillers, Vous avez plutôt commencé sous la forme de la chronique, mais est-ce qu'il y avait déjà une idée de web-série derrière ? Pourquoi avez-vous commencé par la chronique et pas directement par un épisode de la web-série ?

R. Jesionek, Vraiment dans les chroniques il y a de la web-série puisqu'il y a ces intro et ces outro qui sont scénarisés. Donc ça, c'est dès le premier épisode, et nous depuis qu'on est jeunes on fait de la fiction. C'était vraiment un but, de base, on savait qu'on ferait des épisodes purement web-série et sans analyse, Alors quand je dis qu'il y a un aspect web-série, je ne te parle pas de la web-série

. Mc-neuvillers, Et le moment où vous vous êtes dit que vous alliez faire une fiction suivie, sans analyse est intervenu quand ?

R. Jesionek, C'était voulu dès le début, après j'avais une idée de base sur le scénario

. Mc-neuvillers, Le temps de la voir aboutir dans le scénario ?

R. Jesionek, Et il me dit « j'adorerais faire une scéne de combat ». Je lui ai dit « ça tombe bien parce que là j'en ai écrit une et je cherche quelqu'un pour être avec moi » aussi bien sur un plan technique que pour donner plus de visibilité à la chaîne, puisque François est un youtubeur connu et reconnu, tout tombait bien. C'est vraiment ça qui m'a fait me dire « ok, je termine l'histoire et c'est parti, ce sera avec lui ». On s'était rencontré en juin et dès juillet on s'était, Oui et puis il fallait les moyens de la réaliser, plus de moyens, plus de gens

. Mc-neuvillers, Quel était l'intérêt, dans la partie chronique, d'intégrer de la fiction et des personnages ? Est-ce que vous vous êtes dit que ça apporterait quelque chose de plus à l'analyse ?

R. Jesionek, On pensait être les premiers à le faire. C'était la volonté de se démarquer mais aussi d'apporter quelque chose. Alors c'est moins présent dans l'épisode Prometheus parce que c'est le premier, mais l'axe scénaristique de l'épisode chronique est toujours lié au sujet traité. Ça permet de mettre en scène des problématiques que je vais introduire dans la chronique, On pensait qu'on allait être les seuls à le faire, donc c'était une volonté d'originalité

, Si on ne faisait que de la chornique il n'y a que moi qui prendrait du plaisir. Il n'y aurait pas un gros travail de montage, de mise en scène et moi j'aurais juste à écrire et voilà

. Mc-neuvillers, Comment avez-vous construit l'intrigue et comment avez-vous réussi à l'amener et à la moduler avec les thèmes dont vous aviez envie de parler ?

R. Jesionek, J'écris tout, Alex relit, il me donne des idées. Je considère que tu as les bonnes idées tout seul mais que tu as les meilleures quand tu les as confronté à quelqu'un et qu'il t'apporte lui aussi sa sensibilité, Il n'y a pas de pensée logique derrière tout ça

. Mc-neuvillers, Du point de vue du public, à partir du moment où vous avez annoncé la sortie d'un épisode de web-série à part entière, est-ce que le nombre de vues a augmenté ?

R. Jesionek, Donc il y a eu une explosion des vues, pas mirobolante non plus, et en termes d'abonnés, on en a gagné 20 000. Mais aussi parce que François en a parlé. Je t'avouerais que j'avais des ambitions plus grosses. On est un peu déçus en fait. On s'attendait à ce qu'il y ait beaucoup plus de vues en fait. Là, on est à 80 000 et quelques pour le premier épisode, 70 000 et quelques pour le deuxième, ce qui dans ce laps de temps est bien par rapport à ce qu'on fait d'habitude, mais je pensais vraiment qu'on allait dépasser les 100 000 et quelques, En terme de vues

. Mc-neuvillers, comme on a l'expérience, même avant la chaîne, ça n'a pas changé grand chose. C'est un défi quand même parce qu'on a de grosses contraintes de production, Ça n'a rien changé dans votre façon de produire les épisodes ? Renaud Jesionek : En fait

, Donc ça a été complètement dingue. En fait l'effet que ça a eu, c'est que maintenant, quand on tourne une chronique, on a l'impression que c'est le Club Med. Même s'il y a des aspects scénarisés, ils sont moins nombreux, faut faire des plans pour 5 personnages

. Mc-neuvillers, Nexus VI vous l'envisagez comment ? Comme un univers à part entière ?

R. Jesionek and :. , Moi j'écris par ailleurs, pas sur Nexus VI, mais si un jour quelqu'un est intéressé pour écrire des bouquins Nexus VI, je serais ravi. On sortira peut-être un jeu vidéo

. Mc-neuvillers, Est-ce que vous avez prévu de décliner l'univers sur d'autres supports, avec d'autres récits ? Est-ce que tu as déjà ça en tête ?

R. Jesionek, Ça n'est pas prévu au sens où les choses sont en marche, mais ce sont des choses qu'on souhaite développer peut-être. Maintenant il faut voir ce que ça va donner, Mais on aimerait bien

. Mc-neuvillers, Comment se sont passés les premiers tournages ? Est-ce que vous avez essayé d'avoir de l'argent pour tourner ?

R. Jesionek, Il y a des ratés en termes de diction, parfois je me gourre. Mais il n'y a plus de ratés, on a presque rien pour un bêtisier. Ça fait 10 ans qu'on ne rigole plus devant une caméra, ça ne nous fait plus rire le fait d'être devant une caméra, on est hyper pro. Les seuls moments où on rigole, c'est quand on décide de se détendre, Non, on n'a rien essayé, tout est sur nos fonds propres

. Mc-neuvillers, Est-ce qu'Alex a une formation particulière dans l'audiovisuel du coup ? C'est son métier de façon à part entière ?

R. Jesionek, Oui, moi je me suis spécialisé dans le management mais tous les autres se sont spécialisés dans l'audiovisuel. Thomas est vraiment ingénieur son, Alex est ingénieur monteur-cadreur, Ils ont fait un BTS aufiovisuel à Reims

. Mc-neuvillers, Nexus VI est un à coté pour eux aussi ?

R. Jesionek, C'est lié à leur boite de prod, mais oui c'est un à côté par rapport à d'autre chose. Mais ils ont fait ce BTS et ensuite ils ont travaillé dans de grandes chaînes

. Mc-neuvillers, La boite de production a été lancée à quel moment alors ? Renaud Jesionek, 2012.

. Mc-neuvillers, Aujourd'hui le dispositif autour de Nexus VI est toujours le même que lors de son lancement ? Vous financez toujours vous-mêmes les productions ? Est-ce que vous avez prévu de le faire évoluer ?

R. Jesionek, :. Grosse-problématique-dans-laquelle-on, and . Est, On a besoin de financements assez forts pour la qualité, et on n'a pas d'argent. C'est-à-dire que moi là, mon argent, c'est fini, je ne peux plus en mettre et la boite de prod non plus. C'est pour ça qu'on a fait un financement participatif qui fonctionne très bien. Là il fonctionne très bien, mais ça n'est pas suffisant pour se rémunérer, ça fait juste survivre la chose. Et de toute façon, ça ne peut pas rémunérer la web-série. C'est-à-dire que ça va rémunérer les chroniques, mais pas la web-série. La web-série on la fait pour un total de peut-être 2000 euros, les 2 épisodes

. Mc-neuvillers, Combien étiez-vous sur le tournage ?

R. Jesionek, Pour les figurants on n'a pas casté mais on a été dans des salles de sport pour trouver des gens bien baraqués pour les scènes de combat, En tout, techniciens plus acteurs, c'est 40-50 personnes. Famille, amis

. Mc-neuvillers, Donc il n'y aura pas d'autres épisodes ? Renaud Jesionek : Pour l'instant non

. Mc-neuvillers, Pourquoi avoir choisi Tipeee plutôt qu'un crowdfunding classique ? Renaud Jesionek : Parce que c'est difficile d'estimer combien nous coûterait le tout

, Franchement, si on devait demander un chiffre, on demanderait 400 000 euros [rires] j'exagère, peut-être 200 000. Un peu comme ce qu'avait fait Noob. Sauf que nous, Ça n'est pas comme si on avait 400 000 abonnés

, On paye le train, la bouffe, les quelques techniciens qui bossent pour nous, on essaye de leur faire une pige. Ça permettra de continuer du coup. Alors que si on avait fait un Ulule, qu'il avait pas fonctionné, et bien on arrêtait. Ensuite il y a un autre aspect, c'est que même en lançant un Ulule, imaginons qu'on réunisse la somme, il y a peut-être d'autres choses qui auraient pu nous tomber sur le coin de la gueule et on aurait du arrêter. Et nous, on ne voulait pas lancer un « Ok on a 200 000 euros mais en fait ça n'est plus possible ». Ce n'était pas bien. Le mieux c'est le Tipeee. C'est mensuel, on l'arrêtera si un jour il y a un problème, Les gens ils sont 50 000, ils vont se dire « quoi 200 000 euros, mais on fait comment ? » Jamais on ne les aurait atteint déjà

. Tipeee-c'est-pour-le-reste, Ulule c'est pour ça, on sera peut-être prudents en arrêtant le Tipeee et en lançant Ulule. Mais ça n'est pas encore réfléchi

. Mc-neuvillers, La première fois que l'on s'est vu, le Tipeee n'était pas encore lancé je crois ? Renaud Jesionek : Non

. Mc-neuvillers, Il me semble qu'à l'époque tu étais un peu hésitant par rapport à cette démarche

R. Jesionek, Après même pour la télé, les gens paient, ils ont une redevance. Mais ça me fait chier, j'aimerais vraiment mieux ne pas avoir à demander aux gens. Après, c'est une philosophie. Mine de rien, ça nous permet de rester libres, indépendants, parce que c'est notre public qui nous finance. Donc on n'est pas obligés d'accepter un client sponsorisé pour un placement produit, mais en même temps, je considère que c'est aussi à nous de nous débrouiller pour trouver les financements et aujourd'hui, C'était plutôt acté mais ça me fait chier de demander de l'argent aux gens. J'aimerais que le système nous permette de nous rémunérer

. Mc-neuvillers, Mais vous en cherchez ?

R. Jesionek, On ne comprend pas trop. Ils m'ont dit qu'ils n'étaient pas satisfaits de l'écriture mais que sur la technique ils trouvaient ça super. Et qu'ils ne voulaient plus faire de série SF. Nous, on n'est pas trop d'accord dans le sens où, je comprends bien, l'écriture n'est pas encore parfaite, je travaille à côté, j'écris ça dans mon métro, Non, les placements produits je ne veux pas. Et les financements on cherche oui

, Tu peux t'imaginer que la qualité de l'écriture est moindre. Mais moi, je sais la réalité du truc et je sais qu'on se donne à fond. Ce qui me fait rigoler un petit peu pour être critique, c'est qu'on s'est tapés toutes les vidéos qu'ils produisent sur leur site, à part le Visiteur du Futur, il y a de sacrées merdes. Franchement on pensait vraiment qu'on allait avoir au moins un entretien. On est vraiment surpris. Endemol je n'ai pas de nouvelles, Canal je n'ai pas de nouvelles, S'ils s'imaginent que je me pose 24h pour écrire, c'est sûr que là ça n'est pas pareil

. Mc-neuvillers, Avec le fait d'être quasiment autoproduit, sans structure financière autour, quel statut vous considérez avoir ? Est-ce que vous voyez comme des amateurs ou comme des professionnels ?

R. Jesionek, Après en terme de qualité, il y a une prestation professionnelle, on cherche toujours le moyen d'améliorer notre travail. Cet argent, il sera pour améliorer la chronique, ce n'est pas pour continuer à faire ce qu'on fait. En tout cas c'est ce qu'on va essayer de faire, après ça dépend d'autres critères, mais c'est vraiment ça l'objectif. On veut apporter un vrai contenu de qualité, professionnel, que les gens, quand ils voient le truc, ils sachent qu'on ne se fout pas de leur gueule, Tu nous compares à Noob c'est ça ? [rires] Nous on est vraiment dans une démarche professionalisante, on veut en faire notre métier

. Mc-neuvillers, De ce que vous voyez dans les commentaires, dans les discussions que vous pouvez avoir avec votre communauté

R. Jesionek, Sur des aspects techniques, en termes de réalisation, de mise en scène, sur d'autres aspects beaucoup moins, notamment le jeu d'acteur. Là-dessus il y a un vrai travail à faire. Mais là encore c'est une question de temps, on ne fait pas de répétition. La web-série les gens n'avaient pas leur textes avant le matin même, enfin si je le leur avait envoyé une semaine avant mais ils ne l'avaient pas lu ! Les acteurs, on répéte sur le moment. La scène de combat, on l'a répété qu'une fois un week-end, un mois avant le tournage. Donc tous ces aspects là sont conditionnés par nos problématiques d'organisation. Mais concrètement, Sur certains aspects je considère humblement qu'on pourrait être diffusé à la télévision

. Mc-neuvillers, Et du côté du public ?

R. Jesionek, Mais la problématique, c'est que les gens ont commencé -et j'en parle souvent avec François [Theurel] -les gens qui ont été critiques, c'est parce qu'ils ont comparé à quelque chose qu'on pourrait voir à la télévision. Ils n'ont pas comparé à quelque chose qui aurait été fait sur YouTube. C'est vraiment ça qui ressortait des dialogues, S'ils sont bon juges de qualité, je ne sais pas, mais ils sont assez dytirambiques. À 99%

. Mc-neuvillers, Le lancement de la chaîne et du premier épisode, comment l'avezvous préparé ? Avez-vous privilégié une plateforme en particulier pour communiquer ? Renaud Jesionek : J'avais fait un travail de communication avant, en contactant tous les youtubeurs que j'appréciais en leur disant « on va sortir ça

. Mc-neuvillers, Tu les connaissais ?

R. Jesionek, Après je sais que ce n'est pas forcément le cas de tous. J'ai une tendance à répondre, je réponds toujours. Si j'ai trouvé ça nul, je ne vais pas le dire, si j'ai trouvé ça bien, je vais le dire et le partager. Tu n'es pas forcément dans le bon état d'esprit pour le faire, Pas du tout. Je ne connaissais personne, on n'avait rencontré personne

. Mc-neuvillers, Mais il y avait quand même un teaser

R. Jesionek and :. C'est-vrai, Je crois même que je lui avais écrit avant, je lui avais envoyé des photos du tournage. On sort le premier épisode

, Je pense que ce n'est déjà pas trop mal par rapport à des gens qui se lancent, on a eu 600 abonnés le premier mois. En mars ou avril, François partage notre premier épisode sur Star Wars Épisode I, sur Twitter, François non plus, de manière légitime je pense qu'il attendait qu'on prouve quelque chose. Au début on a vivoté

. Mc-neuvillers, Vous saviez qu'il allait le faire ?

R. Jesionek, Et là je vois mes mails et je vois que j'ai 400 mails, je vois qu'il nous avait « twitté ». C'est là que ça a commencé. D'autres youtubeurs ont commencé à nous connaître et concrétement, c'est très simple, j'ai écrit à Antoine Daniel pour être dans le 29, il m'a répondu tout de suite en me disant « je connais ce que vous faites et je me suis connecté à mes mails pour voir si vous m'aviez écrit pour être dans le 29, est-ce vous voulez y être ? ». Et il nous a partagé, et là 20 000 abonnés de plus et là c'était parti. Ça a été assez progressif quand même, Oui, du coup on était devenus amis, on échangeait

. Mc-neuvillers, Est-ce que vous avez ciblé un public ou une communauté en particulier ?

R. Jesionek, Je leur ai écrit à tous, personne n'a répondu. J'ai l'impression qu'ils ont une certaine défiance par rapport à ça, ils font du contenu écrit, il y a peut-être, pas une jalousie, mais une défiance par rapport à ce format là. Alors que moi je considère qu'on travaille main dans la main. Mais oui, je voulais cibler un certain public mais du coup ça s'est fait assez naturellement puisqu'on propose un contenu de divertissement mais qui fait réfléchir, Oui j'avais fait une veille sur les sites spécialisés en SF, ou les sites « geeks

. Mc-neuvillers, Justement je me demandais si vous aviez cherché à savoir qui était votre public

R. Jesionek, Oui tu l'as avec Analytics Google

. Mc-neuvillers, Est-ce que vous avez adapté votre discours par rapport à cela

R. Jesionek, Non, je sais ce dont je veux parler ce que je veux dire, en plus je suis toujours le Capitaine donc même quand je réponds aux gens

, Après je ne dis pas qu'on ne s'adapte pas sur certains trucs, on m'avait dit que j'avais été trop grossier dans le premier épisode, on ne me l'a pas trop dit mais bon, j'ai un peu réduit ça après

, C'est la seule chose que j'ai changé, et encore je continue à insulter les gens mais peutêtre sur des mots un peu moins forts

. Mc-neuvillers, En dehors du nombre de vues que vous avez pu faire sur les premiers épisodes, j'imagine qu'on vous a laissé des commentaires très rapidement, c'était uniquement dytirambique comme tu le disais ? Il n'y a pas de forme d'argumentation pour étayer pourquoi c

, Jesionek : Non, même quand c'est dytirambique

, Et quand c'est négatif, c'est systématiquement développé. Après, bon ça c'est YouTube, les mecs n'ont parfois rien compris. Ils critiquent le truc point par point et je ne sais pas quoi répondre parce qu'ils n'ont pas écouté ce que j'ai dit. On me prête des mots que je n'ai pas dit, mais d'autres viennent avec des critiques très constructives, super

. Mc-neuvillers, Tu réponds à tous les commentaires ?

R. Jesionek, Je réponds à tous les commentaires, ça me prend 6 heures

S. Facebook and . Youtube, Il y a juste sur le Post-Appo, je n'ai pas eu le temps. L'épisode 2 de la web-série

, Je ne l'ai pas fait pour la web-série, sinon je n'écris pas du coup. Là je pense que je vais commencer à ne plus le faire, quand je sors la vidéo j'essaie de répondre tout de suite, Mais tous les autres épisodes j'ai répondu systématiquement à chaque commentaire, même si ça me prend 10 heures

. Mc-neuvillers, Pourquoi réponds-tu ? Est-ce que c'est un dû par rapport au fait de laisser un commentaire ?

R. Jesionek and :. Oui-c'est-Ça, Que la personne comprenne que j'ai fait un effort, même si c'est juste « merci ». Oui, c'est une question de respect, de remerciements. Moi l'important c'est l'échange, je fais ça pour échanger. Le but ce n'est pas seulement de donner mon avis sur un film, c'est de donner tout mon processus mental. Que tu sois d'accord ou pas avec ce que j'ai écrit, l'important c'est de savoir comment j'ai réfléchi, pourquoi j'ai ressenti ça, pourquoi je n'ai pas aimé

, Est-ce que tu repères des gens qui commentent systématiquement, qui sont là depuis le début et encore aujourd'hui ?, MC Neuvillers : C'est l'intéraction alors

R. Jesionek and :. Oui, Il y a des gens, je commence à savoir qui est la personne sur YouTube, sur Facebook et sur Twitter

. Mc-neuvillers, Ça devient des liens particuliers ?

R. Jesionek, Comme je joue toujours le Capitaine, j'essaie toujours de les lier à l'univers. Ils vont me dire « pendant la scéne dans la boite vous auriez du mettre telle musique » je leur répond « mais comment ça ? ça n'est pas moi le DJ de la soirée, Je les intègre dans le truc, les gens aiment beaucoup ça

, MC Neuvillers : D'être impliqués ? Renaud Jesionek : Oui c'est vraiment ça

. Mc-neuvillers, Du coup tu parlerais d'une communauté aujourd'hui autour de Nexus VI ?

R. Jesionek, ;. Non, and .. Ne-pense-pas, Je crois qu'on n'est pas assez. Quoique, peut-être que moi je ne m'en rends pas compte, mais c'est vrai que vu comment a marché le Tipeee, vu les retombés des gens, oui, oui peut-être. Je n'ai pas encore le sentiment d'une communauté

. Mc-neuvillers, Parce que pour l'instant vous avez une page Facebook

U. Twitter and . Chaîne-sur-youtube, mais vous n'avez pas créé de site internet uniquement dédié à Nexus VI ?

R. Jesionek, La publicité dans le premier épisode, si tu cliques sur le logo tu verras que tu arrives sur le site blasters et batteries.com. On a créé le site de la marque ! On va peut-être faire un site Nexus VI, je ne suis pas persuadé de l'intérêt, mais peut-être pour former une communauté, On a le site Blasters et batteries.com

. Mc-neuvillers, Et le fait de ne pas du tout distinguer la partie fictionnelle de la partie réelle, est-ce que c'est uniquement pour impliquer le public ou est-ce que c'est aussi une façon de faire une cassure par rapport à vous et à vos vies ?

». Je-ne-suis-crédité-qu'en-«-idée-originale-»-et-«-scénariste, . Le-capitaine, and . Le-capitaine, Il n'y a pas mon nom. C'est pour notre vie privée, mais ça, à la limite, il suffit qu'ils cherchent un peu et ils trouveront. Mais pour les impliquer dans l'univers et surtout, parce que je considère qu'ils n'ont pas forcément à tout savoir. Ils n'ont pas à savoir où est le vaisseau, ils n'ont pas à savoir à quoi il ressemble. Enfin, ce n'est pas qu'ils n'ont pas à savoir, mais je veux garder cette illusion. Et puis je trouve qu'on met trop d'informations. « Regarde le bêtisier de machin ! Regarde le making-of de machin ! ». Non. J'ai un univers, je suis le Capitaine, je vous propose nos aventures, vous vous débrouillez. C'est un point de désaccord avec des membres de l'équipe qui eux aimeraient

. Mc-neuvillers, Que diriez-vous de plus ?

R. Jesionek, :. C'est-Ça, . Qu'est-ce, and . Qu, on a à apporter de plus par rapport à un making-of classique ? Justement, moi je me dis que si un jour on fait un making-of, on fait un faux making-of où j'engueule les extraterrestes qui sont derrière la caméra

. Mc-neuvillers, Quand vous avez lancé le Tipeee, vous n'avez pas évoqué le fait que, si jamais il n'y avait pas de rétributions, ça risquait de s'arrêter ?

R. Jesionek, Ça a été délicat, parce qu'à partir du moment où tu demandes de l'argent aux gens

:. Mc-neuvillers, tu es obligé de te dévoiler aux gens

R. Jesionek, la chaîne, elle est intégrée. C'est-à-dire que, je suis un Capitaine de vaisseau spaciale qui a une chaîne YouTube, j'ai une vie à côté de Capitaine et dans cette vie j'ai des missions, donc je dois travailler à côté, les gens comprennent -du moins je l'espère -et c'est ça l'idée. Ne pas dévoiler la réalité. Même après pour expliquer un peu plus et mettre en avant nos techniciens : Lucie qui fait nos masques, nos maquillages, tu y es obligé ! Du coup on utilise des métaphores

. Mc-neuvillers, Ce ne serait pas plus simple de dire la vérité ? Renaud Jesionek : Oui, mais je ne veux pas

. Mc-neuvillers, Est-ce que tu penses que les gens sont plus ou moins conscients de cette réalité ? Que ce n'est pas votre métier, que vous avez d'autres choses à côté

R. Jesionek, Mais apparemment les gens ne le remarquaient pas trop. Maintenant ils ont bien conscience du truc. Il y en a un qui m'a demandé « pourquoi vous demandez de l'argent alors que vous êtes des professionnels ? » oui, mais justement il faut les payer, On a toujours communiqué sur le fait qu'on était une boite de production, enfin communiqué, on mettait le logo

. Mc-neuvillers, Est-ce que vous participez à des conventions ?

, Ça, c'est un peu le gros point noire : on n'est pas invités, rarement. On a été invités aux Intergalactiques de Lyon l'année dernière et cette année. La Néocast ils nous ont oublié

. Mc-neuvillers, Parce que vous êtes des créateurs assez jeunes ?

R. Jesionek, Moi on me dit « il ne faut pas attendre, il faut aller vers eux ». Mais moi je ne veux pas, c'est notre travail qui doit faire en sorte que ces gens-là se disent « on les invite ». Paris Manga nous a invité parce qu'on a parlé de nous à la personne qui organise, mais sinon on ne nous aurait pas invité, là finalement comme je me rapproche un peu du Nesblog, ils organisent l'Aston Fest, ils m'ont invité la semaine prochaine, Oui mais certains ont 20 000, 40 000 abonnés et sont invités. Nous non

. Mc-neuvillers, Les quelques événements que vous faites, est-ce qu'il y a beaucoup de monde qui vient à votre rencontre ?

R. Jesionek, Oui, Paris Manga où c'est vraiment dédicace, p.80

. Mc-neuvillers, Comment ça se passe à ce moment-là ? Tu restes dans ton personnage là aussi ?

R. Jesionek, Oui ! Ma seule problématique c'est pour le co-pilote qui est muet, moi je ne voulais pas qu'il parle mais lui voulait [rires] on a raconté aux gens que bizarrement

. Mc-neuvillers, Comment se comporte les gens ? Le rapport qu'eux peuvent avoir avec vous ?

R. Jesionek, je sais qu'il y a des youtubeurs qui ne brisent pas trop la glace, je ne sais pas pourquoi. Je pense qu'il y a beaucoup de youtubeurs qui sont des handicapés sociaux, des inadaptés. Moi j'aime parler en public, j'aime aller sur scène, j'aime avoir 100 personnes devant moi et leur parler. À aucun moment je ne stresse. Je sais que ça va bien se passer. C'est pareil quand je rencontre quelqu'un, Moi j'ai un rapport hyper naturel par rapport à eux

. Mc-neuvillers, aussi parce que vous en aviez l'expérience et les compétences, est-ce que c'est aussi un parti pris de dire « on y met les moyens » ? C'est une façon de se différencier par rapport à ce qui a pu se faire ? Ou vous saviez le faire, Tu disais que vous aviez apporté beaucoup de soin à la technique

R. Jesionek, On a vraiment tout mis en oeuvre

. Mc-neuvillers, Cela vous permet de vous différencier des autres ?

R. Jesionek, C'est sûr c'est différent que de se filmer dans son salon

, YouTube vu la qualité, vu l'organisation, vu qui on est. C'est difficile parce que ce n'est pas adapté à notre structure

. Mc-neuvillers, Est-ce que vous vous fixiez une fréquence de sortie ?

R. Jesionek, Au final on a plutôt réussi, il n'y a eu que 2 mois sur les 1 an et demi où on a pas sorti, et là, il y a eu 1 mois sans rien. Il y a eu 2 fois 1 mois où on a rien sorti. Mais l'idée est quand même d'en faire 1 tous les mois et demi, et ça on y arrivera. C'est l'objectif. Si on veut plus, À la base je voulais en faire une par mois mais c'était complétement utopique

. Mc-neuvillers, Et les moments où il y a des blancs comme ça, vous faites comment pour garder le lien ?

R. Jesionek, Par le biais de la page Facebook, que tout le monde n'a pas liké malheureusement, il y a beaucoup de gens qui ne savent pas. Parce que moi, avec la page, je relais des articles, je partage des vidéos, j'en parle aussi

. Mc-neuvillers, Est-ce que c'est possible qu'un jour vous laissiez tomber la partie web-série et que vous vous contentiez uniquement des chroniques, parce que vous n'en avez plus les moyens ? Que vous laissiez tomber la partie fictionnelle qui est techniquement compliquée à faire ?

R. Jesionek, Le problème, c'est que, quand les gens se sont habitués à ça, c'est difficile de revenir plus bas même quand tu leur expliques par A + B que ce n'est pas possible. Je pense que si ça devait arriver, j'expliquerais bien la chose, parce que ce qui me rassure, c'est qu'ils aiment beaucoup mon analyse, Ça serait un aveu d'échec. Je ne me vois pas arrêter complétement

. Mc-neuvillers, Est-ce que vous avez des remarques par rapport au fait que vous n'ayez pas sorti de nouvel épisode de la web-série ?

R. Jesionek, Je pense que sur les 54 000 abonnés, il y en a 52 000 qui ont compris à quoi il fallait s'attendre avec nous. Mais parce que j'ai toujours été clair là dessus, Il y a quelques personnes qui font des remarques, mais pas négatives

R. Jesionek, Les gens ne sont jamais contents... Mais j'explique la chose