.. Comme-Ça, Enfin parce qu'en fait, pour eux, c'était...c'était important de lire pour euh

, Ils parlent russe. Enfin, moi je parle moins bien russe, du coup, qu'eux, mais on arrive à communiquer, quoi, après, parfois c'est des mélanges de...enfin si j'arrive pas à dire en russe, je le dis en français, et du coup, euh...bah ils comprennent, ils comprennent un peu quoi, mais c'est pas aussi fluide, ma capacité à m'exprimer en russe, c'est pas la même chose qu'en français. En français, j'suis plus fluide dans la pensée , et je peux faire des raisonnements plus complexes, parce que je trouve plus facilement les mots qui permettent d'articuler les idées, Nous avons posé une question : comment et avec quelle langue est-ce qu'ils communiquent dans la famille ? Akiko : Tes parents parlent russe normalement ? SK : Euh ouais

, Puis ses développements sur le fait qu'il a pu acquérir des méthodes de raisonnement par son père en russe sont très intéressants. Même si son père ne parle pas le français et si SK ne comprend pas bien le russe

, Bref SK a réussi à s'approprier la méthode de raisonnement d'un parent qui ne parle pas le français

, Donc même s'ils s'exprimaient en russe, bah le fait que eux euh, bah j'sais pas, qu'ils poussent, qu'ils expliquent enfin, qui poussent à travailler à l'école, ce genre de choses, euh, qu'ils essayent d'expliquer en russe des concepts un peu compliqués, ben...je pense que je peux, que je les retranscrivais en français, et du coup euh, c'était largement suffisant par rapport à, à la primaire, pour avoir un niveau euh, pour avoir un certain niveau en primaire et voilà. Et pour les maths quoi. Parce que par exemple, mon père, il m'apprenait des choses en maths, quoi, à résoudre des équations, ce genre de choses, quoi. euh. Et du coup, il expliquait en russe, mais du coup, ce qui compte, c'est ben, pour la compétence linguistique, je trouve que c'est le raisonnement qui est derrière quoi. Et être capable de reproduire le raisonnement dans une langue, bref, une fois qu'on...bah forcément, dans une autre langue, il faut maîtriser les transitions, les vocabulaires, les euh...comprendre euh comment faire des raisonnements, bah c'est...Si on part d'une langue, si on part du raisonnement d'une langue qu'on maîtrise moins, comme moi je maîtrisais plus le français que le russe, bah euh, Et du coup, bah forcément, si on est, si on maîtrise, bah si on discute avec quelqu'un qui est habitué à faire des raisonnements très long, à faire des phrases très compliquées, et euh, bah on va reproduire un peu les mêmes schémas, quoi, on va être capable de faire aussi ces mêmes raisonnements, quoi

, De plus, ses parents ont pris soin qu'il n'ait pas de mauvaises fréquentations, comme il le dit ci-dessous. En revanche, SK et ses frères ont passé beaucoup de temps à lire et à regarder la télévision, ce que les parents ont peut-être conçu comme une stratégie d'éducation. jamais passer le programme avant ça. Ça, ça passera toujours avant. Parce que sinon c

I. V. Mais-À-louis-le-grand-et-À-henri,

, Ah quel point je corrige ? euh...je passe beaucoup de temps pour corriger une copie, mais je reçois des copies beaucoup moins souvent qu'un collègue qui enseigne les langues. Là, en langue, ils donnent des entraînements très souvent. Très souvent. Euh mes collègues des classes scientifiques, des classes prépa scientifiques donnent aussi des devoirs très souvent, Est-ce que vous veillez à ce que vos élèves s'expriment le plus correctement possible ? Le cas échéant, comment vous y prenez-vous ?

. Seuls-deux-professeurs-de-lettres, . El, and . Mg, Mais on voit que la bonne maîtrise de la langue concerne toutes les disciplines. Ceci renvoie et à l'expression écrite et à l'expression orale, à la correction des fautes d'orthographe comme de grammaire. Comme le montre la réponse de JM, s'il y a des fautes de français ou d'orthographe trop importantes, l'étudiant perd des points

, L'exercice que les professeurs scientifiques ont notamment mentionné est la colle, qui est un exercice propre aux CPGE

. Comme, il faut exposer et répondre précisément, dans un français correct, à une question pendant 5 minutes seulement. Pour cela, il faut une compétence linguistique de haut niveau fonctionnant comme un capital linguistique. Peu de candidats pourraient acquérir ce genre de compétence linguistique à l'oral avant la classe préparatoire ou par le biais de l'enseignement familial. Pour réussir au concours, l'exercice de la colle est indispensable. Nous avons vu que la correction du français était importante pour tous les professeurs, Le niveau des élèves et le degré de difficulté des grandes écoles sont différents entre les meilleures classes préparatoires et celles qui ont un niveau plus modeste

, Cependant tous les professeurs répondent de façon unanime : le français est important pour réussir au concours

, Il s'agit d'une compétence technique, différente de la compétence culturelle qui est acquise à travers l'enseignement familial

, Nous avons supposé qu'il y eût peut-être quelques recettes spéciales pour la formation des élites dans les meilleures classes préparatoires. En fait, la plupart des professeurs ont répondu qu'il n'y en a pas, Examinons ensuite les réponses à la question 5

, Euh? Alors cinq : « y-a-t-il des recettes générales pour faire réussir ses élèves aux concours d'entrée des grandes écoles ? En avez-vous personnellement ? » Oh, alors, des recettes? Je dirai que l'essentiel, ce sont les recettes du système classe préparatoire. Et le système il est d'abord un professeur, une classe seule par année. Ca, c'est déjà la force, Y-a-t-il des recettes générales pour faire réussir ses élèves aux concours d'entrée des grandes écoles ? En avez-vous conçu personnellement ? ?Scientifique/meilleure? JM

. Quarante-cinq, quarante-huit maximum, allez. Quarante-huit étudiants maximum. Entre quarante-cinq et quarante-huit

, La deuxième? Ca, c'est le premier point. La deuxième chose, c'est? ce que j'appellerai un suivi? personnalisé

, Suivi personnalisé, ça veut dire que je sais exactement ce que fait chaque étudiant. Je sais exactement. Celui qui est 2. Réflexions sur les exigences en matière de maîtrise du français dans l

, nous ont dit que l'enseignement du français dans leur cursus secondaire avait été important. Voyons ce qu'il en est en termes de programmes (1) Au collège et avant Nous examinerons d, Quelques-uns des élèves des grandes écoles que nous avons interrogés

, Le cycle 3, quant à lui, est supposé consolider ces acquisitions afin de les mettre au service des autres apprentissages dans une utilisation large et diversifiée de la lecture et de l'écriture. Le langage oral, qui conditionne également l'ensemble des apprentissages et constitue aussi un moyen d'entrer dans la culture de l'écrit, continue à faire l'objet d'une attention constante et d'un travail spécifique. De manière générale, la maitrise de la langue reste un objectif central du cycle 3 et l'intégration de la classe de 6e au cycle doit permettre d'assurer à tous les élèves une autonomie suffisante en lecture, Cycle 3 -cycle de consolidation : CM1, CM2 et classe de sixième Français Le cycle 2 est censé avoir permis l'acquisition de la lecture et de l'écriture

, Compétences travaillées : Comprendre et s'exprimer à l'oral Lire Écrire Comprendre le fonctionnement de la

N. Le-jury, Mais la maîtrise de la langue française est exigée à toutes les épreuves du concours, et elle contribue à la réussite au concours. Nous pouvons par là envisager cette compétence en termes de capital linguistique

, Dans la section suivante, nous avons examiné le programme de français dans l'enseignement secondaire. Nous avons pu constater que la dissertation, la structuration de pensée et l'expression précise sont des compétences linguistiques progressivement acquises au collège et au lycée. Quels que soient les efforts déployés par les parents "à la maison", il s'agit là d'apprentissages fondamentaux non négligeables pour la réussite ultérieure

. Dans-ce-huitième-chapitre, nous allons revenir à nos entretiens "récits de vie" des anciens élèves de grandes écoles mais en examinant cette fois-ci ce qu'ils nous ont déclaré s'agissant de leur investissement dans l'acquisition d'un capital linguistique en lien avec les exigences des concours d'entrée et leur réussite personnelle

, Nous considérerons successivement ce que nous disent celles et ceux qui ont suivi une filière littéraire puis considérerons leurs homologues ayant intégré une grande école scientifique, Nous tiendrons compte également du facteur générationnel en indiquant quelles sont les personnes ayant respectivement une vingtaine et une quarantaine d'années

, Les vues des élites issues des filières littéraires

, Nous avons déjà présenté leurs profils au cinquième chapitre, mais nous les reprendrons brièvement ici pour rappel. Nous allons tout particulièrement nous attacher à étudier leurs réponses s'agissant de leur compétence en matière de maîtrise de la langue française et de ce qui a pu les distinguer à cet égard par rapport à leurs condisciples. Nous examinerons en quoi cela a pu faire la différence s'agissant de leur réussite au concours. ?Vingtaine? SP : Sa mère est allemande et son père est français. Quand elle avait 4 ans, la famille a déménagé en France. Elle a effectué tout son parcours scolaire en France, et les autres la quarantaine

, Maintenant il faut répondre à la question, euh...bien sûr que la langue c'est un point très très important euh...à l'oral et à l'écrit dans les concours...mais...je ne saurais pas expliquer comment moi, précisément, je, je suis arrivée à ça, en fait. Euh...je te dirais que la seule chose c'est, voilà, c'est cette idée un peu de spontanéité, de naturel dont j'ai l'impression...que jusqu'à présent, ça a toujours été apprécié, en fait. Parce qu'il y avait une forme de...oui, d'expressions assez directe, qui fait que...voilà, j'ai jamais, enfin, en tout cas, j'ai jamais cherché moi, à, à m'exprimer de manière compliquée, recherchée, à utiliser des mots rares ou des structures bizarres, et c'est plutôt quelque chose que j'aime pas non plus euh...chez d'autres. J'ai même peur de ça

, En tout cas quand on passait les concours littéraires, la compétence linguistique est évidemment importante

. .. Euh, . .. Euh, . Oui, and .. Dirais-enfin-que, Il y a d'autres gens, qui le pensent en d'autres critères. Et Euh...voilà. Mais oui, bien sûr que...que la compétence linguistique joue un rôle important, et que c'est même primordial. C'est quand même, surtout le concours de l'Ecole Normale Supérieure, est un, est à mon avis, euh...une sorte de concours de rhétorique. C'est euh...si on veut caricaturer le trait, il s'agit de, voilà, surtout à l'oral, de savoir s'exprimer bien sur un sujet qu'on maîtrise mal. Et donc euh...C'est...voilà. C'est que de l'esbroufe, mais il y a une forme d'esbroufe. Et euh, on peut pas, on peut pas séparer en fait, la forme du contenu

, SP a fait mention de quelques points importants au sujet de sa compétence linguistique

, qui ne s'explique pas tellement, mais qui joue un rôle non négligeable. Le point relatif au refus d'un vocabulaire compliqué est digne d'attention. On aurait pu s'attendre à ce que la maîtrise d'expressions savantes soit déterminant. Mais elle semble rejeter cela

, Mais plus intéressant encore est ce que SP appelle l'esbroufe. Il s'agit (et c'est là un point que l'on retrouve très souvent dans les formations de haut niveau) d'être capable de paraître parler avec aisance de sujets que l'on ne maîtrise pas bien forcément. Autrement dit, la forme prime sur le fond, ou plutôt pallie à un manque de connaissances précises éventuelles. Pour mémoire, SP a déclaré avoir beaucoup lu durant son enfance mais pas tellement de classiques. Elle ne dit pas grand chose de son acquisition de capacités rhétoriques supérieures. On peut supposer qu'elle a été bien préparée à ces exercices même si elle ne connaissait peut-être pas très bien les textes à présenter lors du concours. ?Quarantaine? EM : Agrégée de philosophie, Ensuite, la question de la clarté de la langue à l'oral comme à l'écrit est centrale (un point ici confirmé par le rapport du jury)

, Je pense que ce que j'avais de distinctif, dans ma génération à Ulm, c'est que euh...j'ai été assez à l'aise, quand je m'exprimais à l'oral, (omission au milieu) C'est-à-dire que...en effet, oui, je pense que je suis assez frontale dans la réflexion et dans la langue, et donc du coup euh...je pense que c'est plutôt euh...c'est pas une question de compétence linguistique

. Le, . De-celui-de, and . Sp, Ce qui nous paraît digne d'être noté est son recours au terme d'appropriation. C'est là une manière un peu euphémisée de parler de ses compétences. De même d'autres interviewés utilisent-ils les mots "appropriation

, Professeur de philosophie dans un lycée de province et chef d'une entreprise de relecture et de traduction. Il a fait la prépa du Lycée Henri IV à Paris, MF : Agrégé en philosophie

, Ce qui retient l'attention dans capital linguistique, c'est le mot « capital ». Donc ça veut dire qu'il y aurait une sorte de fortune ou de patrimoine personnel, qui produirait des intérêts, des dividendes toute la vie . Alors euh

, est-ce que ça pourrait être dans mon cas ? ça pourrait être le fait que euh...grâce à une maîtrise...une excellente maîtrise de la langue française, j'ai pu intégrer une Grande École, bon ça évidemment ça joue

. .. Euh, . .. Mais, and . Dans, est-ce que ça a joué concrètement pour moi ? Oui, parce que si je faisais euh disons... beaucoup de fautes d'orthographe, par exemple, ou... oui, ça serait pénalisant. Euh... ça aurait été pénalisant par exemple pour l'agrégation. Oui, donc il y a ... il y a effectivement l'idée d'un... d'une richesse, d'une valeur, qui euh...finalement est récompensée toute la vie par des intérêts, Normale Sup sans un très très bon niveau d'expression

.. .. , Puis chef d'entreprise dans la, une agence de traduction. Donc euh...c'est une compétence que je dirais technique, qui est de ce point de vue comparable à une autre compétence technique, hein. Donc là ici la maîtrise de la langue, les facultés d'expression... au sens euh... assez général du terme, quelle que soit l'idée, quel que soit le contexte, euh... peuvent tout à fait être comparées à d'autres compétences techniques, euh, en plomberie ou en électricité pour un artisan. Et euh... je dois dire que sur le marché, euh, aujourd'hui, j'ai une valeur parce que j'ai une maîtrise tout à fait exceptionnelle de la langue. Donc ma valeur de marché, comme traducteur, comme « plume » éventuellement, si je souhaite retourner en cabinet

, Selon sa narration, nous pouvons voir que son expression française est comme pour EM, raffinée et qu'il fait grand usage de la rhétorique. Il a de plus raconté qu'après sa scolarité, il avait réinvesti sans cesse son capital linguistique, et s'en était servi dans le cadre professionnel et que cela pouvait produire des intérêts, Il est remarquable de voir comment MF semble retrouver implicitement toute la logique et les connotations du concept de capital

, Enfin, il a ajouté que cette compétence était d'ordre technique. Nous avons supposé jusque-là pour notre analyse que le capital

. Ensuite, on pourrait se demander si la variable générationnelle ne joue pas quelque peu ici. L'hypothèse ici serait qu'autrefois un certain jargon pouvait être facteur de réussite alors que, compte tenu des évolutions sociétales, et des attentes des jurys d'aujourd'hui, tel serait moins le cas

, Les vues des élites issues des filières scientifiques Venons en maintenant aux récits de vie des élites scientifiques autour de ces questions

, Nous évoquerons les narrations de trois polytechniciens qui ont la vingtaine et d'une normalienne scientifique qui a la quarantaine. Le profil des trois polytechniciens est différent : ils sont nés respectivement à Paris

, Mais les trois ont fréquenté les meilleures classes préparatoires parisiennes

, Comme dans la section précédente, nous représenterons brièvement leur profil. ?Vingtaine? AM : Ecole Polytechnique. Corps de l'IPEF (Corps des Ponts)

, Il faudra que je parle de l'oral de Ulm. Là c'est très différent. Je pourrais peut-être en parler maintenant si tu veux, mais

L. Ulm and . Contre, c'est totalement à part, par rapport à tout le reste. Ça a rien à voir. Moi, l'oral d'Ulm de physique, par exemple, j'suis arrivé, il m'a dit

, crois que c'était « on place une source d'électrons au centre de l'univers. Qu'est-ce qu'il se passe ? » C'était la fin de l'énoncé de

». Décrivez-moi-tout-ce-qui-se-passe and .. Vraiment, Et alors ce qui est drôle, c'est que l'ENS, je pensais avoir réussi quand même l'épreuve de physique, j'avais fait pas mal de choses, et je me suis dit, « ouais, c'est pas mal » et tout, et j'ai quand même eu 7 sur 20, un truc comme ça. Alors ça j'ai pas compris. Les maths, j'ai compris parce que j'ai pas réussi à aller au bout de l'exercice, l'oral de physique d'Ulm, euh...je sais pas ce qui était attendu, je sais même pas quel a été la...ouais, c'est très particulier. Donc Ulm, ça se joue beaucoup à l'oral. A l'écrit, j'avais eu plutôt des bonnes notes. Surtout en physique, justement. J'avais réussi à avoir un 15 en physique, c'est quand même assez rare et l'oral...Du coup j'avais quand même eu les autres ENS

.. , on devait le lire euh...euh...l'avare, de Molière, et la philosophie de l'argent, de...je sais plus, un philosophe allemand et j'ai oublié son nom. C'est un livre très compliqué, celui-là. Personne ne comprenait vraiment, mais euh...et donc l'épreuve écrite, c'était une dissertation effectivement, En prépa scientifique, il y a un thème chaque année pour les épreuves de français. Moi c'était « l'argent ». On devait lire Emile Zola

. Euh, je sais pas exactement ce qu'il faut pour réussir, mais...l'impression que j'avais, c'est que...il faut montrer qu'on a vraiment bien lu les livres, parce qu'en fait tellement de gens ne lisent même pas les livres, et voilà. Il faut...enfin c'est sur des détails, c'est juste sur des détails et beaucoup quand même je pense sur la construct...la construction de la dissertation, maintenant, alors c'est très bizarre parce que moi les dissertations

L. Polytechnique and . Fort, Il y a pas d'oral, il y a pas d'oral de français, mais à l'écrit c'est assez fort. Ça m'a bien aidé. (omission au milieu) ah si si, il y a un oral de français à Polytechnique, pardon. Oui, c'est une des seules écoles

. Ce, A. M. Dans-le-cas-de, and . Qu, il a passé les concours de plusieurs grandes écoles et se livre à des comparaisons. Le frappe surtout le fait qu'il ait eu l'impression de rendre des copies assez semblables mais que cela aboutisse à des notes très différences. Comme il a dû le comprendre plus tard, les critères d'appréciation sont donc très différents selon les grandes écoles

, D'autre part, comme nous l'avons cité au cinquième chapitre, AM nous a raconté que le capital linguistique lui manquait

, Il est possible que son goût pour les dissertations et le fait qu'il ait appris bien des citations par coeur ait compté. Sans qu'il soit possible de parler d'un capital linguistique dans son cas, un tant soit peu de maîtrise technique de sa part a fait la différence au concours. AL : Ecole Polytechnique. Corps des Mines. Interne à la classe préparatoire du Lycée Henri IV, Mais il a réussi au concours de Polytechnique, où le coefficient de français demeure relativement élevé. Bref, sa compétence linguistique a joué un certain rôle dans sa réussite au concours

. Al-:-alors-le and .. Dans-le-concours, dans les concours, il faut jamais faire de fautes d'orthographe. Il faut en faire le moins possible, sinon c'est très mal vu, ça c'est pour l'écrit, et pour l'oral, ils demandent, pour l'oral de français, notamment, euh, ils demandent beaucoup de culture générale, et c'est très dur, quoi. Parce que...c'est très dur parce qu'on ne peut pas improviser

A. , Alors qu'est-ce que les autres personnes pensent de ma compétence linguistique ? bah euh...je pense que je parle voilà, je pense que je parle bien, c'est ce qu'on peut dire à l'oral, enfin il y a pas de...choses particulières. (omission au milieu) Au concours j'avais pris la dissertation. C'étaient plutôt des dissertations

, non, non, pas spécialement à l'oral . J'avais l'impression que la partie française était très importante à l'écrit surtout. Parce qu'en gros, il faut pas faire de fautes, il faut écrire bien euh...parce que c'est obligatoire, et à l'oral, ils nous demandent plutôt d'être humble. C'est-à-dire, tu sais ce que ça veut dire « humble » ? ça veut dire être consciencieux, et euh...euh...ne pas trop, être pas trop sûr de soi, tu vois, être humble. Et donc évidemment il faut bien parler

A. L. Selon, orthographe est un point important pour réussir au concours. De plus, il note l'importance de la dissertation, où il faut exceller. Ayant ainsi saisi les points importants

. En-outre and . Lui, le capital culturel ou le capital linguistique est important, parce qu'à l'oral, il faut mobiliser toute la culture générale

, Chaque grande école semble dont avoir ses exigences propres au concours. En effet, comme AL l'a noté, une attitude humble n'est pas attendue aux concours des écoles de commerce. Nous pouvons en déduire que la compétence technique, adaptée aux demandes des grandes écoles de son choix, puisse fonctionner comme capital linguistique. SK : Ecole Polytechnique. Né en Russie. Quand il avait 4 ans, sa famille a déménagé en France. Ses parents ne parlent pas bien le français, Cette idée ressemble à la vision de SP : il est possible qu'on demande aux élites d'aujourd'hui une compétence linguistique naturelle et une certaine dose de modestie

, Ce qui est difficile dans ce genre de concours, c'est plus euh, J'avais pas particulièrement de difficultés à faire des phrases correctes quoi

. Enfin, Non, j'ai vraiment l'impression qu'en primaire, à la fin de la primaire, les bases pour l'écriture...alors et du coup, pour le concours, les difficultés c'était surtout des difficultés euh...de...bah juste d'identifier tous les points dans la question qu'il y avait, qui...relier ça à toutes les lectures qu'on avait faites, Mais c'était pas

.. .. Euh, . .. Alors-euh, . .. Du, . .. Euh, and . Bah-oui, Donc euh...peut-être pas que de la logique aussi, peut-être euh...enfin il y a...parce que si on répond juste à des questions mais faire référence aux textes qu'on a lus, euh...bah c'est un peu bizarre quoi, c'est donc...c'est donc, en fait c'est aussi...bah en final, en fait en prépa, on a des cours de français tout le long de l'année, donc il y a un certains nombres de choses qui sont dites, sur les bouquins qu'on lit, Donc on va peut-être pas utiliser tout ce qu'on a dit sur l'année, mais il y a quelques trucs

, enfin, même si on est très bon en maths, ça sert à rien. Voilà. Du coup, je pense que enfin, ce qui a fait que euh, que enfin

, Ce témoignage ne diffère guère de celui des autres polytechniciens. Il parle de "la compréhensibilité", là ou d'autres évoqueraient plutôt la clarté. Il s'agit de quelque chose de fondamental, SK nous a raconté qu'il a acquis les bases de la compétence de la langue française en primaire et qu'il n'a pas eu de difficulté en orthographe

, en lien avec les lectures préconisées. ?Quarantaine? AB : ENS d'Ulm en section scientifique. Compte tenu du travail de son père, la famille a souvent déménagé, La différence réside toutefois dans son insistance sur les critères de construction de la copie

. .. Euh and . Euh, Cachan et Lyon, et puis il y avait des épreuves qui étaient spécifiques pour Paris. Pour Ulm, et en particulier, il fallait une deuxième langue vivante. Et moi en deuxième langue vivante, donc je faisais anglais, en première langue vivante, et j'avais pas de deuxième langue vivante parce que j'avais plus fait de deuxième langue vivante depuis très longtemps, et donc j'ai pris allemand. Alors l'allemand, j'étais déjà pas très bonne à l'origine, enfin je faisais pas beaucoup d'effort, il faut le dire, et...et donc là je me suis retrouvée devant un examen en allemand, il fallait faire une traduction, il fallait faire une version, et après il fallait faire une petite composition sur les mathématiques. Et j'ai réalisé que je ne comprenais rien à ce texte, mais rien ! Et en fait, j'ai réussi à retrouver dans certains mots, là, il s'est passé pas mal de choses, mais c'était plus sur les aspects scientifiques. Euh, c'était plus, plus sur euh...sur les stratégies qui ont fonctionné ou qui ont pas fonctionné lors des oraux

, Et donc j'ai reconstitué un texte, alors qui était forcément pas le texte d'origine, parce que j'ai pas tout compris, donc j'ai, j'ai vraiment, j'ai fait une espèce de squelette, quoi, et euh, et j'ai eu, j'sais plus, 8 et demie, je crois, sur 20, donc. Le truc pas terrible. Mais si j'avais eu 8, je serais pas passée. Parce que j'suis passée vraiment tout juste, quoi

. Voilà, Donc j'ai réussi à, à faire un texte qui se tenait à peu près, qui était possible, en fait, qui linguistiquement était possible, sans maîtriser la langue du tout. Voilà, parce que je comprenais pas du tout euh, le sens réel des mots, quoi. Je pouvais pas dire ça c'est tel mot, il faut dire ça, mais j'ai tiré un contexte

, Je trouve que dans les concours

L. , L'aisance de la syntaxe, il faut quand même être capable de structurer la pensée assez rapidement, et donc d'avoir beaucoup de possibilités, euh, disponibles assez rapidement, ouais, il y a des choses assez euh

. Bon, Et puis euh, et puis d'avoir une bonne compréhension du langage écrit pour bien comprendre les consignes, parce qu'on peut vite passer à côté, pas par manque de connaissances, mais par manque d'adéquation entre ce qu'on propose et ce qui était demandé

, Ce témoignage est très intéressant en ceci que, comme on l'a vu au cinquième chapitre, elle a pu une fois de plus surmonter cette épreuve par sa connaissance des langues anciennes. Sa compétence faisant qu'elle peut raisonner par analogie en connaissant l'origine des mots fait assurément partie de son capital linguistique, AB nous a d'abord raconté son expérience concrète au concours d'entrée, notamment l'épreuve d'allemand où elle n'est pas forte

, Ensuite, elle a souligné que les candidats se devaient d'être très précis au niveau du vocabulaire, qu'ils aient de l'aisance au niveau de la syntaxe et une bonne compréhension du langage écrit pour bien comprendre les consignes. On sent ici une certaine maturité. Nous constatons qu'AB a toujours appris de ses échecs

, Et malgré sa spécialité scientifique, elle possède un certain capital linguistique. Nous avons bien vu que sa capacité à lire en profondeur, à bien déchiffrer le sujet

, Dans une certaine mesure, tous ces points de vue se recoupent. Cependant, nos interlocuteurs n'ont pas exactement mis l'accent sur les mêmes points et nous voyons leurs témoignages comme complémentaires

, Cette compétence est définie de façon différente chez les scientifiques comparée à la compétence dont parlent les élites littéraires, pour qui une culture générale approfondie est exigée en plus de la rhétorique. Cependant, si tous les candidats font quelques fautes d'orthographe ou de grammaire, ils échouent au concours. Donc l'orthographe doit être sans cesse corrigée dans toutes les disciplines, comme nous l'ont rappelé les professeurs. En plus de cela, il faut bien sûr connaître les trois ouvrages proposés par le programme, Le point commun des narrations des élites scientifiques sur la fonction du capital linguistique est qu'il comprend la compétence de s'exprimer correctement et précisément à l'écrit

, A l'oral, AL et SK ont souligné qu'il importait de bien comprendre l'énoncé, et qu'il fallait afficher une certaine modestie

. Enfin, nous n'avons pas pu identifier de clivage générationnel majeur

C. Dans-ce, Nous aboutissons à une vision assez nuancée avec beaucoup de lignes de convergence au-delà des spécialités académiques, des types de grandes écoles, voire des générations. Ainsi, par exemple, les fautes d'orthographe apparaissent-elles rédhibitoires, de même que l'absence de clarté dans les copies ou à l'oral. On note cependant quelques clivages dignes d'intérêt également, avec une maîtrise de la rhétorique plus ou moins centrale et la nécessité de démontrer une vaste culture générale plus marquée dans les filières littéraires. S'agissant des générations, la question se pose de savoir dans quelle mesure on passerait d'une logique d'excellence à de moindres exigences visant surtout à la clarté d'exposition. Autrement dit, il serait moins question d'un capital linguistique (avec tout ce que cela implique et recoupe), nous avons complété notre panorama de ce que recoupe la notion de capital linguistique en regardant de plus près ce qui est apprécié précisément au niveau des concours

, Dans cette seconde partie, où il s'agissait de répondre à la deuxième grande question de notre problématique générale, nous avons examiné la méthode et le processus de l'acquisition du capital linguistique français et la fonction qu'ils remplissent lors des concours

, Pour ce faire nous avons successivement recueilli et étudié les témoignages d'anciens élèves des grandes écoles, de leurs parents

. Au-bilan, Il s'agit surtout d'acquérir des bases, d'encourager à la lecture : d'où va résulter par exemple une bonne maîtrise de l'orthographe, de la grammaire, d'un vocabulaire riche et varié. Cependant, nos enquêtes nous conduisent à penser que le rôle de l'école est loin d'être négligeable, notamment s'agissant de l'acquisition d'une certaine technique d'exposition mais aussi de la structuration des réponses. Compte tenu des parcours différents des ex-élèves qui nous ont répondu, des différences se révèlent

. Finalement, la deuxième partie peut se résumer ainsi : l'acquisition du capital linguistique se fait à travers l'enseignement familial et à travers l'enseignement scolaire. La compétence acquise au sein de la famille consiste surtout à apprendre et à Conclusion générale

&. Qu and . Dans-la-france-du-xxie-siècle, Nous avons examiné le rapport entre la formation des élites contemporaines et le capital linguistique français sous deux rapports. Nous avons tout d'abord confirmé la place de la langue française dans la sélection des élites contemporaines, puis nous avons examiné le processus de l'acquisition du capital linguistique et son importance au concours d'entrée des grandes écoles

, Réponses apportées aux deux grandes questions de cette recherche Nous avions déjà donné un aperçu des conclusions que l'on avait tirées à la fin de chaque partie mais nous voudrions ici proposer une ultime synthèse générale

, nous pensons pouvoir affirmer que l'importance attachée à maîtrise supérieure de la langue française occupe toujours une place prépondérante dans la sélection des élites. Le maintien d'un coefficient élevé aux épreuves de français aux concours d'entrée des grandes écoles ainsi que les nombreux témoignages que nous avons pu recueillir sur ce point, L'importance durable du capital linguistique Tout d'abord

, Nous avons remarqué que la compétence en matière de langue française n'était pas seulement exigée à l'épreuve de français, mais dans toutes les disciplines. En effet, les candidats doivent cerner correctement l'énoncé des questions et répondre en un français impeccable. Bref, l'attente d'une compétence linguistique française de haut niveau est omniprésente dans toutes les épreuves

, comme nous l'a dit l'un des professeurs, si le niveau dans les matières scientifiques est excellent et que le niveau en français est moyen, l'élève a une chance d'être pris. En revanche, si son niveau français est faible, il est probable qu'il échouera. Le risque encouru est de ne pas bien comprendre ce qui est demandé, S'agissant des grandes écoles scientifiques

, Il en va a fortiori ainsi à l'Ecole Normale Supérieure, dans les filières non scientifiques

, Autrement dit, à notre première question générale, nous répondons nettement par l'affirmative. La langue française demeure bel et bien au coeur des mécanismes de sélection des élites au XXIe siècle. Il en restera ainsi, à moins que l'on ne modifie

, Notre deuxième partie nous a permis d'explorer en profondeur les différentes facettes et les différentes modalités (au sein de la famille, à l'école, dans le cadre des classes préparatoires) de l'acquisition d'un haut niveau de compétence linguistique. A travers notre enquête "récits de vie

, de la maîtrise supérieure de l'orthographe, à l'acquisition d'une culture générale étendue, d'un vocabulaire diversifié). La constitution et le développement d'un capital linguistique sont donc fortement liés à la pratique de la lecture à la maison. Les élèves « grands lecteurs » n'ont vocabulaire utilisé par nos interlocuteurs pour rendre compte de cela divergeait quelque peu), ce qui semble très apprécié par les jurys d'aujourd'hui. Il apparaît dans tous les cas que la maîtrise de l'orthographe et de la grammaire demeure centrale. En outre, la capacité de multiplier les citations est très bien notée et peut faire la différence avec les autres candidats. A l'oral, montrer que l'on a de la culture générale reste indispensable, mais le niveau exigé ne semble pas si élevé dans les écoles scientifiques que pour les littéraires. Nous avons pu mettre en évidence bien d'autres sous-thèmes, comme par exemple celui d'une modestie de bon aloi face au jury. Enfin, mais cela supposerait d'autres recherches, il semble que le contenu du capital linguistique soit en passer d'évoluer : se révélant moins élitiste, Il apparaît clairement qu'un apprentissage précoce de la lecture ainsi que le fait de mettre à la disposition des enfants de nombreux ouvrages jouent un rôle majeur et ont des conséquences sur bien des plans

, Deux types de capital linguistique

, Pour eux, le capital linguistique est essentiellement transmis par les parents qui sont issus d'un milieu favorisé. Il est lié à la compétence linguistique raffinée du "langage bourgeois" et à son caractère valorisé, légitime, dans l'environnement scolaire. Or pour nous, le capital linguistique se, Comme nous l'avons souligné dès l'Introduction générale, la notion de" capital linguistique" de Bourdieu et de Passeron diffère de la nôtre

. Cependant, nous soutenons que le capital linguistique se trouve transmis également par l'intermédiaire de l'enseignement scolaire, ce qui est un point crucial pour les futures élites issues d'un milieu défavorisé ou ayant des parents immigrés. Nos études montrent des cas où l'on semble relativement aller dans un sens à la Bourdieu-Passeron : des élèves (qui cependant ne sont pas issus de familles huppées mais de milieux enseignants) utilisent des mots qui font la différence au moment du concours. Mais nous avons au moins deux exemples de réussite où l

, Surtout dans la plupart des cas ici présentés, il semble bien que cela soit la combinaison entre apports familiaux et apports dans le cadre scolaire qui soit déterminante et contribue à l'intégration aux grandes écoles

, Le capital linguistique culturel" est celui qui se trouve acquis via l'enseignement familial, surtout à travers la lecture, et qui est à la base de l'acquisition personnelle d'une culture générale. En revanche, "le capital linguistique technique" est un capital acquis ultérieurement à l'école. Il désigne surtout le côté technique pour réussir au concours, par exemple les méthodes pour argumenter, structurer sa pensée et expliquer les choses dans un ordre logique. On pourrait critiquer le concept de « capital linguistique technique » et dire qu'il ne représente ni vraiment un capital, ni une compétence, mais tout simplement de simples recettes susceptibles de maximaliser le capital linguistique pour la réussite au concours d'entrée aux grandes écoles. Mais si les candidats n'ont pas acquis cette compétence technique via les exercices scolaires, ils seront en mal d'exposer intelligiblement leur culture générale et les connaissances acquises. En ce sens, il s'agit donc bel et bien d'un "capital" qu'il faut investir pour réussir aux concours, et non d'une simple recette. Ces deux capitaux linguistiques, Nous serions en conséquence tentée de proposer une distinction entre deux types de capital linguistique : un "capital linguistique culturel" et un "capital linguistique technique", tout deux se complétant et formant le capital linguistique de l'élite

, de la sociologie contemporaine en soulignant le rôle que peuvent jouer des oeuvres qui ne relèvent pas de la culture légitime de la classe dominante. Si nos interlocuteurs dans la quarantaine ont surtout lu des oeuvres classiques, soigneusement choisies par leurs parents, et ont grandi en dévorant les livres de la bibliothèque de ces dernier (leur cadre de vie et de pensée rejoignant dont la définition du capital linguistique selon Bourdieu), D'autre part, nous nous écartons de Bourdieu et nous rapprochons en revanche de certaines tendances

, Une fois encore, nous ne pouvons pas trop extrapoler au sujet de cette différence générationnelle dans notre conclusion, en nous fondant uniquement sur les témoignages de nos 7 élites. Mais les narrations des uns et des autres vont clairement dans le sens de ce clivage

, La différence majeure est que la compétence qui fonctionne comme le capital linguistique au XXIe siècle n'est pas caractérisée par le raffinement mais par la clarté, y compris la capacité d'adaptation à l'interlocuteur et à la situation donnée. De plus, le processus d'acquisition du capital linguistique est multiforme. Des lectures abondantes, dans toutes sortes de genre, semblent contribuer désormais à l'acquisition du capital linguistique, ce dernier étant moins influencé par le genre de livres lus, Le capital linguistique au XXIe siècle renvoie à notre avis à un ensemble différent de celui de Bourdieu et des élites ayant aujourd'hui la quarantaine qui ont intégré les grandes écoles à la fin du XXe siècle

, L'élite peut acquérir le capital linguistique technique via l'enseignement scolaire et le capital linguistique culturel par la lecture, qui est constituée de livres plus populaires qu'avant. Avec ce glissement du sens du capital linguistique, nous pouvons supposer que la formation des élites passe graduellement de la "reproduction

, Ouverture vers d'autres type de recherches Nous voudrions évoquer pour terminer deux pistes possibles

, Premièrement, il apparaît clairement de ce qui précède qu'il conviendrait de creuser vraiment cette question de clivage

, En second lieu, il serait bon de voir dans quelle mesure les évolutions du capital linguistique que nous avons cru pouvoir déceler sont ou non synonymes d'un rôle potentiellement plus grand de la méritocratie et du savoir inculqué à l'école. Pour le vérifier, il s'agirait notamment de travailler sur des personnes arrivées au sommet bien qu'issues de milieux défavorisés ou de l'immigration

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