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. Seigneur, Or Saint Grégoire dit : Dieu aurait-il été mortel et eût-il dû se soustraire aussi longtemps à elle, son coeur se serait brisé à l'extrême. Or il est une question, pourquoi elle n'aperçut pas Notre Seigneur alors qu'il était si près d'elle ? Peut-être se trouvait-il que ses yeux étaient brouillés de larmes, en sorte qu'elle ne pouvait le voir aussitôt. Seconde raison : l'amour l'avait aveuglée, et elle ne croyait pas qu'il pourrait être aussi près. Troisième raison : elle regardait toujours plus loin qu'il n'était d'elle ; c'est pourquoi elle ne le voyait pas. Elle cherchait un corps mort et trouva des anges vivants

, Ainsi trouvons-nous, certes, que le Fils est envoyé et que le Saint Esprit aussi est envoyé

, Mais c'est une propriété de Dieu, dit un maître, qu'il n'est rien d'égal à lui. Car elle recherchait ce qui était égal et trouva l'inégalité

U. Mais-le-maître-parle-ainsi-:-c'est-propriété-de-dieu-qu'il-soit, Parce que là elle cherchait un et trouva deux, pour cette raison elle ne pouvait se trouver consolée, comme je l'ai dit souvent. Notre Seigneur dit : "C'est la vie éternelle qu'ils te connaissent comme un seul vrai Dieu

, Maître Eckhart interprète de la même façon la manière dont le Christ ressuscite la fille du chef de la synagogue (Lc 8, 54), en insistant sur l'idée que l'âme doit s'élever audessus de toute chose passagère, voire même s'élever au-dessus d'elle-même, Sturlese 63 et 64), vol.84, pp.470-471

, il faut que la Parole éternelle de l'Écriture s'incarne et s'accomplisse les maîtres » (en fait, Thomas d'Aquin 416 ) : c'est cette nature humaine que le Christ a assumée et non un homme 417

, Dès lors, retrouver, par le processus de détachement la nature humaine « nue

, En dernière analyse, les textes bibliques ne trouvent donc pas leur accomplissement

. Alliance, L'Écriture ne trouve ainsi son sens qu'en s'accomplissant en l'homme et non pas extérieurement à lui : le verbe, la parole, le texte doivent s'incarner en l'homme à travers l'expérience de la filiation divine. De même qu

«. Mais-le-nom, humanité" signifie l'essence humaine comme une partie, car elle ne contient dans sa signification que ce qui appartient à l'homme en tant qu'il est homme, et exclut toute désignation ; c'est pourquoi il ne se prédique pas des individus de l'espèce homme

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«. Ah, Il est une puissance dans l'âme, et pas seulement une puissance, plutôt : être, et non seulement être, plutôt quelque chose qui délie de l'être -c'est si limpide et si haut et si noble en lui-même que là ne peut pénétrer aucune créature, que Dieu seul qui là demeure. Oui, en bonne vérité, l'âme demeurerait-elle à l'intérieur, elle aurait alors toutes choses présentes

, en tant qu'il est mode ni en tant qu'il est bon ni en tant qu'il est riche. Oui, Dieu ne peut pénétrer là avec aucun mode

, Dieu ne peut pénétrer là qu'avec Sa nature divine nue, vol.308

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, Eckhart enseigna à Paris durant les années 1302-1303 et 1311-1313 ; il fut actif à Strasbourg entre 1313 et 1322 ainsi qu'à Cologne probablement de 1323 à 1326, la fin de sa vie (cf. ibid, vol.29, pp.17-52

C. Dans-ce, il faut faire référence aux deux études qui traitent de la christologie de maître Eckhart, 1962.

B. Weiss, Weiss montre correctement que, Die Heilsgeschichte bei Meister Eckhart, 1965.

L. Eckhart and . Christ, Eckhart est davantage intéressé par la signification transtemporelle de l'Incarnation dans l'optique de la « Gottessohngeburt » dans l'âme de l'homme (cf, pp.66-70

. Prol and . Gen, 2-17). -Nous faisons référence à l'édition critique des oeuvres de Maître Eckhart : Meister Eckhart, die deutschen und latinischen werke, herausgegeben im Auftrage der Deutschen Le Christ est ainsi envisagé non pas tant du point de vue de la question ontologique de, p.151

, Le Christ en tant que Verbe incarné du Père divin est la révélation et la manifestation

, Eckhart regarde le Christ du point de vue de sa relation éternelle à son Père, il emploie les mêmes titres que le

. Le-verbe-du-père, Sa Sagesse et sa Bonté, Le Christ est

, La filiation divine du Christ met l'accent sur Son engendrement éternel par Dieu le

. Père, Cet engendrement est dynamique : le Fils naît toujours par le Père dans une naissance éternelle qui est au-delà du temps et du changement -semper nascitur, semper natus est 434

, au sens où cette procession s'effectuerait en dehors de Lui, mais une procession à l'intérieur de l'unité absolue du Père, un mouvement de source interne à l'Un divin ou à la Forme divine, une sorte d'ébullition formelle (ebullitio formalis) 435 traitant d'Eckhart : cf. plus récemment R. Öchslin, Der Eine und Dreieinige in den deutschen Predigten, Meister Eckhart der Predigter, pp.197-199

I. Joh, , p.450

, Cf. In Joh., n, vol.432, pp.6-9

X. Sermo and I. , , vol.258, pp.1-8

. Cf, , vol.34, pp.1-8

I. Joh, 572: « terminus generationis per se est esse

, 3-4): le Père descend dans le Fils avec toutes ses caractéristiques et propriétés, de manière à Son être divin au Fils 437 ; le Père ne peut être compris sans le Fils et vice versa 438 . Puisqu'il s'agit d'une émanation formelle et puisque c'est une caractéristique de la forme de se communiquer entièrement, vol.304

. Ainsi, Ils ne sont distincts que dans leurs activités particulières dans ce processus formel, c'est-à-dire dans toutes ces caractéristiques qui sont impliqués dans le fait d'engendrer et d'être engendré 441 .Il n'y a entre eux qu'une distinction personnelle 442 : le Fils est une autre personne (alius) et non une autre réalité ou chose (aliud), puisque personne ne peut s'engendrer soi-même ; et cependant, pour être le Fils, pour être engendré, Il doit avoir la qui est aussi amour, l'Esprit Saint, le lien personnel entre Père et Fils. Ainsi, Père et Fils, dans la mesure où ils sont tous deux identiques en substance spirent ce qu'aucune distinction ne subsiste entre eux s'il n'était impossible même pour Dieu qu'il y eût deux réalités infinies ou indistinctes. Par conséquent, même s'il y a l'unité la plus intense entre le Père et le Fils, Père et Fils sont consubstantiels et c'est dans cette substance qu'existe l'unité pure (merissima unitas) entre eux 440 . Ils sont coéternels, égaux et absolument identiques dans leur nature

, I): « Si enims Filius est, pater est ; si pater est, filius est. Si semper pater fuit et est, semper filius fuit et est : semper natus, pp.14-167

. Cf and . Ibid, , vol.342, pp.14-292

. Ibid, , vol.5, pp.11-30

. Ibid, , pp.1-6

. Ibid, , vol.16, p.29

. Ibid, , pp.7-15

, Dans ces formulations Eckhart exprime l'héritage théologique du dogme de la Trinité dans l'Occident. Voir aussi par exemple In Exod, pp.5-12

, 13-75, 4) où il discute l'idée selon laquelle les trois personnes divines ont des relations réelles (c'est-à-dire subistantes), Cf. In. Joh., n, vol.34, pp.15-28

, Le Christ en tant qu'image du Père est l'expression pleine et entière du Père 455 . Selon la métaphysique d'Eckhart, une image reçoit l'entièreté de son être de l'objet qu'elle représente 456 . L'image est dans son modèle et le modèle en tant qu'il est modèle est dans son image : en cela, il existe une unité parfaite entre eux. Eckhart trouve ce principe métaphysique exprimé dans l, vol.30, pp.6-10

. Ibid, , vol.82, pp.9-16

. Ibid, , vol.7, pp.10-162

, 1-2): « De ratione imaginis est quod sit expressive totius eius plene, cuius imago est, p.272

, Voir les discussions approfondies d'Eckhart sur la relation entre image et objet dans, vol.2, pp.9-481

X. Sermo, , vol.4, pp.6-428

, In Joh., n, vol.24, pp.13-20

. Ibid, De cela il suit, d'une part, que si Dieu le Père Se révèle aux hommes, Il « doit » Se révéler dans et à travers son Fils 460 et, d'autre part, cela implique que ce qui est dit en Matthieu 11, vol.27, pp.5-6

L. Bonté-n'est-ni-créée, Mais elle donne naissance au bien et l'engendre. Le Bien, en tant qu'il est Bien, est incréé et cependant il est l'enfant et le fils qui est né de la Bonté

, autrement dit, le Bien reçoit l'entièreté de son être, de son savoir, de son amour et il s'effectue

. Ibid, , pp.7-12

. Ibid, , pp.11-14

, Pour la connaissance il doit y avoir une correspondance dans l'être : simile simili cognoscitur ; c'est un principe très important dans l'argument d'Eckhart ; cf, vol.21, pp.3-195

, 8-163, 2) : si l'image ou espèce par laquelle une chose est vue et connue était différente de la chose elle-même, alors la chose ne serait pas connue à travers et dans l'image. Et cependant, si les espèces de l'image étaient totalement indistinctes de la chose, alors l'image n'aurait pas de signification, elle serait là en vain dans le processus de connaissance. Ainsi, il doit y avoir unité et mêmeté mais aussi distinction entre l'image et la chose qu'elle les espèces ne soient pas complètement inutiles et vaines pour connaître. C'est pourquoi le Christ dit de sa relation au Père : Moi et le Père sommes un, p.162

. Bonté, . Seulement-À-partir-d'elle, . Ainsi, . Le-bien, . La-bonté-ne-sont-rien-d'autre et al., Il y a ainsi une unité d'être et de vie entre eux. Le Bien reçoit tout ce qu'il a de la Bonté et dans la Bonté. Ainsi, il est dans la Bonté, vit en elle et demeure en elle. C'est là, c'est-à-dire dans la Bonté, que le Bien se connaît luimême et qu'Il aime tout ce qu'il aime. Quoi que fasse le Bien, il le fait ensemble avec la Bonté et dans la Bonté

, Eckhart se réfère encore à l'Écriture pour une confirmation de ces idées : « Le Père qui habite en moi fait Son oeuvre » (Jn, 14, 10) et « Tout ce qui est mien est tien et tout ce qui en tien est mien ; Lui comme le donnant et moi comme le recevant, vol.17

, Ce passage « très spéculatif et obscur 463 » insiste sur la relation éternelle du Christ au

. Père, . Christ, . Christ, and P. Au, Comme Eckhart l'ajoute immédiatement à ce passage, ce qu'il a dit à propos de Dieu et la déité est également vrai pour la relation entre le Vrai et la Vérité

P. Dieu-le,

«. Dans-un and . Processus, qui est au-delà du temps et du changement 467 la Justice donne elle-même entièrement au Juste, il n'y a qu'un seul Juste, un seul Fils 470 . En raison de l'unité de nature, il y a égalité entre eux : le Juste n'est pas moins que la Justice, le Fils 463 Ibid, p.465

. Ibid, , pp.3-14

C. Iii, , vol.1, p.13

. Ibid, , vol.18, pp.8-11

. Ibid, , vol.14, p.13

. Ibid, , pp.6-15

. Ibid, , vol.4, pp.13-157

L. Juste, en tant qu'il est juste, connaît toute choses, y compris lui-même, seulement dans la Justice. Car, demande Eckhart, comment le Juste pourrait-il se connaître lui-même en dehors de la Justice 473 ? Si quelque chose d'étranger à la Justice

. Ibid, , vol.4, p.151

, Loc. cit, pp.5-7

. Ibid, , vol.18, pp.12-16

. Ibid, , vol.252, pp.1-5

, Maître Eckhart ne semble pas conscient d'un problème ici : si la Justice ne connaît le Juste que dans la mesure où celui-ci est dans la Justice et a la Justice, comment peut-il connaître le Juste en tant que tel, en tant que Justice reçue, en tant que Justice qui procède et qui distingue le Juste de la Justice ?

. Ibid, , pp.8-14

. Ibid, , vol.4, pp.15-74

. Ibid, , pp.5-12

, Eckhart se réfère au Timée de Platon: « Omne autem quod gignitur ex aliqua causa necessario gignitur. Nihil enim fit cuius ortum non legitima causa, pp.3-12

. Wrobel, 1876, 28a) et au De Trinitate d

, Sermon II, vol.2, pp.9-11

, In Joh., n, vol.12, pp.14-26

I. V. Sermo and I. , , vol.21, pp.11-12

, L'histoire de la création au début du livre de la Genèse exprime une autre idée plus

, Dieu dit. C'est à travers le Fils que le Père parle le monde. Pour Eckhart, le dixit exprime la même idée qu, Genèse contient la formule récurrente : Deus dixit

S. Jean, Il l'explique de la manière suivante : Celui qui parle

L. Ainsi, Père ne contente-t-il pas de dialoguer en permanence avec Son Verbe mais, quel que soit ce qu'Il peut dire d'autre, il le dit à travers Son Verbe. Cette notion est bien exprimée, selon Eckhart, dans l'Évangile de Jean : « Mon Père est à l'oeuvre jusqu'à présent et j'oeuvre moi aussi, p.508

. Ibid, 3) ; voir aussi la longue argumentation d'Eckhart sur ce point dans le prologue général de son Opus tripartitum, Prol. Gen., n, vol.17, pp.13-162

, Gen. II, n, vol.48, pp.12-517

. Ibid, , pp.12-14

. Ibid, , vol.518, pp.1-12

, Eckhart fait une distinction entre la relation que le Fils a avec les créatures en tant que Verbe et archétype et la relation qu'il a en tant que lieu des perfections transcendantes : « Or, il faut noter que le Fils est Verbe dans le Père, c'est-à-dire une raison qui n'a pas été créée ; et celui-ci est le même Fils dans le monde non pas seulement selon la propriété de Verbe, de raison et d'intellect connaissant mais selon la propriété de son être

C. , Il était dans le monde, et le monde fut par lui

, Père juste, le monde ne t'a pas connu mais moi je t'ai connu, vol.17

L. Salut, , vol.12

, Incarnation du Verbe du Père est une manifestation de cette benignitas et humanitas

. Ibid, Eckhart fait une citation tirée du De Virginitate de Saint Ambroise : « Le Christ est tout pour nous : si tu veux soigner une blessure, il est le remède. Si tu brûles de fièvre, il est la fontaine, vol.26, pp.4-12

S. Tu, Si tu fuis les ténèbres, il est la lumière. Si tu cherches de la nourriture, son corps est un aliment

I. Joh, , p.534

. Ibid, Eckhart suit la tradition théologique générale sur ce point, vol.102, p.40

P. Lombard, Sentences, d. 4, c. 2, n. 20 et les commentateurs sur ce passage ; cf. Thomas d'Aquin, Somme théologique, IIIa, q. 2, a. 10-11

, Sermon 5 (Quint, vol.174, pp.3-175

, Loc. cit, pp.11-12

. Ibid, , vol.3, pp.14-242

. Ibid, , vol.106, pp.11-91

. Eckhart-le-reconnaît-525, Incarnation n'avait pas pour but que je devienne moimême Fils de Dieu, que je sois le Fils adoptif, l'Incarnation en elle-même ne signifierait que très peu de chose pour moi, comme le dit Saint Paul (Si filius, et heres), si nous sommes fils alors nous sommes aussi héritiers, vol.4

, L'Incarnation du Fils permet à tous les hommes de devenir Fils de Dieu

. Dieu, Elle constitue la perfection de l'homme : sa propre divinisation à travers la filiation adoptive en union avec le Christ. Ainsi, pour Eckhart, la christologie devient une affirmation sur l'essence de l'homme. Le Christ nous dit ce qu'est l'homme ou, plutôt, ce que son créateur a eu l'intention que l'homme soit

. Eckhart, . Christ, . Christ, and . Qu, Pour Eckhart, cette parole signifie que l'homme en renonçant à lui-même et en suivant le Christ soulève sa croix à Lui, c'est-à-dire, la Lui retire. Pour un homme qui renonce à lui-même, qui laisse Dieu tout prendre en charge, toute croix et toute souffrance seront transformés en joie et en paix

. Ibid, , vol.2, pp.14-102

D. Discours-du, , pp.11-18

. Ibid, , vol.15, pp.13-2243

, Eckhart nuance cette pensée en indiquant que dans cette imitation du Christ il restera des épreuves et de la souffrance car le Christ, lui aussi, a souffert. Cependant, les puissances le Christ (Jn 11, 33), il s'agit d'une agitation virtuelle. Autrement dit : Sa raison a précédé Sa passion, l'a maîtrisée et l'a

, Eckhart met plus loin ses lecteurs et auditeurs en garde dans ce contexte : il ne parle pas d'une imitation servile du Christ. Ceux-ci n'ont pas nécessairement à imiter le Christ dans ses quarante jours de jeûne, par exemple, mais ils doivent se conformer à l'attitude du Christ par rapport au Père. Ce qui veut dire qu'ils doivent s

, Le Christ dans Sa nature humaine est ainsi l'exemple et le modèle d'une vie chrétienne

D. Discours-du, , pp.13-14

, Gen. I, n, vol.228, pp.9-12

D. Discours-du, , pp.1-18

, Dans ses réflexions sur les versets 12 et 13 du Prologue de Saint Jean 539 Eckhart donne des détails sur les divers facteurs impliqués dans la filiation de l'homme. L'identification du chrétien au Christ dans la foi est exprimée ici en termes de réception : Quodquod autem receperunt eum ; nous devons recevoir le Christ pour être transformé en fils de Dieu

, Considéré en eux-mêmes, ils sont deux choses mutuellement indépendantes. Mais lorsqu'elles sont considérées du point de vue de leur relation dans l'acte de sensation, on atteint une union plus intime. À ce moment-là, le sujet voyant et l'objet voyant sont un. La vision de l'objet, c'est l'objet en tant qu'il est vu. Si l'on privait l'oeil du pouvoir de voir, on enlèverait de l'objet le fait qu'il est vu. Prenez la visibilité de l'objet, par la-même vous enlevez à l'oeil sa vision de l'objet. Il y a ainsi une unité entre voir et être vu. Ils sont un et identiques ; ils commencent, Eckhart se sert de la relation qui existe dans l'expérience sensible, p.541

, En un sens cette loi s'applique à la relation de l'homme à Dieu. L'homme dépend de

, Dieu pour la totalité de son être

. Ibid, , pp.6-14

. Ibid and . Nn, , pp.90-100

. Ibid, Eckhart fonde cet argument sur l'autorité d'Aristote. Il se réfère au De Anima III, pp.5-10

, dans toutes ses oeuvres et il a Dieu où qu'il aille. Finalement, c'est Dieu qui fait son oeuvre car

, Eckhart souligne dans ce contexte que lorsqu'il parle de l'homme en tant qu'il pense

, Eckhart donne cet exemple : si vous aviez très soif, vous pourriez faire bien d'autres choses que boire, vous pourriez penser à bien d'autres choses, mais quoi que vous fassiez et que vous pensiez, vous ne perdez pas l'idée de boire. L'idée de boire restera tant que vous aurez soif

, et plus intense sera la soif, plus intense l'idée de boire. Car, si vous aimez quelque chose très profondément, cela vous sera présent où que vous alliez et quoi que vous fassiez 563

L. Marie, . Mère, and . Christ, Tout son être était ouvert à Dieu et lorsque l'ange est apparu, qu'elle a abandonné sa propre volonté et qu'elle s'est abandonnée au Père

, Jusqu'ici certaines réflexions de Maître Eckhart concernent le premier niveau de la filiation, c'est-à-dire le processus de l'homme qui devient fils de Dieu : cette première étape

L. Christ, . Verbe, and . Du-père, Il est ainsi clair que le Christ joue le rôle central, selon

. Eckhart, dans la perfection éthique et morale de l'homme. Le rôle et la fonction du Christ sont 562 Ibid, pp.6-11

. Ibid, , vol.9, pp.15-61

, Das Buch des göttlichen Tröstung (Quint, pp.15-18

, Sermon XL, 1, n, vol.390, pp.6-11

. Avec-le-verbe, ». De-nouveau, and . Le-verbe, Dans ce moment de naissance du Fils de Dieu dans l'âme, quand l'âme s'est dépouillée de toute connaissance des choses et d'elle-même

, Eckhart élabore ce point en disant que le Christ se révèle dans l'âme avec une Sagesse incommensurable

, Lorsque cette Sagesse personnelle est unie à l'âme, alors elle est libérée de tout doute, de toute erreur, de toute obscurité et elle est placée dans une lumière claire et pure qui est Dieu lui-même. À ce moment-là

, La sagesse et la vertu ne sont pas cependant le fruit premier de la parole de Jésus dans l'âme. Le fruit premier est l'expérience mystique de l'union de l'âme avec le Père et le plaisir de l'Esprit. Encore une fois

, Le Fils révèle la domination du Père dans l'esprit humain dans son incommensurable grandeur. Dès lors, rien de ce qui est créé ne peut troubler un tel homme

, La filiation dans l'union mystique avec le Christ et à travers le Christ avec le Père inclut également le plaisir de l'Esprit. Jésus se révèle

. Cf, , vol.148, pp.3-5

. Ibid, , vol.158, pp.4-18

. Ibid, 27-29) : « Der Vater spricht das Wort in dem Worte und sonst nicht, p.157

, Et si n'importe quoi d'autre que le Fils naît en nous, alors nous n'avons pas l'Esprit Saint et la grâce n'opère pas en nous

. Fils and . S'il-n'y-a-pas-le-fils, Esprit Saint. L'Esprit Saint ne peut pas se manifester en nous sinon à partir du Fils

. Ibid, cf. Sermon, vol.18, pp.21-29

, 14 sq.). Voir l'étude complète de la multiplicité des noms qu, Licht des Geistes, Fünklein (Quint, p.163

, Elle est proche de la notion de memoria et de mens chez Augustin, par-delà les trois puissances de l'âme. Les puissances inférieures de l'homme sont dirigées vers ce qui est particulier et les puissances supérieures, la mémoire, l'entendement et la volonté sont libres en un sens du corps, abstraits de ce qui est particulier, mais ne touchent pas la pure essence. Elles travaillent également ad extra et requièrent donc l'intermédiaire d'images pour leur activité, pp.204-207

.. R. Cf and . Oeschlin, Da uns im Sohn und durch den Sohn das wahre göttliche Leben offenbard gemacht wird, so ist auch seine Stellung in der Dreifaltigkeit von dieser Teilhabe nicht ausgenommen. Im Menschen, der vom Strom des dreifaltigen Lebens erfasst wird, leuchtet deshalb ein Abglanz jeder der drei Personen auf. Er "erlebt" im eigentlichsten Wortsinne den dreieinigen Gott, Meister Eckhart der Predigter: « So öffnet sich uns der Zugang zum Geheimnis der Trinität, p.159

, Sermon 12 (Quint, pp.10-22

. Dans and . Christ,

, Eckhart utilise parfois un langage radical pour exprimer cette union : il dit, par exemple, que

. Cependant, malgré cette unification extrêmement intime entre l'âme et Dieu dans l'expérience mystique, la différence entre l'âme et le Fils divin n'est pas supprimée

. Dieu, L. Christ, . Verbe-incarné-de-dieu, . Et-en-tant-que-telle-cette-unité-n'est-pas-une-unité-telle-qu'elle-existe-entre-le-père, and . Le-fils, Par conséquent, Eckhart maintient clairement la distinction entre filiation divine et filiation adoptive. Le Christ est le seul fils engendré, et engendré par le Père seul tandis que nous sommes engendrés mais pas par un seul Père. Il est Fils par l'engendrement, par le don total de l'être divin et de la nature divine, et en raison de cela Il est le Fils naturel. Nous sommes, cependant, Fils de Dieu à travers un réengendrement, ce qui signifie que nous sommes rendus conformes à la nature divine (ad conformitatem naturae), « Den die Seele ist viel näher mit Gott vereint als Leib und Seele, die einen Menschen ausmachen. Diese Einung ist viel enger, als wenn einer Tropfen Wasser gösse in ein Fass Wein: da wäre Wasser und Wein, vol.4, pp.30-34

.. R. Cf and . Oechslin, , p.152

, Eckhart insiste sur le fait qu'aucun créature ne peut recevoir Dieu parfaitement et que, par conséquent, il faut qu'il y ait quelque chose d'incréé dans lequel le Père céleste puisse se déverser totalement, c'est-à-dire le Fils et le Saint Esprit (Quint, Buch der Göttlichen Tröstung, p.1

.. B. Cf and . Dietsche, , p.211

, Nous demeurons toujours des créatures, c'est-à-dire que nous sommes faits de néant, alors que le Fils est deus de deo. Il n'est pas fait de néant 584

, Dans cette sixième étape, dans l'union mystique avec Dieu lorsque l'âme reçoit le

. Puisqu, Eckhart considère la filiation, la sixième étape, comme le déploiement de la

, Gen. II, n, vol.9, pp.8-13

, 11-91, 2) ; sermon 27 (Quint, pp.17-30

. Vom-edlen-menschen, , vol.22, pp.3-143

. Ibid, Voir les excellentes analyses de H. Piesch concernant les notions de semence et d'image dans ce passage : Der Aufstieg des Menschen zu Gott nach der Predigt "Vom edlen Menschen, Meister Eckhart der Predigter, p.181

, Sermon 11 (Quint, pp.13-28

. Cf, 3-8) et ibid, vol.147, pp.25-148

, Sermon 16 (Quint, vol.26, pp.224-226

, En tant que Verbe du Père, il est le principe de l'intelligibilité de toutes les créatures. En tant que Fils divin qui a assumé la nature humaine et qui s'est rendu, en tant que tel, visible aux hommes, C'est dans cette relation qu'est fondée la signification du Christ pour l'homme et pour le monde

, Dans cette perspective, la divinité du Christ est le fondement. Il semble qu'Eckhart ait apprécié l'humanité du Christ seulement à travers cette fonction d'expression de l'attitude fondamentale du Verbe au Père. Prise en elle-même, adressé aux hommes qui leur dit ce qu'ils sont appelés à devenir : des fils divins par adoption

I. Joh, 655 : « Ratio est primo quidem, quia amor etiam Christi hominis, in quantum creatura

. .. Abréviations-et-traductions-utilisées, . Introduction, . Eckhart, . La, . État et al., 10 2-Lectures christologiques d'Eckhart (1) : l'hypothèse de la « christologie fonctionnelle, vol.30

. .. Premiere-partie-fondements,

C. .. Médiévale, 50 3 -La christologie d'Eckhart est-elle hérétique ? Quelques réflexions sur la bulle In Agro Dominico

C. Ii, . Et, . Au, and . .. Âge,

, 64 2 -La prédication au Moyen Âge : éléments historiques, Thématiques des sermons médiévaux : quelques éléments

-. Eckhart and .. .. , 86 8 -Prédication, parole et existence : L'apport augustinien dans la prédication d'Eckhart . 88 8-1 L'expérience du prédicateur chez Augustin et Eckhart

. .. Seconde-partie-figures,

C. De-pensee,

. .. D'eckhart, 121 1 -La christologie comme point d'articulation existentiel entre l'anthropologie d'Eckhart et sa théologie

C. Eckhart and ;. .. Le-christ-des-Évangiles, 143 §1Sens général de l'épisode : l'âme doit viser la vacuité, les marchands du temple (Sermon 1)

, 153 §3 Ne rien attendre en retour : condition de l'union à Dieu

, §4 Les tourterelles : anatomie d'un détail ambigu

, §5 (1/2) La lumière sans mélange de la vacuité

, /2) La résonance de la parole dans le fond de l'âme

, §6 La révélation du Christ dans et par la parole

.. .. §7-la-parole-du-christ-comme-sagesse, dernier L'homme rassemblé

C. Eckhart, L. Christ-des, and É. , 181 1-Le Sermon 18 : première prédication d'Eckhart sur la résurrection du fils de la veuve de Naïm, Résurrection du fils de la veuve de Naïm (Sermons 18, 42 et 43)

.. .. §2-la-ville,

. Simplicité and . .. Dieu,

.. .. §5-les-disciples,

.. .. ,

.. .. §7-puissance-surnaturelle-de-la-parole, 195 2 -Le Sermon 42 : deuxième prédication d'Eckhart sur la résurrection du fils de la veuve de naîm

, §2 « Un quelque chose dans l'âme » : construction d'une digression

-. Au and .. .. ,

. .. §4-notre-jeunesse,

». .. §5-«-non,

«. Le and . Dieu, 219 3 -Le Sermon 43 : troisième prédication d'Eckhart sur la résurrection du fils de la veuve de Naïm, retour final à l'épisode

.. .. §1-rappel-de-l'épisode,

.. .. §2-la-veuve,

.. .. §3-détachement,

L. Grâce and ». .. , 237 §7 2/2 « L'âme est plus noble que le ciel »

.. .. §1-rappel-de-l'épisode,

, 261 §3 (1/2) Pourquoi Marie-Madeleine est-elle restée sans crainte à côté du tombeau du Christ ?, §3 (1/2) Pourquoi Marie-Madeleine est-elle restée sans crainte à côté du tombeau du Christ ?, p.271

, 286 3-La prédication comme exercice spirituel et comme manière de vivre : incarner la parole dans l'existence quotidienne

. Index and . .. Cites,

. .. Bibliographie,

.. .. Annexe,