S. Petit and . Tena, est plus intuitif que narratif : l'allusion y est reine, l'implicite prime l'explicite. » ; « [?] le dénouement rejetant toute idée de vengeance et entièrement occupé par l'amour » 433 , ce dénouement n'existe pas en occitan. Ils précisent que « l'essence même de tous les romances », « c'est une forme d'esprit cohérente » (P. 7) : l'imagination et l'intuition dominent, la vivacité et la simplicité caractérisent les poèmes qui sont empreints d'émotion, p.427

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, Don Pedro à cheval, Romance burlesque avec étangs ». Traduction d'A. Belamich, Poésie/Gallimard, p. 238 à 240. Traduction de André Belamich, 1966.

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J. Petit and J. Tena, Op. Cit, p.94

. Idem, , pp.116-117

, OEuvres poétiques limousines et occitanes de Jean Mouzat, p.196

J. Bodon, Poèmas. Éd. Bilingue. Traduction française de Roland Pécout, 2010.

L. Talvèra, Ce volume reprend Res non val l'electrochòc « Rien ne vaut l'électrochoc », (Ardoana, « Quatre Vertats », 1970) et lui ajoute la section « La Talvera, Sus la mar de las galèras, pp.102-103, 1968.

J. Petit and J. Tena, Op. Cit, p.13

M. Verny, Enrasigament e nomadisme trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XXème siècle

. Un-article-de-françoise, M. Wyatt, . Rouquette, and . Lecteur-de-faulkner, Indique que Rouquette connaissait les oeuvres de ce poète, romancier et nouvelliste américain (1897-1962) qui avait aussi publié des ouvrages de littérature pour enfants et de jeunesse, paru dans Les cahiers Max Rouquette (N° 5 de 2011)

M. Op, , p.225

J. Ginestet, Inspiration biblique dans Les Psaumes de la Nuit de Max Rouquette, Gardy

M. Verny, Max Rouquette et le renouveau de la poésie occitane : La poésie d'oc dans le concert des écritures poétiques européennes, p.68, 1930.

, Ce groupe est un groupe poétique intergénérationnel dont le lien et le nom correspondent à l'anniversaire de Luis de Góngora, poète à la fois savant et populaire, 1927.

R. Pecout, . Mastrabelè, and M. Jorn, , p.53, 1999.

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L. Alibert, Dictionnaire occitan-français d'après les parlers languedociens, Toulouse, IEO Le poète dordognot est cependant plus enclin à parler des oiseaux de proie qui semblent lui inspirer une crainte certaine. Ainsi, dans le poème « Los chens dins la nuèch, p.1466, 1977.

R. Pécout and M. , , pp.16-17

M. Verny, Enrasigament e nomadisme trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XXème siècle, Roland PÉCOUT, I E O. Textes et documents, p.397, 2003.

R. Pécout, . Op, and . Cit,

. Bernat-lesfargas, . Op, and . Cit, Les chiens dans la nuit, p.87

. Idem, La comparaison de Lesfargues est assez curieuse car cet animal est un oiseau de proie de la famille des Nocturnes dont l'apparence, p.55

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«. Laquet and ». Est-traduit-dans-le-lexique-de-max-rouquette-par-«-mare, , pp.87-88, 2008.

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J. Mouzat, Op. Cit. T, vol.1, p.223

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. Idem, , p.167

. Idem, , p.253

. , Ils sont les bergers des étoiles, pp.61-62, 2001.

, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, Bernat Lesfargas, vol.29, 2001.

. Op and . Cit, Cet « épervier » n'a rien à voir avec le rapace mais désigne un filet de pêche, p.23

. , La Pietat dau matin, IEO Toulouse, Messatges. P, vol.35, 1963.

P. Gardy, Six poètes d'oc entre XX ème et XXI ème siècle, PULM, Paysages du poème, p.44, 2014.

J. Ginestet and J. Boudou, la force d'aimer

J. Bodon, . Op, . Cit, and . Misèria, , p.23

. Idem, « La talvèra, p.69

. Idem, « Velhada (II), p.115

. Idem, , p.125

J. Ginestet, . Op, and . Cit, , p.87

J. Bodon, . Op, and . Cit, « La Caça de la quimèra, p.19

P. Neruda, Trad. de l'espagnol (Chili) par Claude Couffon, Collection Du monde entier, Gallimard. P. 17-18. Chant VI, Cf: Alturas de Machu Picchu°»-Poemas de Pablo Neruda, 1977.

M. Decòr, Soledre, poèmas del quasèrn roge, « Lo lum penjat dejost la trelha, p.9, 2014.

«. Idem and . La, , p.8

. Idem, titre de la troisième partie du recueil dans laquelle se trouve le poème « La craba e l'arganièr, p.21

, parfois très violent 2 , soufflant dans le Languedoc près de la côte méditerranéenne. Il est toujours sec, mais est froid en hiver et parfois très chaud en été

M. Verny, Enrasigament e nomadisme trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle, Roland PÉCOUT, I E O. Textes et documents, P. 417. R. Pécout, p.37, 2003.

G. Bachelard, L'air et les songes, Essai sur imagination du mouvement, p.262, 1943.

R. Pécout and ;. Mastrabelè, Verny note que les versions française et occitane diffèrent : « La traduction littérale de ce [dernier] vers serait : "et le vent la jette en l'air, cette balle de blé?. Le vent aurait alors un rôle d'acteur, pp.60-61

M. Verny, Enrasigament e nomadisme trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle, Roland PÉCOUT, I E O. Textes et documents, p.405, 2003.

R. Lafont, , p.23, 1943.

, Rouquette a conservé l'élément liquide sans le personnifier, contrairement à Lorca et il a modifié la couleur de la chevelure de la gitane : il remplace le vert par le noir, p.1718

F. García-lorca-obras-completas, . Aguilar, and . Edición, Traduction L. BreysseChanet, Europe N° 1032. « Gacela de l'enfant mort ». Traduction de C. Couffon et B. Sesé. « Le vent voilé et le vent clair / sont deux faisans qui volent sur les tours, / le jour est un garçon blessé, Gacela del manit mòrt, p.87, 1966.

, Les miroirs peuvent être agencés dans une vision panoptique qui cherche à prendre possession complète du sujet, avec des points de vue multiples, ou selon plusieurs modes de représentation. Le miroir panoptique. « Dali de dos peignant Gala de dos éternisée par six cornées virtuelles provisoirement réfléchies dans six vrais miroirs, pp.1972-73

, Las Meninas ou La familia de Felipe IV de 1656

F. García-lorca, R. Obras-completas, and . Gitano, Traduction d'A. Belamich, Poésie/Gallimard, p. 201. Gardy, Philippe, 2009.

M. Rouquette, Edition établie et présentée par Philippe Gardy, Toulouse, Letras d'Oc / Les Lettres occitanes. P. 27. Allan. P. 20. Le poème XVI dans Mastrabelè de Pécout « fait allusion au "jeu du miroir? (garri babau en occitan) qui fascine tant les jeunes enfants » 1726 , comme l'indique M-J. Verny qui précise que « l'allusion, p.1723

M. Antonio and A. , Símbolo y simbología en la obra de Federico García Lorca, Madrid, Editorial Fundamentos, p.162, 1995.

G. Bachelard, L'air et les songes, Essai sur imagination du mouvement, 0199.

. , Lo Maucòr de l'unicòrn / Le Tourment de la licorne, vol.2, pp.120-121, 1988.

M. Verny, P. Roland, and I. , Textes et documents. Publication issue d'une thèse de doctorat soutenue en décembre 2002, sous la direction de Philippe Gardy. P. 398-399. L'auteure donne la signification de l'expression occitane : « Ces deux mots ont une signification bien précise en occitan : le garri est un rat, et le mot babau désigne d'après Mistral (T.D.F.) soit une bête imaginaire dont on fait peur aux enfants, soit un pou ou un insecte 3.2.3.2-L'eau, élément composé, élément complexe L'eau, un des quatre éléments, a la propriété de se transformer ; elle peut être gazeuse quand elle est vapeur ou solide sous forme de gel ou de neige, liquide quand elle coule et court librement ou quand elle est prisonnière, stagnante ou dormante, 2003.

, Au contraire, une victoire remportée dans l'élément aquatique est moins évidente : « Dans l'eau, la victoire est plus rare, plus dangereuse, plus méritoire que dans le vent » 1729. Elle peut devenir un gaz 1730 sous forme de vapeur. Nous ignorons le mystère de sa naissance éternellement renouvelée et elle se perd dans d'autres eaux sans pour cela mourir. Ces capacités de modification et d'adaptation l'entourent de mystère et elle est, sans jeu de mot, source de rêverie, de songe comme l'a bien expliqué Gaston Bachelard dans son ouvrage L'eau et les rêves 1731 : « L'eau devient [?] un élément de l'imagination matérialisante ». Le philosophe confie (P. 10) qu'il « retrouve toujours la même mélancolie devant les eaux dormantes, une mélancolie très spéciale qui a la couleur d'une mare dans une forêt humide, une mélancolie sans oppression, songeuse, lente, calme. ». La consultation de la table des matières de l'essai de G. Bachelard permet d'établir une comparaison entre Lorca, Rouquette, Pécout, Allan, Lesfargues? qui ont beaucoup parlé de l'eau : Bachelard traite des « eaux claires », des « eaux courantes », des « eaux profondes », « dormantes », « mortes » qui se retrouvent souvent dans les oeuvres du poète andalou mais aussi et peut-être surtout chez Max Rouquette ou encore B. Lesfargues dont le premier recueil s'intitule Cap de l'aiga. Le philosophe parle même de « l'eau féminine, L'eau a des pouvoirs : c'est un élément qui peut se mêler à la terre et il en sortira de la boue ; elle peut éteindre le feu ; elle peut recevoir les caresses ou les assauts du vent et provoquer inondations, tornades, ouragans, orages, tsunamis. Selon G. Bachelard, la lutte contre l'élément aérien qu'est le vent n'est pas difficile

E. Lorca, à Fuente Vaqueros, a composé un poème qui débute par ces deux vers, 1918.

«. La, canción del agua / es una cosa eterna. », « Et la chanson de l'eau / reste chose éternelle. ». Bien que s'intitulant « Mañana », ce texte est dédié à l'eau et à ses vertus

G. Bachelard, eau et les rêves Essai sur imagination de la Matière, José Corti, p.218, 1942.

L. Gaston and P. Bachelard, né à Bar sur Aube le 27 juin 1884 et mort à Paris le 16 octobre 1962, est un philosophe français des sciences et de la poésie

. Selon-le-littré and . Ce-nom-«-gaz-»-fut-«-créé-par-van-helmont, 1577-1640) et paraît formé du flamand (van Helmont était Flamand) geest, esprit (allem. Geist). Scheler préférerait, sans l'assurer pourtant, le verbe gäschen, bouillir, fermenter ». Lavoisier le reprendra et c'est lui aussi qui donnera le nom d'hydrogène à l'autre

G. Bachelard, . Op, and . Cit, , p.16

, Cet autre composant de la nature est changeant et insaisissable mais essentiel pour la vie humaine, végétale et animale, sans parler de la beauté des paysages qu'il permet de créer

, mer, océan? Selon Aristote 1754 , l'eau est froide et humide, la terre froide et sèche, le vent (l'air) est chaud et humide. Le philosophe met en correspondance les sens et les éléments et l'eau s'accorde, selon lui, avec l'air et la terre. L'idée de l'eau appelle la fluidité de la poésie, L'eau sous toutes ses formes : ruisseau, torrent, fleuve, neige, glace, pluie, fontaines, sources

D. 'après-l'étude-d'a.-garcía and L. Velasco, vient en cinquième position par sa fréquence dans l'oeuvre de Lorca car « El agua es considerada fuente de vida, medio de purificación y centro de regeneración. » 1755 ; l'eau est une source de vie, un moyen de purification, de régénération. Ce liquide prend chez l'auteur andalou de multiples formes : le substantif est accompagné de qualificatifs qui le modifient. L'eau est claire, limpide, pure, cristalline, sale, noire, obscure, froide : « Y el agua se pone fría / para que nadie la toque

M. Rouquette and . Le-renouveau-de-la-poésie-occitane, la poésie d'oc dans le concert des écritures européennes, 1930-1960. PULM, collection « Études occitanes, p.119

.. Cf, Verny dins Lenga e país d'òc : « País d'òc e Espanha, Una fraternitat poetica, p.70

A. Machado, Poesías completas, vol.149, 1966.

«. Soledades and ». P. Machado, Poésies, traduites de l'espagnol par Sylvie Léger et Bernard Sesé. Préface de Claude Esteban, 1973.

G. Bachelard, . Op, and . Cit, , p.99

. Idem, , p.177

. Aristote, De la sensation, vol.II, pp.7-11

A. Velasco, Las cien mil palabras de la poesía de Lorca a los cien años de su nacimiento, Editorial Aljaima, p.121, 1999.

F. García-lorca, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.429

A. Machado, Champs de Castille précédé de Solitudes, Galeries et autres poèmes et suivi des Poésies de la guerre, Collection Poésie/Gallimard (n° 144), Gallimard. P. 10, 1980.

G. Bachelard, L'air et les songes, Essai sur imagination du mouvement, Librairie José Corti, 1943.

, Nous pouvons remarquer la proximité lexicale du verbe « tapar, vol.2, pp.66-67, 1988.

R. Pécout, Jorn. P, vol.57, 1999.

. Idem, , p.55

, Lorca rédigea un poème assez long, quatre-vingt-un vers, sur « La muerte de Ofelia » : 1793 Roland Pécout, ses compositions de jeunesse, p.67, 1918.

J. Cf, L. Bodon, . Toulouse, and . Ieo, La grotte des Demoiselles, aussi nommée « la grotte des fées », se trouve dans l'Hérault, à la limite des Hautes-Garrigues et des Cévennes du sud, à Saint Bauzille de Putois. C'est une « cathédrale des abîmes, p.20, 1976.

F. García-lorca, R. Obras-completas, . Gitano, . Aguilar, and . Edición, , p.432, 1966.

, Ophélie est un des personnages de Hamlet, de Shakespeare publiée vers 1601

E. Laërte, . Va, and H. Dans-la-folie-lorsque, Sa mort est relatée par la reine dans la scène 7 de l'acte IV. Sa noyade peut être suggérée de différentes manières : Ophélie peut-être déjà morte, flottant sur l'eau, sur le point de tomber ou encore en train de cueillir des fleurs. À propos de Bruges-la-Morte, oeuvre de Georges Rodenbach, Bachelard parle d'« ophélisation ». Georges Rodenbach naît le 16 juillet 1855 à Tournai. Journaliste, avocat et homme de lettres, il décède le 25 décembre 1898. Bruges-laMorte, roman publié pour la première fois en 1892, est certainement son oeuvre majeure et la plus connue. Elle rappelle le mythe d'Ophélie et le poème « Ophélie » de Rimbaud

F. García and L. , Poesía Inédita de juventud, Edición de Christian De Paepe. Prefacio de Marie Laffranque. Madrid, Catedra, Colección Letras Hispanas, p.423, 1994.

, Aquò es la nuòch, vol.2, pp.22-23, 1988.

. , Verd Paradis, Montpellier, CRDP. « Secret de l'èrba, p.139, 1980.

, Enrasigament e nomadisme, trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle, Roland PÉCOUT. IEO, textes et documents, 2003. M-J. Verny explique en note (P. 422) la présence des guillemets : c'est « une citation attribuée par Platon à Protagoras » : « L'homme est la mesure de toute chose : de celles qui sont, du fait qu'elles sont ; de celles qui ne sont pas

M. Voir and . Verny, Enrasigament e nomadisme, trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle

R. Pecout, . Op, and . Cit, , p.19

. Voir-marie-jeanne, . Verny, . Op, and . Cit, , p.420

. Idem, , p.203

A. Robert, Lei Cants dau deluvi, Lei cants de la tibla I, Edition bilingue établie par M-J. Verny, letras d'òc, Tolosa, p.31, 2012.

F. García-lorca, . Op, and . Cit, , p.425

/. Poésie and . Gallimard, , p.12

F. García and L. , Traduction d'A. Belamich. Poésie/Gallimard, p. 203. Rouquette, p.20

J. Aubé-bourligueux, Lorca ou La Sublime Mélancolie, Morts et vies de Federico García Lorca, coll, pp.491-492, 2008.

F. García and L. , Obras completas, Poema del cante jondo, Traduction de P. Darmangeat. P, p.328

, « Scène du lieutenant-colonel de la Garde civile ». Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes II, p.222

«. , Soufre et rose sur mes lèvres, D'ailleurs, je n'ai pas besoin d'ailes : je vole tout seul. Anneaux et nuages dans mon sang

. Idem, Traduction de P. Darmangeat, Poésie / Gallimard. P. 179. Rouquette. P. 55, p.329

G. Voir and . Celaya, Pseudonyme de Rafael Múgica Celaya, poète né à Hernani en 1911 et mort à Madrid en 1991. Un des plus grands représentants de la poésie sociale des années cinquante, 1955.

H. Cristiani, , 2014.

J. Ortega, Biblioteca de Bolsillo N°, vol.4, 1989.

». De-la-«-pena, Cette peine est d'ailleurs, le double du « maucòr » rouquettien ressenti pas « l'Unicòrn », la bête unique et seule comme l'est doublement Soledad, par son prénom et par son existence solitaire. Ils sont présentés comme des personnes bien vivantes, réelles, qui éprouvent des sentiments et connaissent l'amour, la peur, la colère? Ces émotions sont vécues « à l'andalouse », avec exagération et exacerbation comme souvent. Nous savons que Lorca était un homme d'empathie avec les faibles, les « faidits, Les êtres humains chez Lorca ne sont pas seulement des personnages symboliques comme Soledad Montoya, l'incarnation, 2014.

. Voir-robert-lafont, Paraulas au vièlh silenci, p.33, 1943.

. Cf, C. Torreilles, and M. Verny, Per Robèrt Lafont », Lenga e país d'òc-numéro double 50-51, 2011.

M. Verny, Enrasigament e nomadisme, trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle, Roland PÉCOUT. IEO, textes et documents, 2003. P. 450. An, es perqué jamai ploran S'ils ne pleurent

, Lui-même s'appelle « Lo reprobat », [Le Réprouvé] 2021 dont la tête coupée par les « amics borrèls », les amis-bourreaux, rejoindra « dòna Justícia », dame Justice, pour l'embrasser « dins la fosca propícia », dans l'obscurité propice d'une tombe. R. Busquet reprend cette idée dans la « Balada dels banhats » (P. 63) quand il s'adresse au « paure cocut », malheureux cocu, au « colcavestit », vagabond, à l'« aule pagès », méchant métayer, au « jove conscrit », jeune conscrit, à tous ceux enfin, qui se demandent bien pourquoi ils sont victimes d'un tel acharnement de la part de l'existence et pourquoi, La critique de la Garde civile donne davantage de poids à l'attachement que Lorca éprouve pour les gitans et les exclus, les « faidits » et les « damnés de la terre, 2016.

A. Velasco, Las cien mil palabras de la poesía de Lorca a los cien años de su nacimiento, Editorial Aljaima, p.142, 1999.

F. García-lorca, . Obras-completas, and . Paisaje, Traduction d'A. Belamich, OEuvres I, p.51

&. A. Traduction-d, . Belamich, and I. Oeuvres, Traduit par A. Belamich, OEuvres I, p.559

«. Idem, Romance de la Guardia civil española ». P. 453. Belamich, OEuvres complètes I, p.441

R. Busquet, A. Ritz-quand-plòu, . Messatges, and T. Ieo,

. Idem, ¿Se daba Dalí cuenta de hasta qué punto el compromiso sociopolítico del poeta se había radicalizado a lo largo de los años de la República? [?] en absoluto se trataba ya de un escritor "apolítico, p.101

F. García and L. , Poeta en Nueva York, partie VII « Vuelta a la ciudad

P. Traduction-de and . Darmangeat, OEuvres complètes I, p. 550 et 1549. « Je dénonce tous les hommes / qui ignorent l'autre moitié, / la moitie sans rachat possible [?] Que vais-je faire : ordonner les paysages ? / Ordonner les amours qui deviendront des photographies, / qui deviendront des bouts de bois et des bouffées de sang ? / Non, non ; je dénonce, / je dénonce le complot / de ces bureaux déserts / qui ne diffusent pas les agonies, / qui effacent d'un, Poésie / Gallimard. P. 110-111. Traduction d'A. Belamich

, En mai 1933, il signe un manifeste contre le nazisme ; en 35, avec A. Machado, un manifeste antifasciste condamnant l'agression mussolinienne en Ethiopie puis en février 36

A. Bensoussan, F. García-lorca, and . Gallimard, , p.189, 2010.

D. Blau,

«. Idem, ;. Montpelhièr, . Puylaurens, and . R. Ieo-edicions, Pécout met en note, à la page 293, que « le poème fait une assimilation entre Louis XIV (à qui est dédié l'Arc de Montpellier et Louis IX, puisqu'en 1970 se préparaient, pour 1971, les fêtes du VII e centenaire du rattachement du Languedoc à la France, survenu sous le règne de Saint Louis

. Cf, Espagne en toi qui pousse un peu sa corne », vers de « Toulouse » de Claude Nougaro. Ce titre est extrait de l'album « Toulouse

B. Boudou, Poèmas, éd. Bilingue. Traduction française de Roland Pécout, Tornarai pas a Sant Genièis ». P. 65. « Je n'irai plus à Saint, 2010.

R. Allan, Poemas politics, 1959.

. Ce-quartier-est-situé-au-bord-du-fleuve and . Le-rhône, d'un côté et de l'autre, se trouvent la tour de Philippe le Bel et les tours du fort Saint André

, D'omenàs pagats d'escopits de gros hommes payés de crachats E la comuna e lo cònsol et la commune et le maire De gents que rison mau, 2040.

. Le-«-caraco-»-parle-de-sa-peine-d, avoir perdu son « amor de vida nauta / que lei Santas de la mar / d'amondaut venguèron prener », ([amour de haute vie / que les Saintes de la Mer / de là-haut, vinrent chercher]) ; il chante son désir de retrouver les Saintes 2041. L'homme répond en reprenant les thèmes de la souffrance des gitans dont les maisons mais aussi les traditions et les chants sont menacés de destruction. Ce ne sont pas que des pierres « entre lei pèiras / qu'an jutjadas au capitau / d'omenets vestits de negre

, le groupe fait précéder son intervention par le même vers qui la clôt : « Entre

M. Verny-fait-remarquer-que and . Dans-le-refrain, est perceptible l'influence d'un poème « Las carretas », de Juan Ramón Jiménez 2042. Ce titre de l'auteur andalou a été repris par Allan, « Li carreto

L. Dépêche-de-provence, Ensuite, c'est la présence de Lorca qui s'impose 2043

L. , Ce recueil se compose d'une « Oda per Glaudi Marti » 2045 qui présente en exergue deux vers de Lorca extraits de l'oeuvre de théâtre Mariana Pineda. La présence invisible de Lorca se laisse deviner : si ce n, Poemas politics 2044

, Mariana Pineda a joué un rôle important au XIX e siècle car elle est devenue l'héroïne et une martyre de la cause libérale 2046. Lorca et Allan conservent le souvenir d'actes héroïques et, p.2040

. Robèrt-allan, . Op, and . Cit, , p.9

, à la suite de persécutions, auraient débarqué aux Sainte Maries de la mer. Roms, Manouches, Tsiganes arrivent des quatre coins d'Europe et même d'autres continents pour vénérer leur Sainte, Sara la Noire dont on ne sait pas exactement si elle était leur servante ou si elle les a accueillies sur le rivage, les Saintes sont trois personnages importants de la vie religieuse et sociale. Marie Jacobé et Marie Salomé, parentes de Jésus et Marie et mères d'apôtres, 13460.

J. Juan-ramón, Prix Nobel 1956. Texte tiré de Obras de Juan Ramón Jiménez, « Pastorales, 1958.

M. Voir-l'article-de and . Verny, CNDP-CRDP, mai 2010. 59 à 61. Les notes 15 et 16, Lenga e país d'òc, vol.49, p.89

, Ce recueil se compose d'un poème intitulé « Occitania » (dédié à Jòrgi Rebol) et deux textes qui sont dédiés à Glaudi Marti

C. Marti, . Poésie, . Chanson, . Paris, and . Seghers, Né en 1940 à Carcassonne, c'est un poète, un romancier et un essayiste français de langue occitane, aux racines catalanes et aragonaises ; il fut instituteur. C'est aussi un chanteur et un personnage qui a joué un grand rôle dans la renaissance de la langue d'oc dans les années 70. Par ses interprétations il a permis une diffusion moins confidentielle de certains écrivains comme Boudou dont il a chanté quelques poèmes, 1974.

M. Pineda and . Et-morte-À-grenade, Elle refusa de dénoncer ses complices présumés et fut condamnée à mourir « a garrote vil », c'est-à-dire garrotée, étranglée par une machine. Son attitude inspira de nombreuses chansons et Federico García Lorca se fonda sur son histoire pour écrire la pièce de théâtre intitulée Mariana Pineda

L. Còrdas, Òbra poëtica, traduction française en regard, préface de Jean-Marie Petit, Béziers, Centre International de Documentation Occitane, p.73, 1997.

J. Bodon, Poèmas. Éd. Bilingue. Traduction française de Roland Pécout, 2010.

«. Soir-de-foire, Les moissonneurs » est inclus dans le CD du groupe « Les Souffleurs de Rêves », intitulé « Es sus la talvèra qu'es la libertat », (vers de Boudou) et sous-titré « Charrié canta Bodon ». Edité par Images d'Oc-2008. Quelques vers ont la même tonalité que ceux de Boudou et Cordes ; ils parlent du « missant pan », « le pain ne sera pas bon » ; le patron est traité de « fripon de boire, Un document traditionnel du Languedoc, « Los segaires, p.135

J. Bodon, Poèmas. Éd. Bilingue. Traduction française de Roland Pécout, 2010.

, Si le texte commence par des allusions historiques aux différents moments de la défense du Causse contre l'installation de l'armée, il conserve une tonalité poétique et littéraire avec ces derniers vers où l'aube est porteuse d'espoir et n'a pas le rôle des aubes des Troubadours. Lorca était un homme au tempérament joyeux

, / dulcísimas espigas ! » / « Ô l'allègre tristesse vous me donnez, / épis pleins de douceur ! » 2053 ! L'oxymore de la « joyeuse tristesse » ou la joie triste, résume bien la psychologie lorquienne que l'on retrouve chez le poète Busquet. Cette double facette, pessimisme et optimisme, est aisément intelligible dans son oeuvre. Sa pensée peut être très sérieuse, philosophique mais il y a toujours, dans tous ses poèmes, un arrière-plan d'humour mêlé d'amertume ainsi que le conclut la préface de R. Lafont (P. IV) : « La pensada que poiriá èstre seriosassa, enramelada d'ussas filosoficas, se tèn noirida d'umor galòia per se pas pèrdre en camin, per s'avalorar de simplicitat dins sa qualitat » / [la pensée qui pourrait être pompeuse, empêtrée dans des vues philosophiques, se nourrit d'humour joyeux pour ne pas se perdre en chemin, Mais c'était aussi un être mélancolique. Quelle preuve évidente que ce vers extrait du « Libro de poemas » : « ¡Oh, qué alegre tristeza me causáis

, Le rire peut servir de garde-fou, il protège de la folie des hommes 2050

, Lenga e país d'òc, Per Robèrt Lafont, N° 50-51, CNDP-CRDP, 1943.

R. Busquet, A. Ritz-quand-plòu, . Messatges, and T. Ieo, , 1979.

R. Lafont, Montpeyroux, Jorn. « À mes amis occitanistes, vol.25, pp.276-277, 1943.

F. García-lorca, . Obras-completas, ;. A. Espigas, and . Belamich, En effet, le rêve ou le songe 2057 (mais ne dit-on pas, « songe, mensonge »?) sont certainement une façon de lutter contre les tourment ou les difficultés quotidiens, de s'évader de la vie concrète, de vivre différemment, comme une destinée par procuration ou à travers le prisme du sommeil. Il y a beaucoup de rêve(s) dans l'oeuvre de Max Rouquette°: Somnis dau matin, publié en 1937 et Somnis de la nuòch de 1942. Comme le dit P. Gardy, les Somnis dau matin sont « sous la coupe impérative du temps qui passe, du souvenir, de l'espoir aussi, qui en est comme la face positive, p.2056

. , La Pietat dau matin, p.44

, Un songe apporte un message particulier (souvent considéré comme céleste par de nombreuses cultures), ce qui le différencie du rêve. Dans la mythologie grecque, les Oneiroi sont des divinités personnifiant les rêves

P. Gardy, Lorca insiste avec la reprise de la négation « No » qui encadre la négation « Nadie » pour la souligner et la rendre plus brutale. Rouquette place le pronom indéfini « Degús » en tête des deux vers qui s'achèvent par la négation « pas », rendant ainsi encore plus évidente l'impassibilité de la nature et du cosmos mais aussi des hommes, Six poètes d'oc entre XX e et XXI e siècle, PULM, 2014. P. 29, p.2061

M. Rouquette, L. Pietat-dau-matin, and . Ieo-toulouse, Messatges, 1963.

. , Bestiairi / Bestiaire, Édition bilingue. Traduction française de l'auteur, 2000.

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, Poésie / Gallimard. P. 149, identique, 1966.

, Qu'an lavat lençòls e toalhas Qui ont lavé draps et serviettes Dins aquela aiga a flor de cèl, p.2071

E. Dans-cette,

L. Còrdas, Òbra poëtica, traduction française en regard, préface de Jean-Marie Petit, Béziers, Centre International de Documentation Occitane, p.101, 1997.

M. Delpastre, née le 2 septembre 1925 à Germont sur la commune de Chamberet en Corrèze et décédée le 6 février 1998 à Germont, est une auteure limousine de langue occitane et française ; le recueil Saumes pagans, dans lequel apparaît le poème (P. 79), est édité en 1974 par l'IEONovelum. Marcelle Delpastre, 1999 : Saumes pagans, en occitan Marcela Delpastre), p.113

M. Delpastre and X. Saume, , p.113

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, Traduction de C. Couffon et B. Sesé : « Gacela de la fuite, et les mains de l'homme n'ont de sens / que d'imiter les racines sous la terre, p.117, 1966.

, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, Bernat Lesfargas, 2001.

R. Pecout, Jorn. P, vol.35, 1999.

M. Rouquette and . C. Op, « La cançon de l'aranha, p.35

P. Gardy, Paysages du poème, Six poètes d'oc entre XX e et XXI e siècle, PULM, 2014.

M. Rouquette and . C. Op, , p.53

M. Article-de and . Decor, « Canti per los qu'an perdut la cançon » Études réunies par Marie-Jeanne VERNY, La cosmogonia dins La respelida de Centelhas de Leon Còrdas, vol.337, 2016.

L. Còrdas, Òbra poëtica, traduction française en regard, préface de Jean-Marie Petit, Béziers, Centre International de Documentation Occitane. « La cançon de l'espèra », « La chanson de l'attente, p.2083, 1997.

. Idem, , p.25

, Bernat Lesfargas, Op. Cit, p.205

, Ce premier ouvrage est celui qui a reçu le plus l'influence de Lorca et l'a le mieux assimilée ; l'image des perles pour suggérer les dents est tout à fait dans la ligne du modèle. Aucune évocation de douleur chez Lafont qui déclare : « Estèlas dau cèu blancas tei dents, Étoiles du ciel blanches tes dents » 2101 , mais un rappel de la blancheur lumineuse des étoiles

J. , par une anagramme, que « l'amor » devient « malor », et que « les mêmes caresses / ont fait douleur de l'amour, p.2095

A. Bensoussan, « Federico García Lorca, vol.1032

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, Traduction de C. Couffon et B. Sesé, OEuvres complètes I, p. 601. Traduction de L. Breysse-Chanet, dossier « Federico García Lorca, Europe N° 1032, p.564, 1966.

R. Pecout-mastrabelè and M. Jorn, Verny nous fait remarquer que les réécritures de, 1999.

. Idem, , p.9

J. Bodon, Poèmas. Éd. Bilingue. Traduction française de Roland Pécout, p.31, 2010.

L. Còrdas, Òbra poëtica, traduction française en regard, préface de Jean-Marie Petit, Béziers, Centre International de Documentation Occitane. « La nuèit del paure, 1997.

R. Lafont, , p.83, 1943.

R. Lafont, Jorn. P, pp.240-241, 1943.

J. Mouzat, . Op, . Cit, and . Oras, , p.114

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, Diván del Tamarit, « Gacela de la raíz amarga, Gacela de la racine amère ». Rouquette. « Gacela de la rasic amara, vol.88, p.2110, 1966.

R. Lafont, Montpeyroux, Jorn. P. 262-263. « Despossession, vol.6, 1943.

. Idem, , pp.72-77

L. Dieu-médecin, Mouzat sent vivement la force dionysiaque de l'instinct d'amour. C'est une "faim cruelle" [?], c'est le corps de l'aimée qui vit et frissonne. » 2120. Le recueil Dieu metge de Mouzat a inspiré l'épigraphe et le poème de B. Lesfargues dédié « A Joan Mozat » et dans lequel « son vesin en terra lemosina, p.2121

J. Mouzat, . Op, . Cit, and . Amor, , p.99

«. Idem and . Nau, , p.135

J. Mouzat, . Op, and T. Cit, Dieu metge. « Metge », « Médecin ». L'éditeur ajouter, en note, la référence à Lo metge Chazal, récit inclus dans l'ouvrage de « Gaston Vuillier, Chez les magiciens et les sorciers de la Corrèze, pp.1898-1899, 1977.

C. Témoignage-de and . Camproux,

, paru dans OEuvres poétiques limousines et occitanes de Jean Mouzat, réunies et présentées par Robert Joudoux Majoral du Félibrige. T. 2 N° 153 janvier 2000, éd. Lemouzi. Tulle. P. 317 à, p.319

F. Gardy, J. Mouzat, I. Lo-poëta-"metge"-», and . Oc, , vol.56, pp.39-40, 2000.

L. , Amor metge », l'amour médecin est aussi « l'amour sorcier ». N'est-ce pas un titre de Manuel de Falla 2124 , El amor brujo, pantomime composée en 1915 et modifiée en ballet en 1925, qui se déroule dans le milieu gitan ? Lorca a apporté sa collaboration à cette oeuvre

, On y trouve une Canción del amor dolido, 1986.

, Amour qui guérit, c'est lui le vrai médecin. ». Le mal d'amour sera guéri par l'amour médecin : « Vòle que tu me garisses », « je veux que tu me guérisses » (« Amor metge, Ceci n'est pas s'en rappeler L'amour médecin de Molière, comédie-ballet en trois actes de 1665 dans lequel Lisette (suivante de la fille de Sganarelle) dit : « C'est l, p.10

J. Chez and . Mouzat, point de grand désespoir ni d'allusion à la mort cruelle. La joie peut se mêler à la colère : « Jòi e ira », 2125 si l'amour ne se répète pas, s'il ne se renouvelle pas assez fréquemment au gré de l'amant. En cela, le poème « Encuentro » du Poema del Cante jondo de Lorca est une illustration de l, p.2122

, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, Bernat Lesfargas, p.79, 2001.

R. Busquet, A. Ritz-quand-plòu, . Messatges, and T. Ieo, , 1979.

, Il cherche son inspiration dans sa terre natale et reprend habilement tous les thèmes folkloriques. À partir de 1921 il réside à Grenade et, en 1931, en fervent catholique, il lutte contre les malversations des socialistes. Il meurt en Argentine le 14 novembre 1946 dans la nostalgie de son pays natal qu'il a dû fuir, Manuel Maria de los Dolores Falla y Matheu est né le 23 novembre 1876 à Cadix

J. Mouzat, OEuvres poétiques limousines et occitanes. T. 2. P. 264

. Rouquette-ne-fait and . Lorca, aux sens de l'ouïe ni du goût mais son lexique suggère clairement le balancement des corps identiques à celui des herbes. La vie de Rouquette a été bercée de rêves et, au sujet de l'amour, il affirme encore que « L'amour emprunte au rêve. Il se fait rêve lui-même

J. Bodon, . Op, and . Cit, , p.41

. , Ils sont les bergers des étoiles, Editions du Rocher, p.212, 2001.

M. Rouquette, . Op, and . Cit, , pp.344-345

. , Édition bilingue, 1984. P. 45. « Los uolhs de fos, Les yeux de la fontaine, 1937.

. Idem, Les herbes d'eau, p.47

L. Còrdas, Òbra poëtica, traduction française en regard, préface de Jean-Marie Petit, Béziers, Centre International de Documentation Occitane, p.201, 1997.

, Ce poème a été écrit par Louis Aragon en 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale et publié en 1946 dans le recueil de poèmes Intitulé La Diane Française ; il a été chanté par Georges Brassens

J. Rudel, Chansons pour un amour lointain, Fédérop, vol.60, 2011.

L. Aragon, Poète et romancier français 1897-1982. « Que serais-je sans toi ?

A. , P. Sur-le-bonheur, P. De, and J. Josselin, La bibliothèque du XX è siècle, France Loisirs. 1991. « Dédicace à Madame Morre-Lambelin, p.13

. Idem, , p.35

L. Aragon and . Fou-d'elsa, , 1963.

P. Gallimard, « La croix pour l'ombre, p.71, 1990.

J. Bodon, Poèmas, éd. bilingue. Traduction française de Roland Pécout, p.265, 2010.

J. Bodon, . Op, and . Cit, Sus la mar de las galèras, p.33

F. García and L. , Obras completas

I. Breysse-chanet and . Europe, C. Couffon et B. Sesé emploient « fouettaient » pour « azotar ». Rouquette. « Gacela de l'amor meravelhós, p.92

J. Rudel, Chansons pour un amour lointain, présentation de Roy Rosenstein, préface et adaptation d'Yves Leclair, Gardonne, éditions Fédérop, pp.56-57, 2011.

J. Bodon, . Op, and . Cit, Sus la mar de las galèras, p.99

, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, Bernat Lesfargas, p.175, 2001.

R. Lafont, . Op, and . Cit, , pp.138-139

R. Lafont, . Op, and . Cit, , pp.94-95

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, Diván del Tamarit, « Gacela del recuerdo de amor, Gacela du souvenir d'amour », Traduction de C. Couffon et B. Sesé, Poésie/Gallimard, p.159, 1966.

R. Lafont, . Op, and . Cit, , pp.230-231

. Idem, , pp.244-245

, Idem « Despossession, vol.5, p.261

J. Bodon, Poèmas. Éd. Bilingue. Traduction française de Roland Pécout, p.33, 2010.

D. Idem and . Dire-l'òme-lo-segle, Les notes de la page 369 donnent la date de publication dans la revue Òc, pp.140-141, 1956.

F. García and L. , Traduction d'A. Belamich. Poésie/Gallimard, p.66

F. García and L. , Obras completas, Traduction d'A. Belamich. Poésie/Gallimard, p.67

M. Gauthier, Federico García Lorca : le Romancero gitano, Poésie et réalités, 2011.

, 451) car il analyse le sens du verbe « tender ». Celui-ci est employé trois fois avec des connotations différentes selon qu'il est pronominal (vers 30 [Thamar] « se tendía en la terraza » et vers 38, « Casida de la femme couchée ». Traduction de C. Couffon et B. Sesé. P. 170. La traduction de C. Couffon et B. Sesé rend le mot « ansia » par la soif et ne parle pas d'anxiété ni d'angoisse qui sont les sens du mot dans les deux langues. Par extension, il est possible de penser qu'une grande soif génère une certaine angoisse de ne pouvoir l'étancher. Traduction de Laurence Beysse-Chanet. P. 121. « De la femme allongée ». Te voir nue c'est se rappeler la Terre, / La Terre lisse, dépourvue de chevaux. / Te voir nue c'est comprendre la soif / De la pluie qui cherche une faible tige, M. Gauthier n'est pas d'accord avec la traduction d'A. Belamich (Poésie/Gallimard, p. 243 et OEuvres complètes I, p.99

F. García and L. , Gacela de la terrible presencia, p.558

, « Mais n'illumine pas ta claire nudité / comme un cactus noir ouvert dans les joncs. / Laisse-moi la soif d'obscures planètes, / mais sans me montrer ta taille d'eau vive ». Rouquette. « Gacela de la preséncia terribla, p.84

F. García and L. , « Casida de la mujer tendida, Traduction de L. Breysse-Chanet. P, vol.121, p.571

, / il viendra tenant ses épées de feu ». Malgré l'effet phonétique de la traduction de C. Couffon et B. Sesé, la première nous semble plus proche de l'original. Rouquette. P. 99. Et viendra tenant son fer fulgurant, « Le sang résonnera dans les chambres

, Une autre image, à la fois sensuelle et élégiaque, ravive le feu de l'amour impossible car l'aimé(e) est la Vela, M'abrandave sus ton(t) còrp à tout ton corps je m'embrasais Sens assaupre de quau èra

, Au matin, l'aube ne peut reprendre ici son rôle destructeur de l'amour des amants ; le jour n'apporte aucun soulagement sinon la mort : Ni la noche ni el día quieren venir La nuòch ni lo jorn vòlon pas venir Para que por ti muera Per que per tu moriguèsse Y tú mueras por mí

, La nuit ni le jour ne veulent venir Afin que je meure pour toi Et que toi tu meures pour moi

S. Cependant, . Tous-les-composants-de-la-poésie-lorquienne-sont-bien, . Naturels, and . Couleurs, Lorca n'est pas dans le désir comme peuvent l'être Boudou ou Busquet ; il est dans la description des beautés d'un corps féminin qu'il sait inaccessible parce qu'il ne veut (ni ne peut) l'atteindre. Il ignore même qui est cet amour. Laurence Beysse-Chanet explique clairement que, dans Diván del Tamarit « la présence aimée est sentie charnellement au plus profond du corps et en même temps est violemment refusée » 2220

F. García and L. , « Gacela del amor que no se deja ver, p.560

. «-rien-que-pour-entendre-/-la-cloche-de-la and . Vela, / je brûlais en ton corps, / mais de qui, ne savais ». Traduction de C. Couffon et B. Sesé, p. 156. Rouquette. « Gacela de l'amor que se deissa pas veire, p.86

A. P. 53-;-m-j and L. Verny, devrait être orthographié « còrs ». La Torre de la Vela, tour de l'Alhambra, mesure 16 mètres de côté et 26,80 de hauteur. La cloche « campana », est un élément important de la tour car elle servait d'horloge pour les paysans de la Vega mais aussi en cas de danger. De nos jours, elle sonne chaque 2 janvier pour célébrer la prise de Grenade par les Rois Catholiques. Le paysage depuis le haut de la tour est superbe et il est facile de comprendre que Lorca s'appuie, Selon des documents de travail fournis par

F. García and L. , Rouquette, « Gacela de l'amor desconsolat, Traduction de Laurence Beysse-Chanet, p.155

«. De, « La nuit ni le jour ne veulent venir / pour que par toi je meure / et que tu meures par moi. ». Le traitement de la préposition espagnole « por » est différent selon les traducteurs. Dans le premier cas, la mort est offerte à l'être cher

L. Breysse-chanet, Ailes de mousse et murailles. Lire pour traduire Divan du Tamarit », dossier Federico García Lorca

F. García and L. , Traduction de C. Couffon et B. Sesé, p. 165. « Gacela du marché matinal, p.567

, « Si loin avec toi, / si près quand tut'en vas ! ». « Rouquette. « Gacela dau mercat matinièr, p.54

F. García and L. , Gacela del recuerdo de amor, p.562

, « Mais laisse-moi ton souvenir, / laisse-le tout seul en mon coeur, Gacela dau recòrd d'amor, p.89

F. García and L. ,

, Toute la nuit, partout, / les coings de venin, p.89

F. García and L. , Il ne nous semble pas que Rouquette se soit complu dans l'érotisme. La personnalité et la culture, le caractère et l'éducation de Rouquette lui autorisent des portraits et des descriptions délicates et tout en finesse. Le poème en prose « Estiu » reprend l'image de la chambre et du lit où les corps chavirent dans l'acte amoureux ; ici les cuisses ne fuient pas, au contraire : « E, d'aquel temps, au fons de las cambras escuras sus la blancor das lençoùs, se nosavan de cùoissas [sic] imoradas dins l'orgulh de son plen redond e de sa fòrça. », « Et, de ce temps, au fond des chambres obscures, sur la blancheur des draps, se nouaient des cuisses humides, dans l'orgueil arrondi de leur plénitude et de leur force

, Busquet et, s'il a traduit Divan dau Tamarit, la beauté des images et la force des poèmes ont dû l'attirer ainsi que la puissance de la désillusion ou la difficulté de vivre et surtout, de vivre un amour impossible, caché et douloureux parce que nécessairement tu. Les désirs sont la

R. Allan, Lei Cants dau deluvi, Lei cants de la tibla I, Edition bilingue établie par M-J. Verny, Letras d'òc, Tolosa, pp.159-165, 2012.

M. Rouquette, . Op, and . Cit, « La veuve et l'iris, p.130

F. García and L. , Diván del Tamarit, « Gacela de la muerte oscura, p.563

, « Je veux dormir un instant / un instant, une minute, un siècle ; / mais que tous le sachent, je ne suis pas mort ». Rouquette, « Gacela de la mòrt escura, Europe, p.91

F. García and L. , Diván del Tamarit, « Gacela del amor con cien años, p.566

, « Tout au long des myrtes / personne se promène ». La traduction de L. Breysse-Chanet respecte la déstructuration ; par contre C. Couffon et B. Sesé ne le font pas. Rouquette. « Gacela de l'amor de cent ans, p.94

«. La-influencia-oriental-en and . El, Diván del Tamarit" de Lorca ». Anuario de estudios filológicos

, Gardy dit avoir composé son recueil La dicha de la figuièra après la mort de son père, « sus la mòrt

». Cf, Les cahiers Max Rouquette, N° 7, Montpellier, 2013. P. 73 à 85 et surtout la p. 77. De susors de dolor de plors de dolor 2239 de sueurs de douleur de pleurs de douleur

, Le silence et l'absence de mots sont évocateurs de la mort et rappellent les silences de Rouquette à propos duquel Gardy emploie l'expression « le silence des mots » 2240. Le singulier du dernier terme, « silenci », qui s'oppose au mot « paraulas » en fin du vers précédent, est significatif de la profondeur et de l'immensité, voire de l'éternité de ce silence : E vuege de paraulas Et vide de paroles Un jorn de silencis de mai en mai silenci 2241

. La-mort,-telle-que-gardy-la-ressent, « la fin dau còs », « la fin du corps ». C'est le terme de toute existence mais c'est aussi pour les vivants, l'absence, l'absence des êtres aimés qui se traduit par une absence de contact vocal, auditif c'est-à-dire de sons et de mots : Luenh de tota paraula Loin de toute parole La boca es per aprivadar aqueu silenci 2242 la bouche se

L. De-ce-recueil-proposée-par-jean-claude, Forêt 2243 permet de mieux appréhender les concepts présentés par le poète : « La Dicha de la figuiera est un poème métaphysique étonnamment concret, un magnifique poème lyrique totalement impersonnel » ; c'est « une méditation, en vingt poèmes de deux pages chacun, qui, prenant l'arbre pour point de départ

, Le poème ne cesse de jouer sur le plein et le vide. Les racines du figuier vues en négatif sont un puits creusé dans la terre, un vide qui n'est que l'image inversée des branches dans le ciel ». Les arbres de Gardy sont les « chopos » ou « álamos » de Lorca ou ceux de Cordes ; ce sont les arbres dont la verticalité sert de lien entre la terre et le ciel 2244 comme une flamme, celle de Lesfargues, se dresse toujours droite et entraîne les rêves vers le haut 2245. La disparition est perçue aussi dans l'absence de contact charnel. Ce sont des mains qui ne saisissent que le vide, ce vide qui est d'une « régularité patiente

F. Gardy, La dicha de la figuiera, p.19

. Cf,

. Idem, , p.41

. Idem, , p.18

J. Forêt, «. Tissus, and . Déchirures, Communications réunies par Jean-Claude Forêt. Collection Lo gat negre, Centre d'Estudis Occitans-Montpelhièr, Le parcours poétique de Philippe Gardy, pp.53-70, 2002.

G. Bachelard, L'air et les songes, Essai sur imagination du mouvement, pp.232-233, 1943.

. Voir-:-gaston and . Bachelard, , 1961.

, N'est-ce pas une convergence avec la deuxième partie du Llanto por Ignacio Sánchez Mejías dans laquelle Lorca sont présents « los musgos y la hierba, p.2252

. Idem, Los chens dins la nuèch, p.85

F. García and L. , Llanto por Ignacio Sánchez Mejías

B. Lesfargas, Los chens dins la nuèch, pp.85-87

F. García and L. , Diván del Tamarit, p. 563. Traduction de C. Couffon et B. Sesé. Poésie/Gallimard. P

L. Traduction-identique-de and . Breysse-chanet,

F. García-lorca and . Gacela, , p.561

. P. Poésie/gallimard, « Casida del herido por el agua, Traduction de C. Couffon et B. Sesé. Poésie/Gallimard. P. 168. Traduction identique de L. Breysse-Chanet, p.568

F. García and L. , Traduction de P. Darmangeat. P. 145. A. Belamich dit : « la mousse et l'herbe, p.541

, La danse macabre est un motif artistique populaire à la fois présent dans le folklore européen et élaboré à la fin du Moyen Âge. Elle est un élément, le plus achevé

B. Lesfargas and . Patte-de-griffon, , p.147

, positifs du poète qui profite pleinement des derniers instants de bonheur et de paix et contrebalance la vision des corbeaux, messagers de mort : Qu'aime lo freg, qu'aime la nuòch, Car j'aime le froid, car j'aime la nuit, La nuòch maire, la longa nuòch. La nuit mère

. Qu'aime-l'ivern, L. Lo-fuòc-que-tuba, . Feu, and . Fume, La suja escura e la beluga La suie obscure et l'étincelle E sos mistèris en camin

. Qu,

. En-particulier-dans-le-romancero-gitano, Si la mort d'Antoñito el Camborio n'était pas liée étroitement au monde gitan, elle serait tout à fait comparable à celle de l'amoureux éconduit qui s'est suicidé en se jetant dans le Rhône, décrite par R. Allan dans « Cançon grèva » 2271. L'anecdote d'un gitan assassiné par les siens est effacé par la tragédie familiale et l'épisode du suicide passe après l'évocation de la nature et de l'eau qui sert non de linceul mais de lit à tous « lei calinhaires malastrucs », « les amoureux malheureux ». Ce sont deux jeunes amoureux dont la mort est causée par une eau mortifère comme nous l'avons aperçu chez Lorca. Cette « Chanson grave » a été inspirée à Allan par la lecture d'un fait divers dans un journal: un amoureux éconduit se suicide en se jetant dans le Rhône. À partir de cet événement, Allan a construit un poème dans lequel le fait divers est oublié pour laisser la place à l'universel et la banalité est ennoblie par la magie poétique et l'art de l'écrivain car, comme l'exprime C. Couffon au sujet de l'art de Lorca°: « Cette métamorphose d'un objet banal, antiartistique parfois, en élément unique, riche en suggestions esthétiques, est une caractéristique du génie poétique de Lorca » 2272. En effet, ce n'est pas seulement sur la mort d'être humain que pleurent les poètes. La disparition d'un animal domestique les touche de près et ils s'épanchent, Ce passage « de l'autra man de la man del mond / vesible », « de l'autre côté de la main du monde / visible » de Gardy 2270 est souvent lié au peuple gitan, à ces « caracos » ou « gitanos », peuple maltraité et méprisé par la société. Leur présence est très importante dans l'oeuvre poétique lorquienne

F. Gardy and L. Dicha-de-la-figuiera, , pp.42-96

R. Allan, Lei Cants dau deluvi, Lei cants de la tibla I, Edition bilingue établie par M-J. Verny, Letras d'òc, Tolosa, p.67, 2012.

C. Couffon, Grenade sur les pas de Garcia Lorca, p.43, 1962.

, rebat que duerm

, Desentraupat dels liams d'aquesta vita, dégagé des liens de cette vie D'aquesta vita qu'es lo passatge de cette vie qui n'est que le passage Del res al res per dolor et per nauja

C. Lorca, pas d'issue possible autre que la disparition et, qui plus est, une mort violente, dans la souffrance. La menace pèse sans cesse telle une épée de Damoclès sur les têtes. Quand le mot n'est pas écrit, Lorca emploie le verbe ou le terme « agonía », ou des synonymes qui voilent à peine la cruauté du trépas, comme « ahogado », noyé. Cette fin brutale est souvent annoncée

R. Allan and . Idem, Òbra poëtica, traduction française en regard, préface de Jean-Marie Petit, Béziers, Centre International de Documentation Occitane, p.87, 1997.

F. García and L. , Libro de Poemas, p. 188 à 190. Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I

!. ». Cigale, . Allan, and !. ». Cigala,

, OEuvres poétiques limousines et occitanes de Jean Mouzat, réunies et présentées par Robert Joudoux Majoral du Félibrige. T. 2. N° 153 janvier, p.257, 2000.

F. García-lorca, L. Por-ignacio-sánchez-mejías, and . La-cogida-y-la-muerte, OEuvres complètes I, p. 585. « Un couffin de chaux préparé ». Rouquette. P. 74. « Un esportin de calç adejà prèste, Poésie / Gallimard. P. 141. Traduction d'A. Belamich, p.537

F. García-lorca and . Romance, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p. 440. Rouquette. « Romance de l'assignat ». P. 51. Allan. « Romance de l'alogat, p.39

F. García and L. , Diván del Tamarit, « Gacela de la muerte oscura, p.601

F. García and L. , Entrevistas y declaraciones. « La vida de García Lorca, p.1756

&. A. Traduction-d and . Belamich, OEuvres complètes II, Interviews et déclaration. », « La vie de Garcia Lorca, pp.10-1934

, Voir le chapitre 4 de l'ouvrage de Metzeltin M. et Meidl. M., 1998. « Llanto por Ignacio Sánchez Mejías », de Federico García Lorca. Una guía de lectura

. Lorca, Traduction de P. Darmangeat. Poésie / Gallimard. P. 143. Rouquette, « Lo sang espandit, p.539

«. Lo, , p.47

. Lorca, Traduction de P. Darmangeat. P. 144. Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.588

, « Il ne ferma pas les yeux / lorsqu'il vit sur lui les cornes. ». Rouquette, p.48

F. García and L. , Traduction de P. Darmangeat. P. 149. Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.52

F. García and L. , , p.45

, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p. 500. « Je sais que mon profil sera tranquille, p.636

, Voir : OEuvres complètes I, p.1576

F. García-lorca, . Obras-completas, ». Canciones, and . Aguilar,

«. Chanson-de-cavalier, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p. 346. « C'est la mort qui me regarde / depuis les tours de Cordoue, Traduction d'A. Belamich. Poésie/Gallimard, p.51, 2288.

, Domenicos Theotokopoulos, dit Le Greco, qui se trouve à l'église

. Article-d'henry and . Gil, dossier Federico García Lorca, Revue Europe, N° 1032, pp.66-86, 2015.

F. García-lorca and . Muerte-de-antoñito-el-camborio, , p.447

/. Poésie and . Gallimard, OEuvres complètes I, p. 436. « Ô Antoñito el Camborio / digne d'une Impératrice / rappelle-toi à la Vierge / car tu vas bientôt mourir. Ô Federico García, / préviens la Garde Civile !, Traduction d'A. Belamich, p.35

L. Confrérie-de-«-el and . Cachorro, est une association de chrétiens du quartier de Triana qui accompagnent un « paso » lors de la Semaine Sainte de Séville. Le Christ de l'expiration est appelé, populairement, el Cachorro en souvenir d'une légende qui veut que le sculpteur Francisco Antonio Ruiz Gijón, en 1682, prît modèle sur le visage d'un gitan, ainsi surnommé, au moment de sa mort à la suite d'une rixe

. Art and . Cit, , p.78

J. Bodon, Poèmas. « Primièrs poèmas, p.253

F. García and L. , Lorca : « Las heridas quemaban como soles, Tau coma de solelhs cremavan lei feridas », « Les plaies brûlaient comme des soleils, p.49, 2295.

, Boudou appelle sa mère au secours, « Mamà, mamà », comme Antoñito appelle Lorca : « ¡Ay Federico García, Dans ce second poème intitulé « Agonia » (P. 253)

A. García and «. Garcia, Sòna la Garda Civila ! Préviens la Garde civile !

, Lorca fait dire à la mère d'un fils qui va mourir : « Cierra la puerta » comme si cela pouvait empêcher la nuit porteuse de douleur de pénétrer dans la maison. En 1974, l'opinion de R. Pécout, au sujet des écrivains occitans et de Boudou en particulier est celle-ci : Les écrivains occitans d'aujourd'hui sont fascinés par la mort. Qu'elle soit solitude, absurdité d'un monde inhumain

D. , Mais un seul l'a traversée, de son pas têtu et sans hâte, c'est Bodon. Il a passé de l'autre côté du miroir, il a franchi le tunnel, sans lampe, p.2297

L. 'idée-de-la-mort-est-en-effet,-bien-présente-chez and . Boudou, Dans ce dernier poème, le sang joue le même rôle que chez Lorca ; il est le symbole de la violence et de la mort : « lo sang a techat sus la flor d'albespin », « le sang a coulé sur la fleur d'aubépine ». À l'hiver 1969-70, quand il est en Algérie, Boudou compose un poème intitulé « Lo bigòs », « La houe » : un homme, Jean Auguste Boudou a tué à coups de houe ; le poète lui donne la parole et le personnage s'exprime à la première personne. Il évoque sa propre mort, comme pour les autres actes commis, avec une certaine fierté : Quand dormirai dins lo pargue Quand je dormirai dans l, Elle se manifeste dans les poèmes qui rappellent les

F. García and L. , Traduction de P. Darmangeat, Poésie/Gallimard, p.46

F. García and L. , Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p. 436. Rouquette, p.35

R. Pecout and C. Marti, Poésie et Chanson, 1974.

, La vie, la mort sont une tragédie et ce sentiment est profond dans la prose de Max Rouquette comme le très beau texte sur « La mòrt de Còstasolana » 2301. « Còstasolana esperava los perdigalhs », Costasolana attendait les perdreaux ; Còstasolana était à l'affût, à la chasse aux perdreaux, depuis déjà un très long moment quand, n'y tenant plus, il se redressa, « Còstasolana finiguèt que i poguèt pas pus téner. Se quilhèt drech. Dins aquel movement son arma se virèt cap a son ventre. », « Vint le moment où Costasolana n'y tint plus. Il se redressa. Dans ce mouvement, l'arme se tourna vers son ventre. ». Personnalisée par Rouquette qui lui donne le pouvoir d'appuyer sur la gâchette, « la mòrt aviá mes son det sus lo quichador », la mort avait mis son doigt sur la gâchette, la mort pénètre peu à peu le corps de l'homme et, après de longs moments de souffrance, « la patz tornèt dins sa sentida », « la paix lui revint », la paix gagne son esprit pour lui permettre d'entendre, au loin, sonner une cloche, « picava una campana d'aur, lenta e segura, coma una claror de matin, una campana doça, e que lo sonava e que menava son pas, son pas alat sus la poncha de l'èrba, sens la tocar. », « Une cloche sonnait, lente et sûre, comme une lumière d'aube, un tintement doux qui l'appelait et qui passait subtilement sur la pointe de l'herbe, sans l'effleurer ». Le tintement parvient aux oreilles de Costasolana atténué et comme marchant sur la pointe des pieds. La nature et la garrigue se taisent et s'éloignent avec la nuit quand Còstasolana rend son dernier souffle et le vent, si souvent peu amical chez Lorca, accomplit, ici, un geste caressant d'une grande délicatesse : Quand la mièjanuòch aguèt rendut lo bòsc a la salvatgina que se sona de, l'image des tiges jeunes des arbres et de la brise. Mais, comme de coutume, la tache et les trois plaies laissent planer un doute sur la vie qui attend cet enfant

, Quand la pénombre eut rendu le bois aux bêtes qui s'appellent de loin dans l'obscurité, Costasolana mourut. Le ciel étincelait de tous ses feux. La tête de l'homme était une pierre entre les pierres. Le vent jouait avec ses cheveux

, Il permet d'évoquer le titre d'un ouvrage, Del sentimiento trágico de la vida, rédigé par un grand auteur espagnol, philosophe et écrivain, Miguel de Unamuno 2303 qui a étudié ce sentiment en 1913. Le désir légitime de tout homme est la connaissance mais ce désir est dominé par celui de l'immortalité et de la survie, c'est à dire par la négation

M. Roquette and V. Paradis, traduit de l'occitan par Alem Surre-Garcia avec la collaboration de Françoise Meyrueis

U. Miguel-de, Philosophe et écrivain, il vécut surtout à Salamanque, 1864.

. Leon, . Enseigna, and . Fut-recteur-de-l'université, Comédie de moeurs de 1988 réalisée par Étienne Chatilliez. Dans une petite ville du nord de la France, deux familles nombreuses, les Le Quesnoy et les Groseille, d'origines bien différentes, n'auraient jamais dû se rencontrer. Mais c'était sans compter sur Josette, l'infirmière dévouée du docteur Mavial, amoureuse et lasse d'attendre qu'il quitte sa femme. Dans un moment d'égarement la douce infirmière a échangé deux nouveau-nés, un Groseille (les pauvres) contre un Le Quesnoy (les riches), pour se venger de la vie et du docteur

. Voir-max-rouquette, Ils sont les bergers des étoiles, p.338, 2001.

F. García and L. , Obras completas, Traduction d'A. Belamich. Rouquette. P. 27. Allan. « Romance somnambule, p.18

J. Ortega, Conciencia estética y social en la obra de García Lorca, Biblioteca de bolsillo n°4, Granada. P, vol.118, 1989.

F. García-lorca, . Obras-completas,-«-san, and . Gabriel, On retrouve l'amande sous la forme de la mandorle dans l'iconographie chrétienne de la Duerme por el alba, ¡duerme: Dors dans la blancheur de l'aube, dors ! Ya te alejas dormida, p.2312

. Sur-ta-barque-de-brume, L. De-songe, and . Long-de-la-rive,

C. 'est-un-point-obsédant-encore-dans-le-diván-del-tamarit, dans les poèmes comme la « Casida del herido por el agua ». La « Gacela del niño muerto » fait référence à la mort de l'enfant mais aussi à la disparition de l'enfance. Le poète tutoie un enfant qui n'existe plus (ou pas) comme s'il s'agissait de lui-même. Les deux ont pour décor la ville de Grenade. Cette absence d'enfant ou d'enfance est sans doute à mettre en relation avec la sècheresse du ventre de la mère qui conduit immédiatement à penser à Yerma

L. 'enfant-de-la-forge-du-poème-«-romance-de-la-luna,-luna-»-qui-ouvre-le-recueil-du-romancero-gitano, On dirait qu'il dort mais, en réalité, il est mort. Il est probable que R. Lafont ait pensé à Lorca quand il écrit : « enfant sagnant sus un autar / que van cerclant leis automnadas », « Enfant saignant sur un autel / que vont cernant les automnées », dans la suite « Cosmogonia ninòia » du recueil Dire 2313. Cet « Enfant perdut e retrobat », « Enfant perdu et retrouvé », serait-il le double de l'homme qui, au fil des ans et des automnes, perd sa naïveté enfantine pour la retrouver au seuil de la mort ? L'enclume de la forge gitane serait un autel du sacrifice sur lequel est immolé l'enfant sous le regard froid de la lune. Machado avait composé un poème sur la mort d'un enfant blessé, brûlant de fièvre, qui s'endort du dernier sommeil veillé par sa mère. Nous y trouvons de nombreux points de convergence avec Lorca, comme la nuit, la couleur noire et la lune : Otra vez es la noche?, con los ojillos cerrados », ses petits yeux sont fermés

, Fuera la oronda luna blanquea Dehors, la lune ronde qui blanchit

L. Mort-est-l'immobilité and . Le-froid, Pour Rouquette, l'impression de froideur létale et d'angoisse étouffante devant le vide des ténèbres remplit le poème « Non sabe ». Selon L. Navarro, dans ce texte, « Tel est le cours des choses et des êtres : du néant d'avant la naissance vers la mort. Les accents jansénistes et l'inquiétude existentielle radicale se font entendre, vol.2315, p.2312

F. García and L. , Obras completas, T. I, vigésima primera edición, P. 807. Traduction d'A. Belamich, p.502, 1980.

R. Lafont and P. , , 1943.

A. Machado, Poesías completas, vol.149, 1966.

«. La-muerte-del-niño-herido, ». P. Machado, P. Poésies, and . De-claude-esteban, Trad. de l'espagnol par Sylvie Léger et Bernard Sesé. Gallimard. Poésies de la guerre. P. 403. « La mort de l'enfant blessé

L. Navarro, Max Non sabe ont penjar mon lum Je ne sais pas où suspendre ma lampe, Un homme dans l'infini : méditations pascaliennes, Inquiétudes et sérénité jansénistes dans Les Psaumes de la nuit, 2009.

, Une odeur de sang et de fièvre

, qui signifie littéralement « pendre sa lumière » 2317 , qui évoque l'inactivité et l'inertie, pour illustrer sa propre ignorance, son extrême embarras face à l'inconnu, au milieu de ténèbres dans lesquelles il cherche, sans voir, « des mains fraternelles », qu'il ne trouve pas. Seuls lui répondent le froid du jour qui se lève et le vent qui, dans le poème « Per tres camins » (P. 53), « souffle de la mort » : Per tres camins va e camina, Par trois va et chemine, Bèl cavalièr d'espiga d'aur, beau cavalier à l'épi d'or, Dins lo flotar de l'estamina, tandis que flotte l'étamine

, 38) montre le « moi » du poète penché sur un puits, contemplant les reflets du ciel et les échos d'une voix qui s'éteint. Lui-même est au bord de la mort et ressent une sensation d'apaisement et de sérénité : Ara mon pè toca la lausa Maintenant, mon pied touche la dalle, La grèva lausa de la patz

L. Dans-la-nuit-comme-dans-le-poème-«-lo-pes, Les ténèbres pèsent de tout leur poids pour éteindre tout regard et tout bruit ; semblables aux humains, elles sont dotées, comme chez Lorca, de volonté, « la nuòch [?] vòl pas », et de force néfaste. La répétition anaphorique de l'expression « se fai pesuga », en début de vers, contribue à alourdir la sensation d'étouffement et de paralysie : Agandirem pas a lo dire Nous n'arriverons pas à le dire : Que la nuòch pesuga o vòl pas. La nuit pesante ne veut pas. Se fai pesuga sus mos braces. Sur mes bras elle se fait lourde. Se fai pesuga a la parpèla, Se fait lourde sur mes paupières Se fai pesuga sus las bocas

, La nuòch que vòl pas que parlèssem. La nuit qui ne veut pas que nous parlions

P. Cependant and L. Mort, elle-même est dotée de qualités humaines ; elle enveloppe avec douceur ceux dont l'heure finale a sonné : La mort i manda un vestit de silenci, La mort envoie un habit de silence, Un doç cocon per los ensepelir

L. Rouquette and . Renouveau-de-la-poésie-occitane, , p.77

. , La Pietat dau matin, IEO Toulouse, Messatges. P, vol.57, 1963.

, Mistral donne comme explication, à l'entrée « lum : saup pas ounte penja lou lume, il ne sait à quel Saint se vouer

. Op, . Cit, and . Lo-vestit-de-silenci, , p.58

. La-première-phrase-du-roman-de-garcía-márquez and . Crónica-de-una, Chronique d'une mort annoncée » 2320 , contient cette notion de prémonition et de vision, en songe, d'événements tristes ou de mauvais augure : « El día en que le iban a matar, Santiago Nasar se levantó a las 5.30 de la mañana para esperar el buque en que llegaba el obispo, Le jour où il allait être abattu, p.2319

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, Cette expression, « el Emplazado », était le surnom du roi Fernando IV de Castille, né à Séville en 1285 et mort à Jaen en 1312 ; il fut roi de Castille de 1295 à 1312. Il reçut ce surnom à cause des circonstances mystérieuses qui entourèrent sa mort prématurée ; histoire et légende y sont mêlées. Selon la Crónica de Fernando IV, los hermanos Carvajal, accusés d'avoir assassiné un favori du roi, furent condamnés à mort mais, avant d'être exécutés, assignèrent Fernando IV, à mourir dans le mois qui suivrait, p.38, 1966.

R. Gabriel-garcía-márquez and . Journaliste-colombien, Une de ses oeuvres intitulée Crónica de una muerte anunciada fut publiée pour la première fois en 1981 à Bogota, avant d'être éditée en France chez Grasset. Crónica de una muerte anunciada, prix Nobel de littérature en 1982, 1985.

, Gabriel García Márquez; Monica Palomarès, Cronica d'una mòrt anonciada, 1992.

. Gabriel-garcía-márquez, . Op, and . Cit, Chronique d'une mort annoncée, traduit de l'espagnol (Colombie) par Claude Couffon, Grasset. P. 13. Mas ara que soi viu, morir, p.11, 1981.

, Aquò's pas brica la pena. Ça ne vaut pas bien la peine

. , La Pietat dau matin, IEO Toulouse, Messatges. P, p.49, 1963.

R. Busquet, A. Ritz-quand-plòu, . Messatges, and T. Ieo, , p.39, 1979.

, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, Bernat Lesfargas, vol.155, 2001.

R. Busquet, . Op, and . Cit, Meissens lei gardas civius Ici, messieurs les gendarmes, Aquí fuguèt coma sempre : C'est toujours pareil, voyez : I son mòrts quatre romans Il y a cinq Carthaginois Ambé cinc cartaginés, p.65

L. 'ironie-de-busquet-s, apparenterait davantage à la dérision que l'on perçoit dans certains poèmes de Machado, bien plus qu'à Lorca, ainsi que le note Cl. Esteban dans sa préface : c'est dans « les passages les plus sombres de Campos de Castilla » que « le sarcasme et la dérision semblent triompher seuls, 2331.

. La-réalité-de-la-mort-est-violemment-Évoquée-dans-le-texte-«-planh-»-qui-est-un-souvenir-des-troubadours, Ceux-ci composaient un chant funèbre en hommage à un prince ou un quelconque personnage politique, lors de leur décès ou, comme Lorca, à la mort d'un ami cher. Dans ce poème, que le poète s'adresse à soi-même, il parle du silence qui règne dans l'envers du décor de la vie : « de l'autre latz del decòr / que son que un silenci i batega » et des pulsations qui cessent malgré les protestations du muscle cardiaque : « s'acabarà lo baticòr / d'aquel muscle que repotega. ». Le sarcasme prend toute sa valeur quand l'auteur évoque clairement sa mort sexuelle avec humour et regret cependant : Quand s'abausarà lo ressòrt [Quand se cassera le ressort (i a pas res mai que mai me vèxe !) (rien ne me vexe davantage !) de mon pichon coquin de sòrt, De mon petit coquin de sort

, La première et la dernière strophe sont en légère opposition : la première montre le corps devenu cadavre, rongé par les vers : Lèu, quand lo vèrm, qu'es alestit, [Bientôt, quand les vers qui sont prêts, De las miás carns farà sas òbras, de ma chair feront le ménage, Quand me raubarà lo vestit quand ils me voleront les habits Que los òsses n'an pas de sòbras

M. Dans-la-dernière-strophe-revient-le-sourire, qu'il appellera ses voisines de cimetière pour l'aider à retrouver sa jeunesse d'autrefois : Quand vos sonarai, tric e truc, [quand je vous appellerai, tric et truc, Mas vesinas de cementèri, mes voisines de cimetière, Venètz enfin me faire astruc venez enfin me rendre heureux Un còp de mai coma un còp èri ! un

F. García-lorca and R. Gitano, OEuvres complètes I, p. 421. « Ici, messieurs les gendarmes, / l'histoire est toujours la même : / Il y a cinq Carthaginois / tués et quatre Romains. ». Rouquette. « Batèsta, Traduction d'A. Belamich. Poésie/Gallimard, p. 197. A. Belamich, vol.17, p.2331

A. Machado, Galeries et autres poèmes et suivi de Poésies de la guerre. Trad. de l'espagnol par Sylvie Léger et Bernard Sesé. Préface de Claude Esteban, Collection Poésie/Gallimard (n° 144), Gallimard. 1980. Préface de Claude Esteban, pp.12-13

R. Busquet, A. Ritz-quand-plòu, . Messatges, and T. Ieo, , 1979.

, auteur présente les défunts en train de jouer aux cartes car la vie est si triste dans un cimetière: Mais l'être humain peut être « un gos que mena una vida / de gos », un chien qui, par hasard, sait qu'il mène une vie de chien bien qu'il soit fier (LXXXVII, p. 163). La conscience est bien ce qui nous différencie du genre animal. La perception de l'existence comme un enfer douloureux pour la chair qui expie quand l'âme expire, est clairement exprimée dans le tanka LXXXVII ; les consonnances du jeu de mot « expira » et « expia » dues à la chute du « r » soulignent l'humour et renforcent l'idée d'expiration : La carn expia, l'arma expira

C. , acuité que Busquet évoque le trépas, le dernier pas de la vie qui est en réalité le premier de la mort, p.2333

F. García and L. , Libro de poemas, Aguilar, duodécima edición, 1966. P. 208. Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, Obras completas, p.37

«. L'être and . Le-néant,

R. Busquet, . Op, and . Cit, , p.161

L. Idem, , p.163

«. Le-vers, Au talh de mòrt que fai justícia ai fruchs » ravive le souvenir de « las navajas de

». Albacete, ». Des-couteaux-d'albacete-du-poème-«-reyerta, ». La-rixe, ». Dans-le-romancero-gitano-ainsi-que-le-«-puñal, and . Poignard, du Poema del Cante jondo ; deux éléments tranchants, porteurs de mort alors qu'ici ils ne servent qu'à couper des fruits donc à profiter de la vie et de ce qu'elle offre. Le recueil Dire, dans la section « Ombra perfiecha », propose un poème dans lequel le couteau est associé à l'amour : « talh de mòrt » devenu « talh d'amor », mais l'objet n'est-il pas un symbole de sexe masculin ? La saveur des fruits que dore l'ardent soleil de l'heure méridienne

, dona sabor ai fruchs le couteau de Midi donne saveur aux fruits Nusa florís au talh d'amor Provença sur la lame d'amour la Provence fleurit Blanca d'estiu soma dei coloridas

, ne pourrait peut-être pas être attribuée à un poète plus lunaire et nocturne que solaire comme Lorca mais elle est dans le registre des métaphores dont celui-ci émaille ses compositions. Lafont est plus proche du Carpe Diem d'Horace et d'une sagesse épicurienne que ne l'est Lorca malgré son tempérament en apparence joyeux et extraverti

, Le pessimisme latent et la perception de l'inconsistance, de l'« insoutenable légèreté de l'être » 2349 ou même de « l'ombre de l'ombre » de Busquet 2350 ainsi que cette difficulté d'être et/ou de ne pas être qui tourmentait le héros shakespearien Hamlet, ne sont pas très présents chez Lafont mais, bien qu'ils ne soient pas toujours aussi explicitement exprimés comme par

. Être,-c'est-À-dire-vivre, est une charge lourde à porter et le destin est difficile à assumer. Cependant une certaine légèreté, grâce à la musique et à la

, Cela n'empêche pas la perception d'une dichotomie°: lourdeur et légèreté de l'être vivant qui se sait mortel. Pourtant, et Lafont le laissait entrevoir, la mort peut avoir un aspect positif car, comme le dit la Bible, il faut que le grain de blé tombe en terre et germe, c'est à dire se transforme et donc n'existe plus sous son aspect premier, pour qu'un autre grain puisse naître. En effet, la mort est un phénomène biologique, physiologique naturel et inévitable ; Lesfargues avec ses descriptions réalistes, voire naturalistes

D. Idem, , pp.86-87

. Titre-du-cinquième-roman-de-milan and . Kundera, Légèreté et pesanteur composent le titre de deux chapitres. Selon Kundera la vie est unique et ne peut se répéter ni les erreurs se corriger ; l'homme préfère vivre dans la légèreté, 1929.

R. Busquet, . Op, and P. Cit, Voir aussi la chanson de Jacques Brel, de 1959, « Ne me quitte pas » : « Laisse-moi devenir / l'ombre de ton ombre / l'ombre de ta main / l'ombre de ton chien / mais ne me quitte pas, Soi pas que l'ombra de mon ombra

R. Pecout and M. , , pp.40-41

. Idem, Il n'est pas aisé de rendre la tournure familière « Ròde la ròda, pp.41-43

. Idem, , p.13

M. Verny, Enrasigament e nomadisme trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle, 2003.

R. Pécout, Poèmas per tutejar-Poèmes pour/à tutoyer, Fontblanche (13), livret bilingue et cassette-audio, Association Mont-Jòia. P. 46-47. « Ixion and the new frontier, 1978.

R. Voir-le-texte-de and . Pécout, « Enrasigament e nomadisme, per una cultura bomiana, p.513

J. Verny, . Op, and ;. Cit, Verny indique que la traduction française de la tournure « tant que vira fa de torns » « ne rend qu'imparfaitement compte de l'expression occitane initiale, très courante dans le langage parlé, que l'on traduirait approximativement par "Tant qu'il tourne, il fait des tours?. Page 234, elle propose une formule différente : « L'enracinement-identité fabrique l'âne de la noria qui tourne et tourne encore, Nous remarquons la disparition de la majuscule du mot « Identité, vol.13, pp.13-14

M. Verny, Op. Cit, p.425

R. Lafont, , pp.238-239, 1943.

B. Lesfargues, La plus close nuit, Fédérop, Collection Paul Froment. P. 47. « La ròda del potz, La roue du puits, 2006.

R. Pecout and M. , , p.27

. Idem, , p.41

. Cf, Evangile selon Saint Jean, Jn, vol.12, pp.24-25

R. Pécout, Poèmas per tutejar / Poèmes pour dire tu, livret bilingue et cassette-audio, Fontblanche, Montjòia. « Dins solèu asclat de luna?, pp.10-11

, Ce tableau a été sans doute inspiré par une oeuvre du même nom, de Pierre Paul Rubens de 1636

. Idem, Promenade au bord de l'eau après les vendanges, pp.6-7

. Idem, Canta de l'aut silenci, pp.28-29

. Cf, P. Verny-marie-jeanne-;-roland, and I. , Textes et documents. P. 213. L'auteure indique que Pécout a consacré une étude au peintre et qu'il « souligne la place éminente du cyprès dans l'oeuvre de celui-ci [?] ». Pour Lorca aussi, bien que cela puisse paraître paradoxal, la mort est créatrice de poésie à travers le « duende », ce pouvoir qui anime certains « cantaores », chanteurs, et qui « sube por dentro, desde las plantas de los pies », cette faculté mystérieuse qui « remonte pardedans, depuis la plante des pieds » 2381 , comme du fonds d'un puits ou des entrailles du chanteur. En effet, selon le poète, « [?] el duende no llega si no ve posibilidad de muerte, si no sabe que ha de rondar su casa, si no tiene seguridad de que ha de mecer esas ramas que todos llevamos, que no tienen, que no tendrán consuelo. » / « Le duende ne vient pas s'il ne voit pas de possibilité de mort, s'il n'est pas sûr qu'elle va rôder autour de la maison, pp.28-29, 2003.

M. Verny, Enrasigament e nomadisme trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle, Roland PÉCOUT, I E O. Textes et documents, pp.202-203, 2003.

«. Idem, Passejada long dau riu après vendemiar

R. Pecout and M. , , pp.32-33

, Cette phrase est une assertion d'un « vieux maître guitariste » citée par Lorca lui-même lors de sa conférence « Teoría y juego del duende, pp.14-15, 2008.

. Idem, OEuvres complètes II, Gallimard. P. 115-116 : « [?] le duende refuse de se montrer s'il ne voit pas la possibilité de mort, s'il ne sait pas qu'il doit rôder autour de sa demeure, s'il n'a pas l'assurance de remuer ces ramures en nous qui sont, Conférences, Interviews, Correspondance, traduit de l'espagnol par André Belamich, pp.46-47, 1960.

, Oiseau fabuleux, doué d'une extraordinaire longévité, qui avait le pouvoir de renaître de ses cendres après s'être consumé sur un bûcher, symbole de résurgence cyclique

R. Pécout, Poèmas per tutejar / Poèmes pour dire tu, livret bilingue et cassette-audio, Fontblanche, Montjòia, pp.22-23

M. Verny, Op. Cit, p.427

R. Busquet, Aquò Ritz quand plòu, 1979.

M. Rouquette, L. Pietat-dau-matin, and M. Ieo-toulouse, Sènsa relambi en sa vida an begut toute leur vie sans relâche ils ont bu Lo lach de gèu que confla un sen d'estèla, Le lait de gel qui gonfle un sein d'étoile, p.61, 1963.

, si elle est très poétique, n'est pas des plus réjouissantes car elle offre la vision d'un lait sombre, comme « cette obscure clarté qui tombe des étoiles ». Ce lait est glacé et glacial, froid comme le froid de la mort car ce sont des morts qui attendent cette pitié matinale qui, cependant, ne leur apporte rien d'autre que la nuit : Los mòrts espèran jos l'èrba Les morts attendent sous les herbes Embriagats

. Qu,

, La pietat dau matin as parabandas La pitié du matin sur les terrasses Los recampava, enclausits e perduts, les recueillait, fascinés et perdus, Entre qu'etèrna anava la nuòch granda. 2388 cependant que sans fin marchait la grande nuit

C. 'est-une-nuit-Éternelle-comme-celle-dont-parle-le-même-rouquette-dans-son-poème-«-lausa-escricha-»-:-«-sòi-au-còr-de-la-nuòch-etèrna, ». Je, and . Au-coeur-de-la-nuit-Éternelle, 47). C'est l'hiver, période de longues nuits et dernière saison de la vie et surtout, dernier mot du dernier vers d'un poème sans titre de B. Lesfargues, qui lui conseille de s'en aller : « fau que te n'anes / çò ditz l'ivèrn », « il te faut partir, / dit l'hiver » 2389. Mais le poète périgourdin est, de tous les poètes étudiés jusqu'à présent, celui qui semble le plus serein et apaisé face à l'inéluctable disparition physique et à la dégradation physiologique de l'habit de chair qui conduit au néant. En effet, il n'y a aucun apaisement dans la nuit éternelle rouquettienne, dans ce froid et cette ombre permanents, dans cette solitude ; rien ni personne ne peut consoler ceux qui en souffrent. Tous les poètes ont évoqué d'une manière ou d'une autre leurs derniers instants mais Lorca est le seul qui ait eu, avec une douloureuse acuité, une arrière-pensée permanente de sa propre disparition ; ainsi le dit Line Amselem : « Lorca ne cesse de parler de destins brisés, comme par une prémonition de sa propre fin » 2390. Malgré cette pression incessante de la crainte du trépas, Lorca a conservé une foi d'enfant mais s'en sert comme d'un jouet pour orner sa poésie ; il aime l'esthétisme des statues et la splendeur des processions, Rouquette, Busquet

«. Idem and . La,

, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, Montpeyroux, Jorn. « Dança la prima, Le printemps danse, p.161, 2001.

, Federico García Lorca, Escalquens, Oxus. P. 91. du corpus et de leur modèle andalou face à les arcanes angoissants du néant ou l'énigme rassurante d'une vie après la mort, 2013.

, Pour ne parler que du domaine hispanique, les Aztèques, malgré la cruauté de certaines pratiques, adoraient plusieurs dieux tout comme les Incas. À propos de Lorca, G. Díaz-Plaja se demande s'il est un poète religieux : « García Lorca, ¿es un poeta religioso ? » 2391. Le titre du deuxième chapitre de Luis Fernández Cifuentes propose de traiter « La religiosidad en Lorca », [Le fait religieux chez Lorca] et la publication de Javier Herrero porte sur « El Padre contra el Hijo : la visión cristiana de Lorca » / [Le Père contre le Fils : la vision chrétienne de Lorca] 2392. Sa connaissance des textes bibliques est grande et ses poèmes sont remplis de références chrétiennes, notamment le Poema del cante jondo, le Romancero gitano et la « Oda al Santísimo Sacramento del altar » ? L'auteur connait très bien les textes religieux et tout ce qui a trait à la religion catholique, comme les cérémonies traditionnelles et il les utilise beaucoup au service de sa poésie. Les compositions de sa jeunesse révèlent une confiance dans l'eau baptismale purificatrice : ¿Qué es el santo bautismo, Qu'est-ce que le Baptème? Sino Dios hecho agua C, Religion, croyance, foi, connaissance La vie et les sentiments qui s'en dégagent sont peut-être inspirés ou guidés par la religion, la croyance ou la foi. Les hommes préhistoriques avaient déjà une forme de conscience du fait divin. Toutes les civilisations du monde ont observé des rites et des rituels, en particulier funéraires, p.2393

, En elle se confirme

. Mais, Lorca laisse parler le Christ en employant une tournure qui peut créer un doute : Cristo debió decirnos : Le Christ aurait pu dire : « Confesaos con el agua

, De todos los dolores, De toutes les douleurs De todas las infamias

, Une remarque s'impose sur la traduction qui, en mettant la majuscule au mot « Baptême », confirme le caractère sacré de ce sacrement religieux que Lorca ne semble pas lui avoir attribué

G. Díaz-plaja, F. G. Lorca, . Su-obra-e-influencia-en-la-poesía, and . Española, Colección Austral N°, vol.1221

C. Luis-fernández, Estudios sobre la poesía de Lorca, Colección Fundamentos N° 219, Madrid. Istmo. P, vol.115, issue.140, 2005.

F. García-lorca, . Libro-de-poemas, and . Mañana, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, pp.24-25

C. Cependant and . Religiosité-n'a-rien-À-voir-avec-la-foi-profonde-ou-la-foi-«-de-charbonnier, Teresa de Jesús, vivait sa foi comme une relation amoureuse avec son Dieu. Par la prière commence un rapport d'amitié qui va se transformer progressivement en amour sans qu'il puisse y avoir confusion avec le désir charnel. Lorca et les poètes occitans qui nous occupent ont marché sur les chemins de leurs rêves et de leur terroir pour composer leurs poèmes, ainsi, Thérèse est partie sur le chemin de l'oraison pour découvrir ce qu'elle cherchait

. Idem, OEuvres complètes I, Cigale ! ». Traduction d'A. Belamich, pp.10-11

, Saint Jean de la Croix est né en 1542 à Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, d'une famille pauvre ; il est mort au couvent d'Úbeda le 14 décembre 1591. Il fut fasciné par les idées de Thérèse et travailla à la réforme du Carmel ; à cause de cette volonté il fut incarcéré et maltraité à Tolède. Jean fonda un monastère à Grenade et il passa dix ans dans divers couvents d'Andalousie. La « nuit », dont il a traité dans une de ses oeuvres, Noche oscura, La Nuit obscure, 28 mars 1515 en Castille et elle est morte le 4 octobre 1582 à Alba de Tormes. Profondément mystique, elle fut la réformatrice de l'Ordre du Carmel au XVI e siècle, p.2396

R. Lafont, Sur la paume rugueuse de ta main, Al cielo que te enciende y te refresca, Complainte pour un Croisé contre la Croix, p.2398, 1943.

». Lorca, [. L'imagerie-traditionnelle, ]. , and G. Díazplaja, Il choisit le terme christique « Prendimiento » 2399 pour le poème « Prendimiento de Antoñito el Camborio en el camino de Sevilla » : le gitan est, en quelque sorte, déifié. Le concept religieux n'est présent que pour rendre plus violente l'image de l'arrestation injuste d'Antoñito. Lorca s'appuie sans cesse sur ces images pieuses dans un but artistique. G. Díaz-Plaja ajoute, (P. 69), que Lorca considère la liturgie comme de brillants objets esthétiques, faits pour embellir et séduire et cela s'exprime en particulier dans le Poema del cante jondo : « En su Poema del cante jondo se da plenamente la exaltación de los temas de la liturgia y la devoción católicas. El poeta los ve como brillantes objetos plásticos, y únicamente como tales objetos. » / [Dans son Poema del cante jondo se livre pleinement l'exaltation des thèmes liturgiques et la dévotion catholiques

, Henry Gil poursuit le même raisonnement dans son article intitulé « Paganisme et christianisme dans Poème du Cante jondo et Romancero gitan » 2400. Il parle de « laïcisation d'un sujet chrétien » ou de « christianisme perverti

, Lorca se sert donc de la religion comme d'un outil poétique. Par exemple, dans le « Romance de la guardia civil española », il dit que la Vierge et St Joseph ont perdu leurs castagnettes. Se retrouvent mêlés le côté populaire et l'aspect religieux

G. Díaz-plaja, . Op, and . Cit, , p.68

. Ce-poème-fait-partie-du-recueil-«-poesías, Miguel de Unamuno, Antología poética, p.20, 1907.

L. Selon-le-diccionario-de, Real Academia española, les deux sens du terme « prendimiento » sont : « Acción de prender ; prisión, captura » et aussi « por antonomasia, el de Jesucristo en el Huerto, y la pintura o grupo escultórico que lo representa ». C'est donc la prison, la capture ; l'acte de se saisir

. Article-d'henry and . Gil, « Paganisme et christianisme dans Poema del Cante jondo et Romancero gitano, dossier « Federico García Lorca, pp.66-86, 2015.

, Article cité. P. 75. Perdieron sus castañuelas, Perdèron sas castanhetas Ont perdu leurs castagnettes

, Y buscan a los gitanos E van cercar los caracos Ils vont prier les gitans Para ver si las encuentran. 2402 Per veire de los trovar. De se mettre à leur recherche

, Celle de R. Allan n'emploie pas le passé simple mais le passé composé ; cela supposerait-il une lueur d'espoir ? : La verge ambé Sant-Josèp, An perdut sei castanhetas E van pregar lei caracos Que leis ajudan boscar, p.2403

. Le-ton-est-plutôt-rieur, . Boudou, . Plus-dans-le-reniement, «. Le-doute-existentiel-;-», and . Dieu, Serait-il, comme Lorca, plus attaché à l'apparence qu'à l'essence ? Boudou connaît ce que nous pourrions appeler s »es classiques » en matière de religion. Il compose un poème qu'il intitule « L'òrt d'Eden » mais c'est l'homme qui donne un nom, une identité donc une existence aux animaux : L'òme sol dins l'òrt cèrca sa companha, Dans l'Éden, l'homme seul cherche compagne. A trobat un nom per cada bestial, A que servís de pregar Dieus, 2404.

, au seuil de la mort, que d'une espérance bien que Boudou cite « [?] l'alen de Dieu s'enaira sens bruch », le « souffle de Dieu s'élevant sans bruit » ; c'est le même souffle dont il parle dans le poème « La filha polida » (P. 27) en le qualifiant de « douce brise » : Quand la doça aura venta Quand vient la douce brise Qu, Mais ce poème semble tenir davantage d'un mauvais rêve

J. , Ginestet précise encore que Jean Boudou n'est « pas un homme aux dévotions sans conditions que ce soit en matière de religion ou de politique ». Cet homme refuse d'enfermer la pensée dans une logique unique. S'il s'appuie sur les Évangiles, il n'en est pas moins détaché : « il se détache avec détermination de l

F. García and L. , Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.55

R. Allan, Verny nous fait remarquer, à juste titre, qu'il vaudrait mieux un subjonctif dans ce vers qui dépend du verbe « pregar, p.41

, Las trèvas sul Lagast, p.243, 2010.

J. Ginestet and J. Boudou, La force d'aimer

J. Bodon, , p.63

, Si Boudou n'a ni l'irrévérence amusée de Lorca ni l'irrespect de Busquet, il se permet des critiques incisives comme dans le poème « Bastards » : Un fustièr quitèt la fusta, Un menuisier quitta l'établi, Remandèt de resconduda il renvoya en cachette La femna qu'aviá pas vist la femme qu, catholique » car « Jean Boudou n'aimait pas les chemins fléchés » 2407

, La siá rason sembla justa : Ses raisons paraissaient justes : Lo bastard èra lo Crist? 2408 le bâtard était le Christ?

, 107), rédigé à l'été 1970, qui commence par « Renègui lo que m'oblida » / « Je renie celui qui m'oublie » et s'achève sur ce vers plein d'une contradiction : « Coneissi pas lo que prègui », « Je ne connais pas qui je prie ». Boudou affirme ne pas connaître celui auquel, pourtant, il adresse ses prières, homme : ce texte a été composé en Algérie en mai 1970. L'état d'esprit est plus amer, tout comme le poème « La vida

. Voici-de-quoi-se-souvenir-de-r, Busquet dans les « Tankas de l'esperit mal » lorsqu'il émet un doute sur l'existence de Dieu : Dieu, s'existís, [Dieu, s'il existe, Aquò's sa sola rason d'èstre. 2410 c

. Dans-le-tanka and . Suivant, LXXXI : Dieu el meteis [Dieu lui-même Tira lo Diable per la coa Tire le Diable par la queue Fa plan de temps Depuis bien longtemps Mas lo temps, per Dieu, s'es d'argent, Mais le temps, pour Dieu, si c'est de l'argent, Soi ric de son eternitat

, Par contre l'ironie refait surface dans le tanka LXXXII (P. 162) dans lequel l'auteur s'accorde des pouvoirs divins et accuse Dieu d'avoir une conscience élastique, Joëlle Ginestet, pp.45-46, 2407.

J. Bodon, , p.101

F. García and L. , Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.103

R. Busquet, A. Ritz-quand-plòu, . Messatges, . Ieo, ;. Tolosa et al., , p.162, 1979.

L. Dieu and . Dieu, Òc ben ! coma se l'aviái fait, Oh que oui ! comme si je l'avais fait, Es elastic C'est un élastique Que degun, jamai, ni mai el, Que jamais personne, même pas lui, Sortiguèt pas de sa clausura

, Le bon pauvre sera sauvé mais Dieu fera « quincanèla », c'est-à-dire faillite, s'il envoie le mauvais riche en enfer brûler du feu éternel : le « Bon Paure anirà al cèl, / bon lairon, bonbon

, Le sarcasme est évident quand il dit que Dieu est resté trop longtemps inactif et oisif, alors que « L'ociositat / es maire de totis los vicis » (LXXXIII), l'oisiveté est la mère de tous les vices. Comme Lorca, Busquet enchaîne les formules populaires, parfois crues, ou les aphorismes et les citations culturelles plus élégantes et choisies. La critique de la hiérarchie ecclésiale est claire et amusante dans le texte « Istòria santa » (P. 62) ; le ton est goguenard. Busquet y cite les vicaires, les chanoines, les évêques, les cardinaux pour enfin arriver à la sommité suprême : le pape, dernier échelon avant Dieu. Ils sont tous à l'affût de la mort de chacun pour accéder au degré supérieur : Que mòra sant paire lo Papa, [Que meure le saint père le Pape, Cada cardenal sota capa Chaque cardinal sous cape Ritz que ja se vei papa viu Rit car il se, Se révèlent ici les connaissances religieuses de Busquet qui parle du bon larron mis en croix avec Jésus et un troisième homme, le mauvais larron. Le jeu de mots « bonbon », peut-être le doublement de l'adjectif « bon » dans un but ironique, les allitérations et les assonances facilitent la démonstration stylistique de l'ironie du poète

, Humour et familiarité font dire à la Vierge s'adressant à l'archange qui vient lui annoncer La Grande Nouvelle : « Gabrielillo de mi vida », « Gabrielillo de ma vie ! », comme s'il était un « novio », un petit ami ; les traducteurs français ont conservé la forme espagnole, omettant le doux diminutif «-illo » alors que Rouquette choisit d'utiliser la tournure affectueuse « Gabrielon de ma vida ! » et Allan, le tendre « Gabrielonet de ma vida ! » 2411. Le lexique trivial et simple enlève à la Vierge tout caractère sacré ou divin ; le milieu agricole et rural dans lequel nous font pénétrer les deux poètes occitans, à la suite de Lorca, ne nous permet pas d'entrevoir une lueur d'espoir céleste. Qui plus est, le portrait que trace Lorca de Saint Michel le présente sous des dehors païens voire caricaturaux, p.2411

F. García-lorca, . Obras-completas, . Romancero-gitano,-«-san, and . Gabriel, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.31

. Idem, OEuvres complètes, I, édition établie par André Belamich. Textes traduits par André Belamich, que « Saint Michel passe pour donner chance à la loterie, p.1416, 1981.

. Op and . Cit, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p. 42, « Dans la loge de sa tour / Saint Michel plein de dentelles / montre ses superbes cuisses / moulées par les lampadaires, Traduction d'A. Belamich, Poésie/Gallimard, p.26

. Idem, Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.429

C. Couffon, . Grenade, C. Les-pas-de-garcia-lorca-;-jacques-comicial, R. Couffon, B. Marrast et al., OEuvres complètes I : « [?] par le miracle de la poésie la mièvrerie de la statue de Mora s'est transfigurée ici en souveraine élégance » 2416. Tout l'art de Lorca et son métier ou son habileté consiste à magnifier et à sublimer les objets les plus dérisoires. Les images, que l'on pourrait presque qualifier d'« enfantines », employées par Lorca dans la description d'un « Belén », une crèche, dans le « Romance de la guardia civil española » sont à rapprocher des images de Busquet et de Boudou. Le caractère puéril du monde de certains poèmes de Lorca, en particulier dans les poèmes de ses débuts 2417 ou dans le recueil Canciones, est attesté par son frère dans l'ouvrage qu'il lui a consacré et dans lequel il indique les textes « Canción tonta », « Chanson bête » et « El niño mudo », « L'enfant muet » 2418 : « En estos poemas con la expresión poética va incluso engarzado, en alguna ocasión, el lenguaje mismo infantil, Seghers, 1962. P. 43. Les auteurs des « Notes et variantes » de l'ouvrage García Lorca Federico, 1981. OEuvres complètes, I, édition établie par André Belamich. Textes traduits par André Belamich, 1981.

, « un membrillo [?] está podrido », dans lequel Dieu est prié de plonger son sceptre, « hunde tu cetro en él ». Cette image du coing pour représenter le coeur revient chez Lafont, pour exprimer l'amour, Dans le poème lorquien daté du 24 juillet 1920 et intitulé « Prólogo » 2421 , le coeur est assimilé à un coing pourri

. Mais, . Dieu, and . Lorca, s'Il n'est pas disposé à le faire, lui, Lorca, s'en moque : « me da lo mismo » ; que Dieu garde son ciel bleu, si ennuyeux. La cinquième strophe est composée de nombreuses interrogations : « ¿estás sordo, p.2416

, OEuvres complètes, I, édition établie par André Belamich. Textes traduits par André Belamich, 1981.

. Voir-:-federico-garcía and . Lorca, Poesía Inédita de juventud, Edición de Christian De Paepe. Prefacio de Marie Laffranque, 1994.

F. García and L. , Canciones, p. 375 et 403. Traduction d'A. Belamich. OEuvres complètes, I, pp.342-371

F. García and L. , Federico y su mundo, 2 da edición, Madrid, Alianza Editorial, 1981.

, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, Bernat Lesfargas, vol.55, 2001.

F. García and L. , Libro de poemas. P. 240. Traduction d'A. Belamich, OEuvres complètes I, p.65

R. Lafont, Tots los vièlhs papièrs que bolegas Tous les vieux papiers que tu remues Credan muts jos tos dets, crient en silence sous tes doigts, Tridolants auratges de polsa orages frissonnants de poussière Dins la nuèch del temps gamat, p.231, 2011.

. Un-seul-moment, . Le-poète, ». Dans-le-poème-«-comtat-de-tripòli, and . Le-style, est différent de celui de la révolte lorquienne face aux conditions de vies des Noirs de New York. C'est l'époque de la Croisade et Toulouse est bien seule, privée de son chef Raimon 2431 , parti conquérir Tripoli dans l'espoir de rapporter quelque relique. Lesfargues est capable de composer des vers durs, presque blasphématoires quand il dit : «-òrra crosada, marrida crotz-», «-sale croisade, horrible croix-», « Senta Lança, senta engana », « Sainte Lance, sainte escroque », « Marrida crotz de la crosada, Horrible croix de la croisade, / croix vermoulue. » 2432. Il va jusqu'à écrire : La crotz es un irangièr bòrd La croix est un oranger sauvage, p.2433

, Les corbeaux se posent dessus

«. Crotz-e-corpatasses and -. , croix et corbeaux », pour rendre plus évident son refus de ces guerres qu'il juge inutiles et néfastes. Ce n'est pas Jésus qui souffre sur la croix, le front ceint d'une couronne d'épines, c'est Toulouse, la ville du « Comte Raimon ». L'enfant que Raimon a laissé pour aller guerroyer est trop jeune et il n'y a plus d'hommes pour les travaux des champs, les vendanges, la moisson et la récolte des olives, et Toulouse pleure des larmes de sang : Jos sa corona d'espinas Sous sa couronne d'épines Tolosa sagna e Garona Toulouse saigne et la Garonne Rotla de lagrèmas verenadas

, Les réponses qu'il a bien voulu donner à quelques questions écrites éclairent en partie son oeuvre mais peuvent aussi s'appliquer à Lorca et surtout à Rouquette : « Catholicisme. Mon éducation religieuse se retrouve constamment dans mon oeuvre poétique, Malgré ses incertitudes, Lesfargues est, certainement, le plus religieux et croyant de tous les poètes de ce corpus, p.2431

. Raymond, M. De-toulouse, and . Connu-sous-le-nom-de-raymond-de-saint-gilles, 1042-mort en 1105) est un comte de Saint-Gilles (1060-1105), duc de Narbonne, marquis de Gothie, comte de Rouergue (1065-1105), marquis de Provence (v. 1085-1105), comte de Toulouse (1094-1105) et comte de Tripoli (de 1102 à 1105, sous le nom de Raymond I er ). Il construisit une forteresse qu'il appela Mont-Pèlerin (Mons Pérégrins) mais il ne put jamais pénétrer dans la ville de Tripoli qui

. Aujourd'hui-ville-du-liban, La ville de Tripoli reste encore célèbre grâce à la légende de Jaufré Rudel, seigneur de Blaye, poète et troubadour de l'amor de lonh ("l'amour lointain") dont l'activité poétique se situe principalement entre 1130 et 1150. Sa vidasorte de biographie idéalisée-raconte comment il serait tombé amoureux de Mélissent

, Une tradition chrétienne veut que le soldat romain qui a percé le flanc du Christ sur la Croix à l'aide de sa lance (lance de la Passion appelée en latin dominica hasta ou sacra hasta) se nomme Longinus (en français Longin), d'où le nom latin de la relique : Lancea Longini, Bernat Lesfargas, La Brasa e lo fuòc brandal / La Braise et les flammes, p.2433

. Idem, , p.219

, On n'entend plus que l'éternelle paix des sonnailles Tinlatz, claras campanas del Senhor, Sonnez, claires cloches du Seigneur, Per l'ofici de la pelenca umila, Pour l'office de l'herbe en son humilité, Per l'aiga que marmusa un chant-planièr, Pour l'eau qui murmure un plain-chant, Per la sèrp que s'escond dejós las bròchas, Pour le serpent qui se cache dans la broussaille, Per nosautres que sèm aquí venguts, Pour nous qui sommes ici venus, 2434. Une présentation rapide, dans la revue Oc, des personnes qui ont influencé Lesfargues rapporte des propos du poète au sujet de sa foi : Que l'eternala patz de las eschinlas

. Dins-tanta-patz,-que-ieu-t'aimi, !. Senhor, and . Dans-une-paix-si-grande, oh je t'aime, Seigneur ! La pòrta es desrocada. Cap de vòuta. Il n'y a plus de porte, pas de voûte, Entrarai plan mai s'es qu'entra lo vent, J'entrerai bien puisque le vent le fait E garda-me onte coda l'ovelha, 2438.

«. Mousqueto-»-:-«-mosquée and T. Mahométan, Ce n'est certainement pas seulement pour respecter le code poétique que l'auteur a cherché ces sonorités qui riment avec l'adjectif « quetas » attribué aux chambres. Ces dernières sont dédiées au dieu de l'amour, un dieuenfant, et le côté mécréant de Busquet est voilé par la moquerie : les lieux de cultes sont, comme les chambres, des endroits où s'accomplissent des actes secrets, « d'amagat », en cachette. À ce propos, une phrase de Montherlant peut très bien s'appliquer à Busquet : Hafiz, Saadi, Hâtif, Djelal-ed-din-Roumi, et bien d'autres, expriment, d'une façon toujours saisissante, cette idée que la différence des religions n'a aucune importance : mosquée, synagogue, église, p.2442

, Certain poème d'Omar Khayyam révèle son pessimisme, caché sous l'ironie et le sarcasme et peut être mis en miroir avec celui de Busquet

, Dans mes jours deux journées dont je n'ai souci jamais : La journée passée, la journée à passer, p.2443

». Le-ton-devient-goguenard-et-ironique-quand-busquet-se-moque-de-dieu-;-dans-le-poème-«-epifania, ;. Il-parle-de-«-dieu-lo-vièlh, and . De-«-dieu-lo-jove, Busquet joue sur le terme « pregadieus » qui signifie « mante religieuse » mais qui évoque aussi le « prie-Dieu », meuble liturgique sur lequel le croyant pouvait s'agenouiller ressemblant ainsi à la position de l'animal. Busquet se sert de cette image d'un animal qui feint l'amour pour finir par un meurtre, afin de critiquer la religion et les partisans trop zélés mais aussi le ciel dans lequel se cache un Dieu qui les vole chaque dimanche à la quête : Ai vist consí l'arma es de poires

. Jès-!-se, Jésus ! s'il manquait à sa promesse, S'anava los faire cocuts, S'il allait les faire cocus, Aquel cèl que tantes d'escuts Ce ciel qui tant d'écus Lor pana de longa a la messa ! 2445 Leur vole sans cesse

. Dans-les-«-tankas, comme ceux intitulés « Tankas de l'eròs orfèbre », le poète ironise sur Sa Sainteté avec un jeu de mots sur « l'indèx » 2446 c'est-à-dire le doigt qui montre mais aussi la bague portée à ce doigt, qui est à la fois une joie et un joyau, grâce à la polysémie du terme occitan « jòia, p.2442

. Henry-de-montherlant-;-essais, N. Paris, . Gallimard, . Trois, and . Montserrat, « Un voyageur solitaire est un diable, p.388, 1963.

O. Khayyam and R. ,

R. Busquet, . Op, and . Cit, , p.29

. Idem, , p.30

V. I. Au and . Siècle, certains livres étaient jugés hérétiques et indignes d'être lus par ordonnance papale ; ces ouvrages étaient répertoriés dans un Index Librorum Prohibitorum dont la création remonte au concile de Trente en 1559 à la demande du pape Paul IV

, Cet humour iconoclaste et cru n'a que peu de points communs avec l'usage que Lorca fait du thème de la religion qui, pour lui

, Rien de tout cela n'apparaît chez Max Rouquette. Il s'adresse à Dieu dans sa quête : « çò que 2447

L. Còrdas, Òbra poëtica, traduction française en regard, préface de Jean-Marie Petit, Béziers, Centre International de Documentation Occitane, « Dralhas, p.99, 1997.

L. Còrdas, ;. «-renaissance-de-centeilles, . Rose, and . Le-réséda, « Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas » sont deux vers du poème de Louis Aragon, p.65, 1943.

, Léon Cordes, Aquarèla, repris dans Òbra poëtica, pp.17-19, 1997.

L. Còrdas and . Branca, , p.101

, En ceci Rouquette serait proche de l'attitude de Don Juan, le libertin qui renvoie dans un futur lointain la mort et le jugement de Dieu. Le poète reste simple et se contente de peu comme les ascètes ; il est concret dans ses demandes, proche de la nature et des animaux à l'instar d'un Saint François d'Assise car il pense que Dieu est trop loin de l'homme humble et se penche rarement, Ce poème commence par une négation et un refus de ce qui n'est pas accessible à l'homme incroyant : la vie éternelle et son cortège d'anges et d'archanges promis par l'Église

«. Las, . Planas-de-dieu-»-seraient-le-ciel, and . La-vie-Éternelle-suggérés-dans-le-poème-«-larzac, Le chapitre de son livre de Mémoires dans lequel Max Rouquette traite du thème « Le divin et le sacré » 2454 vient étayer l'idée que, bien que nourri de culture religieuse, il n'est pas engagé dans une recherche de Dieu mais qu'il est rempli de doutes : La religion est très présente dans mes divers écrits. On me l'a souvent fait remarquer. Alors que précisément, et bien au contraire, je n'ai jamais caché mon athéisme profond, mais sans agressivité contre ceux qui nourrissent en eux, p.2455, 2453.

, On peut se demander à quoi se réfère Max Rouquette dans le poème « Cançon » de 1984 quand il parle du troupeau de Dieu après avoir énuméré des animaux qui profitent de « l'aiga linda

. , La Pietat dau matin, IEO Toulouse, Messatges. P, vol.29, 1963.

M. Rouquette, Somnis de la nuòch, 1942.

. , Ils sont les bergers des étoiles, pp.33-55, 2001.

. Idem, , p.46

M. Rouquette, L. Pietat, and . Matin, Cf. Max Rouquette et le renouveau de la poésie occitane, article de Lionel Navarro : « Un homme dans l'infini : méditations pascaliennes, inquiétudes et sérénité jansénistes dans Les Psaumes de la nuit, p.90

, Dans un message électronique du 23 janvier 2016, Jean-Guilhem Rouquette fait remarquer cependant que « non, MR ne croyait pas à la vie éternelle

. , Verd Paradis, Montpellier, CRDP. « Secret de l'èrba, p.25, 1995.

. Cf, J. De, and . Ginestet, « L'inspiration biblique dans les Psaumes de la Nuit de Max Rouquette, p.62

. In-max-rouquette and . Le-renouveau-de-la-poésie-occitane,

, Lo cèl sabiá que son servidor Jiròni èra aquí e que lo pregava per los fruchs de la tèrra

, Dieu ausís sempre clarament la votz de los que l'an melhor servit, d'aqueles qu'an jamai conogut que lo servici de sa lausenja, Es dintrat de plan-pè dins lo Còr dels Àngels, en aquel còr celestial ont s'espèra pas

, Le ciel savait que son serviteur Jironi était là et qu'il le priait pour les fruits de la terre

, Dieu entend toujours clairement la voix de ceux qui l'ont le mieux servi. La voix de ceux qui n'ont jamais connu que le service de sa louange et, Il est entré de plain-pied dans le choeur des Anges, dans ce choeur céleste où l'on n'attend pas

L. Navarro, L. Le-;-chez-max-rouquette, . Désir, and . Monde, Toujours dans le poème « Cançon » il rend grâce pour les cadeaux du ciel : Gràcias per la nivolada Grâces pour le beau nuage E gràcias per lo gregau, et grâces pour le vent grec, Gràcias dins li cèu tan naut grâces pour le ciel profond E dins la tèrra gelada et sur le terre glacée Se per l, p.2461

, Dieu serait une force suprême qui peut rendre le monde et ses beautés tangibles; il serait le créateur de la Terre et du cosmos, qui sont des sources de vie et de beauté. Cela rejoint plus un panthéisme qu'une foi et une ferveur religieuses et cela convient bien à la pensée de M. Rouquette : En su obra posterior, la religión garcialorquiana deriva a una suerte de panteísmo, Les idées formulées dans ce poème offrent sans nul doute un point de convergence avec Lorca, p.2463

L. Terre, conçue comme une fontaine de vie-face à la lune, miroir de la mort-, est une source d'énergie

, Il se peut que la pensée de Lorca soit proche sans qu'il le sache, des positions d'Ernest Renan 2464 face à l'Eglise et à la religion. Comme le dit Emmanuel Carrère dans son roman Le royaume 2465 , ce « petit Breton élevé dans un catholicisme fervent, p.2460

V. Paradis, C. Montpellier, and . Jiròni, Jironi ou les Chemins du ciel, p.76, 2008.

L. Navarro, , p.91

M. Rouquette, La Pietat dau matin, p.17

G. Díaz-plaja, F. G. Lorca, . Su-obra-e-influencia-en-la-poesía, and . Española, Colección Austral N°, vol.1221

E. Renan, philologue, expert en langues sémitiques il fut professeur d'hébreu au Collège de France. Il fut détesté par le parti des religieux à cause de son oeuvre La vie de Jésus de 1963. Il fut élu à l'Académie française en 1878. Une de ses grandes compositions est l'Histoire des origines du christianisme en huit volumes, pp.1823-1892

E. Carrère and P. O. Le-royaume, , pp.179-183, 2014.

, Pour Lorca, Christ aurait dû être le parangon de la générosité, de la compréhension envers les faibles et les opprimés, tous les laissés-pour-compte de la société et du monde pour lesquels l'homme et le poète éprouvent une profonde sympathie, bien qu'ils se sentent, l'un comme l'autre, totalement espagnols. L'homme assistait à des offices religieux dans les temples, synagogues et se sentait proche des problèmes sociaux du monde car un artiste doit « pleurer et rire avec son peuple », surtout quand les circonstances l'imposent. Cette affirmation de Lorca se trouve dans les « Diálogos con un caricaturista salvaje » de juin 1936 : « En este momento dramático del mundo, el artista debe llorar y reír con su pueblo, vu sa foi s'émousser et « a renoncé à servir un dieu auquel il n'était plus certain de croire. Il est devenu historien, philologue, orientaliste » 2466, 2467.

, Mais Lorca pense que l'Église, en tant que corps constitué, n'est pas à la hauteur de la générosité qu'elle prône, du libéralisme humain dont l'auteur fait preuve et qu'il défend. C'est pour cette forme d'opposition et de rébellion contre les institutions et les lois implicites et explicites que la société de l'époque et de Grenade se devait de respecter, que « l'hétérodoxie » 2468 de Lorca a été fort mal jugée et repoussée au point

. Le-rêve-Érotique-de-la-nonne-gitane, est l'expression de sa révolte muette contre un état imposé : le monachisme qui agit comme un élément castrateur. Le poète andalou suit les pensées de Victor Hugo qui affirme fermement et sèchement la corrélation entre les deux états : « Claustration, castration » 2469. D'ailleurs, ses premiers écrits révèlent qu'il se révoltait déjà contre cette réclusion que s'imposaient moines et nonnes. Sa description de « La Cartuja

, Adivinaron un estado de quietud espiritual, un algo encantado donde sepultar sus deseos, sus desgracias; pero no lo consiguieron? Seguramente aquí se reflorecieron sus pasiones de una manera exquisita

, Ils ont pressenti un état de repos spirituel, un lac enchanté où engloutir leurs désirs, leurs malheurs

E. , Jésus devient un des hommes les plus remarquables et influents qui aient vécu sur terre, un révolutionnaire moral, un maître de sagesse comme le Bouddha-mais pas le fils de Dieu, Sous sa plume

F. García-lorca, O. Completas, . Aguilar, and . Edición, OEuvres complètes II, p.929, 1966.

. Cf, . Article-de-santiago-martínez, . Sáez, . Federico-garcía, and . Lorca,

, Eutimio Martín, Federico García Lorca, heterodoxo y mártir, 1986.

V. Hugo, L. Misérables, I. I. Tome, ». Cosette, and V. Livre, Arvensa Editions, vol.3, p.584, 2014.

«. Le and . Surtout-est-funèbre, « Ne retirons rien à l'esprit humain ; supprimer est mauvais

F. García-lorca, L. Impresiones-y-paisages, ». Cartuja, and . Clausura, , p.1545

G. Couffon, OEuvres complètes I, « Cloître », p. 687-688. passions, ici, auront refleuri d'une manière délicieuse, 1958.

, Les Chartreux ont enseveli ici leurs corps, non leurs âmes

». Dans-sa-note-À-propos-de-«-la-nonne-gitane and A. , En sa nonne gitane on peut voir à la fois à la fois une jeune femme dont les instincts de vie sont réprimés et aussi, comme dans La Savetière prodigieuse, p.2471

, Puis on voit le cloître, et on trouve qu'on a été bien naïf de croire qu'un habit, fût-il une bure, allait changer beaucoup à la nature de l'homme. » 2472. Sur ce point, il est possible d'établir un lien avec le livre de R. Lafont, Insularas, intitulé « Lo terç morir » qui présente une abbaye de femmes assez angoissante et fascinante à la fois surtout par son cimetière intérieur : « una cròta estrechona cavada dins la ròca. Aquí aviá vist [lo cardinau de Gòut] a la lusor fantastica dei ciris quatre sòrres mòrtas assetadas » / « Une crypte très réduite creusée dans le rocher

. Hugo, Lorca et lui ont la même conception évangélique de l'existence ; Lorca, nous l'avons vu, dès ses premières oeuvres, croyait en l'amour du prochain comme moyen unique d'atteindre la paix des âmes : « La única senda es la caridad, el amor los unos a los otros. » 2474 / « L'unique chemin est celui de la charité, celui de l'amour de l'homme envers son prochain. », ce qui ne manque pas de rappeler les paroles du Christ. Hugo et Lorca ont une même communauté d'idée en ce qui concerne l'idéal de paix recherché par l'Andalou et l'intérêt pour l'être humain que celui-ci et les poètes occitans comme Cordes

, De cette incompatibilité entre le désir du poète et la réalité du monde ecclésial viendrait l'aversion de Lorca vis-à-vis de l'Église malgré une affection pour les figures évangéliques comme les archanges, patrons des trois villes andalouses : San Miguel (vainqueur des dragons), San Gabriel (messager et initiateur). Ceux-ci sont les symboles et les patrons, respectivement, des villes andalouses, p.2471

F. García and L. , OEuvres complètes, I, édition établie par André Belamich. Textes traduits par André Belamich, p.1410, 1981.

. Henry-de-montherlant-;-essais, N. Paris, and . Gallimard, Trois jours au Montserrat » In « Un voyageur solitaire est un sauvage, p.385, 1963.

R. Lafont, Insularas Doas faulas, « Lo terç morir, IEO « Atots, p.65, 1996.

F. García and L. ,

N. Lorca, au moment de mourir, à une prière que lui avait enseignée sa mère, ni les poètes occitans (hormis J. Mouzat et Lesfargues) ne font preuve d'une religiosité ou d'une foi profondes. La phrase de L. Navarro à propos de Max Rouquette peut leur être appliquée : Il n'y a pas d'état de pécheur au sens chrétien du terme chez l'athée Max Rouquette, mais il y a continuité du désir, désir capable d'éveiller de tendres sentiments, malgré sa fascination pour les décorations et les cérémonies religieuses ou son recours ultime

, Il y exprime son désir de justice et de « Liberté », « Libertat » (la « Libertad » espagnole) en ce bas monde et pas le fallacieux espoir de richesse et de bonheur promis par la gitane qui lit les lignes de la main. Il compose un « Planh del Senhor », « Complainte du Seigneur » 2481 dans lequel c'est le Seigneur lui-même qui demande aux hommes de contempler les souffrances qu'il endure pour sauver l'humanité et un « Sonet al Senhor » 2482 , plein de reconnaissance envers les bienfaits divins. Les prières et les invocations sont fréquentes dans la plupart des poèmes de Mouzat, ce moment si redouté et angoissant du trépas, p.220

«. Doname, . Tu, ». Senhor?, T. Donne-moi, and ». Seigneur?, 221) et un très bel acte de contrition intitulé « Perdonatz-me, Senhor? », [Pardonnez-moi, Seigneur?] 2483. Le poète s'y excuse d'avoir aimé la vie reçue de Dieu et la nature et en remercie le créateur

L. Article-de and . Navarro, Un homme dans l'infini : méditations pascaliennes, inquiétude et sérénité jansénistes dans Les Psaumes de la nuit, p.2480

, OEuvres poétiques limousines et occitanes de Jean Mouzat, T. 2, éd. Lemouzi

, Complaintes et prières », 1960-après 1973?, p.189

T. Idem, Joudoux précise, en note, que ce sonnet a été « publié dans Òc, n° 4 (octobre-novembre-décembre 1941) et dans l'Anthologie de la poésie religieuse occitane, Colors del temps, p.84, 1938.

T. ;. Idem, . Joudoux-indique,-en-note, and . Texte, Epifania (Epiphanie). R. Joudoux dit de lui que « J.M. est un croyant, faillible, pécheur mais sincèrement repentant » 2488. Il n'y a pas d'ironie chez Pécout ni de croyance religieuse profonde comme chez, Mouzat respecte les rites et traditions religieux qui font partie du patrimoine culturel limousin et chrétien : Nadal (Noël), Pascas (Pâques), p.224

. Idem, , p.166

. Inspiré-de-david, X. Psaumes, and . Le, Seigneur est mon berger : / je ne manque de rien. / Sur des prés d'herbe fraîche, / il me fait reposer, p.2486

T. Idem, Colors del temps, p.83, 1938.

. Idem, Colors del temps, p.82

T. Idem, aussi profondément ancré dans l'homme » 2489 tout comme la part d'ombre qui est inscrite dans tout coeur humain. S'il ne refuse ni le surréel ni le sacré qui sont partie prenante des humains, p.166

L. 'ironie-de-busquet-n, apparaît pas non plus chez Lafont qui affirme son athéisme dans le recueil L'ora, qui pourrait ressembler à une forme de bilan face à la fuite inexorable du temps et à l'âge qui avance pour l'homme qui devient quadragénaire, : Èra vertat entre auba e lo temps saur Il était vrai de l'aube au temps roussi Sus lo camin mon credo d'ateïsta, 2490.

C. 'est-plutôt-une-touche-d'humour-qui-est-perceptible-dans-le-onzième-poème-du-recueil-l'ora, Comme Lorca et ses homologues occitans, Lafont connait les textes fondateurs de la religion catholique et il associe les deux extrêmes, Dieu et le Diable, sous la forme d'une fable qui revisite l'Eucharistie. Le poète veut « fargar », composer une autre fable pour parler aux enfants du verger du jardin d'Éden et il en corrige la vision ; le thème de l'infini est abordé et cet infini est comparé à la forme ronde d'une pomme qui fait allusion à Adam et Ève et l'auteur termine par une critique non déguisée de l'autorité papale : La frucha dins la desca sus la

, Au diable l'embarrem qu'es tròp trist Enfermons-le au diable, il est trop triste Lo drama antic amb son odor de jaula. Le drame antique et son odeur de geôle

, Avent son temps lo temps se faguèt poma. Le temps ayant son temps, il se fit pomme. Redon podent estre ren qu'infinit Le rond ne pouvant être qu

, Manja lo fruch qu'es aquò l'incipit Mange le fruit car c

T. Qu'en-escotant-lei-manjacarn-de, , p.2491

. Qu'en-Écoutant-les-carnivores-de-rome,

, Lafont sait que, pour les Chrétiens, la douleur est un moyen de rachat des péchés : L'espinha amiga e la dolor que redimís L'épine amie et la douleur qui rachète Lo sègle d'èstre sègle 2492 le siècle d'être siècle

, poèta se repreniá a viure » qui semble parler de la douleur de l'enfantement poétique plutôt que d'une douleur rédemptrice de faute(s) : E lo poèta se repreniá a viure Et le poète se reprenait à vivre Que dins eu la dolor aviá fach son trabalh car en lui la douleur avait fait son travail-te salude dolor me matas e m'enfantas, 2493-je te salue douleur qui me tues et m'enfantes

. Verny-marie-jeanne, Enrasigament e nomadisme trajectoire d'un écrivain occitan de la fin du XX ème siècle, Roland PÉCOUT, I E O. Textes et documents, p.450, 2003.

R. Lafont, . Op, and . Cit, , pp.190-191

. Idem, , p.205

. Idem, Dire l'òme lo sègle, p.139

A. Idem, . Liure, and . Despossession, , p.263

C. Baudelaire, Les fleurs du mal, Livre de Poche N° 677, Gallimard. P. 205, 1965.

R. Lafont, . Op, and . Cit, , pp.202-203

. Idem, Lausa per un soleu mòrt e reviudat, pp.308-309, 1984.

. Idem, Dialòg de l'Emperaire amb l'Arquitecte, pp.314-315

. Idem, Prière sur les frontières, pp.320-321

. Idem, « Cançon caraca per lei Reis catolics, Chanson gitane pour les Rois catholiques, pp.322-323

L. 'habileté-de-lafont-réside-dans-la-traduction-du-terme-«-embarassada, ». Jumeau-du-verbe-castillan-«-embarazar, ». Par-le-vocable-«-concepción, ». Fréquent-en-espagne, . Qui-Évoque-la-vierge-marie et al., Ce long poème de dix-sept quatrains octosyllabiques a une tonalité épique digne des Romances et s'achève sur une louange aux provinces qui ont permis cette conquête ainsi qu'aux gitans, « Laus a Castelha e Aragon / e visca gitana a Granada. » / « Gloire à Castille et Aragon / et vive gitane à Grenade. ». L'ironie est cachée dans la formulation qui célèbre la reine « Isabèu » en citant son royaume en premier puisque c'est sur elle que repose la décision d, Soleil au poing » 2500

;. Dans-«-peitieus and . Dieu, Qui est Dieu à l'aube ? », et le terme revient quatorze fois. Y sont présents les Dieux des deux camps, celui des Chrétiens et Mahomet. Les cavaliers prient chacun son Dieu, armés et prêts au combat, dans « un avers desconegut », « un ubac qui nous est inconnu », un lieu inconnu et inquiétant ; mais ce sont les chevaux qui saluent Allah lorsque l'aube paraît : Allah l'auba espelís Allah Allah voici que l'aube, vol.732, p.2501

. Idem, Prèga dins la Ciutat bastida, p.2501

, Ce qui ne fut qu'un raid, une razzia sur des terres de langue d'oc est devenu

U. France, . Événement-majeur-de-la-bataille-contre-les, . Le-document-d'alem-surre-garcia, . La, . Del-moro et al., une légende qui se déroula « a debuta del sègle VIII, après la conquista de la Septimania visigotica per las tropas arabo-berbèras, e la batalha de Tolosa de 721, que marquèt l'arrèst de l'espandiment territorial musulman al nòrd dels Pirenèus. La famosa batalha de Peitius de 732, repapiada a sadol dins los manuals de l'ensenhament republican, marquèt son que l'arrèst d'una razzia demest las nombrosas autras menadas per los Sarrasins en país d'oc fins al sègle XI. », [au début du VIII e siècle, après la conquête de la Septimanie visigothique par les troupes arabo-berbères, et la bataille de Toulouse de 721, qui marqua la fin de l'expansion territoriale musulmane au Nord des Pyrénées. La célèbre bataille de Poitiers de 732, maintes fois ressassée dans les manuels de l'enseignement républicain, marqua seulement l

, poursuit son raid vers Tours où se trouve le riche sanctuaire des Francs. Ce raid est stoppé à Poitiers. Les troupes musulmanes, désorientées par la mort de leur chef, lèvent le camp et refluent vers l'Aquitaine. » Selon Wikipédia, « La Septimanie ou province de Narbonne est une région qui correspond approximativement à la partie occidentale de l'ancienne province romaine de Narbonnaise première, vol.8, p.801, 2012.

, il est le seul et l'unique et devient inaccessible : « La pojada vers Dieu s'encima en cap de pòrt » / « L'escalade vers Dieu n'atteint jamais le port. » ; par conséquent, « lo cavalièr d'Allah s'enébria de dolor. », « le cavalier d'Allah s'enivre de douleur. » (P. 297). Malgré ces remarques sur un éloignement évident et une certaine cruauté divine ou une douleur humaine, Dieu foudroyant oeil terrible du jour. » (P. 297)

«. Dieu-nòstre-embarrat and ». Dieu, notre enterré », que les Chrétiens gardent « a l'estrech », « à l'étroit », qui a « l'odor de cisterna », « une odeur de citerne » ; c'est un Dieu dont les racines plongent dans les « catacombas », « catacombes » (P. 299). C'est un « Dieu sens uelhs, Preguiera dins la Cròta

, Que ton nom au desfaut nos marque Que ton nom nous marque au défaut

, Per nos significar que ton regne es abséncia. Pour nous signifier que ton règne est absence

. Qu'aparten-ren and . Qu, a tu la nuech elementala Car appartient à toi seul la nuit élémentaire L'eternitat òrba de la preguiera L'éternité aveugle de la prière Deus absconditus de Roma l'afondrada

». Ce-«-dieu-unenc-sol-verai, . Dieu-unique, and . Véritable, 301) est prié, dans un bel oxymore, de se dresser comme une « tronada de silenci », un « tonnerre de silence » (P. 301, v. 29) et supplié de foudroyer, tel Jupiter, les ennemis infidèles afin que se dresse sa majesté 2502

R. Lafont, . Op, and . Cit, Lausa per un soleu mòrt e reviudat, « Écrit pour un soleil mort et ressuscité, pp.294-295

«. Idem, ». Preguiera-dins-la-cròta, and . Prière-dans-la-crypte, Deus absconditus est une expression latine signifiant « dieu caché », du verbe abscondere, « cacher » ; c'est un concept de la théologie chrétienne issu de l'Ancien Testament. Il désigne Dieu en tant qu'inconnaissable par la seule raison humaine. Pour Pascal, le Deus absconditus est moins un « Dieu caché » qu'un « Dieu qui se cache » en raison de l'aveuglement des hommes, dû au péché originel, et dont seul le Christ peut les délivrer. De surcroît, fidèle en cela à l'enseignement des jansénistes, Pascal récuse l'aptitude de la raison à pénétrer les mystères de la foi tout comme il se méfie des « preuves métaphysiques » de l'existence de Dieu. En ce sens, le Deus absconditus est nécessaire à la foi : « Si Dieu se découvrait continuellement aux hommes, il n'y aurait point de mérite à le croire ; et s'il ne se découvrait jamais, il y aurait peu de foi. » Sources Wikipédia. Voir Le livre d'Isaïe, II, « Livre de la consolation d'Israël », « Vraiment, tu es un Dieu qui se cache, vol.45, pp.15-23

, Les écrivains dont nous avons parlé se sont libérés de l'empreinte lorquienne qu'ils avaient accueillie et acceptée avec bonheur car ils sont parvenus à créer des oeuvres personnelles et intimement liées à leur vécu ou à leur passé culturel et à leur terroir ; ils se sont défaits de leur modèle, avec talent, pour créer une oeuvre originale

, puissant et saisissant, du fond de ce « puits de paroles » qu'est le compositeur ; c'est ainsi que P. Gardy surnomme Rouquette, d'après le titre d'un chapitre de son ouvrage 2508. Des profondeurs obscures de ce puits, autrement dit, du coeur de l'homme, monte le chant qualifié par Lorca de « profond » : c'est celui d'Antoñito mais c'est aussi celui du merle de Boudou qui, à la fin de son beau roman, redit sa chanson sans cesse et sans répit, au moment où le narrateur voir venir sa mort : E mai encara canta Pourtant encore il chante, Lo paure merlhe, Comme pour Lorca ou pour les poètes occitans dont nous nous sommes occupée, il faut entrer dans le poème et écouter patiemment le chant qui s'élève

P. Gardy, L'écriture occitane contemporaine, L'Harmattan. P, vol.119, 1996.

J. Bodon, Rodez, Edicions de Roergue. Traduit par P. Canivenc. P. 188. Annexes 1-Un document : Lorca dans la bibliothèque de Max Rouquette 2510 ROBLÈS Emmanuel : Federico Garcia Lorca, Lo libre dels grands jorns, Tèxte Integral. Presentacion d'Ives Roqueta, Montpellier, université Paul-Valéry (Centre d'estudis occitans), coll. « Los pichons classics occitans ». P. 98. Voir Bodon, 1946.

I. Poésies, I. Ii, and I. V. Nrf, LORCA : Poésies II, 1981.

L. F. Garcia-;-coll, . Orphée, and . Federico-garcia, précédée d'une étude sur l'homme et l'oeuvre par Jean Camp, Les Lettres Mondiales 1951. LORCA : Théâtre II Noces de sang. Yerma. Dona Rosita. NRF 1953. LORCA : Théâtre, 1956.

M. Lorca-par, . Lafranque, and . Coll, Théâtre de tous les temps, 1966.

A. Allan, , pp.1927-1998

, Hervé Bazin et adhère au P.C.F. En 49, après sa démission de la S.N.C.F., il entreprend des études dans un centre CFA du bâtiment et travaille dans une entreprise de Travaux Publics. Il séjourne entre Avignon et Nîmes. En 55-56, abandonne la maçonnerie. À sa retraite en 1987 il se partage entre Avignon et Vedène (où les enfants qu'il a adoptés lors de son premier mariage ont été élevés

J. Liste-aimablement-communiquée-par, Lesfargues semble préférer les traductions de Lorca par Jean Camp. La lecture de Lorca est plus compréhensible pour lui que « le languedocien recherché d, 2511.

S. T. Le, E. Breslau, and . Silésie, Boudou est un homme « multifacettes » : ethnologue, humaniste portant la misère de la condition humaine, terrien et philosophe, occitaniste et historien, amateur de science-fiction, de légendes et de contes, pessimiste mais actif, révolté, subversif mais positif et conscient de vivre une évolution, d'assister à une époque de transition sociale et culturelle devant la disparition de son Rouergue aimé. Il écrivait en « patois », il ne fréquentait pas la bonne société, celle des salons parisiens, n'était pas issu d'un « bon » milieu ; il vivait déjà dans un pays qui méprise les langues régionales en refusant de leur donner des moyens d'expresión. En 2010, sa maison natale à Crespin est réhabilitée et devient l'Ostal Joan Bodon, centre culturel à la fois musée, centre d'expositions et lieu de spectacles consacré à son oeuvre et, plus largement, à la culture occitanophone, 1943.

R. Busquet, , 1926.

. Poète-français-et-occitan, ;. G. Dont-la-famille-est-originaire-de-l'aude, A. Bachelard, B. Breton, Y. Clavel et al., Installé à Lyon après un CAPES d'espagnol, il arrive à Tulle (1956-1958) où il rencontre sa femme Jacqueline. Poète, parolier, écrivain, enseignant, il a entretenu une nombreuse correspondance, qui a été conservée

, Publié en 1945, le recueil intitulé Aquarèla reçoit un bon accueil. Il est « fortement marqué par la lecture de Lorca et de Max Rouquette » 2512. À la suite de Respelida de Centelhas en 1960, en 1964 paraît Branca tòrt et Dire son si en 1975 puis, 1953.

M. Rouquette, . Le-renouveau-de-la-poésie-occitane, P. Etudes-occitanes-n°5, and M. , Se conti que conte. Viticulteur, acteur et auteur de pièces de théâtre, paysan, poète nourri de Verlaine, tête dans les étoiles et pieds bien ancrés dans la glèbe, il est tenté, au début des années 1980 par l'aventure de l'Orsalhèr, film de cinéma en occitan réalisé par Jean Fléchet, p.20, 1980.

M. Decor, , 1949.

R. Lafont and J. M. Petit, En juin 2015, M. Decor a accepté de répondre à quelques questions que nous lui avions envoyées et qui sont reproduites textuellement. Ses réponses montrent qu'il a été plus marqué par Machado que par Lorca, l'auteur, bien qu'il se soit intéressé à l'homme victime de la haine, 2015.

J. Et-pourquoi-?-je-pense-travailler-sur-max-rouquette, R. Boudou, B. Busquet, L. Lesfargues, U. Cordes et al., Espagne et en ?Occitanie ? Jusqu'à présent je n'ai épluché que Soledre : pourquoi cette présence de l'Espagne ? Femmes, sentiments, vie et mort : comment les voyez-vous, les décrivez-vous, les ressentez-vous et les transmettez-vous ? J'ai cru retrouver « La monja gitana » dans le poème « Dins lo rebat de Monastir », tout comme j'ai senti la présence de Bodon dans « Anirem dins lo cabanòt » ? Il me semble que vous parlez souvent de « demain, de la nuit, du vent, de la couleur bleue? ». Vrai ou faux ? C'est un point qui me paraît commun avec d'autres poètes occitans et ce sont des éléments (vent, lune?) dont parle Lorca. Quelle est l'influence de l'Orient (comme pour R. Pécout) ou d'Afrique du Nord ? Les Troubadours vous ont-ils inspiré ? Vous semble-t-il qu'ils ont indirectement eu une influence sur Lorca ? Et la poésie arabo-andalouse sur l'andalou, qu'en pensez-vous ? Il me semble que la langue occitane est moins luxuriante, moins flamboyante que la langue de Lorca avec ses très riches métaphores et ses images ; l'oc est plus discret, plus réservé mais tout aussi poétique : qu'en pensez-vous ? Voici quelques éléments de réponses à vos questions : Je suis un piètre lecteur en général et un bien mince lecteur de Lorca en particulier?. Ma fréquentation de Lorca s'arrête aux années lycée et je suis plutôt attiré par le « martyr » des débuts de la « reconquista franquiste » ? Par contre, j'ai lu plusieurs fois toute l'oeuvre poétique de Machado et je me suis rendu en pèlerinage à Soria ainsi que très souvent sur sa tombe?.mais?il n'est jamais arrivé à m'enthousiasmer? (todo ceniciendo?) Là aussi, sûrement, le martyr l'emporte-t-il sur le poète ? Max Roqueta et Leon Còrdas sont, me semble-t-il, les plus proches de Lorca (poésie ; théâtre) Còrdas a dû beaucoup lire Machado?. Depuis l'adolescence, je m'exprime en poésie : questionnement existentiel, métaphysique, « politique » et « social », tout est passé à l'aune de mes sentiments qui s'expriment en poésie et en Oc ! « Ligar el son el sen, Pourquoi choisir la poésie pour créer ? Quand composez-vous et quels sont les éléments déclencheurs de l'acte d'écrire ? Vous souciez-vous des structures poétiques, de la musicalité des vers et / ou des mots, des images ? Que pensez-vous de la littérature d'aujourd

». Soledre, . La-camela, and . Blanca, et un texte mis en musique par Guilhèm Lopez : « Llanto por Castillazuelo »? simplement parce que mon ex-épouse est fille d'émigrée (Retirada) d'Aragon. Je me suis surtout intéressé à l'Espagne à travers la guerre « civile », les lieux martyrs, l'exil, puis les guerilleros dans la résistance française

, Rien ne me laisse indifférent des sentiments humains et surtout de ceux qui s'en trouvent délaissés. J'essaye de traduire mes propres sentiments et mon questionnement quotidien à travers des petits poèmes en prose (rythmée) ou en vers (chansons) avec pudeur et délicatesse. (ni macho ni manchot?). Je les écris comme des « clips cinématographiques » parce que c'est une forme qui correspond le mieux à ma sensibilité « visuelle

. Je-ne-connais-pas-la-«-monja and . Gitana, je ne renie pas la filiation avec Bodon dont j'ai été un fidèle lecteur et je demeure un indéfectible admirateur et ce pour mille raisons ?. Je suis très sensible à la nuit : c'est le moment où la vie faussement trépidante du monde « matérialiste » s'estompe et où une seconde vie dans la même journée peut commencer et compenser ! Mais je ne suis ni un noctambule ni un « couche-tard » !!! C'est le moment où la vraie vie et l'imaginaire peuvent se tutoyer? [?] Bien sûr que je suis un enfant de la Lyrique? Le père Camproux est passé par là ?. Puis Lafont ? Je ne peux pas juger de l'influence des Arabo-Andalous sur Lorca ?. Mais sur Machado, oui ! De toutes façons

C. Galtier, , 1913.

, Il fut enseignant et conservateur du musée F. Mistral de Maillane, majoral du Félibrige. Il obtint le prix Frédéric Mistral en 1946 avec son recueil La dicho dou caraco 2513. Il fut conteur, auteur de pièces de théâtre et récits en provençal et de travaux de recherches sur la culture de son pays et homme de radio et de télévision. La traductrice espagnole Pilar Blanco 2514 dit de lui que c'est un « grand connaisseur et ramasseur de proverbes » et ajoute qu'il « a aimé, profondément, son territoire et sa langue, été un grand ami de ses amis et surtout un HOMME HUMBLE DANS SA GRANDEUR. » 2515. Les majuscules sont dans le document original et soulignent l'admiration de l'auteur pour Galtier, 2004.

R. Lafont, , 1923.

, Larsinhac paraît en 1951 mais il avait auparavant, en 1946, composé un recueil de poèmes Paraulas au vièlh silenci. Robert Lafont, homme de gauche et régionaliste, mena la bataille des idées durant les années 60, et son livre, La révolution régionaliste de 1967, fut remarqué et lu par les meneurs de la gauche française de l'époque. Si Robert Lafont dédia une partie de son activité à l'action politique il n'en poursuivit pas moins un combat en faveur des langues et cultures dites régionales. En 1962, Robert Lafont fonda le Comité Occitan d'Etudes et d'Action. En 1968, il fut très actif concernant l'idée de « colonialisme intérieur, 1969.

C. Galtier, L. Dicho-dou-caraco, and L. Astrado, , 1974.

P. Blanco-garcía, Elle a traduit Mirèio en espagnol et soutenu une thèse sur Nerto de Frédéric Mistral en 1980. Elle a rencontré Charles Galtier lors de son voyage en Provence en 1977. Elle est l'auteur d'une anthologie intitulée Poetas provenzales de los siglos XIX y XX publiée à Madrid par l'édition Coloquio en 1988 dans la catégorie « Instrumentos didácticos, Elle a rédigé El realismo de "L'aveni is a cacalaus" de Charles Galtier mais aussi « Charles Galtier, 1975.

. Blog-de-«-l'oiseau-de-feu-du-garlaban, 20 / 07 / 13. Jean-Luc Pouliquen. Les majuscules sont dans le document original et soulignent l'admiration de l'auteur pour Galtier

. Cf, Dossier Max Rouquette et la musique, vol.4

. Cf, Les Cahiers Max Rouquette, n° 4, article de Ph. Gardy, pp.4-7

B. Lesfargues, , 1924.

, Il fut directeur de Les Cahiers du Triton Bleu (1946-1947) « Publication non périodique

, Texte en langue d'oc avec la traduction française). R. Lafont et lui ont signé un poème intitulé « La montanha deis euses blaus » qui a été édité dans le recueil dont le titre est Poèmas de R. Lafont 2519. Honoré en Catalogne, une bibliothèque, de traductions portant son nom, a été inaugurée, en 2015, à l'Institut Ramon Llull de Barcelone. En 1999, il est décoré de la Croix de Sant Jordi, plus haute distinction de la Généralité de Catalogne, par son président d'alors Jordi Pujol. Défenseur de l'occitan, patrimoine immatériel, il milite aussi pour la protection d'un patrimoine plus matériel dans sa région. B. Lesfargues a vécu les dernières années de son existence dans son village d, Paris Éditions du Triton Bleu. Il fut aussi un « petit » éditeur à la tête de Fédérop, maison reprise depuis bientôt vingt ans par Bernadette Paringaux. Poésie, nouvelles, contes, romans, ethnologie, sociologie, récits occitans : il y a de tout dans les 160 titres publiés alors, 1946.

, Bernard Lesfargues en juin 2015, peu de temps avant sa disparition le 23 février, 2018.

Q. Si, P. G. Écrit-un-essai-sur-«-f, R. Gardy, R. Lafont, R. Pécout et al., Pourquoi cet intérêt pour cet auteur ? L'homme, le martyr, les oeuvres et en particulier lesquelles ? Comme traducteur pourquoi ne pas avoir traduit Lorca en òc ? Pourquoi avoir privilégié le catalan et ne pas avoir traduit des auteurs òc en français, espagnol? ? Que pensez-vous de l'adage italien « traduttore traditore » ? Quelle serait l'importance de la littérature arabo-andalouse chez Lorca et chez les poètes occitans ? Quels sont, à votre avis, les poètes occitans les plus marqués du sceau lorquien, et pourquoi ? Je pense travailler sur Max Rouquette, Lisiez-vous beaucoup pour trouver les perles à éditer et / ou pour votre plaisir ? Les traductions d'ouvrages étrangers n'avaient-elles pas d'influence sur vos jugements et sur vos propres créations ? Comme M-J

R. Lafont and P. , de la musicalité des vers et / ou des mots, des images ? Votre éducation catholique a-t-elle joué dans vos compositions ? À quel niveau ? et votre engagement politique ? Vous parlez de la mort, j'ai cru sentir de la nostalgie dans le peu de poèmes de j'ai lus de vous? Femmes, sentiments, vie et mort : comment les voyez-vous, les décrivez-vous, les ressentez-vous et les transmettez-vous ? La fonction de professeur a-t-elle marqué vos lectures et vos choix d'auteurs, pas seulement pour l'espagnol, le catalan? ? Que pensez-vous de la littérature d'aujourd'hui, en France, Espagne et en ?Occitanie ? Réponses Vous avez bien compris, j'ai écrit il y a une bonne vingtaine d'années un « essai » sur Garcia Lorca. Douze ou quinze pages pour les élèves de je ne sais plus quel lycée de la région parisienne et une brève anthologie. Cela ne mérite pas de survivre, Pourquoi choisir la poésie pour créer ? Quand composez-vous et quels sont les éléments déclencheurs de l'acte d'écrire ? Vous souciez-vous des structures poétiques, p.343, 1943.

, Traduire des textes catalans en français ? Bravo. Si vous connaissez un éditeur français qui s'engage à les publier. Les écrivains catalans rêvent tous d'être traduits et édités en français et dans n'importe quelle autre langue. Par contre les traduire en occitan est une aventure certes intéressante mais qui, dans l'état actuel des choses, ne mène à rien. « Traduttore traditore, Pourquoi je ne l'ai pas traduit en oc ? Il n'en était pas question, évidemment

, Je crois qu'il faudrait dire un mot sur la traduction en français du Romancero gitano par Jean Camp. Camp a aussi écrit une longue préface, il faut la consulter. Camp, poète occitan écrivant en français. Je ne faisais pas de confusion entre mon travail de professeur et mon travail d'éditeur. Dans les premiers temps, d'ailleurs, Fédérop publiait plus de sociologie que de littérature, ce qui ne l'empêchait pas d'être apprécié pour ses choix littéraires comme le Requiem pour un paysan espagnol, ou La destruction ou l'Amour, de Vicente Aleixandre. Mes lectures abondantes avaient plus de correspondances avec les travaux que je dirigeais dans les classes préparatoires qu'avec mes obligations d'éditeur. « Pourquoi choisir la poésie pour créer ? » Je ne l'ai pas choisie. Non. Il serait facile et probablement inexact de dire que c'est elle qui m'a choisi. Aussi loin que je peux remonter, la poésie est là. Elle attend. Elle attend que je sois disponible. Mais je m'imposais d'écrire de longs textes en prose. Je croyais les avoir brûlés, mais j'en trouve encore et n'ose pas les relire... de peur de les trouver bons. En fait-j'avais écrit un roman, Pour Lorca évidemment, pas le moindre problème. Ça coule de source. Pas un poème, pas un vers qui n'en relève qui puisse être entendu si on ne le relie pas à ce vaste et infini domaine méditerranéen. Mais j'aimerais savoir ce que cela représente pour un Arabe, pour un poète arabe d'aujourd'hui

J. Écrit and . Publié-en-français-avant-de-m'essayer-en-occitan, Pas grand-chose, évidemment, suffisamment pourtant pour me rendre compte que mon pauvre occitan d'alors était bien supérieur à mon français ridicule. Emprunté. Un aubre était plus un arbre qu'un arbre. Comprenne qui voudra, comprenne qui pourra. Je compose quand j'en ai envie

, Mais la nuit, maintenant, je ne travaille plus

, Elle fait preuve d'un grand talent mais j'ai toujours l'impression qu'il en fait trop. Lorca m'est plus aisément compréhensible que le languedocien recherché d'Allan. Léon Cordes a écrit un recueil de poèmes que j'ai bien aimé mais que je n'ai pas relu depuis bien longtemps. Son titre : Aquarela. C'est le numéro 5 de la collection « Messatges ». « La nueit del paure », en français, « La nuit du vagabond ». Le thème du poème en français est exactement le même que celui de « La casada infiel ». Cordes est allé jusqu'à pasticher Lorca. Max Roqueta est le plus authentique poète occitan digne d'être comparé à Lorca. Il l'a lu très tôt, il l'a un peu imité, cela dans ses débuts, mais il a vite compris que le meilleur moyen de se déclarer son disciple était non de le copier mais de l'égaler. Et il est parvenu. Je recommande particulièrement la lecture, en plus de l'oeuvre même, des Cahiers Max Rouquette : indispensable. Jean Mouzat. Je m'étonne de ne pas avoir vu son nom. Ses poésies complètes ont, pour son malheur, Je viens de mettre la main sur Poemas causits, derrière ce titre se trouvent la traduction par Robert Allan, en occitan, du Romancero gitano, sauf trois « romances historiques », plus le Planh per Ignaci Sanchez Mejias et le fameux poème qu'Antonio Machado écrivit dès qu'il apprit la mort de Garcia Lorca. La traduction de Camp a été publiée dès 1944, celle d'Allan bien plus tard, 1976.

. Catholicisme, Mon éducation religieuse se retrouve constamment dans mon oeuvre poétique

, Une littérature minable, d'ailleurs. Assez parlé des cimetières. C'est aussi une autre façon de parler de la vie et du bonheur de vivre. Je m'aperçois qu'une partie de mon texte a disparu, emporté par les orages, et j'avais oublié de sauvegarder. Tant pis. Je ne peux que vous décevoir, j'ai honte de vous jeter ces notes sans queue ni tête, Evidente souvent, parfois cachée, ou même occultée. Il ne faut pas oublier que j'ai été élève du Petit Séminaire de la huitième à la troisième et que c'est là que j'ai écrit mes premiers poèmes, et que j'ai traduit bien mal du Virgile

, Il n'est pas impossible que je vous envoie encore quelques lignes. Qui sait ? Ce que je viens de constater, en tout cas, c'est une fois encore que je ne peux plus travailler sérieusement et que je suis au bout du rouleau. Pardonnezmoi, je vous prie, J'ai répondu à quelques questions et j'en ai laissé d'autres

C. Le-château-benge, Il est homme d'humour et de simplicité tout en étant très cultivé. Il comprend mal le dédain de certains Occitans pour le folklore. Pour Mouzat, « le folklore est pourtant le fonds culturel populaire transmis par le peuple pour le peuple, non seulement paysan mais aussi citadin. ». Le critique P. Gardy signale que Andrée-Paule Lafont, dans son Anthologie de la poésie occitane : 1900-1960 2520 , vante les mérites de la poésie de Mouzat 2521. L'article de Gardy célèbre la publication par les éditions Lemouzi des deux volumes « d'una matèria abondosa e druda », [une matière abondante et vigoureuse], c'est-à-dire de l'oeuvre poétique de l'homme « Mouzat lemosin, estacat a son païs d'origina, l'anglicista, e mai lo medievista

L. Andrée-paule and A. De-la-poésie-occitane, Andrée-Paule Lafont naît en 1922 et décède en, pp.1900-1960, 2015.

, Ecrivain en français et en occitan ; agrégée de grammaire, elle enseignait en lycée le français, le latin et l'occitan. Poète sous le pseudonyme Suzana Vincens. En 1945, Andrée-Paule-Louise Chauchard épousa Robert Lafont dont elle divorça en, 1983.

P. Gardy, J. Mouzat, I. Lo-poëta-"metge?, and . Oc, , vol.56, pp.39-40, 2000.

L. Lui-offre-mirèio and . Grande-oeuvre-de-mistral, Après une année universitaire à Lyon il part à Paris en 1967-1968 : ce sont les événements de mai. Il est enseignant d'espagnol à Rodez en 69-70 ; il reprend ses études en 71 avant de repartir sur le Larzac où il va exercer le métier d'ouvrier agricole puis en Afghanistan en 74. Le poème « Cardabèla » a été écrit à propos de la lutte du Larzac et il est devenu un symbole. La « cardabèla » est le nom occitan d'un chardon, cette rose des régions sèches de ce désert habité, qui pousse là où on ne l'attend pas, têtue et généreusement offerte aux vents qui, dans l'esprit de Pécout et de tous ceux qui se battaient pour conserver un Larzac consacré à l, À l'âge de 15 ans il demande qu'on

, Il ne cesse d'écrire tout en se consacrant à des voyages qui l'emmènent du Liban aux

. Amériques, Entre 1989 et 1995 il effectue des heures d'enseignement à l'Université Paul Valéry. De 1990 à 2002 il rédige des articles pour différentes revues au cours de ses itinérances entre la Roumanie, 1982.

. Pécout, malgré ses évasions en terres étrangères lointaines, est accroché à son occitan, à son occitanité et à son « Occitanie

M. Rouquette, , 1908.

. Il-perd-sa-mère-À-l'âge-de-dix-ans, Enfant plutôt secret et curieux de tout, il découvre les mystères de la vie dans sa garrigue, auprès des bêtes qu'il dit aimer et connaître. Les amis ont joué un grand rôle dans sa vie : amis d'enfance, des années Lycée et Henri Frère, en particulier. Il est nourri de nature, de lectures

, Des horizons nouveaux et différents de ceux de son environnement familier sont autant d'aimants et s'il aime l'Espagne et l'Italie avec Dante dont il traduit en occitan L'Inferno (dans la période où il découvre Lorca et Synge entre 1935 et 1945), il regarde aussi

, Il se passionne pour les Troubadours. Ses activités professionnelles et ses occupations multiples ne gênent nullement sa production poétique, théâtrale ou de prose soit en français soit en occitan. Samuel Brussell 2523 qui a « aidé » Max Rouquette à jeter un regard sur sa vie d'homme, d'écrivain et sur le monde qui l'entoure et à mettre ses songes en « Mémoires », dit de lui qu'il a été frappé par « la distinction cristalline de son élocution, la clarté et la précision minérale de son français, Il a aussi un engagement sportif car il défend un jeu traditionnel : le tambourin, « lo tambornet

S. Voir-la-postface-de and . Brussell-au-livre-de-max-rouquette, Le titre « reprend un vers du Collier de la colombe du poète arabo-andalou de Cordoue, Ibn Hazm, [?] les amoureux, tenus en éveil, sont "les bergers des étoiles" ». Vers les années 30, Rouquette utilise un moyen moderne : la radio. Il a composé un opéra « Canta loba » 2524 et une oeuvre sous forme de dialogue entre deux troubadours aux noms proches : Bertrand de Born et Bernard de Ventadour qui furent enterrés au même endroit (Abbaye cistercienne de Dalon en Dordogne). Avant de mourir ils se firent moines mais la règle leur interdisait de se parler, Ils sont les bergers des étoiles, p.2525, 2001.

P. Catinchi,

, Max Rouquette dit que sa rencontre avec Ismaël Girard date de « 1924, lors de la sainte Estelle de Montpellier » 2529. Fondé à Toulouse en 1945 cet Institut a pour but de maintenir et développer la langue et la culture occitanes. Rouquette en fut président de 1952 à 1957 ainsi que Lafont (1959-1962) mais si ce dernier a toujours conservé une attitude « politique », au sens premier du terme, s'il a mené la bataille des idées de façon militante, voire activiste, Max Rouquette est resté davantage dans le domaine poétique, attiré et aimanté par ses songes qu'il mettait en poésie et dans la musique des vers, Rouquette « naît d'un chant du vertige d'une voix qui s'élève, d'une langue qui résonne dans l'immensité de l'univers. » 2526. Certains des poèmes de Lorca dont Rouquette a donné une traduction ont été mis en musique et chantés par Éric Fraj, dans un CD de 2014, sauf le « Romance de la luna » déjà interprété par Paco Ibañez (Les cahiers Max Rouquette N° 8, p.2524

M. Verny, M. Rouquette, and . Le-trobar, , p.214

«. , On lira avec profit le passage concernant cette « jolie rêverie née de l'Histoire » dans l'article de M-J. Verny « Max Rouquette et le Trobar, un dialogue rêvé et improbable qui fait partie du recueil de récits en prose intitulé Lo corbatàs roge de, vol.216, p.219, 1997.

. Cf,

. Cf, Les Cahiers Max Rouquette, n° 4, article de Ph. Gardy, p.5

T. Médecin, 1898-1976), fondateur de la revue Òc en 1924 avec Camille Soula (médecin ariégeois, résistant, pp.1888-1963

M. Rouquette, . Op, and . Cit, , p.301

, Il a recherché des mots rares comme ceux employés par les « gavaches 2531 », rouergats « descendus » de la montagne vers les plaines languedociennes dans les années 10

, une langue classique et reconnue ; sa fréquentation du lexique montpelliérain a enrichi son écriture où se retrouvent aussi quelques provençalismes, catalanismes et italianismes. La revue Òc (numéro 87-88-89) 2532 , consacrée à Max Rouquette, nous apprend qu'il a quitté le monde en laissant une oeuvre inachevée tout comme Lorca

, « Max Rouquette est le plus authentique poète occitan digne d'être comparé à Lorca. Il l'a lu très tôt, il l'a un peu imité, cela dans ses débuts, mais il a vite compris que le meilleur moyen de se déclarer son disciple était, 2530.

. Voir-max-rouquette, Ils sont les bergers des étoiles, p.307, 2001.

, Terme péjoratif et méprisant : gavacho nom donné en espagnol aux Français, gavatx en catalan. Gavot, paysan, venu des « montagnes » de Lozère, d'Aveyron? dans les plaines languedociennes pour effectuer des travaux saisonniers

. Òc, , p.55, 2008.

, Lorca n'a jamais relu ses Sonetos del amor oscuro et le roman de

, Bibliographie 1-Bibliographie primaire

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