, L'uchronie est un terme inventée par Charles Renouvier en 1857 pour désigner une utopie dans l'Histoire. Le Larousse le définit comme utopie appliquée à l'Histoire, l'Histoire refaite logiquement telle qu

P. Ricoeur, Temps et Récit III, Le temps raconté, p.337

A. Djebar and L. Fantasia, , p.271

S. Freud, Interprétation des rêves, trad en français par I. Meyerson, PUF, p.45

, Et initialement, le mot cauchemar, selon le Littré, désigne un sentiment d'un poids incommode sur la région épigastrique pendant le sommeil, avec impossibilité de se mouvoir, de parler, de respirer ; état qui finit par un réveil en sursaut après une anxiété extrême. La toile du peintre suisse Johann Heinrich Füssli intitulé « Cauchemar », 1781, représentant une femme allongée sur le dos, dans une position d'abandon ou d'impuissance, sur sa poitrine, un incube semblant la posséder, illustre parfaitement cet état. Étrangement

L. 'âme, terme dont nous avons évoqué la récurrence, participe pertinemment à l'élaboration

A. Khatibi, F. Amour-bilingue, and . Morgana, , p.79, 1983.

D. Brahimi, Taos Amrouche romancière, p.14

O. Rank, D. Juan, and P. Le-double, , p.60, 1990.

T. Amrouche and J. Noire, , p.189

. Ibid, je m'étais identifiée à elle, je n'avais plus d'existence propre, je ne voyais qu'à travers elle (?) Lorsqu'elle m'est apparue, je souffrais d'un manque de grâce. Un voile poussiéreux recouvrait pour moi le monde. Aucun élan ne me soulevait : j'étais inaccessible à la joie, à la tendresse, à la grandeur (?) J'ai vécu jusqu'à son départ, p.189

R. Girard, Mensonge romantique, vérité romanesque, op. cit, p.89

T. Amrouche and J. Noire, , p.27

, Il s'agit à la fois d'une naissance romanesque, en tant que création de l'auteure, mais aussi renaissance de MarieThérèse dans le récit, car, à plusieurs reprise, elle dit n'avoir aucune existence avant sa rencontre avec Reine

A. G. Dans-le-film-birdman and . Inarritu, le double du personnage principal, incarné par Michael Keaton lui dit « Sans moi tu n'es plus que toi-même, 2014.

R. Girard, L. Violence, and . Le-sacré, Grasset et Fasquelle, p.217, 1972.

T. Amrouche and J. Noire, , p.13

T. Amrouche, comportement, voire ses revers de tempérament qui la caractérise. C'est parce que Marie-Thérèse la vénère, qu'elle se sent et paraît resplendissante. Elle a, en partie, le mérite et l'autorité que Marie708 Ibid, p.11

, Un aphorisme de Nietzsche illustre parfaitement cette attitude: « Les hommes se pressent vers la lumière, non pour mieux voir, mais pour mieux briller. On considère volontiers comme lumière celui devant qui l'on brille, Humain, trop humain, vol.245, p.397, 1995.

T. Amrouche and J. Noire, , p.9

R. Girard and . Mensonge-romantique, , p.53

T. Amrouche and J. Noire, , p.26

M. Feraoun, L. Fils, and . Pauvre, , p.9

P. Gasparini, Est-il je, Roman autobiographique et autofiction, op. cit, p.218

M. Feraoun, L. Fils, and . Pauvre, , p.11

. «-encore-que and . Le-souligner, ce préambule joue plutôt le rôle d'une postface qui aurait dû terminer la première section du livre, puisqu'il fait référence directe à la première partie du roman, p.15

S. Freud and . Une-difficulté-de-la-psychanalyse, L'Inquiétude étrangeté et autres essais, (1919) Gallimard, p.110, 1995.

P. Jourde and P. Tortonese, , p.32

«. .. , Italie : double par l'antique association de leurs destin au sein de Saint Empire romain germanique ; double par la similitude de leurs structures politiques, Allemagne et l'Italie composent deux entités culturelles et linguistiques relativement homogènes, mais fragmentées en petits États ; double par la complémentarité des deux pouvoirs hérités de Rome, politique (l'Empire) et le spirituel

. Id, . Ibid, and . (?)-«-identité-»-est-pris-ici-au-sens-d'une-catégorie-de-la-pratique, Dire l'identité d'un individu ou d'une communauté, c'est répondre à la question : qui a fait telle action ? qui est l'agent ? L'auteur ? Il est d'abord répondu à cette question en nommant quelqu'un, c'est-à-dire en le désignant par un nom propre. Mais quel est le support de la permanence du nom propre ? Qu'est-ce qui justifie qu'on tienne le sujet de l'action, ainsi désigné par son nom, pour le même tout au long d'une vie qui s'étire de la naissance à la mort ? La réponse ne peut être que narrative. Répondre à la question « qui », comme fortement dit Hannah Arendt

, Pour Paul Ricoeur, l'identité personnelle admet forcément le recours à la narration, autrement dit à tout ce qui fait de l'individu ce qu'il est, c'est-à-dire

, « habitus » et son chemin parcouru jusque-là. Ce qui rend donc son acception particulièrement insaisissable, non parce que cette identité n'existe pas selon la théorie de Clément Rosset

, Dans tous les cas, cette identité personnelle n'est jamais une donnée immédiate

J. Locke, Essai philosophique sur l'entendement humain, p.339, 1700.

P. Ricoeur and S. Soi-même-comme-un-autre, « identité comme similitude ou identique, mêmeté , du latin idem, de l'autre identité comme ipséité, du latin ipse qui correspond au sens juridique de l'identité. Pendant que la première acceptation est souvent invalidée par son rapport au temps, p.140, 1990.

P. Ricoeur, Temps et récit III, Le temps raconté, p.442

. Id and . Ibid,

P. Ricoeur, Soi-même comme un autre, op. cit, p.138

. Id and . Ibid, eux-mêmes, c'est-à-dire à la fois, ce qu'ils sont en vérité dans leurs multiples conflits inhérents à leur statut dans leur société

, C'est à la lumière de ces visions qui font de l'identité personnelle une donnée quasi

J. Rousseau, E. Que-dénonce, and J. ,

. Rousseau, . Retrouver-une-certaine-unité-de-son-moi, . Starobinski, and . Le-même-rousseau, tout en critiquant ses prédécesseurs, Montaigne en particulier, les accusant de se construire des images fictives d'eux-mêmes, se déclare une exception quant à lui-même 780. Ce faisant, Starobinski conclut en parlant des Confessions : « l'oeuvre autobiographique est vouée à un double échec : d'une part il ne sera pas possible de tout dire, et donc la justification ne sera pas totale

, Ce constat qui est fait sur la tentation autobiographique par l'écriture met encore de l'indécision sur la part de soi que l'on souhaite éclairer. Écrire sur soi c'est donc, prétend Laurent Mauvignier, se méconnaître soi-même et accepter cette part d'ignorance en soi

. Dans-le-langage-de-clément and . Rosset,

J. Starobinski and J. Rousseau, , p.224

L. Mauvignier, ». De-l'intime-À-l'extime, and P. Magazine, , vol.55, p.51, 2011.

G. Gusdorf, Lignes de vie, I Les Écritures du moi, p.239

P. Gasparini, Est-il je ? op. cit, p.316

A. Thibaudet, cité par Philippe Gasparini, Est-il je ? Id., Ibid, 1935.

K. Hamberger, Logique des genres littéraires, p.298

G. Genette, Fiction et diction, op. cit, p.40

R. Barthes, L. Préparation-du-roman, I. , I. I. Cours, and . Au-collège-de-france, Seuil Imec, p.278, 1978.

M. Couturier, La Figure de l'auteur, p.204, 1995.

P. Lejeune and L. , , p.29

A. Schmitt, « La perspective de l'autonarration, p.18

R. Barthes, L. Plaisir-du-texte, and O. C. , « ce que je goûte dans un récit, ce n'est donc pas directement son contenu ni même sa structure, mais plutôt les éraflures que j'impose à la belle enveloppe : je cours , je saute, je lève la tête, je replonge, p.20

. Ne-passe-rien-;-elle-pèse, on peut dire, avec application et emportement, saisit chaque point du texte l'asyndète qui coupe les langages-et non l'anecdote : ce n'est pas l'extension (logique) qui la captive, l'effeuillement des vérités, mais le feuilleté de la signifiance, » 831 Ibid, p.26

A. Schmitt, « La perspective de l'autonarration, p.18

P. Gasparini, Une aventure du langage, p.256

Y. Baudelle, , p.23

A. Grillet, Cité par Pierre van den Heuvel, Réel imaginaire et imaginé vécu dans Les romanesques d'Alain Robbe-Grillet, p.113

D. Cohn, Le Propre de la fiction, p.111

. Id and . Ibid, Ce qui rejoint de ce point de vue, le « je

P. Lejeune, Lejeune ici fait peut être allusion à cette phrase d'André Gide : « le point de vue esthétique est le seul ou il faille se placer pour parler d'une oeuvre sainement, Exercices d'ambiguïté. Lectures de Si le grain ne meurt d'André Gide, Lettres Modernes Minard, p.432, 1918.

. Id and . Ibid, Gide rivaliser avec le diable, a pour but de permettre à l'homme de s'accepter tout entier, ombre et lumière-dans cette lumière supérieure qui n'ignore plus sa part d'ombre. p. 101-102. simple vie, « je préciserai donc qu'il doit renseigner sur qui je suis, aujourd'hui que je l'écris. Il n'est pas une recherche du temps passé, mais une oeuvre d'art dont la matière-prétexte est , il conclut : face au roman partiellement autobiographique, de Proust, on se confond d'admiration parce que l'on parvient pas, précisément, à faire le départ entre fiction et autobiographie, se contentant de se laisser porter par le texte poétique où l'on voit se profiler le désir de l'auteur 849. nombreuses interactions, de croyances, de mythes, de fabulations, de fantasmes, etc. En définitive, cette réalité intérieure, impossible à exprimer fidèlement, est de « l'ordre, signale Pierre Heuvel, du fictionnel et son rapport avec la réalité objective est indéfinissable 850 » Outre la chronologie des épisodes de vie qui peuvent être aussi un « prétexte, La stratégie d'ambiguïté, conclut Lejeune, vise à montrer simultanément tous les aspects opposés, mais complémentaires (?) Cette tentative d'ambiguïté généralisée

J. Genet, Journal du voleur, p.79

M. Couturier, La Figure de l'auteur, op. cit, p.213

P. Van-den-heuvel, Réel imaginaire et imaginé vécu dans Les romanesques d'Alain Robbe-Grillet, p.109

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A. Schmitt, Je réel / Je fictif, op. cit, p.69

P. Gasparini, Est-il je ? op. cit, p.347

Y. Baudelle, , p.15

M. L. Jeanette and . Toonder, Qui est-je ? op. cit, p.25

A. Shmitt, O. Je-fictif, and . Cit, Cependant, la fiction ne peut pas tout le temps garantir la prémunition de la « zone sensible ». L'auteur cite le cas de Salman Rushdie, avec son roman Les Versets sataniques, p.76

, 859 Ibid, p.81

A. Robbe-grillet, L. Miroir, and . Revient, cité par Pierre van den Heuvel, « Réel imaginaire et imaginé vécu dans Les romanesques d'Alain Robbe-Grillet, p.110

M. L. Jeanette and . Toonder, Qui est-je ? op. cit, p.27

P. Van-den-heuvel, Réel imaginaire et imaginé vécu dans Les romanesques d'Alain Robbe-Grillet, p.111

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Y. Baudelle, , p.23

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L. Bourdil, Elle a monté en 1992 un spectacle, Ghoundja, présenté au théâtre de l'Odéon, sur l'oeuvre de sa mère et la culture berbère profonde. Actuellement, elle travaille à un projet de création d'un Centre de recherches sur la tragédie antique, comédienne-elle a joué avec des metteurs en scène de renom, tels Peter Brook ou Patrice Chéreau-, est la fille de Taos Amrouche

, Il y avait une grande différence entre cette sorte de prêtresse, telle qu'elle est apparue par exemple sur la scène du théâtre de la ville, surgie comme de la nuit des temps, qu'André Breton qualifiait de "reine Néfertiti dans un autre existence", entre cette petite bonne femme gigantesque, juchée sur des talons dorés, des chaussures de star (elle mesurait seulement 1m58

, Elle était cultivée et en même temps profondément archaïque, cet archaïsme sur lequel je

, Elle était violente, passionnée, possessive, impudique et pudique, à la fois sauvage et assoiffée de douceur, éprise de délicatesse. Elle a souffert toute sa vie de n'avoir jamais vraiment connu l'amour d'un homme

, On ne s'est pas dit femmes qui chantaient en elle. De temps en temps, elle mettait la main derrière l'oreille pour canaliser ces voix. Les gens essayaient de toucher sa djellaba! Mouloud Mammeri, lorsque je lui ai remis Les chants berbères pour publication, peu avant sa mort, m'a demandé pourquoi je ne reprenais pas le flambeau du chant, Elle est morte j'avais trente trois ans-elle est morte dans mes bras

J. Dans-un-monde,

. Comme-disait-le-grand-euripide, Puis elle a levé les yeux au plafond, comme pour dire, avec dépit : "S'il faut encore que je me plie à ce code, soit!" Maman avait un culte marial très grand, un peu comme les gitans

, Elle se savait condamnée-elle savait toujours où elle en était car elle était comme avertie par ses rêves; la nuit du 31 janvier 75, elle avait rêvé, disait-elle, qu'elle cousait une jupe et qu'elle "rejoignait les deux bords" : là elle a su que c'était imminent

, Puis elle s'est mise à chanter. C'était hallucinant. Je m'accrochais au prie-Dieu où je m'étais mise, un peu à l'écart; j'avais honte; les gens sont entrés en entendant chanter; elle, elle ne voyait rien autour d'elle. Elle reculait tout en chantant, jusqu'à moi, jusqu'à m'agripper. Moi, je ne supportais pas qu'elle me touche, car elle avait un pouvoir étonnant, celui de "prendre" : quand, elle vous prenait, le bras par exemple, vous sentiez soudain toute votre énergie, tout votre sang qui partaient. Elle prenait parce qu'elle en avait besoin. Le jour de sa mort, j'avais ma main droite dans sa main droite, paume contre paume et je sentais qu'elle puisait l'énergie en moi par intermittence. Jusqu'au moment où je lui ai dit : "Maintenant, il faut y aller". C'était un être qui magnait des forces, spontanément, naïvement, et sans jamais avoir travaillé là-dessus car Jean Giono, par exemple. Il l'a bâillonnée. Elle s'était "jetée à sa tête". Ma mère était très belle, passionnée, brûlante. Il semble que Giono ait joué un peu avec elle, mais elle n'avait pas la résistance des grandes maîtresses de cet écrivain! Quand elle a écrit L'amant imaginaire, le cancer des os était déjà très avancé. Elle s'est approchée de la statue et elle lui a parlé en kabyle "ventre à ventre", ventre de mère à ventre de mère. Et elle l'a invectivée

, Il a fallu l'autorisation de Giono pour que sorte La rue des tambourins! Quant à Jacinthe noire, c'est son frère, Jean Amrouche, qui l'a "étranglé" chez l'éditeur Charlot

C. Terrible, Heureusement, vers la fin, ils se sont réconciliés et il est mort dans ses bras à elle

, Dans mon enfance, alors que nous habitions rue Brochant, j'avais une chatte siamoise

Q. Lolita and A. Le-peintre, Je devais avoir dix-douze ans-je me souviens d'André Breton venant à la maison avec sa fille Aube et maman chantant. Lorsque maman chantait, la chatte se mettait dans un état épouvantable : elle "miaulait à la mort". Et puis, une voisine du rez-de-chaussée, quand maman chantait

L. , Maman dit que c'est à Bône (Annaba) qu'elle a pris conscience de sa "mission" : chanter les chants berbères. Encore une fois, les livres représentaient la femme, seulement la femme, la femme vulnérable et déchirée. Elle a "crevé

. Mais-elle-Était-akhénaton, Elle avait en elle les deux principes : le masculin et le féminin

, Elle avait une vingtaine d'années, c'est elle qui me l'a raconté. Il était deux-trois heures de l'après-midi. Elle faisait la sieste; elle était dans cette sorte de demi-sommeil, entre deux eaux, où l'on dit que les rêves sont très importants. Jean était en train de donner un cours dans la pièce à côté

, Soudain, de l'autre côté de la cloison, son frère s'est mis lui aussi, à chanter ce même chant, lointain, plus lointain encore que la voix. Tous les trois, l'être invisible, elle et Jean, chantaient à l'unisson. Elle m'a dit qu'alors une "conscience est montée en elle", en même temps que le chant s'amplifiait, enflait, devenait un choeur. Sa mission était là : elle devait sauver ces chants. disait

E. Bata, on avait fait venir les grands chleuhs de la montagne avec les bendirs, derrière un rideau. A un moment, m'a raconté ma mère, le rideau est tombé, et ils ont chanté avec elle

, commencé à comprendre très tardivement la vertu de ces chants qui au début n'étaient pour moi que familiaux. Certes, elle avait une voix splendide mais elle aurait aussi bien pu chanter

L. Tosca and . Du-grégorien, Je ne me rendais pas compte à quoi, et surtout à qui, j'avais à faire. Le grand choc s'est produit quand je l'ai vue chanter en public pour la première fois-j'ai honte de le dire mais c'est seulement sept ans avant sa mort

, Mais vers la fin de sa vie, elle ne supportait plus les chants, elle les combattait parce qu'ils la dévoraient. Le professeur Michel Alio disait qu'elle aurait eu le force de guérir, même du cancer, avec ses chants, mais qu'à partir du moment où elle s'est mise à les redouter

, Ses chants ont séduit les plus grands musiciens, dont Messian. Ils ont été déposés à la Sacem dans les années 50, pour qu'on n'y touche pas. Des compositeurs célèbres ont voulu faire des adaptations. Taos a refusé des ponts d'or afin qu'ils restent intacts. Quatre-vingt quinze monodies berbères, enregistrées sur Nagra avec la voix de ma grand-mère passant la tradition à ma mère, voilà le trésor. La grand-mère avait quatre-vingts ans quand elle a enregistré, sa voix était chevrotante mais son énergie intacte, et l'on voit que Taos la suivait "à la respiration près", pourrait-on dire, ce qui bat en brèche définitivement les propos qui ont été tenus sur sa réadaptation des chants. Elle a respecté les mesures, les mélodies, les vocalises. Seule la voix diffère. Taos avait une voix puissante, une voix des montagnes, une voix des grands espaces, une voix comme celle de certains noirs, Les choses les plus importantes

, Pourtant, je le répète, elle est restée totalement fidèle aux harmoniques de départ. C'est en tant que pythie, oserais-je dire, qu'elle a apporté son souffle à elle, au plus proche de l'origine et accessible au plan universel. Taos vivait comme elle chantait, avec la même énergie, avec le même tragique. De temps en temps, elle devenait "sauvage, 'est pour ça que l'on ressent autre chose que le chant de la tradition

, Elle faisait peur dans la vie, porteuse de cette femme tellurique, archaïque, totale. Les hommes s'enfuyaient

. Ministre-taleb-ibrahimi, Les reins ont fondu", leur a-t-elle déclaré, et elle a ajouté qu'elle allait "maintenant chanter pour faire fondre des colonnes vertébrales en bronze pour les reins déficients"! Elle a été arrêtée à l'aéroport, il a fallu l'intervention de Rédha Malek, On lui avait aussi demandé d'être l'invitée d'honneur du Festrival Panafricain mais de ne pas chanter! Elle a refusé et a écrit un article

, Elle n'est jamais retournée en Tunisie, je ne sais pas pourquoi. Le Maroc l'a accueillie plusieurs fois, pour qu'elle chante. Mais cela se faisait devant un public trié sur le volet

M. Arkoun-m'a-dit, Heureusement que Moulay Ahmed Alaoui a compris l'importance de ce que faisait votre mère!" Pourquoi fallait-il que ce soient les autres qui "comprennent"? Taos m'a transmis une chose essentielle : la mort n'existe pas. Ensuite, j'ai compris qu'elle était l'incarnation d'un archétype de femme antique et tragique et que là résident les vraies racines

. , Fadhma était plus "costaud", elle avait appris à filtrer les forces qui étaient en elle; surtout, elle avait un don du bonheur, un don de vivre l'instant présent que maman n'avait pas. Taos était comme une déesse chthonienne, sombre, alors que pour Fadhma, un rayon de soleil, une goutte de rosée sur une feuille, le rire d'un enfant faisaient oublier le chagrin. Maman, c'était le moulin qui broyait toujours. C'est de ce mouvement perpétuel de la meule en elle et de sa mouture qu'elle se nourrissait pour écrire. Index des noms A AGACINSKI, Elle devait d'ailleurs ressembler plus à sa grand-mère, Aïni, qu'à sa mère, vol.155, pp.174-176

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