, Tel est le cas de cet extrait de narration de Pascal Pintau (cité par le sociologue Jean Pierre Esquenazi) se souvenant de son état d'immersion dans l'univers de la série Mission Impossible, durant son enfance : « Voici, enfin l'allumette, la mèche enflammée qui traverse le bas de l'écran. Mes oreilles avalent chaque note de la musique de Lalo Schifrin. J'attends l'apparition de Martin Landau. Y aura-t-il des masques dans l'épisode ? Vais-je le voir en train de se maquiller ? Oui !!! Fantastique ! Je m'assieds à un mètre de l'écran, devenant la sentinelle du poste de télé. [?] J'épie les gestes de Rollin dès qu'il se met au travail. Pour devenir quelqu'un d'autre il utilise une sculpture, ou plutôt un moulage de celui dont il va usurper l'identité. Je suis fasciné par ces têtes de plâtre. On les jurerait vivantes jusqu'aux détails de grains de peau. Voici maintenant ma séquence préférée. La fabrication du masque, Comme modèle de cet absorbement propre à l'immersion fictionnelle, nous pouvons trouver des « confessions » écrites par des destinataires de fiction, très graphiques et parlantes

». Esquenazi and J. P. , La vérité de la fiction, p.58, 2010.

P. M. Voir and . Du-côté-de-chez-swann, , pp.11-12, 1954.

S. J. , Pourquoi la fiction ?, Op. Cit, p.183

, Pour une analyse intéressante de ce mouvement continuel, propre à l'immersion fictionnelle, nous pouvons consulter ESQUENAZI J.P., Film, perception et mémoire, 1994.

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B. G. Jouer, /. Apprendre, P. , and E. Anthropos, , 2005.

, Expérience ayant un sens et une signification pour le sujet-acteur

, Je ne pouvais pas m'évader dans les cours ou des choses qui m'intéressaient en cours. C'était ignoble. Et on me donnait pas accès à d'autres choses. Et du coup, je m'évadais là-dedans. J'étais allée sept fois voir Titanic et ça me fascinait, « Au lycée j'étais pas très heureuse. C'était très chiant

. Vraiment, Mais c'était de l'évasion bête... pure et bête. Voilà, c'était comme ça

, il y a aucun reste, ça n'a pas changé ma vie. [?] c'est quelque chose qui te caresse gentiment, Mais vraiment qui t'évade instantanément, vol.219

, ça donne un plaisir parce qu'on sait que c'est pas la réalité, et donc qu'on n'est pas en danger. [?] dans le film tu sais très bien que rien ne va t'arriver, que c'est un film, que c'est de la fiction, « Je suis très accro à la télévision, aux films, j'adore. J'adore voir des films parce que je m'évade, je rentre dans la fiction d'une façon magnifique, vol.220

, On va le lire, on va pouvoir s'évader à travers une histoire abracadabrantesque ou une jolie histoire. On va lire ça pour se retrouver dans le livre ou pour s'évader aussi. Pour évader son esprit ou faire passer le temps. Donc on va lire une fiction. Et ce sera généralement, p.221

, il s'agit d'une situation qu'elle désigne comme étant pour de faux-, feraient référence à ce que dans la première partie de notre thèse nous avons décrit en tant que « marqueurs de fonctionnalité » 86-selon les approches internalistes de la fiction-, ou « indices paratextuels » 87 et « parafilmiques » 88-selon les approches externalistes de la fiction-, lesquelles guideraient le sujet-acteur à identifier quand il se trouve dans un cadre pragmatique de feintise ludique partagée institutionnalisée, et donc dans un contexte structurel propre aux expériences fictionnelles institutionnalisées. À ce sujet, nous pouvons invoquer Jean-Marie Schaëffer qui nous dit que

«. Selon-le-contexte-culturel and . Le-type-de, fiction cette annonce est plus ou moins explicite : dans le cas d'une tradition fictionnelle bien ancrée dans une société donnée et d'une oeuvre s'inscrivant fortement dans cette tradition, l'acte instituant de la fiction peut à la limite être tacite, c'est-à-dire faire partie des présupposés implicites de la situation de communication. Par exemple notre connaissance implicite des traits marquants de la fiction cinématographique fait que lorsque nous allumons en plein milieu d'une émission nous savons en général aussitôt si les images qui défilent

. Subséquemment, grâce à ces « corps de connaissances » 90 concernant les divers signes-ou indices-qui institueraient les différentes variantes sous lesquels se présenteraient les cadres

, Dans cette approche, le texte lui-même se présenterait à nous comme fictionnel (indépendamment de toute information extérieure au texte-indices paratextuels-qui permettrait de le distinguer), étant donné que sa structuration, sa logique narrative, son style, ses phrases, ou même ses mots, auraient des caractéristiques particulières que l'on ne retrouverait pas dans d'autres types d'écrits. Ainsi, le terme fiction, désignerait un genre littéraire particulier, qui posséderait des marques textuelles qui lui seraient propres, et qui s'opposeraient à la nonfiction, et de ce fait, Dans le domaine des études littéraires certains critiques proposent que, à la simple lecture d'un roman, nous pourrions émettre une appréciation (ou verdict) sur la supposée fictionnalité-ou non-fictionnalité-d'un texte, 1986.

G. , G. Seuils, and S. Paris, Un texte se présente rarement à l'état nu, sans le renfort de l'accompagnement d'un certain nombre de productions » tels que les « titres, sous-titres, préfaces, notes, prières d'insérer, et bien d'autres entours moins visibles mais non moins efficaces, qui sont, Cent ans de critique littéraire, p.192, 1983.

G. J. Voir, « Indices de factualité dans la fiction cinématographique », dans La communication audiovisuelle : entre réalité et fiction (sous la direction de KLEIN A, et TIXHON A.), pp.95-110, 2009.

S. J. , Pourquoi la fiction ?, Op. Cit, p.162

B. Op and . Cit, ceci n'est pas vrai, c'est irréel, c'est seulement une histoire inventée, c'est de la fiction, p.99

. Parfois, . Est-vrai,-ce-livre-d'histoire-dit, and . Vrai, Je n'ai pas conscience de qu'on me l'ait appris. Dans les faits, je crois que le modèle éducationnel duquel je proviens distingue clairement ces choses : "La réalité c'est la réalité, elle est pour tout le monde et elle existe, l'école et au lycée on ne t'expliquait pas, on t'apprenait pas ce qu'était la fiction, p.105

, et donc il y avait une certaine évidence que dans les romans il y avait énormément des choses qui étaient inventées, presque 99 % étaient inventés, et c'était comme ça. Il y avait les journaux où c'était 99 % de réel, et les romans c'était 99 % d'inventé. Pour moi c'est une évidence qui est ancrée, justement qu'on m'a appris en tout cas, « Les profs et tout ça, j'ai pas tellement l'impression que... j'ai l'impression que très tôt on racontait des fictions dans l'éducation et tout ça, vol.106

«. J'pense-pas-que-ce-soit-quelqu'un-qui-m'a-inculqué-Ça.-j'pense-que-c'est-ma-propre-expérience, Ou peut-être à l'époque quand mon père m'a dit que ça n'existait pas les squelettes qui marchent, ou les zombies ou les choses comme ça, peut-être que c'est une façon d'apprendre la fiction. Mais je crois que c'est au fur et à mesure, quand j'ai commencé à regarder la télé ou à jouer à des jeux-vidéos (des choses assez pratiques), que j'ai commencé à me dire que ce n'était pas des personnages réels, que ce n'était pas? c'est pas quelque chose qui existe, vol.107

«. , est vrai que la notion de fiction ça a pris vraiment un sens au lycée, puisque moi j'ai fait des études de français, de lettres, et on a étudié la fiction. Mais les deux grandes catégories de fiction que moi je connais c'est le cinéma et la littérature elle-même. L'oeuvre littérature

, au lycée c'est les ouvrages, les bouquins, les trucs? les ouvrages qu'on lisait

D. C. Op and . Cit, , p.96

D. M. Op and . Cit, , p.87

F. O. , « Temps biographique, temps social, et variabilité des rétributions », dans Le Désengagement militant (sous la direction de FILLEULE O, Toute participation, pp.17-47, 2005.

C. P. Les-nouvelles-sociologies and A. Colin, , p.54, 2009.

S. A. Voir, . Le-chercheur, . Le-quotidien, . Op, and . Cit,

D. M. Op and . Cit, , p.63

. Ibid,

C. K. De, , 2002.

C. Y. , « a. Les savoirs socio-institutionnels : champ et institutions littéraires, réseau de diffusion restreinte/élargie, instances et agents du champ, etc. ; b. Les savoirs formels : types (narratif, descriptif...), genres (narration fictionnelle, poésie, théâtre...), fiction (intrigue, personnage...), narration (niveaux de narration, voix narrative, La transposition didactique. Du savoir savant au savoir enseigné, p.26, 1985.

C. Dans-ce, est-ce qu'ils trouvent que ce savoir les a aidés à vivre et appréhender significativement les faits institutionnels fictionnels ? Ou encore, est-ce qu'ils pensent que ces savoirs spécialisés avaient une quelconque relation avec les faits institutionnels fictionnels-tel que nous les avons définis-? Évoquons quelques-unes des réponses que nos interviewés nous ont données à ce sujet : « Non, je ne me rappelle pas... qui est-ce qui a pu me faire, et bien que les sujets-acteurs soient totalement conscients qu'on leur apprend quelque chose (des savoirs spécialisés) concernant la fiction-et donc qu'on leur octroie des injonctions concernant les manières de voir et comprendre cette dernière

C. 'est-vrai-que-quand-on-Étudiait-un-texte, tout de suite on disait s'il était fictionnel ou pas, on dit "c'est un extrait de ceci de cela, d'un roman, vol.135

, Donc ça non. C'était vraiment avec les autres enfants, avec les autres petits enfants. Donc je me rappelle, j'avais ma grande amie Lissia et quand on était-par exemple-à l'école, on s'imaginait qu'il y avait telle personne, « Alors à l'école, je me souviens... en classe, non. Ça m'a pas marqué parce que même les histoires qu'on nous racontait, c'était à chaque fois pour apprendre la grammaire ou l'orthographe, vol.136

C. K. Op and . Cit,

, la prégnance de l'approche critique" qui discrédite les fictions tant au titre d'oeuvres non documentaires qu'au titre de construction illusoires ; enfin, le "découpage académique des domaines disciplinaires" qui ramène la fiction dans l'orbite des laboratoires de littérature et de cinéma. » Voir CAÏRA O., Définir La fiction, "tradition positiviste" qui "tend à cantonner les sciences sociales dans l'analyse des faits réels" ; ensuite, pp.19-20, 2011.

, Bourdieu voyait en Schütz le dangereux promoteur d'une mise sur pied d'égalité des interprétations de sens commun et des constructions scientifiques. Impensable pour celui qui était encore le fervent défenseur de la fameuse rupture épistémologique

J. C. La, P. Au-jour-le-jour-;-Écrits-sur-la-vie-quotidienne, and L. Lettre-volée, Si le type élaboré par le sociologue diffère qualitativement du type utilisé dans la vie quotidienne par les agents ordinaires du social, ce n'est pas par suite d'une mystérieuse transsubstantiation. Schütz nous demande de distinguer entre l'être "en situation ordinaire" et l'être en "situation scientifique". Le premier prend le monde comme allant de soi, alors que le second, s'inscrivant dans une tradition qui a trouvé sa codification, p.93, 2003.

B. P. Réponses, L. Paris, and . Seuil, Je conviens qu'il y a une expérience première du social, qui comme l'ont montré Husserl et Schütz, repose sur un rapport de croyance immédiate qui nous porte à accepter le monde comme allant de soi. Cette analyse est excellente en tant que description, mais il faut aller au-delà de la description et poser la question des conditions de possibilité de cette expérience doxique. On voit alors que la coïncidence entre les structures objectives et les structures incorporées, qui crée l'illusion de la compréhension immédiate, pp.52-53, 0192.

, Cette approche de la compréhension a impliqué un contact plus essentiel et constitutif, qui nous a rappelé que « le rapport de l'observateur à l'observé, dans les sciences humaines

M. , , p.158, 1952.

B. G. , « La première expérience ou, pour parler plus exactement, l'observation première est toujours un premier obstacle pour la culture scientifique. En effet, cette observation première se présente avec un luxe d'images ; elle est pittoresque, concrète, naturelle, facile. Il n'y a qu'à la décrire et à s'émerveiller. On croit alors la comprendre. Nous commencerons notre enquête en caractérisant cet obstacle et en montrant qu, La formation de l'esprit scientifique, p.19, 1977.

B. P. Chamboredon, J. C. , and J. C. Le-métier-de-sociologue, , p.75, 2004.

J. C. Kaufmann, P. L'entretien-compréhensif, and A. Colin, , pp.23-24, 2008.

J. C. Op and . Cit, Le logos scientifique diffère du logos quotidien, non en nature mais en degré. Le premier n'est pas sans rapport avec l'autre. Il se fait simplement que certains agents, adoptant un point de vue particulier sur le monde, déstructurent son évidence et le reconstruisent dans l'idée (et parfois aussi idéalement, d'où la proximité, pp.93-94

C. D. , Phénoménologie et sciences sociales. Alfred Schütz. Naissance d'une anthropologie philosophique, p.190, 1998.

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Z. and L. Monde-de-la-vie, Les Éditions du Cerf, issue.2, p.41, 1996.

P. A. , d'un monde de base, où « la fiction viendrait simplement se greffer sur le rapport référentiel à la réalité en neutralisant certaines des contraintes qui le régissent » 206 , comme le proposent les sociologues que nous venons de citer, mais que-au contraire-les sujets-acteurs établiraient leur premier rapport au monde-et donc depuis leur petite enfance-à partir d'une double structuration cognitive, à partir « d'un rapport d'action à un référent réel d'un côté et à un référent imaginaire de l'autre » 207 , traçant ainsi une frontière entre « les représentations proprement imaginaires, et celles qui désignent des éléments ou des processus réels » 208 , entre ce qui se passe pour de vrai et ce qui se passe pour de faux, comme disent les enfants. Dans ce sens, « l'ouverture cognitive au monde » 209 des sujets-acteurs-enfants, c'est-à-dire la genèse de la relation première entre le nouveau-né et ce que nous pourrions appeler la réalité, « n'est pas seulement à l'origine d'un monde commun (le monde vécu) » 210 , mais elle se ferait en parallèle et simultanément avec l'instauration de l'activité imaginative ludique catégorisée en tant que telle 211 , puisque l'institution de ce territoire de la fiction ludique favoriserait la construction d'une barrière divisoire entre ce que nous pourrions appeler, Fiction, pluralité des mondes et interprétation », A contrario, vol.4, pp.85-107, 2006.

, Subséquemment, le fait que ce dernier apprenne progressivement-de par l'interaction avec ses autrui significatifs-à jouer à travers la construction des mondes imaginaires (représentations endogènes déjà catégorisées en tant que telles) qui imitent des représentations exogènes, cristallisera en lui, par contraste et en opposition avec ses contenus mentaux endogènes, « un univers indépendant et autonomeun univers qui "est ce qu'il est" et qui a les moyens de le lui faire savoir lorsqu'il tente de le voir autrement qu'il n'est » 213 , un monde qu'il apprendra ultérieurement à signifier et désigner, par des divers et consécutifs processus de socialisation (et son intrinsèque double mouvement d, Marie Schaëffer-que la « distanciation originaire qui donne naissance conjointement au "moi" et à la "réalité" » 212 du sujet-acteur-enfant

S. J. Op and . Cit, , p.165

M. D. , Les sociétés et l'impossible. Les limites imaginaires de la réalité, Armand Colin, p.23, 2014.

. Ibid,

. Ibid,

. Ibid,

M. G. Espíritu, Processus interactionnel propre à ce que nous avons désigné comme la socialisation primaire aux expériences fictionnelles, et que nous avons expliqué à travers les notions d'objets et phénomènes transitionnels de D.W. WINNICOTT et celle d'autrui significatif de G.H. MEAD. Voir WINNICOTT D.W. Jeu et Réalité. L'espace potentiel, 1968.

S. J. Op and . Cit, , p.325

, dans le double mouvement de la dialectique sociale nous trouverions conjointement deux sortes d'extériorisations (que nous pourrions comprendre aussi comme matérialisations ou constructions) : d'un côté les produits des constructions de sens faites par nos prédécesseurs, et d'un autre, des processus en constante restructuration significative. Dans ce sens, la réalité signifiante du monde de dans le livre ou pour s'évader aussi. Pour évader son esprit ou faire passer le temps. Donc on va lire une fiction. Et ce sera généralement, Comme nous l'avons proposé dans la deuxième partie de notre thèse, p.220

, pour notre sujet-acteur interviewé, les expériences institutionnalisées de la fiction-dans ce cas précis le fait de lire un livre de fiction ou voir un film de fiction-lui donneraient la possibilité de « s'évader » de « son histoire » au travers des « histoires totalement imaginées », lui permettant ainsi de « fuir son monde à soi »-sa réalité-pour « évader son esprit ou faire passer le temps en sortant de son réel », mais plus précisément-et comme il l'indique luimême-de « ce monde réel », D'après la lecture de ces deux extraits d'entretiens nous pouvons comprendre que

». Ce-«-sortir-»,-ce-«-fuir, . Ou-ce-«-s'évader-»-de-«-notre, and . Réalité, expriment clairement-selon nous-l'idée d'une mise entre parenthèses ludique du monde de la vie quotidienne-la réalité significative des sujets-acteurs-que nous avons décrit in extenso durant la deuxième partie de notre thèse, et qui ne serait autre chose que la dimension agréable (ou plaisante) de l'expérience de mettre en suspens la « zone idéale-typique de l'action pratique intentionnelle » 221 , c'est-à-dire la mise entre parenthèses de l'agir quotidien des sujets-acteurs dans le cadre du monde de la vie quotidienne ainsi que toutes les exigences pragmatiques que celle-ci impliquerait pour ces derniers, p.222

, que les agissements de ces derniers modifieraient celui-ci au travers des actions et interactions qui le transformeraient en raison des buts-actions intentionnelles-auxquels les sujets-acteurs veulent arriver. Ceci, puisque les sujets-acteurs agiraient non seulement dans le monde, mais aussi et surtout sur celui-ci, impliquerait, souvenons-nous

C. Dans-ce, nous pensons que la dimension agréable (ou plaisante) de l'expérience

. Ibid,

P. A. Op and . Cit, , p.89

B. Op, . Cit-;, and . Schütz-a.-y-luckmann-t, Dans l'attitude naturelle de la vie quotidienne on présuppose sans discussion ce qui suit : a) l'existence corporelle d'autres hommes ; b) que ces corps sont munis de consciences essentiellement similaires à la mienne ; c) que les choses du monde extérieur présentes dans mon environnement et celui de mes semblables sont les mêmes pour nous et possèdent fondamentalement le même sens ; d) que je peux entrer en relation et actions réciproques avec mes semblables, L'attitude naturelle est l'attitude de la conscience du sens commun précisément parce qu'elle se rapporte à un monde qui est commun à beaucoup d'hommes, pp.26-27, 2009.

, 223-propres aux cadres pragmatiques de feintise ludique partagée, id est propres aux expériences fictionnelles-n'ont aucune incidence sur leur monde de la vie quotidienne, qu'elles peuvent être réagencées à souhait et donc qu'elles possèdent une réversibilité symbolique virtuelle, puisqu'ils pourraient-s'ils le veulent-« annuler tout le processus des opérations mentales si le résultat ne comble pas leurs anticipations. » 224 Cela, nous pouvons l'observer-par exemple-lorsqu'un sujet-acteur-enfant ne se plaît plus dans le jeu-de-faire-semblant qu'il fait avec ses amis, ou lorsqu'en regardant un film ou lisant un roman de fiction le sujet-acteur se rend compte que cette expérience ne lui est plus agréable ; dans ces situations, qu'est-ce qu'il peut faire ? Il peut tout simplement arrêter de jouer, éteindre la télé, fermer son livre et même-s'il le souhaite-reprendre cette activité ultérieurement. Dans ce sens, le fait de savoir que dans le contexte de ces cadres pragmatiques ludiques ils ne s'inséreront pas dans l'engrenage du monde de la vie quotidienne, puisqu'ils se situeront dans « un monde à la fois clos et protégé » 225 , « séparé du flux des événements en cours par des parenthèses conventionnelles » 226 , et donc qu'il n'y aura pas d'impact ni de conséquences-à assumersur cette « réalité extérieure où [?] il faut s'ajuster et s'adapter » 227 , permettrait aux sujetsacteurs d'effectuer une prise de distance vis-à-vis de ce qu'ils désignent (précisément) comme la réalité. Maintenant, si nous faisons mémoire et nous nous rappelons de ce que Erving Goffman propose sur ce sujet 228 , nous pouvons comprendre que cette prise de distanceenvers ce que les sujets-acteurs signifient comme étant la réalité-serait celle qu'ils pourraient entreprendre communément lorsqu'ils savent qu'ils se trouvent face, 'un monde social et culturel stratifié est prédonné historiquement comme cadre de référence pour moi et mes semblables, d'une façon aussi présupposée que le "monde naturel" ; g) que la situation dans laquelle je me trouve à tout moment est seulement en petite mesure crée par moi-même. » fictionnelle se situerait dans le fait que les sujets-acteurs sauraient consciemment que ces « représentations mentales détachées de tout souci de véridicité et de fausseté

S. J. Préface-À, C. O. Op, and . Cit, , p.7

S. A. Op and . Cit, , p.114

E. J. , La vérité de la fiction, p.193, 2009.

G. E. Op and . Cit, , p.246

W. D. Op and . Cit, , p.127

V. I. Voir-partie-iii-chapitre,

C. D. Et and G. E. , Décrire l'expérience partagée dans une interaction implique de saisir la pluralité des significations engagées, des intérêts mis en jeu, des modalités d'engagement et des degrés de réflexivité. L'expérience ayant pour propriété première d'être "vulnérable", l'outil principal d'une analyse de cadre est le concept de "transformation, Comment analyser une situation selon le dernier Goffman ? », dans Erving Goffman et l'ordre de l'interaction (sous la direction de CEFAÏ D. et PERREAU L.), Paris, PUF, pp.233-266, 2012.

. Ibid, Pour caractériser un cadre, primaire ou secondaire, il faut donc décrire les opérations de transformation qui font office de mise entre parenthèses-ces parenthèses rituelles, salutations et adieux, [qui] établissent et terminent l'implication conjointe, ouverte et officielle, autrement dit, la participation ratifiée. » pragmatiques de feintise ludique partagée et leur inhérente prise de recul envers la réalité, et autant dans des cadres ayant un grand degré d'institutionnalisation (tel que lire un roman de fiction ou regarder un film de fiction) que dans des cadres ayant un niveau d'institutionnalisation moindre (tel un jeu-de-faire-semblant entre des jeunes enfants), les sujets-acteurs peuvent expérimenter-dans un cadre protégé-des situations hypothétiques, Ces parenthèses conventionnelles délimitent l'activité dans le temps en lui donnant un avant et un après

, Comme nous le disent Gérard Mauger et Claude Poliak à ce propos 247

, Et dans ce sens induisent [?] l'acquisition de nouveaux schèmes d'interprétation et d'action, l'expérimentation imaginaire de situations nouvelles, l'essayage d'interprétations et de comportements nouveaux, vol.248

. Mais, Elle permet de suggérer des hypothèses, ou des critiques de théories, en opérant sur des représentations. » 249 Au premier abord cette analogie peut paraître quelque peu disparate 250 , étant donné que les champs de connaissance où cette notion s'applique, ainsi que le niveau et perspective d'analyse qu'elle développe, sembleraient se situer-évidemment-très loin de notre analyse sociologique de l'expérience fictionnelle. Pourtant, cette analogie entre fiction et expérience de pensée n, serions-nous pas face à ce que Thomas Samuel Kuhn désigne en tant qu'expérience de pensée ? C'est à dire « [?] un raisonnement qui décrit des procédures expérimentales non réalisées pour en tirer des conclusions éventuellement vérifiables

, Bien qu'ils se réfèrent spécifiquement au champ des fictions littéraires nous pensons que cet extrait s'accorde totalement à notre approche sociologique de la fiction en tant qu

M. G. , Actes de la recherche en sciences sociales, vol.123, pp.3-24, 1998.

. S. Kuhn-t, La tension essentielle. Tradition et changement dans les sciences, p.54, 1990.

A. Sokal and . Jean, Brickmont auraient probablement trouvé cette analogie-avec une notion propre aux sciences dures-inutile, ou superflue, cependant si elle nous est utile pour le développent de nos propos, et non pas pour scientifiser ces derniers, nous ne voyons pas d'inconvénient à le faire, Voir SOKAL A. et BRICMONT J., Imposturas intelectuales, 2008.

B. Voir, Les détours du savoir. Expérience de pensée, fiction et réalité, 2009.

G. F. Voir, Approche sociologique du Texte-acteur chez Julio Cortázar, 1997.

S. J. , Quelles vérités pour quelles fictions ? », L'Homme, pp.19-36, 2005.

Z. Op and . Cit,

G. H. , Ethno" semble faire allusion, d'une façon ou une autre, au savoir quotidien de la personne en tant que connaissance de tout ce qui est à la disposition d'un membre. [?] il s'agissait, d'une façon ou d'une autre, du savoir et de la compréhension de ce qui constitue, pour les membres, les méthodes adéquates pour s'occuper [?] de ses affaires quotidiennes, de ses propres activités organisées, lorsque nous considérons le savoir comme faisant partie du cadre même qui le rend organisable, vol.1, pp.5-6, 1985.

M. N. , Je ne vois pas pourquoi ce qu'il y a de possible dans la fiction devrait appartenir à une autre espèce de monde "tout fait". D'ailleurs, en quoi les possibles ne feraient-ils pas partie de notre réalité ? Ne pratiquons nous pas fréquemment l'exploration de scénarios d'une cohabitation et solidarité dans la construction que les sujets-acteurs font de leurs divers mondes de l'expérience, co-construction continue où l'expérience fictionnelle et l'expérience de ce que les sujets acteurs appellent réalité s'élabore mutuellement dans un constant va-etvient cognitif entre ces deux dimensions, et où le sujet-acteur forme, déforme et reconstitue chacune d'elles grâce à l'existence de l'autre. Pour conclure, nous voudrions exprimer que le fait d'ouvrir les perspectives de l'imaginaire sociologique sur la fiction à la dimension expérientielle des propres sujets-acteurs, et les mettre en regard, dans le contexte d'une sociologie de la connaissance ordinaire, avec la dimension cognitive des échanges et cohabitation entre les dimensions de nos diverses façons d'appréhender significativement notre monde, nous semble être d'une importance cruciale pour la sociologie actuelle. Dans une époque où la sociologie semble de nouveau tomber dans le piège de la « tradition positiviste » 257 , qui « tend à cantonner les sciences sociales dans l'analyse des faits réels-notamment grâce à l'outil statistique-au détriment des réalités imaginaires et symboliques » 258 , il est peut être intéressant-en tant que chercheurs en sciences sociales-que nous montions de nouveau sur les épaules théoriques des sociologues qui ont abordé la pluralité des mondes et les conceptions ordinaires de la réalité, Je crois qu'il y a tout lieu de se demander quel intérêt nous aurions à figer [?] l'effet de fiction dans l'idée d'autres mondes ontologiquement distincts du nôtre, pp.89-109, 2002.

, possibles, que nous inventons pour comprendre certaines situations délicates, ou projeter notre action dans l'avenir, et parmi lesquels nous choisissons celui qui paraît le mieux convenir à la situation ?

H. N. , Les dimensions du territoire dans un roman d'Ismaïl Kadaré, vol.34, pp.207-218, 2002.

. Ibid,

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, Elles comprennent les retranscriptions intégrales des sujets-acteurs que nous avons interviewés. Ces retranscriptions (296 pages) n'ont pas été lues attentivement par un correcteur comme la thèse, les fautes et coquilles s'y trouvant sont de ma responsabilité, SOMMAIRE DES ANNEXES Les annexes sont présentées dans la clé USB, sous format PDF

, Les retranscriptions sont présentées dans l'ordre suivant : 1. Entretien n o 1