.. Petite-histoire-de-la-cour-d, assises : origine et organisation, p.26

C. 2. Tentative-d-"-intervention-aupres-d-"-un-collectif-d-"-avocats, E. Definition-de-l-"-objet, and R. De, 39 1. Premier objectif d " intervention et adaptation méthodologique 40 1.1 -Première tentative de mise en place d " un collectif d " analyse du métier 41 1.3 -Un instrument dialogique : le compte-rendu d " entretiens, ., p.45

H. Vers-la-plaidoirie-de-maître and .. Leclerc-pour-véronique-courjault, 57 3.1 -Le choix d " une plaidoirie comme objet d " analyse 57 3.2 -Rappel de l " affaire 58 3.2.1 -Les faits de l'affaire dite des 'bébés congelésLes Unes qui ont constitué le 'tribunal médiatique' de l'affaire, pp.2006-2009

«. Vu-en and ». , avons décrit (p.125) la plaidoirie agit par la déconstruction d " une suite d " arguments dont nous avons tenté de rendre compte des procédés internes, Ces arguments déconstruits en witcraft sont ainsi réalisés dans le fil narratif de la plaidoirie

. Dans-la-première-séquence, le mouvement de déconstruction sert à nourrir l " éthos de l " avocat. En effet, pour être entendu, l " énonciateur doit asseoir sa crédibilité

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. Faut-il-Être-dans-une-démarche-passionnée and . Ou-fusionnelle, Quels risques cela comporte-t-il d " être dans la fusion avec le client, « d " être son client quand on porte sa voix

. Ça-c, est de la technique pure, dans cette affaire on lui reproche de considérer ces bébé comme des choses, « vous les avez jeté, comme des déchets? » et comme elle les a gardé dans le frigo?c " est compliqué? On est tous ensemble dans cette histoire, et il faut ramener les jurés vers elle, faire ce mouvement?je la regarde là et à la fin

. Je-veux-qu, il aient une conviction, mettre dans leur tête images dont je sais qu " elles vont rejaillir, que l " un va dire? et personne ne pourra dire ils en ont rien à foutre des bébés

. Je-pré-déconstruit-ce and . Qu, ils pourraient dire de défavorable Je suis aussi ému que vous et moi je vais exprimer cette émotion, je me mets les bébés dans la tête

. Qu, elle fait c " est horrible bon, tout le monde est ok, mais il n " y a pas de faute, et vous êtes obligés de condamner la faute, et son état mental fait que ça ne lui permet pas de voir la faute qu, Séquence, vol.6

L. Justice-n, est pas là pour compenser une horreur du crime par une horreur de la peine, la justice consiste à répondre au crime certes, mais à évaluer l " être humain que l " on va punir, est ça que vous devez faire comprendre aux jurés

. Je-crois-qu, elle ne savait pas que c'était des bébés et certes je la crois profondément quand elle dit "pour moi ce n'étaient pas des êtres

. Oui, il y a là une absurdité mais nous l'avons quand même en face de nous et nous ne pouvons pas l'éviter. Je me pose des questions

. Sidération, elle était dans un état à la fois de souffrance physique et de souffrance psychique intolérable. Lorsque d'autres en parlent, je pense en particulier au rapport Lamiraud, ils disent "il y avait à ce moment là un déni". Ils varieront sur le déni, ils expliqueront, ils n'ont pas la même position, c'est pas la question, mais c'était indispensable à ce moment, Nous avons Claude Halmos qui reprend des expressions de monsieur Bensoussan et qui dit qu'elle était dans l'angoisse la plus totale, tétanisée, dans une situation insupportable. Tellement que cela ressemblait à une hallucination

. Oui and . Souffert, Elle n " a pas souffert seulement psychiquement, pendant un temps fou elle a souffert et çà il faut le savoir, elle souffre bien sûr encore, toujours, de cette situation atroce dans laquelle elle se trouve. Cette femme que je défends, je suis d'accord, je suis d

C. Halmos, je ne comprenais pas et Claude Halmos me disait "mais je veux bien t'aider à comprendre mais encore faut-il que je la voie Et là je remercie monsieur l'avocat général, je le fais pour la deuxième fois, je vous remercie Je sais que monsieur le président y a été favorable aussi, je vous remercie d'avoir donné un permis de visite Je ne dis pas que son apport est considérable mais je dis que je sais moi que c'est un rapport honnête, totalement honnête parce que c'est un rapport qui était fait pour expliquer des choses que je ne comprenais pas et que je dis que puisqu'elle m'expliquait ces choses il fallait encore qu'elle les explique à la cour Elle est venue, elle a témoigné Vous me direz c'était tous des témoins techniques de la défense, savez, y a pas de témoins de la défense et de l'accusation, je ne vais pas présenter le docteur Dubec, c'est un témoin de l'accusation. S'il y a des experts qui ont été désignés par le juge et puis des témoins qui sont des gens qui prêtent serment, qui s'engagent, qui engagent leur honneur, qui engagent totalement leur honneur. Certes, nous allons parler du professeur Nisand dans un instant, sans doute êtes-vous prévenus aujourd'hui contre le professeur Nisand qu'ensuite vous dites au fond de vous-même, c'est ce monsieur qui est venu ici devant la cour d'assise et qui nous a trompés Il ne vous a pas trompés, ces hommes et ces femmes, ils viennent devant quoi, devant vous, mais ils s'engagent devant quoi, ils s'engagent devant toute la communauté scientifique qui est la leur. Claude Halmos est psychanalyste, elle a des collègues, elle fait partie d'un corps, elle est, elle a été l'élève de grands psychanalystes : Lacan, et madame Dolto, elle est connue. Croyez-vous qu'elle puisse venir ici faire un témoignage que ses confrères que la communauté scientifique considèreraient que c'est un faux témoignage, qu'est-ce que l'on penserai à l'instant, qu'elle a prêté un faux serment ? Et quand au professeur Nisand, l'un des tous premiers obstétriciens de France, professeur à l'université de Strasbourg qui lui aussi témoigne devant ses confrères et désigné comme expert judiciaire. Croyez-vous un instant qu'ils viendraient ici pour vous tromper ? Monsieur Masson vous a dit dès le départ que tout cela était fait d'hypothèses, que tout cela était difficile et au début de son rapport il dit lui-même "nous n'aurons jamais de certitudes dans cette affaire" je vous le lirai tout à l'heure et à quel point c'est difficile. Oui c'est difficile, c'est compliqué. Plusieurs fois, le docteur Bensussan le dit dans son rapport, c'est difficile, c'est compliqué, on a du mal à comprendre ce qui a pu se passer et c'est vous les jurés qui allez devoir dire quelque chose comment voulez-vous, je vous affirme que la vérité est une vérité monolithique. D'un côté elle n'est monolithique nulle part simplement il y a des choses qui paraissent frapper au point d'une réalité certaine Parce que, dit-elle, l'enfant n'est même pas pour elle à ce moment-là un enfant. Donc Claude Halmos nous dit, Qu'est-ce qu'elle dit Claude Halmos, elle dit je cite des notes précises elle dit qu'au moment où elle accouche, elle ne décide de rien. Et on ne peut même pas dire qu'elle veut, qu'elle veut que cet enfant disparaisse Vous me direz, c'est Claude Halmos. Le docteur Bensussan l'a dit de façon très claire, j'ai vérifié mes notes à ce sujet avec les notes de Nathalie Sényk, les notes de la stagiaire qui travaille avec nousinconscient et je ne parle pas si vous voulez de messieurs Nisant et Dubec. En ce qui concerne Nisand de façon claire en qui ce concerne Dubec qui est un des plus grands psychiatres de France il ne l'a pas vue

. Si-elle-ne, est pas un déni de grossesse et auquel ils nous rattachent tous, ils estiment certains d'entre eux que sa, que sa grossesse a été consciente, mais ils sont très incertains, très incertains Elle savaitelle savait où elle avait l'intuition de sa grossesse" dit le rapport de messieurs Bensussan et Brion Ce n'est pas tout à fait la même chose Alors si elle ne le sait pas au moment où elle tue ses enfants si en tout cas au moins et sur ce point-là il faudrait être de mauvaise foi pour dire qu'elle est totalement lucide Je vais y revenir Si elle ne le sait pas, elle ne le veut pas, et elle est dans cette sidération dont on parle, cet état de sidération dont parle le docteur Bensussan dans cet état d'hallucination dont parle Claude Halmos Tout ça se recoupe d'une certaine façon Si elle est dans cet état, elle ne sait pas si on admet qu'effectivement elle ne sait pas et là les propos sont repris par rapports d'expertises, elle n'a pas conscience qu'il s'agit d'enfants et de bébés alors où est votre part d'appréciation dans ce que vous allez dire de façon certaine, c'est la peine qui va lui être infligée. Alors avant d'entrer dans ce problème et réfléchir un peu à la situation, je ne veux pas reprendre tous ce qui vous a été dit jusqu'à présent. Et voyez-vous, je crois monsieur le président que je le dis franchement, j'ai trouvé que vous meniez les débats avec une grande clarté et que vous essayiez d'éclairer totalement le dossier. Mais d'une certaine façon, je me demande quelques fois si dans les audiences d'assises qui sont des audiences essentiellement orales, le problème ne serait pas peut-être d'aller plus loin plutôt que de confronter toujours la personne avec sa parole d'avant. Voilà, rassurez-vous je vous dis cela non seulement avec le respect que je vous dois, mais avec le respect que j'ai pour vous en raison justement de la façon certes ferme, mais claire dont vous avez mené les débats. Vous nous avez éclairés. Voyez-vous toujours elle était confrontée à sa parole Au fond, elle vient ici et c'est ce qu'on lui reproche. Ce n'est pas ce qu'elle dit, ce n'est pas des éléments extérieurs, ce n'est pas d'éléments objectifs certes, vous avez essayé, monsieur le président, de prendre différents éléments. Bon, n'avons peut-être pas eu la même vue des photographies, m'enfin nous les avons vues, ça c'est un élément extérieur. Sur le reste, qu'est-ce que c'est, c'est sa parole, toujours sa parole et c'est toujours la même chose dans nos procédures, si vous saviez à quel point. Je ne parlerai pas des Américains mais des Anglais qui ont une vieille tradition juridique. Ils sont étonnés quelques fois par cela. On sait très bien qu'on ne lui dit même pas "tout ce que vous direz maintenant pourra être retenu contre vous" tout le monde connait ça par coeur mais dans ce moment de la gardeà-vue nous savons que n'importe quel phénomène se passe. Même s'il y a des bons policiers, même si il y a des policiers psychologues et il y en a d'excellents, des remarquables et même beaucoup, si nous sommes dans une zone inconsciente de son esprit, si en réalité effectivement lorsque les enfants naissent ils ne sont pas pour elle des enfants Nous avons une police française de qualité, c'est pas la question. Le problème c'est qu'on ne dit pas forcément la vérité à la police. Enfin, dans ma vie j'ai défendu je ne sais combien de personnes qui étaient poursuivies pour avoir fait des aveux qu'on savait qu'ils étaient faux. Je ne parle pas de ceux qui auraient échappé, je parle de ceux qui ont des aveux faux. On le sait avec les expertises ADN parce que dans le milieu de la police quand on est dans cette situation on dit un peu n'importe quoi. Alors elle était dans cet état de sidération, c'est vrai qu'elle est revenue à la vie d'une certaine façon. Elle a dit comment d'ailleurs quand elle a eu l'hystérectomie. Vous savez tous que chacun Non c'est la preuve effectivement qu'il y avait quelque chose au fond de son inconscient qui était parti, qu'il y avait quelque chose qui la libérait, qu'il y avait quelque chose qui pesait sur elle, qui était en elle. C'était dramatique le clivage dont on va reparler dans un instant qui était absolument insupportable. Alors elle, elle est arrêtée, mais c'est ce que vous disait Hélène tout à l'heure quand elle arrive à la police elle est confrontée à quoi

. Elle-est-confrontée, Elle dit pas "je vais aller en prison Elle se rend bien compte que c'est terrible ce qui s'est passé. C'est son mari qui a découvert les bébés, elle sait bien qu'il n'y est pour rien même si c'est reparti dans la zone sombre de son cerveau Il est bien évident qu'elle se trouve confrontée directement à une réalité et à ce moment-là elle va essayer de donner les explications les plus logiques pour qu'on n'aille pas forcément plus loin. Elle va répondre avec bon sens d'une certaine façon. Mais un bon sens auquel elle est pas capable de répondre quelle que soit l'analyse que l'on fasse de son comportement, parce que les psychanalystes sont tous d'accord, tous, y compris monsieur Masson pour dire "il y a un clivage". Là il dit conscient et inconscient, les autres sont quelquefois plus prudents. Il y a un clivage, c'est-à-dire quelque chose qui est renvoyé dans une zone du cerveau. Elle est à la police, elle sait que son mari est là et elle fait tout et n'importe quoi pour s'en sortir, pour se retrouver en face d'un monstre devant lequel elle est, le monstre qu'on lui renvoie, qu'elle n'est pas mais qu'on lui dit qu'elle est et qui découvre qu'il y a quelque chose de terrible dans son comportement. Alors bien sûr on ne peut pas avoir la vérité

. Enfin, enfin on sait bien qu'aujourd'hui les femmes peuvent ne pas avoir d'enfant. Ah, on-dit, mais justement vous n'avez pas pris la contraception pourquoi vous ne l'avez pas prise ? Vous rêviez d'être enceinte sans doute, c'était un plaisir d'être enceinte. Quelqu'un s'est avancé sur ce terrain-là à un moment, c'est le docteur Masson, celui d'une perversité. Sur ce point il y a une unanimité totale des autres experts et d'ailleurs quand on est venu à l

. La-psychanalyse-nous-dit-même and . Qu, Alors cette femme elle a mis les bébés au congélateur, elle a brûlé l'autre, mais le docteur Bensussan dit quand on va au congélateur on est encore dans une forme proche du déni, c " est la dénégation. » Alors elle avance, elle avance, elle n'est pas dangereuse cette femme. Elle n'est pas dangereuse. Alors pour la punir il faut juger sa part de liberté d'abord et l'avocat général très justement vous rappelait que dans notre droit mesdames et messieurs les jurés on a changé la formule d'un serment qui existait après la révolution française on a ajouter le fait que le doute profite à l'accusé. Vous les jurés, vous ne pouvez pas la condamner parce qu'il faut que vous ayez une certitude

. Mais-le-problème-là-ce-n-'est-pas-le and . Le-bébé,-le-problème-c-'est-cette-femme, On sait quand même, l'avocat des enfants le sait bien, c'est un avocat indépendant qui a parlé des enfants Les enfants, ils ont été expertisés dans le dossier Certes on sait pas comment les choses iront, mais il y a quelque chose qu'il faut savoir, bien sûr ils découvriront eux ces bébés, mais vous savez ces bébés morts, ces enfants, comme pour le père, ils n'existent pas. Croyez-vous qu'il y ait une telle différence pour l'image extérieure entre une mère qui avorterait en fin grossesse et c'est vrai là pour l'image extérieure. J'en sais rien. Ces enfants ils disent quelque chose Nicolas en particulier. Comprennent pas? s " interrogent, mais ils continuent à aimer maman parce que maman les aime. C'est vrai, je sais plus quel expert m'a repris quand j'ai dit que c'était une femme admirable. Il m'a dit c'est une bonne mère. Mais une bonne mère, c'est une femme admirable, c'est évident, Oui, tu as raison Nicolas, ta maman était malade

N. Hier-dans-la-dernière-réponse-qu-'elle-faisait-À and . Celnic, il y avait quelque chose de nouveau parce qu'elle vous a dit simplement peut-être n'avez-vous pas été touchés vous, nous avons été bouleversés "j'ai tué mes enfants, je le sais". Quelque part qu'est-ce qu'elle en va en faire et aujourd'hui je me dis, mais qu'est-ce que je veux vous proposer comme peine parce qu'après tout il

O. Ah, . Peut-faire-des-calculs-savants, . Fera-que-la-moitié-de-la-peine, L. Écoutez, and . Loi-elle-change-sur-ce-sujet-selon-les-moments, J'ai vu des gens qui espéraient des remises de peine importantes et qui ne les ont pas eues Et je me souviens en particulier d'une personne condamnée, un avocat général avait fait un décompte savant à la barre disant il y aura une grâce présidentielle, y aura ceci, cela. Vous la condamnez à 20 ans, elle sort au bout de 10 Bon pas facile tout ça. Qu'est-ce que je peux vous proposer ? Je pourrais vous proposer de lui infliger une peine avec sursis mise à l'épreuve. 5 ans maximum puisqu'elle n'est pas en récidive, 5 ans maximum avec une partie sursis mise à l'épreuve, c'est bien ça que j'aurai envie de vous proposer, mais je vais vous proposer autre chose. Vous pouvez considérer au fond de vous-mêmes que peut-être monsieur l'avocat général n'a pas demandé beaucoup ? Si, il a demandé trop Même si ses réquisitions sont raisonnables, même si je ne suis pas là à crier à l'injustice comme cela m'arrive parce que quand je sens qu'il y a quelque chose d'effroyable, d'épouvantablement déraisonnable je le dis. Là je dis, oui vous pouvez penser que ce qu'a demandé l'avocat général c'est mesuré et pourtant cette affaire exceptionnelle, cette affaire hors du commun, cette femme qui a souffert comme aucune femme n'a souffert et souffre encore à chaque instant, qui a souffert dans son inconscient et que cette souffrance dans son inconscient qui l'a amené inéluctablement à ce chemin qui a fait que ce n'étaient pas pour elle des bébés, cette souffrance, celle que nous voyons sur son visage, il est possible en matière de meurtre de condamner à ce qu'on appelle un suivi socio judiciaire. Avant ce n'était possible que dans les affaires de nature sexuelle

. Aujourd, mais vous réduisez considérablement la part de prison et vous dites "attention madame vous êtes malade, vous êtes fragile" moi je crois qu'il n'y a pas à craindre d'elle, je suis sûr qu'en sortant de prison elle va se faire soigner, que "mais madame nous vous imposons pendant quelques années, un certain temps, de vous faire suivre, d'aller régulièrement obéissant aux injonctions du juge d'application des peines aller régulièrement consulter. Voir, on vérifierait. Si vous ne le faites pas, madame, vous allez en prison Au moins, voyez-vous, elle pourrait sortir, sortir le plus vite possible. » h, je voudrais tant qu'elle sorte ce soir, même si, même si cela peut paraître impossible. Vous demander l'impossible, j'ai tellement demandé l'impossible aux juges et aux jurés Je ne l'ai pas toujours eu mais je l'ai eu quelques fois. Je vous demande l'impossible parce que l'impossible me paraît juste tout simplement, Juste pour elle, juste pour Jules et Nicolas. On permettrait à Jules et Nicolas de se reconstruire avec leur maman, on permettrait à leur maman de continuer à déchirer les brumes et de devenir une femme simplement, aux côtés de son mari, en portant au fond d'elle-même jusqu'à la fin de ses jours, le poids terrible de ce dont elle prend conscience, jour après jour, petit à petit. Certains disaient même mais quand elle va découvrir complètement? C'est terrible non qu'elle ne clive plus? Il lui faut maintenant accepter la vérité : vous avez tué vos enfants Véronique, acceptez-le, portez-le et allez maintenant retrouver les autres