Treblinka (1942-1943) : lieu paradigmatique de la "Solution Finale" de la question juive : rendre compte des limites de l'extrême : essai de réinscription dans l'histoire - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2016

Treblinka 1942-1943 : the paradigmatic site of the "Final Solution of the Jewish Question" : conveying the representation of the limits of the extreme : an essay on rewriting historical emplotment

Treblinka (1942-1943) : lieu paradigmatique de la "Solution Finale" de la question juive : rendre compte des limites de l'extrême : essai de réinscription dans l'histoire

Résumé

If a vast array of historical and literary material concerning WWII and the Holocaust is available in French, accounts concerning Aktion Reinhard in Poland, (Sobibor, Belzec, and Treblinka Camps) are relatively scarce. One of the major causes for this scarcity is the fact that the Nazis purposely destroyed almost all traces of their occurrence. Before the end of 1943, these sites were dismantled and turned into fake farms. None of these places was “liberated” by any military force.In France, Treblinka remains quite unknown. So is the fact that it was the most “successful” unit of the Aktion Reinhard death machinery. Close to a million Jews were assassinated there during the 400 days that it operated. It was also there that the number of survivors was relatively important: 50 to 70 were alive in 1945. It can be viewed as the paradigmatic case of words’ inability to express such knowledge. Despite all these difficulties, the description and reinsciption in History of Treblinka’s reality addresses a double necessity: to defeat the Nazis’ predictions regarding the erasure of their crimes and to confront the Historian with the relevance of his methods and the meaning of his endeavor.
Alors qu’un vaste corpus de documents existe en français concernant la Shoah en général et Auschwitz en particulier, celui relatif aux sites de l’Action Reinhard – Sobibor, Chelmno, Belzec, et surtout Treblinka - est relativement peu abondant. Un des obstacles majeurs à leur étude est l’absence - voulue par les nazis - des traces « visibles » de leur existence. Rasés et transformés en exploitations agricoles dès la fin 1943, aucun ne fut libéré par une quelconque armée. En France, Treblinka reste un camp encore largement méconnu. De tous les centres de mise à mort de l’opération Reinhard, ce fut pourtant celui où l’assassinat des Juifs fut le plus « efficace » (selon les responsables du système) - près d’un million victimes en 400 jours - et celui où les survivants furent (relativement) les plus nombreux : entre 50 et 70 en 1945. Il représente le cas paradigmatique d’une « impossibilité de rendre compte ». Décrire et réinscrire Treblinka dans l’Histoire, malgré tous ces écueils, c’est aussi déjouer les pronostics mémoriels du projet nazi tout en incitant l’historien à réfléchir sur les méthodes de son champ de recherche et sur le sens de son travail.
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  • HAL Id : tel-01558265 , version 1

Citer

Michèle Hausser-Gans. Treblinka (1942-1943) : lieu paradigmatique de la "Solution Finale" de la question juive : rendre compte des limites de l'extrême : essai de réinscription dans l'histoire. Histoire. Université de Strasbourg, 2016. Français. ⟨NNT : 2016STRAG012⟩. ⟨tel-01558265⟩
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