Radicalisation de l’action collective et jeunesse populaire : construction du politique et résistances au Chili - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2015

Radicalization of collective action and working-class youth: construction of the political and strategies of resistance in Chile

Radicalización de la acción colectiva y jóvenes populares: construcción de lo político y estrategias de resistencia en Chile

Radicalisation de l’action collective et jeunesse populaire : construction du politique et résistances au Chili

Résumé

This thesis takes as its object the process of political radicalization observed in young people from the working-class areas of Santiago de Chile. In order to understand this process, we have conducted an ethnographic field survey into the diverse practices of the political developed by subjects who are participants in direct action collectives. The field survey took place mostly during the period of student mobilization in 2011 and 2012, the most significant protest since the fall of the dictatorship in 1989. Based on the politicization of young people's experience, and through the interpretation of life histories, observations, and archive research, this study seeks to understand the motives underpinning radical involvement in which acts of political violence hold a central place an essential role. Organized in three parts, this study first investigates the role of history and memory as sources of political radicalization within working-class groups. In a second time, a history of present time analyzed through an ethnography of protest events and of violence in situation sheds light on the importance of the emotional aspects of protests and on the new practices of the political (occupations of sites, direct democracy, counter-cultural practices, etc.) in forms of radical involvement founded on an autonomist vision of society. This thesis defends in a final part the idea that individual experiences of the political have shifted towards community spaces. The creation of political, artistic and social collectives enables young people to recreate new kinds of normativity and forms of resistance, which are in turn taken up by other working-class actors.
Esta tesis estudia el proceso de radicalización política de jóvenes provenientes de barrios populares en Santiago de Chile. Para estudiar este proceso realizamos una investigación etnográfica sobre las diferentes prácticas políticas de individuos activos en un colectivo de acción directa. La investigación se realizó fundamentalmente durante el periodo de movilización estudiantil de 2011-2012, principal evento contestatario desde el final de la dictadura. Sobre la base de la experiencia de estos jóvenes, este estudio busca entender, a través de la interpretación de sus relatos de vida y de un trabajo de observación y de archivo, los motivos de un compromiso radical en el cual las acciones políticas violentas juegan un rol central. Las tres partes que de esta tesis nos permite cuestionarnos en un primer momento sobre el rol de la historia y la memoria como fuentes de la radicalización política dentro de los grupos populares. La segunda parte centrada en la historia presente. Allí, a través de una etnografía de los eventos contestatarios y en particular de la violencia en situación, los aspectos emocionales y las nuevas prácticas políticas nos permiten explicar el compromiso radical fundado en una idea autonomista de la sociedad. La tercera parte, defiende la idea de un desplazamiento de las experiencias políticas individuales hacia el espacio comunitario. La instauración de colectivos políticos, artísticos y sociales permite a los jóvenes militantes, en este contexto, construir nuevos principios normativos y formas de resistencia que luego son integradas por otros actores populares.
Cette thèse analyse le processus de radicalisation politique chez les jeunes issus des quartiers populaires à Santiago du Chili, à partir d’une enquête ethnographique de diverses pratiques du politique mises en oeuvre par des individus actifs au sein de collectifs d’action directe. L’enquête se déroule principalement durant la période de mobilisation étudiante de 2011 et 2012, qui constitue l’événement contestataire le plus important depuis la fin de la Dictature en 1989. Fondée sur la politisation de l’expérience de jeunes, cette étude cherche à comprendre, à travers l’interprétation de récits de vie, l’observation et le travail d’archive, les motifs d’un engagement radical dans lequel les actions de violence politique prennent une place essentielle. Ce travail est composé de trois parties. La première interroge le rôle de l’histoire et de la mémoire en tant que sources d’une radicalisation politique de groupes populaires. Dans un second temps, le travail sur l’histoire du temps présent mené à travers une ethnographie d’évènements contestataires et de violences en situation permet de comprendre l’importance des aspects émotionnels et de nouvelles pratiques du politique (occupation de lieux, démocratie directe, pratiques de contre culture, etc.) dans un engagement radical fondé sur une idée autonomiste de la société. Cette thèse défend enfin l’idée d’un déplacement d’expériences individuelles du politique vers l'espace communautaire : l’instauration de collectifs politiques, artistiques et sociaux permet aux jeunes militants de construire de nouvelles normativités et de nouvelles formes de résistance, intégrées ensuite par d’autres acteurs populaires.
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Dates et versions

tel-01511427 , version 1 (21-04-2017)

Identifiants

  • HAL Id : tel-01511427 , version 1

Citer

Angelo Montoni Rios. Radicalisation de l’action collective et jeunesse populaire : construction du politique et résistances au Chili. Sociologie. École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2015. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-01511427⟩

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