L. Valeurs-de-qsyn and ). , 346 1) Donet da vout yac'h lit. 'devenir sain', kavout ar yec'hed lit. 'trouver la bonne.santé' = 'recouvrer la santé', p.346

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte, 2015.

K. Dans-le-cas-du-sous-groupe, 1, il est question d'un être vivant malade, dans celui du sousgroupe KLAÑVI.2, il s'agit d'une partie du corps. Le lexème KLAÑVI.3 a le sens 'enragé, qui a la rage, Ces lexèmes vont être étudiés dans cet ordre dans la suite de cette sous-section

. La-composante-'boud-bev, être vivant', comme dans le cas de KLAÑVI.1a, rend compte du fait que n'importe quel être vivant est susceptible d'être qualifié de KLAÑVI

. La-composante-principale, seurt mah en deus un drougIII.1 pe un drougIV' 'tel qu'il a un mal-affection ou un mal-douleur + affection' rend compte du fait que ce lexème peut cooccurrer avec n'importe quel nom de mal, pas seulement un nom de « vraie maladie

. Enfin, 1 pe un drougIV) a c'hell bout kaoz1 da X da na veviñ evel mand eo dleet.' '(un mal-affection ou un mal-douleur + affection) pouvant causer que X ne puisse pas vivre normalement' sert à apporter une restriction toutefois : les noms de maux tellement bénins qu'ils ne peuvent pas empêcher l'être vivant de vivre normalement ne peuvent pas cooccurrer avec KLAÑVI.1b. La phrase (36)a par exemple ne me semble pas correcte, on dirait (36)b : (36) a. *Klañv eo Yann get gwennaennoù

K. Le-lexème-breton, 1b est un lexème déficient, qui ne se rencontre que dans la collocation bout klañv get 'être malade de' (+ nom de mal ou maladie) J'en ai donné la définition plus haut ; cette définition sera complétée par le nom de la FL A 1

K. La-définition-de, 2a 'malade' est la suivante : '[Lodenn-gorv2 diabarzh Y] ar penn-den pe ar loen X klañv' '[Partie interne Y du corps] de l'être animé X malade

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Y. Le-vocable, sain' contient deux groupes de lexèmes appartenant au champ sémantique « LODENN-GORV (?) » 'partie du corps (?)', contenant chacun deux lexèmes

. Dans-le-groupe-yac-'h1, il est question de l'intégrité d'êtres vivants ; c'est des lexèmes de ce groupe qu'il va être principalement question dans cette section. Dans le groupe YAC'H2, il s'agit de lexèmes causatifs

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L. Lexèmes-du-vocable-aesaat-'guérir, peuvent se réaliser sous une forme personnelle (l'être vivant correspond au sujet syntaxique du verbe : Yann a aesay marse 'Yann guérira peut-être') ou impersonnelle (l'être vivant est complément du verbe, régi par la préposition DA 'à' : Marse eh aesay da Yann lit. 'Peut-être [ça] guérira à Yann' = 'Yann guérira peut-être')

. Je-n-'ai-pas-trouvé-d, ILD distinguant ces deux emplois Il ne me semble pas possible de construire de phrase à cooccurrence compatible, comme on le voit en (5) ; ceci n'est pas une preuve qu'il faille distinguer deux lexèmes, car il pourrait s'agir d'une impossibilité d'ordre pragmatique ou stylistique et non sémantique, mais ce fait « apporte de l'eau au moulin » de la scission

. De-plus and K. Exactement-comme-dans-le-cas-de, 1a et KLAÑVI.2b, il n'est pas possible de donner une définition « unie » de AESAATI.1a/b* (voir plus bas en VII-1.1.1.2.2) Il est donc préférable de scinder AESAATI.1* et en AESAATI

A. La-définition-de, 1a 'guérir' est la suivante : 'Boud bev X a aesaI.1a' 'être vivant X guérit

S. La, 1a) a trois participants obligatoires : l'être vivant, car si on le supprime, on obtient une absurdité, l'affection (maladie, mal) car on ne peut pas dire d'un être vivant qui n'aurait pas une maladie (grippe, rougeole, cancer,?) ou un mal (rhume, bronchite, arthrose, ?) qu'il guérit, et enfin la partie du corps interne car celle-ci est nécessaire pour que l'être vivant puisse être klañvI

. Enfin, je ne pense pas que la partie du corps interne soit exprimable ; la phrase (8) ne me semble

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte -2015 pas correcte : (8) ??? Yann a aesay ag e galon. 'Yann guérira du coeur.' AESAATI.1a a donc un seul ASém : 'l'être vivant X

. On-aurait-pu-envisager-la-définition-suivante, être vivant X guérit' = *'X a za da vout yac'hoc'h pe yac'h' 'X devient plus sain ou sain'. Cependant, les phrases suivantes montrent que cette solution ne convient pas : (11) a. 'M eus serret anoued met me 'aesay fonnapl. 'J'ai attrapé froid mais je vais vite guérir.' b. ??? 'M eus droug-­?? kein met me 'aesay fonnapl. 'J'ai un mal de dos mais je vais vite guérirM eus graet droug da man gar met me 'aesay fonnaplJe me suis fait mal à la jambe mais je vais vite guérir

L. Phrase, Le fait qu'on ne puisse pas dire (11)b-c est dû au fait qu'on ne peut pas se dire klañvI.1a 'malade' quand on a un mal de dos ou qu'on s'est blessé la jambe ; et pourtant on ne peut pas non plus se dire yac'hI.1a 'en bonne santé'. Si la définition par 'donet da vout yac'h' 'devenir en bonne santé' convenait

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte -2015 'Bout bev X a arsav a vout klañvI.1a' 'être vivant X cesse d'être malade

A. La-définition-de, 1b est la suivante : '(Lodenn-g)korv X ur boud bev a aesa' 'la (partie du) corps X d'un être vivant guérit

S. La, 1b) a l'être animé, la partie du corps et le mal comme participants obligatoires. La partie du corps est exprimable dans le texte, comme on le voit dans les exemples (15)a-b ci-dessous, et est donc un ASém de ce verbe. L'être animé est un participant obligatoire à la SIT(aesaatI.1b)

. Remarque, Il convient de préciser que l'expression e droad dezhoñ ne doit pas être comprise ? comme en breton hors-vannetais ? comme 'son pied à lui' ; en vannetais, ce renforcement du possesseur ne s'exprime jamais ainsi, mais toujours sous la forme e droad-eñ lit. 'son pied-lui'. Une « pseudo-glose » en français serait 'son pied va vite lui guérir

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte -2015 'DrougIII.1/IV/V X (ar boud bev Y) a aesa' 'Le mal-affection/affection + douleur/lésion X (de l'être vivant Y) guérit

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte -2015 (34) a. *Droug-­?? penn am eus, met me 'aesayI.1a 'J'ai mal à la tête, mais je vais guérir' b. 'M eus droug-­?? penn, met an dra-­?? se a aesayI.2 'J'ai mal à la tête, mais ça va guérir

D. Semble-que-le-breton-prenne-en-compte-tous-les and «. Maux, par exemple les verrues en (35)a alors que le français est plus restrictif ; plutôt que (35)b, un francophone dira (35)c : (35) a. Met goude ma 'doa aesaetI.2 ar gwenadennoù-­?? se get ar louzoù 'doa roet ar pharmacien dezhoñ, 'h oa c'hoazh daet re 'rall a-­?? kostez. 'Mais après que les verrues avaient guéri grâce aux médicaments que le pharmacien lui avait donnés

. Remarque and . On-appelle-implicatif-un-verbe-transitif-qui, implique que l'état visé par l'action sur Y décrite par le verbe a été atteint (Kahane et Mel'cuk 2006 : 12) Ainsi, l'énoncé Ar medisinour en deus aesaetII.2a din 'Le médecin m'a guéri' implique que l'état visé par l'action du médecin sur moi (ma guérison) est atteint. Par contre, dans Ar medisinour en deus ma soagnet 'Le médecin m'a soigné', il n'est pas sûr que l'état visé, le même que précédemment

. Brec-'h-yann-a-aesai, 1b 'Le bras de Yann guérit', An droug a aesaI.2 'Le mal guérit') Ces trois lexèmes sont susceptibles de faire l'objet d'une causation : 'un dra bennak a zo kaoz da Yann <da vrec

. Yann, Ce '(bout) kaoz' lit. '(être) cause' est ambigu : il peut s'agir de la causation1 ou de la causation2 (Kahane et Mel'?uk 2006) Dans le premier cas, il s'agit de la causation non agentive : l'ASém 1 de 'kaoz1' peut être un fait comme en (36)a ou une entité ? (36)b : (36) a. Ar pezh en deus graet aze a zo kaoz1 din bout trist. lit. 'Ce que il.a fait là est cause à.moi être triste.' = 'Ce qu'il a fait là est la cause de ma tristesse.' b. Ar c'hamion pounner-­?? se 'zo

. Dans-le-second, le plus souvent un individu ou du moins un être doué de volonté, agit sur quelque chose dans un certain but, et son action cause1 un effet sur ce quelque chose. Nous en avons un exemple d'emploi dans la phrase suivante : (37) O'Konnel e oè bet kauz2 ma chanjas ker braù en treu. lit. 'O'Connel était été cause que changea si bien les choses, est O'Connell qui causa ce changement si bénéfique

L. Verbes and K. , On a le sémantème 'kaoz1' dans le nom KAOZ1 (Met petra 'zo kaoz ma 'd eus ket daet melchon amañ, ha e-­?? kreiz ar park bout 'zo? lit. 'Mais quoi est cause que n'est pas venu trèfle ici ?' = 'Comment se fait-­?? il que le trèfle n'ait pas poussé ici ? JS), et nous avons vu en (37) un exemple d'emploi du nom KAOZ2 contenant le sémantème 'kaoz2' (causation agentive) Je me permets d

. Sorcellerie-Était, La soupe du recteur guérissait les gens. C'était de la sorcellerie

S. La, Tout d'abord la cause de la guérison ; ce participant est forcément autre chose qu'une personne, un individu, une institution : ce peut être un fait (le fait de se promener, de faire du sport?) ou une entité non volitionnelle (le grand air, l'eau de mer, ?) Le mal est également un participant obligatoire : sans mal ou affection, il ne peut évidemment être question de guérir ; mais ce participant obligatoire n'est pas exprimable dans le texte, étant donné qu'il ne l'était déjà pas dans le cas des verbes non causatif AESAATI

I. Aucune and A. De, on peut réunir ces deux lexèmes 'Un dra bennak X a aesa an droug Y (littér en ur boud bev Z) 'Quelque chose X guérit le mal Y (littér d'un être vivant Z)

?. Le-régime-direct, 44)a ? et le régime en DA 'à' ? (44)b ? sont peu attestés dans mon corpus ; je n'en ai trouvé d'exemples que dans le corpus littéraire (et encore, il est possible que dans l'exemple (45)b, il s'agisse en réalité de l'acception AESAATII.2b 'un individu guérit un mal

O. En-breton, aiment guère dire d'un mal particulier que « quelque chose aurait causé1 sa guérison ». Ils préfèrent dire que « ce mal a guériI.2 avec/grâce à quelque chose », ou que « quelqu'un vous guéritII

. Le-régime-en-doc-'h-ne-peut-s, appliquer que si le mal est considéré de façon générale, et non comme le mal précis d'un être vivant particulier : (47) a. Ar louzaouenn-­?? mañ a aesa doc'?h ar grip. An arall a aesa doc'?h ar paz. lit. 'L'herbe-­?? ci guérit à la grippe. L'autre guérit à la toux.' = 'Cette herbe guérit de la grippe. L'autre guérit de la toux.' JS b. Dour Lourdes 'aesa ket doc

A. La-définition-de, 2a est la suivante : 'An den X a aesa ar boud bev Y 1 pe ar lodenn-gorv Y 2 er feson Z' 'la personne X guérit l'être vivant Y 1

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte -2015 II. La structure actancielle de AESAATII

L. 'être-vivant-et-la-partie, du corps sont deux participants exprimables ; aucune ILD n'amène à distinguer AESAAT#4* de AESAAT#5*. Ces deux participants ne peuvent pas être exprimés tous les deux en lien syntaxique avec AESAATII.2a et ils vont donc saturer une même position actancielle dans la définition de ce lexème et représenter un seul ASém scindé

L. Raisonnement, 1a (6.1.2.2.1.1) est applicable aux emplois AESAAT#4* (Ar medisinour en deus aesaet (da) Yann 'Le médecin a guéri Yann') et AESAAT#5*

. Yann, Le médecin a guéri le bras de Yann'), qui sont donc réunis en un lexème AESAATII

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte -2015 'An den X a aesa an droug Y (littér en ur boud bev Z) en ur ober W' 'La personne X guérit le mal Y (littér d'un être vivant Z) en faisant W' . 'An den X a gaoz2 'La personne X cause2' en ur ober W 'en faisant W' mah aesaI.2 an drougIII

S. La, 2b a les mêmes participants obligatoires que AESAATI.2 avec en plus le causateur (le médecin?) et la méthode de guérison Comme dans le cas de AESAATII.2a, et pour les mêmes raisons, l'action du causateur est un participant obligatoire, variable, et exprimable dans le texte : (52) Aesaet e veze ur yoc'h drougoù evel-­?? se. lit. 'Guéri était beaucoup maux comme-­?? ça

M. Marie and L. Folgoët, Sa mère, en apprenant que la fille d'une de ses voisines avait été guérie de cette maladie par Notre Dame du Folgoët (?) MIMA d. Ur verc'h 'oa bet aesaet ag ar c'hleñved get Maria. lit

F. Louis, Texte -2015 III. Explications générales sur le lexème AESAATIII.a Dans les exemples (61) donnés plus haut, il est clair que ce que les locuteurs veulent dire est non pas que 'un den X (ne) gaoz2 (ket) mah aesaI.1a ar boud bev Y' 'une personne X (ne) cause2 (pas) que l'être vivant Y guérit', mais que 'un den X (ne) esae (ket) kaoziñ2 mah aesaI.1a ar boud bev Y' 'une personne X (n')essaie (pas) de causer2 que l'être vivant Y guérit', ce qui donne, par décomposition de ce sens

J. L. and S. Pu, compléter sa phrase donnée ci-dessus en (61)b de la façon suivante : (64) (?) met lod ag ar loened-­?? se ne aesaentI.1a ket. '(?) mais certains de ces animaux ne guérissaient pas

. Ménard, 1' 'agir' est celui qu'on trouve dans N'eus aotrouniezh foran ebet a weredfe war ar bed-holl 'Il n'existe aucune autorité publique qui agisse sur le monde entier 2001 : 582) Il s'agit d'une action volontaire sur quelque chose, effectuée par un agent doué de raison et de volonté, et ce par opposition à GWEREDIÑI.1 'agir' qu'on a dans Ar gravitadur a wered àr gement tra 'zo 'la gravitation agit sur absolument tout' et GWEREDIÑI.2 'agir' 'gwerediñI.1 ha bout2 un efed àr udb' 'agir et avoir un effet sur qqch' dans An trenk a wered àr ar c'hleiz 'L'acide agit sur la craie'. Voir Kahane et Mel'?uk 2006 : 9. qu'il est bon ou mauvais, AESAATIII.b peut être qualifié au moyen de mat 'bien', fall 'mal', ce qui est impossible dans le cas des lexèmes causatifs AESAATII.2a-b : (70) a. Yann a zo un aesaour fall. 'Yann est un mauvais guérisseur, Comme dit plus haut, il m'est difficile d'apporter des explications précises sur cet emploi, par 27 Le sens 'gwerediñII2a fall da ma mab. 'Le docteur Le Bihan a mal guéri mon fils

. Enfin, être vivant) est obligatoire dans le cas de AESAATII.2a et de AESAATII.2b. En effet, la phrase (71)a est incorrecte, elle ne peut être comprise que dans le sens exprimé en (71)b : (71) a. *Na rit ket bil ebet, ar medisinour a aesaII.2a-b. 'Ne t'en fais pas, le médecin guérit[le malade ou le mal].' b. Na rit ket bil ebet, ar medisinour a aesaI

A. Par-contre,-le-verbe, b peut être exprimé de façon absolue, comme nous l

I. Structure-actancielle-du-lexème and A. B. Aesaatiii, individu qui guérit, le guérisseur, est exprimable dans le texte (voir (67)a-c), c'est l'ASém 1. L'être vivant est également exprimable ? (67)c ? ainsi peut-être que la partie du corps, si pragmatiquement c'est possible. Le mal peut être exprimé, comme dans l'exemple (67)b. Comme dans le cas de AESAATIII.a, ces trois participants ne peuvent pas être exprimés simultanément, il ne semble pas ? à part le régime en doc'h 'à' comme pour AESAATIII

F. Louis, Texte -2015 privilégier la conjugaison impersonnelle en DA ? L'existence de la conjugaison personnelle est peut-être due à la difficulté d'exprimer le régime en DA dans certains cas : (76) a. (?) mar da dein hag ésatI.1a. lit. '(?) si vient à.moi et guérir.' = '(?) si je viens à guérir'. GRAS b. Hui zeli enta gobér d'?er guellan eit ésatI.1a. 'Tu dois donc faire au mieux pour guérir, Lizheroù c. Bremen é ma én Oriant é achiù ésatI.1a dehon. lit. 'Maintenant il.est à Lorient à finir guérir à.lui.' = 'Maintenant, il est à Lorient en train de finir de guérir.' LH

L. Le-laisser-penser, Mais en (77)a-b, on risque l'incompréhension : un interlocuteur penserait qu'il s'agit du lexème AESAATII.2a (Ar medisinour a aesayII.2a din lit. 'Le médecin guérira à.moi' = 'Le médecin me guérira') et comprendrait ??? 'si je viens à me guérir' et

. En-breton-littéraire, inverse : la conjugaison impersonnelle est dominante, mais on peut rencontrer la personnelle, parfois concurremment à l'impersonnelle dans un même texte, comme en (78)a, où on a la conjugaison personnelle, et en (78)b où on trouve l'impersonnelle : (78) a. Er Huerhiéz ag er groh er guellei[= 'aesaatII.2a']. 'La Vierge de la grotte le guérira, IVAL b. Er Huerhiéz santél e huellei[= 'aesaatII.2a'] dehou. lit. 'La Vierge sainte guérira à.lui.' = 'La sainte Vierge le guérira.' IVAL

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. Mais-parfois-Était-nécessaire-aller-À-trouver-le-rebouteux, Mais parfois on allait voir le rebouteux, il n'y avait pas d'autre moyen pour guérir.' JS c. Er hetan en hum daulé abarh e oe guelleit[= aesaatI.1a], ne vern pèh ker klan é véhé bet. lit. 'Le premier qui se jetait dedans [la piscine] était guéri, n'importe combien tant malade serait été.' = 'Le premier qui s'y jetait guérissait, peu importe l'intensité de sa maladie

. Comme-il-s-'agit-de-formes-composées,-la-présence-d-'un-auxiliaire-est-nécessaire, Il s'agit de l'auxiliaire BOUT1 'être' qui est employé de préférence au verbe BOUT2 'avoir', comme on le voit dans les exemples suivants : (84) a. AesaetI.2 'vehe bet e-­?? korv daou pe tri deiz. lit. 'Guéri serait été en-­?? espace deux ou trois jour.' = '[Ce furoncle] aurait guéri en deux ou trois jours JMh b. Arru 'veze miz Mae 'benn e veze aesaetI.1b. lit. 'Arrivé était mois mai pour.quand (elle).était guéri.' = '[J'avais constamment des engelures à ma jambe atrophiée, car le sang y circulait mal] Elle ne guérissait pas avant le mois de mai.' JMh c. Goudé ma oè guelleit[= aesaatI.1a], ni hun es goarnet Deruder pemzek vlé èl gounideg. lit. 'Après que était guéri, nous avons gardé Deruder quinze ans comme journalier.' = 'Après sa guérison, BIVL d. Ha 'veze ret lakaat ho torn en dour ha 'vehe bet aesaetI.1b. lit. 'Et était nécessaire mettre ta main dans.l'eau et serait été guéri.' = 'Et il fallait mettre la main dans l'eau et elle aurait guéri.' JMh

. Le-problème-est-parfois-d-'identifier-les-formes and . En, on pourrait penser que nous avons une forme passive d'un verbe causatif, le causateur étant passé sous silence et on comprendrait 'eñ 'bed ar sant evit bout aesaetII.2a [get ar sant]' 'il prie le saint pour être guéri [par le saint]'. Cette interprétation pourrait se défendre dans ce cas précis, mais la multiplication des cas d'expression du verbe AESAATI.1a ('un être vivant va guérir') au moyen d'une forme composée ('un être vivant va être guéri') dans des situations où il est très peu probable qu'il puisse y avoir causation valide l'affirmation selon laquelle ce verbe intransitif est de préférence exprimé au moyen de l'auxiliaire BOUT1 'être'. Un élément va dans ce sens : le fait que pour dire (85)a, les locuteurs s'expriment toujours comme en (85)b et non pas (85)c: (85) a. J'aimerais bien guérir. b. Me 'garahe 'walc'h bout aesaetI.1a. lit. 'J'aimerais assez être guéri, Me 'garahe aesaatI.1a. lit. 'J'aimerais assez guérir

. Il-est-parfois-difficile-Également,-comme-en, adjectif AESAET 'guéri' ou à un participe passé du verbe AESAAT, dont le signifiant est également aesaet : (86) a. Me gred é ma éseit d'?ein hoah ur huéh. lit. 'Je crois que [c']est guéri à.moi encore une fois.' = 'Je crois que je suis guéri / j'ai guéri une fois de plus.' LH b. Eñ 'doa ur c'hañser. A met aesaet eoIl avait un cancer Ah mais il est guéri / il a guéri

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L. Similarité-de-prononciation-entre-aesaat, . Da, . Surtout-lorsque-le-débit-est-rapide, and . Fait-qu, il est souvent difficile de distinguer aesaat an droug 'guérir le mal', aesaat d'an droug lit. 'guérir au mal' = 'guérir le mal' et aesaat doc'h an droug lit. 'guérir au mal' = 'guérir du mal'. Malgré cette difficulté d'identification du signifiant, je pense qu'on peut affirmer que tous les lexèmes du vocable AESAAT ne peuvent pas régir la préposition DOC, C'est ce que montre le Tableau 17

. Tableau-17 and A. Le-régime-en-da-'à-'ou-doc-'h-'à-'des-principaux-lexèmes-du-vocable, Je rappelle que dans l'exemple (88)a, nous avons bien le lexème intransitif AESAATI.2 (An droug a aesa 'Le mal guérit') contrairement à ce qu'on pourrait penser (voir VII-1.1.1.3) Dans le cas des lexèmes transitifs, il semble bien que le régime en DOC'H ne puisse s'employer que quand il est question d'un mal en général, et non du mal d'un être vivant particulier. Nous en avons une illustration dans les exemples (89)a-e ci-dessous : (89) a. Lakaet 'oa he soñj dezhi donet du-­?? mañ, kar lakaet he soñj dezhi penaos sant Drein a aesayII.2b he droug-­?? bouzelloù. lit. 'Mis était sa pensée à.elle venir par-­?? ici, car mis sa pensée à.elle que saint Adrien guérira son mal-­?? boyaux

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A. Guérirait-son-mal-de-ventre, Ar vaouez he doa lennet àr ur levr penaos sant Drein a aesaeII.2b doc'h an droug-­?? bouzelloù. litLa femme avait lu sur un livre que saint Adrien guérissait à le mal-­?? boyauxElle avait lu dans un livre que saint Adrien guérissait du mal de ventre JMh c. Ha 'veze ret monet da gavout unan bennak, evit aesaatI.2 doc'h an traoù-­?? se. lit. 'Et était nécessaire aller à trouver quelqu'un, pour guérir à les choses-­?? là.' = 'Et il fallait aller voir (un guérisseur) pour que (les panaris) guérissent.' JMh d. Eit guellatI.2 doh er riderézCes herbes guérissent de la grippe

A. Autrement-dit-verbe, 2b régissant cette fois DOC'H est incorrecte parce qu'il y est question d'un mal particulier chez un individu particulier Mais dans les quatre exemples (89)b-e plus haut, le locuteur aurait pu dire (91)b-e : (91) a. *(...) sant Drein a aesayII.2b doc'h he droug-­?? bouzelloù. lit. '(...) saint Adrien guérira à son mal de ventre.' b. (?) sant Drein a aesaeII.2b an droug-­?? bouzelloù. '(?) saint Adrien guérissait le mal de ventre.' c. evit aesaatII.2b an traoù-­?? se. '(...) pour guérir celaCes herbes guérissent la grippe, Eit guellat[= 'aesaatII.2b'] er rideréz Ar louzoù-­?? mañ a aesaII

L. Comme-on and . Voit, cette possibilité est offerte au prix, pour (91)c et (91)d, d'un changement

F. Louis, Étude sémantique et lexico-combinatoire de lexèmes du champ sémantique de la santé en breton vannetais dans le cadre de la théorie linguistique Sens-Texte -2015 (92) Grateit en des bet, mar dehé dehon ha guellat, monet de vout monahIl a promis, s'il venait à guérir, de devenir moine

P. Le-verbe, 1 'guérir' me semble également être un synonyme exact de AESAATI.1a ; il est totalement inconnu en breton vannetais

À. Ma-connaissance, 1 si on élargit le champ géographique d'investigation à toute l'aire bretonnante, sont les seuls éléments « sûrs

. Syn, 1a) ; elle doit certainement l'être dans la zone de combinatoire de AESAEREZH 'guérison'. Je pense pourtant qu'elle devrait avoir sa place ici, une des finalités des FL

. La-décomposition-du, recouvrer la santé' montre qu'elle n'a pas exactement le même sens que AESAATI.1a 'guérir'. Un être vivant qui devient yac'hI.1a est un individu qui n'a plus le moindre trouble physiologique, ce trouble pouvant être une blessure ; tandis qu'un être vivant qui aesaI.1a 'cesse d'être malade' ; or nous avons vu que KLAÑVI.1a 'malade' n'est pas le contraire exact de YAC'HI.1a 'en bonne santé' : quand on a une blessure, par exemple, on n'est pas yac'hI.1a sans pour autant être klañvI.1a. La même chose peut être dite de l'expression kavout breton à un certain nombre de questions auxquelles je n

. 'maladie-',-yec-'hedi, J'ai parfois intégré cette dimension dans mes descriptions, quand cela s'avérait indispensable, mais une description complète des lexèmes KLEÑVEDI.1 'maladie', YEC'HEDI.a 'santé', que je viens de mentionner, mais aussi DROUGIII.1 'mal-affection', KLAÑVI.1a 'malade', YAC'H1a 'sain, en bonne santé

. Penchons-nous-d-'abord-sur-la-composante, être sain de sang' ? 'ne pas avoir le sang vicié', par exemple, ar gwad 'le sang' constitue-t-il une 'partie du corps' ? Faudrait-il plutôt parler de 'elfenn ag ar c'horv' 'élément du corps', ou en l'occurrence de 'elfenn ziabarzh ag ar c'horv' 'élément interne du corps' ? En effet, il semble étrange de parler 'lodenngorv' 'partie du corps' en ce qui concerne le sang. Mais d'un autre côté, il ne me semble pas que le sang constitue un participant variable à la SIT des noms donnés plus haut qui serait de nature, etc. On n'imagine pas que gwad 'sang' correspondrait à un autre ASém de KLEÑVEDI

. Rconcept, Je m'explique. À certaines RConcept correspondent en français des noms alors que ce n'est souvent pas le cas en breton

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