«. Voici-maintenant-comment-le-théoricien-définit-la-spécificité-du and . Kinochestvo, néologisme que Vertov propose pour désigner le cinéma 1 : « Quiconque se soucie de son art cherche l'essence de sa technique propre. Les nerfs relâchés du cinéma nécessitent le système rigoureux d'un mouvement précis. La mesure, le tempo, et le type du mouvement, ainsi que sa localisation précise dans le respect des axes de coordonnées du plan et peut-être même des axes de coordonnées universelles (les trois dimensions + la quatrième, le temps)

«. Le, art d'organiser les mouvements nécessaires des objets dans l'espace comme une totalité rythmique artistique

. Pour-ce-faire, ». Il-utilise-le-suffixe-«-chestvo, and . Qui-désigne-une-qualité-abstraite, On pourrait le traduire par quelque chose comme « cinématographicité ». Il est entendu que Vertov reconnaît en 1924 dans son journal que « nous n'utilisons presque jamais le terme de « kinochestvo », parce qu'il ne dit rien et que c'est un néologisme gratuit. » Par ailleurs, il faut signaler tout de même que la création de ce terme participe d'une démarche qui consiste à se démarquer radicalement du cinéma qu'il critique, en tant qu'idéologie et en tant qu'art bourgeois. Il est intéressant de noter que Jean Epstein, de son côté, propose le terme de « photogénie » pour désigner la « fonction de la mobilité » du cinéma, Ecrits sur le cinéma, p.346, 1974.

. Le-cinéma-est, inventer des mouvements de choses dans l'espace en réponse aux exigences de la science ; il incarfne tout rêve d'inventeur, que celui-ci soit un chercheur, un artiste, un ingénieur, ou un charpentier ; c'est la réalisation par le kinochestvo de ce qui ne peut pas être réalisée dans la vie. » (« We : Variant of a Manifesto The writings of Dziga Vertov, 1922.

«. Et and . Qu, je rentre de la gare J'ai encore aux oreilles les soupirs, le bruit du train qui s'éloigne? quelqu'un jure? un baiser? quelqu'un s'exclame? Rire, sifflet, voix, coups de la cloche de la gare, halètement de la locomotive? Murmures, appels, adieux? Je pense chemin faisant : il faut que je finisse par dégotter un appareil qui ne décrive pas mais inscrive, photographie ces sons. Sinon, impossible de les organiser, de les monter. Ils s'enfuient comme fuit le temps. Une caméra, peut-être ? Inscrire ce qui a été vu? Organiser un univers non point audible, mais visible ? Peut-être est-ce là la solution ?, Naissance du cine-oeil », op. cit, p.40, 1918.

. Un-autre-exemple, les cercueils de héros nationaux sont descendus dans leur tombe (Ils ont été tués à Astrakhan en 1918) ; la tombe est comblée, 1921.

L. Je-suis, Je suis un constructeur Je vous ai placé, vous que j'ai créé aujourd'hui, dans une chambre extraordinaire qui n'existait pas avant aujourd'hui et que j'ai créée aussi. Dans cette chambre, il y a douze murs tournés par moi dans différentes parties du monde. En mettant ensemble des plans de murs et de détails, j'ai réussi à les organiser dans un ordre qui est plaisant et de construire grâce à des intervalles, avec précision, une « phrase-film, pp.16-17