Transformations sociales en banlieue rouge. Politiques locales, stratégies résidentielles et inscription territoriale des classes moyennes - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2014

Social changes in the red suburbs. Local policies, residential strategies and territorial anchorage of middle classes

Transformations sociales en banlieue rouge. Politiques locales, stratégies résidentielles et inscription territoriale des classes moyennes

Lina Raad
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 963834

Résumé

The red suburbs are a belt of municipalities surrounding Paris that have been conquered by the Communist party from the 20’s. For a long time, they have been characterized by social redistribution policies in favour of the working class, especially in the housing field. Since the 70’s, the red suburbs have known intense economic and social transformation that destabilized the municipal communism. This thesis deals with the interactions between local housing policies in the red suburbs and residential strategies and territorial integration of middle classes, in a socio-spatial context where they are in minority. Since the 80’s, social mix is a main objective of local housing policies in the red suburbs; those municipalities chose to diversify the housing stock, within the social housing stock, but also in developing private houses. The will to attract and stabilize middle classes contends with the necessity of offering dwellings to working classes and destitute populations. This thesis shows that communist municipalities still distinguish themselves by a strong regulation and by innovative practices in the housing policies field. The field survey with middle classes in two municipalities (Bagnolet, Saint-Denis) allows to moderate the role of economic constraints in their residential strategies : settling in the red suburbs give them opportunities to satisfy their aspirations about the dwelling but also about the residential neigbourhood. Furthermore, some households show a preference for working class districts, and have a positive attitude towards social mix. In some cases this goes with personal commitment in direction of destitute populations. Some others are more reserved towards social mix, and use territorial conquest strategies, or choose to leave the red suburbs in direction of more wealthy districts. We analyze the functioning of local anchorage and of the attitude towards social mix of middle classes, in relation with their social and residential trajectories.
La banlieue rouge, ceinture de municipalités autour de Paris conquises par le Parti communiste à partir des années 1920, s’est longtemps caractérisée par des politiques de redistribution sociale en faveur de la classe ouvrière, en particulier dans le champ de l’habitat. Depuis les années 1970, la banlieue rouge a été marquée par de profondes transformations économiques et sociales qui ont déstabilisé le communisme municipal. Cette thèse porte sur les interactions entre les politiques locales de l’habitat en banlieue rouge et les stratégies résidentielles et l’inscription territoriale des classes moyennes, dans des contextes socio-spatiaux où ces ménages restent très minoritaires. Depuis les années 1980, l’objectif de mixité sociale est central dans les politiques locales de l’habitat en banlieue rouge ; ces municipalités ont choisi de diversifier l’offre de logement, au sein du parc social mais également en développant le logement privé. La volonté d’attirer et de fixer des classes moyennes entre en tension avec la nécessité de loger les classes populaires et populations démunies. Cette thèse montre que les municipalités communistes se distinguent toujours par une forte régulation et des pratiques d’innovation dans le champ de l’habitat. L’enquête de terrain menée auprès des classes moyennes dans deux communes (Bagnolet, Saint-Denis) permet de nuancer le rôle des contraintes économiques dans leurs stratégies résidentielles : leur installation en banlieue rouge leur permet de satisfaire des aspirations à l’égard du logement mais aussi du quartier de résidence. En outre, certains ménages expriment une préférence pour les quartiers populaires et ont un rapport positif à la mixité sociale, dans certains cas assorti d’un engagement auprès des populations défavorisées. D’autres sont plus réservés à l’égard de la mixité sociale, et adoptent des stratégies de conquête territoriale, ou choisissent de quitter la banlieue rouge pour s’installer dans des quartiers plus aisés. Nous analysons les ressorts de l’ancrage et du rapport à la mixité sociale des classes moyennes, en les reliant à leurs trajectoires sociales et résidentielles.
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Dates et versions

tel-01114169 , version 1 (07-02-2015)

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  • HAL Id : tel-01114169 , version 1

Citer

Lina Raad. Transformations sociales en banlieue rouge. Politiques locales, stratégies résidentielles et inscription territoriale des classes moyennes. Géographie. Université Paris 7 Diderot, 2014. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-01114169⟩
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