. Dernier-est-mort-en, soit depuis près de dix ans. Mais il faut dire que selon cette femme, totalement désemparée, seul « un génie, 1909.

. Son, Il affole tout le monde, menace de « se tirer une balle dans la cervelle

. Est-ce-À-relier-avec-le-fait-que-le-père-de-sa-femme-s-'était-ainsi-suicidé, S. Et-que-son-propre-père-avait-lui-aussi-menacé-de-le-faire, E. La-future-mère-de-nijinski, and . Bereda, refusait de l'épouser ? pas tellement, à la réflexion ; il faut dire qu'en ce temps et en ce milieu, les protagonistes étaient, en proie à leurs passions, très excessifs. Il imagine qu'on assassine Emilia Markus, ce qui d'ailleurs s'explique aussi par le fait qu'une habilleuse avait effectivement tenté

. Le, état du danseur ? il pense désormais à « une psychose avec symptômes paranoïdes et catatoniques », ce qui n'est pas éloigné du tout de la réalité, puisqu'il y a bien des éléments délirants et persécutoires dans la psychose de Nijinski, et que comme nous allons l'apprendre, la maladie va se révéler être en fait une schizophrénie catatonique ? télégraphie à l'un de ses anciens professeurs, Eugen Bleuler, alors directeur de l'hôpital psychiatrique de Burghölzli, à Zurich, pour lui demander de recevoir Nijinski en consultation, anciennement élève de Charcot à la Salpêtrière, venait de conceptualiser la schizophrénie, ainsi que l'autisme en tant que trait pathologique (mais pas en tant qu'entité nosologique), dans une monographie de 1911 190 . Il était 187 Cit. in Osw p, p.235, 1857.

L. and E. Bleuler, Archives universitaires de Zurich, cit. in Osw p, p.235

E. Août, Départ pour Adelboden, une station de sports d'hiver suisse Le danseur est complètement dépendant de sa femme et des infirmiers ? mais dans l'institution psychiatrique, est-il moins dépendant des autres ? Il se masturbe souvent le matin, apprend-on 320 . Il est irritable, et a des attitudes bizarres : il « jouait avec des cailloux, 1939.

O. Münsingen, K. Il-est-de-nouveau-confié-À-l-'infirmier, and . Kämpf, Christian Müller, fils du docteur, se souvient : « Je le voyais se promener dans les jardins et les chemins qui bordaient l'hôpital. Petit, trapu, obèse, totalement mutique, accompagné de son infirmier, vêtu d'un long manteau et d'une toque en fourrure

R. Cependant and . Nijinski, décide de ne pas poursuivre le traitement à l'insuline, car elle a été avertie de la nécessité d'y adjoindre du Métrazol, aux effets secondaires dangereux, qui s'ajoutent à ceux, déjà loin d'être anodins

K. En-octobre,-retour-À-adelboden and . Kämpf, Romola Nijinski soupçonne une fois de plus l'infirmier engagé de licence sexuelle avec son mari ? alors que c'est Nijinski luimême qui provoque le personnel de cette façon. Elle admoneste l'infirmier, qui part immédiatement

K. Markevitch, installe chez ses parents, avec son fils (qu'elle a prénommé Vaslav), car elle connaît une crise conjugale. Nijinski est agressif avec tout le monde, et malgré ce que dit Kyra, il ne communique avec personne, pas même avec elle, alors que lorsqu'elle était enfant, ils étaient très proches l

. Est-ce-vraiment-un-trait-pathologique, Cela peut l'être effectivement, mais dans le contexte de l'époque, le sens moral du trouble psychique est évident, et peut-être ce sens moral entache-t-il toujours une certaine conception anglo-saxonne, La croyance en tout cas selon laquelle la masturbation provoquait des troubles psychiques en faisant monter la semence au cerveau est alors encore bien ancrée dans l'imaginaire

L. Du-pr-christian-müller-À and P. Ostwald, C'était une maison pauvre, mais avec mon argent, je ne pouvais pas vivre mieux. Diaghilev m'a fait sa proposition dans cette maison, alors que j'avais une forte fièvre. J'ai accepté. Diaghilev comprenait ma valeur c'est pourquoi il avait peur que je ne le quitte, car à l'époque je voulais encore me sauver, j'avais vingt ans. J'avais peur de la vie Je ne savais pas que j'étais Dieu Je pleurais et pleurais Je ne savais pas quoi faire. J'avais peur de la vie. Je savais que ma mère elle aussi avait peur de la vie, c'est pourquoi elle m'avait transmis cette peur. Je ne voulais pas accepter. Diaghilev était assis sur mon lit et exigeait. Il m'inspirait de la peur, 1988.

. Et-le-deuxième-extrait, Je me masturbais peu quand je dansais, car j'avais compris la mort de ma danse. J'ai commencé à ménager mes forces, c'est pourquoi j'ai arrêté. J'ai commencé à « courir après les filles

J. Paris, Elles m'excitaient, mais après une fois, je ne voulais plus rien faire. J'aimais ces femmes, car c'étaient des personnes bien. J'avais mal à chaque fois après les avoir possédées. Je n'écris pas ce livre pour que les gens s'excitent

. Dans-une-autre-errance, que nous allons maintenant citer, se dessine, pas encore très bien, certes, mais qui se précisera lors de ses premières années d'internement, un autre thème majeur de la psychose de Nijinski, qui même s'il ne se systématise pas à la façon paranoïaque, n'en garde pas moins une extrême importance : c'est celui du pantin, du « bouffon

Q. Nijinski-signera-ses-cahiers, «. Dieu-nijinski, and ». Diaghilev, Dieu, surtout, qui commente le moindre de ses actes, dont il attend que le verbe littéralement porteur de vie et de mort lui dicte le moindre de ses gestes, et aux commandements duquel il s'empresse d'obéir sans ambages, ainsi dans cette anecdote que nous nommons l'anecdote du ravin, et où transparaît, en filigrane, comme un fantôme, la figure de son frère qui à notre avis est essentielle à l'explication du cas de Nijinski : « Je me trouve dans un précipice dans lequel je pourrais tomber, mais je n'ai pas peur de tomber, c'est pourquoi je ne tomberai pas. Dieu ne veut pas que je tombe, car il m'aide quand je tombe. Une fois, je suis allé me promener, et il m'a semblé qu'il y avait du sang sur la neige, alors j'ai couru dans une autre direction, et j'ai vu une grande trace de sang, pp.36-42

J. Peur, mais je marchais vers le précipice J'ai compris que les traces n'étaient pas du sang, mais de la pisse Je ne connais pas d'autre expression, c'est pourquoi j'écris celle-là. Je pourrais me forcer à apprendre toutes les expressions, mais je n'aime pas perdre mon temps

J. Dit-À-haute-voix:-«-non, . Je-n-'ai-pas-peur-de-dieu, and . Alors, il fallait le sauver J'avais peur Je pensais que c'était le diable qui me tentait, comme il a tenté le Christ quand il était sur la montagne, en disant: « Saute, alors je croirai en toi. » J'ai eu peur, mais après un moment, j'ai senti une force qui m'attirait vers le précipice Je suis allé vers le précipice, puis j'y suis tombé, mais les branches d'un arbre que je n'avais pas remarqué m'ont retenu Alors je me suis étonné, et j'ai pensé que c'était un miracle Dieu voulait m'éprouver. J'ai compris Dieu, c'est pourquoi j'ai voulu me décrocher, mais Il ne me avec effort. J'avais peur que son bâton ne se casse. J'ai senti que c'était l'assassin. Je savais que j'avais tort, mais je le sentais. Mon erreur s'est confirmée. J'ai voulu partir, mais tout à coup, j'ai remarqué un banc sur lequel on avait construit un tertre, où un morceau de l'arbre était enfoncé. L'arbre était un sapin. Le sapin était cassé en deux, dans le tertre il y avait un grand trou. J'ai regardé le trou, et j'ai pensé que l'homme avait construit ce tertre exprès. Le tertre était petit, avec une croix au-dessus, et sous la croix, il y avait une inscription. J'ai compris que c'était le cimetière de sa femme. J'ai eu peur, et je suis parti en courant, pensant que ma femme était tombée malade. J'ai peur de la mort, c'est pourquoi je n'en veux pas. Je suis revenu sur mes pas, et j'ai enlevé l'arbre. Pensant que l'homme apprendrait mon insolence, j'ai enfoncé l'arbre à nouveau, mais j'ai effacé la croix, pensant que l'homme ne comprenait pas la mort, La mort est la vie. L'homme meurt pour Dieu. Dieu est mouvement, c'est pourquoi la mort est nécessaire. Le corps meurt mais je sens que ma vie est bonne. J'aime tout le monde, mais on ne m'aime pas. Je continuerai à écrire demain, car Dieu veut que je me repose?

C. 'était-aussi-de-la-même-façon and . Qu, il dansait, il allait pour ainsi dire au bout du mouvement, jusqu'à un épuisement presque total

. Durant-cette-promenade-autour-de-saint-moritz, il lui a donc « semblé qu'il y avait du sang sur la neige » (pp.36-37), et, page suivante, il lui « a semblé qu'on avait tué un homme

. Dieu and . Dieu-est-mouvement,-c-'est-pourquoi-la-mort-est-nécessaire, Le corps meurt, mais la raison vit Je veux écrire, mais ma main meurt, car elle ne veut pas obéir. J'écrirai longtemps aujourd'hui. Dieu veut que je décrive ma vie. Il la juge bonne. J'ai dit « bonne », mais je pensais autre chose. J'ai peur que ma vie ne sois pas bonne, mais je sens que ma vie est bonne

. Quel-est-donc-ce-dieu-qui-le-persécute and . Lui-commande, joue avec lui comme d'une marionnette ? Il est certes très loin du Dieu abrahamique, nous l

. Dieu-de-nijinski-plusieurs-personnes, et la première qui est là ce n'est pas seulement le magicien de Pétrouchka, c'est Diaghilev

. Mais-ce-dieu and N. Lui-même, coupable de manipulations sur Pétrouchka, et le véritable vivant, celui à qui appartient ce corps, c'est cette marionnette, dont il est urgent qu'elle dépossède tous les autres de son propre corps

P. Gardienne and . Sûr, Si le corps du danseur est un territoire tout griffonné de personnages épars, ce corps et la marionnette ne font qu'un, et le drame de Nijinski, c'est qu'ainsi, il ne saurait prendre vie sans être manipulé

«. Le-monde, conclut-il enfin pp.41 et 42, « mais on ne m'aime pas. Je continuerai à écrire demain

C. Diaghilev, le signifiant est utilisé pour ce qu'il est à un niveau réel, c'està-dire du son qui traverse le corps, et jamais le réel est arrimé au symbolique, au contraire de l'écriture joycienne, où si les phrases n'ont pas de sens, elles ont tout de même un certain effet, car ici le symbolique reste articulé avec une parodie de construction grammaticale qui n'est du reste

L. Scène, ou plutôt le mouvement qui enlace les trois registres pour écrire du sujet représente

. Même-un-danger and . Et-ceci-pour-deux-raisons, une part parce qu'il est, comme mouvement susceptible de s'arrêter, et donc de révéler le ratage intégral du nouage ? c'est très précisément ce que Nijinski redoute le plus au monde, son texte est plein de cette terreur de l'arrêt du mouvement, autrement dit de l'arrêt de l'écriture ? Nijinski fait d'ailleurs lui-même la relation, dans son texte, entre l'écriture et le mouvement, et c'est parce qu'il craint à mourir si son poignet s'arrête de lui obéir

É. Artaud, . Célèbre, and . Schizophrène, où cela est aussi manifeste ? une bien piètre protection, puisque la parade est fabriquée dans la matière même qui menace le sujet d'annulation : du réel

D. Certes and . Le-cas-de-nijinski, il y a possibilité de mouvement sur la scène, surface d'écriture, et, pour cela même, corps de Nijinski Il suffit cependant que disparaisse cette possibilité pour qu'il n'y ait plus de surface, et partant, plus d'écriture possible, sinon, en ce qui concerne Nijinski, dans la tentative désespérée de se renouer dans l'écriture matérielle par l'intermédiaire du journal intime. Tentative tout à fait désespérée : le sujet est à luimême étranger, il est déjà hors d'atteinte, ce qui explique l'étrange « dédoublement » que vit le danseur, où, se prenant pour Dieu lui-même, il parle de Nijinski à la deuxième et à la troisième personne, ce qui dénote que le sujet ne reconnaît pas même son corps

. De-son-véritable-nom-hermance-joséphine and . Meurs, Huguette ex-Duflos naît à Limoges (Haute-Vienne) le 24 août 1887 et décède à Paris le 12 avril 1982. Plus tard, elle prétendra être née en Tunisie en 1891, sans doute pour entretenir autour d'elle le mystère, fort en vogue à l'époque de l'empire colonial, des charmes de l'Orient, d'

. Française-en, elle quitte en 1927 pour le théâtre de boulevard, non sans que la rupture de contrat d'avec son premier employeur ne lui vale de retentissants et tapageurs procès Elle divorce par la suite, ce qui entraîne un nouveau procès sur l'utilisation du nom de Duflos par l'actrice, 1912.

L. Mystères-de-paris, C. De, and . Burguet, co-scénariste avec André-Paul Antoine, d'après le roman d'Eugène Sue

. Molière and F. De-jacques-de, 1923 : Koenigsmark, de Léonce Perret, co-scénariste de René Champigny

P. Benoit-naît-À-albi, mais il affirme y avoir gardé un lien privilégié ; la cathédrale Sainte-Cécile, en particulier, dont le plafond l'inspire : « Une parabole n'aura jamais cessé de hanter mon imagination : celle des vierges folles et des vierges sages Elles étaient là, peintes au faîte de ma cathédrale, ce matin de juillet 1886, où l'on déposait le sel du sacrement de rédemption sur les lèvres de l'enfant dont les yeux n'étaient pas même encore ouverts à la lumière... Pour le meilleur et pour le pire, elles seraient les unes et les autres, ses inséparables compagnes, les animatrices, faibles ou fortes, des intrigues qu'elles seraient charger de dénouer, à bon ou à mauvais escient 342 ... ». Fils de Gabriel Benoit, un colonel originaire des Landes et de Claire-Eugénie Fraisse, issue d'une famille de viticulteurs de l'Aude, il vit ensuite, de 1891 à 1907, en Tunisie puis en Algérie, alors sous domination française, au gré des mutations de son père, Il y va au lycée, et y entame des études de droit. Il fait son service militaire, en 1907, au 1er régiment de zouaves en Algérie, à Koléa près de Paris. Il assiste alors à cette époque aux conférences Charles Maurras et Maurice Barrès, tous deux sympathisants nationalistes et royalistes très impliqués dans L'Action Française, pp.16-1886

. Arts and . Cependant, il s'adonne à la littérature, sa véritable passion. Avant-guerre, il publie des poèmes et un recueil de vers, Diadumène, en 1914

G. Revue, La petite histoire dit qu'il n'en vendra que cinq exemplaires, tous vendus à André Germain

G. Benoit, Expérience traumatisante qui le transforme en pacifiste convaincu, sans pour autant qu'il abandonne ses sympathies d'extrême droite

A. Merci, Toute la Terre : souvenirs de voyages et inédits, textes de Pierre Benoit réunis par Jacques- Henry Bornecque, éditions Albin Michel, 1988.

. Cependant, Instruction Publique, et l'on ne compte plus ses frasques et ses aventures amoureuses qui très certainement comptèrent pour beaucoup dans le fait qu'il passa du statut d'objet érotomaniaque à celui de persécuteur principal, 1922.

. Royal, puis, afin d'échapper à une maîtresse encombrante, il fait croire qu'il a été enlevé par le

. Sinn-féin, Sur quoi, après avoir fait une requête de mise en disponibilité au ministère, qui la lui accorde, il part au Proche-Orient, enquêter pour Le Journal

M. Ankara and . Kemal, Il part ensuite au Liban, en Palestine et en Égypte, en qualité donc d'envoyé spécial du Journal, ce qui lui inspire quelques un de ses romans

. De, l'écrivain est grand reporter pour quelques journaux de renom : France-Soir et l'Intransigeant. Il voyagera beaucoup pour sa profession, 1923.

. Orient, . Iran, . Les-antilles, . Australie, . La-tunisie et al., Au cours de ces nombreux déplacements, il interviewe des personnalités politiques de premier plan : Haïlé Sélassié Ier, Benito Mussolini, Hermann Goering dont l'interview ne sera pas publiée, Oliveira Salazar à qui il porte une grande admiration, ce qui jusqu'en 1947, 1946.

P. Bibliographie-de and . Benoit, avec le nom de ses héroïnes ? tous ses romans et recueils de poèmes à l'exception de Diadumène et de Koenigsmark, ont été publiés aux éditions Albin Michel, p.1914

L. Monsieur-de and . Ferté, 1934 : le seul roman de Pierre Benoit où le prénom en « A » est porté par un homme

«. Homme and «. Je-ne-peux-pas-te-nommer, car on ne peut pas te nommer Je ne t'écris pas à la hâte, car je ne veux pas que tu croies que je suis nerveux Je ne suis pas un homme nerveux. J'aime écrire calmement. J'aime écrire. Je n'aime pas écrire de belles phrases. Je n'ai pas appris à écrire de belles phrases. Je veux écrire la pensée

L. 'ennemi-n-'est and . Dieu, Dieu n'est pas un ennemi Les ennemis recherchent la mort, je recherche la vie. J'ai de l'amour. Tu as de la méchanceté Je ne suis pas une bête féroce Tu es une bête féroce. Les bêtes féroces n'aiment pas les gens. J'aime les gens. Dostoïevski aimait les gens. Je ne suis pas un idiot. Je suis un homme

U. Dostoïevski-est and . Idiot, Je ne veux pas conjuguer Je n'aime pas les conjugaisons Tu aimes qu'on s'incline devant toi J'aime qu'on s'incline devant moi Tu injuries ceux qui s'inclinent. J'aime ceux qui s'inclinent. J'attire les inclinations Tu fais peur aux inclinations. Ton inclination n'est pas une inclination. Mon inclination est une inclination Je ne veux pas de ton sourire, car il sent la mort Je ne suis pas la mort, et je ne souris pas Je n'écris pas pour me moquer. J'écris pour pleurer Je suis un homme avec du sentiment et de la raison Tu es un homme avec de l'intelligence, mais sans sentiment. Ton sentiment est mauvais. Mon sentiment est bon. Tu veux me perdre. Je veux te sauver. Je t'aime. Tu ne m'aimes pas. Je te veux du bien. Tu me veux du mal. Je connais tes astuces. Je faisais semblant d'être nerveux. Je faisais semblant d'être bête. Je n'étais pas un gamin, Je croyais que tu étais bête. Nous croyions que nous étions bêtes

. Je-sais-que-tu-sais-faire-semblant, Je n'aime pas les faux-semblants. J'aime les faux-semblants, quand l'homme veut du bien Tu es un homme méchant Tu n'es pas un tsar. Tu n'es pas mon tsar, et moi je suis ton tsar. Tu me veux du mal. Je ne te veux pas de mal

. Que-je-ne-rentrerais-pas-À-la-maison and . Décidé-de-chercher-une-chambre, Je suis entré dans une pâtisserie pour demander à la propriétaire de la maison et de la pâtisserie de me donner une chambre Je voulais l'émouvoir, et je lui ai dit que je n'avais rien mangé Je lui ai d'abord demandé si elle-même avait mangé Elle a dit qu'elle avait déjà terminé. Après ça je lui ai dit que j'avais faim. Elle n'a rien répondu, croyant probablement qu'il ne fallait pas que je mange. J'allais souvent chez eux, et j'achetais souvent toutes sortes de friandises. Elle croyait que j'étais riche, c'est pourquoi elle me faisait toujours des amabilités

. Soudain and . Remarqué-une-porte-ouverte-et-je-suis-entré, Je n'ai vu personne, alors j'ai suivi les chambres qui étaient fermées à clé J'ai remarqué une porte entrouverte et je suis entré. Soudain, j'ai senti que ça puait. La puanteur provenait de l'intérieur. J'ai regardé avec attention, et j'ai vu que c'étaient des water-closets sales. J'ai failli pleurer, car je pensais que je devrais dormir dans des water-closets sales. Je suis sorti dans la rue. La rue était vide. J'ai continué. Soudain, j'ai été poussé vers la gauche et j'y suis allé. J'ai suivi une mauvaise route. À une certaine distance j'ai remarqué une petite maison à deux étages, et j'ai trouvé la propriétaire. La propriétaire était une femme simple

E. Avait-des-vêtements-déchirés and . Je-lui-ai-demandé-si-elle-pouvait-me-donner-une-chambre, Elle a dit qu'elle le pouvait, mais que la chambre était froide Je lui ai dit que ça m'était égal Elle m'a emmené au premier étage. L'escalier était à l'extérieur, raide et cassé. L'escalier ne craquait pas, mais la neige craquait. Je suis entré dans la chambre numéro 5 et j'ai vu sa pauvreté. Je me suis senti soulagé

. La-maison-Était-blanche and . Propre, Je voulais partir, mais je ne pouvais pas Je voulais écrire dans cette petite chambre. La chambre me plaisait J'ai jeté un coup d'oeil, et j'ai vu un lit dur sans oreillers et des fauteuils alignés. Les fauteuils étaient des chaises en bois courbé. Près du lit en vieux bois, il y avait un lavabo sans cuvette. J'ai compris qu'il n'y avait pas d'accessoires de toilette Je voulais rester, mais Dieu m'a dit qu'il fallait partir. Je suis parti. La femme a fait une bonne impression sur moi. Je suis reparti par le chemin d'où j'étais venu. J'ai senti de la tristesse. Ma tristesse était profonde

J. Triste, Je suis resté triste longtemps, car j'ai traversé la forêt. J'ai marché longtemps, et je suis entré dans une maison sur la route. J'ai vu des enfants Je les ai ressentis, et ils m'ont ressenti, Ils ont cru que je voulais jouer et ils se sont mis à me jeter de gros morceaux de neige

. Donné-encore-une-galette, Elle me ressentait Je l'ai remerciée et je suis parti. Les enfants m'aimaient Je ne me suis pas promené avec eux plus d'un quart d'heure. Je suis parti par la route de la forêt. Dans la forêt j'entendais les oiseaux et parfois des exclamations de promeneurs à skis. Je n'avais pas de skis, mais je ne tombais pas Je marchais et marchais Je ne tombais pas, car je marchais sur la route. Je ne pouvais pas aller plus loin, car je sentais du froid aux pieds. J'étais habillé légèrement. Je montais rapidement la colline, soudain je me suis arrêté. Je ne savais pas quoi faire. Je ne voulais pas décider le premier

. Je-savais-qu-'avant-de-mourir-gelé-les-hommes-ressentent-le-froid, mais je n'avais pas peur de mourir J'ai senti une poussée et j'ai continué à marcher Je suis monté plus haut Je marchais et marchais Soudain je me suis arrêté, et j'ai compris qu'il n'était pas possible d'aller plus loin. Je n'avançais plus, je ne bougeais plus et je sentais le froid. J'ai compris que la mort était venue. Je n'avais pas peur et je pensais que je m'allongerais, et qu'après on me ramasserait et m'amènerait à ma femme

. Je-suis-entré-dans-le-village-de-kampfer and . Vu-un-cheval-qui-courait-dans-la-montée, mais appris en classe, et je ne me suis pas arrêté Je plaignais les enfants Je marchais et J'ai senti que je devais aller vers cette chambre, parce que je devais changer de vie J'ai décidé d'y aller, mais une force inconnue m'a fait comprendre que je devais retourner vers chez moi. La route était longue et montait, mais je 346 Non seulement il s'est épuisé et égaré, mais de plus, ce qui le ramène en plein dans l'inquiétude, Dieu ne lui parle pas à ce moment : ici le sujet est donc seul, submergé par le réel, d'où la certitude qu'il a de mourir. n'avais pas peur de monter Je marchais et marchais. Soudain je me suis senti fatigué et je me suis assis sur le garde-fou de la route. J'étais assis et je me reposais. J'avais froid Je gelais, mais je n'avais pas peur de mourir de froid, car je sentais encore beaucoup de chaleur. J'étais assis et j'attendais. J'ai vu passer des voitures et des passants, mais je ne bougeais pas. Je croyais qu'il me faudrait rester toujours assis, mais soudain j'ai senti la force me relever. Je me suis levé et je suis parti. Je marchais et marchais. J'ai rencontré des charrettes pleines de bois, et j'ai marché à leur côté Je le faisais sans penser, mais en ressentant. Je courais et j'étais à bout de souffle, Je ne pouvais pas courir et j'ai marché. J'ai compris que les gens harassent les chevaux ou les gens jusqu'à ce que le cheval ou l'homme s'arrête ou tombe comme une pierre. Le cheval et moi avons décidé qu'on pourrait nous fouetter tant qu'on voudrait mais que nous n'en ferions qu'à notre tête. Car nous voulons vivre. Le cheval marchait, moi aussi. Dans la voiture était assis un gros monsieur avec sa femme qui s'ennuyait

. Le-cocher-s-'ennuyait-aussi, Tout le monde s'ennuyait. Je ne m'ennuyais pas, car je ne pensais pas, mais je ressentais

«. Je-suis-arrivé-À-la-ville-de-saint-moritz-dorf, Je me suis arrêté près des dépêches Je ne lisais pas les dépêches. Soudain quelqu'un m'a pris par l'épaule. Je me suis retourné et j

D. Fränkel, Fränkel voulait que je passe par chez eux, mais j'ai refusé net, en lui disant que je ne pouvais parler avec personne aujourd'hui, que je voulais être seul. Il m'a dit qu'il valait mieux que j'aille chez eux, car ma femme y était. J'ai dit que je n'aimais pas les réconciliations, mais que j'aimais que la raison comprenne

. Fränkel and . Qu, Moi aussi j'avais du chagrin, mais j'ai décidé de retourner chez moi. J'ai senti que c'était ma maison, et je suis allé dans sa direction, Je marchais vite [?] » In Cahiers, par Vaslav Nijinski, pp.191-200

!. Etna, est parmi toi visité de Vénus Sur ta lave posant tes talons ingénus, Quand tonne une somme triste ou s'épuise la flamme

. Je-tiens-la-reine-!--o-sûr-châtiment, -Non, mais l'âme De paroles vacante et ce corps alourdi Tard succombent au fier silence de midi : Sans plus il faut dormir en l'oubli du blasphème, Sur le sable altéré gisant et comme j'aime Ouvrir ma bouche à l'astre efficace des vins ! « Couple, adieu

J. A. and A. Joyce-est-né-en-1882-À-dublin, Élevé dans une famille catholique originaire de Cork (Irlande), il est l'aîné de douze enfants, dont deux sont morts, en bas âge, de fièvre typhoïde. Il écrit son premier poème à l'âge de neuf ans, en 1891, chef de file du nationalisme irlandais, dit « le roi sans couronne d'Irlande », poème que son père fait imprimer et dont il envoie un exemplaire à la Bibliothèque du Vatican, pp.1846-1891

J. Joyce, semble-t-il, réagit à la mort de sa mère en buvant encore plus. Il gagne quelque sous en enseignant et en chantant

. Il-Écrit, Le portrait de l'artiste, qui deviendra un long roman, Stephen le héros, finalement publié sous le titre de Dedalus. Il rencontre Nora Barnacle, qui travaille comme femme de chambre, 1904.

. Tous-les-trois, profondément athées (en ce qui concerne l'écrivain, il faut cependant préciser, ce que nous avons vu supra, qu'il était athée d'une façon tout à fait singulière)

J. Bibliographie-abrégée-de and . Joyce, la date étant l'année de la première publication de l'oeuvre citée : The Holy Office (1904) ? poésie

. En-outre, qui a servi de matériel au Portrait de l'artiste, et dont une bonne partie avait péri dans les flammes après une dispute. De plus, en 1968, 1914.

J. Joyce-a-en-outre-inspiré-un-nombre-conséquent-d-'études-autour-de-son, Richard Ellmann à qui l'on doit une célèbre biographie de l'écrivain, Philippe Sollers, Vladmir Nabokov, Umberto Eco...) que scientifiques (Jacques Lacan avec le séminaire sur Le sinthome Jacques Aubert, éminent spécialiste français de l'écrivain, professeur émérite à l'Université Lumière-Lyon II, membre de l'École de la Cause Freudienne et de la James Joyce Foundation, avec son Introduction à l, ainsi qu'en philosophie (Jacques Derrida...), et eu une influence majeure sur la littérature du vingtième siècle, 1976.

C. Enfin, M. 'est-une-phrase-de-james-joyce-qui-inspire, and . Gell-mann, physicien nucléaire né en 1929, lorsqu'il décrit et nomme la célèbre particule subatomique qui lui vaut le prix Nobel de physique en 1969 : « Three quarks for muster Mark » (Finnegans wake) Et pour finir avec la petite histoire, le 16 juin, en Irlande, à Dublin, depuis 1954, l'on fête le Bloomsday

J. Joyce and . Qui-déclara-sa-flamme-À-nora-barnacle-le-même-jour, Pendant cette fête, les admirateurs de l'écrivain parcourent les rues de la ville, habillés à la mode du début du XXe siècle, tout en citant des passages du roman, Le parcours reproduit aussi fidèlement que possible les détails du roman. Cette fête est maintenant célébrée dans plus de soixante pays, et en Irlande, elle est devenue un festival de plusieurs jours, 1904.

M. Barnes and S. , Ann Something Sacred ? conversations, writing, paintings, Free Association Books, 1989.

C. Nijinsky, 1889-1950, catalogue de l'exposition sur le danseur, 2000.

F. Hans-curt, Beitrage zur Frage der traumatischen Ernährungsstörung des os lunatum manus Un exemplaire, reproductible, est répertorié à la BNF (notice n° FRBNF32129095 ), 1914.

G. , D. , H. , and M. J. Cocteau, textes et musique, Collection Musique-Musicologie, Pierre Mardaga éditeur, Sprimont, Belgique HUGO, Valentine Écrits et entretiens radiophoniques, Actes Sud, 2002.

L. and S. Diaghilev, sa vie, son oeuvre, sa légende, collection Les Introuvables, éditions d'Aujourd'hui, 1982 ? première édition : éditions du Rocher, 1954.

M. Stéphane and L. , après-midi d'un faune ? églogue, La Revue Indépendante, Paris, 1882. Ce texte est disponible dans l'édition citée en lecture libre sur http

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