Trajectoires conjugales et fécondes des hommes et des femmes après une rupture en France - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2009

Partnership trajectories and childbearing after the disruption of a first union in France

Trajectoires conjugales et fécondes des hommes et des femmes après une rupture en France

Résumé

France has a high relationship dissolution rate, and a quarter of first unions started in 1995-1999 were broken during the first five years. A growing number of people are experiencing the social, familial and economic consequences of union breakdown. This thesis addresses individual partnership and fertility behaviours after separation, using classical demographic methods in parallel with statistical analyses. The work is based primarily on retrospective data, from the French Generation and Gender Survey (2005), the “Enquête familles et employeurs” (on conciliation between work and family life, 2004) and the Family History Study (1999). The main results of this work are as follows: 1) In France, repartnering frequency increased for women at the beginning of the 1980s, as huge changes in family behaviours were taking place. Among men, the likelihood of repartnering has decreased in recent years, which could be linked to socioeconomic reasons. Separated mothers are less likely than women without children or men to repartner, and when they do their new partnership has a higher chance of disruption. 2) Men and women couple behaviours differ, and depend on their sociocultural characteristics. People who were first engaged in a more established relationship – long, married, or fertile for men – seem more attached to family life in general. For example, second unions are less likely to break down if the first relationship was more established. 3) The growing frequency of break-up seems to result in delayed and decreased fertility. Indeed, females have less time to conceive their children. Childbearing in second unions is highly associated with the combined characteristics of the two partners: age and parenthood. Birth is less likely to take place when the woman reaches less fertile ages or if both partners already have children.
En France, alors qu'un quart des premières unions sont rompues dans les cinq années qui suivent leur formation, un nombre croissant de personnes vivent les conséquences sociales, familiales et économiques de la séparation. Ce travail porte sur les comportements familiaux après la séparation d'une première union cohabitante, et explicite les conséquences démographiques de la montée des ruptures. Nos résultats sont tirés d'analyses démographiques et statistiques effectuées à partir des données de l'enquête « Étude des relations intergénérationnelles » (Érfi, Ined-Insee, 2005), de l'«Enquête familles et employeurs » (EFE, Ined, 2004) et de l'enquête « Étude de l'histoire familiale » (EHF, Insee-Ined, 1999). Nous tirons trois grands enseignements de cette thèse. 1) La fréquence de remise en couple des femmes a augmenté au début des années 1980, au cours de la période de grands changements familiaux. Chez les hommes elle a légèrement baissé dans les dernières décennies, ce qui peut être lié à des changements d'ordre socio-économique. Les femmes séparées ayant des enfants se remettent moins souvent en couple, et celui-ci est alors plus fragile. 2) Les hommes et les femmes ont des comportements conjugaux différents, qui dépendent de leurs caractéristiques socioculturelles. Les personnes ayant vécu une première union plus engagée – par sa longueur, son statut ou même sa fécondité pour les hommes – paraissent plus attachées à la vie de couple en général. Notamment, les deuxièmes unions semblent plus stables lorsqu'elles suivent une première union engagée. 3) La hausse de la fréquence des ruptures serait à l'origine d'un retard et d'une baisse de la fécondité, car la séparation réduit la période de conception pour les femmes. La survenue d'une naissance dans une deuxième union dépend des caractéristiques combinées des deux conjoints : leur âge, et leurs enfants respectifs. Elle est particulièrement peu probable lorsque la femme atteint des âges moins fertiles ou si les deux conjoints ont déjà des enfants lors de la mise en couple.
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Dates et versions

tel-00430464 , version 1 (09-11-2009)

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  • HAL Id : tel-00430464 , version 1

Citer

Eva Beaujouan. Trajectoires conjugales et fécondes des hommes et des femmes après une rupture en France. Sciences de l'Homme et Société. Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2009. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-00430464⟩
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