La psukhê et les phrenes sont malades. Représentations du délire à l'époque classique (VIe-IIIe) - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2007

Psukhe and phrenes are diseased : conceptions of madness at the Classical period

La psukhê et les phrenes sont malades. Représentations du délire à l'époque classique (VIe-IIIe)

Résumé

Doctors and biologists of the classical period, either being from Hippocrates or Aristotle, describe and explain the alterations of reasoning on a physiological point of view and try to establish a typology of troubles affecting the psukhê and phrenes by distinguishing various and specific pathologies such as mania, epilepsy and melancholy. Method and reasoning lead to rationality; they may seem opposite to the Platonist dissertation and to the descriptions of the tragedy which give a divine origin to reason troubles. According to Plato, mania, either being erotic, poetic, mantic or telestic is shown as a benefit for those who are attached by it, whereas in the tragedy, reason troubles are describe as an alteration of phrenes and connecting to suffering and to destruction. This documentary corpus emphasizes that madness is polymorphous and that there is no united representation of delirium. Therefore, between them, agreements exist in the fields of description of symptoms of some affections, especially of mania, like the vocabulary being used to explain the reason troubles. It seems that these dissertations were born of a basis of common beliefs of which they develop a specific appearance, allowing to restore a representation of ordinary madness, representation incomplete and defective indeed, but that tries to be as near as possible to sociocultural realities and to mentalities of that period
Les médecins et les biologistes de l'époque classique, qu'il s'agisse des Hippocratiques ou d'Aristote, décrivent et expliquent les altérations du raisonnement d'un point de vue physiologique et tentent d¤établir une typologie des troubles qui affectent la psukhè et les phrenes en distinguant diverses pathologies spécifiques telles que la mania, l'épilepsie et la mélancolie. Méthode et raisonnement tendent vers la rationalité, ils peuvent paraître en opposition avec le discours platonicien et les descriptions du théâtre tragique qui attribuent une origine divine aux troubles de la raison. Chez Platon, la mania, qu'elle soit érotique, poétique, mantique ou télestique est présentée comme un bienfait pour les personnes qui en sont atteintes, tandis que dans la tragédie, les troubles de la raison sont décrits comme une altération des phrenes et associés à la souffrance et à la destruction. Ces ensembles documentaires soulignent que la « folie » est polymorphe et qu'il n'existe pas de représentation unifiée du délire. Cependant, entre eux, des accords existent dans les domaines de la description des symptômes de certaines affections, notamment de la mania, comme du vocabulaire employé pour dire les troubles de la raison. Il semble que ces discours soient issus d¤une base de croyances communes dont ils développent un aspect spécifique, nous permettant ainsi de restituer une représentation de la « folie » ordinaire, représentation certes incomplète et imparfaite, mais qui tente d¤être la plus proche possible des réalités socioculturelles et des mentalités de cette l¤époque
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Dates et versions

tel-00267188 , version 1 (26-03-2008)

Identifiants

  • HAL Id : tel-00267188 , version 1

Citer

Gwenaëlle Le Person. La psukhê et les phrenes sont malades. Représentations du délire à l'époque classique (VIe-IIIe). Psychologie. Université Rennes 2, 2007. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-00267188⟩
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