Abstract : Countries differ widely in their public policies of education funding. These differences are in the size of the public educational budget and in the allocation of this budget across successive schooling stages. This thesis offers a theoretical and empirical framework to analyse the implications of public education funding policies for economic and social performances of developed and developing countries. A particular focus concerns the effects of the resource allocation in a hierarchic educational system. The theoretical formalisations developed along the three first chapters of this thesis have shown a positive association between increments in the educational budgets on one hand, and human capital accumulation in advanced schooling levels, net economic mobility, income equality, and economic growth on the other hand. Nevertheless, as educational investment is hierarchic, such association may be weak in an economy whose allocation of public resources is excessively biased in favour of the advanced schooling stages and against the basic stages. In fact, an excessive reallocation of public resources from basic toward advanced schooling levels reduces the educational quality at the basic level and would be associated with lower investment in advanced education, lower net mobility, and higher wealth inequality. In the last two chapters of the thesis, empirical tests are conducted using cross-country data in order to assess such a conjecture.
Résumé : Les pays diffèrent largement dans leurs politiques de financement de l'éducation publique. Ces différences se manifestent dans le montant du budget de l'éducation ainsi que dans le schéma d'allocation de ce budget entre les cycles successifs de scolarisation. Cette thèse offre un cadre d'analyse théorique et empirique des répercussions des politiques publiques de dépenses éducatives sur les performances économiques et sociales des pays tant développés qu'en développement. Un accent particulier est mis sur les implications de l'allocation des ressources publiques dans un système d'éducation hiérarchique. Les différentes formalisations théoriques développées dans les trois premiers chapitres de la thèse ont montré le lien positif entre l'accroissement des dépenses publiques d'éducation d'une part, et l'accumulation du capital humain dans les cycles scolaires supérieurs, la mobilité économique nette, l'égalité des richesses, et la croissance économique. Néanmoins, étant donné que l'investissement éducatif est hiérarchique, ce lien positif peut ne pas être manifeste dans une économie dont l'allocation des ressources publiques est fortement biaisée en faveur des cycles supérieurs et au détriment des cycles de base. En effet, une réallocation excessive des ressources de l'enseignement de base vers l'enseignement supérieur détériorerait la qualité de l'éducation de base et serait de nature à décourager l'investissement dans le supérieur, réduire la mobilité nette, et accroître les inégalités de richesses. Dans les deux derniers chapitres de la thèse, des tests empiriques sur données de comparaison internationale sont conduits afin d'apprécier cette conjecture.