Cette collection rassemble les références des publications dont au moins l'un des auteurs est affilié au Céreq (titulaire ou associé) ou publiées dans l'une des collections du Céreq. Ces références sont parfois accompagnées du document en texte intégral.
Créé en 1971, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications est un pôle d’études et de recherche au service des professionnels, des décideurs, des partenaires sociaux et plus largement de tous les acteurs de la formation, du travail et de l’emploi.
Sous la double tutelle du ministre chargé de l'éducation et du ministre chargé de l'emploi, le Céreq porte, depuis près de 50 années, un regard éclairé sur les questions liées au rôle de la formation initiale et continue dans les parcours professionnels, à l’insertion professionnelle des jeunes, à l’évolution des métiers, du travail, des compétences et des certifications.
Le Céreq comporte un réseau de 12 centres associés implantés dans des unités mixtes de recherche ou des équipes d'accueil. Ce réseau lui permet d'approfondir les analyses sur les dynamiques formation-travail-emploi et de développer des recherches. Au total, le potentiel d'études et de recherche du Céreq est composé de plus de 70 chargés d'études et plus de 100 chercheurs partenaires.
La sélection est au cœur de notre système éducatif. Au principe de la méritocratie scolaire, elle participe du recrutement des élites scolaires puis sociales. Ordonnant et distribuant l’ensemble des jeunes dans les différentes filières et formations, elle est aussi un instrument d’action publique, permettant de réguler les flux scolaires (Allouch, 2017, p. 27), dans un contexte où l’accès au système éducatif est généralisé et où près d’un quart de la population est scolarisé (23,7 % en 2020).
Formalisée et considérée comme légitime dans certains cas, à l’instar des concours d’accès aux grandes écoles, la sélection est au contraire l’objet de remise en cause lorsque ses critères apparaissent flous ou injustes (Tenret, 2021) et qu’elle se heurte à d’autres principes, comme celui de l’équité (Charles & Delès, 2018). Plus ou moins acceptée, la sélection est aussi plus ou moins visible et présentée comme telle. De fait, nommer la sélection est tout autant un enjeu politique – comme rappel...
Pour certaines approches économiques, la formation serait l’occasion d’augmenter son capital humain ; pour d’autres, de trier les personnes. Ce dossier illustre cette tension en interrogeant ce que M. Blanchard et P. Lemistre présentent dans leur introduction comme un nouvel âge de la sélection scolaire, confrontée à différentes formes et logiques dans un système éducatif massifié.
L’autosélection, voire l’autocensure sont des dimensions de la sélection opérée dans et par le système éducatif. M. Valarcher souligne la diversité de la perception de la sélection par les lycéens. Tandis que le parcours des élèves handicapés dans l’enseignement supérieur révèle la multiplicité des formes de sélection, souvent invisibles et inexplicites. Pour A. Milon, l’absence de soutien est déjà le marche-pied d’une sélection qui ne dit pas son nom et conduit même certains à s’autocensurer face à des possibilités réelles limitées ou limitantes.
L’environnement, le contexte sont plus ou moins capacitants....
Cet article porte sur les commissions d’admission d’un dispositif d’ouverture sociale créé par un établissement d’enseignement supérieur français sélectif. Il s’agit d’analyser ses effets sur le renouvellement des modes d’accès aux élites via l’école. Nous mettons en évidence le caractère hybride de ce mode de sélection en distinguant deux cadres et formes d’entendement, professoral et managérial. Nous montrons également que l’opposition apparente des critères de valuation mobilisés par les membres de ces commissions n’empêche pas l’émergence d’un consensus autour d’un nouveau modèle d’ascension sociale construit sur des représentations partagées de la méritocratie et des classes populaires.
À partir de données issues d’une enquête qualitative longitudinale menée de 2015 à 2019, cet article interroge la sélection invisible des étudiants handicapés à l’université. Souvent marqués par des ruptures, des bifurcations et des réorientations, les parcours singuliers de ces étudiants mettent en effet en évidence une sélection invisible, tacite et informelle, qui passe par l’expérience de limitations et de barrières dans l’accès au savoir et aux activités académiques. Réduisant le champ des possibles universitaires et professionnels, ces obstacles produisent des processus d’autosélection ou d’autocensure au cours de la transition et des études dans le supérieur.
La structure de l’enseignement supérieur varie d’une société à l’autre, ce qui affecte les parcours éducatifs. Ainsi, au sein de certaines sociétés comme le Québec, il est nécessaire de réaliser deux transitions, la première entre le secondaire et l’ordre ultérieur, le collège d’enseignement général et professionnel (cégep), et la seconde entre ce dernier et l’université. Cette structure incite à se demander comment les différents facteurs sociaux, culturels et éducatifs interviennent dans l’accès aux différents ordres d’enseignement. Ont-ils un impact similaire sur l’entrée dans les deux ordres ? Nos résultats montrent des différences dans l’influence des divers facteurs selon les types de programmes.
Cet article analyse les dynamiques sélectives et les conceptions du mérite qui découlent du programme national Parcours d’excellence (PAREX) (2016-2020), dans le contexte de l’éducation prioritaire. Il se structure en trois parties. La première revient sur le cadrage institutionnel de la sélection dans les programmes d’excellence et détaille la spécificité des PAREX. Basée sur des données quantitatives et qualitatives, la deuxième partie s’intéresse aux effets établissement qui structurent la sélection des élèves dans les PAREX. Enfin, la dernière interroge les effets des modalités et critères de sélection sur le profil des élèves bénéficiaires, et souligne la prégnance de la dimension scolaire.
Rubrique réalisée en collaboration avec le centre de documentation du Céreq
Dabosville, Benjamin, dir.
Paris : L'Harmattan, 2022. - 245 p. - (Droit comparé, L'Harmattan)
« Pouvoir d’achat », « coût du travail », « inégalités ». Comme l’exprime le champ lexical de la rémunération, celle- ci est au cœur des relations de travail. Mais comment les juges raisonnent-ils lorsque les parties entrent en conflit ? Confrontés aux enjeux sociaux et économiques de la rémunération du travail, comment tranchent-ils les questions juridiques qui leur sont soumises ? Leurs analyses sont-elles le fruit de leur culture juridique, ou puisent-elles leurs origines dans les particularités sociales, économiques ou managériales de leur pays ? Ces questions ont été au centre d’un travail de recherche mené pendant deux ans par le GEFACT (Groupe d’Etude Franco- Allemand sur le Contentieux du Travail), lequel regroupe des universi...
La directrice de la publication, Corinne Baujard, est professeure en sciences de l’éducation au sein du laboratoire CIREL (Centre Interuniversitaire de Recherche en Education de Lille - EA 4354) de l’Université de Lille, comme les autres auteurs. Dans son parcours, elle a exploré les thématiques de l’orientation scolaire et professionnelle, la validation des acquis de l’expérience, les processus de professionnalisation dans les champs de la santé et du social. Ses centres d’intérêt ont naturellement convergé vers cette notion de Validation des Acquis Buissonniers (VAB), à la croisée des questions d’orientation, de démocratisation, de prise en compte des acquis non formels et leur reconnaissance institutionnelle, notamment académique.
L’ouvrage a pour objet la question des savoirs de l’expérience, non formels, acquis en dehors d’un cadre scolaire explicite. Il invite les lecteurs à réexaminer les différentes manières de les penser et de les nommer, d’organiser...