Badger remains in archaeological context: Taphonomy, Zooarchaeology and discussion about prehistoric sequences
LES RESTES DE BLAIREAU EN CONTEXTE ARCHEOLOGIQUE : TAPHONOMIE, ARCHEOZOOLOGIE ET ÉLEMENTS DE DISCUSSION DES SEQUENCES PREHISTORIQUES.
Résumé
Understanding the integrity of archaeological accumulations and any taphonomic process that interfered with the integrity of accumulations is necessary to assess hominid behaviour and ecology. From this point of view, the occurrence within archaeological sites of large sized burrowers, such as badgers, could be problematic. Badger burrows and skeletal remains frequently occur in Pleistocene deposits; however, the temporal and behavioural relationships of these items to the rest of the archaeological assemblage are frequently unknown, due to a poor understanding of badger species—either from the palaeontological view or from its relationships with hominids. Thus, a part of our work is devoted to a synthesis concerning 1) badger phylogeny, 2) criteria for diagnosing the accumulation of burrowing animal remains, 3) the exploitation of carnivores by humans during the Palaeolithic. Moreover, a part of this work is dedicated to understanding badger induced bioturbation on archaeological sites. Neotaphonomical experiments were run in natural contexts and butchery experiments were conducted on small carnivores carcasses. These methodological tools were then applied to archaeological material from Scladina Cave in Belgium (Middle Palaeolithic). In France, material analysed comes from Artenac (Charente, Mousterian), Bois-Ragot (Vienne, Azilian), Faustin shelter (Gironde, Late Magdalenian), Rouffignac (Dordogne, Mesolithic) and Unikoté (Pyrenées-Atlantique, Middle Palaeolithic till actual). In all these sites the origins of the badger remains were clearly identified and then we discuss the validity of the archaeological assemblages. In the sites for which an anthropic origin was demonstrated, we conducted zooarchaeological analyses. Our results suggest that humans have been exploiting carnivores since the Middle Palaeolithic.
Le degré d'intégrité des ensembles archéologiques est à la base de toute étude intéressant les paléocomportements humains. De ce point de vue, l'origine des restes d'un fouisseur de grande taille tel que le Blaireau peut être problématique. Souvent présent dans le registre fossile, la contemporanéité de ses restes a souvent été mise en doute créant une profonde lacune dans la connaissance de cette espèce tant du point de vue paléontologique que des relations qu'il a entretenu avec les populations humaines.
Des synthèses sont réalisées concernant 1) sa phylogénie, 2) les différents critères permettant d'identifier les agents accumulateurs, 3) l'exploitation des carnivores depuis le Paléolithique. De même, une partie est consacrée à décrire l'impact du Blaireau sur les ensembles archéologiques. Ce bilan est enrichi par la constitution de référentiels néotaphonomiques ainsi que d'expérimentations de boucherie sur les petits carnivores. Les outils méthodologiques établis sont appliqués aux séries de la grotte Scladina (Paléolithique moyen – Néolithique), d'Artenac (Moustérien), du Bois-Ragot (Azilien), de l'abri Faustin (Magdalénien final), du gisement du porche de Rouffignac (Mésolithique) et d'Unikoté (Paléolithique moyen – sub-actuel). L'origine des restes de Blaireau établie, nous procédons à une discussion concernant la validité des ensembles archéologiques prédéfinis. Le cas échéant, le traitement des carcasses par les Préhistoriques est décrit. Les stigmates relevés témoignent davantage de leur consommation que du prélèvement de leur fourrure et ce, non pas au Paléolithique supérieur mais dès le Paléolithique moyen.
Des synthèses sont réalisées concernant 1) sa phylogénie, 2) les différents critères permettant d'identifier les agents accumulateurs, 3) l'exploitation des carnivores depuis le Paléolithique. De même, une partie est consacrée à décrire l'impact du Blaireau sur les ensembles archéologiques. Ce bilan est enrichi par la constitution de référentiels néotaphonomiques ainsi que d'expérimentations de boucherie sur les petits carnivores. Les outils méthodologiques établis sont appliqués aux séries de la grotte Scladina (Paléolithique moyen – Néolithique), d'Artenac (Moustérien), du Bois-Ragot (Azilien), de l'abri Faustin (Magdalénien final), du gisement du porche de Rouffignac (Mésolithique) et d'Unikoté (Paléolithique moyen – sub-actuel). L'origine des restes de Blaireau établie, nous procédons à une discussion concernant la validité des ensembles archéologiques prédéfinis. Le cas échéant, le traitement des carcasses par les Préhistoriques est décrit. Les stigmates relevés témoignent davantage de leur consommation que du prélèvement de leur fourrure et ce, non pas au Paléolithique supérieur mais dès le Paléolithique moyen.