Information and power in organisations: a quantitative analysis using influence graph theory
Information et pouvoir dans les organisations : un essai de quantification par la théorie des graphes d'influence
Résumé
Taking into consideration the hypothesis that information is imperfect and asymmetric and that the rationality of economic agents is limited has led economists to change the way they formalise markets and firms. Starting from the view of firms as “information processors”, we define the concepts of organisation, information and power in order to provide some theoretical links among them. There are opposite ways of dealing with the power in economics: the radical view assumes that power is a necessary statement of economic analysis whereas the neoclassical view neglects this concept and considers power as irrelevant in explaining economic phenomena. Beyond these two positions, we use a pragmatic approach to make the concept of power within an organisation operational. This approach is called influence graph theory. It associates matrix calculus and graph theory and provides analytic tools of structural analysis such as influence indexes that can be applied to real organisations. The data base use consists in e-mails sent and received during one week in a French “Grande Ecole”. We show that the electronic flows of information between the members of this organisation suggest an accurate characterisation of the organisation. The analysis distinguishes between local and global events. It permits us to compare the hierarchical structure with the informational structure of the organisation.
Finally, on the basis of three definitions inspired by an extensive literature review, this thesis provides a way of formalizing who has the power in organisations viewed as devices of information exchange.
Finally, on the basis of three definitions inspired by an extensive literature review, this thesis provides a way of formalizing who has the power in organisations viewed as devices of information exchange.
A partir de l'identification des 3 hypothèses que sont l'information imparfaite, l'asymétrie informationnelle et la rationalité limitée, la science économique a du profondément modifier la représentation et l'explication des phénomènes économiques du modèle standard. Ce mouvement a concerné à la fois la vision des marchés et celle de la firme. A partir de la notion de « firme processeur d'information » qui est celle largement retenue dans l'orthodoxie néo-classique ou apparentée, cette thèse propose de penser l'articulation entre organisation, information et pouvoir. Afin de dépasser la double tradition en économie qui consiste soit à postuler le pouvoir (approche des radicaux), soit à le nier (courant néo-classique), une démarche pragmatique essaie d'aller chercher en dehors des frontières de l'économie des modèles susceptibles de donner des pistes de représentation du pouvoir intra-organisationnel. Ce choix est renforcé par les travaux de micro-économie contemporain qui mobilisent eux-mêmes des travaux d'inspiration « sociologique » et qui permettent de penser l'introduction du pouvoir dans les modèles de al théorie standard. Cette démarche aboutit au choix d'une définition opérationnelle du pouvoir ouvrant la voie à une quantification de l'organisation. Celle-ci est menée en utilisant la théorie des graphes d'influence, qui allie la représentation topologique de la théorie des graphes au calcul matriciel de la méthodologie input-output. Les indicateurs qu'elle fournit sont calculés dans le cadre de l'étude d'une organisation concrète. La base de données est construite à partir des flux d'échange de mails. Ils fournissent une caractérisation assez fine de l'organisation en distinguant notamment le niveau global du niveau local. Ils permettent également de discuter de l'articulation entre la structure formelle et la structure informelle.
Finalement sur la base de trois définitions des notions d'organisation, d'information et de pouvoir, élaborées à partir d'une large revue de la littérature en économie des organisations, cette thèse propose des indicateurs permettant de déterminer qui a le pouvoir dans une organisation concrète définie comme une structure d'échanges d'informations.
Finalement sur la base de trois définitions des notions d'organisation, d'information et de pouvoir, élaborées à partir d'une large revue de la littérature en économie des organisations, cette thèse propose des indicateurs permettant de déterminer qui a le pouvoir dans une organisation concrète définie comme une structure d'échanges d'informations.